La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 09 Mars. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 20 septembre 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9w08w3cb7w/
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Lundi î» mars 1014. — Edition B-C CINQ CENTIMES LE NUMERQP0UR (TOUTE L'A' BELGIQUE 4lTo aimée, — Nî° 66 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, OalcriQ du Roi (Passage Saint-Hubert) bruxelles GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administrations N* \ Rédaction; N° 1.4Q8 » ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Pro\twcb : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pa'ys de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duclié de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF Î Jean d'ARDEME ANNONCES : 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), \ fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr, la ligne et"faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, S,et 7, Galerie du Roi. La " fa» „ errât De Bou-Saâda (Sud algérien). Un des endroits iqui ont gardé ce caractère aujourd'hui si «prisé des amateurs, et que l'homme civiilisé s'ingénie, d'autre part à éliminer de la face du g.lol>e. C'est ce qui nous décida à venir y chercher une impression devenue'trop rare. Un ruban de roule de 250 kilomètres, très 'ondulé dans les deux sens, horizontal et vertical, y conduit d'Alger. Cette route se détache à Maison-Carrée de celle de Constantin^ peur filer vers Je sud en traversant la Mi-tiiija, l'inévitable Mitidja. A Arba, elle commence à escalader la montagne, surplombe ■des gorges pittoresques, décrit, toujours montant, de nombreuses courbes dans un paysage d'une grandeur émouvante,et, après avoir franchi -la haute vallée de l'isser, atteint Aumafle, à mi-chemin, où se fait l'étape •méridienne : une très longue rue comprise dans l'enceinte habituelle, avec une porte à chaque bout, datant de l'occupation, — telle est cette place peu folâtre, où l'on ne moisit point ; après quoi le chemin recommence i\ se dérouler, monte à près de onze cents mètres pour redescendre, par Sidi-Aïssa, dans ila région des steppes. Il fait depuis longtemps nuit close lorsque, à un coude brusque, des lueurs soudaines apparaissent, des murs blancs défilent, la voiture s'arrête au milieu des éclats d'un tumulte rendu plus sensible par le calme des •solitudes qu'on vient de traverser dans la nuit. -C'est Bou-Saèda. Ces routes ne vont pas au delà ; il y a la iiôlrev et celle qui vient de Bordj-Bou-Arré-ridij par Msila; toutes «deux viennent du nord. JAprès, il n'y a plus que des pistes à travers les steppes, vers DjeMa, Laghouat et les localités sahariennes. *** Bou-SaAda, — en arabe : le Lieu du Bonheur. Je ne dis pas le contraire, mais on conçoit que j'aie besoin de faire l'expérience personnelle de ce .bonheur avant de contresigner un pareil certificat. Or, il ventait abominablement, à .notre arrivée, et il faisait un froid de canard. C'est pourquoi le bonheur de Bou-Saàda ne me fut pas révélé du premier coup. Il faut tout dire aussi : c'est Joanne qui tra-kluit ainsi ce nom de lieu ; or, ce Joanne ignore beaucoup de choses dont il parle (c'est d'ailleurs le cas de tous les faiseurs de guides, — un seul excepté, ça va de soi). Un savant Cheik, Sildi-Mohamed-iBob, très .versé dans les choses de l'orientalisme, et pour qui ia langue ara.be n'a plus de secrets, m'a fait observer que Joanne se trompe, que Bou signifie non pas « lieu », mais « père » : Bou-Saâda, père du Bonheur, soit. Enfin, le bonheur y est toujours, — et ce bonheur que j'avais eu l'occasion de rencontrer plusieurs lois au cours de .ma route, à Alger, à Marseille, à Avignon, voire à Paris, — je l'ai attendu plus de trois jours ici, avant que le dieu Soleil se.décidât à m'en rendre une parcelle. Il s'y est décidé ce matin. Que le dieu Soleil soit loué' *♦* Et c'est ce matin seulement que je commence à goûter toute la poésie qui se dégage du site sacré de Bou-Saâda et chante, dans Des Vers du barde local Sliman Ben Ibrahim Bamer. Car BounSaûida a son poète; il est môme estampillé à Paris et collabore avec le peintre Dinet à la présentation avantageuse,pour gens du meilleur monde, des tableaux de la •vie arabe. Ce n'est pais que ce poète ait perdu la naïveté de sa race et de son terroir ; ses sentiments n'usent point, pour s'exprimer, des formules hypocrites dont s'enveloppent les nôtres ; iil