L'écho de Sambre et Meuse

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s.n. 1918, 28 Juillet. L'écho de Sambre et Meuse. Accès à 11 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9p39k/
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PRIX DES ANNONCES : Annnonces, la ligne, fr. 0.50; — Ann. financ. (avis d'ass. de soc.), la ligne, fr. 1.00; — Nécrologie, la ligne, fr. 1.00; — Faits divers (fin), la ligne fr. 1.25; — Faits divers (corps I, la ligne, fr. 1.50; — Chron. locale, !a ligne, Ir. 2.00; — Réparations judiciaires, '.a ligne, fr. 2.00 Administration et Rédaction 37-39, rue Fossés-Fleuris, Namur Bureaux de ii à 1 h. et de 3 à 5 h. Les articles n'engagent que leurs auteurs. — L«s manuscrits non insérés ne sont pas rendus. L'Echo de Sambre & Meuse ' PRIX DES ABONNEMENTS : 1 mois, fr. 2.50 — 3 mois, fr. 7.50 l es demandes d'abonnement sonS reçues exclusivement par les bureaux el les facteurs des postes. Les réclamations concernant les abonnements doivent être adressée» exclusivement aux bureaux de poste. j.-B. soLLflBD, Directeur-Propriétaire La « Tribune Libre» est largement ouverte à tous. UNE FORMULE DE PAIX UNE FORMULE DE PAIX Il y a une question qui brûle auiourd'hui toutes les lèvres : « Aurons-nous bientôt la paix ? ». A cette question, les gens bien informés répondent invariablement : « Nous en avons encore pour un an à peu près.... » Les plus pessimistes, les broyeurs de noir, sages ou fous, hochent la tète et disent : « Cela pourra bien durer deux ou trois ans encore, quatre peut-être. » Qui faut-il croire ? Et faut-il croire seulement quelqu'un ? De quoi demain sera-il fait? Nul ne le sait. Tout ce qu'on peut affirmer, c'est que si h guerre ne se termine pas en 1918-1919, elle pourra durer des années et des années encore ... C'est du moins l'opinion du plus autorisé des critiques militaires suisses, M. Stege-mann. « «Si la campagne d'automne, écrit-il, ne donne pas de résultat décisif, il n'y a plus de raison pour que la guerre cesse». Le feld maréchal de Moltke avait fait, il y a longtemps déjà, la même prédiction : « L'Empire allemand, disait-il, ne sera pas permis de se consolider que par un conflit mondial à la durée duquel ii est impossible d'imaginer une limite ». L'ancien secrétaire d'Etat, von Kuhlmann, n'a-t-il pas déclaré plus récemment que « la guerre acluelle ne pourrait se terminer par la seule force des armes et qu'elle ne se résoudrait que par une intervention diplomatique ? » Il y une autre solution : c'est la révolution qui risque d'être provoquée dans certains pays par la lassitude ou la faim. Mais, comme nous le disions samedi dernier, cette solution serait la plus terrible de toutes : la révolution plongerait l'Europe dans un abîme de misères, pires que la guerre elle-même et serait probablement incapable de relever, avant un demi-siècle, les ruines qu'elle aurait accumulées. Elle nous ferait tomber du Gharybde militariste dans- le Scylla maximaliste. Les Russes en savent quelque chose ! e mieux est donc d'envisager froidement la situation au début de cet été 1918 et de se demander si un rapprochement diplomatique est vraiment impossible ? Le succès paitiel de la récente contre-offensive française entre l'Ourcq et la Marne a ranimé l'espoir des « jusqu'au boulistes ». Ils considèrent dé à comme probable une percée du front allemand par les armées du général Foch et rêvent d'une prochaine entrée des Alliés victorieux à Bruxelles, à Cologne ou même à Berlin. Mais. - pour l'observateur attentif, il n'en va pas de même La contre-attaque, magistralement menée d'ailleurs, par le généralissime français, constitue simplement ce qu on appelle en style de boxeur un coup d'arrêt, c'est-à-dire un coup porté à l'adversaire au moment même où celui-ci se rue pour frapper. La violence du choc « en retour » se trouve ainsi doublée par l'imprévu de la riposte et par l'élan même du premier agresseur. Assurément, une telle méthode peut aboutir sur le ring à des résultats décisifs. Dans une guerre de mouvement,elle