La petite feuille de la dernière heure

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12 fevrier 1914
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RÉDACTION-ADMINISTRAiON 9, RUE ST-PIERRE BRUXELLES POUR LES ANNONCES S'adresser au Journal ou i l'Agence Havas, 8, place de Martyrs, 8, à Bruxelles. La Petite Feuille X ABONNEMENTS Un an fr. 8.00; Six mois fr. 4.01 Trois mois fr. 2.00 On «'abonne dans toao les bureaux de poste On peat également s'abonner i. la semaine chez les marchands 2 C1*5 le Numéro SEPTIÈME ANNÉE. N° 4: de La Dernière Heure ÎEUDI 12 FÉVRIER 1914 LES MÉTIERS SANS ÉTIQUETTES 11 y a, dans chaque grande ville, et sans compter les mendiants professionnels, des dizaines de milliers de personnes qui se demandent, le matin, en quittant les arches des ponts ou les refuges des banlieues, comment elles mangeront dajis la journée et où elles trouveront le soir, un abri pour dormir. Il suffit d'avoir visité Londres ou Paris pour avoir rencontré dans certains quartiers que l'on a baptisés ironiquement de « coins de plaisance » des gens qui, n'ayant aucune profession bien établie, exercent les métiers les plus bizarres et parfois même les plus insoupçonnés. Si les Bruxellois connaissent parfaitement la typique crieuse de « votten en bien !» le marchand de marrons, le décrotteur, le joueur d'orgue ou le gagne-petit, il est bien des métiers pourtant qu'ils n'ont pu apprécier parce que notre capitale n'est, comme on l'a dit, qu'un petit Paris et que la vie n'est pas, comme dans cette dernière ville, aussi difficile et aussi multipliée... * J1 est, en effet, à. Paris, nombre « d'industries » étranges dont beaucoup permettent à leurs hommes 'de ne pas mourrir de faim et dont quelques-unes les nourrissent grassement.Savez-vous qu'il se vend, bon an, mal an, dans la Ville-Lumière, 5,000 lézards, 2,000 couleuvres, sjOOO salamandres et 30,000 grenouilles, que les petits poissons rouges aux yeux en boule, atteignent 3 à 4,000 par semaine. Il faut peupler les aquariums, et c'est pourquoi les goussets-plats fouillent les prairies, les fossés, les vieux murs, les taillis. Le lézard se vend de 3 à 4 francs, 1a. couleuvre de I à 6 francs, la salamandre de 5 à 6 sous, la grenouille de 4 à .10 sous. Les asticots, destinés aux pêcheurs, trouvent aussi un écoulement facile; la « calottée » est payée deux ou trois francs et quand la saison est favorable, que la pourriture s'accomplit au gré de l'honorable commerçant, sept à huit francs par jour sont aisément gagnés.S'il est des éleveurs de chats, de hérissons, de cochons d'Inde, de chiens ou même de rats, il en est d'autres dont le métier consiste à détruire les insectes, etc... Dès qu'apparaît, attiré par la chaleur humide, le cancrelat, que nous appelons ordinairement la bête de four, on prend un abonnement au « Tombeur des insectes » et moyennant dix à vingt francs par an, les cafards sont exterminés... jusqu'à nouvel ordre. Le tondeur et le laveur de chiens, le ramasseur de mégots, le professionnel du boniment qui s'installe aux carrefours pour écouler des bibelots ou des drogues, sont connus dans toutes les grandes villes. Ceux que l'on ignore le plus, ce sont les pêcheurs de bouchons, les écrivains publics, les témoins de mairie, les sculpteurs... de saindoux, les marchands de mouron. Au moyen d'une puisette, le pêcheur de" bouchons fait, aux barrages des écluses, une ample provision. Le liège noirci, trempé dans un bain acidulé reprend bientôt sa couleur primitive et les bouchons sont revendus à raison de 3 à 5 fr. le mille; parfois ils sont retaillés selon les nécessités. L'écrivain public tend à disparaître à mesure que les illettrés se font de plus en plus rares, malgré cela, sans aller en Chine où cette profession est assez commune, on peut encore voir à Paris une femme-écrivain qui a encore sa baraque en pleine rue, dans les environs du square du Bon