L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 17 Mai. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/319s17tm9f/
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I éfe Année N°. 2Q6 S cents (ÎO centimes) Lundi 17 mai 1915 L'ECHO BELGE L'Union tait la Force. Journal Quotidien au matin paraissant à Amsterdam Seine est notrs nom die Famille. I Toutes les lettres doivent être adressée: bureau de rédaction: N.Z. VOORBUHGWAL 234-24® Téléphone: 2797. Rédacteur èn Chef : Gustave Jaspaers. ( Charles Bernard, Charles Hcrbie', Comité de Rédaction: ! Gustave Peellaert, René Chambry, ( Emile Painparé. _______ Pour les annonces, «abonnements et vente au numéro, s'adresser à l'Administration du Journal: N.Z. VOORBURGWAL 234-240. Téléphone: 1775. Abonnement { En HoBlande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation I Etranger . fl« 2.00 n u La Vraie Trahison. Les neutres, parfois si indulgents pour i'Allema<nie,'s'expriment plutôt avec sévé--"té sur l'attitude de l'Italie pour autant, :Ln entendu, que celle-ci attaquerait ses anciens, alliés. Sans peut-être employer les mêmes termes, ils pensent là-dessus comme officier Boche qui appelle anticipative-ment l'Italie ,,le Judas de l'Histoire." Par exemple il faudrait s entendis. Qui donc & joué le rôle de Judas? Est-ce 1 Italie ' u; a trahi ses anciens alliés ou est-ce l'Allemagne et l'Autriche qui ont trahi l'Ita-1 ije? Pour autant qu'on connaisse'la teneur f ha traité d'ailknee, l'Italie était obligée | de soutenir les deux empires du centre ! dans le cas d'une agression par les puissan-! ces' composant l'ancienne D.uplice, la France ! efc ]a Russie. Bref, en adhérant à la Triple -Alliance elle lui reconnaissait un caractère purement défensif et, tout en collaborant au maintien de là paix, elle croyait se ga- ; raptir contre la suprématie de la France : dans le bassin de la .Méditerranée. Ayant ainsi donné son appui, celui de son armée et de sa flotte, à la prétendue politique pacifique do Guillaume II, elle était en droit d'attendre de l'Allemagne aussi bien que.de l'Autriche que ces puissances "cherchassent dans la paix, et dans la paix seulement, à assurer le développement légitime de leurs aspirations et de leur grandeur nationales. Depuis quelques^ années cependant il n'en était plus ainsi. Il devenait clair que les deux Empires du centre pensaient à uu grand conflit armé qui devait leur assurer la domination de l'Europe. Le tort des hommes d'état qui, depuis' dix ans, ont eu la responsabilité du pouvoir en Italie, est de ne l'avoir pas compris ou de n'avoir pas voulu le comprendre. Les Austro-Allemands ne tendaient à rien moins qu'à se faire de l'Italie un instrument, à.lui faire jouer un jôle de vassale,- quelque chose comme le rôle joue par le Monténégro vis-à-vis de la Russie ou le Portugal vis-à-vis de l'Angleterre, ^ Surtout la politique de proie de 1 Autriche, sous les Berchtold, les Gelucliowsky, les d'Aerenthal, devenait inquiétante. La sorte de paralysie où la campagne d Extrême-Orient avait laissé la Russie inspirait à la double monarchie toutes les audaces et aussi les pires imprudences. Ce fut tout d'abord le coup de l'annexion de la Bosnie-Herzégovine ressenti à Rome aussi vivement qu'à Pétrograde. L'Autriche affirmait son hégémonie dans les Balkans qui tentaient depuis longtemps l'ambition des mégalomanes italiens; au surplus elle | consolidait singulièrement sa position sur l'Adriatique en passe de devenir ,,mare austriacum". Tout en compromettant cette paix de l'Europe dont le maiutien était à la base même de la Triple-Alliance, le gouvernement de François-Joseph blessait 1 Italie dans ses intérêts et la blessait dans ses sentiments. Le cabinet de Rome laissa faire mais prit incontinent sa revanche en annexant à son tour la Tripolitaine. Lui aussi s'adjugeait un lambeau de l'empire du Grand Turc sans se soucier s'il en pouvait résulter une guerre européenne ni surtout de • faire de la peine au sultan que Guillaume II avait publiquement appelé son bon ami. C'était assez joli comme? pied de nez mais ce n'était