La chronique: gazette quotidienne

1773 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 20 Avril. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/2804x55x52/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Lmmli «O avril Ï9U. - Edition A CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUX» ES J3ELGIQUS ■&Ye année, - N° 107 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 et 7, Galerie du Roi (Passage Saint-Hubert) BRUXELLES GAZETTE QUOTIDIENNE 7 téléphones" Administration ; N* 7881c Rédaction: N* 140§a ABONNEMENTS : Bruxelles : 12 francs par an — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois. La Province : 15 francs par an; — 7 fr. 50 pour six mois; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. FONDATEUR : Victor de la I1ESBAYE RÉDACTEUR EN CILEr: Jean d'ARDENNE ANNONCES . 4e page : 30 cent, la petite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 fr. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne. — Nécrologies : 2 fr. '.a ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclame Godts,2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Roi. CA ET LA L'OBSTINÉ PRINTEMPS. ■Depuis lirais mois bientôt, il 'me suit, s'attache à mes pas... San-s -doute, il y a un peu de ma taule : lorsque nous nous rencontrâmes, au début de février, c'était de l'autre côté ide S*Allas algérien ; depuis, mes pas se sont dirigés "vers te 'nord' ; il est probable que, s'ils avaient pris la direction contraire, ce compagnon n'eût pas tardé à (me Sâcher. Le jour de la rencontre, tout était en fleurs, sous les patates tutélaires, au creux et aux versants des oueds qui silConnent les steppes africains. Puis, graduellement, â mes yeux enchantés, 3 a Provence se dérouta dans toute l'exquise fraîcheur que la jeunesse de d'année est susceptible de lui apporter. On eù-t dit qu'il avait neigé rose entre tes roches grises, tant la floraison des pêchers était merveilleuse; aux alentours,les brumes transparentes, teintées elfes-mêmes de rose sous la douce tamèipe du matin, faisaient 'au tableau priii'lamier une atmosphère d'un charme ineffable. Et le Rihûne coulait ô pleins bords, recouivrant. ses berges, noyant à demi ses rives déjà Joutes verdoyantes. Avignon apparut ainsi. * ** C'était la veille du jour où le grand vie-il-land de Maillante devait cesser de vivre; quelques heures encore, et la Provence allait être en deuil. Ah ! l'on ne s'en sérail guère douté I Jamais je n'avais vu la plaine de la Damnée s'étaler .plus joyeuse, le profil bleuâitre des AipBlcs se dessiner vers l'orient avec une douceur plus attirante. Et 'Avignon rutilait sous la caresse du soleil. Aussi, n'y tenant pas, je descendis et laissai filer le train. Là-haut, sur le rocher des Dorns, ce fut «ne ffite plônière des yeux. Dans la lumière éclatante vernie à flots «or le paysage, la cime du Venitoux apparaissait au loin, poudrée de blanc. De l'autre côté de la Barth-e-îa-sse enserrée dams les bras du fleuve, Villeneuve, avec ses vieux murs et ses tours trapues, faisait, un décor éblouissant et prestigieux.Le chant des cigales ne sonnait pas encore — et pour cause ; des vieux avaient û'aiir de l'attendre, au bon soleil, sur les bancs du .petit parc qui couronne le sommet et où les premières fleurettes embaumaient l'air, à l'ombre des pins. Le brave Grillon, malgré son attitude belliqueuse, semblait présider cette fête printamièite sur l'esplanade du Palais, — enfin libéré de la soldatesque. . * * * 11 y eut réjouissances, le soir, au bord de l'eau; je vis danser les belles filles d'Avignon au son du tambourin, — du tambourin qu'on croyait perdu et qui, heureusement, résonne encore, accompagnant les actes extérieure de la vie provençale dont il est l'instrument traditionnel : mais il en marque la joie, joie ailée, joie légère, que le soleil boit comme une rosée : tin, tin, lin, fuereri, pnam, prom, lui, lui, lui, promparere, prom, prom !... II conduit les noces et les baptêmes, les vendanges et les olivettes, les farandoles et les Jeux d'arènes ; il n'a. pas son rôle aux funérailles. L'art du tambourinaire — ceci dit pour ceux qui ne sont pas très au coulant des usages du Midi — est un art savant et compliqué : il y « le tambourin qu'il, faut battre, avec sa corideCeitte tendue sur la peau supérieure,frissonnante et vibrante au moindre ichoc de te baguette ; et il y a le gai ou-Bie.t, petite flûte à trois trous, dont & faut jouer en même