Marché. Et combien d'autres ont pignon sur rue qui rédigent pour quiconque, tous les jours, sur commande, des lettres d'affaires ou d'amoureux billets rythmés. S'imagine-t-on également que des gens gagnent la croûte quotidienne à servir do témoins aux mariages et aux naissances? Rôdant autour de la mairie, ils livrent leur signature à toute offre acceptable. Cela se passe communément à Paris. Il y a aussi le sculpteur... de saindoux qui durant les jours de foire aux jambons met son art à la disposition des charcutiers pour c<Jmposer de petits chefs-d'ceuvre éphémères destinés à faire stationner les badauds devant les étalages. Il est ainsi, dans les grandes cités, .des centaines de métiers non catalogués; il en est créé de nouveaux, presque chaque jour, à mesure que se raffine la civilisation et que s'in-jtensifie la lutte pour l'existence. Et l'on se demande si le paysan moldave ou valaque, le farouche gaucho qui erre dans les pampas sur un cheval moins sauvage que lui, le paisible Hindou qui cultive les bords du Gange, ne sont pas ' plus heureux que beaucoup de gagne-menu des villes surpeuplées. Mais, dans ces dernières — où la croûte est si péniblement acquise — se vérifie plus qu'ailleurs peut-être, le vieil adage : il n'y a pas de sot métier, il n y a que de sottes gens. II. H. A QUEL PRIX LES PUISSANCES MAINTIENNENT LA PAIX Le plus lourd fardeau actuel des grandes puissances mondiales, est l'accroissement énorme et constant des dépenses destinées aux armements. La flotte — disait sir Edward Grey — est, pour l'Angleterre, ce que les armées sont pour les autres nations. Si elle diminuait, les •autres nations, au lieu de limiter leurs armements, en profiteraient pour les augmenter. L'Allemagne, la France, l'Autriche, l'Italie et la Russie construisent des dreadnoughts, renforcent toutes leur marine de guerre, j En Angleterre, on assure, de source autorisée, que la somme minimum que le chancelier de l'Echiquier aura à trouver, pour le prochain budget de la marine, atteindra 53 millions de livres (soil environ 1 milliard 325 millions de francs), ©e qui rend inévitable les nouveaux impôts. Le tableau que nous donnons ci-des sus indique, d'une manière caractéristique, les dépenses qui ont été faites, de puis 25 ans, pour les armements mari times; on remarquera que, en 1913, le: celle du Tr ans va al a valu à l'Angleter uue dépense d'environ 5 milliards » francs. Et pourtant la paix actuelle < l'Europe est plus coûteuse encore. ] « Statesmans Year Book » établit < fait que le? puissances européenn paient annuellement 12 milliards 500 m lions de francs pour leurs armements, qu'elles ont sous les armes 5 millions < sold-ats et de marins, les plus forts et 1 pins sains des hommes de la race. Oes 5 millions de soldats sont écart de la production économique, et, au lw de se subvenir à eux-mêmes, sont charge des citoyens. Comme les officiers et les hommes < l'armée appartiennent à toutes les cle r ses de la société, on peut estimer qr dans la vie civile, chacun d'eux gage rait en moyenne 2,500 francs par an. Le maintien de la paix coûte donc, i total, à l'Europe, 25 milliards de fran par an, soit plus de seize fois les dépe ses de l'Allemagne dans la guerre < ■ soixante-dix, et cinq fois celles de l'A : gleterre durant les hostilités anglo-bcx L'augmentation des dépenses faites pour la marine de guerre par les Puissances, de 18SS à 1913 huit puissances ont consenti à voter Or, les charges militaires et nava 128 1/2 millions de livres de plus qu'en s'accroissent rapidement. Si lé prix 1888. C'est dire à quel prix écrasant la maintien de la paix continue à augm< paix sur mer est maintenue, c'est dire ter dans les mêmes proportions que p< aussi quelle effroyable ruine amènerait dant ces dernières années, les prépa. une guerre entre les grandes puissances, tifs de guerre pourraient coûter à l'T. Ils semble que oelles-ci ne