que cela. L'Italie y avait gagné des centaines de mille mètres carrés de sable et per^u beaucoup d argent, mais elle gardait ses ,,alliés". Survint la guerre balkanique. Gros émoi à Vienne-où en s'apprêtait à pêcher en eau trouble. L'Autriche croit le moment venu d'étrangler la Sérbie, de se frayer par un abominable coup de force ce chemin vers Salonique qui doit mettre le sceau à sa politique orientale. Ses intrigues déterminent la Bulgarie a une guerre fratricide. Il semble qu'elle n'a plus qu'à tendre la main pour réussir. Mais ce sont les Serbes et les Grecs qui battent les Bulgares, et, par surcroît, la Roumanie vient se mettre au travers. Néanmoins elle veut passer outre. C'est alors que l'Italie, comme il a été révélé par M. Giolitti à Monte-Citorio, prononce son ,,quos ego". Vienne recule et se voit obligée de composer avec Rome. Au drame succède l'opérette avec le prince de Wied comme artiste en représentation. Mais ce dérivatif pour la galerie ne doit pas empêcher les hommes d'état de se renclie compte de la gravité de la situation. Cette fois plus aucun doute n'est possible; de par le fait des deux grandes puissances centrales nous allons à une conflagration générale. L'Allemagne vote son impôt de guerre d un milliard et porte à un million d'hommes ses effectifs de paix. Cette fois l'Autriche ne reculera plus, pas même devant le refus de l'Italie de se faire sa complice^ et c est ainsi que nous arrivons aux événements actuels. Nos lecteurs connaissent l'histoire diplomatique de cette guerre. Ils savent comment, dans le plus grand secret, croyant surprendre une Russie sans finances et en pleine réorganisation militaire, une France déchirée par des querelles intestines, une Grande-Bretagne à la veille d'une guerre civile, les deux complices ayant achevé d'immenses préparatifs firent éclater le tonnerre dans un ciel serein. L'Italie avait été tenue absolument en dehors du complot dirigé contre elle aussi bien que contre les puissances de l'Entente. L'Aile-magne et l'Autriche trahissaient l'Italie ■ . i envers qui les liait un traité formel d'alliance de même qu'ils déchiraient le contrat qui les obligeait à respecter et, au besoin, à défendre la neutralité de la Belgique. L'Italie était non seulement en droit dé répondre à cette félonie par une déclaration de guerre : le double sentiment de sa dignité et de sa sécurité l'y obligeait. Elle a attendu parce qu'élle n'était pas prête. Aujourd'hui qu'eJVe est prête on se demande ce qu'elle attend encore. Dans tous les cas les Allemands ,qui s© prétendent vainqueurs sur tous les champs de bataille ne diront pas qu'elle a attendu pout se ranger du côté du plus fort ! Charles Bernard. Encore le congrès des {emmes. Nous recevions la lettre ci-dessous que nous inserons volontiers. C'est avec lo plus parfait assentiment que j'ai lu l'éloquent article de M. Giran dans votre numéro d'hier et, quoiqu'il l'ait dit déjà dans ses phrases finales, j'aimerais le. répéter comme fille de ma patrie, comme femme, comme féministe: Lecteurs français et belges, ne jugez pas mes compatriotes néerlandais, ni les femmes en i général, ni non plus les féministes d'après ces dames du congrès! Des milliers d'entre nous étaient do l'avis de leurs soeurs françaises (leurs soeurs dont elles sont fières pour la profondeur et la noblesse de leurs sentiments, pour la dignité de leur protestation) et elles l'ont montré par leur absenco au congrès. Marie Heinen. ——TlTfî—*• i ■ ■ ■ Un office de documentation juridique et commerciale pour les réfugiés beiges. Mon excellent ami Fernand Bansart, avocat près la cour .d'appel de Bruxelles et ancien secrétaire de Jules Lejeune, qui fut ministre d'e la justice et bâtonnier de l'ordre des avocats près la •cour de Cassation do Belgique, publia dans ,,l'Echo belge" du 15 avril dernier un article remarquable intitulé ..Indemnité".Après avoir exposé la situation en droit des personnes qui ont perdu tout ou une partie de leurs bien par suite des faits de guerre, M. Bansart concluait en disant • ,,11 n'est pas sans intérêt d'ajouter