Le bruxellois: journal quotidien indépendant

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s.n. 1918, 18 Avril. Le bruxellois: journal quotidien indépendant. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/222r49hr10/
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Le Bruxellois JOUjRNAI/ QUOTIDIEN INDEPENDANT ABONNEMENT Bruxelles - Province - Etranger Les abonnements sont reçus exclusivement par tous les BUREAUX DE POSTES. Los réclamations concernant les abonnements doivent être adressées exclusivement au-bureau de poste qui a délivré l'abonnement, PRIX DES ABONNEMENTS : 3 mois : 2 mois : ~ 1 mois : Fr. 9.00 Pr. 6.00 Fr. 3.00 Tiraga : 125,000 par jour ANNONCES Faits divers et Echos ...... la ligne fr. 5 01 r Nécrologie 3 00 Annonces commerciales 2 00 Annonces financières . 2 00 PETITES ANNONCES : la grande ligne 2 00 « Rédacteur en chet Rkné ARMAND. W Rédaction, Administration, Publicité, Vente BRUXELLES, 33-35, rue de la Caserne. Tirage : 125,000 par jour LA GUERRE Communiqués Officiels ALLEMANDS BERLIN, 17 mars. — Officiel de ce midi. Théâtre »le la guerre à l'Ouest. Sur le champ de bataille trempé de sarig par la bataille en Flandre de Vannée dernière, l'armée du général Sixt von Armin a occupé Passchendaele et avancé ses lignes jusqu'à Becelaere et Gheluvelt. Au nord de la Lys les troupes du général 'Sùger ont -pris d'assaut à l'aube le village de Wytschaete, chassé l'ennemi,en dépit d'une violente contre Action, des hauteurs au nord est et à l'ouest de cette localité et repousse des contre-attaques. Nous avons refoulé au delà du ruisseau de la Douve l'ennemi reculant vers ses lignes à l'arrière au sud-ouest 'de Wulverghem.Bailleul ainsi nue 1er Joints d'appui opiniâtrement défendus de Cappc-lynde et Meteren ont été pris. C'est en vain que les Anglais appuyés par les Français tentèrent à l'aide de forces considérables de reconquérir Meteren et le terrain perdu des deux côtés de Merris. Leurs attaques s'écroulèrent avec les plus lourdes pertes. Sur le champ de bataille des deux côtés de la Somme de violents combats d'artillerie se (ont déchaînés et ont perduré aussi pendant la nuit, notamment au sud de la Somme. Front eu Macédoine : f~-Au cours des combats d'avant-postes dans la plaine de la Strouma des troupes d'assaut bulgares ont fait prisonniers 155 Anglais et quelques Grecs. BERLIN, 1-G avril. — Officiel du soir . Les hauteurs de Wytschaete ont été prises d'assaut. Bailleul est pris. VIENNE, 16 avril ; Rien d'intéressant à signaler au front italien.La guerre sous-marine. BERLIN, 17 avril. — Officiel ; De nouveau 16,000 tonnes de cale ennemie Jnt été coulées par nos sous-marins dans la zone de barrage autour dç VAngleterre. TURC CONSTANT1NOPLE, 16 avril. — Officiel: M'ont uu Caucase •- La forteresse de Batoum est tombée.Après due l'ennemi se défendant avec opiuiâtreté eut été refoulé pas à pas vers l'enceinte de la forteresse, l'attaque des ouvrages fortifies du front sud-est commença le soir du 13 avril. Au cours d'une âpre lutte nos vaillantes troupes animees d'un esprit d'a^^aque cflerte réussirent à pénétrer dans les ouvrages fortifiés et solidement entourés de fil de jer barbelé de ce front, l andis qu'au cours de ïatiaque quelques ouvitiges avoîsiuanls hissaient, le drapeau blanc, d autres oppose tent de 'a résistance jusqu'au damier moment. L'occupation de la ville et du pon s'est accomplie sans combat, bne délégation de citoyens est venue saluer nos troupes. Le eu'tue regne dans la ville. A l'est du Lac de Van, nous avons occupe Serai. Pas d'événements importants sur les autres fronts. CONSTAN'1 INOPLE, 15 avril : front de Palestine : Nous avons refoulé des attaques de détachements d'éclaireurs anglais en plusieurs endroits du front. i\ ous avons capturé