L'avenir: journal quotidien d'Anvers

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s.n. 1915, 18 Fevrier. L'avenir: journal quotidien d'Anvers. Accès à 01 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gt5fb4xh0n/
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Jeudi ISqFévrier 1915 t** ~<V". tr. S Prix 10 Centirnes - Pour Anvers 5 Centimes. Première Année, numéro 62 ■ • w-'\vtoft)AcrroN et ADMINISTRATION 44, RUE ROUGE, 44 ANVERS pour BRUXELLES S'adresser à nos Bureaux : 28, RUE LEON FREDERIC, 2* L'AVENIR Journal Quotidien d'Anvers RUDKAUX OUVERTS Je 10 à midi et de 15 à 17 heures ANNONCES A FORFAIT 44, RUh ROUtiE, 44 ANVERS Une campagne anti-flamande Un lecteur de Bruxelles nous signale i ne depuis quelque temps une campagne ( rès active a été entamée à Bruxelles i ontre le mouvement flamand et contre j out ce qui est flamand. Cette campa- i ne, préconisée indirectement par les 1 lucubrations des Maeterlinck, des Gé- 1 ard Harry et autres, a pris corps et. ( 'est déclarée maintenant ouvertement, i 'artout, dans les conversations particu- | ières, dans de petits écrits reproduits • iar la dactylographie, dans de petites i ffiches, on attaque les Flamands et , urtout certains de leurs leaders en leur dressant toutes sortes d'invectives et ■ urtout en leur faisant des menaces les ; ilus violentes. Notre correspondant appuie surtout ur une ■volte-face du clergé bruxellois, iont il signale le mot d'ordre de renon- ; er aux revendications flamandes ou de ' es mettre à l'arrière-plan, comme ein ■ n-eintes d'esprit germanique. Dans les 1 tablissements d'institution moyenne de 1 a capitale on peut constater, dit-il, que ! 'on commence à boycotter les Flamands ' :u disant carrément que « Flamands et lllemands)) c'est la même chose. Ce 1 loycottage s'exerce jusque dans les tou- 1 es petites classes. On veut évidemment ( réer un courant dont on ne peut nié- > onnaître la signification ni la gravité. ,e clergé, par peur d'un danger imaginaire, celui de voir les Flamands u jeter dans les bras de l'Allemagne, rée un danger très grand et pousse di- i eetement le pays dans les bras de la j france. c L'Avenir a déjà assez nettement ex- i rimé son opinion au sujet des agisse- i lents de certains chauvins « franco-bel- ( es-» pour pouvoir dire que les faits que t ignale notre correspondant ne nous surprennent guère. Les Flamands, s'iis n'y ont pas attention, se laisseront encore me fois duper et dans les grands prix i, fais-int. état d'un armistice tacite, ils lissent envahir la lice et se font refou-lt du terrain de leurs justes revendica-ions. Evidemment ce n'est pas le pays < vallon qui est en cause ici. Ce ne sont ' ias les Wallons.en général qui se sont ' ainais opposés à ces revendications ; 1 nais,.bien quelques énergunièfies soldés. i t décorés qui recevaient leur mot d'or-Ire de. Paris, faisaient énormément de 1 irtiit dans les milieux bruxellois, ont lonné ces dernières années le ton dans i politique générale du pays et ont réé cette atmosphère de partialité et 'irréflexion où la continuation de nos ' esastres trouve son origine. t * * * | Que le parti flamand ne tarde pas de i elever son fier et noble drapeau qui ue eut porter ombrage ni aux Belges vrai- g lent patriotes, ni même à nos braves t opulations wallonnes. Celles-ci peuvent \ voir également des sujets de réclama- i ions et c'est en les produisant de part c t d'autre loyalement et surtout en les \ j sol vaut avec droiture et en esprit de \ .istice qu'on servira mieux la patrie e onnnune, qu'en conservant des motifs t e récriminations et en maintenant des a énis de justice. e Ceux qui sont à craindre dans tout ; eci ne sont ni les flamingants, ni les r 'allonisants, mais bien les pêcheurs en c m trouble imprégnés d'idées qui ne \ Mit pas et ne peuvent être les nôtres, ui ne peuvent pas être Belges : idées c arvenues d'outre-frontière, ''mpoison- r ant notre