dit, par exemple, avec une noble et candide simplicité : « Combien je préfère la branche lorsqu'elle est revêtue de ses feuilles, mais combien je préfère la jeune fille lorsquleMe est dépouill4e de ses vêtements!» C'est lui encore .qui chante ainsi les gracieuses et mignonnes créatures qui animent ce paysage oriental en traînant leurs oripeaux colorés dans la splendeur du soleil : (( Parmi les menthes odorantes des seguias s'avancent deux tourterelles à figures humaines. Leurs cheveux ont les reflets irisés du ramier, leurs voiles transparents ont la légèreté du duvet que recouvrent ses ailes, leurs foulards ont les vives couleurs de sa •tête, leurs mains teintes de henné et leurs lèvres teintes de mesouak ont l'éclat de rubis de ses pattes et de son bec. Mais, quoique simples habitantes de la terre, combien elles surpassent leurs sœurs habitantes du ciel !... Et leurs méhalfas gonflées s'envole-1 raient, si elles n'étaient pas maiutenues par les gardiens jaloux de leurs ceintures. » *** Sans doute, les images dont mes yeux occidentaux sont frappés ici n'ont pas toutes cette grâce charmante ; il en est d'aspect oiorne, d'aspect sévère, d'aspect tragique. Et les petites lavandières qui font des taches si colorées dans le lit de l'Oued ou sur la poussière des chemins, ne sont pas toutes comparables aux tourterelles. Et, en vérité, je préfère qu'i'l en soit ainsi. Le vieux Ksar est là, avec ses murs gris, son écheveau de ruelles plutôt sinistres, son minaret sombre, qui n'est qu'un tronçon de tour carrée où la silhouette du muezzin surgit à heures fixes, comme un Jacquemart d'horloge, — le tout disposé en amphithéâtre ■au bord de l'Oued que l'oasis aux grands palmiers décore magnifiquement. A cette heure, la neige des amandiers en fleurs éclata sous les palmiers, et le phénomène est exquis. LcY-has, sur l'étendue fauve que le soleil dore (hier, le doreur n'était pas venu; aujourd'hui, il à passé), et à laquelle les montagnes pelées, squelettiques, aux profils de ibêtes, font un cadre d'une harmonie parfaite, le .marché des moutons réalise le type le plus réussi du genre que j'aie rencontré jamais. Pas un détail discordant ne vieni rompre l'unité magistrale, la simplicité, la grandeur du tableau. Cette colilec-I lion de burnous terreux, de moutons et I de chèvres, étalée sur un sol d'aspect saharien, dans l'éclat d'une lumière franche,nous ramène aux temps bibliques. Mon goût est peut-être singulier, mais ! j'aime -la vie arabe lorsqu'elle se présente 5 ainsi, toute seule, sans interprètes... Je répète que Bou-Saâda jouit encore du rare privilège de livrer cette . marchandise-là aux amateurs disposés à venir l'y chercher.Mais il faut se liâter. La civilisation gagne, et le fléau actuel, la redoutable auto, a pris naturellement possession des deux roules, jusqu'à leur terminus. On me dit que le premier de ces engins civilisateurs fut introduit à Bou-Saâda par M. Pierre de Crawliez. Je n'ai eu nulle peine à le croire. *»* Joanne donne encore cette information au sujet de Bou-Saâda : •<( •Nombreuses danseuses Ouled-Naïl. » Je serai un peu moins discret et moins bref. Ces dames m'ont paru assez nombreuses en effet. Je ne lies ai pas comptées. Je n'ai pas demandé non plus si elles font encore autre chose que danser. Ça ne me regarde pas. «Mais j'ai vu qu'au lieu d'occuper une rue entière comme à Biskra, elles sont parquées dans un ancien fondouk où elles constituent une sorte rie phalanstère. Cet établissement est fréquenté d'ailleurs par la meilleure société bousaâdienne. On trouve d'abord, ià droite du porche d'entrée,une salle qui sert de lieu de réunion et de danse en commun. Les appartements privés de ces dames régnent tout alentour d'une vaste cour à arcades. Une promenade en ce lieu, le soir, ne manque pas d'intérêt. Des portes s'ouvrent, laissent jaillir des flots de lumière dans l'ombre des arcades ; elles se referment aussitôt ; un chassé-croisé de burnous s'est accompli dans l'intervalle. Je crois bien que c'est là le numéro principal des.«danses de Bou-Saâda. 