qu'en fait la création d'une association de tous les sinistrés belges rendrait do grandis » services, car bien du temps s'écoulera avant que l'indemnité ne soit allouée..." D'après lui, cette société devait éventuellement se charger de former le dossier de chaque sinistré en réunissant tous les éléments de preuve du dommage, rapports d'experts, architectes, géomètres, entrepreneurs; les affirmations do personnes dignes de foi, len feuilles de contributions, les polices d'assurances, les quittances etc. Ces documents permettraient d'établir la valeur antérieure à la destruction et la mesure dans laquelle celle-ci a été, faite. En France, il existe des associations départementales des sinistrés groupés en une fédération nationale. Les pouvoirs publics se sont également occupés de la question des dommages de guerre et uno commission spéciale a été créée aux fins ,,d'évaluer ces dommages", sous le patronage du ministre do l'Intérieur. Cette commission est présidée par M. René Renault, député et ancien ministre. En Allemagne, il existe également un office impérial comprenant des juristes, des hauts fonctionnaires et des dechniciens, qui a pour mission d'assurer la réparation des dommages occasionnés par la guerre aux habitants de la Prusse orientale. Comme il est à prévoir que l'on fera en Belgique, après 1a. signature de la paix, une loi pour régler l'indemnisation, la création d'un organisme privé, donc non officiel, qui s'occuperait de la défense des intérêts des nombreux Belges réfugiés en Hollande, en France, en Angleterre, en Suisse et dont les biens ont été anéantis ou endommagés, rendrait, semble-t-il, des plus grands services. Il ne faut pas que nos compatriotes, victimes de la-guerre, se sentent abandonnés, mais il ne faut pas non plus qu'ils tombent entre les mains de chevaliers d'industrie et autres aigrefins. J'avais fait paraître à Bruxelles, à la veille de 1a. guerre, une étude sur la question des habitations et des logements à bon marché en Belgique et à l'étranger, en collaboration avec M. Bansart. Lo cardinal Mercier, qui est aussi grand philanthrope que grand patriote, avait bien voulu en accepter la dédicace. Si le Sénat belge n'avait pas pour des futilités renvoyé le projet de loi adopté par la Chambre, nous disposerions aujourd'hui d'un organisme qui aurait pu s'occuper directement de tous les problèmes qui so rattachent à la réparation des dégâts Faute de cet organisme, l'initiative privée doit preudre les devants. Je crois avoir trouve une solution pratique. En attendant que les Belges victimes de la guerre ne suivent l'exemple de leurs alliés français lésés et ne fondenl des associations qui formeraient plus tard une vaste fédération embrassant tous nos compatrio. tes dont les biens sont endommagés ou anéantis j'ai pu réunir tous les éléments nécessaires en vue de créer un office de documentation juridique et commerciale pour les réfugiés belges, Je me suis assuré la collaboration de juristes, architectes, géomètres, ingénieurs etc. Moyennant une légère rétribution, servant à couvrii les frais, l'Office prendra à coeur les intérêts de nos compatriotes. Nous voulons tout simple ment faire oeuvre altruiste et patriotique. Tous les intéressés peuvent donc s'adresser dès à présent à l'Office de documentation, provi soirement établi 46, Gentschestraat, à Scheve ningue. Léonce du Castlllon. — / En Belgique. " ' ' ' ■; • " \ A Bruxelles. Rectifions une erreur des typographes. A propos de l'information- parue dans nos colonnes relativement aux appointements payés-par le gouvernement allemand aux fonctionnaires.belges — toujours avec notre argent bien entendu — ce n'est pas les 2/3. mais le 1/3 de leur salaire mensuel qui est versé - aux employés cumulant plusieurs emplois. # * 4- ^ On vend des cartes postales représentant l'archevêque de Malines prononçant un discours en 'l'église. S.S. Michel et Gudule, A droite de la carte, se trouve son portrait dans un médaillon,. avec cette phrase, eii français et en flamand: ,,Le pape a ordonné des prières pour la paix, dans les églises