La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie

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s.n. 1915, 28 Fevrier. La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie. Accès à 08 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/db7vm4488v/
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Dimanche 28 Février 1915 N° 114 Dimanche 28 Février 1915 LA BELGIQUE ADMINISTRATION ET RÉDACTION S, Rue Montagne-de-Sîon, », BRUXELLES Bureaux : de 10 à 12 et de. 15 à 17 heures JOURNAL QUOTIDIEN LE NUMÉRO : TO CENTIMES ' La petite ligne. . ■ . . • « . fr. 0.40 Réclame avant les annonces . ; . . . 1.00 ANNONCES Corps du journal 4-.00. Faits divers S.OQ1 Nécrologie 2.00 LA GUERRE 209ra* Jeup da fluerro Les événements récemment survenus en Pruss* orientale ont mis à Tordre da jour La question très complexe dont nous nous soimmes occupes hier mais nous l'avons à peine effleurée — de l'évalua tien des forces respectives des belligérants. Le « Ti mes » du 23 courant vient d'en entretenir longuement ses lecteurs. Il émet l'avis que le gouvernement anglais ferait bien de consentir à répondre, à la Chambre des Communes, à la question que lui a posée M. Long, et de dire officiellement an public, en se ba-eant sur les évaluations de l'état-rnajcr britannique, de combien de troupes exercées et non exercées l'Allemagne disposait a» début de la guerre. — Ce serait le moyen, dit l'organe de la Cité, de permettre au peuple anglais d'envisager avec sa résolution habituelle La tâche qui lui incombe. Ce qu'il importe grandement de savoir, c'est s'il est vTai que 10 nouveaux corps d'année ont été créés récemment en Allemagne et envoyés en Prusse orientale et dans les Carpathes. S'il en était ainsi et que ces nouvelles troupes aient une réelle consistance, ce serait la preuve d'un effort énergique que les Anglais devraient connaître pour s'apprêter à le surpasser. » Au surplus, le « Times » se déclare satisfait de voir que les appréciations des différents Alliés concernant les forces combatives de l'ennemi commencent à concorder. — Cotte constatation est intéressante, dit-il, pour ce qu'el le montre que les Russes ont compris que la masse des armées allemandes est restée en France, et que dans tous les cas il n'en a pas détaché, pour être expédiés dans l'Est, des effectifs sérieux. Cela était nécessaire au maintien d'une entente parfaite entre les Alliés. » Nous faisons tous notre possible, et chacun, de nous se trouve avoir à lutter contre une portion suffisamment considérable des forces, ennemies. Aucun de nous n'est encore en ce moment en mesure d'entreprendre crae offensive résolue, et aucun de nous ne peut demander" ni ne demandera à l'autre de le faire avant que nous soyons tous prêts et que nous disposions as tel'® cffiççÇifs, de tout' l'armcn^ept et 3e tout l'équipement nécessaires peur Une opération aussj-sérieuse. » En attendant, ncrus nous maintenons fort bien à l'0ijc»t, malgré les deux millions d'Allemands au moins qui se trouvent sur ce front. Un nombre sûrement au moins,égal d'Austro-Al'lemands sent en face des "Russes : en présence de pareils chiffrés, on doit i&cfin&raro que l'infériorité de la préparation des Alliés en temps de paix ne peut être regagnée que par le temps. » Le « Times » ajoute que l'organisation des nouvelles forces des Alliés progresse de façon rapide, et xmpee que son achèvement prochain leur assurera [a supériorité numérique. En attendant, ils tien-Iront leurs armées rassemblées et resteront sur la iéisisiye, en évitant de courir prématurément des ivéntures. * - ■ - —'L'heure de l'offensive viendra, conclut-il, mais Jle n'est pas encore venue. Ce serait commettre une *rave erreur que de montrer de l'impatience et de vouloir cueillir les fruits de la victoire avant qu'ils soient mûrs. » * Le communiqué allemand du 26 nous a dit en rois lignes que rien d'essentiel n'était survenu à 'Est ni à l'Ouest. Il va donc de soi que nous n'a-j 'ons aujourd'hui rien de sensationnel à apprendre à los lecteurs.Nous pouvonspar suite nous abstenir de ommenter les dépêches ci-contre de Paris et nous «ntenter d'en enregistrer le ton toujours satisfaisait.Concernant le théâtre de la guerre dans l'Est, Pé-rograd, après avoir signalé qu'un détachement llemand a traversé le Niémen au nord de Grodno, innonce encore des combats a-ux environs de cette 'ille sur le cours supérieur du Bobr. L'action est du este déchaînée tout le long de la ligne Bobr-Narew, 'effort des Allemands se faisant sentir, d'après la lépêche rosse, dans la direction de Nowogrod, si-uée sur la rive gauche du Narew entre Ostrolenka :t Lomza, et dans celle de Prasznitz. Berlin a dit hier que cette dernière localité est au >ouvoir des Allemands et, le fait de voir Pétrograd onstater eps l'adversaire a traversé la rivière Or-ichiitz équivaut à une confirmation de cette nouvelle. L'Orschiitz part en effet des environs de Nei-lenburg, en Prusse orientale, coule du nord' au sud . une douzaine de kilomètres à 'l'est de Prasznisz, et a se jeter dans le Narew à 10 kilomètres au nord-st de Pultusk après avoir arrosé le gros bourg de .îakow. Bref, c'est sur la ligne forte Narew-Bobr que les ostilites sont actuellement le plus actives entre aile ga«che allemande et l'aîle droite russe. Quant u centre des deux armées, il paraît s'efforcer uni-uement de conserver ses positions : Pétrograd n'y signale, pour ces derniers jours, que l'échec d'une ontre-attaque allemande dirigée sot Moghely. Dans 1 ouest de la Galicie il ne s'est rien passé, lais dans les Carpathes les Russes ont procédé à es attaques sérieuses dans la vallée de l'Ondava, ui coule au sud de Dukla et au nord du ool de Vo->vec, c'est-à-dire à Test de Wyskow. D'après Vienne, ces attaques, dont Pétrograd ne ous parle pas encore, omt échoué, de même que :lles entreprises par les Russes — avec succès d'a-rès leurs dépêches officielles — dans la région qui, l'est et au sud-est de Stanislau, est arrosée par la iistritza et ses affluents, la Vorona et la Solobaja. * _ En résume, la semaine se termine sans que soit ^lisiblement modifiée la nouvelle situation qui s'est tablie dans la région du Niémen et au sud-est des arpathes. Restent, en dehors des événements qui ont carac-Msé les hostilités sur les divers fronts, eéux dont* i mer est depuis quelques jours le théâtrelLes sous4 sarins allemands ont occasionné la perte de nom-lia vires marchands et entravé la navigation de lanière désastreuse. D'autre part on s'intéresse vi-«•ment h l'actien répétée de la flotte anglo-fran-ijse contre les Dardanelles; dont elle semble ré-orue à forcer le passage. SUR MER Paris, 554 février : L© transport des passagers entre la France et l'Angleterre, dans les deux sens, «e poursuit avec la plus grande régularité. Les malles et les trains arrivent ei partent à l'heure réglementaire. L'émoi qui avait saisi les passagers a entièrement disparu. Cela résulte indubitablement du fait que lundi, lorsque le service a été repris, il n'y avait que 22 passagers; mardi, il y en avait 43, et aujourd'hui, 88. La Haye, 28 février: Depuris trois jouira im brouillard épais couvre la Manche, rec-dant exrtïrêraeanenft difficile toute navigation ainsi que toute entreprise des submersibles allemands; les navires anglais se tiennent dans ks ports de peur d'être attaqués par les sons-marins à la sortie. Londres, 25 février : i L'équipe du navire Qakley, qui a été torpillé par ui l^ous-marin allemand il y a quelques jours, a aperçu, fvant l'explosion, le sillage tracé par la torpille à la fiurface des flots. L'explosion en a été d'une telle violence que des poutrelles d'acier, des plaques de tôle et des panneaux de métal ont été projetés de tous côtés. Par un hasard extraordinaire, aucun marin n'a été blessé. Le bâtiment a tenu encore la mer 13 heures avant de sombrer. Londres, 25 février