La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 11 Mars. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2n4zg6k855/
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Mercredi 11 mare iai4 — Edition C CINQ CENTIMES LE NUMEROPOUH [TOUTE L'A1 BELGIQUE année, • IV° 68 LA CHRONIQUE f BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi-(Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* 7981l Rédaction : N* 141a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province * 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 7o pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg-, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la IIESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF! Jean d'ARDENNE ANNONCES : rage : 30 cent, la pclile ligne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclamé Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, î> et 7. Galerie du Roi. Aspects Se politique extérieure ÊGLÀ1RC1ES par M. René Vauthier MEMBRE DU CONSEIL COLONIAL A H'approche du- printemps on assiste souvent à un réveil des sentiment®- belliqueux -que d'hiver a assoupis: Les ides de mars ont coutume d'agiter les âmes inquiètes qui Minent à faire de sombres pronostics. Cette année,comme les précédentes, on se demande si des lianes de la cruelle et incertaine destinée «va (jaiiWir quelque nouvelle source de conflits. Les "événements revêtent, à, vrai dire, des apparences contradictoires; an point de vue ulu maintien de la paix, on démêle, dans leur écheveau sacré, des faits plus ou moins heureux. -Il est permis d'assigner à chaque catégorie sa place et sa vaJleur, sans prétendre, pour cela, au rôle ipQutôt ingrat de prophète. * * * De façon générale, il est sage de ne pas viser trop -haut, autrement dit, de se contenter de résultats modestes. Très vraisemblablement, on n'aiVivera pas, sinon à (lointaine échéance, à supprimer les causes ■intimes et profondes qui divisent les nations entre elles, mais il est possible de rechercher des solutions partieJlles qui, en «leur apportant des satisfactions appréciables, amortissent d'un couche protectrice et comme ouatée fies (heurts éventuels. Tefls sont -les arrangements qui sont en passe d'être conclus au sujet de l'Asie Tiïr-quev et plus spécialement autour de l'entreprise du chemin de fer de Bagdad. Certains s'inquiètent de voir l'Allemagne parvenir ici au but de son Hong et patient effort qui est, «d'exercer dans les plaines historiques baignées par >le Tigre et l'Euphrate, jmfe action prépondérante : d'abord, au point de vue économique et, plus tard, qui sait ? au point de vue politique. Demandons-nous plutôt quel fâcheux contre-coup aurait produit 'l'échec des combinaisons financières et diplomatiques que le gouvernement allemand a poursuivies contre vents et marées, avec une si ardente et inlassable ténacité. Ghauffée à trop haute pression, une chaudière risaue de faire explosion,*** îï es t indubitable que personne, dans cette entreprise du Bagdad, ne peut disputer à l'empire germanique, le premier rang en ingéniosité, en habileté, en hardiesse. Si l'adage dit vrai : » suumcuique », il fallait qu'elle réussit. En identifiant ses intérêts avec ceux de l'empire ottoman, elle s'est adroitement insérée entre les sphères d'influence de l'Angleterre et de la Russie — ou que celles-ci considéraient comme teilles, — isans négliger de pratiquer une brèche assez sensible dans >le patrimoine moral de la France en Orient. Mais ce résultat essentiel, en vertu des accords annoncés, est accompagné de tempéraments et de concessions dont il convient de tenir compte. L'Angleterre «s'est réservé ce à quoi elle tenait le plus : le débouché maritime du golfe persique et ses alentours largement tracés. La -Russie- reste prépondérante, économiquement parlant, en Arménie. Elle n'y rencontre, comme concurrente, ou plutôt comme seconde et assistante, que ;la France qui,; d'autre part, obtient ila reconnaissance oe1 bcs droits traditionnels, en Syrie, sur un domaine d'^Mleiirs plus étroitement limité ^auparavant. 