littérature, notre journalis- ( îe, notre esprit national. a C'est contre cette mentalité néfaste c ue les vrais patriotes doivent lever j étendard si nous ue voulons pas que c es malheurs plus graves encore ne q iennent s'abattre sur nos populations, i C'est ce qu'ont compris déjà les Fia- ;l :.ands de Bruxelles, dont nous repro- 1 uisons ici, pour conclure, 1111 manifeste 1 date du 12 février, répandu dans les 11 :ux langues : '' Flamands! a r La Flandre prend une part glorieuse à défense de la Belgique, la commune a itrie des Flamands et des Wallons. Les ri ■ldats flamands ont combattu avec la p us grande vaillance à Liège, à Corte a teken, à Halen, à Nainur, à Eppeghem, à Anvers; aujourd'hui encore ils défen-;nt en héros le dernier rempart de la t< elgique, dont la plus grande partie - n s villes flamandes plus encore que les p itres — est dévastée par une guerre ter- v Me. Aux premiers jours de la guerre, IT r 100 soldats belges il y avait 65 Fia-ands ; aujourd'hui, sur, les bords de u l'zer, on compte sur 100 soldats belges y 1 moins 80 Flamands, le plus grand à imbre des Wallons n'ayant pu répondre s( 1 dernier appel du gouvernement belge, t; Wallonie étant déjà à cette époque en-irement occupée. c. Cependant, les ennemis des Flamands q ont jamais cessé de combattre, avec la Ci us insigne mauvaise foi, les Flamands leur juste revendication d'égalité ; ifs bi i l'ont pas honte actuellement de conti- 1 nier leur campagne odieuse contre notre I lationalité. Ce parti antinational se ré- a ouit des désastres qui frappent la Flan- c Ire et ne craint même pas de formuler c espoir de la voir frappée de désastres •lus grands encore ; il répand par la voie t les journaux et d'autres écrits, dans les i ieux publics et dans les conversations c larticulières les calomnies les plus odieu- r ;es contre les Flamands, qu'il traite de âches et de vendus ; il fait apposer de -letites affiches sur lesquelles on peut lire ( :es mots: HONTE AUX FLAMANDS; [ I a adressé à plusieurs chefs du parti lainand des lettres anonymes remplies le menaces et se terminant par ces mots : V MORT. Et, pour couronner sa belle besogne, l :e parti antinational prédit au peuple fia-nand, en reconnaissance de la part pré-jondérante qHe ce dernier a prise et , irend encore à la défense de la Belgique, , in déni désormais complet des droits acres de la langue flamande dans tous , es domaines. Tous les Belges dignes de ce nom se , oindront à nous pour protester avec in-lignatiou contre ces manœuvres odieuses, [iii portent atteinte à l'honneur des Fia- j nands et sèment la discorde. Fr. REINHARD, t M. JOSSON. " Comme 011 le voit, l'appel des Fia- è uands de Bruxelles met les choses au r >oint. U est de toute nécessité que la v :ampagne annoncée et même déjà enta- ] née, soit arrêtée dans son début si l'on j ic veut pas courir au-devant de scissions [ont les conséquences seraient pénibles, urtout dans les circonstances actuelles. La prise d'Anvers Au sujet de l'attitude des autorités lommunales dans la capitulation d'An-'ers, — attitude dont nous avons déjà J lit un mot, — lesdites >autorités coin- v nunales publient un rapport que nous nsérons très volontiers. c I ,e Collège des Bourgmestre et Echevins c et la Commission intercommunale d'Anvers à leurs compatriotes. ( < D'odieuses calomnies sont mises en ' ■irculation contre la population d'An-■ers, ses magistrats et ses notables, avec me mauvaise foi et une persistance télés qu'il 11011s est impossible de les passer 1 ilus longtemps sous silence. ( U11 pamphlet anonyme, publié à un c. ;rand nombre d'exemplaires, répand l'a- 1 lominable accusation que l'autorité ci-ile aurait rendu la ville à l'encontre des 1 instructions de l'autorité militaire ; <. n'invitée à tenir trente-six heures, An- j ers aurait capitulé sur le champ ; que ingt mille hommes de troupes belges > liraient par là été forcés de se réfugier 11 Hollande ; que les autorités belges j tiraient enquêté et envoyé à La Haye v 11 délégation deux ministres d'Etat, qui c liraient exprimé en termes violents leur s éprobation. L'article se termine par mie j iatribe contre la ville d'Anvers, qu'il c oue au mépris du pays. c Ce pamphlet se donne comme la copie s 'tin article du « Tijd » d'Amsterdam, t épris par un journal belge de Londres. 