i On mande de Rye au « Times » «n date du 23 février : « À 3 1/2 heures de l'après-midi on a entendu ici une forte explosion et annoncé plus tard qu'un vapeur inconnu d environ 2,000 tonnes se trouvait en détresse. Des canots de sauvetage se sont portés à son secours. j Londres, 25 février : Un télégramme de Dur, genecs annonce que le canot de sauvetage de cette localité a découvert près de Hastings un vapeur anglais torpilCé de 1.300 tdnnes. L'équipage a pris place à bord d'un dragueur de mines. Stockholm, 24 février : Le vapeur Sant Patrik du port d? Gotcnburg annonce avoir vu à la côte sud de l'Angleterre, à quelques milles marins de Brighton, un vapeur anglais attaqué par un sous-marin allemand. Une violente explosion s'est produite. D'autres vapeurs sont allés au secours du vapeur. Le Sant Patrik avait observé au même endroit la présence de mines qui rendent la navigation extrêmement périlleuse. Amsterdam, 20 février : Le navire de guerre néerlandais « Zechcnd » a découvert hier plusieurs mines à la dérive dans la mer du Nord entre les batoaiu>phares Ghouweîiîj^ii^.^ Noord-hinder. On annonce, d'autre part, que trois mïoesville-mandes ont échoué à, la côte néerlandaise. Am ter-dam, 25 _ /L&a paque-b-ofcs de--'?a Société Zoëîàn^I éprendront le service"Wdi-n.alre Fol*:cs.tonë-Fléàsingue dès que le projet de loi- concernant ^assurance des navires et do5 cargaisons sera votbé. Dès maintenant, 1,000 passagers »e sont fait inscrire alona qu'il n'y a do la place que tour 200. Ymuiden, 27 février : ■ Oet après-midi est arrivé ici le vapeur .suédois Svar-tonqui, faisant route de Rotterdam à Upsala, a été endommagé hier par une torpille ou par une miné et a f>erdu deux canots. L'équipage a pu être sauvé. Flessingue, 27 février : .Un paquebot arrivé cet aprgs-midï ici annonce qu'il a rencontré sur sa route deux sous-marins allemands. Aagsterdam, 23 février : ETaprès le « Tyd », la liste des vapeurs qui ont tou-cîié une mine ou ont été torpillés, porte actuellement 20 noms. Copenhague, 27 février : On mande de Malmô qu'on est sérieusement inquiet du sort du vapeur suédois Moris qui a quitté la côte orientale de l'Angleterre le 16 février. Le vapeur Svecia de Gothenbourg, qui venait d'Amérique, est également en retard. S^[ckh"»lm, 26 février : Çfn mande de Londres qu'un vapeur charbonnier anglais a été touché hier par une torpillent a coulé c^ins fia Manche anglaise. •Copenhague, 24 février : La navigation danoise a/ été normale aujour-d'hui. Plusieurs" navires vont partir pour l'Angleterre dont un vapeur de commercé "et deux charbonniért?. Deux vapeurs sont arrivée de Londres chargés de ooke et de charbon. Le vapeur Skan-dtanborg de Baltimore e6t ar-rivé_ chan'gé de grains. Le vapeur hollandais Leda a atteint Copenhague, portant inscrit en grands caractères le mot « Nederland1 ». L'œiï du sous-marin En quoi consiste et comment on manœuvre le périscope On sait qu'en raison de l'opacité de l'eau de mer, le sous-marin, une fois immergé, navigue en aveugle. Il lui faut pour se guider — ou, plus exactement, pour repérer sa position et celle des navires qu'il doit attaquer ou éviter — le secours d'un appareil de vision bien connu : le périscope. La question du périscope est tellement importante qu on peut dire que le sous-marin n'a réellement concuis sa valeur pratique que le jour où elle a été définitivement résolue. Il ne faudrait pp croire cependant que c'est le sous-marm qui a donné l'idée du périscope; celui-ci est d'invention beaucoup plus ancienne.^Son principe se rattache, en effet, à tout appareil optique permettant de voir sans être vu, et le premier dispositif de ce genre fut créé par Helvétius au dix-septieme siècle. Mais l'intérêt que présente actuellement cet appareil consiste principalement dans l'application judicieuse qui en a été faite à la navigation sous-marine. Le périscope se compose d'un tube vertical muni, à chacune de ses extrémités, d'un prisme à réflexion totale. 11 aboutit, à sa partie inférieure, dans la chambre d observation du sous-marin, et il peut se développer en hauteur de façon que sa partie supérieure émerge d une faible auantité au-dessus du niveau de l'eau. On conçoit que, dans ces conditions, l'image d'un objet extérieur soit réfléchie par le prisme a'en haut sur le prisme inférieur où elle est vue par l'officier observateur.Pour permettre à ce dernier d'orienter son appareil dans toutes les direction et de -signaler tel vaisseau sur un point quelconque de l'horizon, la partie supérieure du tube portant le prisme viseur est mobile; la simple manœuvre d une manivelle en permet la rotation tandis <jue la partie inférieure reste fixe. Pour protéger cet instrument délicat de la pression de l'eau, pendant la marche du sous-marin, et des chocs de la noule, il est entièrement contenu dans une solide gaîne métallique qui manœuvre en même temps que lui! Divers perfectionnements de détail ont été apportés au periscope. Un système de lentilles permet au besoin do redresser l'image que les prismes réfléchissent et qui, sans cela, eerait vue à l'envers comme 6ur la glace d'un appareil photographique. Enfin, un compas et un télémètre lui permettent de déterminer exactement la distance à laquelle se trouve cet objet. Ajoutons que l'officicr a «ous la main un levier do manœuvre du gouvernail et que son poste d'observation est relié téléprioniquement, ou au moyen d'un porte-voix, avec celui des torpilleurs. Toute la partie mobile de l'appareil se rentre entièrement "à l'intérieur du navire quand on ne fait pas usage du périscope, comme, par exemple, dans lo cas de navigation en surface. LES FAITS DU JOUR Le « New-York Herald > annonce que deux escadres dès Etats-Unis sont parties de New-York pour l'océan Pacifique. La flotte américaine croisant devant Shan-gaï a été renforcée par 6 navires do guerre de la deuxième escadre. _ Les larmateiurs suéd)ods ont coitclra avec les chefs-machinistes une convention d'ap ès laouelle leur assurance contre les accidents sera portée de 4,000 à 10,000 couronnes. Les matelots et les chauffeurs ont une augmentation de salaire. Les officiers de marine exigent des soldes supplémentaires de guerre, une augmentation de l'assurance contre les accidents et une indemnité pour la cherté des vivres. Les deux premiers subsides ont été accordés, le dernier refusé. Les négociations continuent. Aux termes de la convention signée entre les représentants des gouvernements roumain et bulgare, la Bulgarie s'engage à laisser passer par ses chemins de fer et ses ports du Danube un minimum journalier de 36 wagons de chemin de fer avec des marchandises chargées à Salonique et à Dedçagatsch et destinées à la Roumanie, ainsi qu'un minimum do 35 wagons de marchandises roumaines à destination des mêmes ports. La Roumanie s'engage de son côté à permettre le transit sur ses chemins de fer dans ses ports du Danube, d'un minimum journalier de 35 wagons de marchandises bulgares à destination de l'Autriche et d'un minimum do 35 wagons do marchandises venant de l'AJlemagne et de l'Autriche à destination de la Bulgarie. La convention permet le transit de toutes les marchandises de Roumaine en Bulgarie et vice-versa. . En dehors des engagements ainsi spécifié?, la convention contient plusieurs prescriptions mutuelles en ce qui concerne la douane. Elle exclut le transport de matériel de guerre quelconque et des produits alimentaires dont l'exportation a été interdite par la Roumanie. Les délégués bulgares son attendus incessamment à Bucarest pour régler la mise en vigueur de cette convention. Jusqu'à présent k, sticcureaJe de I.a Banque Néerlandaise à Fleeejngué a l'ait le s-iban^e de 1,674,000 francs d'argent Kelr^e. L'agence de l'a même banque à Bréda a cessé d'échanger l'argent belge. ^Le consul allemand! à Fknornrjue vient'de recevoir t.é-£éfcranh iquem-cn t avu3 que le bateau Administrateur De Baedts était de nouveau autorisé à reprendre son service sur Anvers. D'après le « Lokal Anzcigcr », les hôteliers et 1<=3 débitants des districts du contre de Berlin ont adressé une pétition au gouverneur militaire, afin de f^ire rapporter G'ordonnance qui prescrit la fermeture de tous les établissements publics à une heure du matin. Ils demandent la fermeture à deux heures en raison de la cherté des loyers. Le gouverneur s'est réservé de procéder à un nouv-cQ examen de la question lorsque les circonstances seront modifiées. Le colonel franc?îk Aïr- -! -r -T. dont. 1? nom s'était mits en vedette lors de _ Parfaire de Fachoda en T8ÔS, a-vait été mis à la retraite en 190,3. Il vient de reprendre du service dans l'année active avec, le gracie de général de brigade. On ne fait plus dans de port de Londres, de chargement de grande envergure et l'on n'obtient plus d'ailleurs -que fort difficilement des navires. Les frets sont en forte hsaisse. Oeux de l'Amérique vers (l'Angleterre et la France augmentent également. Le marché est très tendu. Le conseil de guerre de. Roug te houle a rendu son jugement dans l'affaire de la capitulation des 33° et 34€ régiments bulgares qui, à l'occasion de l'entrée des troupes roumaines on Bulgarie, en 1913, s'étaient mutinée et avaient fait leiuir soaimiisscon aux Roumains. Un lieutenant-colonel et deux majors ont été condamnés à la peddaisom ett Un major à 15 ans de tra/vamx forcés. Les lieutenants, qui avaient été égaGement condamnée à mort, ont été graciés conformément aux lois adoptées par la Sobranié. On mande de Bucarest à la « Frankfurter Zeitung » que le ministre des finances, M. Costineecu a donné sa démission qui n'a pas jusqu'à présent été acceptée. La position de M. Costinescu dans le ministère neutre de Bratiano était déjà depuis longtemps ébranllée, de sorte que cette nouvelle ne paraît pas invraisemblable. Le « New-York Times » annonce qu'après la catastrophe de l'Evelyn et dta Carlb, le bureau gouvernemental d'assurance a décidé de nie plus assurer provisoirement les navires et les cargaisons à destination des ports de pays belligérants. _ Le bureau gouvernemental n'assurera plus que les navires qui, pour arriver à destination, ne devront pas traverser la zone navale de guerre. Il est probable que les navires, qon pasise-ront dja-ns cette zone seiront encore assurés à un moment donné, mais à des tarifs plus élevés.Le « Sun » écrit que si le refus d'assurer est imputable pour partie à La perte de ITSveiyn et du Carib, il a surtout été dicté dans le but d'empêcher autant que possible les navires américains de passer dans la zone dangereuse.La zone neutre de la Haute- Alsace a été clôturée par du fd de fer barbelé le long de la frontière suisse'. Par suite aiuaiin parti belligérant ne pourra plus, par erreur, .franchir la frontière suisse. Bans la région de Grenoble, plusieurs avalanches de neige ont prod/uit des inondations. Les fabriques et les usines d'électricité ont d;û chômer. Le trafic est partiellement interrompu. Plusieurs trains sont restés enfouis dans la neige. Les dégâts sont importants. Le chef du cabinet anglais demandera un crédit complémentaire de £ 37 millions pour l'exercice financier clôturant le 31 mars. Y compris ce crédit, les dépenses s'élèvent à 362 millions. t ^ Aequith demandera en outre un nouveau crédit de ij 250 millions pour l'année financière prochaine. Ces crédits ccmîrfrîSinentaires serviront à couvrir les dépenses pour la flotte et l'armée, à fournir des ressources pour le commerco et i industrie, à acheter des vivres, et à_permettre de faire des avanceis aux dominions britan-; niques et aux puissances alliées. M. Asquith' a annoncé officiellement à la Chambre des Communes que, lors du bombardement de Hartle-pool. Scarborough et Whitby, il y a eu 127 personnes morts et 567 bfLesses. Le gouvernement anglais négocie en ce