temps. .Les tambourins tnésonnèrept gatment dans cette nuit douce, à U'heurc où l'âme du chantre de la Provence allllailt s'exhaler... Puis, ce .furent les collines fleuries de ['Ute-Barlbe qui passèrent, les vastes prairies ' des rives de la Saône, où la rivière dé-bor-.dée formait des tacs tranquilles ■ entre les verdures tendres, les champs et les coteaux généreux de Bourgogne, où la sève montante se .révéla'jt. partout, l'Ile-de-France déjà parée des 'premiers lii'Jas. * ' * Me revoici devant la nier grise, et le Printemps m'y a suivi ; assez péniblement aux dernières étapes ; Printemps un peu essoufflé ; mais il est arrivé tout de même. Les jours do Pâques ont fui ; avec eux s'est éclipsée la fouie des visiteurs que le snobisme actuel jette sur nos plages en une saison où, naguère encore, on n'y voyait pas un chat. H n'attendait que ça, le Printemps, Jiour faire une entrée franche. Maintenant -qu'il n'y a plus personne, la joie de la Nature, contenue jusqu'ici, s'est mise à éclater partout. La pièce que jouent de mystérieux acteurs est d'autant plus chaume resSe et émouvante que les spectateurs en sont plus rares ; sur la riviera méditerranéenne, quand les -palaces commencent à battre leurs tapis, les antiquaires, les modistes et les coiffeurs à émigrer vers les stations éstirales, les roses profitent de ça (pour fleurir et grimper partout. Ici, nous n'en sommes pas aux roses (nous n'y sommes d'ailleurs en aucune saison), mais j'ai trouvé près de ma cabane un coin de Bretagne ; les ajoncs y fleurissent .comme sur les collines du Morbihan et du Finistère; à cette heure, on pourrait célébrer chez moi une petite fête des ajoncs. d'or, à l'instar de Pont-Aven. *** Les plantations laites il y a déjà un quart de aièc.I-e nlans cette région dernière la plus ' voisine des terres cultivées ont acquis une importance et une beau-té très appréciables, tandis que la -plus vulgaire spéculation accumulait des horreurs de bâtisses au voisinage, et les quelques vieux .pins tordus, sqaelet-tiques, aux panaches sombres et hérissés, restes de l'ancienne sylve, ont pris, ira milieu de cette jeunesse, une physionomie ulira-véhérabfe et patriarcale. Certes, le boisement des 'dunes, envisagé comme entreprise générale, est contraire à toute esthétique naturelle et mérite la réprobation'; «nais, limité et judicieusement applique' à qui '-que région;.' qui, d'ailicurs. risqueraient, sans Uni, d'être livrées aux j res deslins, il a. droit à une constdéjiatic que je no veux point lui marchander pot ma part. Le fait est. que le coin dont- je -parle e charmant et que le sentiment du piltoresqv semble avoir' joué uu rôle sérieux dans so installation. *** Mais i y a une ombre au tabe.au ; cet! ombre est fournie par la population de je: nés bandits lâchés à travers cette pcirico de littoral dont on a voulu faire une sort de parc d'agrément, et qui livrent, en cet! saison do l'année, — la saison des nids -une chasse odieuse aux messagers du prit temps. Les oiseaux, à cette heure, appo-i tent au paysage un élément de charnue i essentiel, si nécessaire, que ri-en ne senibl plus monstrueux que la guerre qui 1-cuir es faite par la brute humaine. En dépit de l'exemple qui lui vient de pai ■tout ailleurs, en dépit des lois — qui rester lettre moirte, — en dépit de toutes les plni: tes, réclamations, objurgations, su.pipl-ioa tions, notre joyeux pays reste assez indiffé rent devant cette abomination : la destruc lion ides oiseaux. Tous ceux qui pourraien s'employer — ainsi que cela se pral-iqu ailleurs — à corriger -par l'éducation ou 1 répression ces mœurs barbares et grossiê res, n'ont pas l'air de :s'en soucier, pa, même d'en avoir conscience. ■Ici, les paysans encouragent leur proge ci'tu-re à faire la chasse aux oiseaux p-lutô qu'ils ne songent é les en empêcher. Le: instituteurs, laïques et ecclésiastiques, m manquent pas, les gendarmes non plus, le gardes champêtres non plus. Personne d. tout ce monde-ilà n'accorde la moindre al tention au brigandage que je signale. L; destruction 'des nids et des nichées, le mas sacre des gracieux bâtisseurs, — -tel est i< jeu de la saison présente. Je me serais passi volontiers de cet ultime phénomène printa nier, que mon pays m-e réservait. Jean d'ARDENME. MENUS FAITS. PROPOS MMÎ POLITESSE FRANÇAISE Eli bien, c'est trop bôlo que la Société dei artistes français ne puisse ou n'ose exposa on son salon le busfle 0>e Guillaume II. Oi