La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 19 Avril. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 17 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/k93125s06f/
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Itimniiche la avril ï 1» m j* * 3NQ CENTIMES LE NUMERO POUR IDUTB làï BELGIQU» «T« année, — IVo ÎOG LA CHRONIQUE BUREAUX & «t 7, Oftlorio du Roi (Passage Saint-Hubert) ddukell» GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration : N* 7881e. Rédaction : N* 1408 ï ABONNEMENTS : Bit<J*£elles : 12 francs par an; — 6 francs pour six mois; — 3 francs pour trois mois, La. Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. \7 Te us pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR: RÉDACTEUR EN CHEF: Victor de la IfESBAYE Jean d'ÀRDEME ANNONCES ; p?.go : 30 cent, la pclllc lîgno. — Réclames (après les spectaolcs), i fr, la ligne. — Faits-dirers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (ûn), 2 fr, la ligne. — Nécrologies : Q fr. !a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame. Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Télcph. A. 3299 publicité financière, les petites annonces cl les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, J> et 7. Galerie du Roi. LA OiSTM PHSRI? par M. Paul liymaus membre de la Gliambre des représentant La lociure des journaux cléricaux fou ni eu ce m ionien 1, Je sujet de quëlque anius ment. lis sont ià Sa recherche d'un fihôn électoral!,'; ilia qualité l!e:ur en. importe peu. >èut kMmo anéeliant ou simplement absurde 'expéri'euiCô leur a prouvé qu'on découvi toujours au profond des fouies une certain juaiatité do naïfs ou d'imbéciles, prêts à s Bisser 'impressionnai- par les pires softtisi m Ccis plus extraordinaires incascnges.Qu'o » il y si d'èux ans, la. campagr lon-lre îles upaclies et leurs écoles, qui re: era une licœte pour nus mœurs publiques. Il faut, cependant, trouver autre chosi il jusqu'à présent l'imagination des pou 'uyeuus d'engins électoraux demeure en di aut., On en est réduit à quelques invective: [©venues ibauai'es, à quelques exercices d IjiIb sur île Carte#, sur l'ancien Cartel!, su : Cartel de .1912. — Et ceia manque vraimer "actualité. Le scrutin de 1914 n'offre aucune analogi ,vec le scrutin de 1912, ni par sa signifies ion, ni pa- son étendue. Il s'agissait alors >ar une consultation nationale, de décide u gouvernement. ;Et l'opposition, coalisée liki'it pour la conquête du pouvoir. Le scrutin de demain est un scrutin par él, qui n'englobe ni Bruxelles, ni Anvers t dont .tout le monde sait d'avance qu'à rai on de nos institutions électorales et de 1; i. P., Je résultai ne peut détruire ja majbrit égnan'te, mais seulement la. diminuer oi accroître. fit ta seule question que doivent se posci .s électeurs — ceux qui, n'étant pas enré ùneniliés d'ans les .milices régulières des par is et Jiés 'à une opinion par un pacte de con cience, peuvent hésiter et ont le droit d'hé il-cr — Ja seule question qu'ils aient à Iran lier est lia suivante : L'intérêt du pays e la liberté, de .la paix civile, de la soiida 'té nationale, esit-ji que la majorité ca-tlioli ac soit railoa'cée ou réduite ? * * * Pour tout esprit réfléchi, la réponse s'im ise. 11 est juste, .logique et d'intérêt nalio il que £ia .majorité catholique soit affaibli! •réduite. — Pourquoi ? D'abord, p-arice que la (majorité parlemen-ire .actuelle ne correspond ipas à ta .réalité, cet pas en proportion, en rapport exact kc la vraie majorité électorale. Les chiffres du scrutin, de 191-2 établisseh.1 ie. ia majorité électorale dans l'ensemble i .pays est d'environ quatre-vingt inc sut-iges, isoit quarante mite 6. cinquante milïe :elsurs. Cette petite majorité se traduit à Chambre par une majorité de 1G voix, qui croit en puissance de tout'.faire, de tout re-ser, qui est maîtresse de l'administration, s lois, du pays. C'est une situation fausse et pernicieuse. H faut donc se rapprocher de la réalité. El réalité étant qu'à .peu de chose près la ilgique Cléricale et la Belgique anticlén-icale nstituent «les forces équivalentes, l'exis-ace, au Portement, d'une majorité de 10 ix parait une injustice et un con lire sens. Il faut se rapprocher de la. réalité, .non seu-lient pour rectifier une situation poétique yguiière, pour corriger les résultats illc-irnes «le la surprise électorale de juin 1912, par souci de la sincérilé et de l'exacte pm-rtionusiilité de la représenta-ton partlemen-ire, mais 'encore pour éviter, dans i'avs-r, pour prévenir les excès d'une politique >xc.lus'iviisme, de parti pris, de confession-lisme. aig'u et systématique! a faut signifier au parti catholique, par ferme aivertissenient, qu'une politique Eglise ne convient pas à un pays modéra*1 libre, qu'eEle met en péril l'unité de la nu-n. Il faut Mimer les intransigeances tana-[ues d'utie législation scolaire, qui can-inne toute autre morale que la morale d'un lie et. qui tend à. reconstituer aux mains i clergé te monopole d'enseignement de. ncien régime. Iil faut ramené!