peut entraîner la victoire Mais, la lutte à laquelle nous assistons offre un caractère tout différent. Elle met les deux adversaires en présence de positions formidablement organisées. La cliimie, la mécanique, la physique se coalisent pour transformer le sol en un enfer et pour anéantir, dès leur début, les attaques les mieux préparées Ajoutons que sur ce front rétréci qui s'étend de la Mer du Nord au Sud des Vosges, les deux armées forment de part et d autre une immense forteresse vivante dont l'épaisseur et la solidité paraissent défier les plus furieux assauts. Le merveilleux réseau dont disposent les Ulemands dans le Nord français et en Belgique leur permet de renforcer à tout instant, leur front suivant les nécessités de la bataille. Il apparaît donc que la diversion tentée par Foch n'ait procuré au généralissime français qu'un succès tactique et non une victoire stratégique. Dans le cas d'un recul allemand que resterait-il d'ailleurs de notre pauvre pays? Cette pensée seule fait frémir .. La conclusion qui se dégage de ces cons talations, c'est que la guerre pourrait se poursuivre pendant des années sans aboutir à la défaite absolue d'un des adversaires. L'Angleterre a vu cela dès 191 i • de là, le blocuï étroit -dans lequel elle a essayé d'étouffer l'Allemagne et l'Autriche. Elle a failli y réussir en 191o, lorsque les Empires centraux se sont trouvés claquemurés entre la Mer du Nord et les Carpathes où grouillaient des millions de Russes prêts à dévaler dans les moissons de la Hongrie. Alors, le juif berlinois Maximilien Harden, dans son Zukunft put chanter son fameux Miserere... Mais aujourd'hui, la force militaire russe n'existe plus et l'immense Empire moscovite qui s'ouvre à la pénétration allemande rend illusoire la possibilité d'un blocus absolu des Puissances centrales. Les réquisitions de cuivre, de laiton, etc., qu'elles font parfois semblent n'avoir d'autre but que de leur procurer .sur place les matières premières les plus immédiatement utilisables et de réserver leurs moyens de locomotion aux transports des troupes et du matériel. Tout cela nous permet de conclure qu'au point de vue économique ou militaire, nous ne pouvons espérer une prompte cessation des hostilités. De quelque côté que nous nous tournions, nous ne voyons qu'une issue à l'affreuse impasse dans laquelle l'humanité s'est engagée: c'est la consciencieuse révision des buts de guerre par les nationalités intéressées. L'Allemagne a précisé les siens. Elle a fait connaître par la bouche de son chancelier, von Hertling, qu'elle restituerait la Belgique lorsque l'Entente garantirait aux Empires centraux l'intégrité de leur territoire et la pleine liberté économique. Les socialistes allemands sont d'accord en cela avec le gouvernement de Berlin. Ils exigent la restitution à l'Empire des colonies qui lui .ont été prises et réclament pour l'Europe centrale le libre accès aux grands marchés mondiaux. On voit d'ici l'importance de la Belgique en ce qui concerne les voies d'expansion industrielle et commerciale que revendique 1 Allemagne La question des chemins de fer belges est une des plus graves qui se posent à l'attention de la diplomatie internationale. Ce réseau représente la seule communication directe de l'Empire avec la mer. Si les Allemands s'en désintéressaient, ils risqueraient de perdre l'artère principale de leur commerce avec l'Angleterre et le Nouveau-Monde. Anvers est le premier port d'importation du Continent. En renonçant à l'utiliser, les Allemands se priveraient de meilleur élément de leur commerce océanique. Avant la guerre, nos voies ferrées desservaient un trafic de 8 à 9 millions de tonnes par an. Nos fleuves et nos canaux assuraient le transport d'un tonnage à peu près équivalent.On comprend dès lord, l'affirmation de la Gazette de Cologne. « L'Allemagne se suiciderait, si elle acceptait de se laisser fermer l'accès de la mer libre, si elle en confiait la clef à un ennemi déclaré ». Mais, d' Ire part, l'Entente ne se montre pas moins catégorique. Elle prétend exercer sur nos réseaux un contrôle souverain. L'Angleterre notamment veut imposer au gouvernement belge un i égime dans lequel la reconstruction et l'exploitation de nos chemins de 1er seraient "jfOnfiees a des capitalistes anglais. f Comment s'entendre ? La solution la plus pratique serait évidemment de laisser la Belgique maîtresse chez el e et de lui permettre d'arranger ses affaires sa façon. Mais la Belgique n'a pas d'argent Elle doit donc en emprunter, soit aux pays de l'Entente, soit aux Puissances centrales qui s®nt les premières intéressées à la question.On conçoit combien le problème est difficile à résoudre. Pour ce qui nous concerne, nous pensons que le moyen le plus si nple de « solutionner » ce conflit serait de remettre notre réseau à un consortium international. On parle d'iuternationalis r le problème des langues et des races. Pourquoi n'en ferait-on pas de même avec ce genre d'affaires économiques? Les Puissances de l'Europe ont un égal intérêt à maintenir la paix universelle. Il est donc naturel qu'elles acceptent de commun accord un terrain d'entente financier. L'Angleterre a fixé déjà le montant de sa participation à la reconstruction de nos voies ferrées. Il s'élève, paraît-il, à 25 % du capital. La France pourrait s'y intéresser dans la même proportion II resterait alors pour les Puissances centrales 50 °/0 des actions. Une partie pourrait être reprise dans la suite, par la Belgique elle-même. Entretemps, celle ci serait considérée comme gérante de cette Compagnie internationale des Chemins de fer et participerait aux bénéfices de l'exploitation. Ce serait une manière élégante d'indemniser notre infortunée patrie de toutes les pertes qu'elle a subies et des sacrifices innombrables qu'elle a consentis. Je donne l'idée pour ce qu'elle vaut. Présentée de cette façon sommaire, elle prêtera peut-être le flanc à certaines objections, mais elle me paraît contenir le germe d'un accord entre les belligérants actuels. Et cela vaut bien qu'on la discute. L'internationalisation de notre réseau ferré n'a, d'ailleurs, rien qui révolutionne nos traditions. Dès 1912 déjà, des personnalités éminen-les, effrayées du peu de rendement financier de nos transports, avaient proposé de les affermer à court terme par voie d'adjudication. On en était même arrivé à vouloir les concéder purement et simplement à une société privée (conception extrêmement périlleuse qui aurait permis à tel ou tel Etat voisin d'acquérir sous main toutes les actions. La question fut soulevée sous cette forme en 1914, à la veille de guerre. Auiourd'hui, l'internationalisation de nos chemins de 1er n'a plus rien qui puisse nous effrayer. Puisque la Belgique doit tout de même être « commanditée » par un consortium de Puissances, il vaut autant qu'elle le soit par les deux groupes inléressés Cette combinaison ménagerait les susceptibilités des parties en cause et garantirait leurs droits respectifs. Elle évitai ait pour l'avenir les imprudences qui ont par fois si cruellement compromis notre politique de transport et si quelque c-uiflit surgissait au sein (lu consortium, il serait justiciable du tribunal d'arbitrage qui siège à La Haye, et COMMUNIQUÉS OFFICIELS « L'Echo de Sambre et Meuse » publie le communiqué officiel allemand de midi et le dernier communiqué français, douze heures avant les autres journaux i lommiiniqiiés des Puissances Centrales Berlin, le 27 juillet. Théâtre de la guerre à l'Ouest. Groupe d'armées du Kronprinz Rupprecht de Bavière. En de nombreux endroits du front, l'acti vité combative s'est avivée dans la soirée. Durant la nuit, elle s'est accentuée à la suite de vaines poussées effectuées par les fantassins anglais notamment de part et d autre de la Scarpe. Groupe d'armées du Kronprinz Impérial. Sur le front de bataille, entre Soissons et Reims, hier, l'activité combative a encore considérablement ralenti. En Champagne, des deux côtés de Perthes, nous avons repoussé des altaques partielles des Français. Groupe d'armées du duc Albrecht Dans les