convoque annuellement, dans cette foire aui beaux-arts, des a ntisites des deux continents un ne leur demandant que d'avoir du talent. at quand leur talent- est prouvé, salon oer 'aines conventions, leurs œuvres sont .admises de droit. Paris est une ville large ou verte.. Ce n'est pas une bourgade [Lamin jante ou pangermanisme ; c'est un lieu oi retentit la sensibilité artistique cl morale di monde, et c'est là sa gloire. L'œuvre di M. Bezner était admise de droit, selon U règlement ; cette œuvre n'était vas con 'raire aux bonnes mœurs, que je sache Etait-ce faire preuve de tact que d'importéi te n Guillaume 11 dans Paris ? C'est une au Ire question, A laquelle, d'ailleurs, on peu répondre en tablant sur la politesse fran çaise. Mais un /ou, un malappris pouvait, lelh une suffnagetle, s'attaquer au buste impérial. Eh bien, alors il n'y avait qu'à vaille] sur'lui. comme sur une simple Joconde. Ce qui est inappréciable en ceci, c'est que relui qui ferme la porte au nez de Guiltaumi Il est le même Anlonin Merde, scvJpteu; iorl revanchard, perpetrateuv de diven 3.!cria victis cl autres quand môme, lequel i la consternation de Déroulède, alla, il n't ■i guère, ù Berlin et fut galamment reçu pat Se Kaiser. Je suis, pour ma pari, marri du destin dt 'Alsace-Lorraine, le comprendrais t-rès blei lue la France, ù son heure, {il le nécessaire oour libéré des peuples attachés à l'Allema pie contre leur gré, mais il serait, en ait en :tant, absurde de perdre, en plus de dep: orovinces, la politesse française et de con vtater que l'Allemagne se l'est, elle aussi innexée. BOB. Au jour le jour LA POLITIQUE ;Le XX® Siècle reconnaît loyalem-en JeT» que la protestation « énergique », dit il, de M. Magiis, contre la déclarâtio: Nr séparatiste de M. Max HaiSlet, -diégag. la gauche libérale.. Ceci entendu, il faut sa voir profiter do la leçon contenue dans l'on trance de M. Max HaiBel. Si, non les W'al ilons, imais des Wallons, en arrivent là n'est-ce ,pais -la preuve que la vie dy.vien impossible, dans fa patrie commune, à un iimmense partie de la population ? N'est-ce pas ce que semble admettre i g-e-ste si exceptionnel de M. de Broquevill à l'égard des candidats wallons de l'arroi: dissement de Huy-Waremme ? Nous avon donné, voici .quelques jours, l'a lettre de l'hc norablle chef du cabinet, s'efforçant d'e-m pêcher la propagande des listes wallonnes en agréant une délégation des ligues qui ret terii. en contact avec le gouvernement décid à ne rien lui .refuser... Nous n'aurons pas la cruauté de demai der au chef du cabint't -ce que vont dire se amis " flamingants », surtout ce qu'ils h permettront d'accorder aux Wallons ? Nou ne chercherons pas non plus ce que devien en l'occasion, le régime parlemèntaire.Mieu vaut remairquer combien le péril flamingar doit êt'ire sérieux pour qu'on lui propose d pareils remèdes. Car, nous ne cesserons de le .répéter : le dangereuses tendances séparatistes de- ce tains Wallons ne sont qu'une in-évifaib réaction contre de trop nombreuses, tro longues et trop absurdes exagérations fl; mingan'es. Le XX' Siccle, après la Pair et d'autres Journaux, vient de de'.'. ir pr •i- tester contre le congrès pan-néerlaadûis : il n semble trop tard. Employé par les cléri-ir eaux comme instrument électoral, comme moyen- d'oppression .politique, le flamingan-it tisme a introduit, de la sorte, dans la vie e nationale, un ferment morbide des plus fu-n .lestes. 6 PETITE CHRONIQUE t Regards en arrière ° 20 avril 18SG. — Mort de F. ÎM'elsens, invcn-e teur des paratonnerres à pointes multiples. Antipatriotisme. Des sénateurs socialistes ont affirmé, jeudi, j que quatre-vingt-dix des Wallons désirent l'an- nexion de la Wallonnie à la France.-I Des protestations, parties de nombreux bancs, accueillirent ces paroles. Et le « XX0 Siècle » de féliciter le parti libéral de « ce liaut-lc-cœur qui l'honore ». Vous connaissez assez le bon apôtre pour savoir qu'il ne s'en tient pas là. Aussi ajoutc-t-il, avec un hypocrite regret : Dommage que leur parti continue à s'acoqui-t ner avec un parti essentiellement antinational > et ii favoriser de son influence toutes ses mauvaises besognes. 