L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 03 Janvrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/cc0tq5s59t/
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Dimanche 3 Janvier 1915. Prix 10 Centimes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 16 REDACTION et ADMINISTRATION : 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS Pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux : 28, RUE LEON FREDERIC, U L'AVENIR BUREAUX OUVERTS le 10 à midi et d« 15 i 17 heure* ANNONCES A FORFAIT 103, place de Meir, 103 ANVERS journal uuotiaien o'unwers CHRONIQUES ACTUELLES La Croix=Rouge h. Dans la première partie de cette étude 1 minutieuse de la Croix Rouge et de son ; . organisation, nous nous sommes efforcés de montrer la parfaite discipline, l'or- = dre méticuleux et le dévouement qui ont 1 présidé aux travaux de la Croix-Rouge i f de Belgique. Cette étude était nécessaire et même 1 indispensable, car nombre de personnes ' [ ignorent vraiment toius les services si ' érninents que cette institution humani- 1 taire peut rendre. Dans la seconde partie, nous allons i parler du personnel, de l'organisation du 1 service des ambulances, en!in de la partie financière, le nerf de la guerre, qui i est autrement importante qu'on pourrait ( le croire. Enfin, noius terminerons par 1 une apologie de cette Œuvre de bien, à ( iaquelle tous les gens de cœur applaudi- ( | ront et s'intéresseront plus que jamais. J Comme on le voit bien, des organi- 1 f sations comme celle de la Croix-Rouge 1 f ne vont pas sans la collaboration d'un I personnel nombreux. On publiera plus ' tard des statistiques précises. Mais il est s : intéressant de taire connaître, dès à c présent, qu'à un certain moment dans c 1 les S2 ambulances plus de 2,500 per- f f sonnes se trouvèrent occupées à l'œu- ® \re numanitaire et patriotique par excellence! Cette petite armée cha- ( ntabie comprenait les médecins, les 1 pharmaciens, les infirmières, les bran- ' 1 cardiers, les gestionnaires, les ménagé- f j res, le personnel subalterne ! Dés la mise en service des ambulances il tallut songer aussi à 1 organisation de • l'alimentation à laquelle le ravitaillement j de l'armée envoyait les rations de viande, \ mais pour iaquelle tout le reste devait se trouver par les soins et aux frais de la Croix-Rouge. Ce ne fut pas le moins [ important des services. Chaque ambulance avait en outre, sous ' f le contrôle de la directrice du service infirmier, une directrice de ménage qui surveillait la cuisine et ses approvision-1 nements. Songer que dans certaines ambulances il y avait jusqu'à 400 blessés et c malades à la fois ; vous vous rendrez compte de ce qu'il fallait là pour leur préparer à chacun la nourriture appropriée trois et quatre fois par jour, tous 1 ces services, à quelque titre que ce soit, \ furent assurés à titre .charitable et on vit 1 même des femmes du peuple, des servan- \ tes sans place, des cuisiniers-chefs, of- 1 Irir leurs services gratuitement. * * * j Des capitaux considérables étaient in- \ dispensables pour faire face à pareille or- 1 ganisation. Au début de la guerre le Co- 1 mité anversois de la Croix-Rouge avait en caisse environ 9,000 francs •— autant 1 dire rien de tout, provenant des contri- £ butions de ses adhérents. Un comité fi- 1 nancier a dû se constituer et s'est t adressé à la charité anversoise ; ce ne fut s pas en vain. Il a pu mettre à la disposition de la Croix-Rouge, en ces cinq c mois, plus de 500,000 francs. Ce ne fut 1 pas: excessif et ils n'ont suffi que tout (j juste! ' t Qu'on ne croie pas que ce demi-mil-lion ait permis à lui-seul de donner à nos 1: blessés tout ce que dont ils avaient be- h soin. Il aurait été très insuffisant si les 1: dons eh nature n'avaient afflué au dépôt, b ouvert dès le