'La part du lion, somme toute, revient à l'Allemagne qui «libère ses travaux d'approche en Anatolie et en .Mésopotamie, de tout contrôle et de tout condominium étranger. En prévenant, en rachetant les participations bancaires concurrentes, edle demeure tseirîe maîtresse de l'Affaire. Et l'affaire comporte des droits de suite, présents et futurs, dont l'importance ne saurait être assez soulignée.iJt' ' * * * lLe curieux, presque l'étrange en celte •histoire, c'est que l'Allemagne soit arrivée à ses fins, au moment même où ,sombrait la puissance turque, qu'elle s'était donné tant de mal à réorganiser. La défaite n'a laissé aucune trace d'amertume au cœur des vaincus, envers 'leurs conseillers et instructeurs.Sans aucun doute, la fable du « canon allemand démoli par le canon français », ne pouvait résister à un examen sérieux. Personne d'un peu averti qui ne sache «que le canon allemand, servi par des 'artilleurs allemands, donne des résultats comparables & ceux de n'importe quelle artillerie rivale, mais il n'en reste pas moins avéré que les méthodes allemandes, les enseignements, les exemples de tout un état-major imposant par le nombre et la réputation, n'ont pas sauvé l'empire ottoman du plus complet désastre. Le remède n'ayant pas agi, les Turcs ont cru bon de doubler la dose, en .faisant appel à une nouveilile et plus importante collaboration encore. Quoi qu'il en soit, I influence allemande est implantée, à Constantinople, plus solidement que jamais. #** Emprise économique en Asie mineure, prestige intact et même accru sur les bords du ,Bosphore, voilà le gain de l'Allemagne, au lendemain de la guerre balkanique.. Elle ne l'a pas réalisé directement an détri ment d'autrui comme elle a essayé de k taire là propos du Maroc. Ici, elle ne visai a rien moins que contrecarrer et miner l'œu 'vie française dans le nord de l'Afrique, qui pourtant, avait prédi son action de prèf ri nn siècle. Ce dessein ambitieux, elle l'a abandonné à contre-cœur, au dernier moment, en pr< sence d'une coalition qu'il lui était, certè: interdit de dédaigner. Un nouveau Cong français lui a, du reste, été cédé, en rm tière de compensation. Ce ne fut pas tout bénéfice pour elle, ca la France a gardé, du coup d'Agadir, un rancune et une méfiance qui sont pour beai coup dans son formidable effort militaire a< tuel. De façon générale, les marchés où l'un des parties paie un prix exorbitant, ne sor pas des meilleurs, môme pour le gagnant. Les accords orientaux ne produisent pa cette impression. Chacun, comme on vier de le voir, -y trou-ve plus ou moins so compte. •11 y a d'abord les belligérants. Aucu: d'eux ne s'estime complètement satisfait Mais, -à part les Bulgares, qui ont 'lassé leu chance, par l'excès môme de leurs revendiez tions, quelle différence, pour la -plupart, er tre hier et airjourd'huiMl n'y a pas jusqu'au Turcs qui, avec la réoccupation d'Andrinc pie,ne s'enorgueillissent d'un gain de fortun et de gloire. Quant aux tiers, spectateurs- très peu d'd sintéressés du drame, ils ont donc abouti ! combiner et è concilier plus ou moins leur vues et leurs visées. La conflagration générale, tant de 'fois an noncée, a été, sinon définitivement conjurée du moins ajournée jusqu'à nouvel ordre Pour timide et précaire qu'apparaisse ce ré su'ltat, il mérite d'être marqué d'une pierr blanche. RENE VAUTHIER. IVIENUS FAITS, PROPOS MENU! L'URNE SAINTE Onze électeurs, pas un de plus, âlaien inscrits sur les lisles électorales aux élec lions municipales de Housselmont (Meurth et Moselle). Ces onze électeurs avaient droi à une urne et un isoloir. Le maire leur offri une soupière et sa cuisine, et les élection eurent lieu. Mais quand on guillotina Jean Hiroux, c citoyen, ayant déjà le nez à la lucarne de l veuve rouge, contemplant le bac où son che allait choir, s'écria : « Peuple français, on l trompe; j'ai droit à de la sciure de bois, o, me donne du son. » J'ignore la suite qui (u donnée à celte réclamation d'apparence bie, légitime, et qui constituait un émouvant a>p pél à ces traditions qui sont la force de peuples... C'est un appel équivalent qui retentit dan Ilousselmont et rebondit jusque Paris L'électeur a droit a une urne, sans doute d'aspect gréco-romain et dessinée par Davi» et son école; on lui donnait une soupière Que pouvait, valoir la volonté du peu-pie sou verain, ainsi manifestée dans un vase in lime. Et la scène avait lieu, proh pudor! dan une cuisine, et non dans un isoloir. De prime abord, un ■ isoloir peut ëlr une cuisine ou