1 II reste au pays à voir plus clair et à ne faire - d'aucune façon le jeu de ceux qui travaillent à ; sa destruction. Ce serait, f de sa part de remettre le soin de le défendre à ceux qui ne sont rien sans l'appui de ses ennemis. Votre argument montre la corde, 0 confrère ! ' Car il resterait ù. voir lequel est le plus « antinational », du parti qui émet cette thèse sé-3 paratiste que nous blâmons, ou de l'autre qui 1 l'y a amené; de l'autre qui, sous couleur de pa- - triotisme, tend à asservir le pays à sa seule t domination, à un seul sectarisme, et de la sorte ■ le meurtrit, le révolte, le déchire, le conduit . par ses actes à la division plus sûrement que i toutes les déclamations et toutes les théories ! Contraste. Nous avons indiqué les discussions qui ont pris naissance au récent congrès général du parti ouvrier. Nous avons fait, au sujet de ces assises par instants tumultueuses, nos rêfie-i xions. La presse de droite également, — peut-être avec un désintéressement moindre. A ce sujet, le « Peuple » imprime ces lignes, dans lesquelles on peut trouver, à côté d'un bluff naïvement électoral, une vérité à retenir : Il prouve surtout que le Parti ouvrier a. le mérite de la franchise et de la clarté et qu'il n'a rien à cacher ni à céler. Quel est, en effet; le parti qui, six semaines avant les élections ose ainsi publiquement étaler les incidents de sa vie intime, afficher ses faiblesses, confesser ses défauts, afin d'améliorer et de perfectionner ses méthodes, ses moyens d'action, d'organisation et de propagande? Passons sur l'autodithyrambc du Parti. On est toujours un peu ridicule d'expérimenter ainsi sur sa propre figure la solidité d'un encensoir, fût-il laïc et collectiviste. Et n'oublions pas le jour fameux où; le Conseil général ayant invité tous les représentants de la Presse à venir voir le Parti « étaler publiquement les incidents de sa vie intime », une partie de ceux-ci furent flanqués à la porte, — en « toute iran- ■ ohise » et en « toute clarté » ! — par le Prolétariat conscient et organisé. C'était là, en quelque sorte, une publicité imitée du huis-clos. Mais ce qui apparaît très vrai, c'est que le parti clérical se méfie des dissensions qui le minent, craint de les laisser voir avec fran-, chise, — car il sait, que le grand jour porterait , un coup funeste à sa politique d'équivoques et de traîtrises. Ce qui est exact, c'est qu'à vouloir tout dire, tout montrer, pour tout mieux corriger et. réformer, on donne prise aux attaques faciles, aux critiques intéressées. Et la commisération lrvpocrite des journaux de droite devant tel désaccord loyalement révélé au sein d'un parti d'opposition, rappelle leur vertueuse indignation devant les scandales dé-1 voilés en France., Pour eux, sans doute, ce n'est pas pécher que ■ pécher en silence : sans cela, leur indignation ■ diminuerait, — ou tout au moins trouverait, . moins loin, d'autres objets sur lesquels elle pourrait s'exercer avec bonheur. A la campagne. Evidemment, chacun, ce beau dimanche, a ■ constaté plus ou moins, de ses yeux, l'envahissement des campagnes par la ville; nulle part, on ne put mieux constater cet exode qu'en vi.-c môme. A certains moments, à certains endroits, la solitude y fut vraiment impressionnante. C'était précisément dans les endroits du centre que le vide semblait avoir le mieux réussi ce nettoyage... Et, vraiment, rien n'était plus déconcertant que la rue de rEci^er, par exemple, les galeries Saint-Hubert, la Bourse, débarrassées du « Tout-Bruxelles » qu'on' est accoutumé d'y voir... e===a5 La jeunesse et les immortels. Bien que destiné par la volonté du grand - cardinal au respect de toutes les traditions et à - l'hostilité envers toute chose nouvelle, les aca-, démiciëns se sont décidés à avoir une « dacty », i comme tout le monde... Si bien que, depuis 1 quelques jours, une charmante petite fonctionnaire trottine dans les graves bâtiments de j l'institut, représentant la 'jeunesse parmi les 2 immortels. Une longue blouse annihile sou corps charmant. Elle devient ainsi idéale, ir- , réelle, comme la muse auprès du poète. Et tout porte à croire, M. Richepin étant occupé de politique, que la petite dacty ne trouvera pas à; l'institut l'influence exceptionnelle qu'on lui; 1 reconnaît dans bien des cas. selon nos meil-! ~ leurs humouristes. Great zwans exhibition. L'ouverture de cette grande exposition humo-s ristique, à laquelle chafjue jour adhèrent des [i artistes notoires, aura lieu dans des circons-s rances exceptionnellement burlesques. Elle se , fera officiellement le 11 mai, à 2 heures, par x Ubu, roi de Pologne et d'Albanie, grand pro-.{ tecteur des sculptures de l'école ubiquiste. 