La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée

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26 juillet 1914
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s.n. 1914, 26 Juillet. La pensée: organe hebdomadaire de la Fédération des sociétés belges de libre pensée. Accès à 10 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/rx93777c66/
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Dixième Année. — N° 494 CINQ CENTIMES LE NUMERO Bruxelles, le 26 Juillet 1914 La Pensee Organe hebdomadaire delà Fédération des Sociétés belges de Libre Pensée ABONNEMENT ANNUEL : j gjggj ; ; ; ; on s'abonne a tous les bureaux de poste. RÉDACTION : 350, Chaussée de Boendael. Rédacteur en Chef : Eugène HINS s.a ANNONCES i On traite à forfait. Poui la Tant», abonnomonts, annonças, ;'adr«ss*T à M. A. Alixandsk, Administrataur-délégt FEDERATION NATIONALE des Sociétés de Libres Penseurs Séance du Conseil général du 2 août 1912 Ordre du jour: 1. Procès-verbal et correspondance ; 2. Exécution des décisions du Congrès National;3. Choix du modèle de la carte de membre de la Fédération Nationale; 4. L'exploitation du travail dans les couvents.LE BUREAU. AVAVW APPEL AUX GROUPES DE Libre Pensée de la Fédération bruxelloise Chers camarades, Le dimanche 2 août prochain aura lieu au cimetière d'Auderghem, l'inauguration di monument funéraire y élevé à la mém'oin de notre regretté camarade Henri Roekens ancien secrétaire de la Libre Pensée d'Au derghem. Nous espérons que tous les groupes j seront représentés avec leurs drapeaux e que la participation à cette cérémonie-marii festation sera nombreuse, 'afin dé donne: ainsi à la famille et à la Libre Pensée d'Au derghem un témoignage d'estime et de fra ternelle solidarité et à notre pauvre cama rade disparu un souvenir ému. Réunion à 4 heures au «Progrès», prè: de la gare d'Auderghem. où se formera 1 cortège. Le bourgmestre et les échevins anticlé ricaux de la commune seront présents. Camarades libres penseurs, nous comp tons sur vous. Jean ROBYN. AVIS Les camarades qui désireraient accompa gner les drapeaux de la Fédération Natio nale et de la Libre Pensée de Bruxelles avec le camarade Jean Robyn, délégué di conseil général, à l'inauguration du dra peau de la Libre Pensée d'Hoboken, prè d'Anvers, qui a lieu dimanche 26 couranl sont priés de se réunir à la Gare du Non pour partir ensemble par le train-bloc d 10 heures 51. Une délégation d'Hoboken sera à la gar d'Anvers pour les recevoir. Excellente occasion de faire un beai voyage d'agrément, de propagande et de so lidarité. Pobt l'airanâissenent de l'Orjieliiat Rattoalisti 42c LISTE DE SOUSCRIPTION Total des 41 prem. listes 31.301.41 Ida et Georges, Liège 20.01 Les familles Terlinck. et Loiseau fêtent à Houthem lez-Furnes la naissance de Jules 23.8' M. et Mme Oscar Gérard Postula pour honorer la mémoire de leur père, M. Th. Postula-Thonon 10.0 «Les Bons Amis de la Comète». Bressoux. 8.0 Cadeau de la Chambre de Commerce française (Quote-part bénéfice fête du 14 juillet au Palais d'Eté) 501.21 Pensées vendues à la conférence du «Sacrement du Miracle», donnée par le camarade M. Rens au Lion d'Or le 18 courant 4.6i La Ligue de Woluwé St-Lambert à la même conférence 1.3< 31 870,4: Les souscriptions peuvent être envoyée à Mme E. Royer, trésowère, 131, rue du Ty roi, Saint-Gilles, Bruxelles. Séance du Conseil général du 2 a,'oût 1914 Le Meeting du 18 Juillet 1914 AU LION D'OR C'est sur la proposition de Rens que ce meeting avait été décidé. Il s'agissait, comme on le sait, d'élever une protestation contre la procession du Saint Sacrement du Miracle, qui, chaque année, le troisième Dimanche de ; Juillet, déambule à travers les rues de la Capitale ; d'entamer une action énergique, continue, afin d'arriver à la suppression de cette cavalcade qui est une honte pour le pays el pour notre siècle. Le meeting a admirablement réussi ; la salle était bondée et l'on a écouté, avec receuille ment, et souvent