puissent con- rope. en une période de dix ans, 45 n tinuer la paix, qu'en entretenant entre liards de francs par an. elles une mutuelle terreur. Et c'est cette La Grande-Bretagne paie annuel situation qui a pour résultat d'écraser ment environ 1,825,000,000 de francs pc les peuples sous le poids des impôts. l'entretien de son armée et de sa n rine de guerre; en évaluant, comme p La paix coûte plus cher que la guerre cédemment, à 2,500 francs par an, r - -10 gajn d'un militaire dans le civil, Un mémoire de sir Max Waechter, pu- trouve que la paix coûte annueileme blié par le « Daily Mail », examine les à l'Angleterre environ 3 milliards ' charges créées aux grandes puissances millions de francs. par la guerre et par le maintien de la Avec cette somme, conclut sir M paix européenne. Waechter, nous pourrions rebâtir r La guerre franco-allemande a coûté à villes et accroître immensément la pr l'Allemagne 1,500 millions de francs, périté du peuple. CELA RECOMMENCE... LES SOLDATS SERBE ENCORE UN PROCÈS RITUEL N'0NT POINT DÉSERTÉ Belgrade, mardi. — A propos des ne Kiew, mardi. — A Tastow, un enfant villes qui ont paru dans la presse étra juif, nommé Jossel Pachkoff, a été trou- sur la desertion en masâe de solde vé mort avec 13 coups de pointe au cou. serbes en Bulgarie et dans les pays v Le père de la victime et un de ses core- smf' uîie n°^e officielle déclaré, po ligionnaires ont été arrêtés. Le' cadavre mettre les choses au point, que des s a été exhumé en vue d'une enquête judi- dats, après la démobilisation, garclere ciaire et transporté à Kiew. — Reuter. *ei!1' ù^iforme hors d usage qu ils pc vaient encore utiliser. — = Chaque hiver, ces hommes se rencîe dans lès pays limitrophes pour y ti SINGULIÈRE 'DISPARITION vuiller. Une centaine à peine d'entre e ont franchi ainsi la frontière. On ne sa ÏYÏÏN ÏFHNF HOMMF Tait donc les traiter de déserteurs et e U un JL-JImU-i core moins parler de désertions en mas: D'ailleurs, ils rentreront bientôt, 1'. Il n'est bruit à Uccle que de l'étrange yer touchant h sa fin, _ pour reprend disparition d'un jeune ouvrier de seize leurs occupations ordinaires. — Havas, ans, Eugène J.... qui travaillait rue Van- -■ - ... - . = derkinderen dans une laiterie et habi- _N _. C(WC tait chez son oncle, rue de Besme, 48. tN rLfcINt VILLE Lundi soir. le jeune homme, d'une MALANDRIN conduite et d'une activité exemplaire, , 1 après avoir touché mie somme de dix- DEVALISE UNE DAfV huit franc», montant de son salaire, a quitté la laiterie. Depuis ce moment* il Namdb, mardi. — Hier soir, vers 5 h< n a plus ete rencontre nulle part. demie, Mme' Delhaye, domicili Son oncle craint un malheur. à Ronet-Belgrade, entrait au bureau c Eugène J... est vêtu d'un pardessus postes de la place de la Station, à l of: noir, d'un veston brun rayé et d'un pan- d'y toucher une somme d'argent. Ce' talon noir; il est coiffé d'une casquette formalité terminée, Mme Delhaye cc brune. tinuait son chemin, lorsqu'arrivée bou Son signalement a été transmis, mer- vard Cauchy, un individu s'avança ve credi matin, à tous les commissariats e''1? ^ à la figure une poignée de l'agglomération. Le Parquet a été poivre. Instinctivement, Mme Del lia avisé. porta les mains sur ses yeux et, profita _ de ce mouvement, le malandrin lui j racha la sacoche qu'elle tenait et s'< ... i ,| ,. , r-1 i i i fuit* Delhaye se rendit aus.-itôt Violent Incendie a Etterbeek l'individu l'a suivie depuis le bureau d .i - ,, i „ * postes. La sacoche contenait une somi Mardi, vers U heures du soir, un vio- dt, K t .-monnaie et un c: lent incendie s est déclaré dans une fa- nct à £4juchcs g'n agl.esseur est U11 ho: vL'SEL11 r-V.S £ »'« 26 i 27 ans, demande taille et p. \andei B..., rue Onaj, a Ltteibeek tant une petite moustache. U était coi Lorsque des passants ont aperçus les d'une casquette grise, vêtu d'un vest flammes, celles-ci faisaient déjà rage et gj-js et ne portait ni col, ni cravate. à l'arrivée des pompiers, sous les or- „ dres du commandant Daillet, trois pièces du rez-de-chaussée, où sont installés COUR D'ASSISES les magasins, étaient deja complètement , embrasées. Il e.-t vrai que le feu avait DE LA FLANDRE ORIENTALE trouvé un aliment facile dans les nom- breuses marchandises qui se trouvaient LE CRIME D'ISEGHEM là. Plusieurs lances furent aussitôt mi'- Gand, mardi. — La Cour d'assises ses en activité et des torreuts d'eau fu- eu à s'occuper ce matin de l'accusatii rent déversés sur le brasier. Au bout à charge d'Henri Linclau,d'Iseghem, i d'une heure d'efforts l'incendie put être culpé de meurtre sur une septuagénaii circonscrit. Mlle Eugénie Angillis, demeurant à Is Tout le rez-de-chaussée a été détruit, ghem. Grâce au dévouement des sauveteurs, Linclau avait été condamné à la pei: les étages supérieurs ont pu être préser- de mort, par les assises de la Flandi vés. Les dégâts sont très importants. On Occidentale, du chef de meurtre et ■ ignore les causes du sinistre. vol. —— Il se pourvut en cassation. La Co Ufi , , -.n suprême cassa l'arrêt, tout en main! La Commission de Saverne,, iury et la préventil C'est ainsi que cette affaire est vem Berlin, mardi. — Les journaux an- devant les assises de la ' Flandre-Orie noncent que la commission de délimita- taie, qui, en dehors do la présence c tion des pouvoirs civils et militaires, jury, cuit eu uniquement, à connaître < dite « commission de Saverne », ne sié- l'application de la peine. géra pas avant la deuxième lecture du La Cour, écartant toutes circonstanc budget de la guerre au Reichstag. au atténuantes, a condamné Linclau ai cours de laquelle le ministre doit don- travaux forcés à perpétuité. ner des explications à ce sujet. — £la- La. .première série d'affaires de la pi vas. xuière session est ainsi dose. ANARCHISTES CLÉRICAUX ILS DÉFENDENT - LA MONARCHIE ;n t LES LOIS, L'ARMÉE ET LA JUSTICE 2S !u l A UNE CONDITION... ej C'EST QU'ELLES 1 FONCTIONNENT l A LEUR PROFIT r' ï Pour gagner la faveur des gens d'ordre, des timorés et des oon-servateurs, lés cléricaux posent aux défenseurs des institutions 1 fondamentales de la société. Les piliers de la société Ils prêchent le respect de la monarchie, des lois, de l'autorité, de la magistrature, de l'armée.Malheureusement, ils montrent trop souvent que ces beaux sentiments ne sont inspirés que par le plus vil intérêt. Le roi a-t-il l'air de ne point favoriser leurs visées sectaires, aussitôt la presse bien pensante l'invective, les tierçaires propagent les médisances et les calomnies, et certains curés retrouvent leurs j anciennes convictions républicaines, 'i Nous avons vu tout cela lors de la chute de Schollaert. Nous avons eu en France et dans le Grand-Duché des exemples éclatants du respect de l'Eglise et du cléricalisme pour les lois qui leur déplaisent. Dès qu'on touche à un de leurs privilèges, ces messieurs font appel à la révolte et I au désordre. | Ne parlons pas de l'armée; les dis-i cours des « Niercand gedwongen sol-** daat >, sur l'immoralité des casernes; les vices des officiers, leur impiété, leur incapacité, ne sont pas encore sortis de nos oreilles. Mais, depuis que Debro-queville cléricalise avec entrain le com-^,u mandement, l'armée commence à leur •n- paraître aussi respectable que la gen-darmerie.:a- jj; La magistrature est sincère Restait la magistrature. On la laissait te- relativement tranquille; les cléricaux se ^ bornaient à ne plus y nommer que des ré. gens sûrs, des hommes bien pensants le nantis d'un confesseur directeur de con 011 science. Lorsque quelqu'un osait se per mettre une observation ou une critique à l'égard de cette magistrature de part: ax ou de classe, nous assistions à des explo' 00 sions d'indignation. La magistrature >£" était au-dessus de nos débats; c'étaii faire œuvre d'anarchie que de suspecte] son intégrité! La presse cléricale citai S ces exemples comme la preuve des ten dances révolutionnaires, anarchistes dej \ partis d'opposition. u. Où la thèse change n- Mais que la magistrature s'avise de .s ne point céder aux injonctions, ou de Lir~ ne point prévenir les désirs des bons dI- pères, elle cesse instantanément de joui] nt de ses solennelles immunités; non seu u~ lement elle les perd, mais les cléricaus n{. ont, par le fait même, le droit de traînei a- les magistrats sur la claie, d'accuser la Jx magistrature en bloc, de lui imputer ls n~ responsabilité de tous les abus, de tous ,e" les vices et de tous les crimes, .vrais et ii- imaginés, du régime colonial. re II s'est trouvé un député clérical poui accomplir cette besogne • écœurante pendant trois heures d'horloge, au Parlement, sans que ni le président de la Chambre, ni les ministres aient l'idée de l'arrêter! E Le ministre des colonies, excédé à la fin, protesta, mais sa protestation fut ^ tardive et sans ampleur. Ce n'était pas es contre le détail des imputations, des in-et sinuations vagues et des généralisations injustifiées qu'il fallait protester, il fal-lait stigmatiser le procédé en lui-même. I® Une inconvenance yç et une maladresse nt ir_ Le député clérical qui se chargea de n- cette triste besogne alla plus loin ; il m plaida, au Parlement-, un procès encore ^ pendant devant la justice, procédé abso-es lument inadmissible. Cet homme, qui ne n'a jamais quitté son bureau, explique ir" l'affaire aux juges et aux enquêteurs; il )r_ taxe de calomnie certains témoignages, ïé préjuge des faits, affirme et s'indigne, proclame l'innocence de son martyr,sans qu'un ministre, sans .que le président lui rappelle qu'il doit laisser à la justice le soin de se prononcer en toute indépendance Les juges savent, à présent, à quoi s'en tenir sur l'opinion et le désir du a gouvernement au sujet de l'affaire qui m leur est soumise. c Cette manœuvre était, au surplus, proie- fondément maladroite: on peut se demander, en effet, quelle doit être la situation de ce bon père devant la jus-je tice congolaise, pour qu'on essaie de le sauver par des procédés aussi anormaux. Le respect mesuré au profit )n Comme on le voit, le respect des clé-je ricaux pour la magistrature, pilier prin-n- cipal de la société, pas plus que le respect de l'armée ou de la monarchie, ne survit à leurs intérêts et à leurs ran-es cunes. ix Ils* ne sont hommes d'ordre qu'à condition que celui-ci fonctionne à leur profit exclusif, L'OPÏOMANIE N'EXISTE PAS AU CONGO BELGE La commission spéciale de la Chambre, chargée d'examiner le projet de loi approuvant la Convention internationale de l'opium, conclue à La Haye le 23 janvier 1912, vient de terminer ses travaux; elle était composée de MM. Mechedynck, président, Borginon, Melot, Peovsoons et G-illès do Pelichy. Deux questions ont été posées au gouvernement; en voici le texte : 1° Quelles sont les raisons pour lesquelles, lors de la signature de la Convention internationale do l'opium, le gouvernement a réservé l'adhésion du Congo belge à la dite Convention? 2* En présence de l'atténuation sérieuse des réserves formulées par la Grande-Bretagne, qui, depuis la signature de la Convention internationale de l'opium, y a adhéré pour nombre de ses dominions, colonies, dépendances et protectorats, notamment en Afrique, le gouvernement n'estime-t-il pas qu'il serait désirable de donner également son adhésion à la dite Convention pour notre colonie du Congo?Voici les réponses : 1* La Convention internationale de l'opium a pour but principal d'enrayer l'introduction de cette drogue chez les peuples de l'Asie et de combattre les fumeries d'opium chez oes peuples. Or, ce point n'intéresse guère notre colonie, qui n'est ni productrice, ni consommatrice d'opium. Il est vrai q'ue la Convention précitée prévoit la réglementation de la vente et de la fabrication de l'opium, de la morphine, de la cocaïne, de l'héroïne et de leurs sels. Mais, au point de vue international, cette réglementation pour la colonie n'aurait aucune importance. C'est sans aucun doute pour les mêmes raisons que la plupart des colonies limitrophes du Congo belge et, notamment, l'Afrique Equatoriale française, n'ont pas fait acte d'adhésion à la Convention de l'opium. 2' Le gouvernement estime qu'il n'y a pas lieu, pour le moment, d'adhérer pour le Congo à la Convention de l'opium. En effet,cette adhésion obligerait le gouvernement de la colonie à éd'icter des lois ou des règlements spéciaux sur la matière. Ces lois ou règlements devraient envisager des contingences hypothétiques et inexistantes dans la colonie; ils ne pourraient, en un mot, s'appuyer sur aucun fait précis quelconque. Au surplus, si la situation venait à se modifier, le gouvernement pourrait user, par la suite, de la faculté d'adhéTer à la Convention pour la colonie du Congo. ÉCHEC A LA PAIX!... La Haye, mercredi. — Le journal « Het Vaderland » apprend de bonne source que les milieux compétents ne s'attendent pas à la réunion de la troisième conférence de la paix avant 1917, les travaux préparatoires de cette conférence demandant beaucoup de temps. En outre, la conférence n'aura pas lieu avant la solution définitive des questions balkaniques et spécialement de la question albanaise. — Reuter. LES DÉBUTS DU NOUVEAU CABINET PORTUGAIS , Lisbonne, mardi. — A la Chambre des Députés M. Bernardino Machado, président du Conseil, présente le nouveau ' ministère. Il donne ensuite lecture du programme du nouveau cabinet. Ce programme comporte l'amnistie des crimes politiques, des mesures de clémence pour les crimes contre la société et la revi- M. Bernardino Machado sion de la loi de séparation. Il annonce que l'administration sera orientée dans le sens de l'apaisement des passions de parti. M. Alexandre Braga leader des démocrates, offre tout son concours au gouvernement.M. Camacho, leader des unionistes, déclare que lui et ses amis donneront au cabinet tout l'appui qu'il méritera. M. Almeida, leader dés évolutionuis-tes, dit que l'attitude de son parti s'inspirera des procédés du gouvernement. — Havas. Arrestation mouvementée d'un dangereux Malfaiteur Depuis longtemps, la police recherchait un dangereux repris de justice, Pierre D..., qui avait rompu ses bans de surveillance. Depuis quelques jours, sa présence avait été signalée à la police do Laeken. Mardi soir, M. Debruyn, adjoint au commissaire de police, passant rue Marie-Christine, rencontra le malfaiteur. 11 voulut l'appréhender, mais D..., bâti en véritable hercule, se jeta sur le policier, le terrassa et lui porta force coups. Un camionneur, M. Cnop, de Saint-Gilles, prêta main forte à M. De-br.uyn et fut également atteint d'un si violent coup (!;' pied dans le ventre qu'il alla rouler sur le soi. Cc ne fut qu'après une lutte dos plus acharnée que le dangereux malfaiteur put être maîtrisé et traîné au commissariat de police, où il a été écroué à la disposition du procureur du roi (La Réouverture du Parlement anglais ■ Le roi George est reçu par le duc de Norfolk LA RÉPONSE AU DISCOURS DU TRONE LES DÉCLARATIONS DE M. ASQU1TH SUR LE HOME RU LE [De notre correspondant.] Londres, mardi : Les députés faisaient la queue, ce matin, à Westminster, comme à l'entrée d'un théâtre. L'ouverture des portes devait avoir lieu à 8 heures. Or, dès 7 heures, les membres de la Ghambre des Communes commençaient à arriver. C'est que l'espace réservé à ces derniers dans la salle des séances de la Ghambre des Lords est particulièrement restreint et que, seuils peuvent s'asseoir, les premiers arrivés. Au dehors, sur tout le. parcours que devaient suivre les souverains, la foule ne mit pas une hâte moins grande à s'assurer la meilleure place et lorsque le cortège s'avança, emporté au grand trot des chevaux, des acclamations enthousiastes et ininterrompues retentirent. Bien avant deux heures, la Chambre des Lords est pleine. Le coup d'œil est féerique. Au centre, les pairs, en robe d'hermine et d'écarlate, de chaque côté les pairesses en somptueuses robes de Cour, parées de bijoux de prix, derrière, les juges, également en robe et ta corps diplomatique. Mais voici qu'éclate une sonnerie de trompettes. Les membres des Communes sont introduits.Quelques minutes encore et les souverains apparaissent. Le roi porte la couronne et est revêtu d'un manteau de pourpre, la reine a la poitrine barrée du ruban bleu de la Jarretière, sur lequel brille le fameux Cul-linan. L'antiquité de la tradition ajoute à la solennité de ce cérémonial qui se répète chaque année. D'une voix forte, qui porte jusqu'aux coins les plus reculés de la salle des séances, le roi prend la parole et donne lecture du discours du trône. (Daily Chronicle.) A LA CHAMBRE DES COMMUNES A la Chambre des communes M. Roche, libéral, propose une adresse en réponse au discours du trône. Il déclare qu'on peut se réjouir de la continuation des relation-s pacifiques entre l'Angleterre et les autres puissances. LTn écho du même sentiment est venu récemment du Reichstag allemand. (Applaudissements.)M. Roche salue dans la visite des souverains anglais en France un nouvel effort pour cimenter les bonnes relations existant avec la France, relations qui ont supporté l'épreuve d'une époque troublée. L'orateur félicite sir Edward Grey pour le succès qu'ont rencontré ses efforts dans la question balkanique et exprime l'espoir que le ministre pourra utiliser ses talents à amener l'Europe à moins ressembler à un camp armé. M. Eewart libéral, appuyant la proposition eje M. Roche, exprime sa satisfaction de la prochaine visite du roi en France et des relations cordiales qui existent entre l'Angleterre et la France. Contrairement aux précédents suivant lesquels M. Bonar Law, chef de l'opposition parlementaire, aurait dû entamer une discussion générale au sujet du discours du trône, l'opposition, désireuse de souligner l'importance capitale de là question de l'Ulster, a chargé M. Long de déposer et de développer immédiatement un amendement au d i se oui-s du trône. M. Long déclare que le pays va, pour la première fois depuis de nombreux siècles, voir se dresser devant lui la guerre civile. Le premier résultat de l'application du Parliament Act sera donc d'employer des baïonnettes britanniques pour contraindre 100,000 hommes de l'Ulster à se soumettre au Home Rule. M. Long déclare : Vous parlez de la suprématie du Parlement impérial sur le Parlement irlandais. Sa suprématie n'a pas été exercée au Natal en 1906. Vous continuez de même, aujourd'hui, dans le conflit qui s'est produit au sein de l'Union sud-africaine. L'armée est dans un état d'inquiétude grave. Nous ignorons ce qu'elle fera. Mais beaucoup d'officiers parlent de démissionner. M. Long demande à M. Asquith de dire s'il a quelque proposition à faire. En déposant un amendement, il déclare qu'il serait désastreux de continuer de vouloir faire voter le Home Rule sans avoir consulté le pays à ce sujet. M. ASQUITH REPOND M. Asquith répond que toutes les récentes élections complémentaires ont été en faveur du Home Rule. La dissolution du Parlement serait la négation du Parliament Act. Nous supposons, continue M. Asquith, quo les unionistes reviennent au pouvoir. Les 4/5 de l'Irlande oui attendent. impatiemment le Home Rule, seront désappointés. Si les libéraux restent au pouvoir après de nouvelles élection;, l'Ulster ne désarmera pas. Donc la dissolution du Parlement serait inefficace. Mieux vaudrait qu'un accord fut conclu immédiatement. Peut-être cet accord in-terviendra-t-il. Plusieurs formes ont été proposées dont une suggère d'exclura l'Ulster du Home Rule. L'orateur ne veut se prononcer sur aucune de ces solutions. Ceux qui proposent d'exclure l'Ulster, reconnaissent eux-mêmes que-c'est un pis aller. Mais si jamais l'on accepte quelqu'une de ces solutions, il ne faudrait pas en conclure que ce sera parce que nous reçonnaisons quelque défectuosité au bill du Home Rulê, déjà deux fois votés. Ce serait simplement pour faire la paix, c'est-à-dire pour avoir la certitude que le nouveau gouvernement de l'Irlande se trouvera au début dans une atmosphère qui lui permette de fonctionner avec succès. C'est une affaire qu'il importe de ne pas retarder indûment. Le gouvernement envisage l'affaire sérieusement et ne chercha nullement à gagner du temps.Il essaiera de soumettre des propositions telles que tous les esprits, équitables y reconnaîtront un effortpour aboutir a un accord et le désir de tenir compte des susceptibilités de tout le monde. Le gouvernement ne repoussera aucun avis pouvant conduire à un règlement. A LA CHAMBRE DES LORDS La Chambre des Lords ajourne sa ' séance à 7 heures 30 du soir après un' débat sur l'adresse. Lord Glenconnor «-■t lord Carrick avaient proposé un vote acceptant l'adresse et lord Middleton avait ' développé un amendement analogue à -celui déposé par M. Long à la Chambre ; des communes. Lord Morley répondit ; dans le même sens que M. Asquith. — | Après les discours de nombreux orateurs, parmi lesquels M. Austen Cham- 1 berlain qui critique vivement le gouvernement, la séance a été levée à 10 h. 5&. m SECRET BIEN .GARDÉ f Le Code maritime américain! -i Peu de choses sont aussi jalousement! gardées que le code secret de la marine: de guerre des Etats-Unis, qui renferme-des indications exclusivement réservée* 1 pour le cas où l'on se trouverait en: présence de l'ennemi. Le vol de ce recueil est naturellement ' surtout moins à craindre d'émissaires secrets d'autres gouvernements. La perte du code par un officier entraîne celui-ci, sauf explications pleinement satisfaisantes données au secrétaire de la. marine, à passer devant la cour martiale où son expulsion du service serait . prononcée. Jusqu'à présent, aucun officier n'a. été traduit en justice pour semblable fait. Le code a des couvertures métallique# très pesantes de manière que, si le capi-taine'venait à*prévoir que son navire va. être capturé, il puisse jeter à la mer l* précieux document, avec la certitude nn'nn n« saurait rpnpr»Kpr IA CRISE SUD-AFRICAINE Le Cap, mardi. — Le général Botha i déclaré à l'assemblée législative que L gouvernement n'a pas l'intention de re commencer à embaucher, pour le Rand. des indigènes à Madagascar. — Reuter. « L'HIRONDELLE DE PRISON » [De notre correspondant.] Paris, mardi: Tous lçs ans, depuis une dizaine d'années, un interdit de séjour se présente, vers cette époque, au commissariat des Enfants-Rouges, pour être envoyé à la prison de Fresnes, d'où il vient de sortir. Cet individu, connu sous le nom de «L'hirondelle de Prison » est un nommé Victor Rousseau, âgé de 03 ans, dont le casier judiciaire est orne de 60 condamnations. Depuis 40 ans, il est interdit de séjour et ne veut pas quitter Paris. Il se trouve du reste fort bien en prison et demande à y finir se* jours. UNE NÉGLIGENCE FATALE [De notre Correspondant.] Paris, mardi: Par suite d'une négligence, un enfant de 8 ans a été plonge dans de l'eau bouillante, à l'hôpital Bo* délie, à Lorient. Le parquet a ouvert une enquête. LE COMMERCE ALLEMAND Berlin, mardi. — D'après la statistique officielle du commerce extérieur dô l'Allemagne en 1013, les exportations totales s'élèvent à 10,100 millions de mark en augmentation de 1 milliard sur l'année précédente.Les importations restent stat-ioiinaires avec 10,700 millions^- Lur-

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Cet article est une édition du titre La petite feuille de la dernière heure appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à - du 1908 au 1914.

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