catholiques du monde, tout le mois de mai Mgr. Mercier dicte à ses fidèles les volontés du St. Père. " La vente de cette carte est autorisée pa) les Allemands. * * * Deux chameaux abandonnés par d-malheureux forains broutaient paisible ment dans une prairie des environs de 1; ville. Immédiatement, les Ketjes ont ra conté partout que les mulets qui trainen les Canons Krupp seraient remplacés bien tdt par des chameaux. Le plus aanusant, c'est que les Allemand ont été très ennuyés de ces bruits fâclieux Ils cherchent à savoir les noms dé ceux qu ont lancé ce canard ! * * * Les fonctionnaires n'ont presque pas d besogne. Ils sont contraints à faire acte d présence, mais, de travail, il n'y en a pas * * * Avis du commissaire général allemand près des banques en Belgique. Avec l'approbâtion de M. le gouverneu général en Belgique, j'ai mis, conformémen à l'arrêté- du 17 février 1915 (Bulletin offi ciel des Lois et Arrêtés pour le territoir belge occupé, no. 41 du 20 février 1915), le entreprises ci-après nommées sous séquestre Compagnie Continentale du Gaz, Bruxelles Antwerp Water Works Co. Ltd., Anvers Compagnie du Gaz, Anvers; Compagnie fer mière de l'Etablissement thermal de Vichy S. A., Bruxelles; North British Rubber Ce Ltd., Bruxelles; Dunlop Pneumatic Tyre < Rubber Co.', Bruxelles; Le Grand Hôtel, S A., Bruxelles; La Grande Distillerie Belge S. A., Bruxelles; Savonnerie Lever frères S. A., Forest. J'ai nommé séquestres: MM. Hans Draj: pe pour la Compagnie Continentale du Gaz Bruxelles; Hans JDrappe pour l'Antwer Water Works Co. Ltd., Anvers; Hans Draj pe pour la Compagnie du Gaz d'Anvers Anvers; August Dubbers pour la Compagni fermière de l'Etablissement thermal d Vichy, S. A., Bruxelles; August Dubbei pour la North British Rubber Co. Ltd Bruxelles; August Dubbers pour la Dunlo Pneumatic Tyre '& Rubber Co., Bruxelle: Theodor Rix pour le Grand Hôtel S. A Bruxelles; Theodor Rix pour la Grande Dis tiilerie Belge, S. A., Bruxelles; Joseph We ker pour la Savonnerie Lever frères, S. A Forest. . • # • Dans le courant du mois d'avril, marché aux poissons a été très fourni, grâc aux arrivages de Hollande. Pendant c< trente jours, la vente a atteint 114 000 f Jeudi dernier, les Bruxellois achetaient poi 11.000 fr. de poisson. La sole vaut de 4 à 4.75 fr. le kil l'elbot 3.50 fr., le saumon 6.50 fr., l'églef de 0.75 à 2 fr., le cabillaud de 3 à 9 fr. • * « » La nouvelle dû la mort de Mme Depagc femme du chirurgien bien connu, a caus une vive émotion dans tous les milieux d la capitale où la défunte était très estimé* Les Bruxellois, indignés de la rcuvel méthode allemande, qui consiste à faire coi 1er un navire chargé de neutres, de femnii et d'enfants, menaçaient de faire un. mai vais parti à nos ennemis, qui n'en menaiei pas large, je puis vous l'assurer ! On a poi eux, à présent, un insurmontable dégoût 1 un mépris que rien, jamais, ne dissipera. Cette traitreûse torpille leur coûte] cher, car c'est dans l'avenir qu'on leur fei sentir le poids d'une haine qu'ils aecumi lent. * » » Le lp juillet auront lieu les examc pour l'obtention du diplôme d'instituteui Les candidats doivent être âgés de 19 a: révolus. Leur inscription sera reçue jusqu'; 10 juin, au ministère des Sciences et d arts, 25 rue çle la bienfaisance, à Bruxelle • • • De différents côtés on annonce que gouvernement allemand a imposé la corre pondance officielle flamande. Ce qui sera un repos absolu pour nombre de fonctio raires encore èn activité, car il n'y en pas beaucoup qui sachent écrire le flamai correctemnt. Et. les traducteurs sont, < partis, ou mis en disponibilité! Les Allemands continuent donc à s'acha ner contre la langue française. De leur pai ceci vaut mieux qu'un hommage. Mais : essayent ainsi, à la demande d'ailleurs 1 quelques aliénés, de faire renaître la qu relie des langues. Seulement, les Wallons ne marchent p£ Us sont convaincus au'avec lê départ cl Allemands, la langue française) reprendra le rang et la place quel elle a droit. Et aux les Flamands eux inOrnes serout les premiers à faire tous leurs efforts pour qu'il en