Vosges et dans le Sundgau, poussées de reconnaissance couronnées de succès. » ¥ Vienne, 26 juillet. — Officiel de ce midi : Sur le théâtre de la guerre en Italie, une attaque ennemie a échoué près de Canove, dans les Sette Communi. Par ailleurs, pas d'événementparticulierà signaler. Sur le front en Albanie, entre Kuci et la mer, nous avons atteint le Semeni sur plusieurs points. Notre marche en avant provoque de violentes contre-attaques ennemies. * « Sofia, 24 îuillet. — Officiel : Sur plusieurs points du front en Macédoine, canonnade réciproque plus violente à certains moments.A l'Ouest du lac d'Ochrida, dans la boucle de la Czerna et au Sud de Iluma, nous avons repoussé de fortes patrouilles ennemies qui s'étaient approchées de nos lignes de sûreté. Dans la boucle de la Czerna, nous avons forcé un avion ennemi à atterrir derrière ses ligne5, où il a été détruit à coups de canon. * ¥ Berlin. 26 juillet. — Officieux. L'ennemi a tenté des efforts surhumains pour nous arracher les hauteurs au Sud-Ouest de Reims, afin de pouvoir s'élancer plus avant au delà du bois de Reims. Le but bien défini de toutes ces tentatives n'est autre que île se dégager de l'encerclement qui le menace près de Rei'i s et. d'autre part, de chercher liaison avec ies forces anglaises et américaines opérant près de Soissons pour prendre nos troupes comme dans une tenaille. Les troupes d'assaut gui, depuis plusieurs jours déjà, se lancent contre l'aile droite de l'armée von Mudra, se composent d'une vraie macédoine de peuples. Comme les Français ont déjà utilisé leurs réserves considérables dans les combats si violents et si sanglants qui ont précédé, ils se sont vus contraints de mettre en ligne sur leurs deux fronts leurs troupes auxiliaires et de faire appel à leurs alliés. A côté de divisions anglaises, parmi lesquelles se rencontre la 51° division, si éprouvée, on trouve une division italienne engagée au front entre Marfaux et Vrigny. Des escadrilles de tanks s'avancèrent le 23 juillet dans le bois de Reims, mais furent culbutées par notre feu. Un bataillon d'assaut italien et des troupes coloniales françaises se sont également lancés contre nos lignes. CTBMWHK—WCTW—— lilllf ■ ——— DÉPÈCHES DIVERSES La Haye, 25 juillet — Les journaux apprennent de Londres qu'à l'occasion de la mort du tsar Nicolas, le roi Georges V a ordonné un deuil de Cour de quatre semaines. Budapest, 25 juillet. — Les souscriptions au huitième emprunt de guerre hongrois clôturé hier ont produit dans les banques de Budapest la somme de 3.01? millions. Les souscriptions de province ne sont pas encore connues. Londres. 25 juilllet. — M. Bonar Law a annoncé aux Communes son intention de déposer une nouvelle demande de crédits et de faire à cette occasion un exposé de la situation militaire. Luxembourg, 23 juillet. — C'est le dimanche 28 juillet qu'auront lieu les élections pour la Chambre.La Chambre avait été dissoute le 14 juin, la grands-duchesse ayant opposé son veto au vote de plusieurs articles de la Constitution, dont l'un visant l'instauration du suffrage universel. Stockholm, 25 juillet. — Le choléra semble vaincu à Stockholm. 11 n'y a pas eu de nouveau cas cette semaine. Zurich, 25 juillet. — Une dépêche de l'Agencia Americana annonce que le ministre argentin des finances Salabery a retiré sa démission. Zurich, 25 juillet. — On annonce de Cordoba (Argentine) que des dépôts achetés à Moldes par les Alliés ont été détruits par un incendie. Les dégâts s'élèvent à plus d'un million. Londres, 25 juillet. — Lord Clinton, représentant du ministère de l'agriculture, a déclaré à la Chambre des Lords que les perspectives pour la récolte ne sont pas aussi favorables qu'on l'avait cru. Toutefois, la superficie des terres emblavées de froment a augmenté de 30 p. c , de sorte qu'on peut raisonnablement escompter un accroissement d'au moins 12 millions, ce qui compensera largement le déficit eu avoine et en orge. It'IW dont la compétence s'étend précisément à ce genre de question. Une- telle combinaison cadrerait