0 Un cortège ira chercher à la gare centrale le sympathique souverain. Durant le mois que du-s rera l'exposition, le comité organisera une sé-. rie de fêtes plus ou moins burlesques, dont les o programmes seront publiés sous peu. Il y aura une kermesse flamande-wallone, P dont les échoppes, les carrousels, les loges se-l" ront réunis en deux camps séparés par la fron-c tière linguistique; une soirée à l'Instar de... ou des artistes des principaux théâtres de Bruxel les interpréteront des parodies d'œuvres de nof principaux dramaturges. Le jugement du concours de Rome, dont le sujet imposé est : « La nature a horreur di vide », est fixé au G juin. Le lauréat de ce concours sera reçu à la gare du Nord par les représentants du ministère des sciences et arts et de la ville de Bruxelles. On le conduira, aux lumières, à travers la ville, au Marché de la Madeleine, où lui sera remis le "montant de sa bourse de voyage; après quoi, aura lieu un concert fantaisiste, avec un orchestre dont les musiciens joueront, pour la première fois en Belgique, les fameux instruments bruiteurs inventés par Martinetti. <?===*> Les beautés de l'éloquence judiciaire. La dernière récolte du « Journal des tribunaux » est particulièrement, heureuse. La voici : Ce bouchon doit aller sur le cylindre comme un gant sur une carafe. Et vous condamnerez ce petit canard qui se met à genoux devant l'adversaire et qui, trois jours après, récidive. C'est un gamin qui, affirmativement et négativement, a dit successivement le contraire de ce qu'on veut lui faire dire. Je dois tout d'abord, avant d'aborder le fond, couper les ailes à deux canards que le demandeur tente de faire nager sur le canal de mon excellent confrère. On plaide une question de donation déguisée. M® X..., dans un élan d'éloquence : « On ne peut pas déguiser plus brutalement une donation î » La moralité d'un financier est, pour moi, égale à la vertu: d'une prostituée. L'année 1909 fut mortelle pour le jupon. Le parfum de l'argent n'est jamais parvenu aux narines. Je suis, depuis trois ans, dans une aubette avec un accident. Si ce.procès a subi des longueurs, c'est parce qu'il y a eu en cette cause divers décos et, ensuite, mon adversaire s'est marié. Scepticisme. On aurait apporté à l'Académie, en France, la solution d'un problème qui passionnait les savants : l'origine du célèbre rétable dit du Parlement, que le Louvre recueillit, en 1904, du Palais de justice. Il avait été attribué, par les « compétences », à une bonne douzaine d'auteurs, dont Van der Goes, Memling, Fouquet, Durer, Colin d'Amiens, Nicolas Froment... Il ne faut pas être fort connaisseur en peinture pour s'épouvanter à l'idée d'un même tableau pouvant être attribué en même temps et par des « connaisseurs », à Durer et à Fouquet... Rien ne saurait l'emporter comme incohérence, sinon, peut-être, le savant qui magina, pour son auteur, un « Martin du Nord qui, après avoir passé par un atelier provençal, travaillait à Paris ». L'auteur véritable révélé par une inscription, mal lue jusqu'ici, serait un maître du XVe siècle, brugeois : Caesbrut. Mais cette solution demeure moins curieuse que de voir comment une même œuvre peut être attribuée « savamment » à presque tous les maîtres et toutes les écoles. C'est cela qui donne une haute idée des « compétences » I Petite erreur. L'écriture horrifique d'un de nos collaborateurs a donné à nos typos l'occasion d'une coquille trop amusante pour ne pas être relevée. Nous avons signalé, dimanche, la visite faite au greffe de la Cour d'appel par un prêtre avide de connaître le sort de certains recours électoraux. Nous disions, — décrivant le visiteur, — qu'il ne s'agissait ni d'un professionnel du Palais, ni d'un flâneur. Au lieu de « flâneur », notre petite chronique porte « gêneur ». Même l'évocation de cet homme pleùx ne pouvait nous faire aller si loin dans la voie de l'indulgence. Nouvelles à la main Au Conservatoire. La débutante ingénuo. — Il m'a dit quo j'avais une fortune dans le gosier... L'amie rosse. — Alors, pourquoi ne pas prendre un émétiqueP... .■ ^ L'HIRONDELLE « Les premières hirondelles ont fait, leur apparition... » (Les journaux.) Sitôt que le soleil parait à l'horizon Qui d'or pâle se moire, On la voit s'échapper du toit de la maison, Très mince, bleue et noire. Plongeant, puis remontant, toujours en mouvement,Elle passe, repasse, Traçant le même cercle infatigablement Autour du même espace. Elle donne la chasse avec de petits cris Aux moucherons alertes, A l'insecte en maraude au cœur mi-clos des lys: Aux libellules vertes. Ne quitte pas des yeux les abords de son nie Et, flère sentinelle, Symbolise en sou vol le cycle indéfini De la vie éternelle. Va ! ne nous laisse voir en ton rapide essor Que ton aile tranchante, Hirondelle, éclair bleu sillonnant le ciel d'or Ta prestesse m'enchante. Ton aile fauche l'air comme la faulx du Temps-Mais le temps fuit sans cosse, Tandis que tu reviens avec chaque printemp Nous rapporter l'ivresse. C'est la gaîté, l'espoir, c'est l'oubli de nos pleui1 Que ton retour présage 1£t tout s'épanouit, les âmes et les fleurs, Au vent de. .ion passage î . FOLSCHS:. LA VIE A BRUXELLES LE PRINTEMPS A LA VILLE. — BRUXELLES MERIDIONAL. — UNE BELLE SOIREE. -UNE HISTORIETTE ROMANESQUE. — L.« VIEILLE FILLE ET LE ROMANESQUE. (Evidemment, j'ai fait comme tout h monde. .l'ai profité des vacances do Pâques pour aller voir à la campagne .comment it'lierbo pousse. C'est charmant, une belle journée de printemps à la campagne, t.. vert do la prairie semée de pâquerettes, K bleu teada-e du ciel, Je mauve du bois qui ià-bas, ferme l'horizon, le Manc crémeux d< celle maison ras-tique rechampie à neuf nu fait .panfcer à cette ■ aintabe boutique d'ur confiseur de faubourg dont le sa-vaal élu fage'ipasicai groupait, ces jours dernieirs, i la sortie de l'école dans mon quartier, d"in nomfaiabiles gosses émerveillés. C'est- ingénu et délicieusement fadasse. On se sent l'ûme endimanchée, en bonne disposition pou.r regarder passer la procession et -pouir lire des vers de Max Elslianij; ou de Francis Jammes ; le dessin léger d'un peuplier qui agiite dans le ciel de lou-les petites feuilles jaunes vous enchante 'comme une beauté toute neuve, et l'on rêve d'une ilongue idylle. Mais, pour les urbains que nous sommes décidément, gâtés et corrompus pair la vie urbaine, le printemps à la ville, c'est encore bien plus joli. Au reloua des champs, Bruxelles m'a paru délicieux. Hier soir, de la terrasse du Palais de Jus-Hice, puis, quelques instants après, de la butte du square Vacherol-, auquel j'étais tout près à pardonner son absurdité, le panorama de la villile basse avait la douceur d'un paysage méridional, et les tours, nos vieilles tours, non seutememlt celle de rinMetl-cle-vilie, qui- est incomparable, mais aussi de modestes cilochers, prenaient, à se détacher sur le ciel citron, une noblesse de ligne assez singulière. O prestige de la. lumière, qu'est-ce qui 110 serait pas beau sous un beau cieil ? Le feuillage tendre et touit neuf aux arbres des boulevards et des janlins publics a l'air d'-une décoration fesïive qui semait réussie, et la verrfmre, qu'un décor do pierre tait valoir, en a l'ai plus décati et plus fragile. Et le .printemps aussi embelli le visage. Les femmes, dans leurs toilettes fraîches, ont l'air plus jeunes et plus jolies, plus heureuses de plaire et comme désireuses de s'offrir l'amour qui passe. En vérité, ces jours-ci, il semblait qu'à Iliruxeles 011 pût se laisser ailler à cette joie de vàure, à en plaisir naturel et sans pensée qui est le charme des villas du Midi. * * * Mais ce charme, enfants gâtés que 'nous jspmmies, gâtés jxap 'tas livres et'l'csiprit, nous .sommes incapables de Je goûter longtemps. Il faut être né plus près .élu soleil poru <ivoir la sagesse de jouir des ctios-c-s et ele l'instant qui passe, sans songer qu'il sera bien vite passé. I^ien comme une do ces baies soirées de printemps 11e nous incite aux réflexions mélancoliques ; eùles sont pour noms romanesques comme do- vieilles guitares. Hier, au jour tombant, comme je flânais sur le bouiievniil-, j'ai rencontré un ami, un ancien ami et ont ta vie m'a séparé et que je no vois que rarement. H flânait comme moi : la sagesse eût été de plaisanter légèrement, de causer peu et de choses indifférentes, afin rte ne rien perdre du plaisir de l'heure nous avons remué rte vieux souvenirs, cl cola n'est jamais très gai, les souvenirs. Il m'a raconté une histoire navrante, une do ces pelUltes histoires radicules qui sont peut-être plus douloureuses que de vrais m ailleurs. 