1 )r, le rédacteur en chef du « Tijd » nous 1 fait savoir que jamais l'article préten- r ûment reproduit n'a paru dans son c Durnal. Nous sommes donc eu présence t '1111 faux et de diffamateurs anonymes 1 ui, pour donner quelque crédit à leurs ci îveutions, ne craignent pas d'attribuer d un journal honnête les accusations q u'ils n'osent signer de leur 110m. s Aux affirmations qu'ils formulent, S ous opposons,.dans l'ensemble et dans r ; détail, un démenti absolu. d U est faux que l'administration civile t-lirait agi à l'encontre d'instructions de p autorité militaire. t La vérité est que l'autorité militaire a 11 éprouvé par écrit, complètement et sans r> ■serves, la convention que l'autorité 1< mimunale fut amenée à conclure pour b rrêter un bombardement devenu inutile d la défense nationale. n Il est faux que l'intervention de l'au- h >rité civile ait permis aux troupes aile- s< landes de rejoindre ou de couper une si artie des troupes belges en retraite. La u Srité est qu'Anvers s'est laissé stoïque- p eut bombarder pour assurer le sait de l'armée, qui évacuait la place. Si g 11e partie de nos troupes de forteresse a L î franchir la frontière hollandaise,c'est ti raison de causes d'ordre militaire, qui n nit sans rapport aucun avec l'interven- p on de l'autorité communale. la La deuxième division de l'armée de n impagne, qui couvrait la retraite et qui îitta Anvers eu dernier lieu, est tout h itière arrivée à l'Yser. s< Enfin, il est faux que les autorités d; ;lges aient songé à incriminer nos c< çtes, aient ouvert une instruction à cet gard ou aient délégué à cet effet deux îinistres d'Etat en Hollande. Jamais les eux ministres d'Etat en cause n'ont te-111 l'odiehx langage qu'on leur prête. ,a vérité est bien différente : nul d'entre :ous n'a eu à se défendre devant eux, >arce que nul n'a été incriminé, et quant u Gouvernement, nous avons l'assurati-e que les actes de l'autorité communale ■nt été entièrement approuvés par lui. Dans ces conditions, les misérables au-eurs de ce pamphlet qui, dans un but navouable. ne craignent pas de semer la liscorde et la calomnie, ont été déférés la Justice. Indifférents aux injures pour nos per-onnes, nous avons pour devoir à l'égard lu pays, de ne pas laisser s'accréditer de rareils mensonges. Pour caractériser le courage de sa po-itilation, il nous suffira de rappeler que, ilacé devant le péril, le Conseil com-[îiuial vota à l'unanimité, le 4 octobre, me motion exprimant : •« au Gouvernement et à l'autorité militaire l'inébranlable volonté de la population de voir poursuivre jusqu'au bout la défense delà position fortifiée d'Anvers, sans autre souci que celui de la défense nationale et sans avoir égard aux dangers courus par les personnes ou les propriétés privées. » Nous espérons que cette protestation aéttra fin dans. l'esprit de toutes les lonnêtes gens à des accusations injustes t diffamatoires, formulées parfois avec , ant de légèreté et sous diverses formes l'égard d'Anvers. Nos compatriotes, animés comme nous u plus sincère désir d'union, constate-ont au contraire, nous en sommes cou-aincus, qu'Anvers n'a pas, dans ces eures tragiques, failli à.ison glorieux assé et à ses devoirs patriotiques. Anvers, le 8 février 1915. Echos Calendrier 18 février. — Soleil : lever, 7 h. 05 ; loucher, 5 h .24. — St-Siméon, év. et 111.; 5t-Lucius, 111. 19 février. — Soleil ; lever, 7 h. 03 ; loucher, 5 h. 20. — St-Boniface; St-Jansuéte, év. ; St-Julien, m. ; Cour. l'Epine. 