n'importe quel reliro, mai il paraît que la France possède, désormais à l'instar de la Belgique, la définition d l'isoloir, et sa description géométrique, ai clùtecturale, hygiénique et picturale. En de hors de l'isoloir réglementaire et de l'um réglementaire, il n'y a rien de fait, et la vc lonté du peuple est comme si vous chanlie :< Jeannelon, ma jolie... ». Eh bien quoi? est-il oui ou non souverair le peuple ? Une souveraineté tient-elle . Ici ou. tel matériel ? On nous dit ([lie tout, pôi uoir vient du peuple, et le peuple a bea dire : « Ainsi je veux, ainsi j'orelonne... > tant qu'il n'a pas son urne et son isoloir, n'est rien, moins que rien... C'est la morale d'IIoussclmonl; un de mille incidents où se dévoile un étal de chc ses; le bon peuple manifeste (en France) s volonlé parlementaire tous les eiualre an (ce n'est guère pour un souverain), el dan certaines conditions aussi précises que cc miqués. Un vrai souverain donnerait volontiers d pied dans l'urne, chambarderait l'isoloir, 5 coifferait de la soupière et alors parlera net. BOB. Les vandales féministes UN BRILLANT EXPLOIT DES SUFFRAGETTES LA (( VENUS » DE VELASQUEZ CRAVEMENT ATTEINTE iDe Londres, le 10. — Un acte de vandalisit a été commis oe matin à la National Galler: par une suffragette, miss Mary Richards oi sur la « Vénus » de Velasquez. L'attentat a éi commis ce matin, vers 10 heures et demie. U grand nombre de visiteurs se trouvaient à ( moment dans la Galery, l'entrée du mus* • étant libre le mardi. L'attention du public fi attirée soudain dans la sal-le où se trouve ' « Venus » par un bris de glace. On vit ailo: une femme, aimée d'une petite hachette, qi frappait à coups redoublés sur le tableau. C se précipita aussitôt sur elle, mais elle ava eu le temps d'endommager gravement la toil Iil y a eu un moment de panique, parce que public craignait que l'attentat ne fût le cor mencement d'un coup de main concerté cont: les trésors artistiques du musée. La National Galery a été fermée aussit après l'attentat commis par la suffragette. I public ne sera plus admis juqu'à nouvel c dre. La «Venus» de Velasquez est connue soi le nom de « Rokeby Velasquez » en raison ( son long séjour à Rokeby, dans le com d'York. Bile est connue en Espagne sous nom de « Vénus au miroir ». La suffragette, miss Marie Richardson, comparu aujourd'hui devant le tribunaH « Bowstreet sous l'inculpation d'avoir causé à « Vénus » de Velasquez un dommage de 10,C livres. Bile a déclaré qu'elle avait tenté de c iruire Tune des plus beflles figures mytho giques pour protester contre le gouverneme qui, selon elle, en arrêtant Mme Pankhur essaie de détruire l'œuvre du plus beau < ractère contemporain. », Au jour le jour LA POLITIQUE r e a»-- Si vous entrez dans une église bru- - JKTi xétloise, — tout arrive, — vous voyez, avec étonnoment, une affiche en gros caractères, portant des avis sans e rapport aucun avec la .piété... On vous y t invite à itaire comprendra, en tos boycottant, aux négociants qui affichent des ci images, s des livres, ou des objets », contraires aux t » bonnes mœurs », combien ils nuisent 3 ainsi à leurs intérêts... Voifâ, direz-vous, une idée irréprochable ! 1 Qui .peut approuver un commerce contraire ■ aux bonnes mœurs ? Ce ne sera pas nous, r évidemment... 'Certes ! Mais remarquiez qu'ainsi on ne " fait 'pas qtitv garantir .les bonnes mœurs ; on * apprend, ipâr surcroît, aux négociants, qu'ïls " doivent compter avec l'Eglise* et ses gens... - Et tous ses fidèles transformés en espions. Ils font ,cdla id'instmct, parait-il, comme l'oi- " seau chante ou la casserole bruit... ■' Nous avons montré de quelle façon les as- 3 surances sociales prennent pour base, dans île projet clérical, la mutualité qui groupe les " ouivriers « d'après leur profession, leurs ha- ■ bituides, leurs confessions, leurs aspirations ■ politiques ». Tout est là pour « nos maîtres.» : grouper 5 selon les confessions ! C'est le but de la .loi scolaire, ce sera celui des mutualités, c'est celui de tous leurs gestes publics ou privés. Ils en arrivent i accepter <l>a concurrence, sûrs qu'ils sauront j employer la ruse, la violence, l'arbitraire, leè promesses et Iles persécutions pour en venir à bout. Mais il leur faut d'abord le pays divisé ; l ensuite, ils se