L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 12 Avril. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0k26970v03/
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jèi-e Année "iyo7"l7i« S cents (lO Centimes) Lundi !2 avril 1915 L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. «Journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées an bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGWAL 334-240 Téléphones 2797. « Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Herbiet, Comité de Rédaction: ; Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. Pour les annonces, abonnâments et vente au numéro, s'adrÉsser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-340. Téléphone : 177S. Abonnement I En Hcllande fl. 1.50 par mois, payable par anticipation l Etranger îS. 2.00 ,, ,, Làllemaine a faim. • ci les autorités impériales continuent à ;„uér leur rôle, en prétendant que le pays ne doit pas avoir peur, nous relevons pres-journellement des faits qui signalent ! L pénuries nouvelles et qui prouvent déjà ijie le peuple souffre et que le pays s'af- faiblit. ,. , Hier encore on annonce que 1 on a trouve le moyen de fabriquer de.la levure au moyen de sucre et de sulfate d'ammoniaque. ! Le communiqué ajoute: ,,l'invention est du plus grand poids", avouant ainsi qu'il v a iieu d'ajouter une nouvelle marchandise à la liste déjà longue de matières manquantes!Un autre savant 11 y va pas de main morte- il annonce pompeusement qu'il a trouvé'le moyen de réduire la paille en une pâte alimentaire! Nous devons à la vérité de | dire que l'on a protesté à l'idée de manger i de la paille, mais on a retenu l'invention pour essayer d'en nourrir les bêtes. Cette question des animaux^ est en effet [ devenue un des grands problèmes du mo-! ment en Germanie. Ainsi le landrath de Neustettin prolame que les chiens sont "des mangeurs inutiles, qu'il y a lieu de faire disparaître tous les animaux domestiques qui ne sont pas indispensables. Il ajoute qu'il est absolument inutile que chaque ferme tienne un ou deux 1 chiens. • D'autre part l'administration rappelle qu'il eut légalement défendu de donner du : seigle, du chanvre de l'avoine, du pain ou de la farine aux poules. Seules les autorités [ peuvent approuver que l'on tienne des chèvres et des lapins, ces animaux se nourrissant en réalité avec de l'herbe, accompagnée de quelques déchets inemploj^ables i par l'homme. La nourriture des animaux joue avec raison un grand rôle dans les préoccupations* teutonnes, car en dehors des chevaux de guerre,qui ont absolument besoin de leur picotin d'avoine, on a déjà mis les antres à une portion plus que restreinte. Il y a encore lés innombrables porcs qui pullulent. Un recensement du 31 décembre 1914 a relevé l'existence de 25.591.794 porcs. Qui se serait douté qu'il y eût tant de cochons outre-Rhin ? Ces animaux se nourrissent beaucoup de pommes de terre, ce qui justifie le ,,Deutsche Tageszeitung" quand il avance le chiffre de 70.000 tonnes de pommes de terre consommées journellement par les compagnons de Saint Antoine ! La chiffré cité 11e fait pas même 3 kilos par [porc, alors qu'un porc à l'engraissage : mange de trois à cinq kilos par jour, or la pe'riode d'engraissage prend toute la vie des porcs; elle constitue donc la normale. Or le ,,Berliner Tageblatt" calcule qu'il existe au 1er mars environ 16 millions de tonnes de tubercules, ce qui 11e suffirait à la nourriture des hommes et des bêtes que jusque vers fin juin, faisant ressortir un déchet de 12 à 13 millions de tonnes jusqu'à la récolte prochaine. Ces vues du journal allemand nous paraissent