mois d'août, dans la rue f de la Princesse. On y reçut de tout: des c literies, de la lingerie, des chemises, des mouchoirs, du linge, de la toile, des sou- 11 liers, des pantoufles, des verres, des t: meubles. Le dépôt, se chargeant égale- b ment d'enlever les dons à tiomicile, dut faire prendre, et ce jusque dans les vil- 11 lages des environs, des bouteilles de vin f' et de Champagne par centaines. On reçut c des pièces de vins que des soutireurs mirent en bouteille pour apporter aussi leur part à l'œuvre humanitaire. Les camionneurs s'offrirent à faire le service de ca- p camionnage'. " a On le voit Anvers fut à la hauteur de q sa mission. Si les soins à accorder aux cr blessés avaient exigé davantage, Anvers l'aurait fourni à la première demande. e: * * * -f-' p En ce moment la dernière ambulance 11 du Comité anversois de la Croix-Rouge p se trouve licenciée et tout le matériel est ''angé, car, il convient de le proclamer, b les autorités allemandes ont respecté tout n l'avoir, tout le matériel placé sous la pro- 11 tection de la Convention de Genève. s] Le comité, d'accord avec la Section sî des Dames infirmières, a eu l'intention n une seconde fois d'envoyer une ambu- te lance anversoise à l'armée belge. Ce serait le trait-d'union qui unirait la métro- v-pôle à la patrie combattante et suscite- rc rait en ville une enthousiaste adhésion, p; Pareil équipement comporte un personnel él nombreùx et un matériel important. Jus- se Qu'à ce jour les pourparlers n'ont pas é( abouti et aucune expédition n'a été déci- di dée. Anvers applaudirait le Dr Van Lan-germeersch et les collaborateurs qui en et activeraient la réalisation. Anvers con- ta sentirait volontiers à réunir les fonds, et cl confirmerait de la sorte sa réputation pi charitable tout en manifestant son parait loyalisme. En attendant et afin d'occuper ceux et :elles de leurs collaborateurs qui dédaignèrent de mettre leur propre vie en sé-:urité en abandonnant « leurs » blessés jendant les journées tragiques du bom->ardemènt, on étudie l'installation de iQuveaux cours pour ambulancières et irancardiers car la guerre actuelle fera îaitre de nouvelles nécessités dans les ar-nées en présence. Les recrues nouvelles eront fières de s'engager sous le dra->eau de la charité, la bannière à la Croix-louge.Ceux et celles qui se sont dépensés >endant ces cinq mois, à l'ombre de ce lrapeau, diront à ceux qui entrent quelle :st la douce joie, la profonde satisfaction ju'ils ont ressenti à se dévouer pour nos lauvre's blessés, nos braves sc/ldats : Ces oies sont telles que toutes les autres ma-lifestations de reconnaissance leur pa-aissent vaines et superflues. Et la >reuve, c'est que le Comité de la Croix-louge nous a fourni tous les détails de on organisation, et de son activité au ours de la guerre, en exprimant le désir le ne pas voir citer les. noms ni des bien-aiteurs, ni des zélateurs, ni des colla-lorateurs.Cela ne fera qu'apporter à leur œuvre ommun'e et si fièrement anonyme — que ious n'avons pu décrire que très sommairement — plus d'estime et de vénéra-ion.OBSFRVATOR. Echos AVIS «L'Avenir» est envoye gratuitement, i titre d'essai, pendant quinze jours, à oute personne qui en fera ia demande. Calendrier 3 janvier. — Lever du soleil, 7 h. 56; :oucher, 4 h. 13. — Sainte-Geneviève. La dernière voiture C'était le 31 décembre dernier, l'après-nidi. Ciel gris, pluie fine, légère brunie, nie Saint-Sylvestre de tristesse et d'a->attement. Et je suivais cette dernière 'oiture qui menait la délivrée à sa der-îière demeure ce dernier jour de l'an... 