Le courrier d'Anvers

682 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 24 Avril. Le courrier d'Anvers. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7wt5t/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Douzième Année N° 17 Le Numéro 10 Centimes Vendredi 24 Avril 1Q14 p -RÉDACTION 21, place de la Gare / ANVERS Téléphone 4781 FOUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Central de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D' ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 21, place de la Gart ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Ers 10 Union Postale. » 12 AVIS IMPORTANT Nous rappelons à nos abonnés et lecteurs que de mai à octobre le COURRIER d'ANVERS ne paraît que tous les quinze jours. Notre prochain numéro paraîtra le 8 mai. ^ Le Roi faorçjes et la Reine (Darîe ^'Angleterre A l'occasion du voyage de ses souverains en France, M. Sidney Lowe les présente dans la Revue de Paris au public français. Il montre,dès l'abord,que l'avènement du roi Georges V a donné à l'Angleterre un souverain purement anglais, ce que n'a été aucun de ses ancêtres pendant presque cent cinquante ans. Depuis le jour où le Hollandais Guillaume III monta sur le trône des Stuarts, les souverains qui ont régné sur l'Angleterre et ceux ou celles qu'ils ont choisis pour leurs " consorts " ont vécu sous l'influence de l'étranger et surtout de l'Allemagne. Il en va tout autrement de Georges V : il a été élevé comme le sont les jeunes Anglais, parmi d'autres jeunes Anglais et quoiqu'il parle bien le français et l'allemand, il parle l'anglais mieux encore. Ses habitudes, ses idées, ses occupations habituelles, ses amitiés, ses goûts, tout ohez lui est vraiment anglais. Et il en est de même de la reine; c'était l'habitude que les souverains anglais allassent chercher leurs consorts à l'étranger ; mais c'est en Angleterre que Georges V a trouvé une épouse ; car bien que le père de la reine Marie ait. porté un titre allemand, elle a été élevée dans la paix familiale d'un " home " anglais : ses études, ses distractions, ses préoccupations ont été les mêmes que celles de n'importe quelle jeune fille de la haute aristocratie anglaise. Il y a donc enfin sur le trône de Grande-Bretagne une dynastie vraiment nationale. Mais c'est aussi une dynastie impériale: Georges V est l'Empereur-Roi, et ce titre prend avec lui la plénitude de son sens, qu'il n'avait pas chez ses prédécesseurs. Il connaît de première main, comme aucun d'eux ne l'a connu, les deux grands problèmes impériaux, celui de la Marine et celui des " Dominions " d'outre-mer.La plupart des monarques ne sont soldats que grâce à la condescendance générale; maréchaux dans leurs propres armées et colonels de régiments variés dans celles de leurs voisins, il leur est loisible de porter de brillants uniformes, et on leur permet parfois de diriger les manœuvres de leura troupes sous une surveillance rigoureuse. C'est d'une tout autre façon que Georges V est marin. 11 a passé par toutes les dures épreuves imposées aux officiers de la marine britannique : aspirant à quinze ans, enseigne à dix-neuf, tout jeune homme encore il a été commandant responsable d'un torpilleur et d'un petit croiseur. Il avait servi sept ans à la mer avant que la mort de son frère aîné le fit Prince de Galles, et il avait appris tous les détails de sa profession aussi à fond qu'aucun officier de son grade. Quand il revêt l'uniforme bleu et or d'amiral, le droit qu'il a de le porter n'est donc point seulement affaire de convention. Georges V connaît parfaitement l'em-pire britannique de par delà les mers. ' Tout enfant, il fit le tour du monde en compagnie de son frère à bord du navire de guerre I^a Bacchante; plus tard vint un autre long voyage; et il a depuis rendu visite à presque toutes