Le courrier d'Anvers

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s.n. 1914, 22 Mai. Le courrier d'Anvers. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/542j679r6f/
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Douzième Année — N° 19 Le Numéro lu Centimes Vendredi 22 Mai 101^ 2l/place de laJGave ANVERS Téléphone 4781 POUR LA PUBLICITÉ s'adresser au Bureau Csnlral de Publicité 21, place de la Gare LE COURRIER D'ANVERS PARAISSANT LE VENDREDI 21, place de la Gan ANVERS Téléphone 4781 ABONNEMENTS : lelgique. . . Frs 10 Fnion Postale. » 12 Notes d'un Grincheux Samedi 16. — Nos confrères annoncent à grand fracas le prochain programme de M. Coryn, les reprises qu'il nous promet, les nouveautés qu'il nous offrira.Tant d'emballement par ces chaleurs ne me dit rien qui vaille. Sous peine de déchanter, demeurons calmes ; on le vit bien la dernière saison où M. Coryn ne nous donna ni la Gioconda, ni le Roi d'Ys, ni Thérèse, ni le Voyage en Chine, annoncés l'an dernier à pareille époque sur le même mode dithyrambique. Un confrère annonce la création de Roma que " Paris a créée avec un succès étourdissant Ce confrère me paraît bien mal renseigné. J'ai vu Roma lors de sa création à Monte-Carlo, dans des conditions d'interprétation et de mise en scène uniques; eh bien, si Roma fait de beaux soirs à Anvers, c'est que M. Coryn est un fameux Merlin. D'autre part, dans le programme si merveilleux dont on nous chante les louanges, je suis surpris de ne -point voir figurer le Rêve d'Alfred Bruneau, que l'Opéra-Comique vient de reprendre avec triomphe, ni Julien, si intéressant et que M. de la Fuente a pourtant mlonté cet hiver à Toulouse, ni Marouj, savetier du Caire, qui vient de classer Henri Rabaud parmi les premiers compositeurs de ce temps. Tout cela, M. Coryn y pensera quand la Monnaie lui en aura soufflé la primeur. Je sais, le sympathique directeur du Théâtre Royal nous donnera Iphigénie en Tauride; c'est la rançon du programme assez médiocre en somme qu'il nous annonce, c'est l'œuvre qui lui donnera le droit de se réclamer du grand art.Chaque fois que nous nous plaindrons de la banalité du répertoire ou de la niaiserie d'une nouveauté, l'on nous répondra : " Oui, mais, Iphigénie... " Halte-là. Il y a autre chose à offrir à des contribuables qui donnent au Royal soixante mille francs par an, à qui l'on veut demander davantage encore, quoiqu'il soit patent qu'en deux saisons - en 12 mois — M. Coryn ait gagné au-delà de cent mille francs. Certains confrères, qui marchent à l'inspiration de la direction dirait-on, nous tiennent des raisonnements qui ont eu leur heure, vers 1880. Le public anversois a fait du chemin depuis: son éducation artistique a été faite, comme a été faite son éducation sportive. Dire qu'il n'y a pas un public pour applaudir avec sincérité Pelléas et Méli-sande, c'est nier l'œuvre accomplie par la Société des Nouveaux-Concerts et par l'Harmonie et par la Zoologie dont le labeur depuis dix ans ne se mesure pas. Pelléas et Mélisande ferait au Royal — par goût ,par curiosité, par snobisme même — d'autres recettes que Roma. Quand M. Coryn nous aura révélé Debussy, Dukas, Vincent d'Indy, joués sur les grandes scènes, je lui reconnaîtrai le droit de se prévaloir du grand' art. En attendant, si l'effort est au-dessus de ses forces ou de sa volonté, je me déclarerais satisfait s'il voulait accueillir les compositeurs russes, si curieux, certaines œuvres italiennes comme Iris, le chef-d'œuvre de Mascagni que toute l'Italie acclame depuis des années, s'il voulait se souvenir que Benvenuto Cellini de Berlioz se joue couramment et avec succès dans vingt théâtres d'Allemagne, se laisser convaincre, enfin, qu'Othello et Falstajj sont les témoins magnifiques d'un miracle, un compositeur renouvelant sa manière à près de quatre-vingts ans. Si je me suis permis, en ce joli mois de mai — ce qui ne m'arrivera plus avant septembre, je vous assure — de parler à cette place de l'exploitation du Royal, c'est qu'il est temps encore, sans aucun doute, de mettre M. Coryn en garde contre les difficultés d'une saison qui s annonce laborieuse et pas tout à fait affranchie de périls. Que l'honorable directeur ne se laisse égarer ni par des éditeurs pressés de lui vendre leurs ours, ni par des critiques un peu jeunes qui le lâcheront dès la veille du premier four. Dimanche, 17. — En feuilletant le catalogue de l'Exposition de la Femme Contemporaine j'ai passé un bon moment. C'est celui que j'ai consacré à la lecture de l'entrefilet surja JVIode, où il est dit en propres termes, " la femme belge n'a rien à envier à la femme française en ce qui concerne le igoût et l'élégance...Il suffit de se balader, à la Zoologie par exemple, pour se rendre compte que les bonnes bourgeoises d'Anvers et leurs demoiselles n'ont rien à envier comme groût ni comme élégance à la Parisienne. Il suffit aussi de s'arrêter devant les modèles exposés par certaines maisons, devant les " créations ' de Chose ou Machin qu'aucune raffinée ne consentirait à porter et qui ne feront jamais, quoiqu'on fasse, que la joie des voyageuses de troisième en mal d élégance. Nous avons en Belgique assez d industries où nous sommes passés maîtres pour n'avoir pas besoin de faire le bluff à la mode. Art et Chiffons On jait en ce moment des chijjons exquis pour les robes d'après-midi. Le modèle que je vous apporte aujourd'hui entrevu et créé par le Lilas est en moire Phryné noire: une tunique assez longue, terminée par une ruche bonne femme, badine sur la jupe drapée très souplement; le corsage est vaporeux au possible: il n'est jait que d'un tulle malines blanc voilé de noir; entre les deux tulles se glisse un ruban de satin bleu roy, brodé d'argent disposé en bretelles; une haute ceinture de moire retient les plis de ce corsage estival et coquet, agrémenté d'un col Médicis. Enfin, la petite veste migno-ne, doublée de gaze bleu roy est vague. Toute son ampleur est serrée dans un biais plat qui finit en pans et qui se renoue lâchement sur la jupe. * * * Aussi gracieux que pratique est ce coquet tailleur exécuté en gabardine cachou. La jupe trouve l'ampleur sur les hanches exigée par la mode actuelle par quelques plis ;'cette jupe était en gabardine à menus damiers cachou et gris perle; la jaquette, bien vague, assez longue, se garnit d'une ceinture retenue par des pattes piquées et des boutons en acier oxydé, et d'un col châle, descendant en longs revers qui se perdent dans la ceinture. En établissant ce modèle à la fois chic et sobre, le " Lilas " réalisa un véritable complet idéal pour les courses matinales, les voyages ou les promenades à la campagne. ECHOS A TRAVERS ANVERS M. Max Rooses, le sympathique con- ; servateur du Musée Plantin prend sa retraite.Le Collège désirant reconnaître les services de l'éminent fonctionnaire a décidé de le recevoir officiellement à l'occasion de sa retraite. D'autre part, un portrait brossé par le peintre Henry Luy-ten rappellera dans l'une des salles du Musée Plantin le souvenir de son premier conservateur. Ajoutons que c'est M. J. Denucé, conservateur-adjoint depuis 1911, qui devient le successeur de M. Max Rooses. * * * Le roi de Danemark profitera de sa présence en Belgique pour venir, en compagnie du noi Albert, visiter les installations maritimes d'Anvers. Visite qui se fera dans le plus strict incognito. * * * En attendant qu'on élève à Léopold II un monument digne de lui, on continue à chambarder le Congo et son administration.Le clairvoyant monarque avait prévu ce qui arrive. Quelques jours avant la reprise, il disait à un de ses secrétaires généraux, en parlant des politiculteurs qui allaient s'emparer de son grand œuvre et le discuter en d'interminables palabres parlementaires : Je ne leur donne pas cinq ans pour "cochonner" mon Congo ! Il n'y a qu'un peu plus de quatre ans qu'il est mort... HORS ANVERS Le prince de Galles, la princesse Mary et le prince Albert ont énergiquement déclaré à leurs parents qu'ils ne veulent plus être traités en bébés. L'héritier du trône aura bientôt vingt ans. Il veut jouir de sa liberté et se prépare à faire une longue randonnée en auto à travers l'Europe, en compagnie d'un ami. Son frère puiné, qui est né en 1895, exige qu'on lui permette d'accompagner ses camarades dans leurs excursions à la campagne. Quant à la princesse Mary, elle aspire à se débarrasser de la duègne qui la chaperonne et veut monter à cheval quand il lui plaît. La jeune princesse occupe maintenant des appartements particuliers. Elle y reçoit ses amies et leur montre des photographies prises en dehors du contrôle maternel. Elle ne laisse même plus à sa mère le droit de lui choisir ses chapeaux. Le roi sourit avec indulgence, mais la reine prend des airs sévères devant l'émancipation de ses enfants. * * * La duchesse de Mecklembourg-Strelitz vient de se fiancer au prince Julius Ernest de Lippe-Detmold, conseiller de légation allemand et frère du prince régnant. En premières noces, la duchesse avait épousé un Français, M. Georges Jametel, qui donna de l'or au Vatican pour avoir un titre fixe. Ce second mariage va lui permettre de rentrer dans les petites cours allemandes dont son premier hymen avec le comte Jametel l'avait exclue. * * * Alphonse XIII se chamaille avec la vieille noblesse. Les hidalgos se plaignent que le roi anobli trop de monde. Il est probable qu'on ignorera leurs prières, car chaque grand d'Espagne nouvellement nommé doit verser la forte somme sous forme de taxe spéciale et comme le Trésor espagnol ne déborde pas précisément. * * * Le proverbe: 'j Heureux comme un roi n'est pas toujours vrai. La plupart des souverains n'ont pas cette santé florissante définie d'un mot par M. Sacha Guitry: — Ça, c'est tout ! Sans doute, l'empereur François-Joseph va de mieux en mieux, en attendant qu'on annonce officiellement sa mort. Mais son héritier l'archiduc Ferdinand ne se remet que très lentement d'une bronchite contractée en janvier dernier. Le roi Gustave de Suède a été récemment opéré d'un cancer à l'estomac. Le Kaiser souffre des amygdales et est sujet aux affections pneumoniques. La reine de Roumanie a dû subir une grave opération à l'œil droit. Quant au roi Ca-rol, il est sans cesse entre les mains des docteurs. George V lui-même, qui sable le cham-, pagne avec tant d'entrain, ne se guérit pas d'une gastralgie persistante. Et le prince consort de Hollande fait une cure de repos au sanatorium de Hohemark, où son auguste épouse n'a pas le droit de séjourner.Les gardes qui veillent aux barrières des palais sont souvent des gardes-malades...* * » Le roi Christian X, malgré son aspect martial et sa haute stature, est un souverain fort débonnaire. Il aime à se promener sans escorte parmi ses sujets. Dernièrement à Copenhague il vit venir dans la rue un groupe de jeunes gens qui, la casquette sur l'oreille,se campaient fièrement devant lui. Sans s'émouvoir le monarque danois s'avança en souriant à leur rencontre et ôtant son chapeau: — Pardon, je vois que vous ne me connaissez point. Permettez-moi de me présenter. Je suis Christian X. Les autres confondus par tant de désinvolture, saluèrent à leur tour. Quand le tsar Alexandre vint jadis visiter Copenhague, il déclara solennellement au jeune prince héritier en lui montrant la coupole d'une église russe. Vous voyez cette coupole, eh bien ! en Russie, nous en possédons comme cela des milliers sous lesquelles chaque citoyen peut venir prier en paix. Le futur monarque répliqua : — Vous voyez, sire, tous ces toits, eh bien ! le Danemark en possède comme cela des milliers sous lesquels chaque citoyen peut vivre en paix. * * * Le roi de Danemark, détient parmi les souverains le record du monde le la ta il le. C'est d'ailleurs là une tradition de famille. Les rois de Danemark ont en effet toujours été fiers de leur haute stature et le monarque actuel avec ses 6 pieds 4 pouces n'est qu'un nain à côté de Christian 1er qui mesurait 8 pieds, c'est-à-dire 2 mètres 40. Il est enterré dans la cathédrale de Ruskild. On ne lui a élevé aucun monument ;pour conserver son souvenir d'une manière durable, on sa seulement gravé un trait sur un pilier à 2 mètres 40 au-dessus du sol. Lorsque le géant irlandais Pat Murphy fit une tournée dans les music-hall danois il ne manqua point de se mesurer sur le pilier de Ruskild ; il dépassait de 15 centimètres la ligne gravée dans la pierre sur la tombe de Christian 1er. Chronique de l'Élégance Parmi les nouveaux tissus qui feront la joie de nos élégantes cet été il est certains crépons tout à fait jolis dont les couturiers adroits font des robes d'après-midi absolument exquises. Pour une prochaine réunion mondaine, j'ai vu cette toilette de crépon bleu acier que la maison Le Franc et Cie vient de créer à l'intention d'une de nos plus belles Anversoises. La jupe drapée en poujj sur les côtés, s'accompagne derrière d'une tunique bordée d'une broderie de soie en haut relief. Le corsage simule un mouvement de chasuble encadrée de broderie qui se pose sur un \imono en mousseline de soie du même ton. De fines dentelles blanches parmi de légers nuages de gaze frissonnent à l'encolure et viennent se perdre sous un minuscule gilet boutonné d'acier. Les Arts LES AMIS DES PARCS. Au Cercle Artistique on annonce, pour le 20 juin une exposition organisée par " Les Amis des Parcs d'Anvers ". Cette exposition réunira des estampes, gravures, plans. tableaux} etc., se rapportant à l'architecture des Parcs et Jardins. On y verra notamment l'exposition de M. l'architecte Dechesne de Paris, qui passe pour être la plus belle de France. L'exposition se tiendra du 20 juin au 4 juillet. MUSIQUE FESTIVAL DE MAI. Un nomreux public a fait à ces superbes auditions un chaleureux accueil. Il faut remercier la Société de Zoologie d'avoir prêté son concours à cette belle solennité artistique et féliciter M. Frank Van der Stucken dont le labeur fut considérable. Les chœurs, 1 orchestre ont fait montre des qualités les plus sûres et les plus précieuses; leur chef "leur inspira ea volonté leur fit donner tout ce qu'il était possible de souhaiter en fait de nuance et de sonorité. A vrai dire, le programme dé la première soirée m'a semblé plus intéressant que celui de la seconde. Aiceste^ Don Juan, Fidelio les Troyens, ont une autre valeur que Qwendôline, Electra et la Pacification de Oand qui était bien la dernière chose qu'il convenait de bisser. Cette constatation n'est guère à l'honneur des compositeurs dramatiques contemporains qui? si l'on excepte Wagner, n'ont guère égalé leurs maîtres. Parmi les solistes} il convient de signaler tout spécialement 'Mme Kacerovska, dont ile talent a été infiniment précieux au Festival puisqu'elle remplaça Mlle iPanis et (Mlle Frances Rose. On sait toutes les qualités d'ampleur et de son de la \oix de cette belle artiste ; elles la firent triompher une fois de plus. Félicitons encore M Ponzio qui a de la couleur. Mme Berthe Seroen dont l'art délicat se plait aux émotions rares, M. Liszemsky qui se sert d'un bel organe avec style M. Steurbaut' un artiste remarquable. Mais il faudrait citer tous les solistes, de M. Hensel à M. Morisson, car chacun contribua au succès. A noter en passant combien Dalibor parut inférieur dans ce programme et aussi l'impression profondu laissée par Boris Ooxidounoff. INTERIM. PEINTURE EXPOSITION N0RBLIN. Cette exposition eut gagné certes, à se présenter au public dans une salle un peu plus vaste et mieux conditionnée. Les vingt personnes qui se trouvaient Sal.'e Memling quand nous y allâmes, emplissaient la salle au point que nous avions plus à nous préoccuper de n'écraser les pieds de personne qu'à voir les caricatures cachées par les visiteurs placés devant nous. (Nous avons pu nous rendre compte néanmoins que M. Nor-blin a 'des qualités de précision et d'élégance. Mais est-ce là toujours de la caricature ? Il nous a beaucoup plus rappelé Boutet de Monvel que Rouveyre Son portrait presque toujours ressemblant est rarement charge et c'est bien dommage, car ç'eut été infiniment plus amusant. Sans doute ç'eut été plus méchant aussi et c'est ce que le dessinateur semble avoir voulu éviter car aucune de ses caricatures n'est susceptible de froisser celui qui l'inspire. Bref, voilà une exposition qui révèle un artisie et qui nous promet — bientôt espérons-le — un salon pins important, plus complet et plus satirique Théâtre Pathé La Maison du Baigneur, le célèbre drame d'Auguste Maquet devait tenter le film ; c'est Pathé frères qui ont mis au point ce sensationnel scénario. Nous y verrons Léon Bernard et Capellani, de la Comédie-Française, l'excellent Monteux et la délicieuse Praince. A ce pathécolor en sept parties que précédera un joli film documentaire, Dakar, succédera N' embrassez pas votre bonne où Max Linder s'affirme une fois de plus inimitable de fantaisie joyeuse. Quant au Pathé-Journal, il sera cette huitaine particulièrement fourni et nous montrera notamment lies souverains danois à Paris. Le Cortil k (D. Woesk M. Woeste vient d'être nommé comte... comte à titre purement personnel, sans droit de transmissibilité à ses héritiers légitimes directs... Contrairement à ce qui se pratique en matière d'anoblissement, le gouvernement a cru devoir annoncer " urbi et or-bi par la voie du " Moniteur cette grande nouvelle à la Belgique entière. Cette comtification est diversement appréciée: les uns l'approuvent comme un suprême hommage à un homme auquel on ne peut plus rien accorder, puisqu'il est déjà grand cordon de l'ordre de Léopold et ministre d'Etat ;les autres la trouvent inopportune, et même quelque peu ridicule. A la garden party " de lundi, un homme politique très en vue appelait cet acte du gouvernement: " L'extrême-onction de M. Woeste et le mot fit fortune.Quoi qu'il en soit, l'inscription de M. Woeste à l'armoriai n'étonnera quiconque est au courant de l'histoire contemporaine:Il y a quelque quinze ans, en effet, Léopold II, qui croyait pouvoir s'attacher tout le monde par des grands cordons ou des tortils, offrit à M. Beernaert de le nommer baron, la même faveur devant être accordée ultérieurement à MM. De Lants-heere et Woeste. On raconte que M. Beernaert, répondit au vieux roi: " Sire, faites-moi le plaisir de ne pas donner suite à vos intentions. Beernaert " suffit à mon ambition. M. De Lantsheere déclina également l'honneur et Léopold II ne proposa rien à M. Woeste, de peur de recevoir la même réponse. Le roi se trompait; on put s'en convaincre lorsque, il y a quelques années, M. Schollaert, président du conseil des ministres, répondit à M. Woeste, qui insistait pour être créé baron: " Aucun titre nobiliaire ne pourrait valoir plus que le nom de Woeste que vous avez honoré au barreau et dans la politique M. Woeste ne pardonna jamais à M. Schollaert de s'être mis ainsi en travers de ses aspirations de famille ; ce fut grâce au comte d'hier que la loi et le bon scolaire sombrèrent lamentablement. Un député catholique, ami très personnel du chef du cabinet démissionnaire, clama alors en pleine Chambre: " A bas Woeste ! Tous les journalistes se souviennent de la façon dont M. Woeste quitta la salle des séances de la Chambre, au milieu des murmures de ses amis politiques. Comme un de nos amis l'interrogeait sur ses impressions, M. Woeste répondit, en esquissant un sourire méprisant: " Ne faites pas attention. Je n'irai pas vers eux, mais, d ici un an, ils reviendront vers moi ! La prédiction s'est réalisée. Les ministres et la droite se sont rendus chez M. Woeste comme les Gantois durent, jadis, s'humilier devant Charles-Quint. Il n'y eut de différence que dans le cérémonial: 1 empereur exigea de ses sujets révoltés mais repentants, qu'ils se présentassent en chemise et la corde au cou. M. Woeste n'en a pas exigé autant. Il s est contenté d'un titre de comte, comme le flamingant Helleputte se contenta d'un portefeuille ministériel pour se faire le chevalier servant du fransquillon de Bro-cjueville.LE COURRIER A PARIS I N HÉ OS. L'autre après-midi, la jeunesse des étudiants fêta M. Antoine. M. Henry Bernstein prit la p.irolo : Pacifiquement, descendez dans la rue. Manifestez Agitez la place publique jusqu'à ce que 'a voix -le la vérité pénètre les oreilles du ministre... " Puis, ayant dit, l'éminent auteur dramatique uitit, monta dans son automobile et., partit pour "a i.m-pagne.A LA MAISON DI MOLIÈRE. Le retour de M. Lucien Guitry à la Pori/î-Saint-Martin laisse prévoir la rentrée prochaine à la Comédie-Française de M Charles Le Bargy. MM. j-lortz et Coqueîin peu ent.ils^ en m"me temps donner l'hospitalité à trois vedettes do l'importance et de la valeur de MM. Lucien Guitry, Huguenot «t Le Bargy ? II semble donc qu'une entente soit prochaine oi tre la Maison de Molière et le créateur du Marquis de J'riola. Les Conférences INST TUT BEETHOVEN. M. du Chaslain dont on n'a pas oublié les conférences faites* avec tant de succès au Cercle Artistique sur les salons français a inauguré vendredi dernier les causeries qu'il compte donner, la saison prochaine à l'Institut Beethoven sur les manifestations de l'âme française. Avec le talent qu'on lui connait, il a ravi son public en comparant la société actuelle à celle du Directoire, Il a amusé il a ému on Qui a fait fête. Remarqué dans le brillant auditoire qui l'a chaleureusement applaudi : Mmes de Meester, de la Ilamay-de, Comtesse de Villexmont, Baronne de iMaere M. et .Mme Ludovic Geolhand, baron e>t baronne de Roest d'Alkemade ; Mme Aid. G-eelihand et Mlle, Mme Bruneel de (Montpellier ; Mmes Voorwinden; I/ér-nce van de Werve; Pottieuw; M. Mortelmans; chevalier de Schoutheete de Tervarnt; Mme et Mlles Ciselet; Mlle A. van Praet; Dr. et Mme Jacquet ;etc., etc.

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Cet article est une édition du titre Le courrier d'Anvers appartenant à la catégorie Gent, parue à Anvers du 1906 au 1972.

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