20 février. — Soleil : lever, 7 h. 01 ; loucher, 5 h. 27. — St-Eleuthère, év. ; it-Eucher, év. La taxe sur les absents Petit à petit approche la date de Inapplication de la taxe sur les absents, -'est en effet le 1er mars qu'elle entrera ■11 vigueur. Nous eu avons déjà publié es modalités dans notre numéro i38. Cette taxe a donné lieu à des com-nentaires qui prouvent que beaucoup le personnes 11'out pas saisi, les raisons li la portée de cet arrêté. Voici comment 1111 confrère de Bru-:elles donne la signification de la taxe : Il ne s'agit pas, dit-il, d'une « çontri-iution » du genre de celles qui sont pré-ues par la convention de La Haye,mais .'un impôt dont sont frappés les per-onnes qui se sont absentées de leur 'lei.11 gré et qui préfèrent attendre le éveloppement ou plutôt la fin de la rise actuelle,, dans le bien-être d'uu e.vil ans danger et peu onéreux. Or, incon-sstablémerit.le gouverneur général avait :■ droit, nous dit un magistrat bruxel-lis, de décréter des impôts pour la du-ée de l'occupation et s'il fait usage de e droit dans le cas présent, il est d'au-aut .pl 11s assuré d'obtenir l'adhésion de i majorité du peuple belge, que c'est 'une décision déjà-prise par plusieurs es plus importantes communes du pays u'il s'est inspiré en prenant cette meure contre les émigrés . de la guerre, ans doute, beaucoup parmi ceux-ci ont rolougé leur séjour à l'étranger pour es raisons indépendantes de leur volon-: et d'autres n'ont pas réintégré leur atrie de peur de 11e pas y trouver du •avail - et des moyens de subsistance, 1 mis quiconque a lu,avec attention l'ar-;té du 16 janvier aura vu que," non se.u Miient il 11e supplique pas aux. contri-uables économiquement faibles, c'est-à ire trop peu taxés en temps ordinaire, lais que, en outre, il prévoit et stipule 1 possibilité d'exonération-pour des rai-Mis d'équité. Au surplus, tous ceux qui :-ront rentrés en Belgique avant le 1er i lars 1915 n'auront pas à payer cet im- 1 5t additionnel. S'il s'agissait d'une contribution de uerre dans le sens de la convention de a Haye, de telles largesses d'interpré- ( ition 11e seraient pas possibles, de nié- ; e qu'il serait incompatible avec le i rincijx; de la contribution d'en allouer < moitié au service budgétaire des coin- | unes. ( U s'agit donc d'un impôt légalement t nposé à 1111 cercle très restreint de per- ; mues qui se sont volontairement mises 1 ans une situation différente des autres intribuables du pays, qui entendent v 1 rester ainsi privilégiées et qui, logiquement, doivent alors eu subir les conséquences.Compris et interprêté de la sorte, il n'apparaît point connue mie injustice — loin de là. Nos écrivains flamands Stijn Streuvels, le. grand écrivain flamand, avait suivi de près les opérations guerrières dans notre ~paiys et noté ses impressions. U vient de remettre son manuscrit à son éditeur néerlandais et celui-ci s'empresse de préparer la publication du nouveau livre, qui 11c manquera pas d'intéresser fortement tous ceux qui lisent en Hollande et, un peu plus tard liront en Flandre. Le genre réaliste de Stijn Streuvels, si plein pourtant de sentiments compatissants pour les souffrances du peuple qui es', le sien, aura glané sur le territoire envahi une ample moisson de notations fortes et douloureuses. 11 les aura pétries à sa façon et elles constitueront à n'en pas douter 1111 chant majes- -tueux et plaintif à l'honneur du grand peuple qui souffre une fois de plus. Stiju Streuvels rentre au pays avec sa famille dans la conviction qu'il s'\ trouve en sécurité en Ce moment. Divorces par patriotisme Ceci .pourrait s'intituler «Les surprises du divorce » comme le vaudeville que vous savez ; mais le titre que nous apposons au-dessus du présent articulet se pare d'actualité et se donne 1111 petit air pompeux et héroïque qui ne nous déplaît point. Il va de soi que le divorce pour incompatibilité d'humeur n'est plus de mode, qu'il est hors d'usage et relégué au rayon des ordes lunes. Certains juges sortaient d'en prendre, de cette incompatibilité d'humeur, si bien que la formule leur revenait en _songe et exacerbait leurs cauchemars. 11 fallait à tout prix trouver quelque chose de plus inédit, afin de dissoudre des unions contractées par deux êtres qui échangèrent les arrhes de l'amour sous une nuit d'été enchanteresse et cl"ir-de-lunaire,. et qui aboutissaient à l'échéance en s'àdministrant quelques torguiolles bien senties avec une touchante mutualité. Et l'on inventa le divorce par patriotisme,Pour peu que madame veuille enseigner à son perroquet l'art de prononcer un juron allemand, monsieur peut objecter que Coco doit apprendre la . façon exquise de blasphémer en français. Monsieur est-il germanophobe? Il renverra son chat-angora, qui est d'origine gauloise. Madame est-elle germanophile? Elle refusera de faire une salade parisienne et gavera son époux de boules de Berlin. De là, des menus incidents qui peuvent dégénérer en grabuge conjugal et faire aspirer les conjoints à une séparation définitive. Dans 1111 ménage du plus grand mou de diplomatique de l'étranger, il y a une demande en divorce basée sur le seul fait que l'une des parties contre laquelle la demande est introduite appartient à une nation ennemie. Et d'autres instances sont annoncées. Que vont faire les juges, s'ils veulent conserver, vis-à-vis des Etats belligérants, line neutralité absolue ? Il faudra qu'ils arborent le pavillon blanc,,, Les soucis pour les estropiés Un peu partout en ce moment on se préoccupe de ce que deviendront les estropiés, si extraordinairement nombreux dans cette effroyable guerre. En Allemagne on travaille déjà à l'érection 'd'une maison pour les invali des. En France on a décidé d'instituer 1111e Ecole Nationale pour les estropiés. La première maison, car une seule 11e 1 pourrait suffire, sera édifiée à Saint- 1 Maurier et pourra accueillir de 600 à 700 jatients. L'enseignement sera organisé :1c-telle façon que les anciens soldats y seront formés eu vue de ce que leurs 1 "orces 011 leur déformation physique leur , permettra de faire plus tard dans la société.Pareil projet, bien exécuté, rendra , aux plus malheureux la réconfortante perspective ck; pouvoir continuer à se ' suffire dans la vie et leur sera le gage " ,'ivit'iant et consolant de la. reconnaissance de la Patrie pour le dévouement aiprême. Si la guerre devient de plus en plus itroce, les administrations deviennent noins indifférentes. C'est bien heureux ! J Mâchez bien, citoyens I Le physiologue, professeur Zuntz, ] lans un articulet adressé à la « Vos-lische Zeitung», invite ses concitoyens 1 bien mâcher, leurs aliments, ainsi, lit-il, on économisera. U prétend qu'on iréviendra la perte d'au moins 5 p. c. le l'alimentation au point de vue nutri-if et cela particulièrement pour la cou- 1 ommation du pain et d'autres matières c arineuses. 1 Mâchez donc, mes amis, mâchez bien, 1 nâchez toujours. 1 NOUVELLES DE LA GUERRE Sur le front de l'Ouest Assauts acharnés Berlin, 17 février. — Sans doute, à la suite dés victoires-que lions avons remportées en Prusse orientale, les Français et les. Anglais ont fait hier des attaques acharnées sur différentes positions : les Anglais ont perdu, dans ces attaques inanquées, quatre officiers et 170 soldats comme prisonniers. Au nord-est de Reims des attaques ennemies ont été repoussées. Deux officiers et 179 Français ont été faits prisonniers.Des assauts acharnés furent dirigés contre notre ligne en Champagne ; ces assauts ont conduit à des corps-à-corps violents. A part quelques petites coupures dans lesquelles l'ennemi a pu pénétrer et pour lesquelles nous nous battons encore, les attaques ont été repous-sées partout. En Argonne nous continuons à prendre l'offensive. Nous y avons pris une nouvelle partie des positions principales de l'ennemi en faisant 350 prisonniers. Nous y prenions également deux canons de montagne et sept mitrailleuses. Aussi à Bois-le-Prêtre (au nord de Toul) nous avons eu des petits succès; rions y avons pris deux mitrailleuses. Rien à signaler de nouveau- à la frontière de l'Alsace. Sur le front de l Est La poursuite des Russes Berlin, 17 février. (Wolff.) — Au Nord de la Memel, nos troupes ont poursuivi partout l'adversaire repoussé au-delà des frontières dans la direction de Tauroggeji. Dans les régions forestières à l'Est d'Augustow, des combats de poursuite out encore eu }ieu en plusieurs endroits. La colonne russe qui est allée de Lomza à K0I110 a été battue. Sept cents prisonniers et six mitrailleuses tombèrent entre nos mains. Une division ennemie, près de Grajewo à Osscwiecz, a été repoussée. Sur le front conquis Plock-Racwicz (en Pologne, au Nord de la Vistule), des combats violents semblent avoir lieu. En Pologne, au Sud de la Vistule, il n'y a rien de nouveau à signaler. Combats divers Vienne, 17 février. — Officiel : Après 1111 combat de deux jours, Kolomea a été pris hier soir. Au Sud des villes prises Kluczow et Myszyn, depuis le 15, il y a eu des engagements, continuels. Les Russes firent de grands efforts pour reprendre IColomea ; de violentes contre-attaques contre nos troupes qui avançaient durent être repoussées plusieurs fois des deux côtés de la route. Notre artillerie, bien établie, infligea à cette occasion de grosses pertes aux Russes. A cinq heures de l'après-midi, nous avons réussi, malgré une résistance opiniâtre de l'ennemi, à rejeter celui-ci hors de ses derniers retranchements de la ville et d'atteindre Kolomea à la suite des masses russes en fuite. La destruc-don du pont sur la Pruth a été empêchée. Nous avons pris possession de la ville que les Russes avaient évacuée. Deux mille prisonniers, de nombreuses mitrailleuses et deux canons sont restés entre nos mains. Dans la région des Carpathes, jusque vers Wyszkow, il y a des combats très violents. Nous avons encore pris 4040 prisonniers. Au front dans la Pologne russe et dans l'Ouest de la Galicie, il n'y a que les combats d'artillerie. La bataille des lacs Masuriens Voici la dépêche, au sujet de la ba-aille des lacs Masuriens, qui a été affi-:hée hier à Anvers : AVIS. Sa Majesté l.'Empereur et Roi a envoyé le télégramme suivant à Sa Ma-esté l'Empereur d'Autriche François oseph. Le Gouvernement Impérial. Quartier général, le 16-2-15. — Par a grâce de Dieu nous avons réussi a lattre les Russes définitivement. Jusqu'à présent 52.000 prisonniers, 14 canons, 60 mitrailleuses, etc., sont onibés entre nos mains. Les restes de l'armée ru^se fuient lans les forêts d'Augustow, où nous es poursuivons. (signé) GUILLAUME I. R. Un télégramme de l'Empereur Koenigsberg, 18 février. — Le gou-'ernement central de la Prusse a reçu le l'Empereur le télégramme suivant : Les Russes ont été battus et écrasés sTotrc chère Prusse orientale est débar-assée de tout ennemi. — Wilhelm. » Dépêches diverses La réponse de l'Allemagne à la note américaine Berlin, 17 lévr. (Wolff.) — Officie'. : La réponse de l'Allemagne à la: communication des Etats-Unis du 12 février, est conçue comme suit : Le gouvernement impérial allemand a examiné la commun icatiou du gouvernement des Etats-Unis avec le même esprit de bienveillance et avec la même amitié dont cette communication est empreinte. Le gouvernement impérial allemand est d'accord avec- le gouvernement des Etats Unis qu'il est désirable pour les deux pays que des malentendus,, qui pourraient résulter des mesures édictées par l'amirauté allemande, soient évités. Il eh est de même des événements qui pourraient troubler les rapports amicaux qui existent entre les deux pays. Le gouvernement allemand croit pouvoir compter sur la bonne entente des Etats-Unis, d'autant plus que les mesures de l'amirauté allemande, comme exposées dans sa note du 1er tevrier, ne sont nullement dirigées contre le commerce et la navigation légitimes des neutres, mais constituent uniquement de» représailles ordonnées par les intérêts vitaux de l'Allemagne contre la manière de faire la guerre navale de l'Angleterre qui est contraire aux règles des droits des gens. Pour écarter le doute qui pourrait exister sur ce point capital, le gouvernement allemand se permet encore une fois d'exposer les faits : l'Allemagne a observé jusqu'ici les règles de la guerre navale comme elles se pratiquent selon les droits des gens ; elle a, depuis le coin mencement de la guerre, adopté la proposition des Etats-Unis en ce qui concerne les droits de la guerre navale édictés par la déclaration de Londres, et eu a approuvé le contenu en l'acceptant pour son tribunal des prises. Le gouvernement allemand s'est tenu à ces conditions, même là où elles étaient contraires à ses intérêts militaires . C'est ainsi que l'Allemagne a permis jusqu'ici que des vivres fussent transportés du Danemark en Angleterre, quoique l'Allemagne eût parfaitement pu empêcher ces transports par sa force navale. En réponse à ceci, l'Angleterre n'a pas même évité la violation des droits des gens là où il lui a été possible d'entraver le commerce paisible de l'Allemagne avec les neutres. Le gouvernement allemand n'a pas besoin d'entrer dans des détails à ce sujet, d'autant moins que le contenu de la note américaine adressée à l'Angleterre le 28 décembre de l'année dernière, et qui est basée sur une exjaérience de cinq mois de guerre, contient des détails qui, sans épuiser le débat, n'en sont pas moins précis. Toutes ces emprises sont combinées pour couper toute communication à l'Allemagne et livrer sa population civile à la famine, ce qui est contraire aux droits die la guerre et de l'humanité. Le gouvernement américain, comme du reste l'Allemagne aime à le reconnaître, a déjà protesté contre les agissements de l'Angleterre ; malgré cette protestation et toutes celles faites par les pays neutres, l'Angleterre n'a pas voulu renoncer à ses agissements. C'est ainsi que récemment le vapeur américain « Wilhelmina » a été arrêté par les Anglais, quoique son chargement fût exclusivement destiné à la population civile de l'Allemagne, dont le gouvernement avait assuré que ledit chargement n'aurait pas eu d'autre destination. Par là a été créée la situation que voici : L'Allemagne, par suite de la tolérau-ce tacite sans protestation de la part des neutres, est pour ainsi dire coupée de ses communications avec l'outre-mer, non seulement en ce qui concerne les mai-chandises de contrebande, mais aussi pour toutes marchandises qui, d'après les lois de la guerre, ne constituent que de la contrebande relative ou pas de contrebande du tout. Par contre, l'Angleterre avec la tolérance des gouvernements neutres, 11e reçoit pas seulement ce genre de marchandises, mais aussi celles que l'Angleterre, vis-à-vis de l'Allemagne, considère comme de la contrebande absolue, c'est-à-dire des vivres, des matières brutes industrielles, etc. ; mais également des marchandises lesquelles, sans aucun doute, doivent être considérées comme contrebande absolue Le gouvernem<*rit allemand croit devoir insister sur le fait qu'un commerce d'armes, se chiffrant par plusieurs centaines de millions de marks, est fait entre des fournisseurs américains et les ennemis de l'Allemagne. Le gouvernement allemand sait très bien que l'exercice de ce droit et la tolérance d'une injustice de la part des neutres n'entraînent pas une rupture formelle de la neutralité. Le gouvernement allemand ne Sut cependant pas, dans l'intérêt de la vérité, en ce qui concerne les deux pays, se dispenser de déclarer que l'Allemagne se trou-

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Cet article est une édition du titre L'avenir: journal quotidien d'Anvers appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Anvers du 1914 au 1915.

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