plutôt optimistes car elles ne tiennent pas compte des besoins pour ensemencer; malgré cela elles nous révèlent un état des plus alarmants. Inutile de dire que les Allemands ne voient le salut que clans le dieu Etat; on [demande à cor et à cri que le gouverne-[ment saisisse toutes les provisions. Le .:Vor-pvârts",' le grand organe socialiste, se distinguo dans cette campagne, car dit-il, le, peuple n'ayant plus assez cle pain que lui rest srart-il s'il n'a plus de pommes de terre à se mettre sous la dent? Jusqu'ici pourtant le gouvernemnt fédéral n'a pas osé prendre la grave mesure du monopole. A-t-il été arrêté par les difficultés d'emmagasiner, de soigner et de surveiller de grandes quantités de marchandises essentiellement périssables? Nous 11e le pensons pas; s'il n'a pas agi radicalement, c'est qu'il a eu peur des suites politiques d'une telle mesure qui frapperait surtout ses plus fidèles soutiens: les payans et les agrariens ! Néanmoins le Bundesrath a obligé les détenteurs de plus de 50 kilos, de déclarer leurs provisions eux autorités. Le chancelier pourra renouveler ces con- < statations fin avril ou en mai. Ménagères, que dites-vous de ce maximum de 50 kilos, qui dans un ménage normal, 11e suffit pas à quinze ou vingt jours de consommation ? On a. fixé des prix rnaxima, mais eette mesure ne semble pas avoir atteint le but et se trouve trop facilement éludée. Le ministre de l'intérieur à même édicté des mesures pour l'emploi des pommes de terre dans diverses circonstances, stipulant quels tubercules il fallait employer dans chaque cas. * Enfin, certaines villes, Berlin, Charlot--enbourg, Potsdam et tanÇ d'autres, ont icheté de grandes quantités de tubercules îour les revendre à la population. Cela ne ( ;e passe pourtant pas sans émeute. Il y a ni mois à Berlin, huit jours après à Co-ogne, la police a eu fort à faire. Quoiqu'il ^agissait surtout de femmes, les troubles urent tels que la vente dût être remise ! Ces diverses mesures, en somme, n'ont j l'autre résultat que de restre'indre la con-ommation humaine, elles agissent donc au , létriment de la force de résistance de la ïation; une ordonnance plus effiface a été -:elle qui commandait de tuer un tiers des sorc*. C'était supprimer du coup quelques millions de consommateurs. .Ce règlement insuffisant et inefficace - peut a premiere vue paraître draconien et absurde, en réalité il ne provoquera qu'une gêne relative. Il est ordonné que les viandes soient salées, fumées ou mises en conserve sous d'autres formes. Les grosses quantités ainsi obtenues seront facilement absorbées, car la consommation de 1912 indique 24.011.521 porcs abattus. Ces chiffres énormes prouvent que nos ennemis sont grands amateurs de ,,delikates-sen", aussi se seront-ils soumis aisément à l'ukase, que dans chaque repas de deux plats devait figurer obligatiirement un plat de viande de porc. Cette hécatombe aura surtout ses mauvais effets, en ce sens que la grande masse des bêtes n'ont pas encore atteint leur degré de développement; leur abattage met les éleveurs en perte. Cela s'appele manger son blé en herbe. Elle aura-par contre une heureuse influence sur cette autre question angoissante, la nourriture du bétail. Ainsi en 1913 on a importé outre-Rhin notamment 1.414.256 tonnes de son, 828.544 tonnes de tourteaux et 918.655 tonnes de maïs. En tuant un tiers des cochons on diminue de dix pour cent environ les besoins dans ces marchandises. Le nouveau coup de sonde que nous venons de jeter dans la situation économique de l'Allemagne nous prouve, une fois de plus, que le blocus organisé par l'Angleterre a les effets les plus déprimants sur nos ennemis. Si provisoirement les riches pourront se sauver en dorînant une grande prédominance à la nourriture carnée, le ])euple dans son ensemble doit terriblement souffrir dans ses deux principales sources d'alimentation: le pain et la pomme de terre. Ces grandes privations seront les meilleurs agents de la diffusion de la vérité: elles auvriront les yeux sur les folies militaristes qui entrainent l'Allemagne à sa perte, elles préparent la voie aux boulèts alliés qui sur le champ de carnage de l'Europe feront lever la merveilleuse moisson de paix et' de liberté pour tous. François Rosseels. ii. , iT n m . Pour h fête du Roi. Nous ne 2>owons que remercier, du fond du coeur, ceux qui continuent à nous envoyer leur souscription pour pour l'automobile ambulance à offrir à notre Souverain.Cet clan est vraiment admirable, émouvant. Nous prions seulement les retardataires de se décider sa71.s plus de retard, car les tous derniers délais sont atteints. Hier nous cirons mentionné par erreur le don ,,Dc la, part d'un anonyme 25 fl." au lieu de- 25 frs. Le montant des 15 listes *précéd est donc de 5739.60 frs, + 2150.45 ,, -1- £ 1,2/6 Aux vaillants défenseurs de notre chère Patrie et à nçs Souverains bien aimés. Ma-tltilde, Eugénie} Camille et Louis . 1:00 frs. Pour que Dieu protège le Roi et la Reine et 710s héroïques soldats et en souvenir du bonheur ressenti tà la fête jiatriotique du 8 avril à Terneuzcn. M. et Mme Casteel 5.00 ,, Pour reconnaître la générosité et le dévouement des artistes amateurs belges de Zuiddorj?,, toujours prêts quand il s'agit de. la cause sainte. Le Roi, les soldats la Patrie. (Mme G.) 1.00 a ■ M. C. Ver...., Bussum 0.50 ,, M. le lieutenant R. B. ...... 0.50 fl. Pour aider à sauver quelques braves. Léon et Paul J/..00 frs. A. notre grand Roi et, à sa vaillante armée, de la part de Georgette, pour Vheureux retour de son cher papa ... 5.00 ,, Pour notre vaillante armée et bien-aimès souverains ...... 20.00 ,, A. C. T. Pour que le brave Fikke puisse revenir sain et sauf 5.00 ,, De la part de Flore et Octave pour que leurs frères soldats, Henri et Joseph, reviennent sains et saufs 1.00 fl. Mme Vve Collignon à A rnhem 2.50 ,, 1. G. Pour que les désirs de Chérubin et de Mina s'accomplissent sans tardèr 0.25 frs. Montant d'une collecte faite dans les ateliers de tailleurs et cordonniers ( artillerie ) soldats internés au Camp d'Oldebroeïi pour nos frères d'armes 2:.lt0 fl. Collecte faite parmi q.q. caporaux et soldats du 7e de ligne, baraque J/!/, camp HarderwijJc pour l'auto-ambulance à offrir à notre Roi bien aimé 2.57b ,, vû famille Binarcl, pour la fête du Roi! 10.00 y es 210 internes d'Oude Mir-dum, Gaasterland à leurs —camarades au front, en l'honneur du Roi Albert (■nous publieront le détail de cette liste dans un prochain numéro) * ' JfO.95 ,, !/. Exigèîje Roçiener. Pour la En Belgique. fête du Roi! 5.00 ,, .M J. lîenrard. Pour la fêle du Roi! 1.00 ,, Pour la fête de notre cher Roi ,M. L. Rainçhon 10.00. ,, Reçu- par l'intermédiaire de M. Laurent Fierens le montant d'une collecte faite parmi les réfugiés de Arn-hem,, réunis à l'occasion de l'anniversaire du Roi 26.30 ,, + Jf7.00 frs. Pour notre noble Roi et ses valeureux soldats: A. Slem-broeclc 1.00 fl. J. Dirickx 1.00. T. Anciaux 1.00. F. Marinian 0.50. L. Muller 0.50. F. Moulaert 0.50. L. Hendriclcx 0.50. A. De Bailleul 0.50. J. De Jonghe 0.50 6.00 fl. Pour l'auto-ambulance de notre vaillant Roi et ses braves soldats. Collecte faite, au comité des fonctionnaires, employés et ouvriers du Chemin de fer, Postes, Télégraphes et Téléphones réfugiés à Oostburg et environs, lors du paiemant. du 7 J/. der-nie-r par M. le comptable Smets 16.00 frs: + 7.3Ufl- Inteekeningslijst ter gelegen-heid der verjaring van Z. M. Albert, Koning der Belgen. Collecte faite parmi les réfugiés de IJmuiden: Maris 1.00 ,, E. de Crevé.'. 1.00 ,, R. Willems 1.00 ,, Van der Bloc/c 1.00 ,, Ny.s 1.00 ,, Meuset — 1-00 ,, So Sacré.-... 1.00 ,, Mme Vanderlieyden 1.00 ,, P. Leys 1.00 „ Fr. Peeters 1-00 ,, V. Bollen 1.00 ,, Produit des rubans belges par Mme Mans %.00 Pour que notre bien-aimé Roi rentre bientôt victorieux dans sa■ chère Belgique. Mme Decàmps-Corbey de Liège... 2.00 frs. Pour que Dieu- m'accorde une bonne santé; Julia Corbey de Liège 100 ,, A Br«xel!es. C'est Tervùerenr qui est devenu le point central -de la ligne Bruxelles—Louvain. La commune a été jusqu'à présent ravitaillée par -Bruxelles et par Louvain. Mais un comité de secours et d'alimentation a été constitué. Le président est M. Paps, -le secrétaire M. Déliens, Déjà, le comité a pu envoyer des vêtements aux prisonniers belges internés à Soltau. Cinq cents ménages sont secourus. Treize ares de terrain pour cultiver les pommes de terre sont mis à la disposition des nécessiteux. Le pain se vend à'raison de 44 centimes le kilo, mais 011 a eu à souffrir du froid, faute de charbon et de bois à brûler. * * * L'idée de mettre en rapport les nombreux terrains incultes des environs de Bruxelles a rencontré 1' approbation unanime. Elle est en voie de réalisation. Partout, de braves gens sont à l'ouvrage. Et le spectacle est assez curieux de ces nommes, de ces femmes et enfants, qui travaillent la terre, peut-être maladroitement, mais courageusement: petits employés, petits rentiers, étudiants, etc. A Woluwe, à Koeckelberg, à Watermael, à Auderghem, les rtavailleurs surtout sont nombreux. , * ^ ^ . On a organisé une exposition artistique au Palais de Glace.. Les arts appliqués occupent le rez-de-chaussée, la peinture et- la sculpture le premier étage et les galeries. Une grande tombola aura lieu le jour de la clôture du salon. Toutes les écoles ont exposé: école Bisschoffsheim, écoles professionnelles Funck, d'Ixelles, de St. Gilles, de Schaerbeek, etc. A Anvers, Nous apprenons la mort de M. René de Gottal, fils de M. Alfred de Gottal, ancien bâtonnier de l'ordre dès avocats. •Soldat universitaire au 9e de ligne, il combattit à Liège, fut blessé, fait prisonnier, s'échappa et, courageusement, rejoignit immédiatement l'armée. Il est mort glorieusement à Eggevancapelle, sur l'Yser. Nous saluons avec émotion la mort de ce héros. • • • Les recettes de la Compagnie des Tramways Anversois se sont élevées en 1914 à 6.237.716.52 francs. On constate donc, à cause des événement actuels, une diminution de 1.809.408,67 francs sur l'exercice précédent. Quant à la caisse hypothécaire auver-soise le bénéfice se chiffre par 1.798.863,46. Le reliquat, frais généraux, taxes et contribution:! qui s'élève à 1.321.726;10 a été porté aU compte ,,Prévisions pour amortissement", afin de parer à toute éventualité. * * * Ci-dessous, nos lecteurs trouveront le dernier arrêté qui a été affiché en ville: Le Bourgmestre, Vu l'article 86 ci-après du règlement du 26 novembre 1906, sur les constructions et les habitations, publié le 13 mars 1908 : ,,Les propriétaires des allées, cours intérieures et impasses sont tenus de faire ,,blanchir à la chaux, tant à •l'intérieur qu'à ,,l'extérieur, les maisons qui s'y trouvent, ,,ainsi que les corridors et passages, au ,,moins une fois l'an, à l'époque qui sera ,',déterminée par le Bourgmestre. ,,Avant le blanchissenient tous les murs ,,seront grattés^ ,,Us peuvent aussi demander que la désinfection se fasse par la Ville et à leurs ,,frais, suivant un autre procédé choisi par ,,1'^administration en vue de conserver l'as-,\pect des matériaux apparents". Arrête : Art. 1. — Il sera procédé au blanchisse- j ment de toutes les allées, cours intérieures et impasses des dix sections. 1 Art. 2. — Ce travail devra être effectué avant le 31 mai prochain. Art. 3. — Le présent arrêté Sera notifié ; aux propriétaires intéressés par MM. les Commissaires de police, qui sont'chargés d'en assurer l'exécution, chacun pour ce qui le- concerne. A lire cette affiche, on 11e-se croirait réellement pas en guerre! Les locaux actuellement affectés, Kip-dorp, 18, au Restaurant bourgeois, ne suffisent déjà plus à contenir, surtout à l'heure de midi, les consommateurs chaque jour plus nombreux. A partir de dimanche prochain, les vastes locaux du 1er étage seront également ouverts au public. Le Comité compte pouvoir ouvrir bientôt, dans un des quartiers les plus populeux de Ja ville, une filiale qui connaîtra sans doute le même succès. A L ouvain .Sous le mont César, il existe une enorme cave où des bourgeois craintifs avaient enfoui des objets de valeur, comme si cette cave valait les ,.safe deposit" de banques sérieuses. Ç'antres avaient pris c -A, endroit comme entrepôt pour leurs marchandises. Mais des voleurs ont visité la caverne d'Ali-Baba. S'ils n'ont pas trouvé ce qui. avait grande valeur, ils ont, par contre, mis la main sur plusieurs milliers d'œufs, des bouteilles de liqueur fines, des objets en cuivre, etc. A €iS!^s°ler<o>!. Jeudi matin, on inscrivait au bureau allemand, 82, rue de Charleroi, à Màrcinelle tous les jeunes gens de Grill}- nés. do 1899 à 1896. Plus de 900 de ceux-ci sont arrivés en bande. 8 arrestations ont été faites. Voilà à présent qu'on 11e peut plus se promen3r en bande pour aller signer cete déclaration allemande. Une autre bande de Gilly a manifesté en ville. Un groupe (Je femmes et d'enfants est venu manifester à Charleroi contre la cherté des vivres. * * * Un vieil agent de police, M.. Wauthy, ayant refusé de saluer les officiers teutons, se vit octroyer huit jours de prison ou 100 marks d'amende. Il préféra la prison ! ,,Cela me reviendra trop cher à leur départ", déclara-t-il. Et, le 12 février, il entra én cellule... * a * Le clergé du bassin de Charleroi est admirable de patriotisme. Sollicités par les Prussiens, le 27 janvier, afin de célébrer une messe pour le kaiser, tous les curés refusèrent;, plusieurs fermèrent leur église... Le curé de la Ville-Basse, à Charleroi, M. l'abbé Marlière, ayant stigmatisé durement, en chaire, la conduite des barbares, fut appelé à la kommandantur et sommé de se rétracter ou de faire un voyage en Allemagne.Le dimanche suivant, le vaillant curé fit une nouvelle profession de foi patriotique, de loyalisme envers notre grand'Roi... et fut laissé tranquille. A ai 3P ^ w s W aîlon. Tous les habitants de Marchin près de Huy, les propriétaires d'immeubles, ainsi que les possesseurs de titres d'Etat et de villes, peuvent obtenir des acomptes mensuels jusqu'à concurrence de 50 francs, en s'adres- sant au bourgmestre. * * * A partir du 1er avril, le Comité de ravitaillement de Huy a fixé les prix suivants pour les denrées qu'il met en vente: pommes de terre, fr. 0,20 le kilo; haricots jaunes, fr. 0.70; haricots blancs, 1.—; pois (petiis), fr. 0.65; pois (gros), fr. 0.95; sel fin, fr. 0.12; soude, en poudre, fr. 0.30; cristaux, fr. 0.14. Tous les, administrés ont reçu des cartes qu'ils doivent présenter au cours de leurs achats. La vente étant limitée, il est impossible de se procurer plus de denrées que la quantité fixée. * * * Les miliciens des classes de 12, 13, 14, 15, 16, 17, doivent se présenter au Bureau impérial du contrôle, quai Daut,rebande, à Huy, dans les premiers jours d'avril. Fs recevront chacun une carte qu'ils dovrcn' présenter au bureau. « -» * .u'i vujo ue -Dinciie a eu particulièrement à souffrir dans les premiers mois de la guerre, par suite des passages continuels de troupes. Pendant le siège de Maubeuge, six états-majors étaient cantonnés en ville, y compris le grand état-major dirigeant les opérations du bombardement, qui avait pour chef le prince Aribert d'Anhalt, prince régnant du d'Anhalt. La population a donc fortement ressenti les effets des réquisitions de tous, genres que le passage des armées voraces a entraîné. Ajoutez à cela l'arrêt "complet de toutes les industries existantes, dont les deux principales sont la confection et là chaussure, ce qui fait que près de la moitié de la population a dû être secourue. Un grand nombre d'habitants se sont improvisés commerçants et ont 'commencé ; à faire du ravitaillement. Actuellement, grâce au dévouement des administrateurs , communaux, aidés des différents comités de charité, notre ville peut faire face à une situation particulièrement difficile. M. le sénateur Derbaix, bourgmestre, est toujours sur la brèche. Le région de Binche-Thuin est alimentée par le moulin des Hayettes, où sont établis des approvisionnements de tous genres. La population totale des communes alimentées par les magasins généraux des Ha3rettes et ' qui s'étendent iusqu'à la frontière française, s'élève à 111.501 habitants. Il faut y ajouter le district de Solre-sur-Sambre, qui comprend 11 communes et une population totale de 24.671 habitants. Hayettes seul est agréé, mais il cède une partie de ses provisions aux magasins de Solre-sur-Sambre, établis au moulin Blariaux. m Herv®. Une triste nouvelle atteint en ce moment la plupart des familles de Herve: on vient de notifier'aux familles sinistrées qu'elles devaient quitter, dès le 1er avril, l'Hospice Sainte-Elisabeth et les couvents où jusqu'à présent elles avaient trouvé asile. Ces gens, dent la situation est si digne d'intérêt, devront donc se caser autre part. Si encore la mesure prise 11e visait que les plus-favorisés. Il en est, en effet, qui sont occupés et gagnent des salaires. Mais la décision est générale et comprend tous les hébergés, dont, plusieurs ne gagnent pas un sou. Par les temps difficiles que nous traversons, c'est une question épineuse pour les chefs de famille de devoir louer. Certains propriétaires vont jusqu'à exiger un versement anticipatit comportant le montant d'un semestre de loyer. C'est exagéré! « * * Une trentaine de familles- nécessiteuses vont être privées de la nourriture accordée par la ville, pour n'avoir pas assuré la fréquentation scolaire régulière de leurs enfants. Les parents avaient été avertis dès le début de mars dernier que ce juste châtiment les menaçait. La mesure est radicale, mais elle aura, à n'en point douter, d'excellents résultats. * * * Notre commune détient certainement un record au point de vue de l'émission des bons de caisse, le record du plus petit nombre. Nos bons sont rarissimes: l'édilité n'en. a émis que pour 2.500 francs. h Thuin. Il y avai{>, à la mi-février, environ 1,500 Allemands à Tliuin. Il y en a, d'ailleurs, généralement beaucoup. La ville est en quelque sorte chef-lieu de province. Le gouverneur civil habite chez M. Gendebien, en seigneur et maître; il y a fait installer neuf appareils téléphoniques! La population est ravitaillée'; elle reçoit chaque jour 400 grammes de pain par habitant.Des tranchées ont été creusées en face de l'hosj>ice, sur la hauteur. Dernièrement, un jeune homme de la ville, M. Paul Blampain, avait déclaré, au cours d'une conversation privée avec un Allemand qu'il entait moins méchant que les autres: ,,Les Alliés repasseront bientôt, et alors..." Il fut condamné à six semaines de prison...M. Spalart, fils de l'agent général des usines de la Providence, ayant refusé de saluer le commandant de place, passa vingt-quatre heures au violon ! Et pendant ce temps, les Allemands, de vieux ,,landsturm" pour la plupart, se lamentent. Lorsqu'ils reçoivent avis de leur prochain départ vers le front, ce sont des beuveries sans fin pour noyer leur chagrin. Ils montrent les portraits de leur famille, énumè-rent leur nombre d'enfants et maudissent la-guerre qu'ils regrettent d'avoir vu provoquer par la Belgique ! ! ! Ajoutons toutefois que l'es rapports entre civils belges et militaires envahisseurs sont corrects et que les Thudiniens prennent leur mal en patience. Ils attendent, eux aussi, avec une ferme confiance, l'arrivée des Alliés, l'heure pro-. chaîne de la délivrance Au mois de janvier* eut lieu l'enterre- ' meut d'un soldat français, décédé à l'ambulance de la Croix-Rouge. Quatre frères d'armer, compagnons d'hôpital, quatre invalides,- conduisaient le deuil. Détail poignant : Ils avaient quatre jambes pour eux I quatre... Le Roi Albert. Nous traduisons les extraits suivants d'un article de Mr. Nuys, que publie l'..Algèmeen Handëlsblad" : Un fait reste établi, c'est que le jour où l'histoire aura à prononcer son jugement sur ceux qui ont été responsables de cette guerre, PiniKjlcence de la Belgique ressortira plus claire que jamais des débats. Placée en dehors des ententes européennes et des intrigues politiques de n'importe quel parti, cette petite puissance neutre mais souveraine, qui n'a jamais aspiré qu'à la paix et au développement grâce à son travail et à ses forces économiques et intellectuelles, a été entraînée dans cette guerre à la suite d'une agression pour des motifs de ,,nécessité militaire"; motifs qui devraient faire rougir de honte et d'indignation tout honnête homme. Nous flétrissons aussi ce sarcasme méprisant qu'affectent vis-à-vis du Roi des Belges les illustrés allemands. Vraiment, on est en droit d'exiger de ceux qui commentent les actes de ce Souverain un peu plus d© dignité, d'estime et de compassion. De ce Roi dont Camille Saint-Saens a dit avec tant de justesse: ,,Sans rien perdre de sa tranquillité, le jeune souverain, connu jusqu'à présent comme diplomate, savant, artiste, s'est révélé tout à coup à l'étonnement et à l'admiration du monde, comme un héros" Oui, un héros, de ceux qu'on honore pour leur simplicité, pour la grandeur de leur sacrifice, et dont les mots ne diront jamais assez la gloire et la reconnaissance qu'on leur doit. O! le geste simple et noble de ce Roi, entrant en lice pbur défendre le droit, pour accomplir son devoir. Et, .sachez-le, c'est un grand Roi "que le Roi qui agît ainsi. Nous nous en voudrions dë ne pas lui dire ceci à l'occasion de son anniversaire. JI> a fait tout ce qu'on attendait de lui. Plus même. Chaque jour de nouvelles qualités so révèlent en lui et l'impression se raffermit Ôo plus en plus de ce qu'on peut envier aux Belges d'avoir un tel monarque. A 1 époque où les questions àû, l'instruction et du suffrage universel préoccupaient la Belgique, lorsque les ministres Scholiaert et de Broqueville eurent à subir l'opposition du pays, le Roi Albert s'est montré constitutionnel çt parlementaire. Mettant en application lé proverbe : ,,Le roi- règne, mais 110 gouverne pas'', il