La Métropole

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s.n. 1914, 17 Août. La Métropole. Accès à 08 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/ht2g73836r/
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LA METROPOLE s nies le niéro 2ïe Année _ No 227 Edition B EDITION DE 6 H. DU MATIN Lundi 17 août 1914 LA GUERRE LE CALME EH BB8BBYE Victoire française à Dinant àlleniaadlt a© passent pas la Meuse 1 ——H———B—«m I I Mil I II 'm IIIWII !■ «Mil Ml Nouvelles officielles U SITUATION Arrêt momentané des opérations Br<js«ifoa, 10 aafii> 4 heures «t demie du ïOff.ciol). '<a mialror genorale c'a pa» changé depuis U verni» communiqué. nous, on ne signale aucune masse Importante ce troupe sJlemandes. Notre armé* «'est en contact tfWtrf avec l'ennemi en atîcun point ae son front. Oam r«fts«mtte. on a l'impresvun d'un ■rrèt momentané dans les anératiom. Victoire française à Dînant BruxotUs, 16 août. — La légation de Fran= Jr a Pruxeltes a raçu la confirmation de la victoire remportée à Dinant par les troupes fran&sisas samedi, t or Allemands, venus en force et avec Quantité o* mitrailleuses, ont attaqué les positions françaises. Le combat a été des plus L iwtiUirie française, entrant en action, * fris^tJt dtcin;é les A.llomands. Nos alliés occupent à ce moment les deux r**"* du ficuve. I «v Allemands à 6 heures du soir battirent %> tet-aite vers Rochefort. l'offensive allemande Ârretée à Wavre 36 août, io heuires soir. — (Offre*.! , — Les troupes de cavalerie aldie-rtwvût, ba*tues précédemment par nous et refe/olé^s, omit, après une trêve de deux jours, tenté une nouvelle offensive sur un autre p^Mit diu front cte nos iroupes. I «*s masses de cavalerie ennemies, renforcées mi pr*aAat>le, se sont portées ce matin dans la direction âe Wavre. Au cours de leur marche, elles omit essayé îe 'eu de nos avant-postes. Après des escarmouches sams importance l'offensive allemande a été arrêtée net. Ljô plus grand callme a résiné sur le resite du feomt de l'armée. Anecdotes Ce que disent les prisonniers. Un joli trait de nos aviateurs Bruxelles, 16 août, g heures soir.(Officiel-) .■— On cite ce mot d'un soldat des carabiniers <jM a déjà fait pas mal de prisonniers allemands: «Je ne prends plus mon fusil maintenant, je m'en vais avec une tartine, lorsqu'ils la voieut, ils me suivent'» Un prisonnier déclare que les ordres reçus fusillé! Il ajoute: si on ne nous donne pas fusillé 1 II ajoute: sinon ne nous donne pas quelque repos, hommes et chevaux seront bientôt crevés. Le même dit que embarqué à Dantûg, il a siu seulement le 13 samedi, qu'il y avait guerre et que les Français avaient envahi l'Alsace-Lorraine. On ciite ce Iraiit de la part de nos aviateurs: Deux d'entre eux regagnant leur centre avaient dû atterrir par suite de panaiie, dans le voisinage dies uhlans. Impossible de réparer. Les aviateurs s'échappent, restent dans les Lignes. L'avion était considéré comme perdu. Deux jours plus tard, on aipprend qu'il; est toujours en place gardé par des uhlans. On arme aussitôt d'une mitrailleuse une auto <le 80 chevaux traînant une remorque. On arrive à grande allure auprès de l'avion, on surprend les uhlans qu'on met en fuite et qu'on L-ent en respect à l'aide de la mitrailleuse.Pendant ce temps-là, les bexivn#-s démontent l'avion, le chargent sur la remorque, embarquent, pois le convoi file à la barbe des Allemands, stupéfiés de tant d'audace. M. Doumer, ancien président de la Chambre française, a fait visite dimanche, au ministre de la guerre. Contre les spéculateurs Les restitutions Bruxelles, 16 août. — (Officiel.) — Le ministre de La guerre porte à la connaissance ies populations que ies négociants quii ont vendu deouis Le 1er aoûî jusqu'à ce jour: f ment, farine, pain» pommes de terre, sel. ÊAi&Q, riz, à des pnix supérieurs à ceux fixés pcar l'arrêté royal du 14 courant, se trouvent dans l'obligation ds rembourse- intégra!c-KCieirr la différence aux