absolument avec notre neutralité. On ne nous reprocherait plus d'avantager telle ou telle nation amie par d'inopportunes concessions en matière de réseaux. Et la Belgique rentrerait vraiment dans son rôle qui consiste à servir d'intermédiaire aux grands peuples qui l'entourent, en s'enri-chi'ssant du transit énorme des marchandises j européennes et des articles d'outre-mer. i i Huit bataillons sénégalais furent littéralement jetés à plusieurs reprises au milieu de la fournaise. Les déclarations d'un .officier suppléant sénégalais du 64e bataillon jettent un jour singulier sur la manière dont sont traités ces enfants de l'Afrique. Il affirme que des deux divisions coloniales se trouvant devant Reims et qui ne furent pas encore engagées, seuls les bataillons sénégalais ont été envoyés au feu. On leur a raconté des choses épouvantables qui les attendent si, par hasard, ils tombaient aux mains des Allemands. Derrière ces bataillons, qui sont condamnés à marcher à la mort, les Français ont mis en position des mitrailleuses et des batteries d'artillerie, qui ont reçu Tordre de tirer sur les noirs qui feraient mine de reculer. Et les choses, en effet, se sont passées de la sorte. En conséquence, les pertes de ces bataillons ont été particulièrement élevées. ^ Depuis deux ans que le 64e bataillon séjourne en France, aucun homme n'avait encore obtenu un congé pour retourner aux pays. Une fois par mois seulement, les hommes sont autorisés à envoyer une carte postale aux leurs. Tous les prisonniers sont très montés contre ce traitement inhumain, qui est une honte pour la France, où l'on ne parle que de liberté et du droit des peuples de disposer d'eux-mêmes. Communiqués des Puissances Alliées Paris, 26 juillet (3 h.) Hier en fin de journée nos troupes ont enlevé Villemoritoire après une lutte acharnée. Nous avons fait 200 prisonniers et pris 20 mitrailleuses. Plus au Sud, Oulchy-le-Chateau est tombé entre nos mains. Nous avons progressé a l'Est de la ville et capturé 4 canons. Au cours des combats engagés hier dans la région de l'Ourcq. nous avons fait plusieurs centaines de prisonniers. * * Paris, 20 juillet (11 h.) Au Sud de l'Ourcq journée marquée par une activité des deux artilleries sans aucune action d'infanterie. Sur la rive Nord de la Marne, nous avons enlevé hier en fin de journée Reuil et la ferme des Savarts, el rejeté les Allemands aux lisières Sud de Binson-Orquignv et de Villers-sous-Chatillon. Le total des prisonniers que nous avons fait dans la journée du 25, tant à Villemon-toire que dans la région d Oulchy-le-Chateau s'élève à sept cents. Sur le front de Champagne, nos troupes après avoir brisé l'offensive allemande les 15 et 16 juillet, ont entrepris les jours suivants une série d'attaques locales En dépit de la résistance de l'ennemi, elles ont réalisé à l'Est de la Suippes une avance de 1500 mètres environ sur un front de 20 kilomètres. Au Nord de la ligne générale Saint Hilaire le-Grand,-Souain, Mesnil-les-Hurlus, nous avons reconquis toute la main de Massiges et réoccupé dans cette région nos anciennes premières lignes. Au cours de ces opérations, nous avons fait plus de 1100 prisonniers, capturé 200 mitrailleuses el sept canons. La Guerre sur Mer Berlin, 27 juillet (officiel). — Nouveaux succès des sous-marins dans la zone prohibée autour de l'Angleterre : 18.000 tonnes brut. Berlin, 25 juillet. — Les journaux anglais et français prétendent que le navire torpillé le 20 juillet par un sous-marin allemand au Nord-Ouest de l'Irlande n'est pas le vapeur « Vaterland », mais bien le grand vapeur à turbines « Justifia » (32,120 tonnes brut), de la White Star Line, achevé en Angleterre en 1917. Avant que nous puissions nous prononcer sur l'exactitude de cette information, nous devons attendre le retour du sous-marin intéressé. Le communiqué officiel relatif au torpillage du « Vaterland était basé sur des radiotélégramme™ Londres, 25 juillet. — Le vapeur « Justifia », construit en 19t7, jaugeant 32,000 tonnes et appartenant à la White Star Line, a