laissa- gouverner les ministres responsables et les décisions des Chambres élues par le peuple étaient considérées par lui comme la manifestation de la volonté du peuple, à laquelle il ne pouvait refuser son approbation. Mais cela 11e l'a pas empêché d'adopter des principes foncièrement socialo-philosophiqucs. Pas d'individualisme, mais de l'altruisme, la collaboration de tous au bien-être do la communauté. Ce principe, il a voulu déjà l'appliquer dans son pays en temps de paix et il A ient de le mettre en action dans les tranchées de l'Yser. Là, il est l'infatigable : aucune tâche no lui est trop lourde. Avec les soldats, ses camarades, il lutte pour reconquérir l'indépendance, la souveraineté de la patrie commune. Le Roi Albert est idéaliste. 11 vit pour sa conception idéale de la monarchie, considérée non comme une institution préhistorique mais comme une institution qui doit savoir se modifier d'après les nécessités d'une époque et d'un peuple; or, selon lui, les bases de la société devront s'élargir et une monarchie pourra parfaitement y contribuer' en travaillant pour le progrès et en délaissant les anciens dogmes^ Pour la conception idéale de sa tâche, le Roi en tant qu'homme et souverain a trouvé un puissant soutien en la Reine Elisabeth. Car la Reine est tout aussi remarquable que son auguste époux, tendro et blonde apparition, au visage délicat, dorj, la silhouette élégante produit un si ,iolî effet aux côtés de la haute et svelte stature d'Albert. Dès .son arrivée en Belgique, elle a su gagner et garder les coeurs de la population de tous les rangs et de toutes les classes. vS'il est un cruel jeu du destin, de ce fatum dont Sophocle a dit quelque part qu'il dirigeait !o sort des peuples et des rois, c'est bien celui de ce lloi et de cette Reine, chassés de leur palais, de leur pays, mais qui ont pris place en même temps parmi les gloires les plus pures do leur patrie. Et 11011 seulement de la part des Belges, mais encore de tous ceux qu'ont impressionné les grandes et tragiques souffrances qui ont accablé ces souverains et ce peuple. Pour tous les héros, aussi, qui accompliront au cours de cette guerre atroce d'incomparables et inoubliables gestes, le héros le plus grand et le plus, noble, qu'on 11e pourra jamais assez aimer et glorifier, sera sans contredit le Roi des Belges. Maurice Maeterlinck a du reste déterminé la place qu'occupera le Roi Albert .dans l'histoire des mondes et dans celle de la Belgique: .,11 fut vraiment à l'heure décisive l'homme providentiel, celui qu'attendaient tous les coeurs. 11 sut incarner en beauté soudaine la volonté protonde de son peuple. T1 fut tout à coup toute la Belgique révélée à elle-même et. aux autres. Il eut cette admirable chance de prondre et de donner conscience dans l'instant le plus tragique et le plus trouble où les meilleures consciences perdent leur assurance. S'il n'avait pas été là, les choses, sans nul doute, 11e se fussent pas passées dé la même façon, et l'histoire-eût perdu une de ses belles et nobles pages." Au grand jamais l'histoire n'a en à citer un souverain qui a consacré sa vie avec tant do dévouement, d'abstraction de lui-même et d'enthousiasme pour la cause de son pays et de sa liberté. Puisse sa tâche ne pas rester infructueuse! AVIS. Nous serions reconnaissants à nos abonnés qui reçoivent leur journal par la poste et dont l'abonnement expire le 15 avril, de bien vouloir nous envoyer un mandat-poste de fl. 1.50 en mentionnant sur le mandat poste: | Renouvellement & abonnement.

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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