miéressés. Tout refus ik remboursement sera signalé au ministre dr- h &MXU q«il en ggs»âra 1 et procureurs du Roi. Les Français dans les Vosges Ils occupent le Donon 1 "ans, 16 aofet. (O^Ttâel.) — C'est au rpiL-liieu de l'éclatement des projectiles et dVune canonnade ininterrompue que les lieutenants Cosari, Capral et Pru>i'nomme partis de Verdun \-cndredi ohaoum à bord ele ll-ur avion, réussirent à lUncer leurs projectiles sur le hangar des dirigeables de Frascafci. Ils sont revenus salins et saufs et ont été oités à L'ordre du jour de l'armée. Les Allemands commettent des actes de -ïtiwv tgfoki i'iiouïs dans les vililages de la Hiife.e-Alsace qu'ils évacuent, notamment à Dannemarile où les Français ont trouvé les maisons incendiée» et des cadavres dliabi-ants fusillés encombrant les rues. L'affaire de Blaniont-Cirey a été particulièrement brillante. L'action fut chaude et bien' conduite. C'est vendredi 9oir qu'une de nos div' a commencé l'attaque du corps bavarois qui dut se replier dans la direction de Sarreb< devant le double mouvement débordant des troupes françaises. Les Allemands ont su h' des pertes sérieuses. Le moral des Français est excellent. On signale spécialement l'énergie de no-blessés et la confiance qu'ils conservent. Nous avons occupé vendredi l'important massif du Donon où nous avons capturé olus de 500 Allemands. ( Ha.vas). (N. d. 1. R. — Donon ou Grand Donon, d'une altitude de 1010 mètres, considéré pendant longtemps comme le point culminant des Vosges, se trouve près de la frontière française. Il sépare les vallées de la Moselle par la Meurthe et du Rhin par La Bruche et l'Ill.) Mariés supplémentaires Le Bourgmestre d'Anvers à la Population. Pour faciliter la vente des produits agricoles et maraîchers, des marchés supplémentaires pour toutes espèces de victuailles (sauf les bestiaux) seront organisés journellement à partir de mardi 18 courant, à l'arrivée des première trains et tramways vicinaux. Ces marchés se tiendront de 5 à 9 heures du matin devant la Gare Centrale, lia Garde du Sud, la Gare du Pays de Waes, la plan du Steen, les gares des tramways vicinaux de Zurenborg et du Bassin de Natation et à la Place Saint-Jean. La prosente n'apporte aucune modification à l'organisation des marchés existants. Je prie mes concitoyens d'en prendre note et d'user des moyens d'approvisionnement mis à leur disposition. Anvers, le 17 août 1914. Le Bourgmestre, Jan DE VOS. Le poids du pain VILLE D'ANVERS A la Population Le Bourgmestre se rapportant à sa décision du 13 courant attire de nouveau, l'attention de la population sur le fait que le prix maximum du pain est actuellement fixé à fr. 0.30 pour un pain d'un killo. A partir du 17 courant, on ne pourra plus mettre en vente des pains qui ne porteront pas visiblement l'empreinte : 1 kilo. — Tout boulanger qui vendrait du pain d'un poids inférieur à celui correspondant au prix payé, sera immédiatement déféré à la Justice. La police a reçu pour instruction de dénoncer également au Parquet les débitants de denrées affimenitaires en général .qui, dans les graves circonstances que la Patrie traverse, se livreraient à des spéculations condamnables aux dépens de la population. Anvers, le 16 août 1914. Le Bourgmestre, .T. DE VOS. La eâpsaaBsfigsra VILLE D'ANVERS A la Population Le Gou/venneur Militaire charge le Bourgmestre de la ville d'Anvers de porter à La connaissance de ta population la communication suivante : Le Lieutenant-Général Dufour, Gouverneur Militaire, rappelle pour 3a dernière fois à la population que la circulation est bilbne dans tout le périmètre de la position fortifiée jusqu'à la ligne extrême des forts, et qu'entre 4 et 20 heures, on ne peut exiger de « laissez=passer » nulle part. Le Gouverneur Militaire, DUFOUR, Anvers, he 16 août 1914, Le Bourgmestre, J, DE VOS. A Liège La magnifique refeistar.ee des forts continue Nomiur, 16 août. — La semaine dernière: au hameau, de Nimave, sur les hauteurs de Chaudfontaine, la grosse artillerie allemande était établie pour bombarder le fort de Chaud-fontaine. Un peloton ennemi montait la route cf Wuii^nt à N inave se cachant derrière une oharrette de fourrage. Le peloton fut aperçu oar le fort de Chaudfontaine qui lui envoya quelques obus. Tous les hommes du peloton lurent tués, et la charrette démolie.. A S'jjuheid, hameau d'Enibourg, trois au-tc->obifes occupés par des officiers allemands, qui circulaient le ion g de la route longean t l'Ouirohe furent bombardés par le fort d'Em-bourg. Un auto fut précipité dans l'Gurthe Les autres furent démolis. Tous les occupant; furent tués. On dit que presque journellement de petits combats ont lieu autour des forts de la posi lion de Liège et que chaque fois l'ennemi es repoussé. Jeudi soir, les Allemands ont tenite l'assaut contre le fort Loncin, mais ils ont été repouissés. (Havas-Reuter.) Le général von Emrich serait morl Bruxelles, 16 août._— Le bruit a couru que Le général von Emmich, qui commandait ies troupes allemandes à Liège, serait mort. Oc disait môme qu'il s'est suicidé. Un confrère, qui se dit en mesure de confirmer cette nouvelle, a joute que le successeur du général von Emmich est le général Barwiz. Autour de Namur Un combat à Yvoir Namur, 16 août. — Un garde civique arrivant de Namur dit qu'un combat est engage dans les environs ^'Yvoir entre troupes allemandes et françaises. Les détails manquent. Les trains de Namur à Dînant ne vont plus que jusqu'à Geiimden, (Havas-Reuter.) Aux Etats-majors français et belge Bruxelles, 16 août. — Le coloned d'Orjo de Marchovelette est attaché, comme nous l'avons dit, à l'état-major du général Joffre. Notre envoyé militaire à Berlin, le major càevalier de Melotte est attaché à l'état-major français, pendant la durée des hostilités. Sont, d'autre part, attachés à l'état-major belge: le lieutenant-colonel Aldebert, le commandant Génie et le capitaine de Cholet, de l'armée française. Etrange découverte dans un château Namur, 16 août. — Une importante découverte a été faite à Marche-les-Dames. Des soldats se trouvant dans h château die Marche-les-Dames furent surpris par les allées et venues, la nuit, d'un intendant. Ces dernières nuits, un soldat de faction ouvrit une caisse que transportait _ l'intendant. Cette caisse contenait des matières explosives. L'autorité militaire fut prévenue. Le propriétaire du château, sa famille et toute la domesticité ont été arrêtés. Le génie belge a fait sauter le château et toutes les dépendant oes. Le château possédait des oubliettes. ( H avas-Reu ter. ) En Hesbaye Les Allemands se replient Bruxelles, 16 août. — La nuit a été calme aux environs d!e Tirlemont. L'ennemi se replie sur Herck-la-Ville pour réparer ses forces. (Havas-Reuiter.) Uhlans repoussés Bruxelles, 16 août. — Vers 3 heures de l'après-midi une patrouille de 20 uihlans s'esl approchée de Gembloux où elle est entrée en contact avec lia cavalerie belge, qui a ouverl Le feu. Deux uhlans ont été tués. Les aiu'.iv ont pris la fuite. Vers la même heure, à Grandilby, près de Gembloux, une patrouille allemande a essuyé le feu de nos soldats. Les uhlans ont pris la fuite. (Havas-Reuter.) Ramassons les douilles de cartouches AVIS OFFICIEL Le gouverneur du Brabant, à la demande de l'autorité militaire, invite les populations à ramasser sur les champs de bataille, après la fin des actions, les douilles de cartouches de canons de 7 1/2 centimètres, belges et allemands, les douilles de cartouches belges et allemandes et les chargeurs. Des primes égales à la valeur du métal seront accordées sui présentation d'un reçu si^pié par un officier, Les Iris de Lilp Le secret de leur résistance Gomment les forts de Liège peuvent-ils te nir si longtemps ? C'est la question que s posent beaucoup de profanes. La valeur des forts de Liège réside surtou dans ce que co sont des forts enterrés situé en des enelroits élevés, difficilement access: bles à l'infanterie dans beaucoup de cas. Ainsi le fort d'Embourg par exemple bui plombe à pic le hameau de Ninane vea Chaudfontaine. Sans doute, ces forts sont ae cessibles par l'un ou l'autre côté, mais leu valeur ne tient pas uniquement au site ma: encore et surtout à ce que affleurant le s< ils n'offrent au tir qu'un but problématique Si le coup porte, c'est sur la masse d'acie des coupoles ou sur le massif bétonné d'un extraordinaire épaisseur dans lequel elles soi noyées. Mais, dira-t-on, comment peut-on résiste à l'intérieur <le pareille oave ? Cotte cave est fort bien aménagée. Eli comprend des installations électrogènes poi les phares, l'éclairage et la force motrice, dt friftorifères poyr les viandes et une boulai gerie. Le commandant du fort, au plus dur d© ' mitraille est tranquillement — manière c parler — au fonel de son « ble>ckhaus ». I il reçoit téléphoniquement les avis des obse; vatoires cuirassés ou autres. Qu'un observateur signale un passage e troupes sur un pont par exemple, 3e commaa elant du fort prescrit à la coupole qui cor mande ce pont de pointer sur le point à a teindre. Comme ce point est repéré comme tous 1 autres des le temps de paix, c'est sans se r. lever que la coupole pointe tant en hautei qu'en direction. Une fois le pointage terminé, ordre de faû feu est donné. La coupole s'élève, le 001 part, la coupole tourne, le canon revient e batterie, le deuxième coup repart et ainsi c suite jusqu'à accomplissement du but pou suivi. Cela fait le fort rentre dans le silence. Qu'une attaque rapprochée, c'est-à-dire p: des fantassins soit annoncée par îles observ teurs ; par des couloirs souterrains l'infa terie du fort se porte aux banquettes de ti les pièces légères à tir rapide sortent d abris et balaient l'adversaire avec les pert énormes quo l'on a constatées. Enfin troisième phase : que l'ennemi arrr jusqu'aux fossés, alors les coffres qui fia quent ceux-ci entrent dans la danse, leu nièces étage es fauchent à coup sûr les and cieux. Et alors même le fort tient toujours à l'ai dé ses lourdes coupoles. Les Français prennsn l'offensive Bruxelles, 16 août. — On mande de Dînai à la a Dernière Heure » : A La suite ele la tentative du passage de . Meuse par les Allemands, les troupes fia çaises ont, en partie, passé sur l'autre rive c fleuve et refoulent les Allemands vers Asse& et Ciney. Les Allemande tentent vainement de traverser la Meus Bruxelles, 16 août. — On écrit de Cha leroi à la « Dernière Heure »4 en date t samedi : Le canon tonne dans nos A rd en nés depu ce matin. Les armées allemandes, massé' dans la province ele Namur, tentent de pass< la Meuse, telle os-t la nouvelle qui nous pa venait ce matin de bonne heure. Nous noi sommes portés immédiatement vers le froi de nos troupes, et lorsque nous arrivons Anhée,- il nous faut stopper, car le coanlx est engagé sur toute la ligne de la Meuse, était 5 h. 40 ce matin, lorsque la populatic dinantaise fut réveillée par l'explosion d'e obus. Bientôt cinq, dix, quinze obus vinrent fra] per la gare et les immeubles avoisinanta. U obus vint exploser élans la salle des pas-pa dus de la gare avec un fracas formidabl-Partout les projectiles ont fait d.e grands d> çâts matériels, mais pas de mort et peu e blessés. Le château des Roches, à Bouvignes, a éi incendié par l'explosion d'un obus ; il en e de môme de la ferme de Mai et du châtea du môme nom. A peine le bombardement était-il commea ce, que des fantassins allemands se présent' rent et ouvrirent le feu. C'est alors que li Français ripostèrent et d'une rive à l'autre < fut une fusillade terrible. Mais les balles ail mandes ne semblent pas porter, car nos a liés n'eurent aucun blessé. Tandis que les Allemands remontèrei alors sur les hauteurs de Gemechenne, el'e leurs canons continuaient à cracher les obu Devant l'inutilité de leur premier effort ve Dinant et renonçant à s'emparer du pou ils reeleseendirent bientôt par la route t Purnode et, remontant la Meuse, ils se pr sentèrent devant le pont de Houx, où ils f rent accueillis par un feu nourri de l'infant rie_ française. C'est à ce moment que l'arti lerie française se mit à lancer ses premie obus sur l'artillerie allemande; et pendai que sur les rives du fleuve les balles fra çaises obligeaient les Allemands à se pli. avec portes, malgré la mitrailleuse qu'i avaient amené, l'artillerie allemande recula sans cesse dans la direction de la Lesse. En se repliant, les Allemands envahiirei le village de Houx adossé au rocher sur rive droite du fleuve. Us obligèrent les hoi mes à les accompagner, se servant d'eux cor me boucliers pour se protéger des balles frai çaises; et c'est seulement quand ils furei hors d'atteinte qu'ils renvoyèrent les pauvr hommes, non sans avoir blessé de deux bail dans l'aine, un jeune homme, le nommé Jul Adam. Le canon continua à gronder forme de pa et d'autre jusqu'à deux heures de l'aprc midi, puis après une interruption, il repr plus violent à trois heures 10 pour cesser < nouveau à 5 heures 5. Le tir des Français est resté continuell ment d'une régularité extraordinaire^ tand que 'le tir des Allemands semblait hésitant -s'éloignait sans cesse. Les Allemands ont vu aujourd'hui leur te: tative de passage de la Meuse entre Anserei: me et Yvoir nettement repoussée. Us se sont retirés ve^» la Lesse et Roch fort. iL'Ape de lui et les 1 dernières grandes manœuvres e Che>se intéressante à rappeler la marche allemande sur Dinant est la reproduction ^ exacte de celle que la division du général T'Serclaes marchant sur Namur a suivie aux dernières manœuvres. Il n'est pas jusqu'à l'endroit oà les Àlle-c' mands semblent vouloir franchir la Meus© r (Anseremme) qui 11e soit identique à celui s primitivement fixé par l'état-major du géné-'1 ral T'Serclaes. Enfin, il semble bien que la route Dinant-e Pliilippevilie soit l'endroit où ils tenteront t d'établir leur tête de pont s'ils parviennent à franchir La Meuse. Nous entendons déjà 1 reparler de Sommières, Onhain de Falaen, Q etc. localités qui aux dernières manœuvres 1 subirent le choc de la division Gobeaux es-'s sayant d'enrayer la marche de feu le général l" T'Serclaes sur Namur. a U nous souvient qu'alors l'attaché niili-e taire allemand comme à toutes les manceu-à vres du reste déploya une activité extraor-*" dinaire. Mais il nous souvient aussi que le e général T'Serclaes trompa l'attente de notre ennemi d'aujourd'hui en ne révélant pas par 1- sa manœuvre tout ce qu'il aurait pu tenter ^ contre Namur. Ces manœuvres nous auront été ainsi fort L profitables à notre armée et à la défense de n. Namur. s A DIEST STATU-ÛUO ir Diest, 16 août. — A une question : « Que a- peut-on dire officiellement de la situation à a- Diest? » il est réponelu de façon aussi ras-r. surante que courte: t Absolument rien de mauvais. «Statu quo » absolu. Tout est cal-me. » Les aviateurs allemands visitent la région re aveo une audace inouië... qui pourrait bien,un 1- jour ou l'autre, leur coûter cher! it A midi, on en a vu un survolant Diest si a- bas, qu'il rasait presque les maisons I « Bien dommage qu'on nous défende de n tirer dessus 1 » disait un de nos soldats. Peu avant 10 heures, un aéroplane allemand également — il se pou irait que ce fût - le môme — volait à pareille hauteur. D'autre part, on a vu, vers 11 heures, un ^ biplan belge effectuer une reconnaissance. Les princes léopold et a Charles pendant la guerre Bruxellles, 16 î:. D; l'« Indépen-a dance » : 1_ Jamais la popularité de la famille royale u n'a été plus grande et ies liens qui i'unissent 'c à la nation plus étroits. £(, jamais l'on n'a voué à nos jeunes princes un intéiêt plus _ patriotique et plus affectueux. En oes jours troublés quel'le est- leur existence?Dè3 le début de la journée, MM. Plas et 3 Poissinger, leurs secrétaires, les mettent au courant de la situation, leur expliquent les faits les plus importants et leur lisent de nombreux extraits de tous les journaux bruxellois.e Instruits des événements, ils étudient sur la carte la position des armées, et cette leçon de géographie leur permet de se rendre r- compte parfaitement de toutes les phases de le la guerre européenne. Avec une vive émotion, ils écoutent le récit des aertions d'éclat ele ne>s braves, ils y appiau-is dissent et se redressent, fiers d'être Belges. ?s Immédiatement après vient le dépouille--r ment de la correspondance. Chaque jour le r- courrier leur apporte des lettres des officiers is de la Maison du Roi avec lesquels ils étaient it constamment en rapport. Ils y répondent im-à médiatement, non sans une grande simplicité, ut go contentant de laisser parler leur cœur. Et L1 c'est clans le même esprit qu'ils écrivent au n Roi, leur père, leur éducation familiale ex- _ n cluant tout protocole sévère. Comme tous les petits Belges, les princes )- devaient prendre leurs vacances le 1er août, n Les événements en ont décidé autrement, et r- ils continuent à étudier, résignés. Mais l'é-?. tude ne doit pas exclure la promenade et la ; récréation. Chaque jour, le matin et l'après- j e midi, ils se mêlent à la vie de la oité. Le matin, ils rendent visite à une école >é communale ou libre assistant à une distribuât tion d esoupe aux enfants des soldats nantis u pour la guerre, et revenant par les boule- ! vards prennent, en quelque sorte, contact 1- aveo la population. i- L'après-midi, ils parcourent tel ou tel fau-« bourg, fusionnant avec les passants qui les •e saluent ou les acclament, prouvant par leur présence qu'ils partagent les sentiments de 1- tous les Belges et quils n'ont pas la moindre crainte des espions prussiens ou des «taupes» it Vwiçanf des bombes, ce qui s'est pre>duit à ù Namur. " 5. Parfois, ils sont entourés (1 une marmaille «s aussi patriotique qu'encombrante, mais ils t, continuent K saluer les passants, en enlevant |p leur béret d'un geste rapide et courtois. > Rentrés au Palais, ils s'occupent de l'am-1- bulance de la Reine. Ces derniers jours, pen-3- dant que la petite princesse Marie-Jcysé tra-1- vailiait, avec des doigts ele fée, s'il vous rs plaît, à coudre du linge pour les blessés, le it orince Léopold dressait eles couchettes, mon-1- tait des lits, aidé par le prince Charles, aussi ?r 7/ilé, mais moins prompt de mouvements, ls La récréation n'est pas oubliée et dans le it jardin du Palais, sous les grands arbres tissés de lierre, les enfants royaux se livrent, non it sans une ardeur bien juvénile, aux jeux de La leur âge. i- A il'heure des repas, ils se trouvent à table 1- à côté de leur auguste mère, du lieutenant 1- général Jungbluth, de la dame d'honneur de it Sa Majesté, de M. Plas, précepteur élu prince îs Charles, et do la gouvernante anglaise de la princesse Marie-José. :is Et la conversation s'engage sur les faits du jour, sur le patriotisme des Belges, la vail-•t lance de l'armée, l'organisation des ambulan-s- ces. etc., en dehors do tout protex^ole. it A midi, le prince Léopold s'entretient avec le le lieutenant général Jungbluth sur les événements.s- L'ancien chef de notre état-major les com-is mente au point de vue stratégique et déjà ît contribue, avec toute son autorité, à la formation militaire de l'héritier du trône. 1- Que plus tard un nouvel orage menace la 1- patrie, comme le Roi, son père, le duc de Brabant sera un chef éclairé, au patriotisme 3- ardent, capable, lui aussi, d'écarter le dan-stAt et de mener les troupes à la victoire. La guerre sacrée 1 Maisons dont la plus hwmb^ abrite son berceau! Collines dont la chaîne au loin fuit et se hleutel Vallons toujours emplis d'un bruit frais de ruisseaut Où nous allions, enfants, Hre des vers de Gcethe/ Pays riant et cher entre tous les pays! Qui Veut dit, qu'un Germa m souillerait tes voilées Et qu'un jour le canon, dans tes bois envahis, Unirait son tonnerre au choc sourd des mêlées? Qui Veut dit, que tes fils t omheraient par milliers Et que, vers le ciel rouge élevant leurs mains jointes, Tes vierges, sur le bord des coteaux familiers. Verraient, pâles d'horreur, surgir le casque à pointes?... Ilélas! les jours sont loin, du passé libre et fier! Dans les champs désertés, voici que tu regardes Pleuvoir sur tes moissons une grêle de fer, Et dans la ville en feu fuir des foules hagardes. Les chevaux d'Attila paissent ton herbe en fleur j Le Hun t'a submergé de ses hordes sauvages ; Et, la nuit, tes enfants écoutent, 6 douleur! Leurs foyers consumés crouler sur tes rivagest II O peuple où vit encor l'âme des vieux Gaulois, Toi dont la main virile a brisé tant d'entraves! Puisque le Hun t'appelle à de nouveaux exploits, Apprends-lui que les forts doivent craindre les braves! Debout, le clairon sonne! et sus à l'étranger Qui tue un prêtre en pleurs sur son église en cendres! Qu'il sache enfin que nul n'affronte sans danger Le hardi Coq de Liège et le Lion des Flandres! Pars donc, petit soldat, dont les chants belliqueux Au peuple qui t'acclame arrivent par bouffées! Ne crains pas ces Teutons : Dieu n'est pas avec eux, Et tu nous reviendras pliant sous les trophées! Pars, béni par ta mère, envié par ta sœur! L'heure est là : ceins le glaive et boucle la cuirassel Va, cours, vole au combat, et montre à Voppresseur La vigueur de ton sang et l'orgueil de ta race! Et pour le mieux frapper, songe que tu défends Le foyer paternel si cher à ta pensée, Le tombeau des aïeux, le berceau des enfants, Et le lit virginal où dort ta fiancée! La Patrie a dit : Viens! et tu réponds : Allons!:» Ah! j'en crois ta voix mâle où la colère vibre : Sur la plaine flamande et les coteaux wallons, L'envahisseur fuira devant un peuple Vibre! Et si tu dois tomber, sanglant et les yeux clost Entre tes bras vaincus serrant de vaines armes, Dans la pourpre immortelle où dorment les héros Tu seras étendu par la Patrie en larmes.... III Et toi, sombre Attila! tremble : ^ car le Destin, Pour arrêter ta marche, a marqué notre terre ; Debout au seuil sacré du vieux monde latin, Nous ferons culbuter ton lourd cheval de guerre! Prends garde, Aigle insolente, au vol noir du corbeau! Sache que notre sol garde nos fiers ancêtres, Et que ses défenseurs y creusent le tombeau Des tyrans étrangers qui le foulent en maîtres! Va! tu mourras sans gloire, une âpre rage au cœur! Et nos soldats, rentrés dans leurs foyers prospères, Verront, poussant le soc avec leur bras vainqueur, Les blés naître plus drus dans le champ de leurs pères... 10 août 1914. Franz AN SEL. (Reproduction interdite sans citation de source). (Journal de Bruxelles). Le Bulletin des armées françaises Paris, 15 août. (Officiel). — Le gouverne-nent a décidé la création d'un bulletin militaire quotidien, qui sera distribué gratuite-nent aux troupes par les soins du ministre de a. Guerre. Ce bulletin ne sera pas mis en vente à Paris, ni dans les départements. U sera exclusivement réservé à nos soldats, qu'il mettra iu courant des opérations de guerre en repro-luisant chaque jour les communiqués à la presse. Sous ce rapport donc, il ne contiendra uicune information supplémentaire. Mais il donnera aux troupes les nouvelles le l'intérieur qui leur manquent et sera le ien indispensable entre la nation entière et ies défenseurs. Le but de l'œuvre entreprise est nettement iéfini élans la lettre adressée par M. Messi-ny, ministre de la Guerre, à M. Viviani et ians la réponse du président du Conseil. Voici ces deux dexminents : Lettre du ministre de la Guerre au président du Conseil Monsieur *lë président, Nos armées couvrent la frontière depuis la tner du Nord jusqu'à la Suisse. Sur cet immense front de plus de 400 kilomètres, au sein i'armées de plusieurs millions d'hommes, chaque officier, chaque soldat est perdu, livré aux impressie>ns de l'instant et du lieu où il se trouve, sans nouvelles des siens, sans nouvelles même de la guerre. Je crois nécessaire d'apporter à tous ceux qui combattent dans ces conditions sur le front un puissant réconfort, par la publication quotidienne d'un bulletin distribué dans tous les corps, à tous : officiers et soldats. Je veux que par les informations de ce bulletin, ils puissent constamment mesurer l'importance de leurs efforts individuels dans l'effort national et que cette pensée crée parmi eux une généreuse émulatior ; je veux que par lui, ils apprennent do quels soins la nation entourent les parents, les femmes, les enfanlts qu'ils ont laissés derrière eux au foyer. Us se consacreront ainsi avec plus d'abnégation encore si c'est possible à leur grande tâche, tâche glorieuse s'il en fût jamais, où le sacrifioe doit avoir pour prix l'indépen-djane>e de la patrie et la grandeur de la France clans le triomphe du droit et de la liberté. Je vous demande, monsieur le président, la permission de placer sous votre haut patronage ce bulletin qui va porter à nos armées la voix de la France.. Aucune autorité plus que cette voix du chei du gouvernement ne saurait donner à cette voix toute sa force, oeil* nui entraînera à la victoire. Réponse du président du Conseil au ministre de la guerre Mon cher ami. Je vous remercie d'avoir placé sous mou patre>nage lo « Bulletin militaire dœ armées de la République ». Ce sera l'honneur de ma vie d'avoir pu, en vous répondant, communiquer à travers l'espace avec cette jeunesse glorieuse qui, à l'appel de la Patrie, s est dressée frémissante et prête au suprême com- L'œuvre que vous fondez est noble. Elle est utile. Ainsi, pendant que tous nos enfants, debout à la frontière, et demain au delà do la frontière offriront au pays le rempart mouvant de leurs poitrines, ils seront, par un lien visible, rattachés à la Patrie. Ils sauront l'admira.tion que soulève partout leur héroïsme et que la mère, la femmo la fiancée, la sœur jettent vers eux leur regard enflammé. Us sauront ce que la nation attend de leur cerveau et de leurs muscles, de leur intelligence et de leur cœur. Us recevront les nouvelles intérieures et apprendront-que, grâce à eux, la vie nationale n'est pas suspendue. Us apprendront que le pays,- calme et_ confiant, attend leur retour pour les bénir et les acclamer. Ah 1 jeunes gens, — et vous mes doux enfants, confondus dans la grande foule en armes, — têtes blondes et brunes, retournez-vous vers le passé : vous y lirez dans l'histoire le rôle de la France émancipatrice et que la haine des barbares poursuit pare© qu'elle in-earne le Droit éternel ; tournez-vous vers l'avenir : vous y verrez l'Euroçe affranchie de la plus abjecte tyrannie, la paix assurée, la insurrection du travail dans le bonheur et dans l'amour. Allez au combat ! Le plus humble d'entre vous est utile à la Patrie. Depuis le général eu chef dont le merveilleux sang-froid fait l'admiration du monde, jusqu'au dernier d'entre vous, chacun a un rôle indispensable. La gloire est pour tous. Sa lumière éclaire tous les fronts. En avant, enfants de la Patrie ! Vous êtes le Droit, vous êtes le nombre, vous Êtes la force ! Demain vous serez la victoire ! Et quand vous nous reviendrez, après vous avoir serrés dans nos bras, par le sillage que votre héroïsme nous aura ouvert, nous irons, dans un pieux pèlerinage, bénir les tombes profanées où les mânes des héros de 1870 ont attendu si longtemps, avec le tendre embrasement de la Patrie, le réveil terrible de sa justice. René VIVIANI. Président du Conseil des ministre* y~*s> e «»-< A la Red Star Line Les porteurs de connaissements par steamer « Menominee » de la Red Star Line, ainsi que les destinataires, sont poriAi de bien vouloir se présenter le plus tôt possible aux bureau» de la Red Star Line, 22, rue des Pei-onet.

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Cet article est une édition du titre La Métropole appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1914 au 1918.

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