soit ainsi. Les aliénés seront seuls de leur avis. Comme consolation, ils pourront toujours rejoindre leurs frères allemands • en Allemagne ! Liste des maissons de commerce françaises ou anglaises mise sous séquestre: C. Duc et Co. à Anvers, Pathé frères, à Bruxelles, • Waring et Gillow Ltd, la Compagnie Générale des Charbonnages, La Belge Cinéma, la Société Anonyme belge de Pneumatiques I Michelin, Société Minière et métallurgique de Pennaroya à Bleyberg, les Forges et : i Ateliers de la Longueville, la Société Ano-i nyme de'Pont-birulé et les Usines Duché à Vilvorde. A An vers. Nous apprenons 'la mort de M. Louis Rolin, fils d© M. Albéric Rolin, professeur x à l'Université de Gand et secrétaire du Pa-' lais d© la Paix à La Haye. M. Louis Rolin, l, qui était attaché à la Banque de Reports . d'Anvers, était très sympathiquement con-- nu dans le monde anversois. M. Albéric Rolin dont les cinq fils servent leur pays, a eu la douleur de perdre 3 déjà son aîné voici quelques mois. Il fut ! tué près d© Malines. Et voici que le Destin [ s'acharne et qu'un autre de ses enfants, meure des suites des blessures reçues à "Nieuport! ^ 1 Nous présentons nos sincères con<]oléan-3 « ces au père d© ces deux héros, qui ont bien mérité de leur Patrie. * * * Nous avons très souvent fait toucher di ^ doigt à nos lecteurs la déplorable campagm menée par les journaux ditbelges", qu : paraissent sous la surveillance de la cen b sure; et qui n'ont d'ailleurs reparu qu'à 3e " demande des. autorités allemandes tempo 3 raires. Ces papiers sont obligé-- d'impri 3 mer tout ce que l'ennemi désire voi: : paraître dans leurs colonnes. Certains trou > vent moyen, parfois, de masquer cett© litté > rature boche ou de l'enterrer sous d'autre " articles. Mais d'autres, tel r,,Handelsblad' ' mettent en bonne place les petits papier: de la Kommandantur. Au point ^ qu< k „L'Ami de l'Ordre" a une rubrique ,Communiqués du Gouvernement ', alor ' que le seul gouvernement de notre pays es ' au Havre. Voilà ce qu'on peut lire dans un nu merde r.,Handelsblad". Copenhague, 1er mai. P Le journal anti-allemand ,,Extrabladet écrit à propos du ,,Lusitania ' : ,,Ce torpil ' lage 11'est pas plus terrible que les autre 6 faits de guerre que l'on constate journel'le e ment: l'assassinat de femmes et d'enfants s habitants de villes bombardées. La guerr ' se soucie peu de l'âge ou du sexe. L'Angle P terre, la France, la Russie et l'Amériqu r' font donc preuve d'hystérie, d'hypocrisie e ' manquent de discernement, en s en mon tra-nt offusquées." Et l',,Extrabladet" est anti-allemand Que serait-ce s'il était pro-.boche ! Mais u: journal qui est obligé d'accepter de pareil ie échos provoque le dégoût, c'est tout! ;e >s En Sarsrapïee; r* Un déserteur allemand qui avait tiré un cou Lr de revolver sur la patrouille à îRaevels a ét arrête, puis fusillé à Turnhout, sans autr forme de procès. # Les Allemands ont enlevé tous les ponts d Raevels à Olmer sur le canal d'Hasselt, sav ceux de Itaevels, Acrendonck et Postel. Ce é mesures ont été prises pour pouvoir supprime e les postes de piquet. e Au Limbourg. L" Le gouverneur militaire allemand de 1 5 province et le gouverneur civil qui liab l" taieht Hassolt se sont payés tous eleux un it superbe . villégiature. Ils sont allés habite r ensemble le château du .comte de Theux >t> Heusden, propriété très confortable d on téléphone les relie au resté de la province. Toutes les garnisons allemandes qui o< a cupaient depuis quelques jours les oommt a nés du. Limbourg et surtout. celles voisini l" de la frontière, ont disparu. La situation e; redevenue la même qu'avant. Dans, la vallée du Geer, toutes, les troup< is sont parties également. Il n'y a plus c s troupes qu'à AVonck où Ion continue <1 tr va il 1er ferme au nouveau chemin de fe Pour celui-ci d'énormes remblais seront n II cessaires. Plusieurs maisons ont été év es cuées déjà à l'endroit où passe la ligi venant de derrière la ferme Roebroek et dirigeant par la ferme Mathot de Bassem le vers' la terre Pirotte à Roclengc et les Ba c— nés. * * •» it 1- „Le XXe