moment avec l'Allemagne «n vue de l'échange d'officiers de santé prisonniers. Les deux gouvernements se e-Qnt déjà comme on sait, mis d1'accord sur la question des médecins civils prisonniers.. gouvernemient anguais a trouvé un nouveau moyen: d'activer l'enrôlement. U existait une liste de £0 firmes travaillant pour l'Etat, dont Ile personnel était dispensé de tout service militaire. Une nouvelle liste a été dressée sur (laquelle figurent les noms de trente firmes seulement : les compagnies d» chemins de fer notamment n'y sont plus mentionnées. Ces dernières ont présenté des, objections au ministère de la guerre : — Si leur personnel e'enrôHe, disentHïlks, leur travail pour le gouvernement en souffrira sérieusement. COMMUNIQUÉS OFFICIELS Communiqués allemands Berlin, 27 février (Officiel de ce midi) : Théâtre de la guerre à l'Ouest. — En Champagne les Français ont attaqué hier et cette niuit avec d'importantes foTces. A différents endroits le combat continue encore. Pour le reste, l'attaqTie a été reponssée. Au nord -de Verdun nous avons attaqué une partie de la position française. Le combat continue encore.Il n'y a rien d'essentiel à signaler sur le reste du front. Théâtre de la guerre à l'Est. — Au nord-ouest de Grodno, à l'ouest de Lomscha et au sud de Pras-nysz des nouvelles forces russes ont paru et commencé l'attaque. Sur la Slcroda au sud de Kolno, nous avons fait 1,100 prisonniers. Il n'y a rien d'eséeiïticl à signaler à la rive gauche de la VistxàcJ ' * ~ Berlin, 27 février (Communiqué du grand quartier général) : Dans les communiqués officiels russes, ou bien on passe sous silence l'étendue de la défaite de la bataille hivernale des Masures, ou bien on tâche dé jf l'atténuer. Il est superflu de s'occuper spécialement de ces dénégations. Comme preuve de l'étendue de la défaite, nous ne prttdjnrons que la liste suivante des, faits prisonniers : du 20' corps d'ar mée, le géieal-commanaànt, le commandant de l'artillerie, les commandants de la 28* et de la 29* division d'infanterie, de la première brigade d'infanterie, de la 29' division d'infanterie : le commandant de cette dernière division a succombé peu après à ses blessures; du 3° corps d'année, le ooen-i mandant de la 27" division d'infanterie et les com-|mandants de l'artillerie et de la 2" brigade d'infan-'terie de cette division ; de la 53° division de réserve ; le commandant de division et le commandant de la première brigade d'infanterie. De la première divj,-sîon des Cosaques sibériens, un commandant de bxî- g2*ks; y . . Vienne, 2C février (Officiel) : Dans la Pologne russe, il y a eu hier, dans les secteurs de combats à l'est de Przedborz, un vif due] d'artillerie. Sur le reste du front, au nord de la Vistule et à l'ouest de la Galicie, le calme a généralement régné. Dans les Carpathes, des attaques ennemies ont échoué, dans là vallée de l'Ondava et sur nos positions au nord de la croupe de Wolovec. Dans les combats au sud-est de la Galicie, pendant l'assaut d'une hauteur, nous avons de nouveau fait 1,240 prisonniers russes. * » Ocynstarubiiiioplc, 25 févtrieir : L'Agi&Ece Mdlli a reçu àe> son oorreeponsiaiilt du théâ-àre> <]io la giUieirr& à la mer Noix© le ftélegmarimne suivant : Les combats qui se eonifc livrés depuis quelque jours dhiuss les environs de Boruschaho, aiu nord dl'Artwin, se ecn,t terminés par le succès complet deE .troupes turques. Ce:!]ies-ci orufc ooupé des points importants après des eftfcir quGS entreprises de. lia direction die Tïchetekepmis. Les Puusses oat eubi de fortes pertes et ont pais la fuite. Les officiers russes ont <lû employer la force pour arrêter les fuyards, co qui diémontre* combien le moral des troupes russes ect attaqué. Le VoJi de Bxoussa annonce quie, dams l'écolo dies reli-gieiUEes françaises, qui a été transformée en. éoofe turque, un certain nombre «Carmes, des bombes de dymv mites 1S paqueits de dynamite et des mèches sa trou- viaîenjfc dans mu: oajvejmei. *.-* Cammuninuds des armées alliéss Paris, 23 fé\rier (Communiqué officiel de 15 heures) • Près de Lombartzyde, notre artillerie a détruit un blcckhaïus et un poste d'observation ennemis. En Champagne, nous avons conservé le terrain gagné hier et repoussé les contre-attaques ennemies. Nos aviateurs ont jeté une soixantaine de bombes sur des gares, des trains et des troupes ennemies. Dans l'Argonne, nous avons arrêté un essai d'attaque ennemie près de Marie-Thérèse. Dans la forêt près de Cheppy, nous avons fait des progrès. Notre artillerie lourde a détruit des tranchées souterraines blindées. L'ennemi n'a pu reprendre les tranchées que nous lui avons arrachées. En Lorraine, près de Parroy, il y a eu une rencontre de patrouilles. Les Allemands ont été forcés; de se retirer., / Paris, 23 février (Communiqué officiel de 23 heures) : Notre artillerie a réduit au silence une batterie allemande dans les environs de Lombartzyde. La journée a été relativement calme entre la Lys et 1a Champagne. Les opérations se poursuivent à notre avantage dans Jes régions de Souain et de Beau-Séjour. Nous avons pris un ouvrage de campagne au nord de Mesnil et nous avons dispersé par notre feu une colonne ennemie. Au sud-est de Tahure, nous avons fait taire une batterie ennemie et avons fait sauter plusieurs caissons de munitions. Nous avons détruit un blockhaus près du Four de Paras. Nous avons repoussé une attaque allemande près de Marie-Thérèse. * - Londres, 26 février (Officiel) ? Le bombardement des forts des Dardanelles a repris. Deux forts qui se trouvent à l'entrée du détroit ont été réduits au silence. .** Paris, 27 février (Officiel) ; Le torpilleur français Dagiue qui accompagnait un transport de vivres au Monténégro, a touché, le 24 février, à 9 h. 30 diu soir, dans le port d'Antivari, une mine austro-hongroise et a sombré. Trente-six hommes ipanquent à l'appel. Le transport a continué sa rouie et est arrivé à destination;. • * » Pétrograd, 25 février (Communiqué c Hjiciel <Z*t grand état-major général) : Dans le secteur du Niémen, de Kovno à v Olita, nos avant-postes ont avancé et se sont donc > i^valliage éloignés de La rive gauche du fleuve. Dans la région de Swentojansk, Sojo, sur 1 i rive gauche du fleuve, est entre les mains des A-U<^ niamds, qui ont fait passer, près de Swentoj; uisk. un détachement d'infanterie sur la rive dr. ÎMte.; Dans cette région, il y a eu un combat sur la rive gauche du Niémen, au nord de Grodno et du cc W3 supérieur du Bobr. Dans la région de Stabin, les combats continuel Devant Ossowietz, notre artillerie a répondu av. * succès aux baitteries allemandes. ( Sur la rive droite du Narew, il y a eu des combat ® sur tout le front. L'ennemi a concentré toutes se:' ' forces dans la direction de Nowogrodsk et Pras- v nysz. Nos troupes ont repoussé des attaques allemandes sui différents endroits du front et ont infligé des pertes à l'ennemi. Elles ont entrepris de fortes coj> tre-attaques contre les Allemands lorsque ceux-ci onit traversé la rivière Orschiitz. Avec une extraordinaire opiniâtreté, les Aile* mands ont défendu sur le Narew un certain nombre de fermes que nous avions conquises le 24 à 0 heures du soir, après un violent combat. 150 hommes ont été faits prisonniers. . Sur la rive gauche de la Vistule, les Allemande fent repris l'offensive le 24 près de Mojeli. Notre infanterie s est jetée de toutes ses forces sur l'ennemi et s'est emparé de ses positions. Après un furieux corps à corps, les tranchées allemandes de la première et de la seconde lignes ont été conquises. Des renforts qui s approchaient du coté de Bolimow. ont : été dispersés par notre artillerie. Dans les Carpathes, les combats continuent. A 1 est de la Galicie, il y a eu des combats vio* lents près de Oleszow, où nous avons, par une attaque ncciurne, chasse les Austro-Hongrois du viUage de Laekha^et des rivières de Solobaja, Bistritza et Wc/rona. L ennemi a 6te bombardé près des vill-acnes de_ Waltschinetz et Pctloeje par notre artillerie., Près du village de Padpetsjary, l'ennemi a été également repoussé par une violente attaque. • * Pétrograd, 25 février (Officiel de l'état-majol de l armée du Caucase) : Le 23, les 1 urcs oint tenté de se rendre maîtres ces haruteure situées sur la rive gauche de l'Itchal-son. Ils ont été repoussés et ont subi de lourdes certes. r Dépêches diverses Rome, 25 février : Par euibe des offres austro-allemandes, le prix <îu maï-s «st en hausse gmt le marché do Roumanie. Le prix de l'hectolitre a doublé entre Ile 10 et le 20 février. * Niecb, £5 février : • ^.C6, relatives à tin prétendn départ préU cipLte de M. Pa^hitch pour Athènes, dont une partie de la presse étrangère s'est fait Fécho, ne reposent sur aucune espèce de fondement. * * Madrid, 25 février : La « Gaœta n annonce que l'exportation Sa rolfaéo ' de cuivre et celle dee œufs sont diésormais interdites. -* • * Athènes, 25 février : Le comte die Mirbach, qui "vient d'être nommé m> nistre d Allemagne à» Athenes., est arrivé de BrindiaL . à bord du. croiseur Helllé. ... t . • * • Athènes, 25 février : Le ministre des voies et communications «t'est mië d accord, en principe, avec le ministre do Bulgarie ear . les _ dispositions principales de la convention poerâle : projerbé© entre les deiuix pays. Cas dÊsposditions établis- • senrt; pour les denux pays ucn «régime die faveur oauaLogiu» à cekii stipiuié j>ar ^accordl oonclui eautre la Grèce, 3a iSerbie et la Rommamie. Le tarif pour les lettres ordinaires sera die 10 centimes ; des colis postaaix die 20 centaines par fcilogrr/amiœe, avec pour les télégrammes do 5 ceniurmes par mot, eA pour uia maximum de poids d» 50 kilogrammes. ^ Athènes^ 25 février : Los autorités locales ont avisé le gouvernement qno des individus de nationalité bulgare parcour<ait depuis : quelques jonre certains"disfei-cts de La Macédoine, oa ; particulier les régions de Elorina, Yeria et Anatcelitz», -^'en invitant les populatiors à émigrer en Tlrrace bulgare. Ils leurs promettent, pouT les décider, des avanr f tagies importants et des subventions offic^eldes. Le gouvemeiment grec a invité le gouverneur g>éniS-ral de la Macédoine à prendre imm-édiatement tonte® les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette propagande. * * * La Haye, 25 février : Le gouvernement des Pays-Bas a décidé d'interdira l'exportation des pommes de terre. Il prendra dans quelques jours une mesure semblable en ce qui coo- j cerne de cuivre^ les fils de fer et de cuivre, les cour- > rodes de transmission, le cuir et les iiuiles d'éclairages ; • * Bucarest, 2o février : ! Le général Pau a été reçu à son arrivée par les représentants dë "Action nationale patriotique et par le» représentants de. plusieurs sociétés roumaines. M. Fili-pescu a adressé une allocution au général. Aucun membre du gouvernement n'assistait à la réception. Le général Pau est descendu à l'ambassade française. * « w Vienne, 27 février : On mande de Sofia que l'ancien général bulgare Radko Dmifcriew aurait été nommé commandant supérieur de la troisième armée russe avec le titre de géné* ral feld-maréchal. Pétrograd', 25 février : Par décret du commandant militaire de la ville <ïe Pétrograd, l'administration fera incessamment le relevé exact des stocks de seigle, de farine de seigle et de froment, de gruau., d'avoine, de foin, die beurre, d'œufs, d» sel etc., existant clans la capitale. * * Paris, 25 février : Le marquis d'Ornano a fondé un prix de ^000 francs pour le premier zeppelin qn'on 'Sescendfàlt en France. ,

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Cet article est une édition du titre La Belgique: journal publié pendant l'occupation sous la censure ennemie appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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