promettent de venir à bout des opposants. Et si ces projets ne sont pas enrayés par la I sagesse patriotique, le pays n'existera plus ( devant ces oppresseurs et ces opprimés. ^ PETITE CHRONIQUE Regards en arrière 11 mars 1871. — Dernière séance de l'Assemblée nationale, à (Bordeaux. G=^=f> Assemblée wallonne. Une réunion générale des commissions de l'Assemblée wallonne se tiendra le mercredi 25 mars, à-2 heures, à Bruxelles, Taverne du Globe, place Royale. Cette réunion préparera rassemblée de Nainur et se prononcera sur de nouvelles candidatures aux sièges vacants; constituera les comités d'action wallonne décidés par l'assemblée de Liège; élaborera le ques-^ tionnaire que les ligues soumettront aux can- • didats pour les prochaines élections législati-" ves, etc. Dès sa constitution, l'assemblée a, décide de s> ne pas se désintéresser des Wallons hors Wallonie et a déjà admis un groupe wallon d'An-3 vers. Un certain nombre de sièges d'effectils à s l'Assemblée wallonne sont encore à pourvoir et la facilité de désigner des suppléants permet 0 d'accueillir partout les bonnes volontés. Pour le questionnaire destiné aux élections législatives, nos amis sont priés de rédiger un texte en r vue de la réunion du 25. En confrontant les diverses rédactions, on obtiendra un projet pour _ ladite assemblée. Des exemplaires de la « Défense wallonne » sont mis à la disposition de la propagande de nos amis. ' L'effroyable coquille. Notre humoristique confrère 1' « Avenir du ' Luxembourg », publie un article destiné à mon-'i irer que tout va pour le mieux'tant à la Cliam-bre qu'au Sénat, — à la plus grande gloire de la majorité catholique. ,9 Ceci dit, il ajoute : a Qu'est-ce que cela prouve? Le régime parie-s m'entiaire poursuit trois bâts. s Trois bâts? pour une seule majorité? cela »- nous parait beaucoup. u Tapage nocturne. c Dans une chaussée traversant un de nos fau- II bourgs, un « garde-ville » vient d'enjoindre à un ivrogne qui hoquetait : « Je sais que vous; êtes jolie », d'avoir à se taire, puisque minuit est là !... Mais l'homme est tellement gris qu'il ne veut rien savoir et que l'agent pérore sans le pouvoir convaincre. Tout à coup, un auto passe, saluant la nuit d'un cornet triomphant et, comme tous ont dû se taire devant cette trompe mugissante, l'ivrogne pousse ce cri triomphal : « Faites-donc taire celui-là !...» Il est évident .que les règlements sur le tapage nocturne, composés à une époque où la nuit ne connaissait guère d'autres tapages que ceux e de l'ivresse ou de la rixe, ne sont plus en rap-rt port avec notre âge tumultueux où les pas- 1 sants hurlent moins fort que les machines, é (?^S) n Suffragettes belges, e Un des arguments essentiels, pratiques, qu'on :p oppose au vote des femmes,est celui-ci . même !l .si elles avaient le droit de le faire, les femmes a 'ne tiendraient pas à voter. ■s Pour qu'on pût se rendre compte de la jus-,i tosse ou de l'inexactitude de cette objection, n notre confrère Gustave Téry a imaginé d'ins* it •tituer, lors des prochaines élections, des bu-? reaux de vote... pour femmes. le Certes, ces bureaux ne présenteront aucun 1. caractère officiel. Ils n'auront pas l'estampille .q gouvernementale. Mais l'ensemble des votes quMls recueilleront indiquera — à peu près — , le nombre de femmes qud voteraient, si elles e en avait le droit, et l'orientation que leur vote donnerait à la politique. Nous proposons qu'on essaie la même chose en Belgique. M. Colaert, le député féministe bien connu, ?e mettrait à la tète du mouvement, ce qui lui enlèverait tout caractère révolutionnaire. M. Emile Feron, qui, jusqu'à son derniei a jour parlementaire, voulut faire voter par le^ *e Chambres l'accessibilité des femmes au bar la reau, s'occuperait d'organiser cette manifesta 00 tion. é- Hl serait surveillé par M. Emile Vandervelde le plus fervent adepte théorique — comme-l'or nt sait — du suffrage des femmes. 