'Cette opinion est partagée par les bons esprits de l'endroit, à commencer par le savant cheik dont j'ai cité le nom tout à l'heure, et que j'ai tenu à consulter sur cette graive question.Jean d'ARDENNE. f MENUS FAITS, PROPOS ftSENUS la bonne affaire Si, vers 1867, vous existiez delà, première et indispensable condition, et si vous possédiez la modique somme de 37 millions, vous pouviez taire une excellente affaire, un véritable placement de père de famille. Il vous suffisait d'acheter VAlaska, car VAlaska était à vendre. La Russie, qui le possédait, en avait assez et était prête à s'en (lébarrasser à vil prix. Certes, on n'a pas toujours besoin d'un Alaska; un Alaska n'est pas indispensable pour aller le soir au café faire sa partie de dominos, et avoir acheté un Alaska en dessous du cours doit être une aventure aussi gênante que gagner un éléphant à la loterie. Le président Johnson, qui acheta VAlaska pour 37 millions (on dit qu'il ne marchanda pas), s'en tira en ne se faisant pas envoyer l'obje-t à domicile. Il n'en fut pas moins blâmé, spécialement par ses concitoyens et administrés des Etals-Unis, pour le compte de qui il avait opéré. On le déclara le président prodigue, et mûr pour un conseil judiciaire, qui mettrait sa république sur la paille. Jonh-son laissa dire. Son Alaska vaut maintenant, à dire d'experts (personnellement je n'ai pas compté), la sùmme de 85 milliards, et voilà le type de la bonne affaire. y ou s avons tous des amis qui ont 37 millions (a.vez-vms déjà remarqué comme le millionnaire pullule dans les relations ). Achèteraient-ils aujourd'hui un Alaska ? J'en doute. Le millionnaire est un garçon aimable en général et doué d'une auto, mais il est bête. Il a plus peur de risquer cent initie francs que moi cent sous, c'est pourquoi il es\t toujours gêné aux entournures et res-' Ireint dans ses moyens, car million oblige, ! et son train-train réglementaife épuise ses ) ressources. Je connais ainsi cinq ou vingt millionnai-^ res, ion peu gênés, dont je voudrais faire la ' fortune en leur indiquant un Alaska,—que je découvrirais. ' Ils hésiteraient, tergiverseraient et finale-' ment ne feraient rien. ' * C'est powrquoi, si je découvre l'objet, je 1 marchanderai pour l'obtenir à 37 francs (le ' précédent Johnson est encourageant), et je 1 garderai pour moi la bonne affaire. s . bob. " LE CALVAIRE DES CHEVAUX Un vaste mouvement s'organise, en France et en Angleterre, -contre le trafic des chevaux, expédiés de Grande-Bretagne en France, pour alimenter les boucheries hippophagiques. :- Le transport de ces pauvres bêtes, souvent s m al aides ou débilitées parla vieillesse, est une I chose révoltante. Et, comme l'indique M. Fa-lize, président de la Société protectrice des .- animaux, les .chevaux débarqués au Havre, a r Dunkerque, à Boulogne, peuvent être enfer-s niés en wagon plombé et conduits ainsi jusqu'à Marseille, s'ils n'ont pas la grâce de j mourir avant ta fin de ce calvaire l Un pareil trafic est aussi cruel pour les mal-q heureuses et innocentes bêtes, aussi perni,-e cieux pour la moralité que dangereux pour les populations auxquelles sera livrée « cette ,| .pauvre chair mal aide et suppliciée ». c Les Anglais ont aussi senti l'abominable s d'une pareille entreprise, et, comme moyen d'action contre elle, ils emploient... le cinéma. c Des films spéciaux onit été pris, enregistrant les étapes du calvaire. Et la vue en est si révoltante qu'il n'est pas question de la commercialiser : elle ne sera donnée qu'en repré-Jl' sentations privées, réservées aux invités. La l" censure ne tolérerait pas une autre exploita-tion 1 'e D'après l'émotion indignée que soulève la r" reproduction du spectacle, on juge de la ré-'e probation méritée par le spectacle lui-même, "é il est d'une barbarie sans nom, contre laquelle Tt$ devraient protester tous les peuples se disam é, civilisés. Au jour le jour Lâ POLITIQUE , Il semble impossible, sous prétexte JsTi qu'élites parurent dans la Chronique, de ne pas enregistrer l'efficace sa-gesse des paroles de M. Paul I-Iy-inai'iy ; elles ont mieux fait que donner un programmé au parti libéral : elles ont exprimé ta raison de son élan. Peu importe, nous disent-elles,que les combinaisons de scrutin réservent peut-être un répit à la chute effective du gouvernement clérical. Si les élections prochaines amoindrissent sa puissance, si elles témoignent du réveil de l'esprit national, il n'en sera, pas moins frappé à mort. Pour caractériser l'action de ce parti clérical, M. Bymans a eu un mot définitif : la politique confessionnelle. De fait, cette épi-diète explique tout... Pourquoi avons-nous affaire à un << ennemi déloyal » surprenant la confiance du pays « par des promesses empreintes de l'électo-j> ralisme le plus effronté et toutes effronté-» ment trahies « ? Pourquoi a-t-on fait les élections au programme de « ni soldats, ni impôts », avant de frapper u quarante millions de taxes » et de duper ainsi « les paysans et le monde des affaires » ? Pourquoi conteste-t-il « encore que des mesures fiscales nouvelles devront être établies »? Pourquoi la crise industrielle, comme les « .mesures contradictoires, hâtives, qui entravent le développement de notre établissement militaire »? Pourquoi, sur le terrain scolaire, l'œuvre de sectarisme... Pourquoi ? n Pour la seule utilité du parti catholique et de l'Eglis'e. » Le programme de l'assaut des forces d'opposition, de toutes les gauches, c'est le retour au sentiment national, à notre instinct de liberté et de sage progrès ; comme celui de toutes les forces réactionnaires n'est que la conservation, l'aggravation de cet abandon du pays aux gens d'église et à leur bande. PETITE CHRONIQUE Regarde en arrière 9 mars 1753. — 'Naissance de Klé'ber, générai ïrançais, à Strasbourg; il devait être assassiné au Caire en '1S00. (f=^) Vacances électorales. C'est un .nom d'emploi courant et d'une douce ironie qu'à la longue on ne perçoit plus. Il désigne la période qui va s'ouvrir dans quelques jours, période de quatre à six semaines, pendant laquelle les trois cours d'appel de la Belgique jugeront uniquement des recours électoraux. Vacances... pour .les avocats, peut-être, encore que ces vacances leur préparent une recrudescence d'ouvrage pour la fin de l'année judiciaire, pour les jours de beau soleil et .d'invitation au voyage. Mais travail, travail absorbant et ennuyeux pour les magistrats chargés d'étudier tous ces dossiers, de juger les recours : il y en eut, en 1911, pour la seule cour de Bruxelles, 10,999, un de moins que onze mille 1 Pour les justiciables, enfin, — car, dans le temple de la Justice, il est bien permis de; songer parfois un peu à eux, — ces « vacan- ; Kies » sont des retards souvent préjudiciables, parfois funestes à leurs intérêts les plus légitimes. Combien d'affaires, prêtes à être plaidé es aujourd'hui, se verront, après les « vacances électorales », reléguées, dans la bousculade finale, à un rang lointain, pour n'être appelées qu'en octobre ou novembre prochain ï Le « Journal des Tribunaux » proposait hier de distribuer tous ces recours indistinctement entre les tribunaux de première instance et ,ïes cours d'appel : vingt-six juridictions, au lieu de trois, auraient donc la .charge de démêler ces broussailles électorales, et le travail serait beaucoup plus rapidement accompli. Le moyen paraît simple et vaut d'être examiné. Il faut, à tout prix, qu'on en trouve un — celui-là ou un autre — pour remédier à une situation .que rien ne justifie. Il y aurait bien un procéicfe, radical, qui consisterait à supprimer du pays l'esprit de chicane politique, ou, comme on dit dans les réunions publiques, l'électoralisme. Mais il est à craindre que, ce remède-là, on cherche encore longtemps, sans succès, le moyen de l'appliquer I Humour ministériel. Il arrive très fréquemment que des avocats, voulant consulter un dossier correctionnel, '.s'entendent répondre : « Mille regrets. Les dossiers sont chez le •président. » Ou bien : « Impossible. J'ai remis hier les dossiers au .substitut. » L'avocat, s'étant dérangé inutilement, revient le. lendemain et se heurte à une déclaration nouvelle semblable à la première, — à ceci près que « président » remplace « substitut », ou que la magistrature debout a t'ai' place à la magistrature couchée — couché€ sur ses dossiers, dans la fièvre de l'étude. Et il advient que, le jour de l'audience ar rivée, le dossier a été visible partout et vu par tous, sauf au greffe et par le défenseur. Le cas, ainsi présenté, est, empressons-nouj de l'ajouter, assez rare. Par contre, il esi très fréquent que trois ou quatre démancheï aient été nécessaires au défenseur pour obte nir communication d'un dossier qui, théori quement, doit être toujours à sa disposition M. Wauwermans a posé à ce sujet une ques tio,n au ministre de la justice. Et celui-ci ; répondu : Aux termes d'une circulaire de mon dépai tement en date du 22 décembre J88G, les dos siers correctionnels doivent, « à partir de 1; j citation, se trouver au greffe à la dispositioi | des avocats pendant les heures auxquelles 1 greffe est ouvert »; après sa fermeture, « ils son 'fii la disposition des magistrats». j Des nécessités pratiques et des circonstance spéciales ont fait admettre certains tempéraments à cette règle. Suit l'exposé