- ie pays vers quilàbre et la pondération. Voilà 3cs raisons pour le bon citoyen de. ve-' à gauche. *** Voici, maintenant, la raison de voter, :i uclie, pour les candidats libéraux. J'aucuns, les ardents, les impulsifs, ceux l'exaspère la prolongation démesurée de domination, cléricale, pourraient se laisser traîner ù voter -pour les socialistes, dans spoir de donner à. leur irritation son ex-!me puissance -d'expression. C'est ainsi .'on voit, en Aille magne, des milliere de 'iirgeois voter pour les 'socialistes, par i»e du régime, et pour accentuer leur op sitioa. Ce serait commettre une faute insigne. «• ce qui a éloigné le libéralisme du. pou-ir, c'est la peur du socialisme. Fortifier la présentation socialiste, c'est, en consé wice et directement, fortifier le- gouverne-en t. Fortifier, au contraire, le parti libéral, c'est ssat-er les timides, fournir des garanties à pinion moyenne, aider à prolonger une a-iule tradition politique, qui a des racines ns noire histoire, qui. forme l'un des cié-H»te ipermanionte de la psychologie belge. Les journaux cléricaux qui, à la veille de période électorale, exécutent de si pénibles ■lietions sur le programme du parti- Jibérui. raient bien de dire à leurs lecteurs, que le iivemcment. a, dans le- cours des deux der-'•«*<« années, apporté à ce programme le as magnifique témoignage. Le gouvernement, poussé par l'irrésistible want des 'nécessités nationales et de lo usée moderne, a été conduit à réaliser le rvi'ee militaire général et i subir le pri-i-pe de l'instruction obligatoire. Ah! si en 188-î, il y -a trente ans, !e projet rère-Orban. décrétant l'instruction oblige-:re, avait été voté, ah I si, en 18S7, i'- » ngt-sept ans, le prcj.t êt'ailisaaaî I» ser vice personnel avait été voté, si M. B. naert -n'avait pas, aloiis, trahi la cause- à quelle il avait -feint oratoirc-meut de se rail nous serions, aujourd'hui, une autre Be que I Mais les .isaté.rêlis électoraux, ùes préju 8 da parti clévrical ont fait pendre un de: siiècle à la nation. f> El si aujourd'hui, après de longues cl én vantes résistances, deux idées essentiel le pou a' le développement c-t la sécunilé du pc I! ont fini par contraindre les cerveaux et i volontés, il est légitime de raippc.ler que c' 'c aux effoints loyaux et désintéressés du libé le iisme que la Belgique te doit. c Saluez, messieurs de la presse clérica 3 nous acceptons votre hommage. PAUL HYMANS, ._ m:ms fuits, pbopos meku FUTURE ELEGANCE '■ A l'occasion de son dentier exploit, Garr ' a été portraituré de diverses façons. C"< ■' un homme du monde; il me semble mêt avoir ouï dire qu'il était très riche, libre ses jaits et {/estes et sachant donc porte e comme on dit, la toilette. Il a posé deoà l'objectij en habit. • L'habit, indépendamment de sa funèb ' absurdité, présente cet inconvénient t ' n'être pas une frusque que peut endosse sans mécompte, le premier venu. Habillez paysan du Danube ou le cocher de la plat ' de la Monnaie, Sus, le bien connu gaiwvelis ' en conseiller i) la Cour de cassation, Us a ; ront l'air décents, et même familiers avec pourpre et l'hermine, comme s'ils les avaie ' portées depuis l'drje de la toupie et du ce ceau. Mais, laites-leur enfiler un sifflet... mi paumes enfants d'Auguste du cirque à Bt zouge le croque-mort, en passant par le se veur des gargottes dominicales, on hésilei à les classifier. Et, ce n'est pas parce qu'i auraient /ait de l'aéroplane qu'un habit tel irait mieux. Garros, lui, est clans son habit comme cht lui, U lient ça die naissance. Eh bien ! il fut photographie aussi, en co. lume de travail, une sorte de combinaiso i en loHc à voile, ancc vn béret sur la tète, i . il a l'air, dans cci équipage, infiniment pli i chic. Je liens ce verdict d'une femme qui s' connaît. Conclusion : l'habit habille bien, la toile voile habille ?nieu.r. Je compte sur Garro pour lancer le complet aviateur, même paru les piétons, pour nous débarrasser de VIic bit qui nous donne l'air de porter notre deui et qui fpraiez garde : le cinéma nous rc garde et nous tient) nous rend à jamais rid, cuit; devant les siècles futurs. L'habit, vêlement impersonnel, [ut le sym bole d'un temps mortel awc individualité; c'était la livrée, et ie vous conseille de tU mander à Gu-rros, en plus du secret de so courage, l'adresse de son tailleur. BOB. > An iour le jour <3 * LA POLITIQUE Nous avons signalé fadicJo clans le ifvft qwell ila Presse, d'Anvers, déclara: §/Vj que, la fi^i:c-:rtaçonjhàrie fabricant d ^■"v 'faux grands-'honiinos, :.l faLIait que le callio'.'iques lisseii'l. de même. €'es<t le procédé courant, chez tes clér: faux : ;'i]*s commencent -par prêter à leurs a-d v.ers'aires l'une ou Fciutre manœuvre, ,pfl-us cm moins maiMiocmût-e ; /pui-s s'excusent de 1 pratiquer comme « défense ». Comme «i pa ireiillle excuse avait quelque valeur morale Mais, passons sur èa facHque et venons ai loûîd du débaî. Ce.lui-ci nai'js attire d'abord- une bordé d'injures... G'etst là uaie cons-équence pie mière de .toute polémique avec los boas de volis. « La Chronique esit fart peu convain •:ue de ce qu'aile avance. » « ...Mad;rés, fil ie lu Veuve »... Ce ton ex.pt!"jque comment i est de règ'ie, de-puis quelque bemps, panr ■•es gens, de se plaindre de la vioilence d Liiaigage des ilibéraux ou des socialistes. Mais passons encore, -après avoir noté, non san sourire, qu'on nous reproche un gros mot nous avons déclaré que le journal anveésoi cba.it « provincial », ce qui est « injurieux j: Enfin, on rétracte «tout le ipremier article en déclarant qu'i-l s'agissait uniquemen d'être aussi attcn.lif à re'ieveiv.>e mérite de grands hommes cléricaux, tous véritables que les libéraux sont zélés pour former ui c syndicat de la courte échelle » en faveu «Je- .leurs grands hommes, tous, naturelle ■nent, on toc ». Quoi de plus innocent ? C'est la seconde fois que nous avons 1 petite satisifaction de voir la Presse rétracte e implètemeiit un de ses articles pour se de fendre contre nous. Nous n'en tirons aucun joie, «fâchant bien que, si nous avons fa: dévier quelque prétention trop cynique, l'es prit de nos adversaires n'en demeure pa moins ce qu'il est : incapable de justice, un: que ment préoccupé du parti. nrYBrr PU Dfl&HfUiC i l n i l usni^s-^yul Regardls en arrîèr» 19 avril K53-5. — Mort dp Lctellier, père d ï.ouvois; ministre do Louis XIV. Signe des temps. Samedi matin, au Palais. Peu de monde er core. On fait la « semaine anglaise » à l'env par ces jours que la tradition permet de cons dérer comme pascaux. Et, au besoin, on la con inenco le vendredi. Pourtant, un visiteur pénètre dans l'anti de Thémis. Ce n'est pas un gêneur, car, direi tement, il monte vers le premier étage, où l'a] peilent des devoirs mystérieux. Ce n'est pc non plus un de ceux qui vivent de la Justic; ' juges, avocats ou a . ouv:. Il porte pourtan ;?r- comme eux, une robe noire : mais c'est un la- robe ecclésiastique. ier, L'oscalier gravi, l'étranger se dirige vers l Igi. greffe do la Cour d'appel. Il pénétre dans 1 greffe électoral, s'y installe, compulse les déc. *£s sions, soigneusement, l'air satisfait, 1L{. Et c'est ainsi qu'on a pu voir un prêtre zél étudier avec soin, sitôt les décisions rendues er_ combien de voix la machine à faire des élec " îcurs avait pu donner ou enlever ù tel part 3 politique. ï5 Cette curiosité des choses temporelles, clic: •es ce digne curé, n'a rien qui doive nous èton -:s^ ner... ra" J.-G. Hiroux & G10. -£■> (Les stocks les plus considérables de câbles et fils électriques, .tubes, accessoires.. Prix s;vi.: concurrence. 7, sqi de l'Aviation. Tél. B. 3226. Autour des images, ie Comme les enfants se disputent autour des images, de grandes querelles agitent en ce rno: ment nos contemporains a cause de portraits célèbres. Nous nous garderons bien de parler de l'effigie impériale qui pourrait nous valoii . autant de désastres que les idoles terribles d'autrefois...D'une ga'ité moins dangereuse se montre la 6 question, du buste, de M. Clemenceau, appelé, '' comme on sait, principalement chez ses amis, nt « le Tigre ». Ce buste est l'ouvrage de Rodiri, qui estime n'avoir rien fait de mieux. De là, rc le légitime désir, chez le maître, de le faire le admirer du public. Or,M. Clemenceau s'obstine, r, depuis deux ans, à garder le susdit buste chez le lui. Il prétend le trouver si beau qu'il ne veut •x point s'en séparer... Mais les amis mortels de l'ancien président du conseil prétendent que celui-ci ne s'y trouve pas assez flatté. Le sculp-\a teur semble du môme avis puisque nous lisons Xl aujourd'hui une lettre où il déclare avoir « non r_ flatté en beauté, mais flatté en énergie ». Voilà une parole bien méchante !... Et