les parties de son empire. Il a été deux fois dans l'Inde, la première comme prince de Galles en 1905-19C6, la seconde depuis son avènement pour présider au fameux Durbar de Delhi en décembre 1912. J'ai eu le bonheur de l'accompagner dans le premier de ces voyages; pendant plusieurs moib, j'ai suivi et enregistré ses pérégrinations à travers son empire d'Orient, et j'ai pu observer avec quel soin il s'est iis-truit de tout ce qui touche la vie et le gouvernement de cette masse énorme de 3C0 millions d'hommes. Peu de monarques ont étudié leurs sujets d'aussi près que lui ; et la reine Marie a fait de même, surtout en ce qui concerne les femmes de l'Inde. Au milieu de toutes les splendides et quelquefois lassantes cérémonies de ce voyage en Orient, Leurs Majestés ne cessèrent point de travailler, de recueillir et de classer des renseignements. La reine se faisait suivre d'une collection de livres sur l'histoire, l'art et la sociologie de l'Inde, dont elle lut le plus grand nombre. A la fin du voyage, il n'y avait probablement personne dans la suite royale qui connût mieux que les deux augustes voyageurs les races, les peuples et les gouvernements de l'empire des Indes. La Cour du roi Georges V n'a ni plus ni moins de dignité que celle de son père. Elle est toutefois plus tranquille, plus réservée, plus correcte, plus " select ", comme disent les Anglais. Le roi Edouard n'était pas, à proprement parler, un roi démocratique ; mais il avait fréquenté toute sa vie une société gaie, sans retenue, plutôt mêlée, et, quand il fut monté sur le trône, il continua de recevoir quelques personnes qu'on aurait difficilement admises dans le cercle royal au temps de la reine Victoria, et qu'on ne recevrait point avec faveur aujourd'hui dans l'entourage de son petits-fils. ■Ni la richesse ohez les hommes, ni la beauté dhez les femmes, ne donnent aujourd'hui accès à la cour d'Angleterre à moins que ceux qui les possèdent n'aient d'autres qualités. Le Roi et la Reine aiment à s'entourer de gens à l'esprit sérieux, d'hommes qui ne soient pas simplement des flâneurs ou des habitués de clubs, de femmes dont on ne puisse mettre en doute la moralité et la position sociale. Tous les membres de la famille royale d'Angleterre jusques et y compris les plus jeunes des princes et des princesses se livrent avec une activité inlassable à des occupations publiques et privées qui ne leur laissent pas de loisirs pour des passe-temps frivoles; on at tend et on obtient d'eux une vie domestique irréprochable, une stricto retenue et une respectabilité scrupuleuse ; à vrai dire, on fait une place aux amusements et en particulier au sport, mais sans jamais leur permettre d'empiéter indûment sur de plus graves occupations. Et cette attitude est appréciée par les sujets du Roi, qui sont au fond des gens sérieux, et qui conservent tout leur attachement pour le* sentiments et les traditions qu'évoque le mot " home L'Angleterre passe dans le moment par tout un cycle de changements rapides, à la fois constitutionnels et économiques, et les Anglais contemplent avec étonne-ment cette série de révolutions auxquelles ils prennent part. Le trône semble être le seul élément fixe et stable dans ce cinéma " politique, qui fait se dérouler si rapidement devant nos yeux tant d'images diverses et la situation serait vraiment grave, si la monarchie venait à se montrer indigne de la confiance publique. Il est heureux pour l'Angleterre que, dans la crise actuelle, pareil danger ne soit pas à redouter,et que le chef de 1 Etat ou de l'Empire se trouve etre un prince a la fleur de l'âge, dont la vie privée mérite le respect universel, et dont 1 énergie, la fermeté et le jugement seront, selon toute probabilité, à la hauteur du rôle considérable qu'il peut avoir à jouer dans un avenir très proche. «M************* Art et Chinons Voici les belles journées qui semblent nous revenir, ramenant avec elles l'éclo-sion de modes pimpantes et juvéniles. C'est ainsi que nous verrons d'adorables et coquettes rohes-tailleur, d'un jlou délicieux et d'une grâce captivante. Tel ce modèle en gabardine amadou que je viens de croquer "AU LILAS . Sur une jupe droite, s'enlève une tunique disposée de façon originale; elle descend vers la gauche sur un double pli plat, orné de boutons, pour remonter assez haut sur la hanche droite; la veste est un amour avec sa ceinture et son col médicis de linon et fine dentelle. Ce modèle jait surtout très jeune: il enchantera nos coquettes. ECHOS A TRAVERS ANVERS On se souvient du succès qu'obtint l'an dernier la " Journée de la Tuberculose ", organisée par la section d'Anvers de la Ligue contre la tuberculose. Ce succès fut considérable. Les recettes .réalisées par la vente des insignes dépassèrent celles obtenues lors des " Journées de la Fleur '. en 1910 et 1911. Ce résultat encourageant devait décider les dirigeants de la Ligue contre la tuberculose à organiser cette année une fête semblable à celle de l'an dernier. La date en fut fixée au 17 mai prochain. L'organisation en a déjà été rondement menée et mardi après-midi les représentants des journaux ont été conviés à une réunion, à l'Institut Van den Nest, où ils se virent invités à faire auprès de leurs lecteurs un chaleureux appel en faveur de la fête. M. le Dr Thieren présidait, entouré de Mme R. Osterrieth, Mlle L. Marsily,MM. le Dr De Gueldre, Van Camp, Willenz, Christiaens et Cl. Peeters. M. le Dr Thie ren exposa le but de la fête. Elle consistera, comme l'an dernier, en une vente d'insignes. On vendra cette fois un trèfle à quatre feuilles, monté sur épingle. Une frange d'or borde le fond vert sur lequel se place au centre un écusson blanc, avec la croix de Lorraine,insigne de la Ligue contre la tuberculose. L'ensemble du bijou fait un effet extrêmement heureux. * * * Elles $e multiplient, les effigies royales.La première en date fut le portrait équestre de M. Servais-Detilleux, refusé au salon des beaux-arts de l'exposition de 1910, et qu'on relégua parmi le matériel d'artillerie à la section militaire. La deuxième, ce fut le fameux timbre-poste montrant Sa Majesté avec un œil crevé et un uniforme à carreaux, pareil à un complet de touriste anglais. La troisième, ce fut le buste en marbre qui figure au Sénat, un chef-d'œuvre. La quatrième, c'est celle de VAlbertus d'or, où le roi est coiffé à la Capoul,avec les ailes du nez ouvertes comme des trous de taupe par un jour de pluie La cinquième, éditée par le Touring Club, est spécialement faite pour figurer dans les loges de concierges. Il paraît qu'il y en a une sixième en préparation. Sera-ce la bonne ? HORS ANVERS Une nouvelle sensationnelle a ému les cercles intimes de la haute aristocratie pé-tersbourgeoise.Le grand-duc Dimitri aurait offert au tsar de renoncer à tous ses droits à la couronne impériale pour épouser une jeune et jolie Américaine qu'il a rencontrée au Skating de la capitale russe.Il en est passionnément épris. Ce coup de foudre aurait éclaté si soudainement que Nicolas II se serait trouvé dans la nécessité de prendre une résolution décisive à l'égard de son cousin germain. On sait qu'il avait été beaucoup question du mariage du grand-duc avec l'une des filles de l'empereur. Son nouveau projet de mariage apparaît donc comme une offense grave qui sera probablement punie de l'exil. Le grand-duc est entré, depuis le mois de septembre, dans sa vingt-deuxième année. Il est le fils du grand-duc Paul, qui épousa, après la mort de sa première femme, une divorcée, et qui, à cause de cette union, fut banni de la Cour. Le jeune Dimitri fut élevé par la grande-duchesse Elisabeth, sœur de la tsarine douairière et veuve du grand-duc Serge tombé sous les coups d'un assassin. Il était le favori du tsar. Aussi, sa renonciation est-elle vivement commentée. * * * L'impératrice de Russie est plus que jamais sous l'influence de Rasputine, un prêtre fanatique. Il a fasciné la tsarine qui s'évanouit souvent lorsqu'elle le fait demander pour qu'il lui prodigue ses discours de consolation et qu'il ne peut pas — ou ne veut pas — venir. Elle passe des matinées entières avec lui sous les arbres du parc impérial de Tsarkoié-Sélo. Le tsar subit la même influence, quoique un peu moins. La seule joie de sa vie, maintenant que son fils est malade pour longtemps peut-être, est l'éducation de ses filles, les princesses Olga et Tatiana. Où trouvera-t-il des maris pour elles ? Le tsar ne veut pas du petit prince en solde, quelque occasion balkanique. * * * Après un long labeur littéraire qui honore particulièrement les lettres espagnoles, mais qui ne l'a pas enrichi, Perez Galdos, presque septuagénaire, se trouve dans une situation de fortune des plus précaires. L'Espagne, toutefois, ne se montre pas ingrate envers celui qui,dans ses Episodes nationaux, a mêlé étroitement l'histoire de son pays aux fictions du roman et une souscription publique vient de s'ouvrir en vue, non seulement de libérer le grand écrivain des embarras pécuniaires au milieu desquels il se débat, mais encore de lui assurer pour 1 avenir une vie exempte de soucis matériels.M. Eduardo Dato, président du conseil le comte de Romanones, José Echegaray sont parmi les membres du comité ; le roi s est inscrit en tête de la liste pour 10,000 pesetas. Le geste est d'autant plus élégant que Perez Galdos est un libéral. EDOUARD THYS On le savait malade, gravement atteint, mais l'on ne voulait pas croire qu'il put mourir à quarante six ans, l'on voulait espérer encore... Et voici que disparaît cette belle figure anversoise, ce financier de grande envergure, loyal et probe, cet homme charmant qui faisait la joie du plus uni des foyers. Anvers perd l'un de ses enfants les plus actifs, aux pensées les plus fécondes; ceux qui l'ont approché perdent le mei^1'" des collègues, le plus serviable des confrères, le plus dévoué des amis. M. EDOUARD THYS. Dans un discours ému, rempli de piété fraternelle, M. Alfred Gevers a dit un dernier adieu à Edouard Thys ; nous nous plaisons à reproduire ici cette belle page, sincère et vraie, parce qu'elle retrace mieux que nous ne saurions le faire la vie et l'œuvre d'un homme dont la disparition ne laisse que des regrets. "Je viens, au nom du Conseil d'administration de la Banque de Reports, de Fonds Publics et dé Dépôts remplir le douloureux devoir de rendre un su-. prême hommage à l'homme de bien qui fut son président, à l'homme de cœur qui fut notre ami cher. Nature d'élite, EUouard Thys possédait au plus haut degré toutes les qualités qui faisaient de lui un homme d'aff-Sires et un financier de premier ordre. Fils de ses œuvres, son activité inlassable, ses capacités et sa compétence indiscutables lui avaient procuré, à un âge où d'autres arrivent à peine à la période ascendante de leur carrière, une situation prépondérante dans le monde des affaires et de la haute banque. Ses conceptions hardies, mais toujours raison-nées, avaient la clarté et la netteté qui sont la marque d'un esprit supérieur. " Tout ce qu'il concevait se caractérisait par une élé.-.ation de pensée, une largeur de vues, un sens pratique et une souplesse d'exécution remarquables. " Il avait une compréhension extraordinairement rapido de toutes choses. 11 voyait vite et voyait juste. Il ne s'embarrassait pas dans les détails, mais se plaçait d'emblée au cœur même des questions les plus délicates et les plus complexes qui lui étaient soumises et les résolvait avec une aisance admirable. Jamais aucun problème si ardu ou si compliqué qu'il fut ne trouva sa perspicacité et sa sagacité en défaut." L'expérience qu'il avait acquise des hommes et des choses faisait do lui un guide sûr et un conseiller prudent. " Et après avoir fait un vibrant éloge des qualités de cœur du défunt, M. Gevers conclut : "L'homme ne meurt jamais tout entier : son œuvre reste. " Cette œuvre immense à laquelle il nous avait appelés à collaborer avec lui, c'est notre patrimoine. " Cher^et aimé président, ce patrimoine nous l'avons reçu de tes mains comme un dépôt sacré que nous aurons à honneur de conserver et de développer avec un soin jaloux. " C'est une tâche à laquelle nous ne faillirons pas. " Nous savons qu'en agissant ainsi nous nous conformons à tes plus chers désirs et nous perpétuerons ton souvenir qui sera celui d'un grand citoyen et d'un homme de cœur et de bonté. " Cher président, adieu ! " C'est au milieu d'une assistance considérable, qu'ont été célébrées, mardi, les funérailles d'Edouard Thys. Elles furent grandioses, elles furent l'hommage unanime, respectueux, ému, de tout ce qu'Anvers compte de notabilités, dans tous les mondes et dans tous les partis. Puissent-elles avoir été pour Mm. Edouard Thys et pour ses enfants, si cruellement éprouvés, un allégement à leur grande douleur. Théâtre Pathé Ponson du Terrail ! ! Aucun romancier ne semblait mieux indiqué pour voir ses œuvres portées au cinéma. Et parmi ces œuvres Rocambole s'affirme comme la plus attrayante, Rocambole qui laisse loin derrière lui tous les romans policiers contemporains. Ce film en 4 parties est interprété par Sylvestre, par Escoffier, par Mlles Celiat et Pascal. Un film d'art, la Rose rouge, scène dramatique en 2 parties, complétera ce programme, qui comporte une belle partie instructive avec le Mimétisme et Saint-Cloud, ancienne résidence royale. Ajoutez à cela Pour enlever une tache, Max décoré et l'excellent Pathé-Journal. La semaine prochaine nous reverrons la délicieuse Robnine et Alexandre dans la Jolie Bretonne et Sylvie dans Marie-Jeanne. LE COURRIER A PARIS LE NOUVEAU GENRE. On a remarqué avec amusement dans la tribune des sociétaires, au Concours hippique, quelques jolies femmes arborant un monocle. Pendant longtemps on ne vit à Paris que la comtesse de T... et Mme 9... portant le carreau dans l'œil. Le privilège de cette originalité leur est maintenant ravi, et chaque jour les fidèles du Concours ont pu admirer une dizaine de jeunes femmes, fort élégantes, qui suivaient les parcours d'un monocle intéressé. Evidemment, avec un costume tailleur, le monocle est très sport. Va-t-il détrôner le face-à-main ? AH ! LA JOLIE TAILLE. La réclame est devenue artistique et, depuis quelques années, est l'objet de publications oharmantes. On confie l'illustration des catalogues à des dessinateurs de grand talent, voire à des célébrités. Certaines brochures dans lesquelles naguère on aurait simplement lu une énumération d'objets et de prix sont aujourd'hui des bijoux typographiques. Cette semaine, par exemple, on recevait des "Corsets merveilleux" un véritable album dont la couverture, due à M. Pierx-e Brissaud, est d'un bien joli coloris. Son titre : " Alh J la jolie taille ! " Dans les pages d'intérieur, des silhouettes, presque des portraits, qui font valoir plus encore la grâce de la femme dessinée que l'élégance du modèle commercial prôné. Si M. René Renoult a jamais besoin d'un corset-cuirasse pour comprimer — ou compresser — le contribuable, à moins qu'il ne préfère un ferme soutien aux mamelles de la France, il ne saurait s'adresser mieux qu'à M- Baehr, directeur des "Corsets merveilleux". Ah ! la jolie taille ! dira le citoyen taillable et corvéable à merôi. Ohantilly, doté d'un quartier neuf, a besoin d'argent pour l'entretenir. Sa dette s'accroît, elle atteint-aujourd'hui un million. C'est beaucoup. Comment la payer ? Les conseillers municipaux songèrent à établir un Casino. Voilà qui sans nul doute attirerait du monde, mais soudain la Chambre interdit d'ouvrir des maisons de jeu dans un rayon de cent kilomètres autour de Paris. On abandonnait le précieux dessein lorsque la Commission sénatoriale repoussa l'interdiction votée par la Chambre. Dès lors, l'espoir renaquit et l'on ne voit pas pourquoi il serait déçu. Ohantilly, station climatérique, c'est tout indiqué : •' Quarante mètres d'altitude, cure d'air, eaux gazeuses, petits et grands chevaux. " Seulement, M. Aimond laissera-t-il établir une concurrence au Casino d'Enghien ? FORTE-SAINT-MaRTIN. Le spectacle actuel de la Porte-Saint-Martin est unique. Comme auteurs, un des maîtres du théâtre psychologique, M. Paul Hervieu, et deux virtuo es de la comédie légère, sentimentale et bien parisienne; MM. Robert de Fiers et G-. A. de Caillavet; deux pièces remarquables dans leurs genres différents et les meilleurs parmi les interpx'ètes : Mmes Marthe Brandès, Cheirel, Sylvie, Andrée Pascal, MM. Le Bargy, Huguenet Calmettes, Henry Roussel, etc. C'est que la Porte-Saint-Martin est dirigée par le$ directeurs les plus avisés et les plus sympathiques. Le succès récompense leurs efforts artistiques. Le Destin est maître, rapide, vibrant, prenant, tient les spectateurs en émoi. On y reconna/t Ja facture du penseur et du remarquable écrivain dramatique qui est M. Paul Hervieu. On l'a représenté avec éclat en Espagne, il aura le même succès en France. De M. Brotonneau, on a dit que c'était la meilleure pièce de MM. de Fiers et Caillavet. A la vérité, c'est une jolie comédie où le sentiment a plus de part que dans les productions habituelles de ses fantaisistes auteurs. Mais on y découvre sans peine les mêmes qualités, les mêmes procédés enfin. Et c'est heureux, car la marque de Fiers et Caillavet est habituée au succès. Elle est faite pour le goût public do Paris, de la province et de l'étranger. Comment le nouveau spectacle de la PorteiSaint-Martin n'aurait-il pas de centaines de représentations ? Tous les atouts sont dans le jeu ! La Femme Contemporaine Cette exposition sera inaugurée dans la Salle des Fêtes de la place de Meir, le 16 mai prochain. L'originalité de l'entreprise et sa réelle portée sociale se résument en ces mots: faire connaître à la femme les branches d'activité où ses énergies peuvent actuellement trouver emploi ; lui faciliter le travail même en attirant 1 attention du public sur la perfection, le fini, la conscience plus grande avec lesquels sont effectués les travaux féminins. Education et documentation d'une part, propagande de l'autre. Cette exposition, qui sera d ailleurs la première de ce genre en Belgique, nous montrera la femme contemporaine au sortir de l'école et la suivra à travers les différents métiers et professions qu'elle trouve à exercer dans notre pays. On y verra, en regard de la femme d intérieur présentée dans son cadre familier, sa sœur de l'atelier ou de l'usine, entourées toutes deux dei ce qui peut alléger, faciliter leur tâche. Les travailleuses de toutes conditions y pourront puiser d'utiles suggestions tant au point de vue du confort que du rendement de travail et de l'hygiène. Les beaux-arts mêmes se verront attribuer une large part dans cette exposition, où des salonnets seront consacrés à la peinture, à la sculpture, à la musique, à la littérature féminines. Les lettres belges illustrées par tant de femmes de talent s'y trouveront représentées par les ouvrages qu'elles ont écrits. On se formera une idée exacte des différents points envisagés par le programme de cette entreprise, en se reportant aùx subdivisions officielles que voici:

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes