La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 02 Fevrier. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 26 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p843r0t83s/
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Lundi 2 février 1914. - Edition B-C CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE L'A1 BELGIQUE 4i'« année, — Rio 3'i LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi*(Passage Saint-Hubert) • RUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration ; N* *7 H SJI z. Rédaction: N° MOMa ABONNEMENTS : I Brcxhllks : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois. I La Province : 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. ■ Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg-, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la HESBAYE RÉDACTEUR EN CHEF; Jeau d'ARDEME ANNONCES : 4e page . 30 cent, la petite lfcne. — Réclames (après les spectacles), i fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 tr. la lign<\ — Nécrologies : 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts.2, place de lu Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, o-et 7. Galerie du Roî. ÇA ET LA A LA MEMOIRE DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM [a ville de SainhBnièuc ise dispose à fa«u fer un monument à ,ta mémoire d'August illiers de iMsfeïAdojm, qui .naquit en c rf-ïea des Côteis du <Xord .en 1 SiO. il itii.t déj< btion, il y a quatre ou .cinq an®, de ren i cet homeae à l'auteur des « Conte iols m, de 1' « Eve future t», d' « Akedyis ■il On pariait même d'urne statije. L. (jet, réduit à des proportions .plus modeste: i simple buste sur une stèle, au centre da jin public de la localité) va être enfin rôa s. 11 y a .tout .juste vingt-cinq ans que Vil s est mort. 11 finit dams un hospice,.pauvre bohème, ainsi qu'il avait vécu, bien qu< hasard de ta naissance, ce farceur qui s< i! aux'iantaisies d'Aristophane, l'eût fa jné de vieille souche ibretonne, authentiqu* rallier de Malte, prétendant sérieux ai no de Grèce, et l'eût affublé d'un non Borique iplein de solennité et de magnifi pce. *** La precuctiion ae anomneur quon veut lu: le aujourd'hui eût sans doute provoqué un eux ricanement sur sa face mobile, si vio-ment expressive, Je jour où je île vis pren-possession — avec, pour tout mobilier, i malle, une .paillasse, une chaise .boiteuse un bout de .bougie fichée au goulot d'une teille — d'un entresol délabré, dans une ison vide de te rue de Choiseul. 'immeuble, vétusté, était condamné, et les «liants qu'il contenait -s'offraient en ,loca-i à prix 'très réduits, en attendant -Paris des démolisseurs. Nous avions profité cette circonstance vraiment providentielle t y installer — aVec un luxe que l'on voit li — tes bureaux d'une petite revue -litté-■e dont Villiers (comte AUguste-.Mat.hias YiUierside-4'Islfi-Adaim, chevalier dé I'or-I de .Malte, etc... comme il Vient, d'être dit)' it été promu rédacteur, en chef. Du même p, il avait pu saisir l'occasion de se proau-un domicile, accessoire dont il se lirou-justement dépourvu à l'époque en ques-i. J'oubliais de dire que ceila se passait l'on mil huit cent soixante-sept, celle qui la (première exposition .du Champ de s. i maison à laquelle échut ce dernier faste battra aussitôt après, et, en vérité, je se qu'elle avait assez vécu. A la place ille occupait, -paisse aujourd'hui lia rue diu ire-Septembre, -baptisée d'a-bard rue du iinal Fasch, et qu'on était alors en. train lerc-er pour relier directement .t'a Bourse 3péra. Villiers en fut donc l'ultime loca-!■ «• fus l'y vîmes emménager avec sa malle. h» renfermait, —outre l'attirail bizarre, imairo et peu ordonéé .que l'on imagine — .otarie très fatigué de la philosophie do ol et le imanuserit -de ce Tribulat Bonho-^ qui devait valoir h l'auteur, dans la î, une bonne part .de -sa renommée litté-f.'installation du rédacteur en chef dans bureaux de la revue avait encore cet liage que l'abonné .