vraiment, on peut la trouver injuste. Car, si M. Clemenceau i est d'une beauté très mongole et, par conséquent, contestable pour les Parisiens, voire les Parisiennes, il semblait que son énergie n'ait a besoin- d'aucune flatterie. Ce n'est pas la peine ■s d'avoir été le tigre dévorateur de tant de minis-rr tôres pour se faire dire de ce ces choses-là 1 '3 81s n'en ont pas!... En Suisse! La Suisse n'a pas d'hymne national. Cette particularité apparaît d'autant plus fâcheuse n que la République helvétique ne possède, na->1 tureJlitement, pas de souverain qui puisse aip-s précier la joie de ne pas être salué du môme y air, dans /les circonstances les plus diverses de son existence. Ainsi se montre l'ironie des des-?L tins. Un chant a.Wemand, sur l'air du « God 5 s ave the King », .ne peut faire figure d'air na-L; tional. Un hymne patriotique pieux paraît justement trop moderne. , -Alors qu'adopter? Il semble bien que *c ' Ranz-des-Vaches, avec les nuances que lui donne chaque différent canton, doive continuer ; a jouir des préférences nationales. Jadis, les j rois étrangers avaient dû défendre, sous peine de mort, de jouer ou chanter cet air, qui évo-' qualt de telle sorte le pays pour les Suisses, mercenaires chez eux, que des désertions en 'i masses se produisaient. Une telle puissance musicale semble ne pouvoir être retrouvée dans aucune œuvre moderne. C'est à peine si - le chant de guerre de Molewbeek — vous savez bien, celui qui défie les Marelles — pourrait en rappeler un peu le charme d'entraînement. <5=^9 Haute diplomatie. M. André de Fouquières, l'homme le plus •ôjégiant de France, vient de revenir d'une tournée de conférences en Allemagne, en Pologne, en Turquie, etc., etc. Généralement, quand un conférencier part pour un de ces voyages :• apostoliques, il songe à récolter quelque pé-t eu ne, à répandre le bruit de son nom, et sub-e sidiaircment, quelques idées qui ;iui sont chè-s res. Mais, M. de Fouquières a de tout autres ambitions : « Je crois avoir servi mon pays, a-it-il dit à . un reporter qui l'interrogeait, en faisant en j soi-te que certains d'entre ceux qui souriaient j des colifichets de Paris, puissent compieridre . mieux que les moindres de ces colifichets ont 7 d'invisiMes racines dans .les profondeurs de la j tradition française. N'a-t-ell,e point d'influence dans les hauts débats internationaux, notre , élég-amce, qui laisse ressentir l'écho, même dams Iles chuchotements rieurs de ses mousselines pimpantes et dans le frou-fr.ou de ses soies fleuries, des larges chants de la race vivante des CorneiWe, des Turenne et des Pas-; teur? » . Si, après cette déclaration, Je gouvernement ' de la République ne '-nomme pas M. de Fou- - quières ministre plénipotentiaire pour com-t mencer, c'est qu'il ignore le pouvoir d'une cra-' vate à 'la Corneille, d'un caleçon à la Turenne : et d'une chemise à la Pasteur. = 9 La revanche d'une race. .Passant un jour par Rouen, Montaigne ad* [ mira deux Peaux-Rouges, fraîchement débar-? f{Ués ides Nouvelles-Indes. Dans ses « Essais », il fait Jà-dessais de belles réflexions philoso-j phiques : r « Rien crains-je, dit-il d.e cette peuplade, que nous aurons fort hasté sa déclinais on et sn ruyne, par nostre contagion, et que nous lui aurons bien cher vendu nos op-lalons et no.; j arts. » Il a fallu environ quatre siècles pour que " cette prophétie s'accomplisse. Et lorsqu'on y ; songe 'bien, cette conquête de l'Amérique par les U! a ne Si apparaît comme la p,lu.s sonibre et la plus terrible des aventures humaines. Ce 3 sont d'abord les -Espagnols qui s'emparent du - Sud. II y a là une contrée fabuleuse, une sorte de 'ParadisvXerrestre, où «les hommes vivaient presque nus dans de^ palais lamés d'or. Les caravelles cingilent v. îrs la contrée à peine découverte, bondées de soudards basanés e,t avides. C'est une ruée formidable. On tue, on torture, on pille, on incendie les villes, on ex- i, termine les tribus. De l'or! H y a trop d'or, tant d'or, que les lourds galions, qui reviennent chargés de butin, sombrant, en pleine mer, entraînés ,par le poids deileur trésor. Une [. civilisation, des empires ont disparu par là, | i, dent nous ne saurons jamais rien, t- Et cependant, if paraît que cette race' rny,s- i l- térieuse n'était pas tout à fait morte. L'on dit; maintenant qu'elle a lentement reconquis son e sol, et ffue son sang vigoureux a eu raison du i- sang des conquérants. Les Mexicains d'aujour->- d'hui sont radetV.enus des Peaux-Rouges. Ils en s ont l'impassible et h'autaine cruauté, le mas-î, que immobile sur une âme de feu. t, Ainii dùi cités qui ont dominé la monde fl- e nis&e.nt par être mangées par les herbes fol Hes lianes de la forêt, ou par être enseve e sous les fables du désert... c Ce n'est pas le Destin, mais la Nature esHj la maître I Nouvelles à la jcnaîn Entre bohèmes : — Qu'est-ce que cette croûte ? 1 — C'est le portrait- de ma mie. LES'llMITtS 00 iMiSTÈHE DE LA GUERI Use Mrs fle H. Euyl à I. de Bropeïilli La situation obérée de nos finances l'augmentation constante de nos dépens ont incité un de nos plus consciencieux lin clataires ,pubKes, M. ïiuyl, député d'Osten. à étudv-.ir de plus près le mode d'.effn.ploi t sommes qui sont mises à la disposition ministère de la guerre. liai vue de sauvegarder les intérêts Trésor, 'la loi- du 15 mai 1846 sur la comp biluté .publique .prescrit que tous les m; elles, au nom de l'Etat, doivent être l'a. avec concurrence, publicité et à forfait, se quelques exceptions dûment justifiées. Or, M. Bu.yl a constaté que le gouiverr nient actuel vioile nianifesiteiiiient celte disj s'it-ion légialie, et, partant, 11e se montre gut soucieux dos intiérûls de l'Etait. iC'-est ainsi qu'il résulte de renise-.'gneme.i puisés à la Cour des comptes, que le dép-: Icinent de la guerre a, au cours de ces di mères années, confié de la main à la ma; entreprises do travaux ot fourniture comportant une dépense de près de 50,000,C de Iraocs (exaclenient fr. 48,003,456.6^). S eotite somme, plus de 15 millions et deciii 0 été soustraits à l'industrie nationale po ôtme remis à des firmes étrangères. Et pour donner un seonHIian-t de jusitife lion à ces itlégallités, l'on invoque, fréquer ment, le prétexte fallacieux qu'il s'agit travaux et fournitures spéciaux, que l'ont:! preneur "favorisé serait seul capable de 11" ner à bonne fin. * ** iGe qui -augmente la gravité de ces agis-m.'-Mits, fait romarquer M. Buy!, c'csl que 1 Cluaanbres sont tenues dans l'absolue ig;: •rance de ces pratiquieis abusives. iEn effei, le gou/vemeimenl. ne lient au ci cc.inipte de l'ael.iiale 46 de la loi sur la compl biiliiiîé puM'que qui porle que chaque ami :les ministres doivent faire coimalîr.î- au P; lement, les marchés .supérieurs à 4-,000 Iran — conclus au nom de l'.Elîat par dérogation la règle de i'adjudication publique . 'Et que l'on ne croie pas que la Cour d •comptes supplée au silence que le gotivem ment observe à cet égard. Si nous ou-vroi ses deux derniers cahiers d'observa.ti.ori ■nom voyons que pour un chiffre de 38 m ;lions, 443,584.51, atteint par les marchés i gré à gué .passés en 1911 et en 191:2 par le n I ni stère- 'de la guerre, elle n'attire îaUeniif i irue sur une entreprise de fr. 336,553.0 [n'ayant pas donné lieu à une adjudicath publ.i-que . Un ancien membre catholique influent i la Chambre, à l'époque où il n'était pas e c:>ve ministre, s'est élevé véhémenteme. contre la méconnaissance des prescription légales dont il s'agit. Xe disait-il pas, en séance du 30 mai 189 en réclamant l'observance du princiipe ( 'radjwcliication publique : « 11 s'agit, en l'eispèee d'une question ( droit, de bons sens et de moralité. Questk de droit : vous avez à observer la loi sur comptabilisé de l'Etat. Question de bot sens : car il ne faut pas être ingénieur poi voir les difficultés où mènent fialu:!cme: cotte façon d'adjuger les travaux, où c! place l'Etat, et ie ministre et ses fonetio maires. Questions de moralité, enfin : car où il y a de .l'arbi'ljraiiir-e clans des q-u*:siiçtt d'argent il y a. le soupçon et c'est ce ni tout gouvernement doit éviter... » Et ce qui «:>•! piqu-ant à consl'aier, c'csi qu parmi les furanes étrangères favorisées p; des inardhés de gré à gré, on en reneont qui, d'ans des .niomenî-s difficiles, sont v mr.'s au- secours du ministère des linanc en lui prêtant do l'argent à. court, terme. Ceux qui Virent cette lettre; ouverte de > Bayl,- pourront se faire une idée do la gnavi des .abus contre lesaueils il s'élève, en s cluuit que sa docuanents.lion n'a porté, ju qu'ici, que sur un seul département. Or, semblables sÉLégaiîités «e produise d'ans les divtus jninistères et pri^icipaJeme d'ans ceux des chemins de fer et des travai ouljlries. On doit conoluiie, avec lui, qu'il y a là. i v'énita-lil-e scandale dont -pâtissent nos fina ces ainsi que notre industrie nat-ionaile. Cette leitbre ouverte de M. Buyl au m'n: tre de- la guerre, dévoiile les horizons les pli inquiétants. Bile suffirait à expliquer pou quoi les cléricaux se sont unanimement effo ces de lui rendre impossible des rechcncihe un contrôle qui sont, le devoir même des i jprésento.'.s de ia nation. Comité de l'Uuiou iiilerparkineuîaii Le comité de l'Union interparlemcntaire po la paix s'est réuni ce matin, à Bruxelles, da un des salons du Sénat. L'Allemagne était représenté© par M; Eickhoff et Ilauptmann; l'Aulriclie, par le 1: ron de Plen-er; la Belgique, par MM. de Sac leer et Houzeau de Lehaie; le Danemark, p MM. Matthesen et Borgbjerg; la Grande-Bi tagxie, par lord Weardeale et ^T. Charle..» Pir la. Hongrie, par MM. de Luckaz et Gralz; Norvège, par M. Horst; la Hollande, par M Tydeman et van der Does de- Villebois. A l'ouverturo de la séance, lord Weardeâ président, a déploré la perte de M. Gobât, t cédé. | Le rapport de M. Lange sur l'activité de l'a née a été approuvé. Le comité a décidé que la conférence int parlementaire se tiendrait à Stockholm 11 août prochain. Des rapports y seront p sentés par M. La Fontaine sur l'arbitrage ol: gatoire; par M. Milioukoff sur -Jes sanctic pour les violations du droit de guerre; par. le ministre de la guerre danois sur les sa-ncTic pénales pour la propagation de fauss »-s n' Viïlleô pour ixcitcr à la guerre, ttc., ctc/ ;s| CHRONIQUE ÉTRANGÈRE AVANT fDC Pï UPTïnRK' t?D Â 1\IH ATQlïï liuo jjuuuiiuiijj îiiniiyriijjii II. Oui, parfois le jacobinisme s'impose. Lorsque, par exemple, et c'est le cas préser l'apathie des centres locaux repus de prn j lèges engendre une sorte de paralysie nati nale, il est bon que les libertés et les initiativ de ces petits cercles égoïstes cèdent le pas une tyrannie, — et pourquoi non? — venue c cœur même du pays. A une condition, toui J fois, c'est que le cceur du pays n'en proll pas pour s'arroger ces mêmes privilèges do: les petits cercles ont abusé. Tout au moins, conviendrait-il, pour lutt 103 contre cette décentralisation à rebours, de bic !:1" poser la question, puisque, bien poser ur • question, c'est la résoudre. M. Briand avait c ^ la formule heureuse des « mares stagnantes » c 11 les colères suscitées étaient la confirmation : plus heureuse de sa justesse. a_ Seulement; voilà le hic, personne ne pose : ir_ problème. On pourrait presque dire que. pe sonne ne veut le poser, et même que personi: uf n'ose le poser. Nous trouvons un double témo gnage de cette hésitation, et dans le vide pa [Q. fait des programmes électoraux, et dans ! io- peu d'entrain de la lutte électorale. re * * * i|iS Comparons, en effet, les différents progran i.p. mes. Y voyons-nous du nouveau? Sont-ils in >r- pires par une idée générale quelconque? Moi il trent-ils une suite dans -les vues politique* s, L'on est bien forCé de répondre un- tripl 00 « non ». ur Ce qu'on appelle en Angleterre -la « pla nt form », et en France le « tremplin » électora ar est, clans la présente campagne, uniquemei inspiré par les circonstances. Nous somme a" loin des campagnes sur l'école laïque, sur 1 V" divorce, sur la séparation de l'Eglise et cl J:e l'Etat, en un mot des campagnes qui témo gnaient d'un constant effort vers l'évolutio démocratique du pays, des campagnes qt étaient en quelque sorte le développement po étapes d'un grand programme d'ensemble. ' " est- fort vraisemblable même que,' sans Teffoi 01 militaire do ces trois derniers trimestres, ai cun parti n'eut, osé réclamer l'impôt sur le r< ]n venu. Il est vrai que, par un juste retour, ton: a_ à présent, le demandent, chacun avec des nu •,0 dalités différentes, et même ceux qui auraler r_ les plus justes raisons de le conaamner. es Tous les programmes se ressemblent : toi: à admettent, qui plus, qui moins, mais enfin a< mettent la loi de trois ans; tous admettent l'in >s pôt sur le revenu; tous admettent la nécessit c- d'une refonte de l'outillage économique; ton is parlent de la nécessaire protection de l'ôcol s, laïque. J- Evidemment, chaque manifeste a sa petit te caractéristique; sans quoi, les candidats niar i:" eperaient par trop de l'hypocrisie nécessaire ^ teur état chrysalidien en affichant exagéré L>i ment leurs futures interchangeabilités : ils ai 111 ront bien .le temps de faire la navette d'un pari , à l'autre quand ils siégeront au Palais-Boui bon. Ainsi, le parti radical s'étend sur la néces j sité d'un développement de l'œuvre agraire : s sollicitude s'explique quand il a soin d'al'lli mer que « les populations rurales sont le plu ferme soutien de la démocratie », lisez « «t tj parti radical ». Par contre, la Fédération de gauches appuie sur la corde industrielle et con merciale : question de milieux électoraux l£ L'impôt sur le revenu que réclame celui-li-,n celle-ci l'accepte, sous condition d'un emprur la préalable de liquidation. Remarquons que 1 is premier ne parle pas de l'impôt sur le coupo: m* de Rente, par quoi il avait démoli le. cabine il Barthou, mais que la seconde n'y fait qu'un l'1 brève allusion : dans aucun cas, l'on ne doi fi- engager l'avenir. In La réforme électorale en vue d'une central: sation régionale est encore à l'ordre du Joui 10 moins, semble-t-il, qu'il y a. quatre ans. La Ft délation des gauches, d'ailleurs, la réclam avec énergie, tout comme la Fédération répi '• blicaine et l'Alliance républicaine. Encore u ^ point commun à bien des progiammes. ?s * * * j Mais ce point commun prouve pertinemmen , que tout le monde en France sait où réside 1 centre de l'infection, sans que personne os s_ le dénoncer. II y a déjà bien longtemps qu nombre de grandes réformes administrative 5i sont à l'étude, telles par exemple la décentral sation par la création de vingt grandes régionf [X et la centralisation de l'outillage économiqu dans un ou deux grands ports. Mais trop d'u in térêts se sentiraient lésés par la seule évocatio :•»- de ces réformes, pourtant nécessaires, dans u programme électoral. s- Que l'on nous permette un exemple. Lorsqu is fut mis à l'ordre du jour le fameux programm maritime dit « de Freycinet », — il y a ving cinq ans, — les ressources disponibles devaier s> être intégralement appliquées à un nombre re e" treint de grands ports. Mais les ports de secon rang protestèrent, et, après eux, les ports c _ cabotage, et après eux, les ports do pêche. I tous les députés s'agitèrent tant et si bien qi la France dépensa sur lôutes ses eûtes, nati 'C rellement de façon improductive, le double c ce qu'il eût fallu pour mettre Bordeaux < Nantes au tout premier rang des ports moi ll, diaux et donner à Marseille la maîtrise drtin lS nve de la Méditerranée et de l'Extrême-Orien j Plus près de nous, nous avons vu Rochcl'o \ ' protester contre son déclassement de port < guerre et un ministre de la marine, — orifi naire d'ailleurs de la Charente, — revenir, pot ^ des raisons uniquement électorales, sur ui ^ mesure qui avait pour elle le bon sens. 1 '°i; sorte que, pour faire plaisir à un comité lorn !a on a restitue à un port ensablé et plus inacce :,:ble que Bruges, la qualité de port militaire le, * * * lé- Sans cette peur des intérêts locaux, quel œuvre pourrait être accomplie! Au lieu d'u n- impôt sur le revenu,dont ne veulent môme pr les radicaux à l'abri de toute difficulté élect :r- raie, — j'ai nommé les sénateurs, — quell: le i-essouices nouvelles ne trouverait-on pas dar iv- il'abolition de l'absurde privilège des bou; 'ii- leurs de crû ! Quel développement pourra ns" prendre un outillage économique favorisé pi M-^les admirables richesses naturelles, aussi bit n^îlmaritimes qii'orologiques, du « .plus be> ju -fi royaume sous lè ciel » : quel avenir est ouve a l'indu&trie hydro-électrique, et quels de'bo chés aux rades nombreuses, sûres et profondes, qui s'échelonnent sur les côtes françaises : Aujourd'hui,que l'empire colonial de la France est à son apogée, n'y aurait-il pas à définir une nouvelle politique coloniale, aussi bien S africaine qu'asiatique, qui correspondît à la fois au développement de l'indigène et à l'enrichissement de la métropole, et qui se substituât aux errements néfastes pratiqués aussi bien en pays islamiques qu'en Annam et au Cambodge ? Le statut des fonctionnaires reste toujours a u' régler; aussi, la réforme douanière, sans quoi la France étoufferait dans le corset protectionniste qui l'étreint. Et au point de vue so-cîafl, que de réformes, que d'améliorations, et 'u par des lois d'organisation du travail, et par p des lois d'assistance 1 (j Or, tant de travaux, tant d'œuvres vraiment ^ nationales ne sont possibles qu'abstractions faites des intérêts personnels. Et, en France, ,r sous le présent l'égime, ce sont les intérêts n personnels qui mènent le bal. Pourquoi les [e circonscriptions quasi-désertes du Midi, les u bourgs pourris d'Auvërgne ou de Pi'ovence, . consentlraieffit-ils à se priver de ««leur» député? a « J'aime mon village plus que ton village, et ma province plus que ta province, » dit Mis-c tral aux méridionaux ; mais quand il ajoutait : L._ « J'aime la France plus que tout, » les applau-e dissements n'étaient que de convenance. ■L. Ceci nous permet de penser, — conclusion assez peu rassurante, — que les élections du e 26 avril ne changeront pas grand'ehose à la représentation nationale française. Malgré le désarroi- de ces derniers mois, les partis n'ont guère changé; en dehors de Ja Fédération des i- gauches, la nouvelle venue, nous retrouvons î- en présence les uns cfes autres, les mêmes i- qu'il y a dix ans. • Alais qu'on ne s'y trompe pas, ces partis ne c sont que toiles peintes collées sur des châssis vermoulus. Ll n'y a pas d'idées avec eux ; il L" n'y a derrière eux que des ambitions et des l> personnalités. :1 La législature 1914-1918 sera élue non en rai-h son des nécessités nationales, mais à la suite e de contingences où la politique n'a rien à e voir. Ce ne sera même pas l'impôt sur 3e re-venu ,qui sera discuté, mais l'affaire Rochette. Et la loi militaire aura moins d'importance que les évolutions de M. Mi lierand. Le malheur est que l'enjeu est l'avenir même 1 du pays. Mais nous rappellerons qu'étuuiant | la situation de la France en 1815, Henri Hous-saye concluait : « Quand un pays résiste tant [ de fois à de pareilles catastrophes, quand il ^ triomphe de pareilles crises, c'est qu'il a une j vitalité miraculeuse et d'inconnaissables réserves de forces et d'énergies. » Et les partis peu-<. vent disparaître, les hommes s'avilir, il. ne faut I pas dire qu'il ne reste rien : nous devons nous ^ souvenir alors de .la fière riposte du duc d'Au-L, maie à Bazai-ne : « Il ne reste rien? Si, mon-s sieur : il reste la France ! » 0 CLAUDE D'AVAUX. ■ > \ Uu krach à Bruxelles ON âRFIÊTE SSOI AGEIÎ^BS EUE 'Le bruit de deux arrestations dans le monde de ia finance vient de causer, à Bruxelles, la la plus vive sensation. Les victimes du krach appartiennent, sur-tout, dit-on, au monde aristocratique; mais tout fait craindre qu'ils s'en trouve également dans la classe si intéressante ■ des petits rentiers. Les personnes arrêtées sont l'agent de change Collet, habitant un hôtel de l'avenue de la Toison-d'Or; son beau-frère et associé De Cosn, c habitant rue Oouitlan, Tous.deux sont mariés et pères de famille. Le juge d'instruction M. Van Domine n'a ' reçu jusqu'ici que deux plaintes à charge de ' Collet : celle de M. le marquis de Cliampagnie p -et celile de M. le comte Gaston de Liedekerke, parent du premier, il est. probable que d'au* ï ^'res plaintes vont suivre, puisque les financiers ont avoué avoir <f employé » 'les fonds d'une dizaine de clients. Ceux-ci, nous l'avons dit, appartenaient principalement à raristo-t eratie étrangène autant que belge. On rernet-c *ait aux agents de change le maniement de va- 0 ,leurs déposées dans les coffres-forts de diffé-n rentes banques. C'est ainsi que M. de Cliampagnie avait confié à Collet la clef d'un coffre-fort d'une banque de la rue Royale, où se trouvait pour 900,000 francs de titres. Comme il c s'agissait de timbrer ces titres, M. de Champa- - giiie annonça -qu'il viendrait lui-même à Bru- 1 xeiRes. Collet fit tout pour échapper.à celte vé-[i rification et, finailement, devant son client qui insistait pour avoir immédiatement la clef du e coffre-fort, il avoua en pleurant ne plus pos-e séder que 20,000 faan.es sur. îles 900,000. M. de t- "Cliampagnie, loin de se laisser émouvoir, cou-a rut prévenir M. de Liedekerke; M. Jacob:.-, v l'ami des denx premiers clients, fut prévenu er. d plainte fut déposée. c M. Ost, substitut du procureur du Roi, char■-frea de l'affaire M. le juge d'instruction Van '' Dainmc, lequell commença par prendre lrr., fiiesures .les plus heureuses pour éviter la fuite r- des financiers, qui furent bientôt arrêtés. Interrogé, Collet avoua non seulement le vol !' *tes titres de M. de Cliampagnie, mais égaHo-ment de: trois millions au détriment de M. de Liedekerke et de GOO.OOO francs appartenant à 'M. Jacobs. L'agent de change s'exieusa en di-Ll sant qu'iil a.vait été volé lui-même, il y a vingt-, einq ans, par un employé qui lui emporta prèe ^ de 300,000 francs. Il avait alors disposé des ti-(e très de ses clients, espérant toujours se re-, faire. «D'après lui, do nombreux titres existe-s' raient encore placés en report chez différents |, agents de change bruxellois. J.'our De Coen, il rejette tout sur son beau-frère, dont il prétend avoir ignore absolument e les combinaisons. n L'interrogatoire des agents de change s'étail s terminé vers 11 heures du soir. Les magistrats ■)- se rendirent au domicile des inculpés et, en :s préseinicede ceux-ci, qui furent ensuite écroués is à . Saint-c;■!.Lies, procédèrent à l'apposition des \r scellés. it Trois experts : MM. Bastini. Ilarte et Van El-ir isuwé, sont chargés de d'examen des livres, n D'autre part, la police judiciaire a été chargée lu i de rechercher les titres qui auraient été déport ses en report à raison de 79 à 75 pour cent de u- leur valeur.

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