La liberté

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s.n. 1918, 07 Decembre. La liberté. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kh0dv1dr40/
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SAMEDI 7 DECEMBRE 1918 DIX CENTIMES LE NUMERO 1èr» ANNEE N° 19 Adresser toutes les lettres et communications à M. Joseph De Qeynst Directeur de La Liberté Courte rue Neuve, 28, Anvers PUBL,ICïTÈ3 s S'adresser : 28, Courte rue Neuve, à Anvers LA LIBERTE ABONNEMENTS • i !Un an. . « fr. 12.00 Six mois . » . 6.50 Trois mois t '• 3.50 !Un an. . » fr. 15.00 ?x,mo'V ' : ÎS Trois mois , « 5.00 étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale : par trimestre ..... fr. 9.00 Journal quotidien du soir Journal admis par la censure La nouvelle Belgique Nous allons vivre aans une ceigiqu-Aouvelle. Tout le monde le sait, tout le monde l'annonce et le prédit. Et tout d'abord la nouvelle Belgique entrera dans la société des Nations sur an pied d'égalité parfait avec les grandes Puissances. C'est un droit qu'elle a conquis les armes à la main et nul ne songera encore à lui imposer une neutralité qui esl une incontestable atteinte à la souveraineté et à la dignité nationales et qui devient d'autant moins nécessaire que cette guerre-ci sera —à ce qu'on assure — le dernière dont aura à souffrir le monde. Acceptons-en l'augure. Cette Belgique aggrandie moralement recevra peut-être aussi de légers accroissements de territoire. Il n'est plus question, grâce au ciel, de reculer nos frontières jusqu'au Rhin comme l'avaient rêvé quelques impérialistes insatiables à qui ne répugnaient pas de devenir les compatriotes d'authentiques Prussiens que l'on aurait réhabilités en eu faisant des Belges.Ce maifaisant compagnonnage,personne n'en veut.Mais il est des annexionnistes d'appétit moins vorace e4 qui se contenteraient de la Flandre Zé-landaise, de la ville de Maestricht et du Grand duché de Luxembourg, avec Montjoie et Malmédy par dessus le mar-îhé et il n'est pas impossible qu'ils obtiennent quelque satisfaction; la conférence de la paix en décidera. A l'intérieur,bien plus encore au point le vue international la nouvelle Belgique différera sensiblement de l'ancienne. N'avons nous pas vu déjà se constituer un ministère d'union nationale qui se donne pour tâche unique d'effacer les :races des déprédations allemandes, de •nlever nos ruines, de restaurer nos m lustries en faisant appel au concoure de ous. Catholiques, libéraux et socialisées, )ublient leurs anciennes querelles, se ionnent fraternellement l'accolade et urent de travailler la main dans 'a main i la conquête d'une prospérité économise qui n'aura rien à envier à celle du )assé. Il y a des gens qui sont sceptiques, jui croient que nous nous lasserons bien-ôt de ce beau geste d'union et que les vieilles querelles renaîtront à la ^remiè-'e occasion. Il est'vrai que les anciens partis, que es anciennes tendances subsistent tou-ours et c'est justement parce que les îouveaux ministres ne pensent pas de nême qu'il leur a fallu conclure un pac-3 d'union et procéder à un équitable par-age de portefeuilles et des attributs du iouvoir. Qui dit union ne dit pas abdi-ation et le nouveau gouvernement com-•osé d'éléments disparates est un: dans n but commun. Provisoirement du îoins tous se sont unis dans cette pense qu'il faut avant tout reconstruire la lelgique. On s'occupera plus tard des questions nr lesquelles on n'est pas d'accord. Cette conception nouvelle des devoirs 'un gouvernement n'est pas pour Wé-laire au parti auquel j'appartiens. L„s béraux sont par principe les apôtres et !S défenseurs de la tolérance bien que arfois l'esprit de représailles... Person-ellement, dans la mesure de mes moy-îs, je me suis toujours efforcé de com-attre et de déconsidérer les gouverne-lents de parti. J'ai toujours regardé comme un odieux bus les victoire électorales et l'ostra-sme dont étaient frappés tous ceux q'ii 'étaient pas du parti des vainqueurs, ui, eux, se partageaient,comme légiti-îes dépouilles,les grasses sinécures,tou-is les sources de profit et d'influence. Je salue donc avec plaisir l'avènement 'un gouvernement d'une autre sorte.Ce ui ne veut pas dire que les luttes poli-ques doivent s'apaiser dans un encaissement mortel; elles peuvent se donner libre carrière pour éclairer l'opi nion publique et le gouvernement qu restera en dehors et s'efforcera d'être,noi plus un gouvernemnet de parti comm autrefois, mais un gouvernement impar tial. Le gouvernement a pris néanmom parti dans une importante question: cei le du droit de suffrage. Il a promis ai peuple, qui l'a bien gagné, le suffrage universel à 21 ans. Et déjà nous voyon se dessiner à l'extrême droite, une sourde opposition qui essaie de compliquer 1; question en réclamant le suffrage dei femmes. Aveugles et imprudents qui m veulent pas comprendre les nécessité; de la situation et qui marchandent ai peuple la réforme démocratique à laquel le il a droit. Mais le problème électoral résolu er principe dans l'esprit du gouvernemen soulève des difficultés d'application qui l'on peut discuter. C'est ce que je ferai dans un prochair article si cela peut intéresser les lecteurs de «La Liberté». HERMANN DUMONT. CHRONIQUE BRUXELLOISE (Correspondance particulière de La Liberté Une démission à l'Université. —- Uni manifestation de reconnaissance. - EsSmonii Picard et les traîtres» — Le! cuivres cachés. 5 décembre. On a annoncé la démission du professeu: Dwelshauwers, à l'Université Libre. Ce départ, qui n'a pas fait couler beaucouj d'encre, mérite cependant de ne pas passer in aperçu. M. Dwelshauwers, professeur de philosophie avait crû devoir assister, pendant la secondi année de l'occupation allemande, à un concer organisé par l'ennemi au Théâtre d© la Mon naie où se trouvaient réunies toutes les per sonnalités teutonnes qui, à ce moment, fai saient peser sur les Bruxellois les plus lourde: oppressions. Le Théâtre était gardé militairement et tou tes les rues donnant accès à la Place de 1; Monnaie étaient barrées. M.Dwelshauwers, mu ni d'un permis spécûil, vit s'ouvrir devant lu les rangs des militaires et s'en fut prendre place au milieu d'une assistance composée de toutes les personnalités' ennemies. Le monde Universitaire s'émut de cette ma nifestation intempestive. Il en éprouva un sentiment de peine et de regret. Le Conseil d'administration de l'Université fit comparaître M. Dwelshauwers devant lui. Le Dr Héger, son président, adressa at professeur une allocution indignée. Une émotion profonde s'empara de tous les membres du Conseil lorsqu'il lui dit : «Pendant que vous assistez à an concert organisé par l'ennemi, les étudiants de notre chère Université se battent, au front, pour sauver le pays. Pendant que vous vous mêlez aux autorités allemandes nos jeunes gens se font tuer... Et montrant le tabloau d'honneur — appendu ar mur de la salle du Conseil •—- où figurent les noms des étudiants morts pour la Patrie, i continua : Voilà, monsieur, les noms de nos héros ; nous saluons leur mémoire — tandis que vous, qui étiez leur professeur, vous jugiez que votre place était à une fête organisée pas nos ennemis... M. Dwelshauwers tenta de s'expliquer en faisant remarquer qu'il s'agissait d'une manifestation-musicale qui n'avait rien de commu: avec la politique allemande. Cette exp^catior ne satisfit pas le Conseil d'administration qu: décida qu'au lendemain de la libération, M Dwelshauwers serait rayé de la liste des professeurs de notre Aima mater. M. Dwelshauwers n'a pas attendu la décisior et s'est retiré. Il nous souvient être arrivé, quelques jours après lesv incidents de l'Université, chez M. P E. Janson. M. Dwelshauwers quittait le bureau de l'honorable député de Tournai au moment où nous allions y entrer. Il était venu prendre conseil auprès de celui avec lequel i! était lié d'amitié depuis de nombreuses années. Un entretien très vif venait d'avoir lieu entre MM. P. E. Janson et Dwelshauivers et ce dernier avait été prié de se retirer. P. E. Janson, nous apercevant, nous dit ; — Cher ami, je suis content que vous soyez là ! chez moi. Ce «professeur» estime que sa place est à une fête allemande quand ses élèves sont dans les tranchées. Nous étions des amis; à présent je ne le connais plus... La voix de M. P. E. Janson vibrait d'indignation. Je vis M. Dwelshauwers, nuet-, la La voix do M. P. E. Janson vibrait d'indignation. Je vis M. Dwelshauwers, muet, la tête baissée, descendre l'escalier... Que tout cela est loin déjà! Mais le,nom de M. Dwelshauwers paraissant ces jours derniers dans les ..journaux, m'a fait revenir à la mé- . moire ce souvenir des jours d'occupation... 1 * * * 1 Nous apprenons qu'au cours de la séance 3 extraordinaire que le Conseil Communal tiendra samedi, en l'honneur de M. Hoover, celui-et sera ploclamé Citoyen d'honneur de la Capitale. Le Ville de Bruxelles désire ainsi rendre 3 hommage à l'un des hommes qui ont rendu à " la Belgique, au cours des années d'occupation, 1 les plus grands services par la part considéra-3 ble qu'il a prise à l'œuvre du ravitaillement. Le Conseil proclamera également «citoyens de 3 Bruxelles» le marquis de Villalobar, ministre 3 d'Espagne, Brand Whitlock,ministre des Etats-l Units et M.van Vollenhoven,ministre des Pays-3 Bas. , Il nous revient 'que les rédacteurs de «La Belgique», actuellement sous les verroux, vien-' nent de solliciter l'aide d'un avocat. C'est... 1 M. Edmond Picard qui, m'assurera-t-on dé- - fendra les Eoy Nijst et autres serviteurs des autorités boches. ^ Après l'attitude prise par ce défaitiste, il ( n'y a rien d'étonnant à ce qu'il soit le défen- - seur de oeux qui ont, pendant la guerre, cher-î ché à exercer une influence déprimante sur l'opiûion publique. * L # * ; Les Bruxellois ont fait revoir le jour aux cuivres qu'ils avaient cachés au temps des per-, quisitions. Aujourd'hui chacun révèle la cachette qu'il avait soigneusement choisie et à laquelle il doit d'avoir pu libérer ses cuivres. On a vraiment rivalisé d'ingéniosité! On m'a conté hier comment les habitants ués environs de l'Arcade du Cinquantenaire ont réussi à garder tous «leurs cuivres». Un beau jour le «gardien de l'Arcade» s'est présenté chez eux et leur a tenu à peu près ce 5 langage : — Donnez-moi vos cuivres; je les cacherai et ' je vous assure que les Boches ne les trouveront pas. Vous pouvez avoir confiance en moi; je suis un honnête homme; vous me donnerez une gratification le jour où je vous les rapporterai...Le bonhomme inspirait confiance, on lui re-' mettait les cuivres et le «gardien», leste comme un écureuil," se hissait au milieu de l'enchevêtrement des poutrelks qui forment l'armature ' de l'Arcade. Il y accrochait les cuivres dans la partie la plus élevée du monument. Le tout J était fait avec un ordre admirable et chaque «client» avait son lot étiqueté avec soin. Aujourd'hui le gardien décroche les cuivres et voit son zèle généreusement récompensé. ' J'dgnorea si les habitants du Cinquantenaire imiteront l'exemple des populations d'Ans, (Liège) qui, il y a quelques jours, ont organisé 1 un cortège-concours ayant pour but de décerner 500 francs de primes à ceux qui ont sauvé 1 de la réquisition la plus grande quantité de cuivres ! Toute la population d'Ans a pris part à ce concours original qui marquera assurément dans les annales, de ce faubourg de Liège. IjÉ&hK}' D. La guerre e! îa santé publique à Anvers La guerre et les privations qu'elle entraîne ont fait sentier leurs tristes effets sur la santé publique. Les inquiétudes morales et les préoccupations matérielles n'ont pas été sans avoir des conséquences graves sur la natalité et la mortalité, surtout dans les grandes villes et les régions industrielles. Anvers n'a pas été épargné par la guerre et la population a senti peser sur^elle le poids d'innombrables détresses. De 1913 à 1915, — à part naturellement la pé-| riode du bombardement — le taux de la natalité dépasse le taux de la mortalité. En 1916, ces, pourcentages s'égalisent pour atteindre en 1917 une différence désastreuse de près de 80/00 en défaveur des naissances dont le taux est de 60/00, c'est-à-dire, (rois fois moindre qu'avant les hostilités. Les décès dûs à la tuberculose et aux maladies de cœur vont, en augmentant, dans des proportions considérables pendant la guerre. On constate une crise aiguë d'entérite infantile qui coïncide avec la période du siège d'Anvers, en octobre 1914. Les décès dûs à des causes violentes atteignent évidemment leur maximum au cours de ce mois d'octobre et également en novembre 1917, lors des attaques aériennes. 'Il y a lieu de constater l'état caractéristique de la mortalité pendant les années 1915 et 1916 où les coefficients de 8.6 0/00 et 9.4 0/00 n'ont jamais été atteints précédemment. En 1917, ce pourcentage augmente dans de fortes proportions et atteint 14.2 0/00. La natalité est en décroissance régulière depuis 1913 et de 19.0 0/00 elle est descendue à 6.7 0/00. La mortalité infantile est à peu près station-naire depuis 1913. Les plus faibles pourcentages de natalité, pour 1917 par mille habitants, ont été relevés à Anvers avec 6.7 0/00 et à Seraing avec 6.1 0/00; les plus forts à Hal et à Lierre respectivement avec 15.6 et 15.3 0/00. Les décès, dûs à la tuberculose, sous ses divers aspects, ont augmenté de J.00 0 0 depuis 1913. Revue de la Presse belge La Justice De 1' «Etoile Belge» : Le publie belge tout entier a, dans ces derniers jours, appris avec un véritable soulagement les nombreuses arrestations opérées, à Bruxelles et dans le reste du pays, parmi les activistes, les espions allemands et les individus suspects. Il va de soi qu'à l'égard de ces inculpés la justice doit se montrer aussi impartiale, aussi prudente, aùssi irréprochablement consciencieuse que s'il s'agissait d'infraction de droit commun. Et il serait impardonnable de garder sous les verrous, ne fût-ce qu'une heure, un citoyen, même Allemand, dont la culpabilité ne serait pas certaine ou probable. Nous sommes donc bien loin de nous associer aux protestations qui se font jour à propos de certaines mises en liberté qui viennent d'être ordonnées. Nous supposons qu'elles sont justifiées. Mais il nous revient que plusieurs d'entre elles n'ont pas pour auteur le juge qui avait provoqué l'arrestation, et même sont intervenues avant que le juge ait eu le temps de procéder à l'interrogatoire. Bref, il y aurait là entre les autorités judiciaires, civiles el militaires', d'une _ part et, d'autre part, entre les autorités judiciaires et les autorités administratives un conflit, ou, tout au moins, un entremêlement d'attributions de nature à créer de véritables incohérences.Espérons qu'on mettra, sans tarder, ordre à cette situation inadmissible. La justice ne peut garder son prestige qu'à la condition qu elle soit une, qu'elle soit la même pour tous, et qu'il n'y ait pas de tiraillements entre ceux qui sont chargés de l'administrer. La Justice opère... mats lentement Du «Peuple» : Va-t-on longtemps encore laisser en liberté nombre d'individus qui ont ouvertement trahi le pays en vendant volontairement à l'ennemi des produits de première nécessité, tels que chevaux,'bétail, arbres, bois, etc.? Va-t-on laisser impunis les marchands de bestiaux qui ont ravitaillé l'armée allemande, les gros fermiers et les marchands de chevaux qui ont comblé les vides dans la cavalerie ennemie, les propriétaires de bois qui ont vendu les arbres nécessaires aux travaux mjlitaires, les directeurs de scierries mécaniques qui se sont mis au service de l'occupant, les individus qui ont entrepris en grand l'abattage des arbres ou les ont transportés sur wagons, moyennant forte rémunération? 11 y a eu quelques arrestations, mais combien limitées ! On parle de tout cela dans les campagnes où continuent à plastronner tous ces gaillards enrichis par leur trafic avec l'ennemi, et bien des gens—dont la morale n'est pas très solide— vont jusqu'à se demander s'ils n'ont pas été des imbéciles de rester honnêtes... Le triomphe prochain du S. U. du « Peuple » : Le Parti ouvrier, avec autant d'énergie que de clairvoyance, entend faire face à ses responsabilités et à ses obligations ; nous souhaitons dans l'intérêt supérieur du pays, que les autres partis ne faillissent pas aux leurs; mais quoiqu'il advienne nous attestons hautement que rien ne fera plus obstacle à l'avènement «prochain» (le mot est du Discours du Trône) du S. U. pur et simple des hommes à 21 ans. Le S. U. Dû «XXe Siècle» : «Si le S. U. se heurte à de graves reproches, les autres systèmes électoraux n'échappent pas non plus à la critique. Jusqu'à présent nos avons — et c'était sagesse — jugé les systèmes électoraux d'après l'activité des régimes politiques qui en étaient issus. Les activités issues du S. U. nons déplaisaient profondément et c'est en toute sincérité que nous jugeons le S. U. dangereux. Pendant la guerre, les régimes issus de ce système électoral ont produit des effets dignes de retenir l'attention: La France a été purement admirable. L'Angleterre conservatrice l'a été aussi. Mais l'Angletere est venue au S. U. Mais aussi, le S. U. a pu, seul, nous valoir l'affaire Caillaux. Et c'est la dictature des duum-virs Clémenceau et Foch qui a gagné la guerre. Alors? Alors, il nous faut mettre de l'ordre dans nos idées. Autant il est sot de croire « que cela doit arriver parce que cela doit arriver», autant il est sot de s'obstiner dans un jugement ancien si des pièces nouvelles sont produites au débat. Une réforme politique comme celle qu'on nous propose ne peut provenir ni de l'enthousiasme ni de la résignation. Nous devons y réfléchir froidement et sincè-ment.» — Les revendications flamandes Le «Laatsae Nieuws» phblie le «programme minimuni» des revendications flamandes telles que vient de les définir une réunion des principaux flamands ( Vooraanstaande .Vlamingen» de tous les partis. a) Flamandisation de l'enseignement pour le peuple flamand dans toutes les branches et à tous les degrés. b) Flamandisation en Flandre de la Justice et de toutes les administrations publiques. c) Division de l'armée en unités flamandes et wallonnes, avec respectivement, le Néerlandais et le Français comme langue pour l'exercice et le commandement. d) Instauration d'administrations centrales de façon que les affaires qui intéressent la partie flamande du pays soient traitées directement en flamand et que celles qui intéressent la partie wallonne soient traitées directement en français.» L'Université flamande à Gand Du correspondant gantois de la «Gazette» : « Le mouvement de réprobation contre le projet d'établir ou plutôt de rétablir à Gand l'Université flamboche prend une extension des plus caractéristiques. Des députations d'hommes de haute culture sans attache m avec la politique ni avec l'Université même se sont reriuues chez les sénateurs et députés pour leur exprimer leurs appréhensions. Us ont recueilli les assurances qu'aucun des mandataires gantois, sauf M. An-seele, qui a contresigné jadis le projet de loi, no votera la mesure annoncée par le gouvernement et qui consacrerait l'étrange dualisme universitaire à Gand.» Les impressions d'un condamné i mort Les procédés de la poliee boche Le sénateur socialiste Colleaux, qui s'est si vaillamment comporté pendant l'occupation et qui fut condamné a êtrQ. fusillé pour avoir dirigé un important service d'espionnage, a fait le récit des circonstances dans lesquelles il a été ar* rêté." Nous en extrayons ce passage émouvant:Le jour de mon transport à Anvers, le policier boche me montra la photographie de toute notre documentation depuis six mois. 11 n'y, avait pas à le nier, c'était du beau travail de mouchardise. Il fallait avouer, mais cela ne suffisait pas. Aussi le policier ajouta-t-il: Vous voyez qu"* nous savons tout. Il ne nous reste plus que deux personnes à découvrir, mais nous lei pincerons. Mais, en attendant, nous pourrionj arrêter de nombreux innocents. Voulez-vous sauver votre tête; dites-nous le nom de,ces deux coupables, que nous finirons bien par trouver. Je répondis: Vous avez le droit de m'arrêter, mais non de m'insulter. Et l'on me reconduisit en cellule. Le lendemain l'officier se présente, obséquieux la bouche en cœur: — Monsieur le sénateur, dit-il, nous vous avons injurié. Le gouvernement impérial me charge de vous présenter ses excuses. Il ap-prééie hautement votre caractère et c'est pourquoi il me charge d'une démarche délicate. Vous serez fusillé, c'est entendu. Mais sauver la tête de vos vingt complices. Si vous ne dénoncez pas les deux hommes que nous cherchons, ils seront tous fusillés en môme temps que vous! J'eus la force de dire: Allez-vous-en! Mais la porte de la cellule refermée, un combat horrible se livra en moi. Pouvais-je, pour sauver vingt têtes, en livrer deux? Quel poète ,quel philosophe a jamais pu imaginer une crise de conscience plus effroyable'! Cette crise dura huit jours, quinze jours., mais un instinctif rappel du devoir me cuirasse. Ma décision est prise, je ne parlerai pas. La veille de mon procès, nouvelle attaque-brusque. L'officier me revient et dit: Quel beau procès nous aurons demain. Vous serez là une vingtaine et tous seront condamnés à mort grâce à vous. Je ne répondis pas, mais ne dormis pas la nuit. Le lendemain, je pénètre dans la salle d'audience et que vois-je? Je suis tout seul au banc des accusés. L'infâme subterfuge n'avait pa.i abouti. Mon silence n'avait compromis personne et sauvé deux hommes. Alors, une joie immense, surhumaine noya mon âme d'allégresse; j'oubliai tout ce qui m'entourait, tout ce qui me menaçait, subjugué par ma victoire sur ma faiblesse. Et, je puis bien le dire, sans forfanterie, emphase ni littérature; le jour de ma condamnation fut le plus beau jour de ma vie. Nos Echos Un « Te Deum » A la demande de S.E. le cardinal Mef-cier, archévêque de Malines, un «Te De* um» sera clrânté dimanche à 2 1/2 heu« res, à la cathédrale d'Anvers, pour célébrer la délivrance de la Patrie. Le rapatriement des Belges d'Angle* terre Le commissaire préposé au rapatriement a pris dès maintenant des arrangements avec le gouvernement belge pou? le rétour des réfugiés belges d'Anvers eÊ des environs. Le «Derbyshire» et le «Karao» partiront respectivement les 10 et 13 décem* . bre, ou vers ces dates, de Southamptoi? pour Anvers, transportant les réfugiés de Londres et des provinces du Sud. Vers le 12 décembre, un navire partira de Grimsby pour les réfugiés d'Ecosse et des provinces du Nord. D'autres départs suivront à de courts intervalles. On espère que la situation et les com« munications à l'intérieur du pays per« mettront de procéder immédiatement ensuite au rapatriement des réfugiés des auw » très parties de la Belgique. Ce rapatrie- t ment est entrepris aux frais du gouver-1 nement britannique. L'Union Libérale à Bruxelles Le comité de l'Association libérale -d'arrondissement s'est réuni sous la pré^ sidence de M. Maurice Lemonnier, 1 Le président a fait un exposé de la si-i '.j tuation politique et économique du pays, constatant l'union complète de tou3 les mandataires libéraux de la Chambra j et du Sénat.Il a proposé au comité d'exa« | miner s'il ne conviendrait pas de mettra ^ fin aux divisions du parti libéral de l'arrondissement de Bruxelles en entrant en négociations avec la Ligue libérale, en vue d'une fusion de celle-ci et de l'Association libérale.

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