'avais le ccéur gros et sous l'ourlet des laupières de grosses larmes car . c'était me brave femme, une épouse modèle, ine mère qui ne vivait que pour sa chè-e petite fille si digne d'être aimée... J'ai accompagné le mari, le père, rude îoustache d'ancien soldat, traits énergiques taillés il coups de sabre comme ÏS vieux grognards de jadis... On n'en rouve plus de cette vieille roche incas-able.Et le cercueil a disparu doucement ans son alvéole dernière. Le rude brave finirait avec des sanglots secs... quel-ues fleurs de .violettes et puis ce fut '>u t. Ce fut la dernière voiture avant sa îort, dont elle n'avait pas l'intuition eureusement. Quelques jours aVant 1 fin elle me disait : Je voudrais ien faire une promenade en voiture, il lit beau, je suis si à l'étroit ici dans stte chambre... Pauvre femme ! Tu l'as eue ta der-ière promenade en voiture, plus à l'é-'oit que jamais dans la dernière cham-re de l'éternel sommeil... Dors en paix. Ton souvenir comme 11e fleur de deuil que rien ne pourra étrir, vivra éternellement dans nos xurs ! Trop tard ! Une question des plus intéressantes arce qu'humanitaire vient de surgir rec quelques cinq mois de retard, rien lie cela. Mais soyons cléments et lares : Mieux vaut tard que jamais. Il s'agit d'une entente internationale ître puissances belligérances pour échange et la fourniture des moyens lédicaux, objets de pansements, etc., 3iir les soins à donner aux blessés. En effet l'Allemagne, grâce à ses fa-riques très importantes de produits chi-iques et pharmaceutiques, détient le onopole de fabrication de nombre de lécialités très utiles et même indispen-ibl-es. Ces produits manquent actuelle-ent en France, en Russie et en Angle-:rrc.D'autre part l'Allemagne ne peut rece-3ir de coton brut des pays transma-:cns pour en faire de la charpie et des msements. Comme il y a des blessés rangers chez tous les belligérants, il irait donc tout naturel de pouvoir :hanger les produits destinés aux soins » blessés. C'est à la Croix-Rouge qu'incombe :tte entreprisé si utile et si humani-ire. Nous formons les vœux les plus îaleureux pour qu'elle y réussisse le us tôt possible et n'avons qu'un re gret, c'est que cette mesure — qui «s'in posait d'elle-même» — n'aie pas éti prise d'emblée à l'orée des hostilités. L'alimentatioi Ne semble-t-il pag qu'on néglige quel que peu un excellent élément dans l'ali mentation de nos populations: Le pois son. Eu amenant à Anvers par eau le quantités nécessaires de poisson biei fiais et mis eu vente à des prix aborda blés, 011 permettrait à nos concitoyen: de varier l'ordinaire, peut-être de fain luelque économie. En même temps no: réserves en bétail dureraient plus Ion,; temps. La pêche dans la mer du Nord, 11011: le savons, est rendue beaucoup plus dif ficile. Le transfert par rail des port: hollandais vers Anvers et la Belgiqm n'est pas possible. Par l'Escaut et li canal d'Hansweert les approvisionne meut se feraient assez rapidement. Mai voilà : tout serait à créer et des persou ues compétentes devraient en prendri l'initiative. N'est-ce pas du ressort d< la section du Comité de secours et di Cofuité de l'alimentation? Le théâtre et !a guerv. Pour ne pas toujours parler d'Anvers je vous mène, un petit instant, par di version, à Paris. Il n'y fait pas plus ga que cela, dans ce grand cœur de h France, car ses enfants chéris sont ton: sous les armes pour défendre la Patrie Et nos gens de théâtre, si adulés du pu blic parisien, y sont tous allés, eomini 1111 seul homme, à la grande tragédii réaliste dont le nombre d'actes sembh illimité. Ils sont partis vers les plaines fuman tes de poudre, où tonne la grande voi> du canon, pour entonner avec lui l'hymne de la guerre — et le sang, de plu: d'un d'entre eux a déjà rougi le sol na tal d'une chaude et généreuse ondée... Nous allons-en cueillir quelques-uns au hazard du trait de plume, sans préfé tence, car tous ont la même place dan: nos cœurs. Honneur aux morts ton d'abord ! Je me découvre au nom di Raynal, de la Comédie-Française, frap pé à la tête lors d'une charge sur U Marne. D'autres furent plus heureux et aprè: une éclipse reparaissent à Paris pou: quelques jours, tel Jean Guitry, l'in carnation inoubliable de «Chantecler > qui fait bravement son devoir comme ar tilleur. Voici un blessé qui porte un granc nom qui nous fait songer à l'oraison fu nèbre du prince de Condé de Bossuet Alexandre, le mari de Mme Robiune. 1 gît, gravement malade, à Montluçon atteint d'une pneumonie : il espèri échapper à sou mal contracté dans le: tranchées au poste d'honneur. Que Diei nous le conserve ! Encore un nom vaillant qui naît sou: notre plume émue et vibrante: Renard le ténor de l'Opéra, qui s'est battu com me un lion à Verdun, lui dont les terii pes ont déjà blanchi aux feux de 1; rampe tant d'années et qui, dans sor automne, va les voir blanchir encore plu: au feu de l'ennemi ! Et là, sur le champ de bataille,, sor mâle organe résonne pour l'assaut; pui? avec sou brave sergent Jacques Bous-vuet, l'auteur si spirituel de « Boulevards-Revue », on l'entend dominer le? accents graves de l'orgue dans les messes des morts ! Place à la littérature : en tête, tout en tête, Edmond Rostand, qui travaille à une œuvre d'actualité sur la guerre. Henri Bataille, qui, ne pouvant batailler aussi fortement que son nom par suite d'épuisement nerveux, réside à Castel-naudary.Caillavet, malade aussi, n'a pu suivre les autres là-bas où l'on se bat. Quant à de Fiers, son camarade et ami, il est attaché au gouvernement comme automobiliste. Encore un, Francis de Croisset, attaché comme interprète à l'état-major anglais. Et tout ceci vous prouve que le théâtre français, en une grandiose mise en scène, s'est déplacé sur le... théâtre de la guerre. Le Tétanos M. le docteur B..., chirurgien en chef d'un hôpital, a fait une communication très documentée sur la statistique du tétanos et les effets de l'injection préventive de sérum antitétanique. Sur un ensemble de 10,896 blessés, a dit M. B..., 129' ont eu le tétanos, soit une proportion de 1/1 84 p. c. De ccs tétaniques, 90 sont morts, soit environ 70 p. c., chiffre qui dénote la gravité de cette affection. Le tétanos e st survenu quelquefois deux jours seulement après la blessure ; il est apparu aussi après 28 jours, mais il se déclare généralement au bout de 0 à 8 jours. Le tétanos, comme le charbon, est particulièrement fréquent dans certaines localités qui constituent des « champs maudits ». L'action préventive du sérum antitétanique est indéniable.. On l'avait contestée au début, certains chirurgiens ne voulant accepter aucune parité entre les 1 observations chirurgicales et celles des • vétérinaires. M. B... cite cet exemple de 200 blessés dont la-moitié seulement avaient re-i çu l'injection antitétanique. Sur les 100 blessés injectés, un seul eut le tétanos, encore se déclara-t-il le lendemain, c'est-à-dire dans les conditions où l'injection préventive nè pouvait plus avoir d'effet. Sur les 100 non injectés, 18 - contractèrent le mal. La nature des blessures a aussi une grande influence sur l'infection tétanique. On sait que le mal se déclare surtout à la suite des plaies suppurantes ou anfractueuses produites par les éclats d'obus et shrapuells. Elles sont très rares dans les cas de blessures par balles de fusil. Cependant, Mi B... a observé 9 cas de tétanos sur un lot de 120 blessés par balles. On ne saurait donc faire de distinction à ce sujet, entre les. divers blessés, et ils doivent u tous », quelle que soit la blessure, recevoir l'injection antitétanique.Cette injection doit se'faire le plus tôt ' possible, dans les formations de l'avant et dans les trains sanitaires; si l'on n'a pas pu agir assez, vite, il n'est jamais ' trop tard pour bien faire, dit M. B..., et i l'on peut encore pratiquer utilement . cette injection cinq jours après la bles-i sure. Pour répondre aux objections relatives à la grande dépense de sérum, l'éminent praticien ajoute que si 011 n'en a pas assez, on doit réserver d'abord le bénéfice de l'injection préventive aux blessés dont la plaie semble la plus menaçante, mais il y a un autre moyen très simple d'économiser le sérum, c'est de n'en injecter, comme il le fait lui-même, que . 