Siècle'' dit: . a Depuis quelques jours, les frontières soi id rouvertes et les tramways 'les traversent c >u nouveau, mais la circulation est loin d et-i rétablie. Seuls des Hollandais ont iusqu'i r- obtenu des passeports. t, On aura uue idée de la sévérité avec 1 ,1s quelle toute circulation était interdite à le frontière par ce fait que pendant les quin e- jours où celle-ci a été fermée il a été inte dit à tous les habitants de la zone-frontiè g. de sortir de leur maison après 3 heures^ « eg l:'après-midi et toute lumière a dû et éteinte après 7 . heures du soir. On ne pouvait travailler dans les champs, et celui qui s'y risquait en était chassé aussitôt par les uhîans. Une personne de la frontière hollandaise qui avait obtenu la permission d'aller cultiver son champ qui se trouve en Belgique, s'y rendit le 10 avril au iïiatin en tenue de travail, ignorant tout de la fermeture de la frontière. A midi, elle voulut rentrer chez elle, mais il n'y eut rien à faire et elle dut rester jusqu'au 1er mai en Belgique ! Les petits commerçants hollandais qui obtenaient un passeport valable pour quatorze jours afin d'aller traiter leurs affaires en Belgique n'en obtiennent plus. Il y a cependant des ,,passages de frontières»' dans des conditions non prévues pai lès ^kommandanturs". Le samedi 1er mai six cavaliers allemauds ont déserté et sont passés en Hollande près d'Achel. Deus d'entre eux étaient originaires de Coblence On soupçonne un paysan de leur ?"oir prêté des vêtements pour se déguiser. A Bruges. | Il y a des signes d'affaiblissement à l'extrême aile droite allemande (le long de la ! côte). A Bruges, de nombreuses troupes se j sont dirigées vers lo sud, laissant seulement 1500 hommes dans cette ville. Beaucoup des principaux citoyens d< Bruges ont été arrêtés sous l'inculpation d'espionnage et ont été conduits à traver: les rues entre une file de soldats. On dil communément en ville que vous n'êtes pa un bon citoyen si vous n'avez pas passé deu: jeurs en prison. Samedi matin, de bonm heurs, le baron l&uzette, l'ex-gouverneur d la Flandre, a été arrêté, ce qui & causé un grande sensation à Bruges.Les bourgmestre d'Ostende et de Mons ont été égalemem mis sous mandat d'arrêt, d'après le ,,Dail] Mail". Les marins du ,69e régiment s'occijpent ; 5 des constructions dans les docks de Bruges mais la nature de leur travail n'est pa encore connue. A Cliarlerol. De nombreux suicides ont lieu dans 1 corps des officiers allemands qui reviennen du front, constat© un correspondant d ,,L'Indépendance". Ces faits sont tenu sévérement cachés par l'autorité allemande La semaine dernière, à Cbarleroi, u: colonel revenant de l'Yser s'est suicidé l'Hôtel de l'Europe. Il était revenu forte ment déprimé. Il a fait monter une bou teille d© Champagne dans sa chambre, j écrit une lettre à sa femme. A pein deux heures après son arrivée, un détonation mettait' tout l'hôtel en émo: 7 Les autres officiers, qui buvaient, se préci pitèrent. Le colonel était mort. Le cadavi " lut enlevé immédiatement, la nuit, et cor 5 duit à la gare. Les propriétaires et le pei sonnel de l'hôtel ont été menacés s'ils rêve l laient le fait. En face, au Grand Hôtel, un autre dram ^ s'est passé. Deux officiers ivres jouaier " dans leur chambre. Une discussion survir sans doute. Un coup partit, et lorsqu'o arriva l'un des deux officiers, était étend , mort sur le parquet. Des faits semblables arrivent fréquen 1 ment. Les officiers allemands boivent d'un 5 façon inimaginable. D'ailleurs, à Chai leroi et' dans les environs, la prohibition c l'alcool reste lettre morte, malgré le6 non breux avis et menaces. Un patron de café à qui on en faisait 1 ^ remarque, répondit: ,,Si je n'en vends pa 0 mon voisin en vend et je perds ma clientèh Et puis, les soldats qui arrivent saouls m! nacent.tout de suite de jouer du revolver o e du fusil si on leur refuse." f * * * s L'administration communale d'e La Louvièr 1 en vue d'occuper les chômeurs, fait effectu en ce moment de nombreux travaux de voir et de curage d'égoûts. Chaque semaine, los équipes se renouvellen Les salaires, de guerre évidemment, perme a- tent cependant à ces ouvriers de 6e fourn des marchandises nécessaires à leur ménaj 0 dans les magasins communaux. r à : -«grr- — e Pages de Gloire •t SUR L'YSER LA BATAILLE. 