L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam

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s.n. 1915, 25 Juillet. L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9c6rx94c07/
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|Dimançhë "25 juillet I9lâ L'ECHO BELGE L'Union fait la Force. Journal auotldiçn du rn^tln paraissant à Amsterdam, Belge est notre nom de Famille. Toutes les lettres doivent être adressées au bureau de rédaction; N,z. VOORBURGWAL 234-340 Téléphone: 2797. Rédacteur en Chef: Gustave Jaspaers, , ( Charles Bernard, Charles Herbiet, comité de Rédaction: ^ René chambry, Emile Painparé. _ Pour les annonces, abonnements et vente au numéro, s'adresser à. l'Administration du journal: N.Z. VOOHBURGWAL 334-240. Téléphone : 1775. Abonnement / En Hollande fi. 1.50 par mois, payable par anticipation \ Etranger fi. 2.00 ,, ,, I La Reine Elisabeth . ||2l y a trois ans, nous étions anxieux à lira chaque jour, les bulletins de santé qi nous disaient Vétat de la Reine, qu'un grave maladie clouait sur un lit de doulewrt I Avec le Roi, son é-poux, avec les petits prin ces, s^s enfants, c'était tout un peuplt trMnJsà&Yst et dévoiieux, qwi se penchait j son ch&v&t, qui liw.it sur son pâle et délica visage jusqu'à ces signes Its plus impercej. I tibles qui nous donnaient des raisons à I craindre ou d'espérer. L'espoir l'emport K ci ce fut comme si les prières des maman I et des petits enfants sauvèrent la santé d I 71(1 tre Reine pour le bien de la patrie. C'est la patrie, aujourd'hui, qui agonise K cependant, que c'est la Reine Elisabeth qu/> I dessus, penche son visage rayonnant ■ d V hanté et de compassion{ Et combien pli. I grand, plus bienfaisant nous appara'i [ aujourd'hui le miracle de sa guéris on, puit 3H53H35555HE535555H5EH55HÏ55BH55EKSI g que nôtre Reine dçvait vivre pour apporte i à son tour au pays pantelant ces raison e d'espérer qui font que le' malade tiurmornt les crises les plus terribles et que c'est Ia - vie, enfin, qui l'emporte sur la- mort. , La Reine Elisabeth à côté du Roi Albert à la bonté épanouie à côté de la v vaillance t deux vertus vivantes, si étroitement, unie »- qu'elles sont comme une seule lumière e C'est elle qui nous gu-iclet c'est en elle qu i nous avons mis une confiance tendre e s ferme; elle*est notre salut et notr^ soutien e Aujourd'hui 25 juillet, nous voulons qu'ell noms éblouisse davantage et qu'elle bless< , nos coeurs d'une infinie tendresse. La Rein* y qui a refusé tous les hommages ne peut pa e nous empêcher de lui dire respectueuxcmen s combien nous l'aimons, t Charles Bernard. 1 La Reine Reine Elisabeth de Belgique fête Il aujourd'hui l'anniversaire de sa naissance. ■ Ce sera une fête à quoi manqueront les drapeaux, les discours, les banquets et les fleurs, et elle n'en sera sans doute que plus l belle et plus fervente. Ce sera une fête, comment dire? — intérieure —, célébrée dans l'intimité et le secret du meilleur de nous-mêmes. Pas d'éclat. Pas de bruit. L'heure, hélas, n'est pas aux fanfares où sonnent si souvent le glas et le tocsin, où s'entendent tant de marches funèbres. Le souvenir, donc, suffit. La pensée émue et profonde. Et l'espoir, l'immense, le divin, le fécond espoir de fêtes prochaines, célébrées dans la paix réparatrice. * * * La Belgique n'a eu que trois reines. De la première il ne reste que le souvenir d'un angélique sourire; de la seconde, celui d'un sourire aussi, mais triste, presque douloureux.* De la Reine Elisabeth, il restera dans l'avenir autre chose et bien davan-| tage: un exemple, un grand, un merveilleux exemple. Car cet'te reine a su grandir avec son destin. Bien mieux, elle le domine, si grand, si tragique qu'il soit. Et ver3 elle convergent la gratitude éperdue de tout son peuple et l'admiration do la terre civilisée. Wle ne se contente pas d'être la femme d'un «toi-feérç*. Elle a désiré sa part .d'héroïsme aussi, et de souffrance, et de lutte. Et pa: là, elle s'est montrée tout de suite dicnn d'être la Reine, c'est-à-dire un peu 1; mère, du plus malheureux, du plus injus tement -malheureux