5t, Ainsi la démonstration tentée n'aurait nu a- caractère politique, et les menuisiers des troi: partis pourraient construire les isoloirs. Ils formeront aussitôt,' soyez-en sûrs, un< •catégorie d'hommes résolument convertis au> thèses féministes. Motifs de punition. Nous avons donné déjà de si amusants libel lés de punitions militaires que nous nous fe rions un scrupule de ne pas accueillir ceux-ci, trouvés dans un journal parisien : On lit à la porte du quartier du septième dragons, à Fontainebleau : « Les hommes sont invités à se présentei sans retard chez le major pour se faire vacciner.,» Tenue : sans. » Ce français est exquis. De la décision du colonel du régiment d'infanterie de Toulouse : « Il est porté à .la connaissance des hommes que la. distribution de chaussures de marche aura lieu jeudi; les hommes, pour éviter toul incijdent fâcheux, sont priés de posséder des pieds en parfait état de propreté. » On craint, sans doute, l'asphyxie ? Nos lecteurs voudront bien remarquer combien notrè amour-propre national peut triompher de la comparaison établie par nous : in-contesta.blemènt nos mots belges étaient plus savoureux !... Le premier seul nous rappelle d'assez heureux souvenirs ; par 'exempQe, le vers immortel de Belmontet : Le vrai feu d'artifice est d'être magnanime. Ici, simplement, la plus belle tenue est de n'en pas avoir... « Au temps Q'.ïe les bêtes parlaient... »! Un peintre, à Paris, espère la gloire poin avoir représenté la foule dans une énorme toile où les hommes apparaissent avec des té tes d'animaux. « Cela signifie leurs vices, » ex plique le jeune artiste. Oui, jeune et trop jeune hélas I Car sa seule invention fut une pensée courante, autrefois. Et chacun sait que nous en avons une réalisation inoubliable à Bruxel les même. En effet, Téglise Sainte-Gudule mon tre, aux escaliers du chef-d'œuvre qu'est sî chàii'e-de-vérité, une série d'animaux. La lé gende veut que le sculpteur ait prétendu in carner en ceux-ci les .défauts qu'il croyait tron vpr dans sa femme. Celle-ci, fine comme 1 am bre (mieux : comme la moindre des femmes) lui demanda simplement de représenter, en pa rallèle, les défauts de l'homme... C'est un rien.. Mais il suffit pour que l'invention du pauvri peintre n'invente plus grand chose. <5=^=3 L'esprit d'autrefois. Le dix-huitième siècle rendait justice au? Jouables efforts de CrébiHon le père, auteu: d'innombrables tragédies, toutes pétries d'ex cellentes intentions, mais prisait — surtout -la verve aimable et licencieuse de Crébiillon le fils, qui, aujourd'hui encore, sait nous ré jouir... Ce n'était point seulement dans leur: couvres qu'il y avait divergence entre les d-euj di'ébillon ; malgré les iliens du sang, ces beau: esprits rivaux ne se pouvaient souffrir... Li liâsard, — que certains persistent à appele: •Providence, — lies ava>it., un jour, réunis dan: un salon, où une dame, qui avait entrepri: sur la littérature Crébillon Ile vieux, lui de manda soudain : « Quel est, monsieur, votiN ouvrage préféré ? » •« Ma 'foi, je serais fort en peine de dire que est le meilleur ; mais (et il désignait son fils) voici sûrement mon plus mauvais ! » Lors, Fauteur du « Sopha », mettant le rieurs de son côté, de riposter vertement : « Tout doux, monsieur, ne soyez pas si fier On sait bien que vos ouvrages ne sont pas d' vous. » Robes de noces. Où s'en vont les robes de noces?... Quel ques-unes, pieusement conservées dans le ca.m phre, lia naphtaline, et le papier de soie, voien jaunir, tristement, leur éblouissante 'blancheui d'autres, — ô sacriUège ! — « retapées » par de mains adroites, et dûment êchancrées, se 1: vrent à (d'impudents « tangos », en des bal niai .pensants ; la plupart, — hélas! — éohouen tout simplement chez la teinturière du coin. I Foin de notre vulgaire et démocratique épe j que !... Oyez plutôt Te rare, — et sans dout uniqué, — destin de la toilette de mariée d Gabrielle d'Estrées. La belle fa/vorite, —• on le sait, — était fiar c<Àe à son royafl amant, lorsque, 'brusquemen I ; C Faucheuse trancha le fil de ses jours. Gabrielle s'était déjà commandée une roi somptueuse, — qui -valait 18,000 francs de n( tne monnaie, — et que jamais elle ne revêtit. Son fils -aîné, le duc de Vendôme, offrit, — cii quante ans plus tard, — ce souvenir histor que à l'Oratoire de Vendôme." Et les mémoire de 'l'Oratoire rapportent textuellement : « Le parlement, les deux crédences, les pi vi,lions, la chasuble, l'estolle et manipule, i deux petits coussins de velours cramoisy, av* 1 ;s figures et broderie d'or et d'argent, doi nez par Monseigneur Oésa.r, premier duc, .tout fait d'une robbe nuptiaQe de Mme G; brielle d'Estrées, duchesse de Beaufort... •» Le résultat. L'idée de M. Téry est à la fois plaisante pratique,car il n'est pas douteux qu'elle puis: fournir des indications assez sérieuses sur mentalité et les tendances générales des fer n ies françaises. En. général, Français et Belges sont portés croire que le vote des femmes marquerait.dai l'orientation politique, un recul où se tradu rait l'influence plus directe du prêtre, du co fessaur. Cefla est probable. Mais nous doutons qi l'expérience tentée aboutisse à pareil résulte En effet, ce vote ne sera pas obligatoire. Se 103 y participeront, volontairement, celles q s'intéressent aux questions sociales, à l'affra « his-sement de la femme, à la dis-parition ( millénaire esclavage. Ces femmes-dà, on 1 trouve plutôt dans les milieux pratiquant d opinions « avancées » que dans ceux où i gnerit, sans contrôle, la morale et les cout mes traditionnelles. De sorte que le résultat de ces élections pe tielles pourrait être un coup de barre à ga che : mais il ne faudrait pas s'y fier. Souve fomme varie, et les féministes plus encore q les autres. à ).a Au goût du jour. ; Un théâtre affichait cette opérette : LA FILLE DE MADAME TANGO A LA CHAMBRE INTERPELLATIONS Journée d'interpellations : la Chambre est clairsemée comme il sied. M. Nérincx a remplacé M. Schollaert au fauteuil présidentiel. Il y somnole avec une bienveillante majesté. Au début de la séance, M. Davignon, ministre de affaires étrangères, dépose un projet de loi approuvant la convention concernant l'établissement d'une statistique commerciale interna--tionale.LA GREVE DE WAEREGHEM On passe ensuite à l'interpellation de M. De-bunne au sujet de la brutalité des gendarmes et des poursuites intentées du chef d'infraction à l'article 310 du Code pénal pendant la dernière grève de Waereghem. M. Debunne, — qui a l'esprit de parler en français malgré les conseils intéressés de M. Daens, — expose le conflit économique de Waereghem, qui a duré quatre mois. C'est, à l'intervention de la Fédération des syndicats chrétiens que la grève a éclaté. Les grévistes demandaient la reconnaissance du syndicat, un traitement plus humain et une augmentation de salaires. Le bourgmestre catholique prit bientôt un arrêté d'une sévérité injustifiée. Les gendarmes l'appliquèrent de la façon la plus vexatoire et la plus brutale. De nombreux exemples l'attestent. Ils se conduisirent comme des apaches. Le président du Syndicat chrétien fut tellement maltraité qu'il fut obligé de s'aliter. La terreur régna. On dressa 80 procès-verbaux : un par gréviste ! La. protestation des ouvriers chrétiens n'a pas été entendue : il faut qu'un socialiste défende ici leurs droits méconnus. 11 est vrai que nous ne nous inspirons que de l'esprit de classe. Dans la lutte pour leur droit, les travailleurs, sans distinction de croyances, ne peuvent compter que sur eux-mêmes. Ils doivent se dresser d'accord avec nous contre leurs exploiteurs. (Bravos à l'extrême-gauche.) M. Reynaert, qui est un clérical déterminé, condamne les actes de la gendarmerie. M. Reynaert. — Les gendarmes ont employé des moyens de répression inadmissibles. Ils ont manqué de sang-froid et de mesure. Il y a eu, évidemment, exagération dans les poursuites. 1 L'orateur estime que ces événements convaincront de plus en plus les ouvriers que leur salut est dans les syndicats chrétiens. M. Goethals appuie, — en flamand, — les considérations de M. Reynaert en ce qui concerne les excès des gendarmes, mais, — mais il le fait avec des réticences qui déplaisent fort à la gauche. Le ministre de la justice s'émeut- très peu des ' allégations des interpellateurs. Il expose toute ' l'affaire d'après les rapports des autorités judi-; ciaires et conclut que rien n'est venu confirmer : les critiques formulées contre l'intervention de : la gendarmerie. Les gendarmes ont rempli leur ' devoir lorsque tous les moyens de persuasion » avaient échoué. 5 M. Camille Huysmans proteste contre cette ■ façon partiale de juger les regrettables événe- - ments de Waereghem. 