des nécessités pratiques et des circonstances spéciales. Mais M. Carton de Wiart ajoute : « Quoi qu'il en soit, je me propose de demander à MM. les procureurs généraux dans quelles conditions les -instructions données en 1886 sont, dans leurs ressorts, actuellement appliquées. » C'est évidemment « inappliquées » qu'il fallait lire. Enlèvement d'enfant. On vient de juger en France un procès qui 1 intéressa viiolemment l'opinion, pendant un jour tout au moins l'enlèvement du petit ! Harold Earle. On se souvient que l'enfant, confié à la mère ! par le jugement accordant à celle-ci le divorce, lut «enlevé par son père : celui-ci, découvert après de longues recherches, fut arrêté à l'étranger et ramené en France. Nous avons déjà signalé, à plusieurs reprises, l'anomalie, la monstrueuse lacune légale, qui permet qu'en Belgique de pareils faits •; s'accomplissent journellement — sans -qu'on puisse essayer de leur infliger la moindre sanction pénale. D'après nos lois, l'époux privé de la garde de son enfant — à raison, par exemple, de la plus effroyable, de la (plus monstrueuse indignité, — peut enlever, cacher son enifant, refuser de le remettre aux mains de ceux qui en ont obtenu la ga.rde, sans encourir aucune responsabilité pénale 1 En présence de cette injustifiable situation, on a, depuis un an et demi, plusieurs fois tenté d'invoqueir certaine disposition de la dangereuse loi « sur ila protection de l'enfance », tqui semblait viser ces parents indignes. Cette interprétation admise eût tout au moins donné un bon côté à cette loi. MaleJheureusement, elle a été rejetée. Le tribunal de Verviers, puis la cour d'appel de Liège ont déclaré .que ce texte ne s'appliquait pas aux parents, sauf en des cas spéciaux. Il serait temps, pourtant, que le législateur se décidât à mettre, sous ce rapport, la Belgique au même niveau que les pays voisins. Il est vrai que le législateur belge aime isi peu le divorce — nous l'avons montré à plusieurs reprises — que tout ce qui peut en affaiblir Les effets Idoit lui paraître digne d'encouragement.Au vestiaire. Vous savez l'ennui du canard obligé, s'il sort, de mettre partout sa femme au vestiaire... Sans être canard, on peut trouver ennuyeux ce petit meuble qui impose toute une série de ces gestes convenus dont notre modernisme s'accommode de moins en moins. On avait inventé, ' naguère, de l'emporter avèc soi au théâtre, sinon au salon; mais cela encore n'allait pas sans une masse de sujétions. Si bien que, d'après les meilleures autorités, la canne se meurt, la canne est morte !... : Au fond, n'était-elle pas "bien « ancien re--ime »? N'était-ce pas une dernière arme, atténuée, certes, diminuée, réduite à une forme de jouet, mais une arme tout de même? Alors que le privilège de noblesse allait prendre lin, aux dernières années de l'ancien régime, l'on avait connu des épées si légères, si illusoires •*vec leurs poignées en porcelaine peinte (Saxe ou Sèvres) qu'on les appelait des « excuses »... La canne, transformée,' devenue pacifique ^ommé en ces derniers lustrés, demeurait pourtant en souvenir de celles qui avaient servi à bâtonner les croquants, et que les muscadins remirent à la mode avec aggravation de brutalité, sous le titre ironique de « pouvoir exécutif. » Tout cela tendrait à prouver que la canne au long passé de gloire, la canne majestueuse aux mains des grands seigneurs, frivole aux maifis perverses des élégantes poudrées,n'avait plus de raison d'être pour nous : il nous faut les mains libres et sans arme ostentatoire... quitte à retrouver le sournois browning dans quelque poche secrète. Nouvelles à la maIjx On parle du vol commis, 'à Paris, dans l'auto postale : — L'uji des employés a déjà été frappé de suspension, dit ■quelqu'un. —• Pauvre diable! o'bserve Boireau, l'administration est capable de lui donner son sac ! JEANNINE Jeannine est très joiie et cache Aux yeux du passant le détail D'une beauté que rien ne tache, Qui ravirait sous l'éventail. Mais elle est encore novice ; Pourtant aile frôle le vice 'Et lui doit même ses services Puisqu'elle est marchande de fleurs. •Elle est la naïve vestale Qui sait très bien, quand elle étale, Mêler l'écaillé et le pétale En songeant à l'écornifleur. Car Jeannine est. bonne marchande ; Bien vite c/lile a su que le soir iLes aimants portent leur offrande Devant le divin ostensoir ■Qu'tEros présente à ses fidèles. L'Amour n'ouvre jamais les ailes Où vient s'effeuiller