0 II. __ La Défense de l'Yser. 1- Ou se souvient qu'à la fin de la journée < i"- 19 octobre, on avait signalé l'arrivée, du cc 3- de Roulcrs, de forces allemandes considérabh 1- : Il n'était pas douteux que l'ennemi allait pi ie ■ uoncer, sans tarder, un vigoureux effort cc se tre Dixmude. ;e Ordre avait donc dû être donné de ramer 1- sur leurs emplacements primitifs les troûj qui venaient d'attaquer brillamment sur front Beerst-Vladsloo; des dispositions avaie dû être prises ensuite pour renforcer ces tre pes. La brigade mixte de la Se division, f occupait le canal au sud de Dixmude, y av; l0 été remplacée par des unités de la oe divisio c elle fut mise à la disposition de l'amiral I :i narcli, de même qu'un régiment d'artillerie j D'autres éléments allaient étayer nos pc z. ■ tions de Nieuport qui, le 20 octobre, com 1 nous l'avons dit, étaient l'objet d'une yiolei a attaque.. Peut-être l'ennemi espérait-il ai Le détourner l'attention . du commandement < r" événements qui se préparaient à l'autre ext re mité de notre ligne. ' le t Mais quand, avaut midi, les premières ,,m re ] mites" allemandes tombent sur Dixmude, t< tes les dispositions sont prises pour recevoir l'attaque annoncée par la rafale d'obus, qui se fait à chaque instant plus dense. 11 est à noter que les Belges et les fusiliers marins ne disposent d'aucune artillerie lourde. Pour répondre au feu d'enfer de l'assaillant, ils n'ont que leurs petites batteries de 75. Mais celles-ci feront, comme de coutume, d'admirable besogne. Dans les tranchées qui garnissent la tête de pont et le canal, marins et fantassins restent inébranlables sous le6 torrents de mitraille.* Et quand, dans le courant de l'après-midi, jugeant la préparation par l'artillerie suffisante, l'ennemi se lance à l'attaque de Dixmude, il est reçu par le feu à courte distance des fusils et des mitrailleuses, tandis que nos batteries arrosent 1'assaiilant de projectiles. L'attaque se fait on ordre serré, eji masses profondes. Ce sont les formations nouvelles, encadrées de vétérans ; elles marchent au feu avec une bravoure réelle, avançant sur plusieurs rangs d'épaisseur et chantant leurs hymnes patriotiques: tactique folle et théâtrale, par laquelle les Allemands comptent démoraliser les défenseurs. Mais loin d'être terrorisés par la masse qui s'offre à leurs coups, Belges et marins français 11e voient que les ravages exercés par leur tir ajusté dans ces fkt-s humains. Des rangs entiers sont fauchés, d'autres les remplacent pour tomber à leur tour. C'est une hécatombe effroyable, une vision d'enfer. Des vagues d'assaillants arrivent pourtant jusqu'au pied même de nos défenses, mais seulement pour y mourir, épuisées, anéanties. La lutte se prolonge pendant des heures : elle dure encore qitfind le crépuscule envahit le champ de bataille. C'est à la soirée seulement que l'ennemi renonce à un effort, stérile en dépit de toute sa violence ; des coups de sifflet retentissent qui ordonnent la retraite et la cessation du feu. La grosse artillerie ennemie continue seule son 'bombardement régulier et systématique. La moitié de Dixmude est en ruines; les flar.'-mes rouges des incendies montent lia-ut dans le ciel nocturne. Dans cet enfer, les vainqueurs '' travaillent à remettre en état leurs tranchées r à demi démolies, et veillent. Sur tout notre front de l'Yser. pendant- cetl'e L même journée du 20 octobre, le bombardement s'est poursuivi avec la dernière violence, coin- • ' me si l'ennemi espérait écraser nos troupe,3 5 par les seuls effets de 6on artillerie lourde, contre laquelle il nous sait impuissants. Le vacarme est assourdissant, dans les tranchées, qu'il faut constamment réparer sous le feu môme. Nos pertes sont grandes. Mais nul ne songe; à lâ/elier pied. Le travail 3 de réfection continue toute la nuit sous le-^ bombardement incessant, avec l'aide