1 centimètre cube, ce qui est suffisant, au lieu de dix. De cette façon, on arrive à faire dix fois plus d'injections avec la même quantité de sérum. Phosphorescence, Fluorescence Un lecteur nous écrit sur cet objet que nous avons touché légèrement à propos des lueurs aperçues sur les eaux d'in-| ondation à Nieuport. 11 conteste que le phénomène appartienne à la catégorie , de la phosphorescence. D'abord, dit-il, le phénomène a été considéré comme relevant de la chimie et quoique le mot phosphorescence fasse ' songer également à une action chimique, le mot iluorescence aurait été mieux à j sa place. Un petit cercle anversois d'amis de la . nature, dont je fais partie, a consacré [ une élude spéciale à ce phénomène et à d'auires phénomènes connexes et il est ar-, rivé à une explication toute nouvelle ; que je. vous soumets comme étant beau-t coup plus logique et probable. D'abord, l'intervention des myriades . de protozoaires « nuctiloques » ne tient pas devant les faits. Quand le phénomène se produit sur nos côtes, il est général, sans lacunes et sans interruptions, ce qui ne serait pas le cas s'il s'agissait d'animalcules luisants.Mais . ce qui plus est, la phosphorescence quand elle se produit, ne s'observe pas seulement alors en mer, mais aussi à la côte, dans les citernes, dans les réservoirs d'eau, les seaux, etc. Ensuite, on devrait pouvoir cultiver ces colonies et parvenir à les faire luire dans'des conditions données. Ce qui n'est pas. J'omets d'autres considérations trop compliquées pour vous dire quê nous sommes arrivés à la conclusion que le phénomène est d'ordre magnétique ou électrique. Et voici l'exposé de la théorie : La terre étant le grand réservoir de l'électricité, dont la conformité avec la chaleur commence à être admise de plus en plus, abandonne la nuit par rayonnement une partie de la chaleur reçue le jour transformée en électricité. Ce rayonnement se fait régulièrement vers les hautes sphères atmosphériques, les nuages, la lune. Ce rayonnement n'est pas visible pour nous, parce que ni assez violent, ni assez assez compact. Arrive un refroidissement brusque de l'atmosphère allant de pair avec un assèchement de l'air ,alors la décharge électrique devient plus forte (puisque refroidissement ou perte de chaleur signifie perte d'électricité) et plus violente (puisque plus sec signifie moins bon conducteur).Dans ces circonstances, notre œil peut voir l'effluve électrique, parce qu'assez compacte. Il la voit sur la crête des vagues, où elle s'est accumulée un instant pour se diffuser dans l'air. Là, elle disparaît souvent à nos yeux, mais n'en existe pas moins. Dans certains cas, nous continuons cependant à la voir et alors.nous nous trouvons en présence d'un autre phénomène, celui qu'on appelle « aufore boréale ». Ces deux phénomènes sont donc connexes. Phosphorescence de la mer, qu'on appellerait mieux : luminiscence et aurore boréale, qu'on appellerait mieux: aurore, tout court. \ oilà la théorie. Comme, jusqu'ici, je ne .l'ai rencontrée nulle part, je puis bien l'appeler nouvelle et, comme elle est née ici, je pourrais l'appeler aussi anversojse, ce qui ne peut que nous flatter. NOUVELLES DE LA GUERRE, L'ordre du jour de l'Empereur Le Pape et l'Empereur Berlin, i janvier. (Wôlff.j — Le grand Berlin, 2 janv. — On communique du quartier général a fait connaître l'ordre 'g^and-qùartiér général: du jour de l'empereur