l'asphodèle. Mais où l'on aime le lilas Il fait pleuvoir les pièces blanches... Le matin, c'est l'ombre et la tanche Qui donnent la recette franche En passant sous le coutelas. Son esprit connaît la souplesse. Un sourire, un joyeux fredon, Couvrent ses désirs de diablesse Tout en préparant l'abandon. On dit bien des choses infâmes... Que Jeannine n'eut jamais d'Ame! Je vous dis, moi : l'enfant qu'on blâme, Un jour ira vers Canossa; Et parmi celles qui contemplent ! Ou se prosternent dans les temples s ' Elle saura donner l'exemple. ^ J Sous le béguin ? Bah! Chi lo sa ? s J Guillaume Bracke. LA NOUVELLE Forteresse d'Anvers Comparaison de l'ancien système É défense et du nouveau II Comme nous Lavons exposé dans notre article d'hier, la nouvelle forteresse comprend une igne avancée et une enceinte de sûreté ou ieuxième ligne. Décrivons en détail chacune de ces deux lignes : LA LIGNE AVANCEE Les ouvrages de la ligne avancée forment une .'aste 'circonférence d'environ 30 kilomètres de liamètre et 90 kilomètres de périmètre; cette igne met complètement et définitivement à 'abri du bombardement, non seulement toutes es installations maritimes existantes et celles lue l'on a projetées, mais encore toute l'agglo-nération anversoise jusqu'aux confins d'Hobo-\en, Wilrijck, Borsbeek, Deurne et Merxem, sur a rive droite; jusqu'aux confins de CruyDeke, :1e Zwijndrecht et de Calloo, sur la rive gau-3he.Les ouvrages consistent en forts et en redoutes. Sur la rive droite de l'Escaut, on a conservé, en les réfectionnant, les anciens forts de Waelhem, de Lierre, et de Schooten. On y a construit les nouveaux forts suivants, que nous snumérerons de l'amont à l'aval, et qui sont tous désignés par les noms des localités sur le territoire desquelles ils sont élevés : Bornhem, Liczele, Breendonck, Wavre-Sainte-Catherine; Koningshoyct. Kessel, Broechem, Oeleghenr 'S Gravenwezel, Brasschaet, Ertbrand et Sta-broeck.Sur la rive gauche, on a réfectionné le fort de Rupelmonde et construit le nouveau fori d'Haesdonck; mais il reste à construire encore les forts de Vracene et de Verrebroeck. * * Entre les forts de Waelhem et de Breendonck il avait été question d'élever un fort à.Heyn donck. Cet ouvrage a été ajourné et l'on s'es réservé de fermer la trouée, longue de 8 Kilo mètres, par une inondation large de 2 kilomè très, à tendre entre le canal de Willebroeck, h Rupel et la Dyle. Tous les autres forts sont dis tants d'environ 5 kilomètres, et, dans l'inter valle, entre deux forts, on a construit un ou vrage de moindre importance, une redoute C'est ainsi qu'il existe des redoutes à Puers Letterheide, Dorpveld, Boschbeek, Tallaert Massenlioven, Scliilde, Audaen, Drijhoek Smoutakker, sur la rive droite; Lauwcrshoek Landmolen, sur la rive gauche, où il refit ausèi à construire des redoutes entre liaes donck et Vracene, Vracene et Verrebroek, Ver rebroek et l'Escaut. Les forts et les redoutes sont conçus d'aprè: les principes les plus modernes de la fortitica tion. Les forts peuvent résister individuelle ment à toutes les attaques et au bombardement Grâce à leur artillerie, ils ont une action con tinue sur une bande de plusieurs kilomètre tout autour de la forteresse. Ils sont armés d> Coupoles, dont certaines peuvent tirer à uni dizaine de kilomètres de distance, de mitrail leuses et de projecteurs électriques. Toute leu garnison y est complètement enterrée avec se approvisionnements et ses moyens de combat dans une construction bétonnée, défiant le plus grosses pièces d'artillerie de siège. L principe de la fortification du temps présent en seigne, en effet, à voïnir la mitraille dans tou les sens sans qu'un homme soit exposé, n qu'une tête apparaisse sur les remparts. On pris, naturellement, des précautions spéciale en ce qui concerne l'éclairage et la ventila lion dans ces grandes casernes souterraine? tout y marche à l'électricité. Cependant, on prudemment préparé les moyens de suppléer l'électricité si elle venait à faire défaut, bie: que chaque ouvrage fabrique lui-même le coi rant dont il a besoin." Il est une caractéristique de ces nouvelles foi tifications intéressante à signaler : à. l'arrièr de chaque ouvrage, complètement invisible pour l'adversaire et indestructibles par lui, soi: casematés des canons dont les feux doivent s croiser devant les forts et fortins voisins, aim que des projecteurs dont l'éclairage ne pourra, être supprimé par l'artillerie ennemie. Grâc à ces