11 Tu le soujviens de M"0 H... î », me cJit-il brusquement. -Si jo m'en souvenais. Dans kl petite ville, où habitait col ami et où le hasard des parentés faisait que j'allais quelquefois passer mes varanccs, Mlls H... passait pour une beauté, pour la Beauté. Nous l'admirions de loin, bien (qu'elle 11'eût quo quelques années do plus ej-ue nous. C'était une jeune fille : .nous étions des gamins. Pourquoi ne se imiaria-UeîIe pas ! Ce fut toujours un mystère, car e;!Do passait pour avoir une susse! jolie fortune. Mais je me souviens d'-a.voii entendu élire par les gen's raisonnables qu: paillaient d'édité : « Aussi, elle est trop difficile! » 1L0 fait est qb'élite ne se -maria pas et qu'eltie finit par devenir une jeune fille in: peu mûre, puis une vieille fille. Ayant- perdu ses parents, elle passait ses journées à ranger un logis que personne ne dérangeait, i nourrir une chatte cl à soigner un -perro quel, ù faire des visites à M. le curé, à 1< femme du receveur de l'enregistrement et i quelques personnes do la société. Cette exis leai-.ee paisible, sans joie et sans douleur, sut fit à d'innombrables vieilles flililes répandue: par le monde. M:'i!ii-eurejiseiii«rit, M"0 H... avait'une pas sion dangereuse, celle de la lecture. EJile ati mentait une passion d'idéal d'autant plu: forte qu'cille était plus vague, par le moyei ■le ce romanesque lirelta.té qui se conseirvi aujourd'hui dans les volumes fatigués de; cabinets de le-eturo en province. Le soir, son fa lampe, avant que de se mettre au lit, cil (isa i George Seui-d eJ rêvait d'amours im possibles, d-o souffrances et de passions q-u Ja vie lui avait refusées. Aussi, quand en sort, funeste eût mis sur son chemin un ci devant militaire, beau parinir et'g-rand con leur d'aventures, se iaissa-t-tflle aller san-soupçon', sans arrière-pensée, à la passioi que ie trop habile homme sut lui inspirei •Magnifique violence des amours inespérées ' On eut betui chercher à éclairer M"° H. sur l'indignité-'.le ce-lri qui se disait- so. fiancé, eille no voulut rien entendre. Le m sérabïe parvint ii lui amocher la plus fort ■ part de sa petite fortune, et elle ne conmi son erreur que le jour où i.1 disparut et 0 elle apprit qu'il était marié. Voiilà ce flue me raconta, mon ami e riant un peu, car la mésaventure de M110 H. est de- celles dont- on rit. En es'i-il pourtai de .plus douilou.ivi i=e ? Nous manquons tr. . facilement d'indulgence pour ce ty.pe un pe ridicule cf. très malheureux : la vieille d moisefite. Pauvres vies solitaires et mai quées, forces d'amour perdues eî gaspillée ' «les méritent plus rie sympa,thie que i . railleries. * * * Elles sont bien rares collas qui ont l'ftn assez forte pour prendre leur-parti u.n soi " de la vieillesse d'un? solitude pour la-quel elles ne se sentent point faites, de s'iœpos-une manie, uns occupation, un dèvou-eme ejui leur donne une'raison'de vivre. Le'pl grun-l nombre trouvent a s eehapper de plati-tuele et du. vide de l'existence quotidienne au moyen du narcotique religieux., Certaines prières, certains offices oaliholi-' ques semblent avoir été inventés tout cx-. près pour .les vierges vieillies. Mais. celles ' que leur éducation, leurs déceptions, leur tournure d'esprit éloignent des églises sont 1 bien excusables de se réfugier clans le lève. romanesque, et, si ipielques-unes veulent le , mettre en action et tenter de vivre quand , même de la vraie vie dexuiou.reuse cl féconde, elles ont- un courtage qui mérite quelque sympwtihie. H y u toujours une- noblesse à suivre son instinct, en dépit des préjugés sociaux. Aussi bien, M"0 fl... n'alirai1-e!le été 'conduite à cet acte îddicuSe que par l'enthousiasme naïf des héroïnes roniantiq.ues ; eilltc ne noms appaiaitjail pas moins touchante pair l'intensité de sou rêve et par la vaillance qu'elle met à vouloir le .vivre en dépit des gens positifs. * * * ■Ne rions pas du romanesque. Nous ne pouvons nous en passer. Lo gentilhomme ruiné, le .musicien pauvre continueront enflammer le cœur des filles de boutiquiers tant qu'il y aima des boutiquiers et qu'ils auront des filies. It y a dix ans, un jeune écrivain se serait cru déshonoré s'il a.vaiï consacré son génie à autre chose que lit description de la vie quotidienne, Meiupas-sant, 1-luy.çiiiians, tous ceux de Médan mettaient un immense talent à. raconter Sa. via de tout le monde, à dire comment le monsieur qui passe, nali, frav-aiile, peine- et meurt. J,'humble vérité, Ile document humain, lit « tranche de vie » mnpïissaient seuls les volumes jaunes où s'emlenme la. littérature contemporaine. Le romanesque semblait définitivement aboli, relégué dans le feuilleton' populaire. Or, voici que, de toute part, on y revient, car l'exotisme raffiné, la fantaisie archéologique, les cas de psychologie extrême, qui font la. matière ordinaire des livres excellents de Pierre Louys, de Paul Aidam, de Henri de Régnier, de François de Nion, de Maurice Maàndron, des Rosny, c'est aussi du romanesque. Il est fort différant de celui d'Octave Feuillet ou de George Sand ; mais ce n'en est pas moins du- romanesque. C'est la manifestation du désir étemel, du n n'importe où, bois du monde >>, que souhaite le poète, c'est l'expression de ce besoin nostalgique des humains de .rêver en la. platitude de la vie sociale à ces grandes et magnifiques .aventures pour lesquelles, tous, à certaines heures, se croient liés. Suivant la qualité d'âme ou le degré de culture, il s:1 formule différemment.; en sot» essence, il est toujours identique à- lui-même.iL'Jionnêle boutiquier qui rêve les triom-' plies de la politique et se croit fait pour gouverner l'Etat, le bureaucrate qui s'arrache au souci des paperasses au moyen de la manie colleiclipnineusc et s'imagine .des contrées lointaines en colla 111.des timbres-poste sur- un al-bum quadrillé, ont quelque chose, bien .peu rie chose, ,de l'ineuirablo et magnifique nostalgie d'un Baudelaire ou d'un.Mallarmé.-Quel est le comptable exact et soigneux que certains vers, sous l'action d'une journée priotanière, 11'ômouvraient point aussi du désir des départs ? Tous, à certaines bennes, nous désirons l'aventure, nous envions les vies passionnées, les accidents dramatiques et les longs voyages ; nous envions Je bonheur d'Ulysse et aussi ses malheurs. Liuii-môme ne les regretllait-il pas ? C'est, notre romanesque. A y regarnie*' de près, est-il bien différent de' celui des vieilles filles qui, derrière les vitres de leur maison provinciale, songent aux .immenses amours qui sa déroulent .dans le pays du bleu, où les amants sont pâlies et graves, portent des éeheies de soie dans leur poche et parlent sur le anode héroïque. « L'idéal les l'ail divaguer foutes, dit Laforgue, vieilles "il jeunes, riches ou pauvres ... Aurions-nous le courage de les en blâmer ? i> n u n j 1 k, LA PROTECTION DES ENFANTS MARTYRS Pour la vingt-troisième fois, la Société protectrice des Enfants martyrs vient de tenir son assemblée générale. Cette cérémonie a eu lieu, hier matin, au Palais de justice, dans la salle de la première chambre de la Cour d'appel : M. Descamps, assisté de M. le bourgmestre Max et de M. Ge-(loelst, président d'honneur, présidait l'assemblée dont faisaient partie de nombreuses dames ■ et plusieurs personnalités du monde bruxellois • et louvaniste. ; Remarqué notamment, siégeant au bureau : MM. Loppens, vice-président; Ed. Van Weddin- • gen, avocat, secrétaire général; général baron " Donny; docteur Struelens, Loppens, .Tournez, ; Tayaert de Borms, Le Docte, Echstein, Bouc-1 quiau, Gremmen, administrateurs. ; Les juges des enfants des tribunaux de BrU-' xelles et <le Louvain, MM. Wets et Simon, dont J l'action bienfaisante a été reconnue par le co-^ mité de la Société des Enfants martyrs (à la-4 quelle ils confient souvent de jeunes délin-j quants), assistaient également à cette réunion. Une vive animation règne dans cette ossem-. blée et, en écoutant la lecture des rapports re-; latant la grande activité de l'œuvre, on ne peut 1 s'empôcher de se rappeler les débuts difficiles . et les nombreux obstacles qu'il fallut vaincre ! pour arriver à ce résultat. Aujourd'hui, la Société des Enfants martyrs 1 possède deux établissements modèles à la cam-*• pagne, — à Ernage et à Gembloux, — où elle ^ peut enfin exercer une influence bienfaisante 1 sur ses protégés. ii * * * * Le premier de ces établisements est la ferme-1 école Jules Lejeitne; le deuxième est l'école mé-; nagere Carton de Wiart; toutes deux sont en pleine prospérité et, grâce aux grands efforts j du comité, leur organisation ne laisse, au]our-, d'hui. plus rien à désirer. Il résulte ries chiffres que nous communique ; dans son rapport M. Van Weddingen, secrétaire e général de l'œuvre, que, durant, l'année qui vient, de s'écouler, 171 enfants onl été recommandés à l'œuvre, qui est parvenue à y porter j(] remède. De ces 171 enfants, 85 ont été recueillis à de-fo meure et 58 placements ont été opérés. Parmi ces enfants, il y en a eu 27 qui furent L1f. confits à l'œuvre des Enfants martyrs par les 13 juges des enfants. la | Il résulte encore des «explications que nous

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes