La chronique: gazette quotidienne

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s.n. 1914, 08 Avril. La chronique: gazette quotidienne. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9w08w39m69/
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Mercredi 8 avril 1914. — Edition It CINQ CENTIMES LE NUMERO POUR TOUTE LA BELGIQUE -■HTft aimée* — 96 LA CHRONIQUE BUREAUX 5 ©t 7, Galerie du Roi" (Passage Saint-Hubert) BRUXELLEft GAZETTE QUOTIDIENNE TÉLÉPHONES Administration 5 N* 78816 Rédaction N* M08 a ABONNEMENTS ; Beuxrlles r 12 francs par an ; — 6 francs pour six mois ; — 3 francs pour trois mois, La Province 15 francs par an ; — 7 fr. 50 pour six mois ; — 3 fr. 75 pour trois mois. Tous,pays de l'union postale, 30 fr. par an. — Hollande et Grand-Duché de Luxembourg, 20 fr. par an. | FONDATEUR : Victor de la HESBAYE [[ ! KÉDACTEOR ES CHEF -, Jean d'ARDENNE ANNONCES : page ; 30 cent, la pelite ligne. — Réclames (après les spectacles), 1 fr, la ligne. — Faits-divers (corps), 3 Ir. la ligne et faits-divers (fin), 2 fr. la ligne,. — Nécrologies ; 2 fr. la ligne. — On ne garantit pas les dates d'insertion. La publicité commerciale est exclusivement reçue à l'Agence-Réclama Godts, 2, place de la Bourse, à Bruxelles. Téléph. A. 3299 La publicité financière, les petites annonces et les nécrologies sont reçues aux bureaux du Journal, 5 et 7, Galerie du Rof. UN LEVRE FRANÇAIS J'ai connu M. -Maximn Lecomte de la façon la iplus imprévue. Lors de l'organisation du Congrès français Id'Âïlon, nous sûmes qu'il entrait dans les intentions de M. Georges Lecomfe, président de la Société des gens de lettres, de l'aire une campagne énergique confira la pornographie littéraire. Nul homme n'était mieux pla.ee que toi pour cela; la Société des gens de lettres, à moins de n'être qu'un trust, industriel, se doit à elle-même, et à la France, de sauvegarder le bon renom moral d'un pays, qui n'a .cessé de donner au moinido des leçon® de bien dire. J'estimai que notre Congrès s'honorerait en invitent M. Leicooito là exposer sa thèse •moralisatrice à sa tribune. Je lui écrivis et il voulut bien trouver 'la proposition séduisante. Qu'aidvint-il d'une des lettres échangées entre nous ? Je ne sais. 'La Poste est comme le cœur de l'Homme. Elle a ses mystères. La lettre, destinée è M. becomte et dont j'avais confié la suscription à un de nos secrétaires, fut remise à î'un des vice-présidents du Sénat français, M. Maxime Le-comfe.iGefai-ciro'y dût pas comprendre grand'-cliose. Mais il' y lut qu'à Arlon, petite ville-frontière, on allait se réunir pour ta plus grande gloire des lettres françaises. Il fut intéressé et 'voulut bien me demander des l'enseign'ements. Sur la foi de ceux-ci, il accepta d'être des nôtres. Nous n'eûmes' pas à le regretter. M. Lo comte gagna toutes les sympathies par la chaleur de sa parole et 'la générosité de ses manières. Il se montra simple, cordial, actif. Il présida notre section de propagande avec ' une autorité qui fut universellement reconnue. Son toast, au banquet final, fut ' émouvant; il rappela ce <tu© nous avions fait, en 1871, pour les débris de l'armée de Sedan, réfugiés sur notre sol. Des yeux se mouillèrent et des mains se tendirent vers lui., *** •Avant cette date, mémorable pour nous, «M. Lecomte- s'étaipâ déjà occupé de notre 1 pays et /de ses relations avec le sien. ? Je le crois volontiers. Ce qui est certain, c'est que, depuis 1908, l'honorable sénateur multiplia ses visites chez nous. Il devint un -ami chaud et ifixlôle de ceux qui 'l'avaient fêté comme il 1 5e méritait. On 'le revit, à Mons, .parmi les î sousci'ipteurs du congrès des Amitiés fran- c ça'ises; à Bruxelles, où il parla de Jemmapes^ à la Brasserie flamande; devant les membres 'C des Ligues wallonnes, à G and, lors de nos c ■troisièmes assises, partout. où lies sympathies \ des deux pays s'affirmèrent en des réunions 1 dé paix et de joie. Et voici qu'il m'envoie un gros livre, écrit 1 en collaboration aivec le 'lieutenant-colonel t Camille Levi où i!l examine la grave question \ de notre Neutralité. c Si ce livre n'était qu'une étude diplomati- c; que, je m'aibstienidrais de vous, le signaler ; il' >je laisserais ce soin à M. E. Nys, qui est f1 notre gramd spécialiste en !la matière. Mais T on y trouvera bien d'autres choses qu'une li consultation' sur 'les droits et •Les devoirs des q neutres. En fait, le livre de MM. Lecomte et Lévi estt très touffu. Il contient trois par- -a lies ; la première, qui est l'historique de no- il: tr© neulra'Mé ; la seconde, qui s'occupe de 1 notre neutralité ; la troisième, la plus volu- m mineuse, qui est consacrée au rôle dévolu à $ la Belgique en cas de guerre franco-aile- ri mande. * * c -Ceitte troisième partie est ressentie1! de :a ?'ouvrage. Elle empiète même sur les deux V autres ; elle les domine et -se les su'bor- F donne. La préoccupation cardinale des au- 'v teurs, c'est évidemment de démontrer que d nous n'avons rten à craindre de la France, P que nous avons tout à redouter de l'Alterna- ^ gne, et qu'en raison de cela, la logique la '!■' plus élémentaire nous commande de coopé- « rer avec les armées .françaises, le jour où £ ■le conflit sera porté chez nous. 11 Vous pensez bien que je ne vais pas discuter ce point de vue. Je n'ai nulle compô- 'a tence stratégique, et il ne manquera pas €-d'officiens experte, en ce pays, pour peser ~ les arguments de MM. Lecomte et Lévi. c Mais il y a, dans les premières pages du livre, et même au-delà dans la suite, les at- ^ testations multipliées d'une sympathie, à •laquelle il serai't inju-ste de ne pas rendre ■hommage. L'information des deux écrivains français est étendue, sans être complète, et je regrette notamment qu'ils aient ignoré les quatre volumes de mon ami Pirenne et fait peut-être trop de fonds sur l'intéressant essai de M. Oharriaut. -Mais c'est là faute mineure, surtout de la part de deux étrangers, dont le principal objectif n'était pas /l'histoire de notre pays. Rendons-leur grâce de nous avoir ic épargné ces plaisanteries, pimentées de dé- £ dain, dont trop (de leurs compatriotes ont <■ fait la répétition monotone dans leurs juge- ! ments sur notre patrie, et lisons-les, ne fût- 'j ce que pour nous instruire, nous mettre en garde et, si j'ose dïre, nous extérioriser un ^ peu. . M. WILMOTTE. ï — »»»—•<; u m CRANE ET LE BRâS GAUCHE | SVSJFSE t'FJIMIi 11 < De Rome, le 7. — Les journaux publient une j dépêche de Vérone, disant qu'on a trouvé,chez j un chiffonnier décédé, une caisse contenant j le bras gauche et le crâne d'une femme. On ( croit que ces restes appartiennent à Isoîlina ■ Canuti, dont la disparition, en 1900, coïncida . avec la découverte de denx sacs contenant des • fragments d'un cadavre dont il manquait seu- , lement la tête et le bras gauche. Une instruction judiciaire, qui fit grand : toruit et dans 1-aqueJl/le fut impliquée notam-men-t une sage-femme, fut ouverte; mais elle , termina par une ordonnance de non-lieu en faveur des intrtflpés. sjSSF.— xix-jKic:ui «o*CTacaKr3ECCÏS«f.-14 craasxj ■snus Fâsis, propos mm$û CONCLUSIONS n De toute l'aventure Barlhou-Caillaux-Ro- ^ chelte, il sont des constatations banales ad- c mises (par tous, et d'autres pénibles, quoi iC. que peut-dire aussi banales. Les premières ont trait, à ce mélange de politique et de fi- Cl nance (phy nance, écrivait JarryJ, qui constitue le surhomme moderne en nols démocraties. Les purs s'indignent, ils dénoncent ce mélange ; ils vous citeront de vieilles barbes « qui géraient la. patrie, prenaient l'omnibus fu et gitaieni dans une mcmsarde.De ces vieilles ce barbes on n'en lait plus. Pour gérer la pwtme m le premier venu demande une auto, des lambris dorés et de la vaisselle plate.Aussi, vous Cî n'ôterez pas de la tête de M. Toul-le-Mondc qi que les politiciens et \les financiers s'entendent, et M. Tout4e-Monde n'en est vas si Pc scandalisé qu'on le lui {ait dire. Le scandale la se passe à l'étage du premier, il esi instant cc 3t presque régularisé par l'usage. Ce qui est plus troublant, c'est d-e découvrir des mentalités aussi pénibles de mugis- bG Irais. Peut-être parce qu'il a une robe et ne. ré parait au,public que dans un cadre sévère, le fr' magistrat fait illusion. C'est une sorte de ^ saint sévère et laïque, d'être à pari, anexue m :omme l'indique son costume, et au-dessus Cli ies passions. Or, voilà qu'on découvre que c'est un [onc-lionnaire, soucieux d'avancement, et qui a oeur d'être mis à pied. Découverte bien hu- n maine pourtant, mais elle trouble plus la i'e nasse que la « corruption ■» des politiques, qu rJn juge doit être vertueux, im politique peut re lire un peu fripouille, cela n'a pas d'inconvé- tr< lient exagéré. gû Telle serait une conclusion qui, après tout, j l'est pas dépourvue de sens pratique• , tic BOB. en ^ éti Au jour le jour j — co la poimoue sa° de v Les plus impressionnants détails sur « ; (JeTl notre situation politique se trouven't po rL dans des ouvrages traitant de l'Iris- < toire du XV1II0 siècle... ''R Si étrange qute soit lia chose, elle est aibso- à 1 ument exacte ! « Nous l'allons prouver tonut 1 , l'heure. » Le Temps, résumant les -travaux c°' ■e quelques historiens nouveaux, dont l'abbé res dphonse Auguste, nous raconte un énorme 1 l'fort de ï'éàiclnon tenté en pleine puissance 4e :e l'ianciieu régime. Tout y est. Voua aak* ^ oir ; on ;se croirait en Belgique vers aivril jH', 914. ((u Le tout se passe dans le plus grand -mys- dr; ère... C'est ù peine ai nos pfas 'sagaces mé- î1^ hodes historiques nouvélites peuvemt rele- ^ 1er JeB treces, .absolument souterraines, de . et 'extraordinaire comiptot, sous des noms et b ■es formes dé détail : .la «cabale des dévots", , îs u Coimpagnies dui .T.-S. Saertemenit ». Il dr( alitait dénoncer « l'es impies » et leur nuire artous les moyens... Sans doute, des « Buil^ Stins » manuscrits devaient remplacer ceux j u'on imprime'aujourd'hui... On agisisaàt haa'ucouiP sur le peuple. Les enil nciennes jurandes, malgré leurs noms re- gieux, sont dénoncées comme des associa- ve on:s scorâtes et dkiboiliqiies, obligeant il rej j0, onioetr au baptême dans des cérémonies rap- ex •eilant iceifes que las 'dévots d'aujourd'hui j nagi'nent pou.r 'tes loges... . m< C'est en 1635 que l'on fait censurer les- Ly oaupaignonniages par lia Sonbsnne. On leur on pposena des .associations très ssinhlaibles' 1 ux » œuivres ouvrières .» de nos dévots d'auj pu )urd'h'ui. Sieutement, on avouait plus sim- qu lement, jadis, le but à 'atteindre. Les ou- .pli riers enregimemtés f" Frères cordonniers », ;d't e Toulouse), s'interdisent d'« aucunement: aller des affaires des maîtres,ni de s'enten-' rte pour hausser les .prix, ni de s'occuper de- j intérêt des «nattas »■ Aux ouvriers restent €0I la. glloiine de Dieu et le salut de chacun »... foi 'est bien simple, comme 011 voit, et te tour , 'ia pas .changé... \ fr; Comme aujourd'hui encore, on olfruiit des' vantagœ plus ou moins illusoires à ceux' re; ui .voutllaiient biten .se laisser domestiquer, (ce ou's prétexte de «religion et bonnes mœurs», du lès 1650-55, à Toultouse, fo'n'ctionnaienit unel aisse de secours et wn burea.u de placement, sé: iNe croinait-on ipas entendre raconter la ch lelgique de 191-4 ? m: PETITE CHRONIQUE Rogsrdg en arrière 8 avril 1875. — Naissance du <roi Albert. L'art tic refuser. te. •Nous n'iirons donc jamais en Chine, pays ide ies ipagjodes, des jardins Xabulleux, des monta- icl'i ;nes de cristal, des ponts jetés sur les nuages, [es lettrés en robe de soie, ides .femmes aux à lieids d'idôle, des .livres si vieux qu'Hs remon- d.e ent (d'au de:l'à du temps où les dragons par- ida aient ? (Et ça, c'est loin !) ai: •Peut-être vaudrait-il mieux ne /pas y aller. ,pr /u de près, ce doit être moins joli que sur les th )aravents et -les boîtes de laque, noir et or. et Pourtant i'1 vient, de temps en temps, de là- ide >as, de si jollis contes, que la nostalgie de l'Ex- la rème-Orient vous reprend. Oyez pl'utôt comment on refuse dans i'Em- qi )ire 'du Milieu les manuscrits. Il s'agit d''uiie ef ettre qu'un rédacteur en chef du « Tsin-Pao » œi :criv,iit à. un auteur tenace : l'o « Très vénéraiblle frère du Soleil et de Ha rit -.une. Ton esclave se courbe .à tes pieds. Je )aise le sol déviant toi, et j'implore de toi la >ermission de parler et de vivre. Ton manus-irit très vénéré a .passé entièrement sous nos /eux, et nous l'avons lu avec ravissement.C'est ra tvec\peur et tremblement que je Te renvoie.Si je ve ne .hasardais (à de (publier, le président m'or- cjG lonnerait «aussitôt de prendre ce bijou pour Pl nodèle, .et de ne plus jamais m'en écarter. Or, na longue expérience des lettres m'a appris lue de telllies penles ne .peuvent être produites fje qu'une seule fois, une fois tous les dix mille ai ms... » Notre confrère, aux yeux bridés continue de d\ l sorte jusqu'à*la fin. En le lisant,'on n'a qu'un ?,ul regret, c'esit que 3e gouvernement n'ait pas u l'idée d'envoyer les membres de la ,com-Lission du Théâtre belge en Chine, pour y .ap-rendre à refu'ser /les pièces dans îoutes les iglies de 3'art ! Cela nous aurait évité beau-3up de querelles et de réclamations. A moins ne, comme Parmeline, nos refusés, devant nt Ki'éiloges, n'eussent /lâché ceci : « Pourquoi îs restrictions ? » rviise «u jjouu. C'est entendu : la magistrature française est gangrenée ». Le mot ne date pas d'hier, et il t prononcé par M. Barthou bien avant que lui-ci eut été président du conseil. Les évû-iments en ont démontré la justesse. Mais n'exagérons rien, et ne faisons pas les itons pour avoir découvert-, hors frontières, lelques corrupteurs et quelques corrompus. Laissons ce ridicule aux autres' pays qui, ur affirmer leur vertu par comparaison avec corruption d'un voisin, oublient, en une se nde, avec une inconscience admirable, des andales Krupp et des scandales Marconi. Remarquons aussi que la France est le pay • , invinciblement, tout se sait et tout se dit : aucoup d'autres ne jouissent d'une meilleure putation que pour avoir montré moins de mehise. Et ce n'est pas seulement au. poin'. vue de la politique française intérieure que Briand pouvait rappeler à ses auditeurs armés « les Animaux malades de la peste ». <5^=9 Le remède. Sn tout cas, l'existence du mal est établie : s'agit de trouver le remède. Le remède à xistence des corrupteurs? bien liypoïhéti-e, la découverte de cette panacée ! Mais le nède à la possibilité de la corruption, — au-ment dit le relèvement du niveau de la ma-itrature.De la sorte, le problème s'élargit, s'interna-nalise. Car, si notre magistrature apparaît, général, probe, il est hors de doute que son âge. scientifique et mental laissa toujours ; sirer et baisse d'année en année. ^e remède ! empêcher que la magistrature nstitue le rendez-vous des laissés-pour-npte du barreau, des jeunes gens que la lutte ur la vie trouve sans énergie, des avocat1-is éloquence ou sans affaires; en un mot. tous ceux qui se dirigent vers un fauteuil, issis » ou « debout », comme on va vers un rt, — et comme on s'y échoue. Comment organiser un système nouveau? en npruntant, — tout au moins partiellement, — 'Angleterre. ,e « Figaro », — qui est, hélas ! payé poui maître les inconvénients du régime actuel, — urne ce desideratum : tenoncer au système actuel de recrutement toute la magistrature où l'on accède par le jmier échelon pour tenter d'en gravir toun degrés. Il faudrait que certains magistrats isserit être nommés d'emblée à une fonction ils occuperaient jusqu'à leur retraite. Il fau-lit que ces magistrats fussent assez large-ïit rétribués pour que ces fonctions pussent e acceptées par de." avocats expérimentés et •ouvés. )onnez-nous de l'argent, — vous aurez de îs magistrats. . cette condition, la Belgique pourra atten-; la justice idéale encore quelque temps. Au soleil. ✓es pays d-u soleil qui viennent de nous ren-i Jean d'Ardenne et Léon Souguenet, attardé ;ore, cependant.sont.de fait, terres de poètes, bien .que les officiers « même », y font des ;s et de fort bons. Puis, à cet exercice tou-îrs un peu inutile, ils joignent de si beaux ploits ! treille recommandation distingue les poè-s .d'Alfred Droin, pour lesquels le général autey écrit une préface racontant comment Iles lisait « sous le canon, sous les balles ». ^oilà vraiment la plus belle musique qui isse accompagner un poème, fournir quel-e excuse au bavardage inutile .des mots lins d'infini et de boue, comme les flaques au mirant le ciel .aux ornières de la route. Arithmétique. )eux jeunes gens prenaient un alcool en npagnie id'une ipetitedanie des plus connues,: ■t habile dansvl'art de monnayer sa beauté. Voyons, Titine, dit l'un d'eux, avoue-nous ,nchetment ton âge?.» ['itine poussa .un soupir, puis, après avoir jardé ^autour d'elle, à la façon du Bossu lui de Paul Féval, et non son homonyme Parc) : Mes petits, dit-elle, vous n'êtes pas iassez 'ie,ux pour ,qu'on se gêne avec vous... Sa-sz que j'ai vingt-six ans pour tout Le monde ; lis qu'en réalité .j'en compte dix de plus. - Ali ! firent en choeur les deux buveurs de a-rtreuse. - Si je me rajeunis, continua la toe'Lle après silence, ce n'est pas pour .maintenant, c'est ur plus taiid. * 6=^=9 Sagesse. 3n nous raconte la joyeuse histoire d'ama-irs qui ne sont pas encore faits à la musique Wagner, .alors que, pour nous, elle a cessé itre à Ha, mode (pour être à la giloire... [1 est vrai que ces oiseaux rares se trouvent Mantoue!... Et ce sont'là localités excusable:-, ne pas 'avoir mis encore de :1a choucroute ns die macaroni tralctitionnel. Si bien que des îateurs du cru ont adressé aux autorités une otestaition annonçant qu'ils démoliraient- le éâtre si on persistait à y exécuter « Tristan Yseult ». Ils demandent qu'on leur donne s opéras raisonnables comme « Otello » et « Traviata ». V'oilà qui s'appelle avoir île mot juste autant le cruel. On n'en trouverait pas de pire, en 'et, que ce mot «raisonnable» appliqué à une ivre d'art. Comme si la fonction même do îuvre d'art n'était pas étrangère — et supe-iure — à la raison. L'auto, la Vtcrgc et le bateau. H'est une histoire délicieuse, un peu ancienne,1 jà. Une statue de la Vierge, sur un ordre mi-culeux, fût transportée par une femme, d'An-rs à Bruxelles. La légende inspira une série tapisseries anciennes, dont deux se trouvent Musée du Cinquantenaire. Et voilà que l'aventure s'est- reproduite, hier, ec cette différence que la madone fut portée Bruxelles à Anvers, et qu'on se servit d'une ito. Laquelle, cependant, était un bateau ! C'est simple comme tout. Le bruit se répandit i vol d'un tableau précieux. On interrogea le conservateur du Musée d'Anvers, qui ne savait rien, puis le prétendu plaignant qui, crainte de complications, ne persiste pas dans une zwanze assez mal emmanchée : elle n'a pu durer qu'un jour, et on nous y racontait que le tableau précieux fut abandonné en pleine route... Puis, ne va-t-on pas se défier d'une marchandise qu'il fallut « charrier » par de tels « bateaux » ?... t Mouvdlles à la } Une blonde .grasouillette entre dans un bar j de la ruG des .Bouchers. Un consommateur la désigne â son voisin. 1 — Tu vois l)ien cette femme? Elle est séparée S ! de son mari. t ! — Pour quel motif ? r — un ne saax. pas; eue « a. au le taire », f ]( zimze exhibitions 8 o Notre excellent collaborateur Ergaste, dans sa ~ dernière « Vie à Bruxelles », s'occupant de la ^ « Zwanze-Exhibition », dont on annonce pour bientôt l'ouverture, dit que cette idée de réunir des toiles brossées à la blague paraîtra neuve et originale aux Bruxellois d'aujourd'hui. Il g rappelle qu'en 1888, les jeunes artistes de l'Es- t sor avaient imaginé les premiers de convier le Ç public à une exposition de ce genre. Or, il y eut d'autres précédents. L'Essor 3 n'avait rien innové. Qu'on essaie de trouver )( n'importe quelle idée qui n'ait jamais été ex- „ ploitée ! Nil novi !... Cela se chante dans la » « Petite mariée » : i Il n'est rien de si rare e Qu'on ne connaisse pas, 1 Et vous aurez beau faire, Remuer ciel et terre, j C'est un soin superflu : j Tout s'est fait, tout s'est vu ! r é On- avait donc vu à Bruxelles, et dès 1870, une v « Zwanze-Exhibition » dont les anciens se souviennent comme d'une merveille d'humour, d'esprit- et de fantaisie. p On venait, à cette époque, de mettre à bas c une partie de la ville pour la percée des hou- c veaux boulevards. Sur un terrain de démoli- a tion de la rue de l'Evêque, au-dessus du sol et en dessous, dans de vieilles caves, le photogra- ti phe Ghémar, artiste aimable et spirituel, installa une exposition de tableaux charivarlques à la confection desquels avait collaboré son r ami Charles Verlat, d'Anvers. • a Tout Bruxelles défila dans cette extraordi- naire galerie où l'on voyait par exemple une s « Sainte Famille » avec de véritables copeaux c jaillissant de la toile sous le rabot du menui- b sier de Bethléem; un « Assaut de Malakoff >•- h avec des zouaves dont les godillots à gros clous < sortaient du cadre; une « Vente de chevaux », sigftee Rosa Bonheur, avec une vraie tête de 15 cheval et des fers au naturel, etc. Le catalo- ^ gue contenait d'autres drôleries, parmi lesquels les une charge du tableau de Wiertz représen- s' tant un cholérique inhumé trop précipïïam- ^ ment et cela s'appelait : le « Cadavre récalcitrant » ou la « Fermentation de la bière » ! Tout le reste était dans cette note. A la ga- (<l lerie des beauxrart-s était annexée une exposi- S) tion d'agriculture comme jamais la royale So- C{ ciété linnéenne n'eut eu l'audace d'en rêver- e une. On y voyait des « poirecuitiers » avec de |i vraies poires cuites suspendues aux branches, ic des « saucissonniers à l'ail » avec leurs fruits, des « bretelliers », aux rameaux garnis de bre- ^ telles, et mille autres folies. ^ Le prix d'entrée, de GO centimes, était perçu ^ au profit des pauvres. Mais il y a mieux. Préoccupé de faire produire à sa galerie le plus d'argent -possible, b Ghéfiiar imagina d'y donner des concerts, — cc n-qui prouve que l'organisateur des auditions d musicales de la Libre Esthétique, M. Octave q Mau6, n'a rien innové non plus, —- et, comme ; •e' la guerre franco-allemande était dans son ^ plein, Anna Judic, l'étoile du Casino Saint-Hu- s\ bert, alla chanter à la Galerie Ghémar au béné y flee des blessés de Bazeilles et de Sedan, qui remplissaient les ambulances établies un peu partout à Bruxelles. P. u P LA RETRAITE MILITAIRE a Tambours battants, clairons sonnants, la re- ^ traite militaire est sortie, mardi soir, à 8 heu- c-res et demie, malgré la pluie, le vent et la rafale. Car il faisait un temps — sauf votre a respect — à ne pas mettre un peintre cubiste e-de/hors. n Tous les régiments de la garnison de Bruxelles y avaient envoyé des détachements. Les, r hommes étaient en grande tenue. Nos piou- é pious arborant le shako à flamme rouge, les. q carabiniers en chapeau, les grenadiers hirsu- F tes et formidables, sous les flambeaux, comme c des sapeurs -de la Gande-Impériale. En tête /chevauchaient les guides, portant des lampions accrochés à leur lance. La lance nouvelle ,qiif fait ressembler nos sémillants cavaliers à culotte rouge aux dragons d'Al- i •cala de « Ca/mien » ! ci Disons qu'en ce qui concerne le luminaire, l'aJdmini's'tratiori ne s'est pas montrée insensi- g ble à un certain amour de l'esthétique. Finies 1 les torches du temps jadis qui sentaient- l'incendie et le pétrole. 0 A présent, on use de la lumière électrique. 1 Elle grimpé le long des -hampes fleuries de c pétales de feu. Les régiments s'évertuent, d'obtenir le .plus joli résultat. Et ce ne sont que f ibailons japonais, lampes vénitiennes, buis- 1 sons arjdents. ( •Da.ns tout cela, les musiques font rage. La pluie "aussi. Mais les spectacles militaires exal- '' tent les cœurs. .Les plus craintifs finissent par c .refermer leur parapluie,pour le mettre au«port ^ d'armes» en emboîtant le pas au .cortège. Sur le ryt'hme sourd des caisses d'airain, , on fredonne le vieil air connu dans toutes les casernes : De la retraite voici l'heure, ] Allons troupier, faut rentrer au quartier. , Le conscrit maladroit qui trop longtemps de- [rneure, Et laisse passer l'heure. Sera puni par son sous-officier. On s'oublie même jusqu'à pincer,en passant, la taille arrondie de quelque .bonne attardée. iLa retraite, partie de l'Allée-Verte, a. parcouru tout son itinéraire sans un accroc. Partout, elle a été accueillie avec enthousiasme par le public. Décidément le Beige se dégèle. Demain, nous serons tous patriotes 1 Ça n'a jamais fait de tort à personne ni à aucun peu- ï ple- I LE SÉNAT LA LOI SCOLAIRE En attendant qu'on l'entérine, le Sénat a continué à discuter, hier, le projet Poullet... Lorsque nos pères conscrits arrivent dans hémicycle cossu, où ils peuvent rêvasser à aise, dans leurs confortables fauteuils, on remarque des colloques à droite. Quel sujet, rands dieux, cause l'émoi qui se lit sur cer-lins visages?... Renseignements pris, la patrie 'est, pas en danger, nos honorables s'inquiè-rnt simplement de savoir s'il convient au )yalisme sénatorial de siéger }e jour anniver-aire du Roi... Ces petites parlotes se prolongent jusqu'à heures 20 minutes. M. de Favereau, — qui a bçû d'un officieux l'assurance que messieurs îs droitiers sont enfin en nombre, — se décide afin à ouvrir la séance. M. Alphonse Carpentier, qui 'attendait bien agement à son banc le bon plaisir présiden-iel, se lève et poursuit le copieux discours u'il avait commencé la veille. U critique l'obligation scolaire que le projet l'audace de prétendre établir. « Nods sommes de ceux, prétend-il, qui estiment que l'intérêt de l'enfant doit prévaloir sur les calculs et les.appétits de ceux qui, souvent, exploitent odieusement le travail infantile. » Les sanctions de l'obligation, poursuit-il, sont n véritable sabotage. Elles n'auront aucune fficacité. L'intérêt électoral prédominera dans esprit des bourgmestres et des juges de paix léricaux chargés d'appliquer la loi. Cela dit, M. Carpentier annonce qu'il compte époser un amendement prévoyant la perte es droits électoraux pour les pères de famille âcalcitrants. Cette sanction devrait s'étendre gaiement, suggère-t-il, à tous ceux qui entra-ent le libre choix de l'école. Ces phrases, qui sont accueillies avec intérêt ar la gauche, laissent la droite indifférente, es messieurs causent de leurs petites affaires, 2 qui oblige M. de Favereau à jouer du battoir vec quelque énergie. L'orateur examine successivement les ques-ons qui se rattachent au 4e degré : Je tiens à protester, s'exclame-t-il, contre octroi éventuel plus que probable de subsides ux ouvroirs de couvents qui font commerce, ivent du labeur d'infortunés enfants et font la irtune des grands magasins. Ces ouvroirs int, pour les pauvres ouvrières des villes, une Dnc-urrence aussi peu honnête que redouta-le qui fait baisser les salaires et intensifie I misère. De nombreuses marques d'approbation sou-gnent à gauche l'argumentation du sénateur ? Liège. Puis le Sénat entend un vigoureux couplet ir la morale laïque opposée à l'hypocrisie de , morale religieuse : Le projet ne garantit en aucune manière la berté de conscience, proclame M. Carpentier. II viole la liberté des pères de famille qui ne î réclament d'aucune religion, sans compter j'il foule aux pieds l'autonomie communale i imposant notamment, aux communes l'entre-en d'écoles créées contre leurs propres éco-s ». L'orateur rappelle les déclarations faites à Chambre au nom de la gauche et de l'ex-ême-gauche et, très applaudi par ses amis, rmine par ce « couplet » vibrant : « Notre devoir est tout tracé. Nous vous com-ittrons avec unei énergie que rien ne lassera, ous suivrons d'un œil vigilant l'application une loi dont nous avons dénoncé les consé-aences abominables et inacceptables. Nous flairerons l'opinion publique, puis nous en ppellerons au pays qui, malgré tout, se res-tisira et qui, lorsque l'expression légale de sa mveraineté ne sera plus faussée et vinculée, dus chassera. » UNE « GAMINERIE » Mais voici M. Hanrez qui se lève. Il brandit a exemplaire des « Annales parlementaires », aru le matin même et qui donne le compte-indu de la séance de jeudi dernier. FI y figure — signale-t-il — une interruption ioutée manifestement après coup à la sténo-raphie, et dont le « Compte rendu analytique » avait pas fait mention. L'attitude de la gaule y est qualifiée de « gaminerie Cela soulève un orage. M. Hanrez protestant ^ec vivacité contre un qualificatif que ses amis ;• lui — lui surtout — n'ont jamais essayé de. lériter. M. Ruzette, mis en cause, lit péniblement une jponse qui ne répond à rien, et après un court :hange d'aménités entre quelques droitiers et nclques sénateurs d'extrême-gauche, M. de avereau, que le bruit agace, s'empresse de dé-larer l'incident clos. Le calme étant rétabli, le Sénat entend LE SERMON DE MGR KEESEN Ce brave homme parle, deux heures d'hor-)ge, pour défendre l'Eglise contre les attaques ont elle est l'objet. C'est son droit et son devoir d'assurer Tcnsei-nement du peuple, de même qu'elle assure enseignement « catécliistique ». L'orateur (?), qui n'a pas reculé devant cet udacieux néologisme, poursuit son intermina->le .homélie, que le Sénat écoute avec plus de ondescendance que d'intérêt. C'est en vain que M. Delannoy demande u'on en revienne à la loi scolaire. M. Keesen t'en a cure, et, le président jette, vers le prédi-ateur, des regards consternés. Après avoir longuement vitupéré contre la norale laïque, l'orateur consent à se rasseoir .près avoir défendu, au milieu des rires de 1" l'auche, que les couvents n'ont aucun intérêi l s'enrichir. M. GOBLET D'ALVIELLA PARLE Le chef de la gauche sénatoriale, très écouté lébute en établissant que le projet Poullet es e plus important de tous ceux qui furent sou nis à la Haute-Assemblée, depuis la dernièr. •evision constitutionnelle. Il adresse, ensuite, l'hommage de la gauch' sénatoriale à l'opposition qui, à la Chambre f combattit, pendant cinq mois, avec une rar vaillance, un projet odieux ». Il apparaît, dit encore M. Goblet d'Alviella que, malgré l'ampleur que nous entendons don ner aux débats, le projet sera voté « ne varie tur ». Le Sénat prépare ainsi sa propre destitx tion en matière parlementaire. Puis, dans un éloquente période, l'orateur libéral dit que 1 but poursuivi par le parti clérical est d'établi] à côté du budget des cultes et du budget d l'enseignement, un véritable budget des con-? grégations. Ensuite,c'est à rinconstit'utionnalité du projet! que s'attaque M. Goblet d'Alviella, qui continue* son exposé par un lumineux historique de la' question scolaire en Belgique et- une étude comparée des législations successives en la matière. A cinq heures trois quart, l'orateur, fatigué, demande à continuer le lendemain, ce qui lui est .accordée,'après ique M. t'Kint de .Rodenbeke, qui avait pris .la présidence, eut tente, en vain de faire commencer un discours par un autre orateur (?}. Et c'est ainsi que se termina cette séance...- HORS FRONTIERES Mardi, 7 avril.-. Pour la troisième et définitive fois, la Chambre des \Commu\nes a voté le Home rute bill. Elle pouvait difficilement se défuger., Reste à savoir quelles seront les cotisé* quences de cette altitude obligaloirenient in-transigeante. Ne serait-ce qu'au point de vue parlementaire, il ne faut pas oublier que les Irlandais liome-rulers forment une grosse partie de l'appoint, qui permet aux libéraux d'assumer le pouvoir. Du jour où les conservateurs se retrouveront en face des seuls libéraux et travaiUisies, il est permis de se demander si VUlsler ne sera pas, par voie parlementaire, rattaché à L'Angleterre. Espérons qu'un modus vivendi intervien-' dra sous peu, qui écartera toute hypothèse d'une guerre civile, laquelle paraU, pour le pré se nt, im minent e. *** Les incidents de Saverne viennent d'avoit une réplique, assez amusante d'ailleurs.' Mais celte fois, ce n'est plus le civil qui aurait houspillé le militaire, mais le milU taire qui. a conspué le civil, — ce qui, d'aile leurs, fut peut-être le cas au moment des pu c ide nts R e uter-Fo rs tner. Le drame du « Figaro » M. Caillaux dépose (De Paris, le 7. — fiVI. Boucard, juge 'd'instruction, a reçu cet après-midi M. .Caillaux, .ancien ministre des finances, qui fait sa déposition^ C'est toute s'a vie, to-utes'ses pensées intimes, que l'ancien .ministre des .finances veut confier au (juge d'instruction dans l'espoir de sauver peut-iêtre celle qui a tout sacrifié pour lui et est même allée jusqu'au crime. Son premier ménage fut un enfer Tout d'abord, M. Caillaux a donné au juge d'instruction quelques détails sur sa vie privée. Marié pour la première lois, en août 1906; il épousa Mmo Gueydan, femme divorcée de M. Dupré, percepteur à Paris. Bientôt la mé". sintelligence troublait le ménage. Sur les origines et les causes de cette mésintelligence, M. Caillaux observe le plus grand silence. En septembre^comme M. .Caillaux était à Ma-mers .avec <Mme Gueydan, un paquet de lettres lui fut 'dérobé, la nuit, dans le tiroir de son bureau. Toutes ces lettres étaient écrites par M. Caillaux à Mmc Rainouard, devenue depuis M»o Caillaux et déjà divorcée alors. L'une, très courte, était rédigée sur du papier à entête « Conseil général de la Sarthe » et l'autre sur du piajpier à en-tête « Chambre des députés .». Dans cette dernière lettre, .longue de seize pages, M. Oaillaux exposa.it sa vie intime depuis plusieurs .années. « Je développais, dit-il, les raisons, dont les principales étaient dés duites ide ma situation politique, qui m'interdis soient de mè .dégager .immédiatement des liens créés en 1906. » Il propose une réconciliation pour ravoir ses lettres Lorsque .M. Caillaux eut constaté que les deux lettres lui avaient été prises, il proposa à sa femme soit le divorce:, soit une réconciliation, mais en mettant à rame et à l'autre de ces solutions une condition : la restitution des lettres. Mme Gueyid'an opta pour la réconciliation et .comme gage, île 5 novembre 1909, à son domicile, 22, rue Pierre Charron, les deux lettres furent brûlées en présence de M. Privât-Des-chanel, secrétaire général du .ministère des finances. Avant de brûler les •lettres, en présence de M. Privai-Deschanel, ,M. Caillaux demanda à s/a femme d'attester qu'elle n'en avait gardé ni photographie, ni copie. Mt"e Gueyidan affirma solennellement qu'elle n'avait rien gardé. (M. Caillaux continue alors, en proie à une vive émotion : « M. Privat-Deschanei, qui a été le témoin ,de cette période critique de ma vie, v-ons dira qtle, confiant dans la parole de nm femme, je m'étais complètement réconcilié avec elle. J'écartai alors' de ma vie tout souci intime. Ma quiétude devait être de courte durée, et mes résolutions se modifièrent quelques mois après, lorsqu'il mTa.pparût que je ne pouvais pas ne ;pas -introduire une demande en divorce. C'est ce que je fis au commencement de juillet 1910. Le aivorce fut prononcé le 9 mars 1911, après .accord entre les époux.» G ù les lettres reparaissent Quelques mois après le divorce, en octobre 1911, alors que M. Oaillaux était président du conseil, son cnef de cabinet, M. DesClaux, entra un jour dans son cabinet pour l'informer que M. Vervoort, alors rédacteur au « Gil Blas », avait été invité par Mmo Gueydan à publier des lettres sur lesqueU'lieâ il donna à M.Caillaux des détails qui se référaient exactement aux deux . lettres qui avaient été soustraites et à la let-; tre parue dans le « Figaro » le 13 mars. M. Caillaux indique que dans son esprit les > trois lettres faisaient bloc. M. Caillaux se sou-. vient très nettement d'avoir répondu à M. Des-? d'aux : * Ce sont les lettres qu'on m'a volées! » ajoutant : « La publication m'en serait fort pénible à cause de leur caractère intime, mais , uniquement à cause de .cela. Je ne puis croire - qu'il se trouve un journaliste ayant quelque - sentiment de son devoir et de sa dignité, et quelque respect de sa profession pour user de ^ pareilles armes. » M. Descl'aux répondit qu'en tout cas ni M. é Vervoort, ni M. Pierre Mortier, qui étaient in-

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