La Métropole

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s.n. 1914, 21 Juillet. La Métropole. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/5q4rj49m7z/
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LA MÉTROPOLE *ie Année No 201 jg-dHlon B ABONTIVBMEGNTS Un u • * •• «««••« i » • • tr 16 — Six moli .>••••••••••* fr. 8 — Ttoi» mois. fr. 4 50 On f*abonne A tocs les bureaux de poste et aux facteurs. ETRANGER, le port en sus: Poux la HOLLANDE, s'abonner de préférence aux bureaux de oostc. olutôt uu'au tournai même. le numéro Journal quotidien du matin le numéro ^ Tous les jours 59,ruedes Peignes, Anvers Le dimanche ^ d® 4 à 10 Administration: » 3519 de 10à 16 CENTIMES pages Rédartinn : Télénhone 617 Pa90s CENTIMES Annonces z la petite Chronique sportive la ligne • ligne . * - . fr. 0 30 fr. 3 00 Annonces financ.ld. » I 00 Faits divers fin id. » 2 00 Réclames la ligne, » I 50 La Ville id* » 5 00 Faits divers corps icL » 3 00 Emissions Prix à convenu: Pour toute la publicité, sauf celle de la province d'An-vers, s'adresser à l'AGENCE HAVAS : à BRUXELLES r 8, place des Martyrs. à PARIS : 8, place de la Bourse, à LONDRES : u3. CheaDside E. C. Mardf 21 juillet 1914 Les religions laïques De touft temps des efforts ont été fait: pour satisfaire sans la vérité les besoin religieux qui sont naturels à l'homme |)epuis un siècle on s'est appliqué mêm< & les satisfaire sans la divinité, à _ insti *uer, en d'autres termes, des religion! laïques. . L'une de ces tentatives les plus connue* •st sans doute celle d'Augusite Comité. Ce lui-ci proposa comme objet de notre cuit* l'Humanité, ou, pour employer les ter mes du philosophe, lé Grand Etre. I enseigna que nos contemplations doiveni être destinées à le connaître, nos affec tions à l'aimer, nos actions à le servir Pourquoi? Parce que 1» Grand Etre c'eët 'à-dire l'humanité esit l'auteur de tous no« lions. « Dans l'âge préparatoire, inca pable d'une utile activité, chacun avoue ga propre impuissance eaivers ses prin eipaux besoins, dont il reconnaît que h satisfaction habituelle lui vient d'ail leurs. Il s'en croit d'abord redevable l ta seule famille qui le nourrit, le soigne pinsorit... Mais il ne tarde point à distinguer une plus haute providence, dont sa feière n'est envers lui que le ministre spécial et le meilleur représentant. La seule institution du langage suffirait pour h lui révéler. Car une telle construction surpasse tout pouvoir individuel et résullre uniquement du ooncours accumulé de toutes les générations humaines malgré la diversité .des idiomes. D'ailleurs l'hom pio le moins doué se sent continuel lemenl redevable à l'humanité d'une foule d'au très trésors matériels, intelledtiuels, so-piaux et même moraux ». Nous pouvons après la mort être incor-jx>rés au Grand Etre, laisser derrière nous des conceptions et des sentiments qui revivront dans nos successeurs, acquérir ainsi une immortalité subjective. Auguste Comité ajouta à cette « théologie » des pièces, des sacrements, une liturgie. Il rédigea même un calendrier sua lequel les saints étaient remplacés par des hommes illustres. Moïse, Homère, Aris-tote, Archimède, César, Saint-Paul. Charlemagne, Dante, Guitenberg, Shakespeare, Desoartes, Frédéric et Richat 'devinrent les patrons des mois. La religion Comitaste n'eut pas de succès. Des tentatives nouvelles de religionf laïques sont faites depuis quelques années. Dom Besse dans le livre récent qu'il leur a consacré, déclare que l'œuvre qu'elles accomplissent « diffère moi m qu'il ne paraît au premier abord des ten Natives semblables faites depuis cent vingl tins. Elle est cependant mieux compris* et son plan est mieux conçu. Ses artisan? qui sont en plus grand nombre disposent 'd'un outillage supérieur. Ce qui accroîl leurs chances de réussite ». Quatre pontifes .de ces nouvelles religions laïques sont des personnalités connues: MM. Paul Desjardins, Paul Sa bat 1er, Salomon Reinach et Théodore Reinach. L'écrivain bénédictin indiqua quels sont les articles fondamentaux de leur oroyance. « L'humanité a une existence propre, éternelle, indépendante; elle jouit des attributs de la divinité inexis tante en dehors d'elle. L'humanité mène cette existence le long des siècles dans lef membres dont elle se compose. Cette exis tence se développe conformément à un progrès indéfini. Chaque individu s< trouve mener une double existence: celle de l'humanité qui est collective, et k sienne propre. L'humanité vit aans l'individu, et, par sa vie personnelle, Pin 'dividu collabore à la vie de l'humanité Cette collaboration constitue le mystère de la religion. L'humanité accomplit ^S£ destinée en suivant la loi du progrès in défini. Elle entraîne l'individu avec elle» Cette doctrine n'a rien de substantiel l offrir à l'intelligence. Elle n'a rien d< substantiel non plus à offrir au sen timent . Elle fait cependant des pro grès qui sont réels, qui sont de nature inspirer des craintes; que de bons juge; estiment même inespérés. Ces progrès s'expliqueraient aisément dans des pays protestants. Ceux qui on lu les belles étudès de M. G. Goyau sua l'Allemagne religieuse savent quelle : transformations profondes dans le sen! des religions laïques s'y sont produites grâce à Schleiermâcher surtoult. Grâce l fui, ainsi que le rappelle Dom Besse, 1< Luthéranisme s'est changé en une religioi naturaliste qui cesse d'être chrétienne.Le: conservateurs et les hommes du juste mi lieu, qui se sont mis de bonne heure e' qui restent en réacstion parfois violçnt* contre elle, n'échappent pas à son in