moyens, l'assaillant qui attaquerait u ouvrage serait mitraillé de flanc sans pouvoi empêcher ce bombardement ni y riposter pui: qu'en lui faisant face, il serait canon né pn l'ouvrage. En d'autres termes, le défenseu pourra agir sur l'adversaire à trois contre ur tout en restant à l'abri sous son béton. Les ger du métier donnent à ces dispositifs l'appell: tion suggestive de « traditores ». Les forts sont protégés contre tout assaut o toute surprise par un espèce de canal très pn fond et rempli d'eau, qui encercle chacu i d'eux; les redoutes seraient entourées de hait en fil de fer entrecroisées en tous sens et qu' serait impossible de traverser. Un fort complètement armé a coûté de 1 mi lion 500,000 francs à 2 millions; une redoute, e moyenne 200,000 francs. LA SECONDE LIGNE DE DEFENSE La deuxième ligne est constituée sur la rr\ droite par une enceinte de sûreté, et non pli par une enceinte de siège, comme celle que l'e voit encore aujourd'hui entourer la ville. Cet enceinte de sûreté ne pourrait donc résister un siège prolongé pendant des mois, niais el est défendable contre.une attaque qui ne s rait faite qu'avec le matériel accompagna une armée de campagne. Cette enceinte part de l'Escaut amont, ont Hemixem et Iloboken; elle suit la ligne des foi i à 8 en englobant Wilrijck, Vieux-Dieu, Boi beek et Merxem, puis Eeckeren et Oordere elle rejoint l'Escaut aval au Kruis-Schans ei brassant de ce côté l'immense port futur. 1 projet de 190G du gouvernement constitua cette enceinte sur tout son développement p t:n rempart terrassé haut de 3 mètres, large .°0 mètres et. précédé d'un fossé-canal de 30 n n'es de largeur. Les Anversois virent- dans ce projet le rede blement de l'enceinte de Brialmont de 1860, la création d'un nouveau' mur chinois entre ville et- la campagne. Ils protestèrent si oi qu'on n'a maintenu ce rempart et ce canal q pour la partie nord du canal de jonction ,l'Escaut à la Meuse où, dans l'intérêt de |ville elle-même, il était absolument indispen |ble da détourner, par ce canal, ies eaux t deux Schijn, sous "peine de 'devoir permettre à celles-ci de traverser l'agglomération. Entre le canal de jonction et Hoboken, l'enceinte est,-au contraire, constituée comme suit : les torts là? (dont la démolition aurait coûté inutilement des nommes fabuleuses) ont été conservés; ils sont utilisés comme casernes; sur leurs remparts, on a établi des casemates « traditores » bétonnées et des coupoles. Entre cieux forts, on a construit de simples redoutes semblables à celles de la ligne avancée : il est toujours question de relier" ces redoutes avec les forts existants et, entre elles, au moyen d'une grille copiée sur celle qui constitue l'enceinte de Metz, et qu'on renforcerait, à la mobilisation, par des obstacles de fortune. Toutefois, entre les forts 4 et 5, l'obstacle décrit une légère courbe, de façon à placer une partie cfs l'agglomération de Mortsel à l'intérieur de l'enceinte. Il y a là quatre redoutes au lieu de deux. Borsbeek est de même maintenu à l'intérieur de l'obstacle et entouré, par ce fait de trois redoutes au lieu de deux. Enfin, le fort 8 est déclassé et laissé en deçà, afin de permettre une certaine expansion à la commune industrielle d'Hoboken. Sur la rive gauche de l'Escaut, la deuxième ligne est réalisée d'une troisième manière : on y a simplement réfectionné les vieux forts de Cruybeke, Zwijndrecht et Sainte-Marie. On n'a pas réuni ceux-ci par un obstacle continu, rempart ou grille, car, entre cette ligne et le fleuve, il n'existe pas d'établissements importants contre lesquels un ennemi puisse tenter un coup de main; d'autre part, l'Escaut l'empêcherait de lancer de ce côté des détachements dans la ville. (A suivre.) straton. Il Congrès progressiste LA «PLATFORM» ELECTORALE Le congrès, dont le conseil général de la Fédération progressiste avait pris l'initiative, s'est ouvert,hier matin.dans la salle blanc et or de la Grande-Harmonie. Entre les colonnes se déroulaient encore les festons fleuris du dernier • bal et l'on n'avait pas eu le temps de démonter , la pimpante scène du fond. Ce décor était peut- être un peu bien frivole pour la radicale gra- - vité de ces débats. Les redingotes venues de i Dixmude, de Marche et de Verviers y mettaient • une note austère. Les hauts de forme d'Anvers, • de Liège et d'Ostende signifiaient de la gra-■ vité. M. le sénateur Prosper Hanrez présidait le , bureau où l'on notait la présence de MM. Lo-. rand, Vandewalle, Lambiotte, Magnette, rier-, mann-Dumont, Maurice Feron, Ralilenbcek. De . nombreuses personnalités politiques avaient ; pris place derrière le bureau. LE DISCOURS DU PRESIDENT En ouvrant la séance, M. Hanrez constats . que : u Le congrès se réunit pour la première fois depuis la mort de Paul Janson, l'illustre fon- • dateur de ce parti progressiste, dont il était le " président, et dont on peut dire qu'il était l'âme. ' Il a consacré sa vie à dél'éndre les idées qui î sont les nôtres. » M. Hanrez consacre un lioni-; mage ému à cette grande mémoire. 11 salue aussi les figures disparues de MM. Walther de Sélys-Longchamps, Hainbursin, de Poortere, ; Grafé. « Ils laissent un grand vide parmi nous, 5 dit-il, et nous leur conserverons un souvenir - affectueux. » s Le président continue en rappelant que le î congrès est le 25° depuis celui des 29 et 30 mai 1S87. «Tout ce qui a été fait de bon par les . gouvernements cléricaux a été emprunté à " notre programme, mais il n'a su faire que des 1 lois de façade. Vous aurez à délibérer sur les 1 modifications à apporter à notre programme s scolaire, dont nous poursuivons la réalisation - avec l'espoir que le pays sortira enfin de sa ; torpeur pour balayer le gouvernement de la i fraude et de la corruption. >» (Applaudisse-. ments.) CE OUE DiT M. LORAND L'ordre du jour de la réunion comprend trois points essentiels : I. Platform électorale du ■- scrutin législatif de 1914; III. Revision du pro-e gramme progressiste; 111. Election du conseil s général. C'est M. Lorand qui ouvre la discus-t sion sur le premier point. Il développe briève-e|ment le projet de platform. i t M. Lorand. — Il n'est pas nécessaire d'éla-e borer des formules de réformes nouvelles, mais il est nécessaire de préciser sur quels points doit se porter notre effort si nous voulons I marcher à la bataille bannière déployée. C'est ainsi qu'il faut clamer bien haut que les élec- r tions prochaines doivent être faites sur la base r du suffrage universel pur et simpe à tous les i, degrés et de la représentation proportionnelle ^ intégrale. Tout le inonde est d'accord là-dessus."— Hé! hé! voyez ce qui a eu lieu à Liège! ricane-t-on sur certains bancs. n M. Lorand. — Je tiens que si on consultait )- n'importe quelle association libérale... n — Les mêmes voix : Parfait! Mais si vous s consultiez les mandataires! (Rires.) .. M. Lorand. — Voyez ce qui a eu lieu à Gandl Au reste, je suis ici pour sonner le ralliement à la charte commune du libéralisme. S'il y a des 1" dissidents, je veux les ramener!... n II y a ensuite la question de la désignation des bourgmestres par les conseils communaux. Je sais qu'il y a des gens considérables parmi nos amis qui n'ont pas là-dessus la même opinion que nous. Leur avis a du poids, mais il e vaudrait mieux qu'il fut appuyé par des argu-ls ments que par un nom. (Sourires.) La désigna-n tion du bourgmestre par le conseil communal est une conséquence directe du S. U. La no-:e minatiori par «le Roi», mais ce n'est qu'un îl mot. Le roi, ici, est M. Berryer, et vous savez le quelles déplorables conséquences morales en-e- traîne le choix du chef de la commune par le ït gouvernement clérical. Il n'est plus un pays civilisé où le chef de la commune ne soit « désigné » par ceutf qu'il doit diriger. 0 Nous proposons d'inscrire à notre platform ts jp référendum, qui est de plus en plus néces-s- saire. Seul, il peut assurer la liberté du député a; et le respect de la volonté nationale. Si le pays n- entier était consulté sur la loi scolaire, il serait p unanime à la condamner. Cette réforme est ra-J.' tionnelle, parce qu'elle investit de la souve- II raineté nationale ceux qui doivent l'exercer, u" c'est-à-dire la masse des contribuables. le Voilà pour les questions électorales. Exami-è- nons maintenant le projet de plateforme au point de vue scolaire. La situation est. lamentable. Nous sommes en présence d'une lot dont J chaque article est un attentat à la liberté de ''' conscience et à la liberté des pères de famille. 1:- Nous avons le droit d'aller montrer au pays en où sont les défenseurs des droits de l'école pu-ue blique. de Pour l'armée, on a adopté un système boî-, ; teux. Certains de nos amis se sont séparés de nous sur la formule à adopter. On a fixé un ;a" temps de service qui est une dérision, puisque les les spécialistes veulent déjà l'augmenter. Si on

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