des peuples. Les reine: de l'avenir devront dire à leurs filles, quanc elles leur apprendront leur métier de reines la magnifique histoire d'Elisabeth, Rein< des Belges...... Et pourtant! Comme elle semblait pei faite pour jouer les héroïnes! Elle.est, ai physique, toute grâce et toute fragilité. A Bruxelles on l'appela tout de suite la ,,pe-tite" Reine, et par là le peuple indiquai! qu'il la prenait, à cause de sa fragilité même, sous sa loyale protection. Commenl va-t-on d'appeler aprè3 la guerre? Je me souviens de son entrée, de., sa ,,joyeuse entrée" à Bruxelles, au lendemain de son mariage avec le prince Albert. Lorsqu'elle parut sur le quai de la gare du Nord, s'exposant bravement aux harangues officielles, on n'eut qu'un cri: ,,Comme elle est petite ! ' ' Mais tout de suite, on vit bien que cette petite princesse aux yeux doux savait sourire avec bonté; et elle fit la conquête de ses futurs sujets, dès qu'ils la virent. Elle parut et on l'aima. Il y a un peu de conte de fées là-dedans. On l'aima parce qu'on la devinait bonne, intelligente, simple, courageuse et droite-et aussi, .parce qu'elle apportait à la maussade cour de Belgique, où régnait alors un grand Roi toujours absent, de la clarté, du sourire, de la douceur, du soleil', tout ce c^u,'apporte do grâcs .et de parfum une robe qui passe parmi LanL a umioria et de mornes habita noirs. On l'aima enf parce que le peuple devina instinctiveme: dans sa future Reine u-ne vraie fenime ■ une vraie mère, et en ces affaires l'instin populaire est infaillible. Aussi bien, ta y les espoirs qu'oïl fonda, dès qu'on l'ape çut, sur la jeune princesse, tous ce3 espoi ont été réalisés, et dépassés, et ce n'est p i un mince service, que la princesse Albert j rendu à son patys en rendant une chaleur une confiance nouvelles aux relations qi alors allaient s'ejspaçant dangereusemer entre la dynastie et le peuple. Vint la couronne royale. Si lourde qu'e le fût à ce front délicat, la Reine la porl avec une grâce et une simplicité exquise aveo une dignité et une bonté touchante C'était la note juste et la Reine est de c« les — si rares — qui la trouvent toujour quoi qu'elles fassent. Elle est Reine magn fiquement lorsqu'aux cotés du Roi elle pr side à l'ouverture des Chambres; < elle ctet Reine, encore, et délicieus ment, lorsqu'elle va, à pied et toul seule, secourir les malheureux et consol'er 1 infirmes. Reine, donc, et femme et mèr elle sut être tout cela avec l'infaillib mesure d'un, être qui se donne sar mesure, de toute la force ardente d-'une n< î ture généreuse qui ne voit sa fin suprên que dans le don complet de soi-même. L Belgique comprit. Et elle a su prouve bien avant les événements actuels, combie 1 elle aimait sa Reine. Lorsqu'il y a que ques années la Reine tomba malad< tefut le monde en Belgique a pens perdre un être particulièrement cher. Ave quelle inquiétude nous attendions les bull< tins qui nous apprenaient si Notre-Bonn* Dame de Belgique allait nous être prése vée! Elle le fut. On la sauva et Ion qu'après un long séjour au soleil d'Egypf elle revint parmi ses sujets rassurés et ravi: ce fut une explosion unique de tendres? et de joie. Ah ! quelle fête Bruxelles ce beau jour-là ! Personn ne l'a oubliée, je pense, ni les acclamatioi ininterrompues qui firent au couple royal 1 plus bel hymne triomphal qu'on put rêve] ni les fleurs jetées, ni les cris des enfants i nus à bras de. mères devant la voiture soi | veraine, ni surtout les larmes de joie, plu | touchantes que tout, des femmes du peuple ; Pourtant, on le sent bien, cette ,,joyeus entrée"-là n'aura été que peu de ohos i à côté de celle — prochaine, espérons-le — qui ramènera la famille royale de Belgiqu dans Bruxelles, enfin délivrée et lavée de 1 j souillure de l'occupation. Car on saii à Bruxelles. On sait ce que fait la Reine on sait toute la simplicité et le dévouemen avec quoi cette frêle et douce créature rem r plit sur les champs même de la bataille soo 5 rôle émouvant et grandiose de soeur de cha , rité. On sait que la Reine se penche infati gablement sur les douleurs inouïes qu'amèn 1 avec elle cette plus affreuse de toutes le guerres. On sait tout cela. Et on ne s'e: étonne pas. Les Belges connaissent leu Reine; et ils avaient deviné de longue dat chez cette petite souveraine une âme in comparablement grande, et digne de tou les devoirs Je sais — hélas ! de science personnell — que la Reine a fermé les yeux à biei des guerriers. Un de mes jeunes amis a ét de ceux-là. Il est tombé sur l'Yser. C'étai presque un enfant encore, niais 'il s'est battj comme un homme et il est tombé comme ui héros! Il n'a plus revu sa mère, mais, avan de mourir, il a vu auprès de lui celle qu est, par décret spécial de la Providence, 1; mère de t-ous les soldats belges. La Rein était auprès de lui. C'est elle qui-a receuill son dernier souffle et l'agonie a dû vou être moins atroce, ô mon ami, puisqu'ell était embellie, ennoblie, adoucie par une s bienfaisante et si auguste présence J ■ * * * Madame, ; Ce n'est pas la coutume, je h sais, qu'oi L s'adresse directement à une Majesté, mai l'heure tragique où nous sommes a sans dou . te rendu le protocole moins susceptible e [ moins rigoureux, et la licence que je prend ici peut peut-être s'excuser à la faveur d> , la fervente sincérité de l'intention ! Ma dame, vous avez désiré vous-même qu'on n célébrât pas votre anniversaire d'uin manière éclatante. Vous serez obéie; mai . pour un temps seulement. Le grand e injuste malheur qui s'est abattu sur 1; Belgique fait que nous ne pouvons tendr< les mains vers la Reine que par dessus le sabres et les casques allemands. C'es pourquoi nous ne tendrons vers elle que no tre pensée fidèle et émue, et c'est pourquo nous ne célébrerons la date de Sa naissanc< que dans le secret inviolable de nos coeur éprouvés mais confiants. Plus tard, lorsqui les heures compensatrices auront enfii sonné et que Votre Majesté-aura repris au? côtés du Roi et des Princes sa place dam Bruxelles, alors nous Lui payerons l'arriéré de gratitude et d'admiration qui s'accumule au fond de nous-mêmes. Et nous le payerons, je l'atteste, dans un cri immense de foi, d'allégresse et d'amour qui retentira jusqu'au fond des âges et qui portera Votre Nom, Madame, aux générations belges de l'avenir — inconsolables de n'avoir pu, comme nous, s'incliner de vant Vous! • René Feibelman » La grande jetite Reine" Vous avez voulu, Madame, que le 25 juil 13 Jet, date anniversaire de votre naissance r" passe inaperçu, et ce désir vous dépeint tou r3 te. Nature fine et délicate, toute démonstra 13 tion bruyante, tout hommage trop éclat-an' a vous heurte. . Vous ne ,,vivez votre vie" que poui 11 soutenir par votre amour votVe noble e' ^ héroïque époux en partageant sa ,vi< d'abnégation sublime, que pour encou-1- rager le superbe élan de votre fils aîné, le a Prince-soldat, que pour vivre au milieu de s, votre brave peuple, si rudement éprouvé, s. Vous faites tout cela comme une ,,Mère" 1- comme une mère seule peut le faire, er 3, donnant au mot ,,Mère" le sens presque i- divin que ce mot peut avoir. Ne pensez pas ï- toutefois que le reste du monde, tout er ;fc étant mort pour vous, n'a pas les yeus >- fixés sur le coin de. terre où vous sente; e vibrer votre coeur, où vous souffrez, où îs vous pleurez. Non, des regards d'amour, d'admiration, [e de sympathie convergent vers la ,,petite lS Reine" d'antan, vers la ,,petite Reine'-i. dont l'apparition captivait tous les coeurs. e même ceux les moins sensibles, et qui eut le a bonheur, dans un élan d'enthousiasme de : son peuple, de voir les chevaux de son carrosse dételés, de se sentir transportée [. par la force des bras, des rudes bras, des , fils de Charleroi. % | Dans ces jours de souffrance vous êtes la ,c. ,,grande Reine", et ce 25 juillet ne peut passer sans que vous ne sentiez un peu l'effet des prières qui de tous les coins et .. recoins du monde se formulent pour vous, pour votre auguste Roi, pour votre brave 'e peuple ! Permettez à des femmes, emues de votre g vie de dévouement, à des femmes qui sen-^ lent vibrer en elles un peu de ce qui vous anime, de , vous rendre, malgré vous, un ls hommage : celui de porter secours à vos e pauvres malheureux... Permettez qu'on vous adresse des colis ' de vêtements, de pansements et d'autres objets dont il y a un urgent besoin ; et ces colis qui vous seraient remis reipplace-s ronfc au centuple de leur valeur les plus beaux cadeaux que l'on pourrait vous faire. 0 La ,,Mère" Elisabeth ne pourra que se ^ réjouir en pensant qu'en deyhors des fron- - ticres où Elle vit on pense à ses enfants, 5 temporairement dans la souffrance. 1 Une Hollandaise. t Voici le texte du télégramme que nous - avons envoyé au nom de nos lectrices et i de nos lecteurs à S. M. la Reine Elisabeth. A Sa Majesté la Reino a « des Belges, s La Panne, J Belgique. 3 L'Echo Belge, interprète fidèle de ~ ses lectrices et de ses lecteurs, prie respectueusement Votre Majesté de > recevoir le tribut d'admiration et i d'amour où communient tous les j; cœurs belges., i ! Pour la Reine Elisabeth i M. Van den llove, en recon- i naissance du, No. prime des 3 Annales, nous fait parvenir , i 2.60 fl. que nous remettons , > à Mme A. Louise van Be-? vervoorde van Rappard à i Harderwijh pour son oeuvre en l'honneur de la Reine Elisabeth 2.50 fl. Nous avons reçu, aveo prière de transmettre au ,,Neder-lands Huldigings Comiteit i Koningin Elisabeth, en 3 l'honneur de la plus gracieuse et la plus héroïque t des Reines 2.50 fl.— Croix Rouge de Belgique De la part du personnel des chemins de fer, postes et télégraphes de -l'Etat Belge, faisant partie du Comité d'Amsterdam 5.12\ fl. +. S.Jfi frs. Pour nos prisonniers en Allemagne De la part du personnel des chemins de fer postes et télégraphes de l'Etat Belge faisant partie du, Comité d'Amsterdam 5.'23 fl. +; Uf5 frs. Un inconnu, pour un prisonnier belge en Allemagne 1.50 fl. Il y a un an. Première semaine. 25 juillet 191//. — La Serbie répond à l'ultimatum de VAutriche-Hongrie et accepte toutes ses co'nditions sauf celles qui portent une atteinte directe à soi dignité \d'Etat autonome, et. in£épencktn£t j En Belgique. A B rit x elles. Le jour de -la fête nationale, pour 1 ; seconde fois depuis l'entrée des Allemand dans la capitale, on se sentait dans un ville occupée à cause de la soldatesque qi ; circulait dans toutes les rues. On vit, à côt > de nombreux fantassins, les ineffables ciii rassiéra blancs, la lance eiï arrêt. La polie k bruxelloise était en grand uniforme, mai > prête à intervenir s'il l'avait fallu. Aux détails que nous avons donnés hiei nous ajouterons que c'est le nonce du Pap qui célébra le Te Deum à Ste Gudule. O: l'avait soupçonné jusqu'ici do germa-no i pliilifl. * * On écrit de Bruxelles au ,, XXme Siècle" ; ,,M. Max, au sort de qui les Bruxellois é sont tous intéressés, est obligé de leur demar der grâce. Ecrivez-moi tant que vous voule? leur a-t-il fait dire, mais, je vous en supplie, n m'envoyez plus... de pain d'épices." Mme Paul De Mot a répondu à ce désir, e elle lui a fait parvenir récemment un jeu d ,.patience". Le bourgmestre de BruxeJles immédiatement accordé sa lyre, et voici e quels ternes il l'a remerciée de cet envoi: D'une utile vertu faisons une science; Votre geste charmant m'invite à la patience, Grâce à votre bonté je sais dès aujourd'hui Le moyen le plus sûr de tromper mon ennui; Jo me consolerai de mon sort lamentable En étalant, lé' soir, des cartes sur ma table. Jo ne. serai plus seul et vos cartes feront Ce qu'ici' l'on défend : elles me parleront. Déjà leur voix s'élève et remplit le silence De la tombe où, vivant, je fais le rêve immens De voir, à l'horizon rougi d'un sang vermeil Après ces nuits d'enfer renaître 1© soleil. Dans vos cartes, jo lis comme on lit dans le astrevs ; J'y trouve en frémissant la fin do nos désastre Et le splendide espoir que nous marchons tou droit, A travers le carnage, au triomphe du Droit Et que tant do héros, par leur sublinv offrande. Auront fait de leurs mains une Europe plu grande. Et tout en écoutant oes invisibles voix Dans le calme du soir, distinctement je vois vSo pencher vers les morts des visages d< femmes Et les ressusciter par la vivante flamme De leur divin regard