flueneîe. Ils la subissent malgré eux. Le; protestants libéraux l'acceptent de granc jeeeur. C'est même ce qui caractérise 1< mieux leur libéralisme. Ce sont presque toujours des esprits cultivés, professeurs écrivains, pasteurs de haut rang. Leu: nombre et leur crédit ont beaucoup^ aug menté. Ils représentent aujourd'hui un partie considérable du protestantisme al tema-nd ». En d'autres termes, le protes tantisme allemand est trop affaibli, tro} désorganisé pour lutiter et pour résister avantageusement. Mais comment expliquer le succès de religions laïques dans des pays catholi ques 1 L'abandon des croyances et de la dis oipline catholique par un grand nombre l'introduction des phile>sophies kantienne 6ont des raisons, mais ne sont pas des rai sons suffisantes. Ce qu'il faut mettre ei première ligne, c'est une adtion d'Etat On ne saurait, je crois, l'examiner ave trop d'attention. Plusieurs pays catholiques, principale ment la France, ont à lien r tête un Eta qui, procédant de l'élection, donc d l'opinion, doit, pour se maintenir, forme l'opinion, assumer des fonctions spiri tuelles, posséder une doctrine, lia propa ger, l'imposer si possible, donc enseigner enseigner beaucoup, enseigner partout enseigner seul. On sait que o'est là 1 fond même des plaidoyers en faveur di monopole scolaire. En quelques pays, ea France principalement,cette organisia&o) de l'enseignement officiel est très ava^e'6 'déjà. Qui y tient l'Etat, y tient donc pa le fait même un moyen formidabk d règne sur les esprits. M. Pierre Lasser re dans son beau livre sur La doctrine officielle de l'Université (critique du haut enseignement de l'Etat) a exprimé cette situation de façon suggestive: « Comment, voulez-vous que les ouvrages d'un écrivain • qui n'a ni position, ni traitement officiel, qui n'est peut-être ni agrégé ni docteur, qui ne possède d'autre pouvoir que celui de sa pensée, de son talent et de son } caractère, luttent en crédit, en ascendant, , en force de pénétration avec la signature des mandarins? Elle est immense la force , de l'Etat centralisé; elle est présenlte en ' bien des lieux où son nom n'est pas. Il , serait difficile à la presse qui veut demeurer grande presse et à la librairie sou-, oieuse de conserver sa puissance de ne pas ' lui servir de canal. C'est ce canal qui , porte lies livres au public. Et tandis qu'il i répand à flots la production philosophique, historique ou critique des plumes de . la haute université, c'est à peine si celle ' des plus fortes plumes indépendantes se distribue au compte-gouttes ». Or, en France, les sectateurs des re-, ligions laïques tiennent l'Etat. On con-' naît quelques-uns d'entre eux qui ont , présidé à la réorganisation de l'insltruc-' tion publique: M. Buisson, M. Steeg, M. Pécaut. Celui-ci a fait un jour cette déclaration très nette: « L'œuvre de réforme qui a échoué en France au XVIe siècle par voie ecclésiastique, il faut la reprendre par voie scolaire ». C'est sur les écoles normales d'instituteurs elt d'institutrices qu'ils ont dirigé une grande ' partie de leurs efforts. Ils ont réussi à faire d'une grande partie du corps enseignant, même primaire, — quelques-uns disent: surtout primaire — leurs disciples , et leurs collaborateurs. On se rend compte aisément des résultats funestes de cette propagande par l'Etat. Ellle aétourne l'Etat des fonctions qui lui sont propres et qui consistent à former, à exéeniter les desseins nécessaires à la sécurité, à la prospérité, à la gloire de la nation pour l'absorber dans des fonctions qui ne sont pas les siennes et ! dans lesquelles il se rend odieux et odieux pour des raisons de conscienoe. Elle prépare l'a soumission de l'intelligence à une puissance qui n'est pas de son ordre, à une puissance matérielle, sa servitude, sa dégradation. Je connais des libres-penseurs qui s'en aperçoivent et qui s'en inquiètent. W. > L'j4 dualité France et Russie j Le président de la république française est arrivé Lundi soir en .i£wA Russie. Les solennités et les fêtes de tous, goures organisées à cette occasion ne sont évidemment que la manifestation extérieure des rapports intimes existant entre la France et la Russie. Mais en réalité ce n'est pas ce qu'il y a d'essentiel dans la rencontre 1 des deux chefs d'Etat. Ces fêtes ne fournissent que le cadre en quelque sorte, dans lequel s'accomplissent des événements autrement importants qu'une parade militaire, une soirée de gala et des Uluminatiems. L'importance de la visite de M. Poincaré en Russie doit être trouvée dans les nouvelles conventions^ dans les compléments aux : conventions existantes auxquels le voyage dru président do la République doit donner leur caractère définitif et officiel. Ce n'est pas un effet du hasard que le « Temps », à la veille du départ du prési-, dent, a consacré successivement deux articles de tête à l'année et à la marine russes. . Dans ces articles, le journal, parisien a rappelé les grandes lignes des réformes militaires et navales proposées ou en partie déjà ' réalisées par le gouvernement dn Tsar. Ce qui importo évidemment en tout pre- • mier lieu, c'est la réorganisation militaire dont les effets dans quelques années seront vraiment formidables. Par la prolongation du temps de servioe et par la création de quelques nouveaux corps d'armée, la Russie sera à même de mettre sur pied — en temps de paix — 1,800,000 hommes dès l'automne de 1915 et d'après les calculs du « Temps », ce chiffre pourra s'élever peu de temps après à 2,800,000 hommes. Comme en France, une réforme analogue n. augmenté assez sensiblement les. effectifs do paix, on comprend que le9 deux gouvernements alliés éprouvent le besoin de coordonner leurs efforts diplomatiques avec les effectifs des deux armées, car en dépit des belles déclarations pacifiques de tous les gouvernements, il ne faut pas se dissimuler que la diplomatie soutenue par une forte armée vaut seule quelque chose, j En ce qui concerne la réorganisation de la flotte misse, elle est moins importante au point de vue de la situation actuelle. Le « Temps » donne oomme but de la réorganisation navale russe, la protection des côtes de l'empire et le contrôle absolu de la mer Baltique. On pourra juger de cela seulement lorsque l'on sera complètement renseigné sur la véritable importance de la flotte russe. Quant aux intentions de la dupliee après la réorganisation militaire et navale, la «No-voje Vremia » a publié récemment un article que l'on ne voudra pas prendre pour l'expression des vues des gouvernements français et russe. Le journal panslaviste a pris un ton vraiment menaçant à l'égard de la Triplioe. L'organe de Saint-Pétersbourg a fait comprendre que les nouvelles conventions franco-russes ont pour Dut d'imposer la volonté de la Tri- * pie-Entente à la Triplice. Sur n'impoirte quel " point du globe,; la France et la Russie s opposeront victorieusement ^ aux entreprises de - la Triplice et plus spécialement d'e l'Alle-, magne. . , 3 Auparavant le même journal avait expli-. qué qne la Triplice était à la veillle de sa dislocation et qu'elle ne saurait en aucun cas 1 résister aux armées franco-russes. Ce sont là des excitations et des exagéra-3 tions pansîavistes, mais le mal, c'est, que des articles de ce genre sont reproduits par - la presse Allemande et qu'ils ne contribuent t en rien à l'amélioration des relations entre , la Triple-Entente et la Triplice. H n'est pas 1 nécessaire cependant d'augmenter encore la tension entre les deux groupes de puissances. " Les signes extérieurs de l'existence de cette - tension sont assez visibles pour que l'on doive - longtemps discuter sur le danger que pré-, sentent des polémiques de ce genre. Tout ce que l'on peut souhaiter dans cet i ordre d'idées, c'est que les éléments pondérés et pacifiques existant incontestablement dans les deux groupes de puissances finissent ' par avoir le dessus et que le danger d'une ' guerre européenne disparaisse au moment mê-' me où il paraît se rapprocher d'une façon : menaçant*. — I* JtartL Échos ! >—©«5t— LA VILLE fc t Programme dt la journée c FETES: v Fôtes nationales. — AU heures et demie, à la J place de Melr, défilé dis écoles et des sociétés n patriotiques; à midi, au Cercle catholique, séance . de fête pour les enfants des écoles libres; à. midi, 5 en la salile des fêtes de la VUfle, place de Melr, fête patriotique. q Photogi aphiachc Krlng. — A 9 heures, réunion t rue Vonded pour l'excursion à Brasschaet. Patronago de St-Paul. — A 8 heures, aux instal- p latiom de scoutisme de la \Qlaclère, grande fôte, £ cainup de boy-scouts illuminé. -, Centrc-Attractions. — A 8 heures, promenade musicale à la Grand'Place illuminée. COURS 2 Berlitz School, 8, Melr. — Langues vivantes. v EXPOSITIONS Etablissement des Sœurs de Notre-Dame, rue de Q l'Empereur. — De 9 à 17 heures, exposition des travaux des élèves (ouverte Jusqu'au 21). li Le " fossé „ s, La presse libérale publie un artioulet %m- c nibus commentant un vœu des Jeunes Gardes catholiques de voir constituer des sociétés ci catholiques de football. I Voilà l'esprit aUérlcal! s'écrient nos confrères du haut de leur omnibus. — Les alé- -ricaux veulent creuser un fossé entre eux et les « hérétiques » 1 Le « XXe Siècle » réplique: « Veut-on vexir un nouveau spécimen de la façon dont les a libres-penseurs » travaillent à faire régner l'union et la ooncorde entre les citoyens? Voici: » Sur les murs de Bruxelles s'étale une affiche qu'y a apposée la Libre-Pensée. Mes- a sieurs les libres (?) penseurs convoquent la G population à un meeting de protestation, £. organisé pour samedi, contre la procession du Saint-Sacrement. » En manchette on lit le titre de l'affiche : « La procession scandale ». Ces hystériques e :1e P anticléricalisme outragent rageusement „ cette manifestation paisible de la foi catho- ^ Lique « que votre bon sens pourrait confondre • avec tout autre oortège et dans lequel il ne vennait qu'un étalage anachronique dJidolâtrie et d'oripeaux en plus les hosties miraculeuses : bref, un numéro particulier de la joyeuse kermesse de Bruxelles comme l'Om- £ meganck ou le jeu de beau-pré (sic). » n » La procession du Saint-Sacrement est en- r core qualifiée dans cette affiche de a Démon- & stration moyenâgeuse », d'insolent défi « à la conscience modeînne », de « commémoration d'un fait exlieux », d' « une persécution religieuse », d' « un régime d'eyppression et de violence », de « violation elle la liberté de > conscience », etc... » Nous ne prendrons pas la peine de défen- , dre contre ces fuirieux le droit des catholi- . ques d'affirmer leur foi en faisait escorte au Saint-Sacrement, sele>n l'antique tradition a respectée à Bruxelles depuis les siècles. » Mais il nous faut montrer teïs qu'ils sont 0 les sectaires impudents qui ne manquent a aucune occasion de manifester en public leur n.ntidlérieïailh'srme persécuteur et qui nous a£. fligent de Ferrer pendant toute Tannée. i » C'est presque plaisir d'entendire ces odieux bonshommes, ex-admirateurs de Fur-némont et pontifes de Ferrer, parler d'inso- ? lent défi à la conscience « moderne », de persécution et d'oppression. » Le but de leur meeting de protestation sst visible. TIs comptent bien trouver dians -, !eur auditoire quelque malheureux déséqui-liibré, ou quelque apache sur qui leurs exci- n bâtions prudentes produiront leur effet. A ^ aela près ! Ceux qui viendiront trouibler la. pro- _ îession seront reçus avec les honneurs dus à .eur qualité. » Orage Certes, il est d'usage d'ans tous les pays du nonxle civilisé, d'annoncer l'ouverture des Fôtes nationales par des salves d'artillerie, lté bruit du canon, dont la voix de bronze se mêle aux arpèges critailines diu carillon et i T aérienne envolée des cloches, n'a plus rien le farouche,, et sonne clair oomme un cri o< l'allégresse. " ei Mais l'airtillerie, hier, fut remplacée par Q un orage, un véritable orage de fête, zébrant >ans interruption l'atme)Sipnère d'éclairs plus f< aveuglants que les plus brillants feux d'ar- fc kifice, roulant en salves répétées les gronde- v mente du tonnerre et noyant, héla«4 sous une pluie diluvienne, les préparatifs de l'a grande s-| journée nationale. Et consternés subitement par cette inter- ^ vention intempestive de l'orage, fillettes et (j, garçonnets prêts au défilé patriotique main- ^ tenant compromis, eurent peine à cacher leur lléoon/venue. Mais on les rassura : l'orage ne ^ fait que passer ; écoutez, il est loin déjà, —- rl Le ciel va s'éolaircir... Et les fronts, leur tour, se rassérènent en ai «e reprenant à l'espérance : peut-être, en e<f- ^ Fet, rera-Vil bea u demain ; l'orage n'aura que ^ rafraîchi l'atmosphère et débarrassé le ciel de ses nuagesf ^ Souhaitons-le ! ^ Le canal d'Anvers au Rhin Sur ce soniet, d'une... brûlante actualité, 1' un des plus distingués économistes allemands, b M. Hontrich, viendra donner une conféreiice d i la Chambre de Commereœ d'Anvers demain, mercredi, à quatre heures de relevée. La réunion aura lieu dans la grande salle :lu premier étage de la Bourse. t 11 Tous les commerçants anversois voudront h assister à cette conférence, qui promet d'être o très intéressante. se n L'église Saint-Charles © Depuis que la façade de cette superbe église ^ est définitivement restaurée, tous ceux qui p ^'intéressent à l'architecture religieuse ne manquent pas d'aller l'admirer." Nous ne s;uu- ^ rions assez engagea- nos concitoyens à visitei> ce monument qui fut, comme on le sait, cem-struit en 1604, sur les dessins de Rubens. cj La tour que l'on achève en ce moment de • restaurer est une des plus remai-quables éri- ^ gées dans le style Renaissance. L'intérieur de ,, L'église était jadis tout îeluisant de marbre et d'or, oomme on peut encore s'en rendre, compte par les deux chapelles latérales qui 1G furent, ainsi que le chœur, préservés de l'in- P aendie de 1717 qui dévora la majeure partie les richesses,;artistiques et architecturales. L'église conserve encore précieusement une s* « Adoration d.es Bergers », de Van Opstai, (1 une « Vierge à l'Enfant », de Seghers, une a Oirejoncision », une « Vierge » et une « Ste Famille », de Corneille Schut. Autrefois 3gli.se des Jésuites, elle fut sous la République convertie en temple de « la Raison », lont la statue fut placée en face du maître- ^ autel. Puis elle fut rachetée pour une som- n me assez importante par les paroissiens, ainsi qu'il résulte des pièces qui sont en possession n: lu Conseil de fabrique. P La oonfrérie du Saint-Scapulaire de la pa- ti i-oisse a fait des frais énormes pour restaurer : > manteau de la Vierge, d'anrès le dessin P le Rubens, ainsi que de6 candélabres du style B Renaissance le pîus pur. _ se Il nous a été donné hier de visiter les orvp-te« <ïe l'église, eous la conduite de M. l'abbéjp ran Dyk, vicaire de Saint-Charles Borromée, t qui nous en a montré tous les recoins, les aveaux des Jésuites et les traces des dégâts ommis par les Sans-Culottes. Pèlerinage motionnant, s'il en fut, et dont nous garerons un impressionnant et pieux souvenir. Les villes d'art célèbres : Anvers P*.ns la reinajrejuable collection de mono-raphies que l'éditeur parisien Laurens pu-lie pour faire connaître les villes d'art obères, un volume viemt de paraître, qui est onsacré à Anvers. Œuvre de feu M. Henri Heymans., conser-ateur de la Bibliothèque royale, et de M. 'ernand Donnet, administrateur de l'Acadé-îie royale des Beaux-Ait s d'Anvers, secré-a-ire de l'Académiç royale d'archéologie de lelgique, la monographie donne en cent cin-uante pages environ un aiierçu ocxmplet de sut ce qu'il faut savoir d'Anvers, ville d'art. Une notice historique, claire et concise, récède la description très colorée de la ville b de ses principaux monuments, vestiges 'un passé glorieux. L ' efflorescence artistique de notre cité au lVIo siècle* l'œuvre de Kubens et do ses élues, a fait l'objet d'une étude minutieuse. Une centaine d'illustrations très bien ve-ues ajoutent à l'ouvrage de MM. Hymans b Donnet un charme de plus. Tous les Anversois voudront avoir dans >ur bibliothèque ce volume, qui leur servira 'excellent aide^mémoire pour tous les_ tré-yrs artistiques que renferme notre glorieuse té. L'ouvrage se vend, broché, fr. 4, relié fr. 6, lez M. Laurens, éditeur, rue de Tournon, aris, Vie. BRUXELLES )o( L'infante Eulalie en Belgique L'infante Eullalie, tante du roi d'Espagne, nrivera dans quelques jours en Belgique, où lie séjournera au château de la princesse de igne, à Baudour. Nos magistrats communaux Deux de nos fonctionnaires, MM. Chiberi b Colin, directeurs de 1'«Indicateur généalo-ique», préparent la biographie des magis-•ats communaux de Bruxelles, depuis 1794 îsqu'à nos jours. Le nouveau chemin de fer de Bruxelles- Midi à Gand-Saint-Pierre Lee travaux de construction de la ligne ruxeles-Midi à Gand-Saint-Pierre avancent ormalement. La section de Denderleeuw à -aiud-Saint-Piei-re sera mise prochainement a servies, et la ligne «ratière pourra entrer a exploitation dans le Oourant de 1915. Mission spéciale L'envoyé sjpécial du grand-duc de Mecklem-ourg, grand-maréchal de la oour du grand-ueshé, est arrivé dimanche soir à Bruxel-s, à la gare du Nord, à 8 heures. Une voi-îre de la oour l'y attendait et l'a oonduit, veo sa suite, au Palais. L'envoyé spécial, attendu par le Roi au aalet d'Osteneie, est parti dimanche soir, véc sa suite, par le train de 9 h. 18. Le lord-maire Le lord-maire arrivera ce soir, à 5 h. 0, à , gare du Nord1. Des voitures-salons seront mises à la dis-^sition du premier magistrat de la côté de ondres et sa suite. Le centenaire du prince de Ligne On annonce l'arrivée au château de Be-ail de S. A. I. l'archiduchesse d'Autriche, *>e princesse Isabellle de Croy d'Ulmen et »tite-fille du prince Eugène de Ligne. INTÉRIEUR —) o(— Plusieurs conventions entre l'Etat et les villes [ L'Etat belge a conclu une convention : Avec la ville de Charleroi au sujet de la instruction d'un quai avec entrepôt public i dépendances aux abords de la station de : harleroi-Sud ; Aveo la commune de Jemeille relative à la ; urniture de l'eau à l'usage domestique des .nctionnaires; employés et ouvriers en ser-ce à la station ; Avec la ville de Liège concernant la recon-ruction du viaduc de la rue Henri Maus ; Aveo la ville de Roulera en vue de l'établis- ' ment d'un raccordement par voie ferrée îstinée à relier le bassin du canal de Roulers La Lys à la station de oette localité ; Avec un charbonnage au sujet des travaux élargissement à executer au viaduc de la îe de Laveu, à Liège ; Avec la commune de Schaerbeek, relative î voûtement de la ligne détournée du chemin î fer ele ceinture de Bruxelles, entre la rue rnest Laude et l'avenue Louis Bertrand ; Avec la Compagnie du chemin de fer dn ' ord, à Paris, au sujet d'un chemin de fer construire du port de Renory à la ligne de iége à Namur ; Avec la Compagnie du chemin de fer de Est, à Paris, réglant la circulation des trains alges sur le territoires français entre la gare : i Longwy et la frontière vers Athus. La candidature Narenne di Boure C'est un écho des élections^ déjà si lo:n- ; i,ines. On se souvient qu'à Liège un brave : >mme de camelot, qui vend du onarbon, c»s iblies et des pantins à Outremeuse, M. Jans- : .ns dit Narenne di Boure, fut présenté com-e candielat par une bande de joyeux Lié- ' K>is. Les partis politiques n'ont pas été sans émouvoir. En effet, cette liste fantaisiste ur a fait perelre forcément quelques ve>ix. Et : >n sait combien la perte de quelques voix . ïut ûtre dangereuse sous le régime de la . P. La Fédération liégeoise du parti ouvrier e6t réunie et a examiné le cas de trois so-alistes qui, en matière de plaisanterie, ont gné la liste de présentation de Narenne di ' oure. L'assemblee, à l'unanimité, a adopté oi"dre du jour suivant: « La Fédération liégeoise, réunie le 19 juiil-t à la Populaire pour examiner l'attitude rise par Vil lé, dit Galère, Brenu et Bovy ; » Considérant que le premier a signé et fait 3 la propagande en faveur de la liste Jans- : ns et qu'iil n'a pas donné suite aux deman- < 3s d'explications que lui ont été adressées ; < » Consielérant que le second se déclare soli- ' ■lire de oeux qui ont signé et défendu la liste ; anssens ; » Considérant que le troisième a donné de < rges explications et qu'il y a lieu de lui ' îoorder le bénéfice des circonstances atté-! îantes ; » Considérant que l'attitude des doux pre-iera n'est que l'aboutissement d'une cam-igne de diffamation et de dénigrement, con-e les œuvres et le militants du P. 0. ; » La Fédération prononce l'exclusion du , arti ouvrier des nommés Villé dit Galère et i renu, et inflige à Bovy un blâme aveo in- i iription au procès-verbal ; ; » Les groupes auxquels ces personnes ap- ; ^rtiennwit seront informés di k présente décision et invités à y donner la suite qu'elle comporte. » Les socialistes ne comprennent décidément pas la plaisanterie 1 Le nouveau parc public d'Enghien Grâce à une entente entre l'administration ex>mmunale d'Enghien et le duc d'Arenberg, une partie du magnifique parc a été aména--gée en promenade publique et l'inauguration officielle en a été faite dimanche par une belle fête musicale, qui a obtenu un grand succès. Le parc public comprend le rond-point situé à l'entrée du parc du duc d'Arenberg et cewnpris entre l'arcade monumentale et la porte des Esclaves, ainsi que les parties boisées dénommées ordinairement a La Glacière » et la « Motte de Brabant ». La gmiiWc fetnmant le parc d'Arenberg est netportée à Ta ponte dies Esclaves et deux rue? partant de la mue de Bruxelles et diu Vieux Mairdlié donnent accès au parc public, en ; reversant le jardin potager, qui sera trains formé en torraflins à bâtir. A Ja mémoire du P. Damien Comme nouis llavoos annoncé, une plaqua comunémorative a été fixée, à Braine-le-Conute, sur fies anciens locaux de l'école moyenne ooouipés actuellement par le Cercle catholique. Une inscription rappelle que le P. Dannien a passé deux ans dans cet immeuble.EXTERIEUR France Un prêtre espion? Bernay, 19 juillet^— On a arrêté un prêtre qui cherchait à se procurer les documents de mobilisation consei-vés dans les gares. Ce < [>r©tre a avoué qu'il agissait pour le compte ■ le l'Allemagne et l'on se demande s'il n'est pas en proie à des troubles cérébraux. Allemagne Chez les ouvriers armuriers de Solingen Solingen, 19 juillet . — Dans une assemblée générale, les patrons et les ouvriers ont adhéré hier aux propositions de l'office de , conciliation pour éviter une grève et un Le>ok-out de six mois dans la fabrication des armes. Le lock-out général des ouvriers de Solingen dont il avait été question ne se réalisera ] probablement pas. Espagne Les partisans de M. Maura Barcelone, 19 juillet. — Un meeting tenu par les partisans de M. Maura a été mouvementé. A la fin de la réunion des incidents se sont produits et à la suite de cris de « Vive Maura » et de « A bas Maura », lia police a. chargé pour disperser les manifestants. Quelques arrestations ont été opérées. Ru55ie ! LA VISITE DE M. POINCARE St-Pétersbourg, 19 juillet. — Dans son nu- ; méro de demain consacré à l'arrivée du pré- ' sident de la République, la « Gazette de ■ St-Pétersbourg » célèbre la vieille amitié liant 1 la France et la Russie, qui sera encore raf- ' Fermie par la visite de M. Poincaré. Comme 1 la France, la Russie ne veut pas la guerre. ; Elle maintiendra de toutes ses forces l'équi- c Libre politique. Le maintien de la paix gé- ' tiérale est le premier et le principal but de l'alliance qui brille comme une étoil'e sur ' boute l'humanité. j L'arrivée du président Saint-Pétersbourg, 20 juillet. — Le tempe-»t orageux et pluvieux. De grosses averses *>nt tombées dans la matinée. La division natale française, dont la marche a été régu- , ière, a échangé depuis son départ de Franco 1 le nombreuses communications par télégi-a- ? afhne sans fil avec l'ambassade de France à >aint-Pétersibourg et M. Poincaré a pu même -ecevoir hier en mer le courrier de l'ambas- 1 jade apporté par un torpilleur russe parti de r [levai. A 1 h. 10, la division apparaît au large de 1 >onstadt et salue de la salve réglementaire c a terre, qui répond. | Le Tsar, revenu comme on sait, hier de-Finlande, déjeune à bord de son yacht « Aie- c candiria » où il est rejoint par MM. Sasso- c îoff, ministre des Affaires étrangères; Gre- f çorovith, ministre de la Marine de Russie ; ^aléologue, ambassadeur de Franeïe; les at- '? jachés militaire et naval de France, M. Is- 1 olski, ambassadeur de Russie à Paris. y A 1 h. 15, le Tsar, qui va saluer le prési- , lont à bord de la « Franeïe », donne Le signal lu départ. L' « Alexandria » s'éloigne aussi- . jG\> dans la direction de Gi-onstadt. Tous les orts de Cronstaelt tirent maintenant des !. x>upe de canon, dont les échos se répercutent 1 onguement dans le golfe. La grève dans l'industrie pétrolière 1 Saint-Pétershourg, 20 juillet. — M. Djoun-covslci, adjoint au ministère de l'Intérieur, e »t parti pour Bakou, sur l'ordre de l'Em->ereu;r, afin de s'entremettre en vue d'une ' solution amiable dans la grève de l'industrie 1 îu pétrole. Roumanie LES INCIDENTS BULGAR0-R0UMAINS Bucarest, 19 juillet. — L'enquête officielle jréliniinaire sur les derniers incidents de la e frontière roumano-bulgare a établi les faits c ruivants : Dans l'avant dernièro nuit à 2 h. a lu matin une patrouille bulgare a passé la i srontière près du poste 56. Les chiens ayant t iboyé, les soldats bulgares ont insulté une i ientinelle roumaine et ont tiré des coups de !eu gui ont tué un chien. La sentinelle a ri- b >oste. Les soldats du pe>ste bulgare ont ouvert t ine fusillade sur le poste roumain qui était c éclairé par une lanterne. Les soldats rou- c nains ont ripe>sté et ont alors entouré le e >oste bulgare. Nombre de coups de fusil ont l Hé échangés. Comme les Bulgares se profiaient sur la crête d'une colline et que les c Roumains étaient protégés par l'ombre trois c Bulgares ont été tués et un blessé. Au petit i our un lieutenant roumain faisant une s nspeotion a essuyé des coups de feu. Le pré-!et ayant voulu voir les cadavres des solaats f mlgares l'autorisation lui en a été refusée n iar le capitaine bulgare. L'enquête con- q /inue. i Haïti c L'insurrection est réprimée Port^au-Prinoe. 20 juillet. — Une tentative i été faite par les insurgés pour s'emparer lu gouvernement militaire. Les insurgés ont îté repoussés et se sont réfugiés à la léga-ion dominicaine. Au coûts de la fusillade, •, les baÉes ont été tirées dans la direction des • égatrions et en particulier de la légation l'Allemagne. Personne n'a été atteint. Le + «aime s'est rétabli après quelques exécutions lomonaires. r d AVSS t A cette époque de l'année le nombre de nos ibonnés se rendant en villégiature, est consi-îérable. Pour faciliter la prompte exécution o ies mutations, nous prions instamment nos c ibonnés de vouloir bien nous rappeler leur t mclenne adresse en nou» communiquant leur louveilo adressé V Mme CAILLAUX en Cour d'assises La première journée L'INTERROGATOIRE On éoi'it de Paris, le 20 juillet: C'est aujourd'hui, à midi? que s'eyuvrirexnt es débats de la Cour d'assises, sous la présidence de M. le conseiller Aibanel. Quel jour le verdict sera-t-il rendu ? Le rôle de la Cour d'assises réserve à cette af-a:re tous les jours de cette semaine. On repère donc que l'arrêt pourra intervenir sa-uedi soiir. Mais rien ne prouve qu'il en sera linsi, et toutes les suppositions, tous les oal-uls que l'exn peut faire, risquent fort d'être liéjoués. L'interrogatoire do Mme Caillaux, après es form-alités prélianinaii-es, occupera sans loute une bonne partie de la première au-liemce, s'il ne l'occupe tout entière. M. Al-»anel n'a point la réputation d'être un pré-;ident « long ». Il nous souvient de l'avoir u mener rondement certaines affailles. Mais I se trouvera en présence d'une cause excep-ionnelle. Ce n'est point à vrai dire qu'elle oit compliquée, ni touffue: le fait incriminé ?st, au oontraure, oxcessivement simple. U :e peut y avoir discussion ni sur sa matérialité, ni sur les cirexwistaneses qui l'ont pré-édé, acejompagné ou suivi... Mais il y a les •-côtés, — les à-côtés et les incidents qui. lans un procès de ce, genre, l'emi>ortent quel-inefois sur le principal, allongent domesuré-nent les débats, et foiirnissent< aux médita-ions et aux appréciations du jury, et à la Miriosité publique les éléments de premier >lan. Les à-côtés politiques Ces à-côtés, ces incidents, on les annonce Léjà à voix basse : on chuchote que les débats >rendront inévitablement une tournure po-itique? et que la lutte entre médecins sera ort vive. Ce dernier pronostic est justifié par lia iste des témoins cités par^Mme Caillaux. On - relève, en effet, les noms du professeur 'ozzi, les docteurs Proust, Fraisse, Doyen et îalthaaar Welsch (de Liège). Et l'on assure lue ces savants praticiens se livreront \ une évère critique du rapport des trois médecins lui soignèrent Calmette : les professeurs, îartmann, Cunéo et Reymond. LA DISCUSSION MEDICALE Répartition des audiences . La discussiexn médicale occuperait, dit-on, me audience entière. C'est peut-être beaucoup dire. Dono, une jexurnée pour l'interrogatoire, uveo quelques dépositions des témoins Tes plus >rodies de l'attentat du 16 mars. Deux au-res audiences au moins pour entendre les tutres témoins à charge. Une quatrième ludieneje (qui serait celle du jeudi) pour les nédecins. La partie eîivile et le procureu: général pourraient prenelre la parole ven-Lredi. La défense samedi, avec verdict le oir. Ce programme est possible, à condition iu'aucun incielent grave ne surgisse. U est , peu près certain que les six audiences de a semaine seront insuffisantes. La cellule de Mme Caillaux Sous le soleil qui tombait d'aplomb, dan;-, 'automobile aux stores baissés où deux in-pecteurs avaient pris place avec Mme Cail-Euix, la chaleur était lourde. Dans les couloirs et le souterrain qu'elle .vait dû traverser, une fraîcheur humide aai-onçait la froidure du cacheyt. La porte poussée, Mme Caillaux put voir ne silencieuse femme de chambre disposer u linge fin et des couvertures moelleuses ur l'un des lits installés dans la cellule, i'autre lit garni de la toile rude et de la ouverture grise de l'administration est carré anime une couchette de soldat. Des rideaux e>nt été disposés devant les enêtres haut percées, étroites... Une table, uivant les heures, portera le couvert ou les nstruments de toilette de la détenue que uit la trousse dont elle se servait à Saint-yazaire. Quelques chaises ex>mplètent l'ameu-lement.Deux prisonnières venues l'une de Saint-.azare, l'autre de Fresnes, veilleront alter-ativement sur Mme Caillaux. Celle-ci, d'une iclinaison de tête, a congédné le directeur e la Concieigerie et le directeur de la police lunicàpale. — Mon mari va venir me voir, annonoe-t-11e.Les fonctionnaires se retirent après avoi,r ngagé la détenue à réclamer oe qui lui pa-aîtrait manquer à son bien-être ; dans la îesm-e où les règlements le permettent, i! ni sera donné satisfaction. La salle des Assises Le repos doaninioal a été religieusement ibservé au Palais. Ce matin seulement les emiers ex>ups de marteau seront donnés aux ménagements spéciaux nécessités surtout ar le nombre considérable de journalistes de outes nationalités qui assureront aux débats ne publicité mondiale. Dès samedi, les menuisiers ont oouimencv monter les tables et les bancs supplémen-aires qui ooemperont presque tout l'espace rdinairement laissé libre entre la barrièr; ui sépare le prétoire des barres des témoins t du publio privilégié. Le nombre de ces anes a dû être diminué. Derrière le président et ses assesseurs, une loiilon à grillage, identique à celle qui forme ouloir pour conduire aux bancs du iury. jolera quelques invités qui verront et ne eront pas vus. Un service d'ordre rigoureux sera, établ' -lace Dauphine et dans les galeries donnant ocès au vestibule de Harlay. En attendant ne l'atmosphère s'y échauffe au frémisse-xent des passions, oe vestibule était transarmé hier après-midi en un « court » idéal, ù des jeunes gens très sportifs jouaient au ennis. Play? Ready! Ce que dira la défense C'est le « Cri de Paris » qui, non sans voir pris la précaution de consulter une itelligente pythonisse, nous résume la plai-ewrie du défenseur, et dévoile même d'avan-e quelques-uns des truc# à intervenir en emps utile. Mtre Labari rendra d'abord hommage au îalheureux Calmette — il n'aurait accepté e plaider qu'à cette condition ; — puis il éplorera l'ardeur des luttes politiques qui eut entraîner le6 femmes les plus douces aux ctee les plus violents. II montrera « Ton Henriette » affolée à la ensée de la publication des fameuses lettres, t se dévouant, non pour tuer, — oomment onel — mais pour empêcher son mari de uer. A oe moment, il voudra parler des graves esponaabilités <jui j>è«eni sur M^^Oggaux, mais l'accusée l'arrêtera d'un geste irréfléchi 9t spontanément, elle s'écriera: — Pas cela, pas celai je suis seule respem-sable.Et après s'être contenue pendant cinq audiences, elle pourra enfin témoigner'sa sensibilité par ses sanglots. Profitant de l'émotiexn intense provoqué* dans toute la salle, et pendant que les garde* municipaux eux-mêmes, qui encadreront l'accusée, dissimuleront mal une larme{ l'avocat présentera sa cliente comme une victime d£ l'amour conjugal. 11 s'attachera enfin à démontrer que si Calmette est mort, la faute n'en est point à celle qui déchargea sur lui cinq coups de revolver, mais bien aux chirurgiens dont le bistouri hésitant intervint trop tardivement. Ces derniers auront sur la oonscience un mort de plus ; voilà qui n'e6t point pour les gêner beaucoup, n'est-ce pas? Et le tour sera joué. Du moins l'espère-t-on ains1'... La première audience Paris, 20 juin. — La. salle dont les dimensions sont restreintes est occupée presque complètement pair 75 témoins et les 147 journalistes ou dessinateurs autorisés à assister aux audiences. Le prétoire est trop petit pour contenir, tous les avocats en robes. Aussi très rare* sont les dames privilégiées, femmes de magistrats ou d'avocats qui ont pu pénétrer danâ '. a salle. Quelques journalistes n'ayant pu pénétrer par l'entrée qui leur est habituellement réservée, ont vivement protesté, mais l'incident a été rapidement réglé et les journalistes ont pu gagner leurs bancs. Les jurés font leur entrée à 12 h. 20 et l'audience est ouverte. L'entrée de Mme Caillaux L'entrée de Mme Caillaux fait sensation. Tous les regards sont dirigés vers elle. Elle porte un costume serge noire et est coiffée l'une toque avec ailes. De nombreux magistrats et membres du Conseil d'Etat de la Cour des Comptes ont pris place derrière les sièges destinés à la Cour. Avant l'ouverture de l'audience, la salle est très animée. Les dessinateurs commencent à prendre des croquis. Mme Caillaux s'avance lentement. Elle répond d'une voix faible à l'interrogatoire d'identité. Le président, M. Aibanel, procède à l'appel individuel des jurés et reçoit leur serment le juger sans haine et sans orainte. On donne ensuite lecture de l'acte d'accusation, déjà oonnu, et qui ooneflut que Mme Caillaux, né* Rainouard, est accusée d'homicide volontaire aveo préméditation. On procède ensuite à l'appel des témoins. L'attitude de Mme Caillaux Pendant la lecture de l'acte d'accusation, Mme Caillaux manifeste quelque émotion. A u moment où on rappelle le drame, elle se ca-'lie un instant le visage dans son mouchoir, "'vlile suit avec une vive attention l'appel de* témoins. Elle s'entretient ensuite un instant avec Mtre Labori et s'évente avec son mou choir. Quelques témoins se font excuser. L'interrogatoire Le président procède ensuite à l'interrogatoire de l'accusée. Il rappelle un instant son mariage avec M. Léon Claretie, son divorce et son mariage avec M. Caillaux. Mme Caillaux, à la demande du président, fournit quelques explications. Elle dit qu'elle a trouvé dans son mariage avec M. Caillaux le bonheur le plus complet et avait tout pour êfcr* heureuse, si elle n'avait pas été empoisonné* par la calomnie. Mme Caillaux expose alors les sourires et les sous-entendus qui commencèrent à l'accueillir dans les salons, lorsque la campagne du « Figaro » fut engagée. On disait derrière moi, dit-elle, que mon mairi avait reçu de l'argent de l'Allemagne à l'occasion die la cession du Congo. Je ne pouvais plus assister aux séances ae la Chambre sans être l'objet de l'attention blessante et parfois des réflexions du public des tribunes. « La campagne du « Figaro », ajoute Mme Cailloux, fut implacable. Elle n'avait rien dé oolitique. Elle était toute personnelle. La lettre « Ton Jo » ayant été publiée, j'avais tout lieu de penser que les miennes aillaient suivre. Je souffrais tellement que je perd!» la tête. » En prononçant ces mots, Mme Oaïldaux baisse le ton et paraît très émue. Non san§ talent, et avec une grande sûreté d'argumentation, Mme Caillaux prononce, en même bemps qu'un vibrant plaidoyer pour son mari, ■m long réquisitoire contre M. Oalimefcfce. TDlile_ parle au milieu d'un silence absolu. A '^usieurs reprises elle s'arrête pour demander au président s'il lui permet de s'expliquer aussi longuement. Le président lui répond qu'elle a toute 'vberté pour se défendre comme elle l'entend. Mme Caillaux donne lecture d'un mémoire contenant teyns les articles de M. Calmette contre M. Caillaux. LES EXPLICATIONS DE L'ACCUSEE La lettre « Ton Jo » Mme Caillaux, tout en affirmant qu'elle parlerait avec le plus de discrétion possible de Mme Gueydan, première femme de M. Caililiaux, rappelle que Mme Gueydian ello-mô-me a annoncé à M. Caillaux qu'elle venait de lui faire dérober trois lettres, dont la lettre « Ton Jo », et qu'elle entendait s'en servir oontre lui et contre elle. Mme Caillaux dit que, très émue de oette menace, elle fut ensuite rassurée lorsque M, Privât Deschanel lui annonça que ces lettre* avaient été brûlées en sa présence et qu* Mme Gueydan avait juré qu'elle n'en gardait ni copie, ni photographie. Mme Caillaux aédlare qu'elle ne fut poui rien dans le divorce entre Mme Gueydan et M. Caillaux. Répondant à une question du président, Mme Caillaux explique que, dans deux lettre# privées, M. Caillaux lui faisait part de se# déceptions passées. Il lui disait ses scrupule# t les raisons "politiques qui l'empêchaient di divorcer six mois avant la période électoral*, Dane oes lettres, dit l'accusée, M. Caillaux me parlait aussi de moi et il est presque impossible de dissocier oe qu'elles contiennent le privé et de politique. Ces lettres, continu* Mme Caillaux, nous n'avons pas tardé à ea1 entendre parler de tous côtés. Mme Caillaux affirme que, même avant la publication de la lettre « Ton Jo », elle avait 1 nut lieu de penser que M. Calmette possé-lait oes deux lettres. Mme Caillaux déeflare que son mari «t eue

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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