La semaine: journal artistique, théatral et mondain

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s.n. 1914, 13 Janvrier. La semaine: journal artistique, théatral et mondain. Accès à 13 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/n872v2dg85/
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ANVERS, *13 Janvier 1914 Quatorzième Année — N° 16 LaSEMAINE Journal Artistique, Théâtral et Mondain Abonnement: 3 frs. — Le numéro ÎO centimes Téléphone 883 Rédaction et Administration: COURTE RUE NEUVE, 28 THÉÂTRE ROYAL jhbfarw Bbfe*. . M. PUCCINI le compositeur de «La Fille du Far-West» Au Théâtre Royal La Fille du Far-West Nous voici arrivés à la grande nouveauté de la saison, celle dont dépendra le résultat à la fois artistique et financier des trois derniers mois de la campagne actuelle: La Fille du Far-West, la dernière œuvre de Giacomo Fuccïni. Quel sort lui sera-t-elle réservée? Il est toujours malaisé de se prononcer catégoriquement à l'issue d'une répétition générale, avant qu'une pièce n'ait été représentée devant le grand public. En montant I^a Fille clu Far-\\ est, la direction du Théâtre Royal a certes été bien inspirée. D'abord parce qu'il est d'un intérêt certain de soumettre au public les œuvres les plus récentes, ensuite parce que Puccim est un des compositeurs les plus aimés,les plus adulés chez nous. Car il est peu de musiciens qui furent aussi fréquemment joués à Anvers, et si L^a Tosca ne plut pas tout d'abord, elle n'a plus quitté le répertoire depuis la mémorable saison, où Campagnola la fit triompher, si «Manon Lescaut» ne fut qu'un succès éphémère, par contre La Vie de Bohême et Madame Butterfly eurent l'année de leur création, un nombre de représentations qui ne fut jamais atteint par aucun autre ouvrage et actuellement encore elles font des salles combles. En sera-t-il de même pour La Fille du Far-West? Après l'impression produite à la ((générale)) je crois pouvoir pronostiquer que l'œuvre nouvelle remportera, sinon un triomphe, tout au moins un très gros succès. Et ce ne sera que justice, car dans cet opéra lyrique, à côté de faiblesses, de lacunes,il y a des pages superbes, de grande valeur, d'un attrait incontestable.Je ne sais si La Fille du Far-West se maintiendra au répertoire, mais je lui prédis une belle série de représentations. L'action de la Fille du Far-West se déroule en Californie, vers 1850, à l'époque où la ((fièvre de l'or» fit naître tant d'espoirs, déçut tant d'espérances, créa des fortunes subites et causa de si nombreuses tragédies. Dans un camp de chercheurs d'or de la Sierra, se trouvent réunis des êtres venus de partout, différents d'origine et de caste, mais guidés tous par une même cupidité. Une jeune fille, très belle et très pure, Minnie, qui tient l'auberge de «la Polka», a réussi à dominer quelque peu cette horde étrange: elle est la OPÉRA FLAMAND Mlle CUYPERS Mezzo Soprano douceur, la tendresse et la joie de ces hommes misérables qui vivent d'espérances et de regrets. Tous l'aiment, les uns d'amour, les autres de fraternelle amitié; aucun ne manque à la respectueuse adoration que commande son attitude chaste tout à la fois et accueillante. Seul, Jack Rance, le shérif, nourrit de plus ardents espoirs. Un soir, après que les mineurs réunis ont entendu la lecture de la Bible faite par Minnie un voyageur inconnu entre. A son aspect, la jeune fille se trouble ; son cœur ingénu, n' ; battu encore qu'une fois; précisément pour ce jeune homme qui dit se nommer Johnson et qu'elle a déjà entrevu... Déjà-la jalousie de Rance est en éveil ; de vagues soupçons s'éveillent en lui ; il est en ce moment à la recherche d'un bandit, Ramerez, et croit voir en chaque personnage inconnu l'homme qu'il poursuit : la lutte, ardente, va commencer. Un renseignement erroné, donné par un complice qui s'est volontairement fait prendre, met le shérif et les mineurs sur une fausse piste; ils sortent de l'auberge, laissant Johnson et Minnie en tête à tête. Leur amour a tôt fait de/ se déclarer ; aussi bien les retrou-vons-nous à l'acte suivant dans la chaumière, qu'habite Minnie, espérant chastement dans un avenir meilleur. Mais la jeune fille apprend par le shérif lui-même que Johnson n'est au tre que le bandit Ramerez; elle le chasse de sa demeure. Bientôt des coups de feu éclatent au dehors; Johnson-Ramerez, blessé grièvement, s'abat au seuil de la porte. Minnie, dont l'amour est plus violent que les préjugés, recueille celui à qui elle a donné son premier baiser et le fait se cacher dans le grenier de sa chaumière. Mais le shérif revient ; des gouttes de sang lui révèlent la présence du coupable ; il va être livré à ses juges, puis pendu suivant la loi rapide des chercheurs d'or de la vallée. Une fois de plus, l'amour de Minnie sera héroique; elle propose au shérif une partie de cartes dont elle-même sera l'enjeu, si elle perd, elle appartiendra à Rance; elle gagne non sans avoir triché au jeu : Ramerez est libre ou du moins le shérif, qui gardera sa parole, a-t-il juré de ne révéler ni son identité ni le lieu de son refuge. Mais les mineurs eux-mêmes, guidés par l'agent de la Compagnie Wells-Fargo, ont découvert sa retraite. Il serait pendu à la grande joie de Rance, dont l'âpre jalousie a eu peine à tenir le secret, si Minnie n'accourait ' à l'instant propice : elle exhorte tous «ses frères)) à la pitié; elle leur rappelle les leçons ds la Bible, et la douceur avec laquelle elle les a tous consolés elle-même jadis. Bientôt les rudes compagnons sont apitoyés, ils délivrent Johnson-Ramerez dont le cou était déjà pris par la corde fatale; il s'en ira, bien loin, avec sa rédemptrice, et fera oublier dans une vie nouvelle ses erreurs d'ailleurs brèves -— de jadis. Ce livret est excellent : il répond entièrement à son objet; il convient parfaitement à la manière dont Puccini conçoit le drame lyrique. Dans le bref exposé que j'en ai fait, on n'a pu en voir que la teneur générale; mais il est vif, d'un mouvement très animé, poétique par instants et violemment dramatique; et il est aussi très pittoresque, car les mineurs et les Indiens y jouent des rôles actifs qui en diversifient beaucoup l'intérêt. Il met en scène deux personnages essentiels qu; ne sont pas dépourvus d'mtérê" pathétique, ^t dont les ;no biles, ceux de Minnie surtout, ne manquent pas de noblesse. Il est surtout d'une atmosphère nouvelle, curieuse et fertile en sensations assez inédites pour nous. . La partition de Puccini sans égaler sa Manon Lescaut et Madame Butterfly, n'en est pas moins une de ses plus attachantes, je crois qu'elle intéressera vivement les musiciens. Je ne sais pourquoi on a voulu joindre inévitablement le nom de Puccini à celui de tous les compositeurs de l'école vériste italienne. Rien n'est plus faux. Il s'en écarte par mille THÉÂTRE ROYAL M. DUBOSCQ réminent peintre-décorateur qualités musicales et poétiques : la première de toutes est l'atmosphère grisante et particulière qu'on retrouve dan chacun de ses ouvrages. On peut en discuter, à l'analyse, la nature et n'y trouver ni pensées profondément méditées, ni une mise en œuvre continûment intéressante. Mais j'ignore à quels principes esthétiques peuvent bien obéir ceux qui préfèrent un drame compact, et dépourvu de sereine beauté, aux pièces de Puccini Le seul mérite des unes est d'être ennuyeuses et le tort des autres de ne l'être point. Et c'est là la distance qui sépare actuellement l'école moderne française — à quelques exceptions près — et l'école moderne italienne. Les seules manifestations intéressante du jeune drame lyrique français sont toutes de symphonie et Puccini est tout théâtre.Mais il n'est pas resté insensible à la production de l'école française et surtout à celle de Debussy et de Dukas 11 suffit pour s'en convaincre d'entendre les premiers accords de 1a. Fille du Far-West, la gamme par sons ne fut jamais employée par Puccini avec tant de fréquence. La constitution dé son œuvre s'est, elle aussi, modifiée. Certes, on y retrouve ces grandes phrases où abondent les octaves et les quintes, qui sont le propre du pathétique de la Tosca et de la Bohème, mais on y trouve aussi des successions de secondes, des frôlements, des groupements harmoniques qui sont neufs, dans la manière de Puccini. Nous sommes de mauvais juges pour décider de la mesure où la Fille du Far-West est ((américaine» ou non. Mais le «rage-time» de la musique du «banjo» joue un grand rôle et produit de très heureux effets. Comme toujours, c'est l'ambiance de l'œuvre qui est sa qualité essentielle; dans la Fille du Far-West, elle a surtout de la saveur au cours des deux premiers actes où palpite vraiment une atmosphère saisissante et douce à la fois, mélancolique et rude. Parmi les passages les plus saillants, je veux citer au 1er acte, le chœur de la nostalgie, ! chanté en sourdine et nui est, à mon avis, la page la plus exquise de la partition; la leçon de la Bible, empreinte d'une gravité et d'une profondeur émouvantes, enfin le duo r]<° Minnie et de Johnson, d'une tendresse enjouée et charmante. Musicalement, j'aime moins le second acte que le premier et le dernier; au point de vue ((théâtre» c'est cependant celui qui est le mieux réussi. Un grand duo, ardent et passionné entre Minnie et Johnson, en 1 r> caiiI mnrrpa 11 /"I vpc îcf on m T n -P-î r-« 11 c flOTDAT * Fii'e & Life Assura"c'5 " " ™ 1.1 ,0 O. iLJ Assurance Corporation Ltd. 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Cet article est une édition du titre La semaine: journal artistique, théatral et mondain appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à - du 1911 au 1914.

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