hier 11 mitrailleuses. Il ressort d'un ordre d'opérations anglais tombé entre nos mains que lors de la dernière attaque Arzoum et Ktlki likie devaient être atteints. i ront du Caucase s Nos attaques progressent dans la direction de Batoum. Rien de nouveau des autres fronts. FRANÇAIS PARIS, 16 avril. — OjjL^,el, S h., p. m.: Dans la région au nord de Montdidier assez grande activité d'artillerie. Dans le secteur de Noyon nous avons réalisé quelques progrès au cours d'une opération de détail. Nos reconnaissances se sont montrées très actives, notamment dans la région du canal de l'Oise. Un de nos détachements a franchi le canal à l'est de Pierremande et ramené des prisonniers et une mitrailleuse. Nos patrouilles ont fait égaiement des prisonniers dans Le secteur de LorOeny, en Champagne, dans la région de Seicheprey et dans les Vosges. Un coup de main ennemi au Téton a échoué. Nuit catme partout aillews. i PARIS, 16 avril. — Officiel, 11 h., p. m. ; Bombardemenls violents de part et d'au-'tre dans la région de M ontdidier ; aucune action d'infanterie. Au Bois-le-Prétre, l'en^c mi a fait plusieurs tentatives que nos trov-pes ont repoussées après dei engagèrent* assez vifs. Nos patrouilles ont fait des prisonniers vers Regniéville et Badonviller. Rien à signaler sur le reste du front. Communiqué de Varmére d'Orient, 15 avril ; Au cou'^ d'un large raid execulé avec -in plein succès sur la rive gauche de la Strouma, entre Ormanli et le lac Tahinos, le. forces alliées ont chassé d'une dizaine de villages les avant-postes bulgares. Les troupes helléniques ont brillamment pr^s part à cette opération à côté des troupe-, britanniques. L'ennemi a subi aes f ci tes sensibles; nous avons fait des pruum inrs, !Activité d'artillerie de part et d'autre de la Cerna. Les aviations alliées ont exécuté plusieurs bombardements sur les établissements ennemis de la vallée du Vardar et de la région de Sérès. ITALIEN ROME, 15 avril. — Officiel : 'Violents duels d'artillerie sur divers points fa front. Dans le bassin de Laghi (Posinaj, une de nos patrouilles a attanué un poste de ynitrailleurs ennemis; elle a maîtrisé les occupants et capturé leurs mitrailleuses. Dans la vallée de Vorglio, nos détachements de reconnaissance ont fait quelques prisonniers. Sur le haut plateau d'Asiago,nous avons refoulé des patrouilles ennemies à coups de bombes à gaz. Au nord de Cortelazzo, notre 'canonnade a dispersé des détachements en-*Wtt„ ANGLAIS LONDRES, 15 avril. — Officiel : Des combats ont eu lieu la nuit dans les environs de Bailleul et de Wulverghem; ces batai'les con tinuent. Sur le reste du front ûe la Lys, rien d'important à signaler, en dehors de la violente canonnade ennemie entre Giventhy et Robccq. Dans les environs d'Estaires, notre artillerie a pris énergique ment sous son ftu des détachements d in fan ter'u allemande, l'a: ailleurs, rien de paru culier à signaler sur le front britannique. Dernières Depêciies Les combats à l'Ouest. Berlin, 16 avril. — Le 15 avril, à 2 h. de l'après-midi, uni feu d'art,lier je constamment progressif fut dirigé contre les positions .anglaise^. Elles étaient situées sur La chaîne de collines entre Neuve-Eglise et Bailleul. Ces ooILnes, surtout le mont de Lille, te mont Bawet et les cîmos de Z w a.inem o lenh o ek, permettaient aux Anglais la libre observation du plat pays jusqu'au data d'Armentières. imposition des collines était organisée à la manière d'une redoute au moyen de vastes obstacles en fil barbelé ; le terrain précédant la position, en manière de gia-cis, était organisé avec une habileté extraordinaire pour la défense par un système de nids de mitrailleuses étroitement enlacé. Lentement, durant ies derniers jours, l'attaque allemande s'était approchée de ce glacis. Les puissants points d'appui furent détruits par les projectiles dcsMourds mortiers. Dos fermes sun- les collines, dans LesquelLes se freinaient, les observateurs d'artillerie anglais, brûlèrent entièrement. Des dépôts de munitions volèrent en l'air avec de formidables nuages noirs de fumée. Même avant les heures déterminées pour l'attaque, l'infanterie allemande, constatant l'ébramlemenit de la garnison an-gla se, se lança de ses positions- d'assaut. Grâce à la formidable production de feu d'artillerie des batteries lourdes ot légères, on réussit néanmoins à avancer à temps le feu, de telle manière que les vagues d'assaut allemandes purent atteindre l'une tranchée ennemie après l'autre, derrière les coups des mort-ers et des obusiers. Les mitrailleuses anglaises furent réduites par le feu d'artillerie lourde ; à l'aile gauche anglaise seule ment, où le® difiésC'Aita points d'appui d'a>rtiH«®fco étaient, restés inaperçus dans le3 épais fouirrés et les ha.es, quelques mitrailleuses ouvrirent le feu. Toutefois, immédiatement les mêmes troupes qui avaient pris la mille Le moulin Sta-mpkot, situé au nord de Neuve-Eglise, intervinrent ici dans l'attaque. Par le feu de leurs mitrailleuses, ils réduisirent les mitrailleuses anglaises. Se lançant en avant sans relâcbft, les Allemands transportèrent l'attaque par-delà le difficile terrain du champ d'assaut, à travers les obstacles en fil barbelé, jusque sur la cîme des ooLLnes. L'artillerie anglaise, soit qu'eilLe fût en train de transformer ses groupements, soLt qu'elle fût privée de ses observateurs, n'avait pas reconnu le début de l'attaque. Quoi qu'il en soit, le fou de barrage anglais intervint avec trois quarts d'heure cbe retard, de telle manière que les réserves allemandes avaient déjà passé les gerbes d'artillerie ennemies, A la vue des premiers Al-Leimands suir les collines, les Anglais se mirent à fuir par tas éclaircis de leurs refuges, tranchées et baraquements et du campement, de Bremeerschen. A l'ouest de cet endroit aussi, leurs lignes vinrent à osciller. D'importantes forces allemandes se lancèrent en essaims épais à travers le terrain marécageux, qui se dirige jusque devant le mont Ilawefc et" prirent d'assaut l'une cîme après l'autre. Les batteries de campagne allemandes commencèrent aussitôt _ le changement de position ; elles poursuivirent en plein galop l'infanterie et ouvrirent un feu impitoyable dans les rangs épais des Anglais fuyards. Témoignages d'un Anglais. Londres, 17 avril. — Le correspondant de guerre anglais Giibbs donne quelques détails sur les combats en Flandre : Los officiers allemands ont fait preuve- d'un merveilleux enthousiasme eit d'une confiance presque fa-nabique dans la victoire finale qu'ils ont su communiquer à leurs soldats. Le g*uéral-major Hœfer, qui n'a qu'un bras, a personnellement commandé la première vague d'assaut d'un détachement d'assault. La canne levée, il courait devant ses sol-.da.ts qui le suivaient étonnés mais enthousiasmés. Au cours de la bataille, Neuve-Eglise (Nieuwekerke) a fréquemment changé de ma' ns ; on s'y est battu avec toutes les armes possibles. De petites troupes ont exécuté des attaques dans les ruines du, village, au moyen de fusils, de baïonnettes ou de bombes.L'attaque contre le village avait été entamée dès le 10 avril. Depm.s que le village s'était emparé de la ferme de Ploeg&teert, la situation était devenue sérieuse, cette place constituant un nid de mitrailleuses qui ne put même pas être reconquis par des contre-attaques furieuses. Dams la nuit du 11 avril, Les Anglais qu'i gardaient la forât de Ploegsteert reçurent l'ordre d'évacuer cette position elt de ee l retirer sur Nieuwekerke. Un détachement v W d'infanterie anglais» lut anéanti pour ainsi dire jusqu'au dernier homme on cet endroit, un autre détachement du régiment de Lanoashire a également subi de lourdes pertes près de Nieuwekerke.Le nouveau projet de stîv'cc obligatoire adopté en Angleterre. Londres, 17 avril. — La loi sur lès contingents a été adopté en troisième lecture par 201 voix contre 103. Les eflets de la guerre sous-marine. Berlin, 17 avril. — On ee rendra clairement compte, à la lecture des affirmations suivantes (combien contradictoires) du premier lori do l'Amirauté. Eric Geddes, a nsi que de son frère Aucklaind Geddes, de ce qu'il faut croire dœ déclarations officielles du gouvernement anglais quant à la situation économique résultant de 1a guerre sous-marine. Sir Er.c Geddes disait textuellement à la Chambre anglaise, le 5 mars, à propos des constructions navales : Nous étions en droit de nous attendre, ensuite, à une forte augmentation dans les construot ons navales ; nous avions le personnel, le matériel, la capacité de rendement, rien ne nouis manquait. La sérieuse diminution des nouvelles construit ons n'est explicable que par les soulèvements dans la classe ouvrière. Par contre, on .se rappellera le passage suivant, du discours prononcé une semaine auparavant paj Sir Auckland Geddes, ministre du service aux liaire, et reproduit par le «Times» du 2<5 février: Il résulte des retards dans l'arrivée du matériel d'Amérique, qu'on doit d mi-nue,r La construction, qu'il y a moins d'hommes et de femmes arrivant à trouver de la besogne, alors qu'un excédent de personnel ouvrier dans les usines est imminent. Ainsi l'un des frères Geddes prétend qu'il y a suffisamment de matières premières; l'autre aftrme l'inveirse. Or, ils no peuvent être l'un elt l'autre dans le vrai; lequel dos deux a menti en l'oocur-r&nce 1 L'Angleterre cache la vérité. Berlin, 16 avril. — Ls gouvernement anglais s'efforce de cacher à ses propres troupes l'étendue de sa défaite ; c'est ainsi que, jusqu'au 11 avril, pas un seul mot relatif au grand succos de l'offensive allemande ne leur ;. .-a. été communiqué. En traversant une ville française, les soldats anglais avaient appris, pair simple rumeur, que les Allemands avaient capturé 70,000 prisonniers et 1000 canons. L'Angleterre s'efforce de cacher également à d'autres corps de troupes l'étendue de la progression allemande, à tel point que nombre de prisonniers anglais restent incrédules quand on leur montre, sur la carte du pays, le gain de terrain réalisé par les Allemands, Le bombardement des vides françaises. Berlin, 16 avril. — Alors que Merville et Locon étaient réduits en un monceau de décombres par l'artillerie anglaise, Les FrançauiS, do leur côté, poursuivaient de plus bolle lei bombarde ment des abris souterrains des Allemands dans la ville de Laon. Les déboires de l'armée portugaise. Madrid, 16 avril. — D'après les informations du journal «Diaro de Noti-cios», paraissant à Lisbonne, il j aurait eu, dans cette villie, mercredi dernier, un débarquement de plus de 1000 soldats portugais retour du front français; ils avaient été embarqués à Brest, et leur cortège se composait en majeure partie de malades ainsi que de blessés. Les progrès de l'offensive allemande. Berlin, 16 avril. — Jour pour jour, les Anglais ae voient obligés d'abandonner aux Allemands de vastes étenaues de territoire français et beige. Quand ils réalisèrent leur pitoyable gain de territoire, lors de leurs quatre mois d'offensive en Flandre, iLs signalaient, dans les rapports de leur année, village par vùl-lagia « délivrés » du joug allemand j or, en moins d'un mois, ils viennent, à pré-isenlt, de devoir céder le centuple de territoire français et belge. Le nombre des viilles, villages et hameaux conquis ne peut encore être fixé, ,vu l'ampleur du gain réalisé par Las Allemands; de vastes zones qui jusqu'ici étaient demeurées à l'abri des horreurs de la guerre, y sont maintenant initiées grâce à l'inefficacité de la défense anglaise. On voit Une ville après l'autre, village par village, réduits en miettes par l'artillerie britannique; les champs sont dévastés, la population chassée inconsidérément de ©on bien, de sas cultures, de ses troupeaux qu'eLLe doit laisser à l'abandon et que les Anglais s'approprient purement et aimplcmetnlt. Toute cette misère qui s'est abattue, une fois de plus, sur une. région française naguère florissante, la France en est redevable à la prolongation de La guerre, voulue ot manigancée par Albion. L'opposition au service obligatoire eu Irlande. Amsterdam, 15 avril, — Un journal de notre ville annonce que le «Tintes» est informé de Dublin d'une vive indignation provoquée en Irlande au sujet de la. loi sur le service obligatoire. Les Sinn-feiner parlent d'opposition, mais les na-iions^iisteis parlegaentaires Décaissent plutôt adopter comme tactique la résis-ance passive. Le clergé catholique d'Ar-mandle tient des réunions dans le but d'organiser une ligue officielle contre T introduction du service obligatoire en Irlande. L'augmentation des effectifs de l'armée anglaise. Bâle, 17 avril. — De Londres au « Berli-ner l'ayeMatt » : L'a'lamentation desHEooxe^ biiianaiqiTu-, par suite de 1 application du nouveau bill de l'armée en Irlande e~t éva luée de sourre compétente à 10 divisions,soit 150,000 hommes. La pression allemande continue. Berlin, 17 avril. — Contrairement à d'autres affirmations, le <i Matin » de Paris déclare qu'aïucun ralentissement de la pression allemande au front de l'Ouest n'est percept: ble jusqu'ici. Une prouesse aérienne. Londres, 16 avril, — On mande de Washington au « Times » que le lieutenant Can delana a franchi la Cordillère des Andes en aéroplane. Communiqué allemand de la prise d'assaut do Wulverghem. Berlin, 16 avril (officiel). — Dans la matinée d'hier, les troupoj, allemandes ont pris d'assaut le village de Wulverghem défenau avec une ténacité extraordinaire par les Anglais, qui y ont subi des pertes élevées: elles se sont emparées également des hauteurs dominantes au sud-ouest de la localité. Mettant à profit la situation favorable, les troupes voisines qui se trouvaient au sud se joi gnirent aux troupes assaillantes, et conquirent également, en un élan intrépide, des positions ennemies; au cours de la canonnade extrêmement efficace, ainsi quaux combats coips à corps et Iots de leur fuite, les Anglais subirent des pertes extraordinaire.-, causées surtout par le tir de poursuite que l'aitillerie allemande dirigeait dans leurs masses compactes. A propos du service militaire anglais. Amsterdam, 16 avril. — On mande de Londres à 1' « Algemeen Handelsblad » : Quelques petits aveux sont à signaler, de la part du gouvernement anglais, à l'occasion des débats sur la loi concernant le service obligatoire. On rétablit la Latitude d'interjeter appel pour le<; recrues ayant l'âge du ou pécuniaires justifiant une exemption.Les ecclésiastiques resteront dispensés du service.En ce qui'concerne l'Irlande, on n'a encore rien fixé, toutefois l'observation du secrétaire d'Etat au département de l'intérieur à l'égard de Sir Edouard Garson, comme quoi il faut naturellement le temps pour appliquer la loi à l'Iilande, permet d'espérer quo ia décision d'y appliquer le Service obligatoire ne sera pas formulée avant l'entrée en vigueur de la loi sur le home rule, Entretemm les partis qui, jusqu'à présent, étaient antagonistes en Irlande, se sont mis d'accord pour s'opposer au service obligatoire. Une assemblée extraordinaire des membres des corporations professionnelles a été décidée, et les Sinnfeiner ont consenti à délibérer avec les nationalistes. Quant aux prêtres catholiques et au cardinal archevêque, ils prononcent de nombreux sermons contre l'application de la loi. Communiqué auatro-kougrois. Budapest, 16 avril (officiel). — Ainsi qu'on l'annonce au « Bureau de correspondance télégraphique hongrois », l'Empereur, par un relent daté de ce jour, nomme au poste de minstère des affaires étrangères et de Sa Maison -Impériale et Royale le baron Etienne Burian von Boyson. Son choix s'est arrêté sur celui-ci, parce que, outre que le baron Burian a la pleine confiance de Sa Majesté, qui connaît tous ses états de services, il se distingue par des connaisjau ces approfondies qui sont d'une importance extraordinaire relativement aux conventions internationales. Le baron Burion, ajoute le « Telegr. Corresp. bureau », garde en même temps 1a direction du département des finances.i«a démission du comte Czernin. Amsterdam, 16 avril. — De 1' «Algemeen Handeisblad» : Czernin agilt, ouvertement, car il ne veut pas assumer les responsabilités do la politique lorsqu'on ne le tient pas au courant de 'tous les faits et g1 e>ste.s de l'Empereur susceptibles d'une certaine portée — Plus loin, le journal ajoute, à propos de la Lettre impériale : Pour savoir exactement à quoi s'en tenir, il eelt nécessaire, d'avoir eu connaissance de l'original de cette lettre. Les . divulgations de Clemenceau eussent pu être, d'un certain effet avant l'offensive au front Ouest, mais, comme les Autrichiens combattent fidèLemert. aux côtés cle l'Allemagne, elles manquent presqtio totalement leur but, et ne sont comparables qu'à un coup d'épée dans l'eau. DÉPÊCHES Le successeur du comte Czernin. Vienne, 16 avril. — Sa Majesté apostolique a nommé le ministre actuel des finances austro-hongroises, 1e baron Ste-phan Burian von Boyecz, au poste de ministre de la Maison B. et I. et des affaires étrangères. La presse anglaise sur la bataille en Flandre. Londres, 16 avril. — Le correspondant Eoty écrit sous 1e titre « Notre retraite vers la mer », dans le «Daily Mail» : Les Anglais combattent vaillamment et on doit les .admirer. Us savent que le sort du monde dépend d'eux. L'ennemi a avancé ses lignes à pane de 16 km. de l'ancien front, mais ce gain de terrain dans le Nord est doublement plus important que dans le Sud, vu gue le terrain derrière nous n'est que très étroit et que des points d'une plus haute importance y sont s.tués, notamment des points do jonction du chem.n de fer et des ©entres de, troupes comme Bailleul, Hnzebrouck et la région charbonnière de Béthune. Chaque retraite sera nécessairement accompagnée de grandes pertes en matériel de chemin de fer et en canons, de même que de vies humaines. On ne peut encore dire avec exactitude si les Allemands ont déjà fait intervenir toutes leurs troupes. On doit en tout cas comp-er avec la possib lité que les ennemis assailliront avec une grande vigueur lors d'une nouveLe attaque. Les opérations entre Albert et Arras sont commentées d'une façon semblable par tous les journaux. Us terminent leurs commentaires avec l'inv.tation de montrer de la confiance et de ne pas oerdre l'espoir. Motifs de la retraite du comte Czernin. Vienne, 16 avril. — D'après les nouvelles parvenues de bonne souroe à un collaborateur de la « Wiener Mittagszei-tung », il y aurait, trois motifs de retraite du comte Czernin, savoir : V) son attitude vis-à-vis des Polonais; 2) son discours hostile aux Tchèques; 3) le différend avec Clemenceau. Il serait résulté, de ces contingences, des divergences de vues entre le comte et. l'Empereur, et Czernin aurait jugé préférable de se retirer; à noter qu'il n'eut connaissance qu'il n'y a que quelques jours de la lettre impériale; à cette occasion, il put so rendre compte, par l'examen du texte, que l'Empereur avait rédigé le passage relatif à l'Alsace-Lorraine, non pas dans le sens affirmé par Clemenceau, mais sous une forme toute différente, selon la publication effectuée le 12 avril par le ministère des affaires étrangères agis-sant sur ordre impérial. On suppose maintenant que le comte Czernin se rendra au front en qualité de général-major; on désigne, comme successeur probable, * plusieurs personnalités, sans néanmoins rien fixer de décisif; ainsi, le bruit court que le prinoe Godefroid de Hohenlohfi serait candidat; d'autres rumeurs citent le marquis Pallapicini ou bien l'ex-chef de cabinet autrichien von Kôrber. A Vienne, les milieux officiels sont d'avi# que si Clemenceau n'émet plus de nouvel, le déclaration, l'affaire sera considérée comme liquidée. Quant au prince Sixte de Bourbon, il fait, actuellement, un séjour au Maroc, c'est ce qui a rendu impossible tout entretien avec lui. L'incident C\éiucnccau-Czernin à la Chambre française. Paris, 16 avril. — Le groupe socialiste d? la Chambre a déposé une motion demandant qu'une séance secrète soit consacrée à la discussion de l'affaire de la lettre de l'empereur Chai les. Le butin allemand on matériel de guerre Berlin, 16 avril. — La valeur du matériel de guerre et des provisions prises par ies Puissances centrales au cours du dernier semestre, se chiffre par de nombreux milliards. Bien qu'en canons et en munitions d'artdlerie, une valeur de plusieurs milliards de mark a été capturée. 11 y a pour environ 60 milLons de mark de mitrailleuses, 250 millions de mark en matériel roulant de chemin de fer et environ 60 millions de mark en. avions et ballons abattus. A ce milliard et demi il convient d'ajouter un butin précieux en matériel de guerre de tout genre, en matériel du génie, en armes à feu à main, en masques à gaz. Les énormes dépôts d'habillement en Bussie, en Italie et au front septentrional sont incalculables. Leur valeur s'élève à plusieurs multiples du milliard et demi cité ci-dessus. Le butin en caoutchouc et en cuivre, rien que dans le nord de la France, suffit à 1a consommation de l'armée allemande pour plus d'un an. Le butin total a renforcé extraordinairement le matériel de guerre des Puissances centrales, au point d'épargner à leur paya une contribution aux frais de guerro égale à la valeur totale d'un emprunt de guerre. Les combats au front de l'Ouest. L'activité des aviateurs d'infanterie et de reconnaissance. Berlin, 16 avril. — Au cours de la semaine dernière, un temps moins favorable a régné au front de combat principal. Ceci a restreint l'activité des forces de combat de poursuite et des escadrilles de bombardement, de telle sorte que les communiqués de l'armée et les notes officielles de la presse sont très sobres do détails cette semaine. L'opinion publique est tentée d'en tirer une fausse conclusion d'après laquelle l'activité des forces de combat aériennes aurait été moindre la semaine dernière. En réalité, nos avions et nos observateurs en ballon, notamment les avions d'infanterie, Les équipes de combat et les avions de reconnaissance, ont accompli cette semaine de nombreuses prouesses, si l'on tient compte de ce que leur activité devait s'exercer par un temps défavorable et toujours à de faibles hauteurs. C'est précisément cette activité de nos observateurs qui trouve le moins son expression dans les communiqués officiels,par* ce qu'il_ost impossible de citer des ré- 5™ année. » N° 1273 » Ed. B DIX CENTIMES Jeudi iS Avril E9I2S.

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Cet article est une édition du titre Le bruxellois: journal quotidien indépendant appartenant à la catégorie Gecensureerde pers, parue à Bruxelles du 1914 au 1918.

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