où se lit la bonté Qui, dans ces jours de deuil^ sauve l'humanité Ad. Max. Forteresse de Glatz, le 30 mai 1915. * -* * L'usine Leroy sera bientôt occupée par les Allemands. On y fabrique actuellement de l'acide sulfurique. Chez Lever (usines Sunlight) les Allemands fabriquent du savon et de la glycérine, qui est expédiée en Allemagne, i Le personnel est belge, à part quelques Allemands. lies employés ont été cherchés de force à domicile. Nos ennemis ont également obligé les ouvriers à reprendre le travail. * - * L'usine de Bruvcker, do Forest, fabrïque actuellement du fil de fer barbelé. Ce sont des soldats allemands et quelques malheureux affamés qui travaillent. Le directeur actuel, M. Cousin, a été fait prisonnier pour avoir résisté aux exigences teutonnes. * Le directeur précédent est déjà enfermé en Allemagne. * * * . L'usine de produits chimiques située derrière la gare de Iluysbroeck fabrique actuellement des explosifs pour compte de l'armée allemailde. Les Allemands ont saisi tous les vins des caves du Grand Hôtel. C'est l'usine Pathé, à Forest, qui a dû fabriquer les caisses d'emballage destinées à envoyer ces vins en Bochie. * * * Le gouverneur a fait afficher l'avis suivant,,Le ,,Temps" du 9 juillet a publié une information disant que Mme Carton de Wiart qui a-^ait été mise en prison pour avoir échangé de la correspondance avec Le Havre avait été mise en liberté d'après le ,,Corriera délia Sera". Au sujet de cette information, nous apprenons de source officielle que Mme Carton de Wiart n'a pas été libérée mais qu'elle purgeait la peine qu'avait entraînée sa faute, — commise et avouée — dans une prison de femmes Située aux environs de Berlin. Contrairement à l'habitude des autres Belges punis de prison, Mme Carton de Wiart, n'a rien tenté pour obtenir un adoucissement à sa peine et n'a envoyé à personne une demande en grâce." Notre confrère ,,De Teleg.raaf" ajoute que cet hommage de l'ennemi n'était pas du tout nécessaire à ceux qui connaissent l'épouse du ministre de la justice pour les fortifier dans la conviction que £ette femme royale ne plierait pas la tête devant les gens galonnés en n'importe quelle circonstance pour implorer la pitié de ceux qui l'ont reléguée dans une prison où se trouvent des femmes de mauvaises moeurs. Que d',,autres Belges" auraient voulu s'abaisser pour obtenir un adoucissement de leur sort, voilà bien encore une de ces perfides et mesquines insinuations, une de ces ,,actions héroïques' ' à l'égard d'un ennemi actuellement impuissant, une de ces tentatives pour enlever l'honneur de leurs victimes, mais qui portent la marque de fabrique ,,made in Ger-many"!* * * Nous avons la bonne fortune de posséder un nouveau censeur. Cest M. Neuman—Hofer, membre de la Chambre des Députés de Prusse. . y"."" " A Anvers. i On annonce la mort du chanoîne Edmond a Beauvois, aumônier des Soeurs do Notre Dame. a II a succombé à un ébranlement nerveux provoqué à la suite de l'explosion d'une bombe ■] lancée d'un Zeppelin le 9 octobre. e a * * Les Allemands ont. besoin de t.çms leurs hommes valides au front. Voilà pourquoi ids ont 3 essayé, en affamant da ville de Malines, de remplacer les ouvriers allemands qui travail-, laient a l'arsenal par des ouvriers belges. 0 C'est encore pour envoyer au front le plus de j soldats possible, échelonnés actuellement le long des frontières, qu'ils ont étaibli des ,yprikkeldraden" compliqués de fils électriques ; destinés à électrocuter les foules qui s'y heurtent, — car les Belges sont malins et savent : éviter le piège. Enfin, ils ont déoidé de faire e reprendre le service de surveillance dés voies - ferrées, etc...., accompli actuellement par des i, soldats, par nos bons campagnards. Pour ce 0 faire, ils ont institué une sorte de garde civique rurale; ils obligent les hommes qui en feront t ou qui en' font partie, à se faire inscrire à e jours fixes, etc.... Les engagements n'ont d'ail-a, leurs aucune valeur parce qu'ils sont signés par 1 contrainte de la part d'une autorité illégitime. Ils n'ont donc aucune valeur ni pour l'honneur ni pour la conscience. * * * La 3e session 1915 de la Cour d'assises a été fixée au 26 courant. Cette session, comme toutes les années, est avancée de deux mois à câuao des vacances judiciaires. C'est, comme les deux sessions précédentes, M. le conseiller d'appel Maffei qui présidera celle-ci. On pourra s'occuper — s'il y a moyen ô 4eux a^^res (infanticide, viol) qui , ont du etre remises le mois dernier., * * * On mande d'Anvers au Bureau belge s d'information: Le fourrage/pour le bétail t commence a manquer d'ans la province d'Anvers. Sii l'on ne s'empresse pas d'im-^ porter immédiatement une provision de fourrage en Belgique, la ville d'Anvers j manquera bientôt de lait. La mortalité infantile, qui -a augmenté par suite de la, rareté du lait, .va progresser dans une telle proportion qu'elle causera une véritable , catastrophe dans le pays. > * * * L'immeuble occupé par lo théâtre la Scaia a été pris en location pour la somme considérable de 34,COO francs. Depuis le début de la guerre, .ce théâtre, comme les scènes subsi-diées (Opéra, Lyrique, Néerlandais et Variétés), est resté fermé. Le locataire s'est adressé au tribunal de première instanoo pour obtenir une réduction. Il invoque la force majeure, en alléguant que l'état do guerre fait obstacle à une exploitation normale. A la vérité, aucun arrêté n'a interdit le fonctionnement de la Scala, mais, en réalité, celui-ci est impossible, en ce qui concerne l'engagement d'artistes en vedette, pour la plupart Français, « » * Une rafle importante dans des salles de danse d'un quartier populeux a mis en émoi le quartier. Un grand nombre de filles ont été conduites à l'hôpital. Beaucoup d'Allemandes parmi celles-ci. * * * Il n'est pas possible de rentrer eh tramway de Brasschaet ou de Mariaburg après ^ heures du soir. Les Allemands s'y opposent! A G a ri «3. On annonce de Sas-van-Gent au ,,Tele'- graaf": Mercredi dernier, jour de la fête nationale, la population de la ville de Gaud a démontre que ses sentiments patriotiques sont loin d'être éteints. Dans toutes les fabriques on chômait; toutes les affaires, aussi bien les affaires publiques que les affaires particulières, avaient été suspendues. Les commerçants avaient conçu le plan de fermer leur magasin ce jour-là, mais l'autorité allemande le leur défendit. Malgré cela aucun achat ou aucune commande ne furent faits. Mais dans tous lés magasins le personnel, endimanché et paré des couleurs nationales, était au grand complet, lit quand un client se présenta, il reçut la réponse que ce jour-là on ne vendait pas. Le public naturellement comprit aussitôt le truc et les Boches furent assez intelligents de faire bonne mine à mauvais jeu et de se montrer indifférents. Mais le soir, quand toute la ville, les petits quartiers éloignés y compris, se donna à prlein coeur à la joie, immédiatement les Allemands prirent des mesures militaires afin de refréner la population. Bientôt arrivèrent des g«ndarmes à cheval ainsi que des autos e/t dans toutes les rues circulèrent des patrouilles. Les places publiques, entre autres le Kouter et le Marché au Ble, furent évacuées au moyen d'autos mais, dans les rues où se trouvait une foule considérable, ce système échoua. Il ne fallut qu'un incident insignifiant pour mettre le feu à la poud,re. Oela se passa au moment où un habitant de la ville fut bousculé par un gendarme. En un clin d'oeil le gendarme fut désarçonné et celui-ci aurait certainement passé un mauvais quart d'heure si plusieurs autos n'étaient arrivés pour disperser la foule. Alors u:n© vraie chasse commença, pendant laquelle tout le monde essaya» de se sauver. Le même soir, plus de 300 personnes furent arrêtées. Pour le reste, la soirée S9 passa, j sans incidents importants. A 8 heures tous jj? giffs agajanfc dû fermer lçjira portes..

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Cet article est une édition du titre L'écho belge: journal quotidien du matin paraissant à Amsterdam appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Amsterdam du 1914 au 1918.

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