été coulé samedi à l'aube au large de la côte septentrionale de l'Irlande par un sous-marin. Le navire avait six cents à sept cents personnes à bord; onze d'entre elles ont péri. Le « Justitia » ne transportait pas de passagers. Les survivants ont été débarqués dans un port irlandais. Le combat entre le vapeur et le sous-marin a duré vingt-quatre l^eures. La première torpille, lancée vendredi après-midi, à 3 heures, a détruit la chambre des machines, de sorte que le navire fut contraint de stopper. L'explosion a tué dix hommes. Le sous-marin a encore lancé 9 torpilles, dont 2 seulement ont atteint leur but; 4 torpilles ont été détruites à coups de canon avant qu'elles aient atteint le « Justitia ». Le navire a coulé samedi matin, à 10 heures. Londres, 25 juillet. — D'après le « Daily Mail », de . 3 à 8 sous-marins ont pris part à l'attaque contre le vapeur « Justitia ». Les contre-torpilleurs qui le convoyaient les ont attaqués avec l'aide des navires de patrouille, et un remorqueur a pu prendre le vapeur à la remorque. De 3 h. de l'après-midi à 8 h. du matin, 7 torpilles ont été lancées sur le « Justitia ». La première torpille l'a touché. —a————g Elle ajouterait à ses conquêtes matérielles., le bénéfice moral de rapprocher les peuples rivaux et de les réunir sur son territoire, non plus pour de monstrueuses tueries, mais pour des échanges féconds et pacifiques. Si la guerre aboutissait à ce résultat, la Belgique n'aurait pas payé trop cher d'être la petite et sublime patrie pour qui l'on souffre, pour qui l'on combat, pour qui l'on meurt... Mais pourquoi ne pas s'entendre tout de suite? .. Dr H HENQUINEZ. A 10 h., un sous-marin est revenu à la surface et a lancé 2 torpilles, qui l'ont touché à l'avant, et à l'arrière : il a coulé à 1 h. de l'après-midi. Rotterdam, 25 juillet. — Du « Nieuvve Rotterdams-che Courant : Le « Justitia » — ancien « Statendam », de la ■ Holland-Amerika Linie —avait toutes les apparences du «Vaterland », ce qui pourrait expliquer une erreur de la part du commandant du sous-marin allemand. La Haye, 25 juillet. — Le ministère des affaires étrangères a été avisé que le vapeur néerlandais « Zyldyk », chargé de céréales, est parti hier de New-York pour la Hollande. Berlin, 26 juillet. — Le président de l'assemblée de la Cunard Line s'est plaint des pertes graves dues à la guerre des sous-marins. _ Les dégâts causés pendant le dernier exercice s'élèvent à 70 millions de shillings en chiffres ronds. On peut se faire une idée de la valeur des cargaisons perdues en considérant que le vapeur norvégien « Vindeggen » (3,167 tonnes brut), parti de l'Amérique du Sud et récemment torpillé à la côte américaine, avait à bord une cargaison de cuivre et de j laine valant en chiffres ronds 30 millions de shillings. Les Opérations à l'Ouest Paris, 26 juillet. — Le critique militaire du « Journal des Débats » écrit que les plans de l'offensive française ont été établis par le général Pétain et soumis seulement le 13 juillet à l'approbation du général Foch, qui n'i donc guère collaboré à l'opération.Paris, 26 juillet. — De l'Agence Havas : La charge de l'offensive a pesé sur les Français dans la proportion de 70 p. c., tandis que les autres alliés supportaient les 30 p. c. restants. » Londres, 26 juillet. — Du correspondant du «Times» sur le front à l'Ouest : — Quoique les Alliés aient attaqué violemment et sans relâche ces derniers jours la position en cul-de-sac que les Allemands occupent sur la rive septentrionale de la Marne, ils n'ont réussi à avancer à certains endroits que de 800 à 1,000 mètres durant les dernières trente-six heures, tant la résistance des troupes allemandes a été opiniâtre. Il semble qu'il no faille plus guère fonder de grands espoirs sur l'offensive du général Foch, car, abstraction faite d'autres motifs, la saison est trop avancée déjà. Du reste, les Américains ne sont pas encore suffisamment exercés. » Zurich, 25 juillet. — De la « Zuricher Morgen Zeitung » : — L'ensemble de la bataille de la Marne s'est calmé. Les