éventuel, tout employé ïllenne faisant défaut, risquait dm moins ■oir it qui parler. Par exemple, l'.a-boiHé, cas qu'.une ioMnaisemblabie et parado-! fortune eût fait qu'il s'en- -présentât un, lit -pu être singulièrement impressionné le. tableau quii -n'eût pas manqué de fraip-ses regards tout d'abord : Vptons ,som-ilap.t sur sa paillasse jetée dans un coin a pièce nue, avec la malle pour table de , et, dessus, ta bouteille porte-flambeau, u bien debout, dénipipé, pans volants, un Jet de soie noire sur la tête, déclamant îstioulant, — ou encore assis ti -cropetons [riffonn-ant fiévreusement .sur des bouts làpier. * * i revue vécut -six mois, — exempl e phéno-lal de longévité! Elle eut vingt-cinq nu-'os et périt avec l'immeuble qui P&tari-i elle et son -rédacteur en chef. Villiers y ilia, sous la rubrique : Histoires moro-i les ■ premiers exploits de son -sinistre hé-ainsi intitulés : Mémorandum du leur Tribulat Bonhomet, membre honore de plusieurs académies, professeur 'né de physiologie, touchant le mijsté-u: cas de discrète et scientifique personne, pe veuve Claire Lmoir ». # ce temps-là, il était volontiers noctam-f- Je crois d'ailleurs qu'il le tut en tous ips de sia vie. Mais le « home » de la rue Choiseul -n'avait pas précisément les utils qu'il eût fallu pour le corriger de cette lieuse habitude. C'est pourquoi on ne l'y Evait guère que dans la journée. Il sortait ['tienne de l'absinthe et rentrait d'ardi-re. avant l'aube, mais pas de beaucoup. !n revanche, les 'camarade® -attardés cou-pi la chance de voir, entre deux et trois un du matin, sa «iantaistique siliiouettî Sir de ta nuit dams la tremblottante clarté [ réverbères et des kiosques, parmi les près fuyantes des derniers fêtards et des 'raiers peinards. Il vous agrippait aussitô p mettait à conter, en vous secouant, wx Ignands gestes et des jeux de physkmo f torniblament mouvementés, quoique his N abracadabrante dont était hanté soi: iv«m, toujours en proie à un idéalisme in S'Icscant-, J'eus, pour ma part, maintes oc f0"* de subir cette épreuve, à des heure: l'iîmenient indues. Il avait un regard clair loi tantôt -s'égarait on de vagues e-'wites contemplations, tantôt se fixait sui "s, iiprès un batternont do paupières,avei c acuité trouhl-ante.'Et il s'expriimait d'un: '■s saccadée, liésit-ante, iremplaçant sou '|l '°s mots, les phrases, par de brèves ono 5!!,PéK ou de simples ricanements. I * * * 1 modeste et éphémère publication, oi ■"m'avait prié de tenir la petite flûte d ■Momadaire chronique parisienne, fu '4'i'ession d'une bohème littéraire qui f s| ngua néanmoins des bohèmes pré.céden s Par ses belles relations. Les gens quiaou foraient de leurs vers et de leur pros aient déjà pas les premiers venus; près Je <ous les Parnassiens de l'époque y pas "1 : Philoxène Boyer, Armand Silvewtin ''ulle M-emdès, Coppée, Héréd-ia, Léo. Dierx, Verlaine, Ma/llarmé, de Ricard, Ménal Valade, Cazalis, — sans parler de Banvill et de Leccmte de Lisle, qui encourageaien notre en-topriee; Gevaert, alors directeur d. la musique à l'Opéra, nous donna de la co pie; M"0 Judith Gautier, qui épousa Mendé: - cette année même, collabora sous le pseudo ? nyme de Judith Waiter. i Las ! elle .et moi restons seuls, aujourd'hui i de tous ceux dont les noms figurèrent dans - la revuetie de 1867-68. Mais celle-ci eut sur > tout le mérite de révéler au public la valeui - géniale.de Villiens de l'Isle-Adam. Ce génie, dans la suite, fut reconnu, — : même en Beilgaïque, où je revis un jour le ca-i luarado des temps difficiles, l'ancien loca-■ taire de la rue à.i Ghoises:.!, avec une àuréoli de giloire (.pouir l'argent, il en était aussi dépourvu qu'autrefois, — et il continua). Après sa mort, l'auréole s'accentua; la mémoire de ce méconnu devint l'objet d'une sorte de cuilte de la part de la génération nouveilile. Maintenant, que cette génération a mûri, a vieilli à son tour, que les enthou-.sioemes juvéniles se sont oalmés, est-il permis d'ieispérar qu'il se trouvera encore, de ce côté-ci de Qwiévrain.queJques fidèles disposés ù rendre hommage à un écrivain puissant et original que les jeunes d'il présent semblent négliger Un peu? En tout cas, j'avertis lés intéressés que M. José H'snwebicq (116, rue Saint-Bernard, à Bruxelles) a bien voulu se charger de recueillir les souscriptions à l'humble monument qui va consaorer la gloire de Villiers ■dans sa ville natale. Il serait peut-être décent de ne pas laisser ce soin aux Briochins tout seuls. Jean d'Ardenne. ïflENUS FÂ1TS, PBQPÛS iENOS ESPOIRS L'excellente fumisterie . menée ù bon terme par un rédacteur de Z'Eckiir el qui consacre la jobarderie professionnelle des parlementaires, en même temps qu'elle donne une existence essentielle au nomme Jules Simon, aura peut-être des suites. Quand désormais on priera un politicien de rehausser par sa présence l'éclat d'une cérémonie à la gloire d'un .défunt el de porter la bonne parole à ce gala mortuaire et na-lioaaly le bon homme, méfiant et échaudé, hanté par l'ombre d'Hégésippe, demandera : d Prouvez-moi d'abord qu'il a existé. » Sage requête, mais