de nos 3 troupes du génie, dont le dénouement est •g admirable. Ce sont elles aussi qui Sont chargées de déblayer le champ de tir, de faire disparaître les obstacles qui gênent la vue des fan- I tassins. Tout cela doit se faire, de jour com-i me de nuit, sous „)es marmites" et sous la continuelle menace d'une attaque. Il n'est de repos possible pour personne. Les obus enne-mis fouillent le terrein jusque loin derrière B l'Yser. Nul village n'est tenable; à tout instant o quelque maison s'écroule ou prend feu; une e ruine nouvelle s'ajoute à d'autres ruines. Dans cette même nuit du 20 au lil octobre, l'ennemi, supposant les défenseurs de Dix-e niude exténués par leur résistance de la journée. tente contre la tête de pont une nouvelle attaque. Mais chacun \ eille ; la surprise est éventée et J'attaque échoue une fois de plus. Les défenseurs, pourtant, ne disposeront pas e d'un long répit. Le jour pâle éclaire à peine , les premières heures du 21 octobre, qu'après un ^ redoublement d'intensité dans le bombardement, Dixmude est attaquée de nouveau. Com-u me la veille, des masses grises s'avancent, sous u une voûte de mitraille. Il semble que pour exciter l'ardeur do ses hommes, l'ennemi leur L_ ait fait absorber queiqué drogue, alcool ou 6 éther, qui leur donne <les rictus de démons. Uce odeur de meurtre les précède. Mais.l'as- e saillant a beau se ruer sur Dixmude avec la-dernière sauvagerie, les défenseurs qui gar-L~ dent la tête de pont restent inébranlables, en dépit .de mille blessures, en dépit de fatigues a inouïes, en dépit de la boue, de la pluie et 5, du froid. Les Allemands sont repoussés une fois de plus, laissant devant nos positions des centaines de cadavres. u Pendant qu'ont lieu ces formidables poussées sur Dixmude, l'ennemi continue de menacer tout notre front. II pousse des attaques un peu partout, ne nous lais.se aucun répit. Il me-e, nace principalement Nieuport, si gênés que ?r soient ses mouvements par le feu de l'escadre ie britannique, par celui cle nos troupes qui tiennent solidement les approches de la ville et la t- région des Dunes. t- En revanche, il lui est loisible de démolir 'r Nieuport à coups d'obus; ses grosses pièces, ;e tirant do loin, s'en donnent à coeur joie. Et c'est le même spectacle de désolation, d'incendies et de ruines, qu'à Dixmude. L'oeuvre de ~" destruction implacable et sauvage s'accomplit. Mais il 11e peut suffire aux Allemands de démolir nos dernières cités. Notre résistance, 3 si elle les stupéfie, les irrite, visiblement et les S excite à vouloir franchir l'Yser malgré tout. A ô heures de l'après-midi, ce 21^ octobre, l'ennemi, qui a. reçu <le nouveaux renforts, dé-clanche sur Dixmude une quatrième attaque aussi violente que les ..précédentes. Pour mieux réussir, il la.combine avec une poussée furieuse -1} contre le passage dé Schoorbakke, à mi-chemin té environ do'Nieuport à Dixmude. Mais, sur les 's* deux points, sa ruée se brise contre une mu-°" raille de feu : fusils, mitrailleuses et nos adrai-û* rables batteries, que rien ne peut faire taire, sèment la mort dans les rangs allemands. ex A peine cette offensive a-t-elle été enrayée l0S ejue l'ennemi, dont la ténacité n'a d'égale que lo l'héroïsme des nôtres, en prononce une nou-nt veile, sur Dixmude encore, mais combinée cette II : fois avec une attaque par lo Sud, contre nos \11 ! tranchées qui bordent le canal. C'est en vain, nl ; toujours, qu'il lance ses bataillons au carnaçe, n » c'est eu vain qu'il achève de détruire et d'in-°" i i-endier Dixmude. Le Grand Quartier-Général . I a donné, pour ordre: ,,Résister à outrance, S1~ 1 tenir malgré tout." Fusiliers marins et trou-piers belges, obstinés dans leur héroïsme, se L^e feront tuer sur place, mais ils ne céderont pas. 181 Et In journée du 21 s'achève sur un nouvel lps échec de l'ennemi. Dixmude est imprenable ; l'e" Nieuport reste entre nos mains; l'Yser, jusqu'à ce jour, demeure infranchissable. pu ,,Courrier de l'Armée . )U-

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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