Français sont essoufflés et les Allemands re-« prennent haleine pour établir leur nouvelle ligne de résistance entre Soissons et la Marne et très vraisem-bternen! aussi pour reprendre une nouvelle offensive. .. En appréciant la situation militaire entre l'Aisne et la Marne, il ne faut pas perdre de vue que le but du haut commandement allemand_est de décimer l'ennemi et non de gagner du terrain. On peut en conséquence admettre que l'attaque d'une partie de l'armée du général von Boehn n'avait d'autre objet que de provoquer une contre-offensive du général Forh, de manière à épuiser toujours davantage les forces des Alliés. Il est indiscutable que ce but a été très largement atteint. » Berne, 25 juillet. — On écrit de Paris à la « Presse télégraphique suisse » que pendant la nuit de dimanche a lundi. Calais a été bombardé à plusieurs reprises par des aviateurs allemands. Les dégâts sont considérables, et l'on compte c e nombreuses victimes parmi la population. i>l mini: Les députés belges résidant hors de Belgique ont terminé la discussion du projet présenté par M. Devèze concernant l'indemnisation des dégâts et ont commencé l'examen de l'organisation du crédit et des marchés, des traités économiques ainsi que du rôle de la diplomatie et des agents consulaires. Pendant une réunion, à laquelle assistaient tous les ministres, il a été adressé une proclamation à l'armée pour lui exprimer toute la sympathie, l'admiration et la reconnaissance du parlement belge. Une seconde adresse est envoyée au Boi Albert en témoignage de fidélité et enfin une troisième adresse rend hommage aux membres du parlement qui sont restés au pays. - Les députés procèdent ensuite à la nomination de la commission chargée d'examiner la question des langues. Sont nommés les députés et sénateurs suivants : Empain, Borboux, Buvsse, Devèze, Du-pawe, Hallet, Hubin, Pecher, Standaert, Van Cauwelaert et Theodor. EN* RUSSIE. Berlin, 25 juillet. — On mande de Stockholm au « Lokal Anzeiger » que la situation devient très critique à Pétrograd. Plusieurs habitants sont morts de faim et le choléra y fait des ravages inouïs. Le nombre des habitants est tombé de 2,400,000 à 1,430,000. On espère obvier à la famine en autorisant de nouveau le commerce libre des denrées alimentaires. Il n'y a plus de nourriture pour tes chevaux, qui tombent morts de faim et d'épuisement. Dans une seule rue, on a ramassé les cadavres de vingt chevaux. La population souffre cruellement du manque de pain; durant plusieurs jours, aucune distribution de pain n'a pu avoir lieu. Le choléra menace de prendre une plus grande extension encore, les médecins, les infirmiers et les médicaments faisant défaut. Kief, 25 juillet. — Un accord n'ayant pu s'établir, les délégués oukrainiens et russes chargés de négocier la paix ont décidé de nommer une sous-commission chargée de délimiter la frontière ethnographique.Kief, 25 juillet. — La grève des cheminots de l'Oukraine reste dans le même état. Stockholm, 25 juillet. — On mande de Moscou que le patriarche Ticnonine a reçu par l'entremise d'une dame de la Cour une lettre de l'ex-Tsarine lui demandant de la faire autoriser, elle et ses deux tilles, à entrer dans un couvent : la Tsarine se plaint d'être séparée de son mari et de n'avoir pu rester auprès de son fils malade, que l'on a laissé à Tobolsk. Le patriarche fait des démarches pour donner satisfaction à l'ex Tsarine. Moscou. 26 juillet. — Dans foutes les villes de Russie, même à Moscou et à Pétrograd, des services religieux ont été célébrés dimanche à la mémoire du Tsar assassiné. Toutes les cérémonies ont été troublées par ies maximalistes. Il y a même eu des rixes entre monarchistes et bolchevites. 4"'année. — N° 174 J01P..AL QtOTIDiM — Le S* : ÎO centhja Dimanche-Lundi 28=29 Juillet 191£

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Cet article est une édition du titre L'écho de Sambre et Meuse appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1915 au 1918.

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