1 M. C. Huysmans. — Vous ne tenez compte que de la version des gendarmes et du parquet. Comme la force armée a, en réalité, obéi aux injonctions de l'autorité judiciaire, la 5 responsabilité entière retombe sur le ministre. Or, vos amis et les nôtres sont d'accord pour ! attester que la gendarmerie a manqué de tact ; et «le mesure. Une sanction s'impose. Il faut que des mesures soient prises pour que de pareils faits ne se renouvellent pas... M. C. Huysmans établissant que l'opinion des - députés cléricaux de Courtrai, élus des Syn- - dicats chrétiens, ne concorde pas avec celle t du ministre, M. Goethals l'interrompt violem ; ment. M. Nerincx ne bougeant pas plus qu'ur ^ terme, M. C. Huysmans crie : « Bouchez donc cet homme, monsieur le président ! » Là-dessus le président, brusquement réveillé, martelle ^ son bureau à grands coups de maillet. M. Goe thaïs ne se laisse pas émouvoir. Comme M. Hu * bert l'encourage du sourire, il hurle de plus * belle. A la fin, M. C. Huysmans impatienté, lu e envoie : « Mais, je sais, quand vous parliez fia e mand, je n'ai rien compris, mais quand vou: avez parlé français, c'était très compréhen sible... » ; L'hilarité soulevée par ce « direct » et le si lence inespéré de M. Goethals permettent < e l'orateur de conclure qu'il est nécessaire qui le ministre prenne une sanction sévère. Après de nouveaux discours de MM. Daens e Debunne, qui répondent avec force au discour [_ ministériel, le président annonce que deux oi s dres du jour ont été présentés. Le premie blâme les agissements des gendarmes. Il éman L. de MM. Debunne, C. Huysmans et Brunei ,t L'autre, déposé par M. Woeste, propose de pas ^ ser à l'ordre du jour, purement et simplement. 1 MM. G. Huysmans, Demblon et Debunne prc testent contre la motion de M. Woeste. i- Celui-ci défend son texte avec la sèche log que qui est la caractéristique de son éloquenc< M. Anseele signale les dangers de l'ordre d ' jour pur et simple. C'est encourager les ger darmes de faire abus de leur force. Vous le a couvrez d'avance, en effet, quoi qu'ils fassen î- La droite demande le vote par appel nom à nafl. Elle a pour ce faire d'excellentes ra is sons : elle en a même autant qu'il y a d'aï i- sents sur les bancs cléricaux. n- Elle esquive aisément le vote : la Ghambr n'est pas en nombre. îe La séance est donc levée. t. a. * Mi Parisiens soit morts es GS Le monde des théâtres et du journalism e" vient de perdre deux de ses membres les pli u" connus. M.Adrien Bernheim. inspecteur des théâtre r" officier de la Légion d'honneur, était l'homn 11_ d'une œuvre. L'on ignore le commissaire c n l'Etat auprès des théâtres subventionnés et Je censeur qu'il fut, — avec combien d'esprit de bonhomie pourtant ! Et combien spiritue furent, sous ses doigts, les ciseaux de Daar ' Anastasie ! Ce que l'on sait de lui, c'est qù fut l'homme et l'âme d'une oeuvre, et que tou sa vie passa dans cette œuvre. Les « Trente ans de Théâtre ?, qui, espéron le, lui survivront, furent créés par lui dans le but de venir en aide à tous ceux qui, touchant de près ou de loin au théâtre, se trouvaient dans la gêne ou l'embarras après trente ans d'exercice de leur profession. Adrien Ber'n-lieim subvenait aux besoins de son œuvre au moyen de représentations données par roulement dans toutes les salles de faubourg de Paris par les meilleurs artistes. Touchante idée qui mettait en action la solidarité artistique ! lil restera d'Adrien Bernheim le souvenir d'un honnête homme et d'un homme honnête. ,Ce fut aussi un excellent confrère, dont le « Figaro ». apprécia vivement la collaboration. *** En même temps, nous parvient la nouvelle de la mort de M. Alfred Edwards, l'ancien directeur du « Matin », mort à la suite de deuils cruels et d'une douloureuse maladie. LETTRE DE LONDRES (De notre correspondant particulier.) LA TENTATION DE SAINT-ANTOINE Le mercredi des Cendres, il est naturel de rentrer en nous-mêmes et de songer aux embûches que le Démon ne cesse de semer sous nos pas. Le pasteur de la paroisse de Ail Soûls (ne pas (imprimer « Ail Fools », s'il vous plaît), n'a pas attendu le Carnaval ponr nous inciter à nous acquitter de oe devoir. Il a fait plus. Il nous régale du tableau alarmant des assauts quotidiens que « Beelzebub » livre à sa vertu. On dirait la tentation de feu saint Antoine. Il n'y manque que le verrat traditionnel. Après tout, comme le dit je ne sais plus qui, « tout homme a dans le cœur un cochon qui sommeilile ». Evidemment, le révérend d'Ail Soûls doit être apparenté à un personnage de Molière qui ne laisse pas que d'être assez connu. .Vous savez bien, ce bon M. Tartufe qui, après aivoiir reluqué à la dérobée, mais en connaisseur, l'a-gréaible devanture d'une certaine Dorme, passe son mouchoir à cette effrontée soubrette en l'inivitant à « cacher ce sein que je ne saurais voir, ». car... Par de pareils objets les âmes sont blessées Et cela fait venir de coupables pensées. Or donc, notre pasteur qui est moins bien payé que l'archevêque de Canterbury, pour se rendre à son église située dans le nord de Londres, ne roule ni en équipage, ni même en taxi. Il fait comme un simple mortel et prend le tube, voire le tramca'r ou ùn modeste autobus. Naturellement, il lui arrive d'y rencontrer des personnes appartenant au sexe auquel nous devons les suffragettes. D'aucunes, d'ailleurs, accompagnées de leur père ou de leur mari, sont en route pour le théâtre ou pour une soirée et arborent le décolleté de rigueur. ELles sont, il est vrai, emmitouflées dans leurs sorties de bal. Malheureusement, ces vêtements sont sujets à bâilfler, et alors apparaissent des chairs roses, visions fugitives qui jettent le révérend (c'est lui qui l'affirme), dans des états indicibles, dont il nous décrit les péripéties, mais sur lesquels la .pudeur bien connue -des lecteurs ide la « Ghronique » me défend d'insister. (Le révérend, lui, insiste. Il proclame qu'il faut à l'homme une énergie quasi-surhumaine pour résister à des tentations de ce genre, et il faiit appel au bras séculier pour interdire des modes aussi dévergondées. C'est aller un peu loin. Puisque la vue d'un coin d'épaule nue cause chez l'incandescent pasteur un émoi qui pourrait l'entraîner aux pires excès, il n'a qu'à s'abstenir de dévisager . ses voisines. Que ne se plonge-kil, les yeux , baissés, dans la lecture absorbante du « Book . of Common Prayer » ou d'une Bible... convenablement expurgée ? * * * Mais, ce n'est pas tout. Le révérend revendique île droit de fréquenter théâtres et music-L halls et de n'y rien voir qui puisse offusquer î sa vertu ou, si vous voulez, mettre le feu aux poudres. Il ne parle pas de la salle et, à son | point de vue, il manque de logique. Car là 3 .les sorties de bal ont disparu, et l'éloquence de " la chair s'étale aux loges et aux fauteuils avec ^ un luxe qui démontre aux « forergners »• nou-3 veilement débarqués combien ils avaient tort de se figurer que toutes les Anglaises ressemblent aux échantillons plutôt décharnés ou déplorablement adipeux que les agences de touristes exhibent sur le continent. Le révérend donc n'en veut qu'à la scène. Il lui déplaît qu'on nous montre là des jambes généralement fort bien fait*-, sans compter d'autres charmes que les costumes, succincts je l'avoue, ont pour objet moins de voiler que J de mettre en lumière. Mais, au fait, que de-~ mande l'inflammable clergyman? Il rie s'expli-b que pas avec suffisamment de clarté.Est-ce que par hasard, il méditerait de marcher sur les .- brisées d'un célèbre maïeur de Nivelles et vou-- drait- astreindre actrices, danseuses et ftgoran-)- tes à porter de vastes pantalons descendant jusqu'à la cheville? e Je le répète, de quoi se mêle cet olibrius.?, S'il convient aux mécréants d'aller admirer Maud A^an ou Gaby Deslys, rien n'oblige les ministres de l'Eglise anglicane et ceux phis "" renfrognés encore des sectes protestantes . dissidentes à s'infliger le supplice d'un spectacle •dont leur hypocrite pudibonderie s'offense — après qu'ils l'ont avidement contemplé. Car, chose curieuse, il suffit qu'une représentation ait été signalée, comme plus ou moins risquée, 6 pour qu'aussitôt les pasteurs de toutes le£ dé-s nominations,armés de fortes jumelles,envahissent l'auditoire. Si ces messieurs- voulaient 5' bien rester chez eux à préparer leurs sermons; e s'ils renonçaient au rôle un peu suranné d'en-e voyés extraordinaires et ministres plénipoten-16 tiaires de la Divinité; si surtout ils. consen-^ taient à ne pas se mêler des affaires d'autrui, ls tout le monde serait content. Irait au prêche ie qui en a envie; et à l'Empire, qui préfère 'es ^ jambes de Pavlova ou de Kyasht à la voix de te crécelle du docteur Clifford ou même à l'éloquence de l'évêque de Londres. s" P. Z.

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