Le courrier d'Anvers

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s.n. 1914, 08 Mai. Le courrier d'Anvers. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dn3zs2m91d/
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Douzième Année N° 18 Le Numéro 10 Centimes Vendredi 8 Mai 19l4 RÉDACTION 21, place de la Gave ' ANVERS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Central de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI ADMINISTRATION 21, place de la Gart ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : Belgique. . . Frs 10 Union Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Vendredi 1er. — Je sors profondément dégoûté de ce restaurant bruxellois. J'avais un ami à traiter; je lui offre un déjeuner très simple et je vois figurer sur ma note, au moment psychologique du pourboire, 2 francs de couverts, et 4 francs de pommes soufflées. Vraiment, certains de ces messieurs nous prennent pour des poires. Quand donc opposerons-nous à la Ligue des hô teliers la L. D. G. Q. V. B. M. S. S. L. £. — ce qui se traduit Ligue des gens qui veulent bien manger sans se laisser estamper ? Si nous n'y prenons garde, il sera hors de prix bientôt de dîner au restaurant, car il est entendu que si X met sa cote de veau à trois francs, Z la mettra à trois cinquante; pour peu que ces messieurs persistent, ça mettra finalement la bête à cinquante louis. Et c'est pour cela (voir page 4) que je fais un pressant appel à tous nos lecteurs, à ceux qui voyagent surtout, pour qu'ils nous adressent celles de leurs additions d'hôtel ou de restaurant qui seraient pour leurs confrères en pérégrinations un enseignement, un avertissement, une leçon. 11 importe que l'on sache que dans tel restaurant de notre port le poisson coûte deux fois plus cher que chez Prunier, il faut que nous soyons avertis que dans tel hôtel de Spa on mange bien et pas cher, qu'on peut à Ostende fort bien dîner sans être écorché vif et qu'à Tours, à l'Hôtel du Faisan d'Or, on vous sert pour 2 francs 50 le plus merveilleux repas du monde. C'est pourquoi, tout l'été durant, nous publierons, sous la rubrique Leurs Additions ", des notes que nous espérons suggestives. A nos lecteurs d'en tirer profit.Dimanche 3. — 11 est vraiment drôle ce procès sportif qui met en présence un sportsman parisien et le Comité du Jockey Club qui prétend que le cheval gagnant fut dopé avant le départ. Le doping ! Les journaux de courses et même les autres ne parlent que du doping... Des incidents se produisent sur les hippodromes et au sein des comités: des entraîneurs sont frappés d'amendes énormes, des jockeys sont suspendus, des propriétaires sont discrètement priés de ne pas recommencer, sinon... Pas de dopingI Au fait, vous savez que doper " un cheval, c'est lui donner un coup de fouet qui n'a rien de commun avec un coup de cravache. Peu de temps avant la course, on lui fait boire une mixture qui lui procure une énergie éphémère, laquelle lui permet d'arriver bon premier. Après, par exemple, la pauvre bête tombe à plat, même si c'est un cheval d'obstacles. Les organisateurs, les pontifes de l'hippisme font la guerre au doping: — C'est une déloyauté, déclarent-ils,un truquage indigne du sport ! Ils me font rire avec leur sport ! Comme s'il était question de " loyauté " dans cet- t te vaste exploitation des jobards qui se renouvelle chaque jour sur les hippodromes avec la complicité officielle des pouvoirs publics. Et puis, le doping n'est-il pas permis aux hommes et même aux femmes ? Tel orateur ne montera pas à la tribune sans avoir avalé une demi-bouteille de champagne... — Cela me donne du courage et des idées ! déclare-t-il sans vergogne. Les soirs de première, une chanteuse célèbre boit, avant d'entrer en scène, trois ou quatre verres de " fine "... — Cela me donne du culot et de la voix ! dit-elle avec un idéal sourire. Vous voyez bien que le doping est partout. Et en quoi, s'il est digne d'un galant homme, ne l'est-il pas d'un simple cheval ? Le soldat qui va se battre avale quelques gorgées d'alcool: — s'il se conduit en héros, lui refusera-t-on une légitime récompense sous prétexte qu'il a été " dopé " ? Mercredi 6. — Charles Bernard nous dit dana 1* Etoile avec cet esprit caustique qui le caractérise que notre Conseil communal n'a pas trouvé les 2,000 balles nécessaires à la participation de la cité de Plan-tin à l'Exposition internationale du Livre qui va s'ouvrir à Leipzig. Et il rappelle avec quelle générosité ces messieurs de l'Hôtel de ville s'octroient des frais de voyage, des frais de réceptions, etc. Je ne puis constater ce parti-pris qui consiste à boycotter tout ce qui est susceptible de servir la gloire d'Anvers sans profit intrinsèque, sans me rappeler une nuit de Paris où m'apparut dans toute son ironie la splendeur de ces mots " voyages d'études " dont on berne si volontiers le contribuable. Cette nuit-là, je vis rentrer au Vetzel, à côté de l'Opéra, notre défunt bourgmestre, deux échevins et notre brave commandant des pompiers; ils revenaient, à 3 heures du matin, d'une tournée d'inspection destinée à les documenter pour le plus grand bien de la ville d'Anvers et rien n'égalait leur franche gaîté, témoin d'un devoir bien accompli, si ce n'est leur subit ennui de voir là un journaliste du " pays " qui placerait sans doute cet innocent " bonnet de nuit dans les gazettes. Qu'on supprime tous ces voyages d'études pendant un an ou deux, mais qu'on oublie un peu moins que nous sommes aussi la cité des Arts. Chronique de l'Élégance Les tissus écossais qui si longtemps avaient été oubliés, nous sont revenus et jont jlorès. C'est en garniture que nous les préférons, mettant la note gaie de leurs coloris bariolés, sur quelque toilette de ton sobre. En exemple cette charmante robe d'après-midi qu'expose la maison Le Franc et Cie, et dont le modèle est une trouvaille de bon goût et d'originalité. Un tajjetas souple bleu marine pour la jupe drapée en poujf, et le corsage qui simule un gilet; les grandes manches kimono sont en taffetas écossais, un intérieur de gilet et un col directoire, en souple mousseline blanche, achèvent de donner à cette toilette un cachet parisien. ECHOS A TRAVERS ANVERS Le succès de la grande fête de bienfaisance organisée pour le 17 courant s'annonce comme devant être plus brillant que jamais. Les inscriptions de demoiselles vendeuses et de commissaires sont plus nombreuses encore que pour les fêtes analogues antérieures. D'autre part, les efforts faits en vue de créer, le jour de la fête, de l'animation dans les rues semblent devoir être fructueux.A signaler aussi l'émulation qui se manifeste parmi les commerçants. On a, comme l'an dernier, invité les commerçants à décorer leurs étalages le 17 mai, à les orner autant que possible au moyen des insignes mis en vente. Cet appel, qui vient à peine d'être fait, a déjà été entendu au delà de toute prévision. C'est par centaines que de nombreux négociants ont commandé des insignes. Divers restaurateurs, pâtissiers, cafetiers organiseront spécialement des five o'clock et abandonneront à l'œuvre contre la tuberculose une partie de leur recette. D'autres qui, par suite de diverses circonstances, ne peuvent rien faire de semblable, ont tenu toutefois à témoigner leur sympathie à la bonne cause par des souscriptions importantes. * * * Au concert qui sera donné le dimanche 1 7 mai au profit de l'œuvre de la Tuberculose, participeront les solistes suivants: Mlle Hélène Krinkels, la charmante cantatrice que le public du Jardin Zoologique applaudit dernièrement; MM. Mor-risson, ténor de l'Opéra Flamand, ainsi que la Société des mandolinistes " Excel-sior* * * Le comité des fêtes de l'exposition de La Femme Contemporaine annonce pour le samedi 23 mai une causerie de Mme Sarah Bernhardt. Nul doute que la salle des conférences sera trop petite ce jour-là pour recevoir les admirateurs et les admiratrices de la grande artiste. Le comité d'honneur ainsi que le comité exécutif de l'exposition recevront Mme Sarah Bernhardt officiellement à l'exposition.♦ * * Elle est Anversoise et elle a de l'esprit comme une Parisienne. L'autre jour, elle aperçoit à Beerschot une de ses jeunes amies dont les formes évoquent la minceur du manche à balai. Cette Marie, fait-elle, c'est un négatif. — Pourquoi ? lui dit-on. — Parce qu'elle n'est pas développée. Délit d'Adultère La chronique des tribunaux vient d'enregistrer une histoire charmante et qui prouve une fois de plus que le vaudeville est l'interprétation la plus exacte de la vie. Un monsieur fait prendre sa femme en flagrant délit. (Le commissaire arrive et trouve la dame nu.pieds ckans de petits souliers, vêtue de sa chemise et d'une robe en satin noir " qu'elle portait en peignoir dit le constat. Les complices — puisque le langage judiciaire comporte en d'aussi galantes conjonctures un terme aussi barbare — les complices, dis-ge nient de toutes leurs forces. La dame affirme qu'elle passait par là, qu'il pleuvait, qu'elle n'avait pas de parapluie et qu'elle avait retiré sa robe pour la sécher au coin du feu... Cette explication n'a point satisfait le tribunal qui a condamné Mme X... et son complioe chaoun à 25 francs d'amende Le mari a obtenu le franc de dommages-intérêts qu'il sollicitait. Cette histoire qui n'est réjouissante quo pour les esprits superficiels, comporte une moralité. Que les honnêtes dames qui vont faire -des courses n'oublient pas d'emporter leur parapluie. Cela leur évitera de passer dans une rue où demeure un ami de lui demander l'hospitalité et de mettre leur robe à sécher au coin du feu. Le jeu est d'ailleurs d'autant plus compliqué que la plupart des installations modernes comportent des radiateurs à eau chaude ! HORS ANVERS Le roi d'Angleterre a fait quelques emplettes rue de la Paix, à Paris. C'est une règle à laquelle sont fidèles les royaux visiteurs, mais tous ne procèdent pas de la même manière. Feu le roi Edouard entrait volontiers chez un grand bijoutier. On lui montrait les dernières nouveautés. Le roi estimait, hésitait, puis commandait toujours un grand nombre de cadeaux qu'on envoyait de sa part à leurs destinataires. Le roi Alphonse XIII vient peu à Paris. Il appelle le plus souvent à Madrid son fournisseur parisien, qui emporte en Espagne plusieurs valises remplies de bijoux à choisir. La liste civile du roi George de Grèce n'était pas très fournie. Le souverain arrivait régulièrement chez le bijoutier avec un devis tout prêt et se faisait montrer des joyaux modestes, dont le prix ne pouvait grever son mince budget. La façon de donner, dit un vieux proverbe, vaut mieux que ce qu'on donne. Un autre roi, un roi de la finance, Pier-pont Morgan, plus riche à lui seul que tous ces souverains réunis, avait une façon particulière de choisir des bijoux. Il prévenait le joaillier de sa visite, afin de ne pas attendre. Dans la partie du magasin réservée aux têtes couronnés se trouvait, étalé sur une table, tout un assortiment de bijoux merveilleux. C'est là que Pierpont Morgan faisait son choix. Sans dire un mot, il s'approchait de la table, soupesait les joyaux, rejetait celui-ci, empochait celui-là, et s'en allait comme il était venu, en saluant d'un bref : — Good bye. Pierpont Morgan ne payait pas sur le moment: c'était affaire au bijoutier de noter prestement tout ce que le milliardaire avait coulé dans ses poches.Le lendemain, on présentait la note à Pierpont Morgan. Malgré son apparente indifférence, il en savait exactement le montant, car, tout ^r> arrachant dédaigneusement les étiquettes, l'acheteur avait eu soin de remarquer les prix inscrits.* * * Puccini — toute la musique italienne, le bel canto et les flonflons — il maëstro Puccini travaille actuellement à une opérette '4 française ' ' dont le livret a été commandé à un Autrichien. Cette opérette, YHirondelle, lui a été commandée par un riche homme d'affaires, qui espère réaliser un gros bénéfice en revendant l'œuvre terminée: c'est ainsi que d'audacieux marchands achètent, au printemps, des récoltes qui ne mûriront peut-être jamais. L'homme d'affaires s'est conduit... en artiste : en commandant la partition, il a versé à Puccini une " avance " de 250,000 francs. Et le musicien ne s'est pas trop fait prier pour accepter. Le si bémol est hors de prix cette année.Théâtre Pathè Les programmes se succèdent chez Pathé frères superbes et variés au possible. En attendant la suite de Rocamboh qu'on nous annonce prochaine, nous aurons cette huitaine Gabrielle Robinne et Alexandre dans la Lutte pour la Vie, une étude sociale en quatre parties tout à fait originale, curieuse et palpitante. Une scène dramatique en deux parties, d une intensité et d'un réalisme saisissants, la Formule secrète nous permettra d'apprécier le rare talent de Mme Octa-via Handworth. A côté de Pathé-Journal toujours si bien documenté,nous aurons encore un film instructif la Chasse au blaireau,tandis que la partie comique qui ne perd jamais ses droits nous ramènera Little Abélar dans Bébé racommodeur de faïence et Prince dans la Rançon de Rigadin. LES GRANDS M fi fil AGES M. le bourgmestre Devos a procédé le 30 avril au mariage de Mlle Gabrielle van der Avoort, fille du sympathique notaire et de Mme Emile van der Avoort née van der Schoot, avec M. Paul Verté, notaire à Bruges, fils de M. André Verté et de Mme née Faveau. La bénédiction nuptiale, donnée en l'église Saint-Jacques, était rehaussée par un artistique programme de musique religieuse.A sa sortie de l'église, le cortège était composé comme suit : Le notaire et Mme P. Verté; le notaire van der Avoort et Mme A' Verté; M. A. Verté et Mme E. van der Avoort; le notaire van der Sahoot, oncle et témoin do la mariée et Mme Georges Veys sœur et témoin du marié ; le colonel Legaigneur, de {Paris, «t Mme Sermon ; M. Henri van der Avoort et Mme Claeys; M. Georges Veys et Mme R. IBlomme; M. Lauwers et Mme H. van der Avoort ; M. René Sermon et Mme Lauwers; le notaire R. Blomme et Mme de l'Arbre; M. L. Raubry et Mlle Jane van der Avoort ; M Maurice Thienpont et Mile Frans-sen; M. Maurice van der Avoort et Mlle Jeanne Claeys; M. Léo Sermon et Mlle Mit van der Avoort; M. Charles van der Avoort et Mlle Mona de l'Arbre. A l'issue de la cérémonie religieuse, une brillante réception suivie d'un grand dîner réunit en l'hôtel du notaire et de Mme van der Avoort, les nombreux amis des deux familles. Parmi les convives : Le président ctu Tribunal de Ire instance et Mme Joseph De Winter; Mlle Germaine De Winter; Mme de la Roière (de Lille) ; le notaire et (Mime Georges de la Roière (de Lille) ; l'avocat et Mme Gustave Stoop ; Mlle Marthe Stoop ; l'avocat et Mme A. C)aeys-van der Laat; M. et Mme J. de la Roière (d'Amiens) ; M. et Mme Paul de la Roière (de Paris); M. et Mme Joseph Veys-tGoethals; Mme Etienne Van Houtryve; le docteur et Mme François, de Bruxelles ; le docteur Mme et Mlle Van Schevensteen ; Mlles Marthe Janssens de Vaeren-beke, Berthe Van de Put; les juges Godding, Ver-straeten (de Puers) ; le notaire Joseph van Cauwen-bergth ; Mme Maurice Geûens ; Mlle Geûens ; |M. M r-cel de l'Arbre; M. Gustave Geûens; les avocats Olayes, Florent van Cauwenbergh, Joseph De Cleroq, Léon Rambry, Joseph de Monie, le notaire Arthur Janssens; MM Maurice Merlin, Etienne van Houtryve, Emile van der Heyden Joseph van de Put, etc. Les jeunes mariés qui sont partis pour la Suisse, visiteront l'Italie du Nord. LE COURRIER A PARIS UN BIJOU. Le jour de la revue de Vinoennes, Mme Poincaré portait naturellement le superbe pendentif quo lu: avaient offert la veille les souverains anglais. Comme le bijou n'était pas suspendu à une chaînette, on l'avait envoyé, le matin même, à l'orfèvre ordinaire de la Présidence. Par une vieille habitude professionnel^ M. Falize expertisa la pièce ; — Ca vaut dans les soixante-quinze mille, confia-t-il à un ami. LA DATE DU PROCÈS CAILLAUX. C'est en général par les petits moyens qu'on triomphe en Cour d'assises, D'heureuses récusations de jurés valent, pour l'accusé, infiniment mieux qu'une excellente plaidoirie d'avocat. La condamnation ou l'acquittement de Mme Caillaux dépendent peut-être de l'époque où la femme de l'ancien ministre des Finances se présentera devant les jurés de a Seine. Aussi, ne faut-il pas s'étonner si Me Labori s'efforce, très légitimement d'ailleurs, de retarder le plus possible Ja date des débats, La minutie avec laquelle on cherche à déterminer l'emploi du temps de l'accusée, dans la journée du crime, ne paraît pas avoir d'autre objet. Si Mme Caillaux ne comparaît en Cour d'assises que dans trois ou quatre mois, l'illustre avocat ne manquera pas de faire valoir alors la cruelle détention de six mois subie par sa cliente. L'AUTRE SOUVERAIN. Dans quelques jours, Paris recevra la visite officielle du roi de Danemark. Sans doute, Christian X ne compte pas être accueilli avec autant d'enthousiasme que les souverains anglais, mais il no s'en formalisera pas. Ce prince, qui a quarante-quatre ans, aime la simplicité. C'est un valseur émérite assidu des soirées dansantes du Yacht-Club de Copenhague. Il n'a pas proscrit le tango des bals de la Cour, où les dames du corps de ballet sont admises couramment. Il est vrai que beaucoup d'entre elles ont épousé des hauts dignitaires de la maison royale. Elles appartiennent ainsi à l'élite de la société, LE PROCÈS LE BARGY Le procès intenté par la Comédie-Française à M. Le Bargy est fixé, pour plaidoirie au 13 mai. Mais par suite de l'encombrement du rôle de la Ire Chambre l'affaire subira un retard. Aussi, les deux adversaires, las d'attendre, ont, selon l'usage, esquissé un geste d'arrangement. Peur obtenir aa pleine et entière liberté, M. Le Bargy a offert à la Comédie-Française une indemnité de 50.000 francs. L'offre a été prise en considération par M. Carré qui a soumis la question aux membres du Comité d'administration du Théâtre. Mais M_ Le Bargy compte parmi ceux-ci, trois adversaires irréductibles : ils ont été d'avis de repousser l'offre d'arrangement et de laisser le procès suivre son cours. Aussi, après cette transaction avortée plaidera-t-or. avec uno courtoisie acrimonieuse. PROPOS D'ÉLECTIONS. Le prix de la campagne électorale a bien augmenté depuis l'Empire. Jules Simon cite, comme des prodigues, des candidats qui avaient dépensé jusqu'à trois ou quatre mille francs ; il ajoute que l'élection de Gambetta lui coûta exactement 1.382 fr. 5^ La réclame électorale éLait alors si peu développée qu'on parla dans la France entière du "coup" du comte do C'hambrun. qui, ayant fait tirer une brochure de 16 pages en distribua deux mille exemplaires aux électeurs de l'Eure. De plus, les réunions publiques étaient payantes, ce qui diminuait d'autant les frais. En 1869, Rochefort, élu député reçut de son trésorier 250 francs; c'était sa part sur le produit des entrées. La recette av. it été telle que le Comité électoral distribuait un dividende. CÉLÉBRITÉ ET DISCRÉTION. La reine Amélie, aussi touchante par ses vertus que par ses malheurs, vient assez fréquemment à Paris. Mais, ayant horreur de la vie d'hôtel, elle avait coutume jusqu'ici de descendre chez des amis, le marquis et la marquise d'H... qui lui offraient généreusement l'hospitalité. Lors du dernier passage de la reine dans notre capitale, le marquis d'H... venait de mourir. L'ex-sou-veraine n'en exprima pas moins le désir de s'installer chez sa veuve. Il fallut donc rouvrir la maison endeuillée et faire revenir le personnel parti pour la campagne. La reine voulut recevoir quelques amis. Décemment, la marquise d'H... ne pouvait donner de réception après un deuil si récent. Ce fut Mime de B..., sa fille, qui, quinze jours après la mort de son père, et pour obéir au royal désir, accueillit dhez elle les nombreuses relations de l'ex.souveraine, en de luxueuses agapes. L'amitié des grands est un bienfait des dieux. Les Arts MUSIQUE FESTIVAL DE MAI. Parmi les solistes français qui prêtent leur concours aux auditions des 16 et 18 mai figurent en première ligne Messieurs Eric Audouin, ténor, et Léon Ponzio, baryton, du Théâtre Royal de la Monnaie. M. Audouin a été attaché aux principaux théâtres de France et est engagé à la Monnaie depuis 1911 et jusqu'en 1916. Il est né à Marseille et fit ses études ni as ca e9 dans cette ville avec le professeur Mont-fort, ex-basse de la Monnaie. Il a un répertoire extrêmement étendu et a rencontré partout le succès le plus vif que l'on puisse faire à un premier ténor, disposant d'un organe exceptionnel et d'une méthode admirable. Monsieur Ponzio est lauréat du Conservatoire de Paris (1er prix d'Opéra Comique). Il débuta en 19C8 à la Gaité Lyrique et est engagé depuis 1Ô10 au Théâtre Royal de la Monnaie, où il fit plusieurs créations fort remarquables, notamment le Feu de la Saint-Jean, de R. Strauss la Fille du Far-West Vénise et Pénélope_ C'est un artiste de tout premier ordre auquel les auditeurs du Festival feront le meilleur accueil. PEINTURE SALON VAN BEERS-BRUNIN. Fort peu de tableaux furent vendus, M. Brunin désirant maintenir ses prix — qui l'en blâmerait — et M. Van Beers demandant des billets de mille comme s'il s'agissait de prospectus. 25.000 pour un Van Beers ! iNon mais... L'excellent artiste ne sait donc pas ce qu'on peut avoir pour oe prix-là ! Ses toiles s'en sont allées comme elles étaient venues.

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Cet article est une édition du titre Le courrier d'Anvers appartenant à la catégorie Gent, parue à Anvers du 1906 au 1972.

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