c'est avec elle que commenceront les difficultés : « Tartempion fut ■la gloire de son panti, l'idole de ses fidèles■ ('bêcheurs; pendant q-uaranle ans, il cloua la réaction (ou la démagogie) au pilori; il fui constamment d'accord avec ses principes. — Vous dites ça, mon ami. On l'a dit aussi d'Hégésippe. Prouvez-moi que Tartempion a existé. — Mais on Va vu, on lui a parlé, on a dîné avec lui. — Je conmais une vieille fille (fui revint, par vn soir de printemps, toute meurtrie d'une promenade du bois. Elle a dit que c'était ie loup... Je n'ai pas cru à ce loup. — Mais la vie et le trépas de Tartempion lurent consignés à' l'état civil? — Baserai-je ma croyance sur l'assertion d'un scribe obscur peut-être podagre et ca-cfiiexique?— Mais les œuvres de Tartempion sont là... — C'est une autre paire de: memehes. Mon-irez-moi la statue sculptée, te poème orfôvré j.a.r Tartempion, ou, simplement, une paire de chaussures, fruit du travail de ce héros. — Ce ne fut pas son genre de manifestation. Il prononça des discours... — du vent. — IL aninm un groupe... — La mouche du coche... — Il fit des lois... — Ce n'est pas vrai. Les lois naissent dans fa masse, ensuite de vagues humanités les codifient; les lois comme les mots ont des auteurs anonymes, et, en tout cas, elles ne durent pas. — Tartempion fut l'âme d'une politique. — Tu l'as dit. Ce fut une âme. Cela ne se statufie pas, une âme. Je ne crois-pas à l'existence de l'âme, donc de Tartempion... Non, je ne marche pas pour lui. Quoi doncv ces redingotes sonores qu'on nomme des députés, tinrent assez de place au royaume dej. bruits, on voudrait maintenant les bronzifier, les situer dans l'espace. Je veux statufier mon boucher, mon bottie-r, mon boulanger, mais non l'inconsistant et. verbeux fantôme que. fut Tartempion, mon éminenl député. Bob. LA QUESTION DES PFXïïEBIES A5L' UNE PRECAUTION SIGNIFICATIVE DU MINISTRE Le pauvre « Bien. Public » nous a dit une i'oule de choses désagréables, — dont le style seul nous a peinés, — parce que nous àyions osé raconter, ù. propos'de la conférence de M. Stappers, les véritables raisons de l'échec de la mission de pêche au Congo. Notre (^minent con frère provincial nous a voués à l'exécratioi: publique, pour cette raison qui lui parut pé-remptoire, que nous avions attribué aux missions des Jésuites une responsabilité dans le fiasco de cette tentative. Le ministre des colonies s'est chargé de nou.( procurer la plus cruelle petite vengeance qu< pouvait redouter un vieux clérical. M. Renkin 1 reprenant l'idée du Roi, vient, en effet, d'orga uiser une nouvelle mission de pèche. Il recon naît donc expressément combien le Roi élai bien inspiré en songeant à faire étudier les res sources vivrières des lacs et des fleuves con golais. Mais comme M. Renkin, pour avoir ei maille à partir avec nos bons pères, sait com bien ils sont dangereux, il a! pris la précautioi d'engager directement leur responsabilité. 1 a fait appel, en termes exprès, à leur collabo ration et leur a confié la partie la plus délicat! ! de l'expédition : l'organisation matérielle de ( explorations scientifiques. Il serait difficile à nos bons missionnaires d recourir cette fois aux petites manœuvres qu " leur ont si bien réussi jusqu'ici. Qu'ils le veuii 3 lent ou non, M. Renkin les a liés à la réussit 3 de la mission. Cette précaution n'en dit-elle pa • beaucoup ? Si la mission « ratait », par extraordinaire,- o saurait à qui s'en prendre. Mais il nous étor i nerait beaucoup qu'elle ratftt... j Àu jour le jour I LÀ POLITIQUE ijij— La polémique- cléricale revêt, à pi .pos de tout et de rien, les Ùttit ' ajL d'une brutalité -très significative. ? onoyez.pas qu'il y ait là 11-11 simple 1 ■niafeme; il s'agit aussi d'intimider l'advs «lire pair la brusquerie de l'attaque, et, su itout, d'impressionner la galerie. On la r volte bien aussi, mais on ne peut -tout avo à la fois ! Donc, un organe ûléirical wallon traite i gradin l'honorable M. Desftrée. Pourquo L'histoire est simple autant qu'instructive Les amendements de :MM. C. 1-Iuysmai et Vander.valde, tendant à l'orgainisiation di oain/tines et des vestiaires scolaires commj «aux, ont été rejetés droite contre goiuche. Actuellement, ces 'oeuvres officielles -so-i -organisées partout dans .les grandes villes 'dans les -centres industriels ant-iclêricau: Pan- contré, élites sont nulles dans les bouirç -clérioaux, où on les abandonne aux sooiétl de Saint-Vincesnt de Paul, dont les éffljssa res, si soucieux 0e là liberté (les pérés c ■Camille," disent '& ces damiers : « Venez clu ■nous, ou pas dé secours. « Et voici cê qu'on nous prépare : L'ajtici 24 du projet de loi scolaire oblige les con •munes. a/ntitelérioales à faire bénéficier c leurs œuvres scolaires les élèves des éco.k cléricales, alors que dans les communes cl iricales (qui ne sont pas obligées de oré&r c« œuvres), les élèves dés écoles publiques i'è: tent exclus d'eis réiectoiires scolaires brg&n sés .par l'initiative ptivée, à moins qu'ils e prennent le chemin de T-êcole' d« couvent'! Jolie -liberté!... Bien 'digne de Tènsembi du projet Poullet ! Les .cléricaux sont donc ' partisans des. œi vues scolaires communales dans .les centré amtjclériicaux et ils en sont les adversaire dans les communes cléricales. Cela dépen des cas... Cette duplicité a été mise en évidence à 1 Chambre paor M. Destirée. <i A Miancineïie, disait M. Destrée, o jiétais éohevinde l'instruction .publique, mai où je ne- disposais pas d'une majorit é, j 'es eayai, jiadis, d'établir la soupe scolaire, < je proposai aux conseillers .catholiques de m soutenir, leur promettant de donner la sotip à tous les entants. Ils m'éconduisiren-t, m traitant de communiste. C'est alors que'j me tournai vers les cpnisoiljlians libéraux, qt consentirent à' me suivre en limitant la soup aux enfants des écoles, communales. » Cette déclaration vaut,à M. Destréc un réponse du Pays ivallon, dans,laquelle le d. .piité socialiste est traité de.,.,» gredin .»•! .Et veut-on savoir ,]X)urquoi? Parce qiue le enfants des écoleis catholiques auraient dû .a 1er prendre la soupe dans le locail des école comimumales ! ' •Le Pays wallon semble craindre qu'un cttillerée de sioupe -prrjse aux ..écoles commi malles pourrait suffire à déterminer.-les p£ rents à confier leurs enfants à Tenseigm mont public. Tant les cléricaux craignent d isé voir délaissés "de ceux qu'ils ne .garder que par contrainte. Tout cela- caractérise -u régime insouten'iable en Belgique, on .le vew plus tôt qu'on ne pense. PETITE CHRONIQUE Regards en arrlàre 2 février 1912. — Aa large do Bembridge (îl rie Wight), ie sous-marin anglais « A 3 » e< heurte" par le contre^torpi-ileur o Iiazàrd », € coule par Ô-O pic-ds de proloudeiiv. Le désarroi sur le railway. Le désarroi qui règne sur nos voies ferréï jette i'émoi dans nos centres industriels, peut être ennuyeux pour un voyageur, cfarr ver à. destination avec deux heures de retard. Il est mortel pour un usinier, de ne point troi ver à livrer, « endéans les délais fixés », u produit que l'on attend impatiemment. MM. Demblon, Cavrot, Fléchet ont amor( à la Chambre le débat qui va s'engager sur c« objet. Voici que l'on nous annonce une inte pellation- de Boél, au ministre des chemii de fer, « sur la situation critique créée aux i: dustriels par une désorganisation complè dans les chemins de fer de l'Etat belge ». î* Buisset, lui aussi, s'est'fait inscrire pour pa 1er, mardi,-,sur la môme question. La région ( Charleroi est,.,paraît-il, très, éprouvée.. « s'agit, dit. M. Buisset, d'envisager quels sero: les moyens.et les. solutions, que, le gouvern ment compte employer pour mettre fin à cet désorganisation qui se, représente .depuis, pli de dix ans lors des intempéries saisonnières. ...On peut s'attendre à une abondante disti bution d'eau bénite de Coiïr : M. Vandevyve peut s'en montrer prodigue. Ça lui coûte moi] cher que des wagons.... Le bon jurô. A la première série des assises du Brabai pour ce trimestre, rapporte un journal de dro un des jurés fut vivement ému de voir da quelle misère la faute de l'accusé et les vind: ies sociales avaient plongé la famille du mi heureux. Il s'informa, apprit qu'une instituts existait dans le but d'obvier à pareilles détr< ses et en profita pour le don d'une èomme n portante. Le plus frappant dans cette anecdote, c'est voir qu'il suffit d'être bon soi-même pour Ire ver l'occasion de faire du bien. Ce juré n'av; été contraint que d'exercer les justices pr< que toujours inutiles que la société rend r cessaires. Il a vu la misère qui se trouve à cc et a su comprendre que mieux vaut gué: que frapper, qu'au moins l'un n'empêche p ' l'autre. Il nous faudrait beaucoup de bons ; rés pareils ! ; (r=^) Petite erreur Un de nos confrères signale la nominati de notre sympathique confrère du « Soir Louis Piérard, comme rédacteur au « Com] 5 rendu analytique » de la Chambre des rep ~ sentants. Il la commente en ces termes : 1 Le bureau aurait voulu écarter les journai tes du «Compte-rendu analytique», mais il reculé devant la crainte d'une interpellât^ Le bureau de la Chambre aurait préféré u fonctionnaire, mais l'extrê'me-gauche a exige pour obtenir des garanties d'impartialité de 1 part du «Compte-rendu analytique», un joui naliste socialiste. Le président a dû s'inciiuei Un point est exact : l'extrêmc-gauche insiî , tant pour être représentée au sein du « Compt 0_ rendu analytique », droit qu'en principe on lu 5g avait toujours reconnu, c'est un rédacteur se ■e cialiste qui a été nommé. a Mais il ne s'est jamais agi de désigner ui r_ fonctionnaire,-et — nous tenons à rectifier un erreur «ans doute involontaire, — si le bureai , a exercé un choix, ce -n'est qu'entre des jour e~ nalistes. nr L'holocauste. le 9 Les premiers résultats du congrès d'Amien: 1 ' ne se sont pas fait attendre, et M. Briand les ( ' signalés vendredi. Il les a signalés avec uni U:3 précision étonnante, car «lie a eu le don d< :s toucher M. Jaurès à l'endroit sensible : M. Jau 1_. rès a bondi, et il a parlé. C'est ce qu'il fait cha que fois qu'il est atteint. ^ M. Briand a montré, — et malgré les dénéga ^ tions venues d'extrême-gauche, la démonstra ^ tion fut lumineuse, — que le fameux pro ;s gramme socialiste, le programme social, le pro s gramme d'idées, était le plus banalement dv i- monde sacrifié aux combinaisons politiques e la représentation proportionnelle,soute nue aye< z acharnement par les socialistes,, avec M. Poin caïé, avec M. Briand, est lâchée par eux. Il: e aiment mieux y renoncer et travailler, ave< i- MM. Caillaux-Doumergue, qui ont leur sympa e thiè, que de l'obtenir grâce à M. Briand, leui s bôte noire : Amiens -ei Paris, — les deux ex i.- cès, — sont ligués contre Saint-Etienne. Et or s a immolé la R. P. sur l'àùtel de cette singu lière alliance ! j_ R. P., désormais, se lira : R. I. P. •e Souvenirs. e. Amis ou adversaires de Déroulèdc (car, d'en nemis & proprement, parier, il n'en eût point) fi* sentent aujourd'hui avec Un certain étonne-s nient quelle place cet homme occupait ei: «• France, — et ailleurs. La disparition, si atten ^ due qu'elle ïût., laisse un vide. Il est mort depuis quatre jours et on parle encore de lui; ei a quatre jours, à l'époque actuelle, valent plu; que les quinze jours de souvenir accordés pai . Mqsset à la-Malibran. Comment expliquer cela? par l'agitation que 's Déroulède suscita ? par le procès de la Haute-Cour? par le wagon de terre de France expédié à SaintrSébastien ? par cent télégrammes e émouvants dans leur -119.1x6 grandiloquence'j 0 ou bien païce qu'en lui s'ihcarha une Idée, — 0 l'idée incoërcibletde la Revanche? Ç C'est surtout, pensons-nous, cette dernière • caractéristique qui fit. sa renommée, et qui lui e survit : mais olle seule n'eût pas suffi. Et si Déroulède n'avait pas été, avant- tout, poète, e peutrêtre serait-il oublié déjà. Poète... oh 1 pas-gTand;parmi les plus grands certes. Et n'ayant pas, ù sa lyre patriotique, s beo,ucQiip de cordes. N'importe ! Son idée, il [- l'exprima en vers sonores, dont on retenait les 3 rimes :èt le rythme. Et ceux:ci, vivant dans la niémoire, rappelaient quelquefois celle-là à e ceux qui auraient été tentés de l'oublier. C'esi i. la gloire magnifique des vers, de conserver la pensée par la-forme. -Et c'est, pour Déroulède, plus qu'un disoours, plus qu'un drapeau, plus e qu'une statue, ceci : dés mères alsaciennes en 1 saignant la lecture à leurs enfants dans les n « Chants du Soldat ». Les uns et les autres. Un habitué du traih-bioc se plaint fort justement de ce que dans une nouvelle rame de wagons la proportion entre les compartiments ■pour fumeurs et ceux pour non-tumeurs ait été rompue, au bénéfice de ces derniers. Mais en ajoutant que cela lui -donne env.ie de fumei e dans les compartiments de non-fumeurs, il ^ trahit oette disposition d'esprit cle certains, à ne pas.tenir compte des droits d'autrui. Des non-fumeurs se sont plaints ; on a fait di^oil à leurs plaintes, ét maintenant, sans doute, s on fera droit à celles de notre correspondant.., [1 <5=^9 i_ Poésse. Il y a des organismes commerciaux qui s'ap-1- pliquent ingénieusement aux choses littéraim n et autorisent les journaux en mal de copie l reproduire des chefs-d'œuvre que, sans cett< é .préscaution, beaucoup ignoreraient, ce qui se îl rait dommage... Jugez-en : L>" Voici « le Double Sacrifice ». On sait que 1& IS Bulgares, si admirés au temps où ils faisaien « faire merveille » à l'artillerie française, son e fort, mal vus depuis... Vous comprenez que *• si maintenant, on nous en montre, ce ne son r" plus que : le 11 ...Les comitadjis, ces odieux soudards, lt \"éritabies bourreaux, sanguinaires, pillards, e- t-'- Poui*tantf ces brigands terribles, en décou 15 vrant deux fillettes dans une maison pillée, e » pouvant les mail traiter toutes deux, permetten '* que l'une, en se sacrifiant, amène le salut d 1>e l'autre. C'est d'autant plus étrange que : îs Le soudard criminel, enfin, s'en est allé Vers une autre maison, vers un nouveau forfai { Alors, puisqu'ici il avait cela sous la malr ! ! Mais les soudards retouchés par les poètes 0 ti:e ressemblent pas aux autres. Sa sœur sai cb vée, la victime héroïque pense à son fiancé 'J Oui défend son pays et son dieu, vaillammen lit sous les murs d'Uskub combat en ce momen !s- n" On conçoit que de son/venir lui soit cuisai à un moment pareil. Mais par un hasard ci :le rieux, comme elle songe au suicide purifie; 11 " teur, elle apprend la mort du fiancé et r lJ* songe plus qu'à se dévouer (par continuatioi ÎS~ à la jeune sœur : lé-ité. Et la naix de la nuit se rénand sur la plaine, "ir ?'s Après cette histoire de. satyres, l'auteur, vra u" ment, ne pouvait mieux faire que nous do: ner la paix... <5=^9 Cyrano de Eergerac. Une édition populaire -p,uî)lie 1' « Histoire c mique des Etats -et Empires du Soleil et de ^ Lune .», ide Cyrano de Bergerac. Cet ouvra: est id'une ileic.ture charmante, plein fd'espr d'aperçus ingénieux, d'idées (profondes et préciosité. Il contient de délicieuses dascr: is_ tions et un sentiment de la nâture rare ch "a les ■éterivaans français de cette époque )n. même de ila nôtre; certains sites évoqués fc 1 songer aux forêts et aux îles de Shakespeare ' Par ;la verve «pittoresque, Cyrano s'apparenta ^ encore à son extraordinaire contemporain Cal lot.n est le véritable précurseur des Swift,Danie de Poë,Edgar Poë, Jules Verne,Wells.On retrouve 1- chez 'lui beaucoup de traits et d'observations 3 qui ont -fait la fortune de ces auteurs. Pour i quoi -cet étonnant génie, poète, auteur draina- - tique, savant et soldat héroïque par-dessus le marché, est-il resté si longtemps - dans l'om- 1 bre ? Boileau parle de lui en deux mots indul-gents, La 'Bruyère le cite, Tihéophile Gautier 1 le range parmi ses grotesques, M. Rostand - le déforme, mais en fait, au moins, un personnage universellement connu. Cyrano de Bergerac était ce qu'on peut appeler un homme né trop tôt,sans compter la malchance > qui s'acharna sur lui. Il mourut très jeune, à 1 35 ou 36 ans ; tout le monde, ou /presque, puisa i dans son œuvre: Molière qui pililale « Pédant ' joué » ; 'Corneille, même, qui mit « Agrippa » - à contribution. Il y a dans' cet « Agrippa » - un vers qui dit beaucoup # Un peu d'encens brûlé rajuste bien des choses. Ce Gascon de Paris, car Cyrano naquit à Paris, était un libertin. Il croyait peu ou û. peine et n'avait pas peur d'écrire : Une heure après la mort, notre âme évanouie Sera ce qu'elle était une heure avant la vie. C'est peut-être tout cela qu'on ne lui a pas pardonné. Il y avait de l'auteur de lVIngénu-» dans .le ferrailleur, .qui mourut d'une façon suspecte, peut-être assassiné. Quoi iqu'iJl en soit, le « Voyage à la Lune •» mérite d'être relu. Sur 'la couverture, on voit un' Cyrano superbe drapé dans une cape de mousquetaire. -Hélas ! Ce n'est pas -le vrai Cyrano, mais celui de la Porte Saint-Martin ! Ainsi, on aura tout -pris à ce grand méconnu jusqu'à .sa personnalité et sa figure. Et dire qu'il y a des -gens qui s'imaginent encore que lès jugements de la postérité sont équitables. « Voyez soieries!... » On s'en prend au monopole des grands établissements de nouveautés qu'on accuse d'accaparer l'acheteur et d'opprimer le petit commerce. Vaut-il mieux tout acheter dans ces immenses caravansérails où l'on peut entrer nu comme le Hassan du poète, et ressortir habillé à la mode la plus raffinée ? Vaut-il mieux fractionner ses achats, et s'adresser, pour chaque série d'objets, aux marchands spéciaux Y 11 faudrait une bonne ménagère pour trancher la difficulté. Bornons-nous à constater qu'il existe parmi les commis nombre de discoureurs habiles, pra-ùques et persuasifs. Au fond, dans un boniment de vendeur, il y a toujours une certaine science de plaidoirie. On nous conte à ce sujet une anecdote assez piquante : Il n'y a pas longtemps, figurait, dans les rayons d'un magasin de nouveautés, un coupon d étoffe invraisemblable. C'était de la soie aussi rare que la robe, couleur de soleil, dont il est question dans c Peau d'âne », mais c'était infiniment plus laid. Cette épave, provenant du temps où l'on portait des étoffes.à dessins, survivait déjà à plusieurs générations de commis. Vainement, Favait-on mise au rabais-pour séduire- les bourgeoises économes en quête d'« occasions ». L'étoffe restait là. Les employés en avaient fait une légende. U11 d'eux paria qu'il n'en aurait pas le démenti et qu'il vendrait l'invendable /Coupon. Un matin débarque de province une sorte de marquise de Prétinta ille qui, de son plus granci air, demande une robe comme on n'en voit pas Elle mariait sa fille et ne regardait pas à la dépense. Le commis alla droit au « rossignol » et, dé pliant le fameux coupon : « Voici, madame, une occasion unique. C'esi une étoffe de soie fabriquée spécialement poui les baïs de la Cour. Nous avons défense for melle d'en fournir à personne autre qu'aux «dames» des ministres. Mais, en votre faveur, s: vous me promettez le secret, je consens à faire une exception.. Je vous laisserais ce coupon i 25" francs le mètre. » La dame, ravie, ne laissa point achever h ■ phrase et, chargée de la soie... ministérielle, fu; » reconduite processionnellement à sa voituri • par tout le personnel du magasin. Je parie que notre meilleur avocat d'affaire: » ne s'en serait pas tiré comme cela. t Nouvelles à la main t — Après .son disoours d'a-ujourcUliui, M. Cail Uiux a. déooré quelques personnalités... — Quel est l'ordre de ces décorations? — Parbleu! La. croix de Mamers!... LES VISITES - De fourrures emmitoufflées, Une aigrette blanche au toquet, Où vont en cet, arroi coquet Les caillettes écervelées ? ? — ) Il neige, il pleut; les jours sont longs Et le home les horripile; Elles préfèrent par la ville Courir de salons en salons. t, ~~ t. D'ailleurs, par ce temps gris, que faire Sinon médire du prochain, it Dauber sur Chose et sur Machin... 1- Pourquoi ? — Pour rien, pour se distraire. e Des maris, monstres déplaisants, ') La moindre tare est signalée; Plus d'une flèche barbelée Estx lancée aux amis absents. En l'entortillant d'un sourire 1_ On glisse un propos polisson v Ou bien un mot de trahison Que Tartuffe n'eut osé dire; Puis, sans s'inquiéter des pleurs 0- Qui pourraient couler d'aventure : la « Bonjour ! » On remonte en voiture ?o Pour aller papoter ailleurs. it, le Et telle ainsi qui se croit sage p- Dans le mal. peut équivaloir ez Ces vierges folles du trottoir et -Dont l'avarie est l'apanage ! nt Pomche. LA VIE A BRUXELLES LES AVOCATS ET L'INTELLIGENCE BELGE. — A LA CONFERENCE OU JEUNE BARREAU. — LE DISCOURS DE M. VALLERY-RADOT SUR CLAUDEL. — LA NOUVELLE JEUNESSE. — UN COUP DE SONDE DANS LA GENERATION D'AUJOURD'HUI. — LE SYNDICALISME LITTERAIRE. — ENCORE LE THEATRE BELGE : L'OPINION D'ALFRED CAPUS. On a sou'veaïl romaixjué le rôle prépondérant cl .ewçamhiKint.ciue l'avocat joue dans la^. vie politique et inteillûctueile de la Belgique. * H encombre 1a Chaimbre, les coiiseils cora-aniinaux, les conseils provinciaux, les commissions cl les comités; ii dirige l'enseignement supérieur; il règne même dans la litté-iratpre; dans le journalisme et dans l'art dra-inva.t.iqiue. Et l'on a remarqué que cela donne aux manifestations de la pensée en Belgique ùoi certain tour à la fois .positif et oratoire, familier et sophistique, qui est proprement l'esprit avocat. Aussi, de temps en temps, il'homme de lettiras ou l'ingénieur, -s'éonie-t-il : ii Guerre à l'iajvocat ! « Avouons pourtant que c'ast ,pe>ut-«)tire dans le milieu du barreau que l'on trouve le plus aisément à manier des idées. La conférence du Jeune Barreau, ipar exemple, est peut-être le centre intellec-tuol bruxellois le plus actif, le plus aa'dcnt et le plus tolérant. Dans ce pays où le fossé ee creuse de plus en plus profondément entre le inonde catholique et l'autre, la camaraderie du Palais, et peut-être aussi l'habited* ide .soutenir alternativement le pour et le-contre, ont développé panmi les avocats un certain sceiptiorame superficiel et de bonne com-ipagnie qui n'altère pas nécessairement la profondeur des convictions, mais qui. permet à des esprits très différents de se confronter sans se heuirtor! La profession, c'est la vie : elle met beaucoup d'eau dans te vin des idées. Et ce n'est pas seulement de cette to-ilônainc'e politique iridisiponsable qu'il faut féliciter la conférence du Jeune Barreau, -c'est aussi de la cunios-ité d'esprit universelle qu'elle manifeste.. Suiviant une orientation qui lui a été donnée jadis, par M. Edmond Picard, elle a étendu son champ d'action bien loin des questions strictement professionnelles. Il y a quinze jours, elie entendait la spirituelle et substantielle conférence de M. Paul Hynians, sur n i'éloquoncc parlementaire1 «, conférence dont la Chronique a rendu compte vendredi dernier; elle avait convié à l'enitreteniir de Claudel, un jeune écrivain français, M. Robert Vallery-Kadût, directeur des Cahiers de .l'Amitié de France. Mi Vaillory-Radol appartient au jeune mouvement. catholique français, qui voit dans Claudel une manière de prophète, le restaurateur du lyrisme chrétien, le poète inspiré 'qui, rœtauira.nl le XIIIe siîsole français, gué-ria\i. le monde- de l'erreur moderne. Exprimées dans leur rigueur .dogmatique, ces idées sur Claudel.pouiiraieiit .paraître un peu étroites, un peu choquantes, mais ce fut précisément l'art de M. Vallery-Radot d'exprimer sa .conviction, qui œt profonde, avec dés ■nuances profondes qui font que ces pauvres ranamêos, d'ont Okaudeil et les disciples de Claïudol paraissent. les irréconciliables ennemis, ne peuvent s'ompèchcr d'admirer ce qu'il y a. de force, .de, grandeur, de nouveauté dans celte poésie qui tend à restaurer les plus vieilles idées : celtes de l'ordre et de la prédestina lion. . * . f- V- -1.'.altitude du public a l'égard de ce Claudel qu'il ne peut plus "ignorer ést vraiment curieuse : aux homines d'iun Certain âge, il causé une stupéfaction profonde, à moins qu'ils ne -le nient .complètement, ce qui arrive n ils demeurent slupides », comme on disait au grand siècl«, devant c-es accents .nouveaux où ils devinent tout de même quelque chose. Quant à la jeunesse, elle l'admire, quelquefois,,de confiance, parce qu'il fait partie du bloc de la religion nouvelle. Le sport, William James, Bergson, Claudel, pour ne ' .pas panier de saint Thomas, cela fait une étrange' salade, où, tout de même, i-1 faut : reconnaître qu'ils arrivent à mettre un certain ardre logique. Cette jeunesse, si pleine : d'espoir, de promesses et de dédain, s'est miaraifeistèe en France avec quelque éclat, Bile a comme organe une revue déjà répan-, due : l'Opinion; aile gagne peu à peu les ' journaux. En Belgique, on n'a pas encore I constaté les contre-coups de ce mouvement : .ils se font sentir cependant. Et précisément, lia conférence du Jeune Barreau, dont le ' président, cet te année,est M* Thomas Braun, un catholique, et M" Pierre Graux, un, libéral, a eu riïeureuse idée de jeter un coup de sonde dans ces nouvelle couches.A partir de vendredi, elie entendra une série de conférences réunies sous ce titre commun, No-' Ire jeunesse, où diveœ représentants de la îiouveille génération exposeront leurs tendances à la fois dans leurs contradictions el dans leur unité. Le 6 février, M. Pierre Nothoml) - .parfera « de l'enthousiasme catholique »; le lu, M. H. Mangin. u des deux jeunesses socialistes 'i; le 20, M. Henri P.uttemans, « de l'intelligence de Charles Maurras et, de la qoolirina du nationalisme »; le 37, M. Jean Vanillier, n du snobisme réactionnaire »; le. 6 mars, M. Henri Goffmet discourera sur ce sujet très ancien et toujours nouveau : « Libellé, Egalité, Fraternité »; le 13 mars, Alfred Dorff, sur ce sujet mystérieux : '« En Marge ». Enfin, le 20, MM. Edouard Huys-mans et Fernand Passellecq déposeront leurs-conclusions.Cola fera une .petite enquête oratoire, éminemment inléressante à suivre. Ce qu'il y a d'assez étrange, c'est que la jeunesse .purament littéraire, celle des petites revues et ries journaux et gazettes éphémères ne semble guère touchée par ce mou-' veinent. 11 est vrai qu'elle est si occupée de .ses petites affaires et. de ses petites que-rallos ! L'aventure du Théâtre belge es! u-n exemple. Ma chronique de la semaine dernière a valu à la Chronique une avalanche de lettres dont il a élé parlé précédemment dans ce journal. Dans? la plupart d'entre elles, je p'eawis plus ou moins directement quelque chose « pour mon grade ». J'étais l'ennemi, ipis encore, le traître, le « jaune », celui qui manque au -devoir corporatif, car la littérature est devenue tout, à fait corporative en ISelgique. Mais un confrère qui m'approuve — il n'a probablement pas présenté de pièce an théâtre naiiiomail, — me inainsmet une approbation de... Garnis. Je la transcris,d'abord .pàïce que je suis flatté, onisu-iite parce que les .- Minrivls de Ca.pus me paraissent topiques : Cher monsieur Ergaste, Alfred Capus vient de faire paraître dans la collection : « To (lie Happy few », chez Dorbon ainé, un volume intitulé : « Le Théâtre », où je

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