avec une pénible émotion, le camarade Rens, qui avait assumé la tâche; que nul mieux que lui ne pouvait remplir, de faire connaître à l'assistance l'origine et l'intérêt de cette procession. Ce qu'il fit avec une incomparable maestria. Il s'est réellemenl surpassé. Nous avons la conviction profonde qu'à h suite de cette causerie, ses auditeurs auroni été entièrement édifiés sur l'épouvantable i crime que le clergé de Bruxelles commémore » solennellement depuis plus de cinq siècles. , Nous ne répéterons pas tout ce qu'a été dii - au cours de cette inoubliable séance; car nous espérons bien que cela paraîtra en brochure • car elle réunit succinctement une foule d( t faits, d'arguments précieux à tous ceux qu - voudraient connaître cette épouvantable his • t'oire, tellement atroce, tellement immonde . que même des catholiques, romains, — il y er . a d'honnêtes — seraient heureux de voii . tomber dans l'oubli. L'orateur, en parlant de ceux qui avai 5 antérieurement tenté d'empêcher la sortie d< s cette procession, évoqua le souvenir d'hom mes respectés et vénérés du parti libéral, tel: que Janson, Hector Denis, Bergé, Dansaert Buis, Goblet, Demeur, Couvreur, etc, etc, qui une année, — ce fut en 1870 — firent capitule: Mer Dechamps Cardinal archevêque de Mali nés. — Cette année là, la procession n'eut pa: lieu ; elle fut contremandée le matin mêmi par le chef de l'épiscopat. Il est vrai qu'à cette époque Bruxelles avait àsa tête JulesAnspach un de ces Bourguemestres libéraux, soucieux de leurs droits et de leurs devoirs, pour qu toute compromission, quelle qu'elle fut, eû été une déchéance. Lorsque Rens arriva au fait que le clergé dans sa criminelle inconscience, prêtent • honorer le massacre, la spoliation, l'expulsioi de malheureux juifs, accusés d'avoir dérobi 5 et poignardé des hosties, inepte accusatioi qui eut pour objet principal l'extorsion de: j biens de ces malheureux et qui encore ailleur; c elle produisit des martyrs, il nous revint ei mémoire bien d'autres faits. Nous avon parcouru quelque peu ^histoire de l'Eglise l'histoire de ses crimes; en entendant Rens, i nous semblait par moment, entendre le cr 1 sinistre de Hak ap ! Hak en been ap ! -" par lequel, au moyen-âge en Allemagne, oi traquait les juifs. Il nous semblait voir li grande cérémonie qui se faisait jadis chaqu< année à Toulouse et pendant laquelle on souf i fietait un juif dont le seul crime était d'êtr ' juif. Il nous semblait entendre les cri, d'épouvante des Manichéens, des Vaudois des habitants de Mérindol, des Wicléfistes des Protestants massacrés au nom de la sainh 3 religion catholique et romaine, de cette reli ^ gion prétendre de pardon et de douceur. Nous croyons inutile de nous arrêter au:: objurgations véhémentes d'un petit jeuni - homme libertaire, auquel Kobyn a conseille avec beaucoup de raison, le calme et 1; modération. j Le meeting à voté par déclamation l'ordri du jour suivant, par le camarade Vandei j Bossche : Ordre du jour: ) La Fédération Bruxelloise des Sociétés d Libre Pensée, réunie en assemblée général le le 18 juillet, veille de la sortie de la pro cession du Sacrement du Miracle, 3 Attendu que cette démonstration moyen âgeuse constitue un défi à la conscienc j moderne; Attendu que l'armée, au mépris de la li - berté de conscience consacrée par la Cons titution, doit prêter son concours à cett 5 démonstration; Attendu qu'abusivement, celle-ci est pla cée sous la sauvegarde de l'autorité civil et publique; Attendu que cette commémoration est cell d'une persécution religieuse; Attendu qu'elle est aussi la glorification d'un régime d'oppression et de violence; Par ces considérants: Proteste avec énergie contre l'étalage anachronique des prétendues hosties miracu-, leuses, C Et met sa confiance dans le bon sens de la population bruxelloise, éclairée et affranchie, pour s'abstenir de toute collaboration à la glorification de la persécution; Prend acte de la proposition du cama-, rade Vanden Bossche, et décide d'écrire au bourgmestre de Bruxelles; Décide que cette lettre sera publiée dans «La Pensée» et de reprendre avec énergie ! la lutte contre les couvents, Et passe à l'ordre du jour. Nous avons la certitude que cette fois-ei, la , campagne contre la mascarade du Saint Sacre-' ment du miracle est bien entamée et qu'elle , ne cessera qu'après une réussite définitive. Paul IBRI. Nous avons reçu au dernier moment un , compte-rendu complet de la conférence Rens s que nous publierons dans notre prochain s numéro. —— —— A propos de la loi Scolaire ' ' —!— ;j DE DIEU ET DE L'AME ! ! Il est des vérités que l'on ne saurait trop t répéter des erreurs qu'il faut réfuter cent ■ fois et qui renaissent sans cesse, comme si l'humanité avait un penchant spécial pour ce qui n'est pas vrai. Le monde veut donc toujours être trompé, hélas! Mais ce vieil adage n'est-il pertinent que superficiellement et pour autant qu'il y ait des hommes intéressés à le confirmer? Peut-être. De tout temps n'observe-t-on pas des castes qui vivent du mensonge, de l'ignorance naïve ha-ï bilement entretenue dans la niasse? N'est-ce ! pas, en somme, l'histoire de toutes les sectes religieuses, de toutes les dynasties? Le i croyant ne se distingue guère de l'esclave, t aujourd'hui du sujet soumis, du travail-dur résigné? Pourquoi voit-on encore des peuples se jeter les uns sur les autres sous j prétexte de nationalité, de religion? Quel i intérêt ont-ils à cela? Pourquoi ces hor-3 reurs. ces crimes, ces haines, ces absurdi-i tés? 11 serait si bon. si simple, si naturel, si 3 logique de voir toutes les nations, tous les 3 humains vivre dans une fraternité univer-i selle. Remplacez les rois et les prêtres par 3 des éducateurs éclairés, consciencieux, par t des législateurs préoccupés uniquement du 1 droit de la justice et du bonheur des peu-i pies. MeLtez à la place de la superstition, - de l'ignorance, du fanatisme, la vérité scien-i tifique, la morale humaine, et vous réali-x serez ce but réel de la vie, le bonheur de 3 l'humanité. Cela revient à dire que pour atteindre 3 ce desideratum, il faut combattre l'erreur 3 dans tomes ses formes, dans tous les do-, maines. Ce travail d'Hercule deviendrait jeu , d'enfant, s'il n'y avait plus de berger vivant 3 du troupeau; si l'on parvenait à faire comprendre aux peuples qu'il est stupide de s'entre-dévorer pour satisfaire l'ambition de 1 quelques individus; qu'il est ridicule, in-3 sensé de se haïr, ele se nuire pour des incer- 2 titqdes subjectives, quand des réalités ob-i jectives devraient seules nous préoccuper. Le monde voudra donc toujours être 3 trompé? C'est à le croire quand on assiste i au vingtième siècle, à des discussions semblables à celles dont notre palais législatif retentit encore à propos de la loi scolaire. Vit-on jamais autant d'hommes «sérieux» e discuter pendant des semaines et des mois e sur des termes aussi abstraits que «dieu, âme, religion»? La morale fut également de la partie; également la conscience. Chacun des ipréopinanls se plaçait sur un terrain ~ différent, se gardant bien de définir les ' termes dont ils donnaient des interprétations 1 Cependant, il paraît élémentaire de " donner au préalable une bonne définition de ~ l'objet ou de la chose sur laquelle on dis-e cute. Cela est nécessaire à moins de logomachie..Dieu, pour qui ses prétendus défenseurs e ont tant bataillé, qu'est-il? .Qui pourrait le définir? S'il est, comme d'aucuns le préten-e dent, infiniment puissant, infiniment juste, infiniment bon. infiniment heureux, qu'a-t-il besoin de défenseurs, qu'a-t-il besoin d'adorateurs, de serviteurs? Que peut lui faire la toute petite planète sur laquelle s'agitent de tout petits êtres dans un tout petit coin de l'espace, Lui qui habite l'infini?. Comment ajouter quelque chose à ce qui est infinif? N'est-ce pas ridicule, absurde, de dire ou de croire que, par des gestes, des pratiques, des paroles, le minuscule être humain puisse augmenter le bonheur infini de Dieu? N'est-ce pas un mensonge que d'enseigner que l'infinie justice puisse être influencée par des prières qui ne sont que de l'air mis en vibration d'une certaine façon?. N'est-ce pas une antinomie que l'infinie, justice et l'infinie bonté de Dieu? Vouloir modifier l'une ou l'autre de ces attributions par une pratique quelconque, culte ou religion serait une témérité, une insulte à la divinité. Quelle pitié de voir des ignorants discourir à l'infini sur un être qu'ils ne peuvent définir, se prétendre les ministres, les représentants d'un Etre qu'ils ne peuvent comprendre, qui est inaccessible, s'il est infini! Ah! que j'aime mieux le bon Béranger jquand il nous le montre, mettant le nez à la fenêtre et disant: «...leur planète à péri peut-être» et ... Si je conçois comment on s y comporte, Je veux bien que le diable m'emporte! O vous, pape, cardinaux et prêtres de toutes les religions, quand le dernier de vos.adeptes vous demande: Qu'est-ce que Dieu? répondez-lui, si vous voulez être honnêtes: Nescio! Ou bien dites-lui qu'il y a eu autant de dieux divers qu'il y a eu de nations, de races ou de sectes. Que les dieux des premiers humains, à peine sortis de la bestialité, furent la personnification de leurs craintes, de leurs terreurs, le produit de leur ignorance. Diles que les Chaldéens, les Assyriens, ' les Babyloniens, les Phéniciens, les Egyptiens, les Syriens adoraient le soleil sous différents noms; que le feu, l'air et la lumière furent des divinités ; que les Grecs, les Romains, les Germains., les Celtes empruntèrent aux peuples plus anciens leurs dieux et leurs religions en y ajoutant des modifications appropriées à leurs mœurs, et à leur climat. Dites aussi que chaque religion a eu ses mystères, ses miracles et ses prêtres intéressés à maintenir les croyants dans l'ignorance et la pratique des sacrifices profitables à l'autel. Ajoutez qu'il en est encore de même aujourd'hui dans toutes les religions modernes. i Si les théologiens ne peuvent définir Dieu, ni prouver scientifiquement son existence, ils sont aussi impuissants à dire ce qu'est î âme. Il est bien entendu que la raison ne peut admettre leur définition, qui n'est qu'une pétition de principe, quand ils disent que l'âme est une émanation de la divinité. Dans les temps anciens, il en a été de l'âme comme de Dieu, et des religions; chaque peuple avait sa croyance. Il existe encore des peuplades à demi-sauvages n'ayant aucune notion de l'âme. Sans remonter aux «mânes» des Romains, aux «doubles» des Egyptiens, qui représen-i I aient le corps du défunt, dans les Champs Elysées; nous trouvons, au moyen-âge, les théories les plus fantaisistes sur l'âme et son origine; l'âme se modèle sur le corps, dont elle a les défauts physiques; il y a donc des âmes bossues et boiteuses; l'âme est le souffle qui donne la vie aux organes, les rend sensibles et les frappe de mort en se retirant. Mais la théorie la plus généralement admise dans l'antiquité est la métempsycose, ou la transmigration des âmes d'un corps dans un autre, même dans celui d'un animal. Cette croyance, quelque peu modifiée, est encore celle des Indous. D'après la théorie spiritualisté moderne, l'âme est un esprit, un être immortel, créé par Dieu au moment de la conception. C'est par l'âme que nous sentons, que nous pensons, que nous voulons; elle ^participe aux bonnes et aux mauvaises actions humaines; elle en est punie ovi récompensée après la mort. De cette théorie sont nés le paradis et l'enfer des chrétiens, puis le purgatoire des catholiques comme moyen terme entre les deux alternatives. Cette théorie ne repose sur aucune base scientifique; au contraire, la raison, le bon *ens même ne peuvent l'admettre; ce dogme a la valeur de toutes les vérités révélées. Il est démontré aujourd'hui que tous les phénomènes psychiques sont entièrement sous la dépendance du cerveau. L'énergie

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