d'Allemagne, qui L'Empereur et le Pape ont échangé, à s'exprime comme suit: l'occasion du Nouvel-An, les télégrammes u A l'armée et à la marine allemandes ! su'vants : » Après cinq longs mois de lutte arden- " A S. M. Guillaume II, empereur le, nous entrons dans la nouvelle année, allemand. » De brillantes victoires et de grands " confiant dans les sentiments de i*ésultals ont été obtenus. L'armée aile- chrétienne dont Votre Majesté mande a le pied ferme partout eh pays esl animéé, je prie Votre Majesté de ter- nnemis. Les tentatives répétées' par cette année malheureuse et de l'ennemi pour envahir avec ses armées commencer la nouvelle par un acte de le territoire allemand, ont échoué. magnanimité impériale, en ce que Votre » Sur toutes les mers, mes navires se ^Lijesié accueille notre proposition qu'en- sont entourés de gloire. Leurs équipages lrc.les Etats en guerre ait lieu un échan- ont montré qu'ils ne sont pas seulement £e c'es prisonniers qui ne sont plus aptes capables c]e se battre victorieusement, au service militaire. mais aussi de mourir courageusement » Le pape Benoit XV. » sous le fardeau de forces supérieures. <( A -S; S. le Pape,à Rome. v Derrière l'armée et la flotte se trouve , " remerciant Sa Sainteté de son le peuple allemand en parfaite union, télégramme, il me tient à cœur de lui prête à donner tout ce qu'il peut pour le assurer que la proposition de Sa Sainteté foyer sacré que nous défendons contre ^'adoucir le sort des prisonniers qui ne une attaque impétueuse. sont plus aptes au service militaire, ren- » Bien des .choses se sont passées dans contre ma pleine sympathie. Les senti- l'année qui vu nt de s'écouler: l'ennemi ments de charité chrétienne qui animent n'est pas encore vaincu. Toujours de nou- .oeïtc proposition; concordent d'ailleurs velles masses se 'dressent contre nos ar- avec mes propres convictions et désirs, mées et celles de nos alliés. » Guillaume I. R. » » Mais leur nombre ne nous effraye pas. Quoique la situation soit grave et Révolution au Paraguay que la tâche encore à remplir soit lourde, Buenos-Ayres, 2 janv. — La « Prensa » nous-pouvons regarder l'avenir avec cou- donne un télégramme de la ville frontière fiance. I<ormosaj disant qu'une révolution a écla- » La volonté de Dieu aidant, j'ai con- ié au Paraguay. Le soulèvement a com- fiance dans l'armée.et la marine alleman- mencé par l'émeute d'un régiment d'ar- des incomparables, et me sens d'accord tillerie. Le président de la République au- avec tout le peuple alleriiand. rait été fait prisonnier. » Pour cette raison, entrons sans crain- te dans la nouvelle année," vers de nou- Encore un croiseur anglais coulé voiles actions, vers le triomphe de la pa- Londres, 1 janvier. - Le croiseur an- ne bien-aimée. glais «Formidable» a coulé dans la Man- » Grand-quartier général, 31 dec. 1914, che ce matin> Qu ne ^ pag eucore (s) Guillaume I. R. » avec certitude si le navire a touché une mine ou s'il a été touché par une tor- F Hj*2£ djrp " Pi^e- 'l survivants de l'équipage ont été . sauves par un croiseur. Il est possible Paris, 1 janvier. — L'ennemi a mis les autres aient été recueillis par sous feu St-Joris et une tête de pont éta- 1?, navires. ■ blie par les Belges au sud de Dixmude. Churchill a déclaré que l'Angte- terre pouvait perdre un dreadnought par Efl Fra C8 mois sans quë ^ suprématie en souffrit. Paris, l'janvier. — Une attaque des Toujours le « Formidable » Allemands qui* essayèrent de sortir du Londres, 2 janvier. — On annonce bois de Forges a été repoussée. qu'une nouvelle série de quatre-vingts hommes de l'équipage du «Formidable» En Alsace 0111 été sauvés par un trawler. L,e sauve- Paris, 1 janvier. —. Nos aviateurs ont ta?e ^,aI. SL"te mauvais temps a été jeté des bombes sur la gare de Metz et 1:1 cs Peill^^e* sur celle d'Aruaville. En Alsace „ En Prusse orienta,e lî, , iin 9 i-,m-,Yv , \r , i i Berlin,. 2 janvier. — Aucun change- coniuiuniqués français ont annoncé que ^ ^ les Français s'étaient avancés pas à pas Bzura Rawka n°*f_?«ensive progresse, dans le village de Steinbach, alors u„ „ A , qu'aucune maison de ce village n'a U".6 lle allemande dans 1 Archipel été ;irise. Toutes les attaques françaises Bismarck occupé par les Anglais sur ce village ont été repoussés. Melbourne, 31 déc. — Les Australiens ont pris Bougaiuville, la plus grande des En Pologne S.omon'et y ont amené le pavil,on St-Pétersbourg, 1 janvier. —Entre la . Vistule et Pilica nous avons repoussé Bulgarie et Serbie avec succès les attaques allemandes fai- Sofia, 1 janvier (agence bulgare). — tes au sud du cheiiiin de fer Bolimow- Les Serbes continuent 4 harceler les Bul- Molnevice. gares en Macédoine. Dans les derniers ■ huit jours 1,200 fuyards sont arrivés de Dépêches diverses KorM'D^S Garde civique ^ Vafsovie. La situation Bruxelles, 2 janvier. — J,e gouverne- Londres, 1 janvier. — A Varsovie on ment Allemand publie ce qui suit : considère la situation comme meilleure. Les anciens membres de la garde civi- Pts Jannlles de hauts fonctionnaires qui que qui n'ont pas pris les armes contre étai<ait à St-Pétersbourg depuis octobre l'Allemagne, mais ont déjà été désar- retournent dans leurs foyers. Les Alle-més antérieurement par les autorités bel- ,u;in^s n'ont pas eucore l'intention de ges, peuvent sans crainte rentrer dans déblayer le terrain; au contraire, ils scieurs foyers. Les punitions données aux fortifient considérablement sur la ligue membres de la .garde civique qui ne se vers Varsovie. sont pas encore présentés au contrôle, s'appliquent naturellement î ceux qui se -^u Caucase trouvaient déjà depuis longtemps en Bel- St-Pétsgourg, 1 janvier. — Le quar- gique sans se metrre a la disposition des ticr générai de l'armée du Caucase ati- autoiités Allemandes. Celui qui peut nonce que le 30 décembre, à la pointe prouver, qu il vient seplemenl de ren- du jour, les Russes firent une reconnais- trer eu Belgique, n'a pas à craindre une . sance des villages Verkhni et Sarykatniij punition, s'il se soumet immédiatement défendus par les Turcs pendant trois aux presciptions du Gouvernement gé- jours. Des volontaires brûlèrent les pre- néral en matière de garde civique. mières maisons tandis que deux compa- gnies du régiment du Caucase se jetè- L'attaque sur Cuxhaven rétif su l'ennemi c la baïonnette. Lis L'aviateur anglais Hawlett sauvé Turcs avaient de grandes pertes, un gé- -, ,, TT. . , néral turc fut tué: Ymuiden, 31 dec _ Hier est arrive u hltte av,tonr d'Ardohan continue, a Ymuiden le trawler à vapeur n Marie . Van Hattum » ayant à son bord le com- £ mandant Hawlett qui manquait à l'appel après l'attaque de Cuxhaven. On se ConsL.intinople, 2 janvier. — Ici les rappellera que l'avion de Hawlett est 1 ' ' 1 <l» ' m<-1' 1 l,K 1 tombée à la mer et allait à la dérive ï Pns la xin,e d'Ardohan, une ville située tout près d'Héligoland. L'aviateur a dé- ' ' kilomètres dans l'intérieur du Cau-:laré que, faute de benzine, il avait dû ,l ■ occupation de la ville a eu lieu :lesceudre et que par hasard il a pu se '1icr-sauver sur le trawler hollandais qui l'a :amené à Ymuiden. Par le sauvetage de ''es consu'a's américains Hawlett l'équipage dirigé- sur Cuxha- Berlin, a janv. (Wolff.) — Le « Nordd. t'en est rentrée au complet. Trois hv- \llg. Zeitung » écrit: iravions ont été coul-'s par les Anglais Reuter annonce que l'Allemagne au- îprès que les pilotes eussent été repê-, lit fait savoîg officiellement au départe- -liés, . ,-ient d'Etat à Washington que la pré-

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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