Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 26 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 02 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qn5z60d989/
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Jeudi 26 mars 19(4, ABONNEMENTS » ml an traseis tbbss ao» BEI-GIQUE . fr 10.00 6 00 2.50 JBOLLANDE . .) 19 20 S 60 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE 30.00 1S.OO 7.60 5 CENTIMES iustaiêmants ne lont oas tnl» TÉLÉPHONE SABLON 175» LE COURRIER DE BRUXELLES 53® annSe. À' 8S.' •» ' ' ■■■■■— BUBEAUXx A BRUXELLES : 52, rue de !a Montagne A PARIS ! 30, rue Saint-Sulplce, 30 5 CENTIMES Le» auppléments ne sont pas mis an vents TÊLÉPHONB SABLON 1754 Pro aris et focÎ9 Vous en êtes! C'est au « Peunle » que nous le disons. Il çe débat, dans- l'affaire du meurtre de Cal-' m et te, contre line situation plus forte que lui. . A Est-il pour ? Est-il contre ? Il voudrait e-tre 'potïv et contre. Pour, par le fond de son cœur, contre, pour ménager l't prit public qui n'est pas encore à sa hauteur. Il « n'excuse » pas, dit-il, il « explique ». Cela n'a pas besoin d'explications, chacun :voit aisément tout ce qu'il y a autour du meurtre. Il en est rar tous les côtés. N'est-il pas ami de la République et des tépublicains de France? N'est-il pas l'ami du Bloc qui fait et défait tous les ministères de France? N'est-il pas socialiste comme ceux qui soutiennent en France la majorité, qi i gouverne en ce moment et qui ne pourrait subsister sans eux? Ses amis ne sonMls pas parmi les soutiens du ministère contre lequel est la lutte et d'où sort l'assassinat? ■ Qui donc préside la Commission d'enquête, à votre « &rand honneur » dites-vous? Jaurès, leur homme et le vôtre. Et il n'est leur président que parce qu'il est avec eux, ; il est leur homme, et il cherche à les sauver, n'est-ce pas pour cela qu'il piréside? Il en est autant que Caillaux, autant que Mo-nis, dont on voudrait bien se dégager aujourd'hui., Nous devons ajouter : Yous en êtes par les divorcés, c'est le monde des divorcés, à un degré que nous ne soupçonnions pas. iVous en êtes, vous êtes plus que les divorcés, vous êtes les partisans de l'amour libre, nous l'avons déjà démontré par les doctrines de vos chefs, doctrines avouées publiquement par votre socialisme. Vous en êtes par la doctrine même, qui a rendu homicile la femme de Caillaux : Il n'y a plus de justice, je me fais justice à moi-même. Cette doctrine c'est pleinement la [vôtre.- C'est la doctrine révolutionnaire que ivous enseignez en toute occasion. Uns Lettre collective È l'Epissopaî belge. (Nous lisons dansl'c Univers'» de Paris : ' L'Université de Lou vain, qui fut regardée, sous les derniers Valois et Philippe II d'Espagne,comme la première Université de l'Europe, comptait alors plus de 6.000 étudiants. Cette Université fut un des plus forts boulevards contre le protestantisme qui menaçait la France et les Pays-Bas. Supprimée sous Joseph II, qui était alors souverain de3 'Pays-Bas ci-devant espagnols, elle fut rouverte sous Léopold II, mais fermée de nouveau lors de l'occupation françaisé. Rétablie en 1817 par le roi Guillaume 1er, de la maison de Nassau-Orange, elle devint peu à peu un centre rationaliste, grâce à l'institution d'un collège philosophique, ordonnée par le souverain hollandais. L'Espicospat belge fonda alors, en 1834, après la séparation des Pays-Bas, une Université catholique à Malines. L'année suivante, la nouvelle institution fut transférée 'à Lou vain et installée aux Halles qui servaient depuis 1679 à l'Université. Depuis un quart de siècle elle a pris un essor considérable. Déjà en 1885, elle comptait dans ses cinq facultés plus de 1.600 étudiants belges, hollandais, français, allemands, sud-américains, etc. Un certain nom-Ibre d'entre eux sont installés dans des « pédagogies »( 4 internats, dès 1885 et portant 'des noms se rapportant au passé de l'Université, ceux du Saint-Esprit, d'Adrien VI 'd'Utrecht, le Pape originaire des Pays-Bas, le dernier étranger appelé sur le trône pontifical, de Juste-Lipse, l'illustre savant, dé-icédé en 1606, et de Marie-Thérèse la Grande. Ces derniers temps, la discipline extérieure de certains auditeurs des cours laissait à désirer. Aussi le vice-recteur, chargé des soins de la discipline extérieure, se vit-_ il forcé de prendre certaines mesures pour 3a rétablir extra-muros de l'Aima Mater. Ces mesures déplurent à un certain nombre 'd'étudiants, qui organisèrent un train spé- i cîal pour se rendre à Malines, en vue de s'y plaindre auprès du cardinal Mercier, arohtt-vêque de Malines, primat de Belgique. Son Emincnce fit connaître aux jeunes étudiants qu'ils avaient à. exposer leui'3 griefs dans un mémoire, que l'autorité^ religieuse examinerait ensuite. Ce mémoire fut présenté et examiné aveo soin. A la suite de cet examen, lepiscopat a signé une lettre collective adressée à Mgr Ladeuze, recteur de 1 U-niversité de Lou vain. Nos lecteurs ont eu connaissance de ce texte. . « La senÉie plitp à l'Elmpr OANS LES BALKANS Le grand événement de »a semaine a été la signature de la paix serbo-turque le 13 mars à Constantinople. Les points sur lesquels ces deux pays n'ont pu se mettre d'accord, tels la question des biens du domaine privé du sultan et de l'Etat Ottoman seront soumis au tribunal arbitral de La Haye et les questions relatives aux chemins de fer orientaux et à la ligne Salonique-Monastir seront réglées par la Commission financière de Paris. Il reste à régler entre la Serbie et le patriarcat œcuménique de Constantinople la situation ecclésiastique des territoires oé-dés.Le gouvernement serbe voudrait que les titulaires métropolitains des évêchés au nombre de quatre soient tous serbes, actuellement il y a deux Grecs et deux Serbes. Il est possible que l'Eglise serbe se sépare entièrement de Constantinople comme l'Eglise bulgare et que l'on fonde un exarchat serbe. La llouomanie a conclu le 21 mars un traité provisoire de commerce avec la Grèce sur les bases de la clause d'e la nation la plus favorisée. Les Turcs profitent de l'indécision des puissances quant à la façon de régler la question des îles de la mer Egée. Les journaux Grecs ne peuvent plus pénétrer dam certaines contrées, les voyageurs ^recs sonl soumis aux pires vexations et les jeunes-turcs ont organisé le boyocottage des vais seaux grecs à Smyrne et dans les princi paux ports de l'Asie Mineure. La Grèce regrette beaucoup le départ di général français Eydoux, l'organisateur d< l'armée grecque, rappelé en France et 1< presse est unanime à faire son éloge. Les Roumains attendent avec curiosité I< résultat du voyage du prince et de la prin cesse Ferdinand qui sont depuis samedi î Berlin et qui vont se rendre à St-Péters boitrg pour présenter leur lils, le princ< Charles, à Nicolas II, en vue d'un mariage ave- une des fille? du tzar. Dans les milieu? diplomatiques et en Roumanie on souhait* vivement que cette union se réalise. En Italie, le nouveau ministère ne tarde ra probablement guère à commencer à éva cuer la Dodécanèse. Les événements d'Epire ont pris uni tournure très dangereuse. Ce malheureu? pays, abandonné par la Grèce et qui s'at tend aux pires calamités est décidé à lut ter avec la dernière énergfe. Il vient de se constituer u>n gouvernemeni provisoire et demande aux puissances de lu donner des garanties. Leurs revendication! ne sont guère exagérées; ils ne demandeni que des garanties pour leurs vies, leur; biens, la reconnaissance de leur langue, de leur religion et de leurs écoles. Le prince d'Albanie a tenté une actior conciliatrice et a envoyé le colonel Thomp son, un Hollandais, pour négocier avec les Epirotes. Les pourparlers n'ont pas abouti, il es' vrai qu'il demandait le désarmement com plet et qu'il ne pouvait offrir en échange que des promesses et des libertés très illu soires. L'effectif des troupes Epirotes, appelée: « légions sacrées », s'augmentent notable ment. De jeunes gens, surtout des Grecs s'enrôlent chaque jour par centaines com me volontaires. Les « légions sacrées » ont déjà inflige une sanglante défaite aux musulmans d< Valona et les bandes albanaises qui avaien envahi le district de Premeti ont été mi ses en déroute avec des grandes pertes. Le ministre de la guerre turc menace d< donner sa démission si on ne lui perme pas d'envover 25,000 hommes en Epire. Espérons que le prince de Wied, le nou veau souverain d'Albanie aura assez d'in fluence pour obtenir des puissances une ac t-ion conciliatrice et les garanties nullemen exagérées demandées par les Epirotes. Volgan. Nouvelles de Eome. I à Le Saint-Père a reçu dimanche cent cin- 1< quante marins anglais de l'escadrille an- e: glaise, qui se trouve en ce moment dansjh les eaux de Naples et de G-aète. Do même Sa Sainteté a donné ^ diman- * che audience au vicomte Lefevre d'Hende-court, président général des Conférences de ^ Saint-Vincent de Paul, et à plusieurs membres de sa famille, laquelle compte parmi les premières de l'Artois. Plu-sieurs d'Hen- c decourt ont soellé de leur sang leur foi sur s l'échafaud révolutionnaire d'Arras. Le c même jour Pie X a donné audience particulière à divers évêques italiens et étrangers \ efc audience collective à de nombreux Hdè- £ les, admis sur son passage dans les grands i appartements pontificaux. Eevue de la Presse Hystérique de la cartellomaaie. — Sous le titre, « cartellistes impénitents », le libéral « Journal de Liège » attaque en ces ter- i mes le « Ralliement », l'organe progressiste bruxellois : ! Calypso uo pouvait se consoler du départ d'Ulysse. Certains progressistes ne peuvent se consoler do l'abandon du cartel, lâché, à la fois par les ii- , béraux ot par les socialistes, au grand chagrin ( des radicaux toujours disposes à jouer le rôle de la chauve-souris de la fable. Le « Ralliement », sous la signature H. T>., se fait l'écho des lamentations de la Calypso progressiste.Nous n'y voyons, quant à nous, aucun inconvénient : mais encore faudrait-il ne pas noircir , là plaisir la situation créée par la décaitellisa-tion des partis d'opposition au risque de jeter le découragement dans l'armée libérale. Or, c'est à quoi s'emploie le « Ralliement », en donnant une note ridiculement pessimiste, 1 contredite par toute notre histoire électorale do-■puis l'établissement de la R. P. Voici la conclusion de H. D. ($ue nous avions 'cru, jusqu'ici, mieux au courant de nos statieti-'ques électorales : j « Si le cartel, gémit le « Ralliement », avait 1 étté maintenu, nous aurions ou chances de regagner le siège de Huy et d'en gagner aussi un ' i h Tournai, puisque nous avions dans ces arron-• dissements des excédents considérables; ces mc- ■ | mes excédents nous garantissent qiue nous conserverons ce que nous avons même en luttant séparément; mais une victoire nous devient presque impossible, même si nous gagnons un nombre ^ considérable de voix car ooupant en deux le total des voix antioléricales, il serait peu raisonnable 1 d'espérer nue la division se fasse de façon à ce qu'il n'y ait pas, des deux côtés, de forts exoé- - dents de suffrages inutilisés. » A Charleroi, Soignies, Thuin et Veryiers, où 1 l ce sont les catholiques qui ont un excédent, la, ■ même raison fait que nous pourrions bien ne pas j ! maintenir nos situations actuelles. Cela dépend' » de la façon dont se partageront les forces qui ' s'étaient unies il y a deux ans — c'est-à-diro; ' d'an. coup do hasard. ' o En résumé, donc, il n'y a incertitude sur le résultat que dans le Limbourg, où nous pourrons regfagner doux sièges, et dans les quatre arron- ■ dissements de Charleroi, Soignies. Thuin et Verriers, où nous luttons dans des conditions quelque ! peu défavorables. » Le « Journal de Liège » répond en disant que l'auteur de ces « balivernes » doit pousser la cartellomanie jusqu'à l'hystérie et . après avoir essayé de démontrer que les élections se présentent favorablement... | l'organe liégeois ajoute : ; Il faut un rude toupet à Calypso pour préten-» dro que dans les 4 arrondissements de Charle-i roi, Soignies, Thuin et Verviers, la rélection des députés libéraux déipend d'un coup de hasard. Pour avancer semblable énormité, il faut fai-, re table rase des expériences répétées antérieu-( res à 1912. Constatons la fraternelle entente qui rè-' gne dans le camp libéral. Nous rapporte- ■ rons à nos lecteurs la réponse de Calypso ! qui ne manquera certainement pas d'in té- ■ rêt. ! Assagisseincut. — L'anniversaire de la ■ Commune avait fourni aux socialistes, cet-. te année, une fois de plus, l'occasion de dc- - balle r leurs véritables aspirations patriotiques et sociales. > A Liège, un vieux demeurant de là « glo- - rieuse épopée », le citoyen Camélinat, a re-: tracé, à sa façon, l'histoire de l'Interna- - tionâle. M. Vandervelde, chargé de lui distribuer ; l'encens, a voulu se mettre à la hauteur. Ci-i tons, d'après le « Peuple » de samedi, un extrait de son discours : Chaqiuc fois a qu'un gouvernement subit la de-faite, son peuple lui saute à la gorge ert fait sa [ révolution ». k Nous vivons actuellement souij la menace de la guerre. Aujourd'hui le budget d.e la guerre s'élève à lus de dix milliards. Songez donc ce qu'on pourrait faire avec cet-i somme. Si on employait ces milliards non plus tuer mais à mieux vivre, on réaliserait toutes s réformes qu-e réclament les travailleurs. Les ifants auraient à manger et les vieux auraient air-; vieux jours assurés. Il suffirait pour cela je les bayonnettes deviennent assez intelligen-ïs pour se tourner contre leurs maîtres au lieu e se tourner contr les travailleurs. « C'est le socialisme qui leur donnera cette rn~ àjigénce. » Nous voyons dans ces lignes quel est le M nier terme de l'assagissement socialiste, i bruyamment vanté par les libéraux peu-lant la campagne électorale de 1912. Les socialistes ne sont pas encore à la aille de diriger les baïonnettes contre le iouvernement, et de sauter à la gorge de la tatrie. Ils guettent la minute propice. .Ils attendront que la patrie soit vaincue. Quel zèle. — Le « Journal de Huy » eon-Itate que sur dix « séances où l'on vote à a Chambre, on ne signale guère plus d'une >résence du député Hubin. Il ne se rend à •on poste de mandataire à Bruxelles que orsqu'il a à débiter une « tartine >> électo-ale, pour épater les gobeurs qui lisent sa jhraseologie boursouflée et kilométrique •eproduito pompeusement dans son or-çane ! » Pour un zélé, on peut dire que ç'en est m ! Il est vrai que pour ce qu'il dit et fait i la Chambre, on s'en passe fort bien. Il n'est jamais venu à l'esprit de personne le faire le voyage de Bruxelles pour aller... jracher. Le menteur. — La feuille de f-'. Vandervelde tire du « Gil Blas », à propos de l'af-aire Caillaux, un éloge frénétique de Jau-•ès, le Vandervelde français. Pour donner hi poids à cet éloge, elle dit que « les ten-iances nettement conservatrices du « Gil Blas £ sont , assez connues ». Or, le e Gil Blas », soug la direction de M. Merzbach, Fuif, anticatholique,ami personnel et public i'e Caillaux,une des rares personnalités qui îe soient portées à ses côtés le jour du crime, — le « Gil Blas » est antireligieux, ministériel genre Caillaux, favorisé des écrits pornographiques et socialistes de A.France, ?tc. Vadeeartisme rouge à l'œuvre. — Le parti socialiste recueille on le sait, des signatures en faveur du S. U. A cet effet, des propagandistes se rendent à domicile. Ils sont munis d'un « carnet de poche » où ils doivent consigner divers renseignements grâce auxquels on pourra dresser les « fiches » des familles visitées.Nous avons dit déjà que ces visites, au fond, auraient pour résultat de recueillir un ensemble de fiches. Qu'en en juge d'après ces indications extraites des « instructions officielles » aux « propagandistes » : il n'est, pas utile que les annotations relatives aux porsonnes visitées soient faites en leur présence ; il faut éviter de donner à votre propagande un caractère inquisitoriai qui indisposerait ceux qui en seraient l'objet. C'est au cours de la conversation qui doit nécessairement porter sur les organismes du Parti ouvrier, que le propagandiste doit essayer d'obtenir, en quelque sorte incidemment, les renseignements qui peuvent lui être utiles. Donc, en faisant le bon garçon, sans montrer le bout de l'oreille, on « tirera les vers du nez » des bonnes gens ; on saura leurs idées, leurs dispositions, de quel bois ils se chauffent. Tout cela, sans avoir l'air d'y toucher. Après quoi, on s'éloignera sans attirer autrement l'attention, et l'on ira à l'écart rédiger sa petite fiche !... Pour chaque personne visitée, le « propagandiste » doit indiquer, si elle a signé la « liste de pétitionnement » ; ii doit en outre noter la rue, le numéro de son domicile ; les nom, prénoms, profession âge et sexe. Dans une colonne des « instructions officielles », on lit: Devrait être travaillé pour en faire un syndiqué ; un membre do l'organisation politique; un lecteur d'un journal du parti; un coopératciu-. Un trait de plume ou de crayon à l'aniline indique ce que « la personne visitée paraît susceptible do devenir ». Crac! la « fiche » sera figée. Enfin, les instructions précisent que, dans la colonne « observations », les propagandistes sont tenus d'indiquer le nombre de membres de la famille ; de plus, dane cette colonne, le visiteur doit consigner «en style télégraphique », les observations qui lui auront été faites ou celles que la conversation lui aura inspirées, ainsi que celles qui auraient trait aux organisations non renseignées sur la pa-ge. » (sic.) La Belgique ouvrière est donc soumise à une vaste opération d'espionnage. Petite Chronique Administration des chemins de fer de riOtat belge. — Afin de faciliter les déplacements vers les plages belges pendant les vacances de Pâques, des trains composés ! exclusivement de wagons-salons seront mis ; en marche tous les jours (dimanches et lundi de Pâques exceptés) du 8 au 18 avril, entre Bruxelles et Ostende et du 9 au 20 dito entre Ostende et Bruxelles, en correspondance à Bruges avec des trains vers et de Blankenberghe et Heyst. L'horaire de ces trains sera fixé comme suit : A. — De Bruxelles (Nord) vers Ostende, Blankenberghe et Heyst : Train n° 3045 S. D. Bruxelles (Nord) D. 16,14; Gand (St-Pierre), D. 17.06; Bruges, A. 17,37; Bru ges, D. 17.43 ; Ostende A. 18.Q5. | Correspondance à Bruges : vers Blankenberghe, a 17.46; vers Heyst, à 17.52. B. — D'Ostende, de Blankenberghe et de Heyst vers Bruxelles (Nord). Train n° 3024 S. D. Ostende, D.7.01 ; Bruges A. 7.23 ;Bru-ges, D. 7.29 ; Gand (Saint-Pierre), D. 8.01 ; Bruxelles (Nord), A. 8.50. Correspondance à Bruges : de Blankenberghe à 7 h. 20 ; de Heyst, à 7 li. 14. Mutualité. —- L'effectif mutualiste, dans l'arrondissement de Bruxelles, comprend 47,103 personnes ay&at, en 1912, payé dès cotisation s, droits d'entrée et amendes pour un total de St. 685,420. A Bruxelles seulement, il v a 21,237 mutualistes ayant payé, ea 1912, fr. 327,322. L'arrondissement de Louvain groupe 9,043 mutualistes ayant versé fr. 111,367 et l'arrondissement de Nivelles, 8,699 ayant versé fr. 95,863. Au total donc, il y a, dans la province de Brabant, 64,845 personnes qui, affiliées à des sociétés reconnues, ont versé, en 1912, fr. 892,650. ® — Denrées alimentaires. — Voici les résultats des analyses faites pendant le mois de janvier dernier, au laboratoire communal de chimie de la Ville de Bruxelles: 92 échantillons ont été envoyés au Laboratoire communal. Sur 199 échantillons de lait ayant fait l'objet d'un examen préalable, 41 ont été soumis à l'analyse chimique et 12 à l'analyse bactériologique. Quinze ont été reconnus falsifiés : un échantillon vendu comme lait pur, était écrémé ; deux autres, vendus comme lait partiellement écrémé, l'étaient totalement et contenaient en outre, une petite quantité d'eau ; douze échantillons contenaient de l'eau ajoutée en fraude dans les proportions de: deux, une petite quantité ; sept, 10 p. c. ; un, 15 p. c. ; un, de 15 à 20 p. c. ; et un, 20 p. c. Un de ceux-ci était, en outre, falsifié par écrémage. De plus, quatre échantillons de lait ont fait l'objet d'observations défavo- j rables comme suspects d'avoir été additionné d'une petite quantité d'eau et l'un de ceux-ci était suspect d'écrémage. Le pourcentage des fraudes constatées pour les laits de provenance suburbaine introduits directement à Bruxelles et débités par les laitiers s'élève à 54,2 p. c., il est de 35 p. c. pour les laits mis en yente dans les boutiques, laiteries efc crémeries de la ville. Un échantillon d'huile d'olive contenait une notable quantité d'huile d'arachide, un échantillon dè beurre était falsifié par addition de 10 à 15 p. c. de graisse de coco, deux échantillons de limonade renfermaient de la saccharine ; enfin, un échantillon de vin était falsifié par addition d'une forte quantité d'eau. Les falsificateurs ont été dénoncés au Parquet et des remarques spéciales ont été adressées aux débitants pour ce qui concerne les échantillons de lait suspects. Les analyses de sucre, de cassonade, de chocolat, de farine, de ma caroni, de fécule, de chicorée, de pâte de pommes, de margarine, de conserves de tomates, de confitures, de pruneaux, de sirop de groseille et de grenadine, de sardines, de cornichons, de pickles, de câpres, de sel, de poivre, etc., etc., ont donné des résultats satisfaisants. Il en a été de même pour 22 échantillons de lait. Quatre échantillons d'eau de puits soumis à l'analyse ont été reconnus impropres à l'usage alimentaire. Les services de l'Abattoir et de la Vérification des viandes ont saisi 13 chevaux, 7 vaches, 2 pores, 2 porcelets, 2 moutons, 1 taureau, 1 bœuf, 1 veau, ainsi que différentes parties de viande de bœuf, de vache, de veau, de mouton, de porc et des saucissons formant un poid's total de 9621 kilogrammes. Il a été saisi aussi 200 pièces de volaille et de gibier pesant ensemble 656 kgs., plus 90 homards, 1865 écrevisses, 12 langoustes, 500 huîtres et 470 kgs. de poissons divers. ♦ LA VILLE Le roi Albert arbitre. — Montevideo, 24. — Le Sénat uruguayen a approuvé la dérision de soumettre à l'arbitrage du roi des Selges l'incident italo-uruguayen relatif bl a saisie du voilier italien « Maria Madré ». Le secrétaire communal de Bruxelles. —« En comité secret, le conseil communal a désigné M. Maurice Vauthie-r en qualité do secrétaire communal. Une belle oeuvre. — La fête annuelle do l'œuvre de la soupe scolaire et du vêtement f-col aire aura lieu à la salle Patria vendredi 27 courant à 20 heures. Cette œuvre si utile distribue la soupe aux élèves pauvres de 14 écoles libres de Bruxelles et donne de chauds vêtements aux enfants de 26 écoles de l'agglomération bruxelloise. C'est donc une œuvre d'une haute portée sociale et nous la signalons à la charité clairvoyante de nos lecteurs. Le programme de la fête est composé avec beaucoup de go Cit. Les cartes à fr. 10, 5, 3 et 2 sont en vente, 70, rue du Méridien et le jour de la fête à Patria. La troisième conférence de la Paix. — MM. L. Arendt, directeur général honoraire au ministère des affaires étrangères, baron Descamps, sénateur, E. Nys, conseiller à la cour d'appel, et J. Van den Heuvel, ministre d'Etat, membres de la cour permanente d'arbitrage, ont été désignés pour constituer la commission nationale chargée de préparer les travaux pour la troisième Conféience de la Paix. L'état civil de Bruxelles. — Du S au 1-î mars, 40 naissances et 58 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 11.8 et une mortalité de 17.2 pour 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1909-1913 a été de 68 naissances et 62 décès. Le groupe clés maladies contagieuses a fait 1 victime : fièvre typhoïde, 1 décès. Les 58 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, 0; de 1 à moins de 6 mois, 4; de 6 à 12 mois, 0 ; de 1 à 2 ans, 3 ; de 2 à 5 ans, 0 ; de 5 à 1Q ans, 0; de 10 à 15 ans, 0; de 15 à 20 ans, 0; de 20 à 30 ans, 4 ; de 30 à 40 ans, 2 ; de 40 à 50 ans, 11 ; de 50 à 60 ans, 12 ; de 60 à 70 ans, 9 ; de 70 à 80 ans, 9 ; de 80 ans et au delà, 4. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 208 et celui des décès de 142, soit une natalité de 18.3 et une mortalité de 12.5 par 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période 1909-1913 a été de 188 naissances et de 139 décès. Le groupe des maladies contagieuses a fait 6 victimes: fièvre typhoïde. 1 à Molenbeek-Saint-Jean et 2 à Schaerbeek ; coqueluche, 1 à Laeken, diphtérie et croup, 2 à Molen-beek-Saint-Jean.Les 142 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, 7 ; de 1 à moins de 6 mois, 6 ; de 6 à 12 mois, 9 ; de 1 à 2 ans, 11 ; de 2 à 5 ans, 12 ; de 5 a 10 ans, 9 ; de 10 à 20 ans, 12 ; de 20 à 30 ans, 15 ; de 30 à 40 ans, 12 ; de 40 à 50 ans, 14 ; de 50 à 60 ans, 10 ; de 60 à 70 ans, 10 ; de 70 a 80 ans, 9 ; de 80 ans et au delà, 6. Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux correspondant sur 1000 habitants a été de 16.8 pour la natalité et de 13.6 pour la mortalité.4 — A la poste centrale. — Le bâtiment que l'on construit pour le bureau des télégraphes seront terminés pour le mois de novembre. L'Etat entamera aussitôt l'agrandissement de la poste, du côté de la ruo de l'Evêque, dans le bâtiment qui sert actuellement de hall aux machines. Il y a la un bâtiment, d'une vingtaine de mètres, % front de rue, et qui servira à l'agrandissement des bureaux. L'emprunt belge à Londres. — Un prospectus vient d'être publié à Londres annonçant que la dernière partie de l'emprunt belge va être offerte aux souscripteurs.. Saint-Josse-ten-Noode. — Il sera procédé le mercredi 1er avril 1914, à 11 heures du matin, dans une des salles du premier étage de la maison communale de Saint-Josse-ten-Noode. au 66e tirage au sort de l'emprunt de 3,500,000 francs, de 1881. FEUILLETON DU 26 MARS 1914. ii Les Liens invisibles nar Victor FIJLI Et maintenant, il était heureux à l'idée d 3a suite tragique qui allait laver, lui sem blait-il, la faute honteuse; mais ce geste oh! ce geste de froid mépris, il en sentai toujours l'exaspérante eoncusion, et il 1 tuerait, oui, il le tuerait, le fameux peir tre!... Pendant qu'il errait dans le parc, les deu ijeune filles témoins de la scène causaien dans une embrasure de fenêtre. La petit 'Boberte, atterrée, i nterrogeait avidemer sa cousine Suzanne, dont l'expérience mot daine lui paraissait un oracle. Celle-ci n lui cachait pas les craintes qu'elle éprouva et aussi l'indignation que lui inspirait ] propos odieux de Raoul. — Il était fou ! fou à lier ! Et c'est prt pre en vérité ! Ah 1 il est délicieux, ton fr< re ! Et il le mérite, je te le garantis, le cou d'épée que Hiétinger médite sûrement d lui octroyer. — Oh! Suzy, tu crois? interrogeait R< berte les yeux pleins de larmes; mais to qui es si fine, si au courant de ces chose tu vas arranger ça, dis, je t'en prie, oh ! j t'en prie ! Et la pauvre petite joignait les mair toute' suppliante. Mais Suzanne, les sourcils froncés, toute se^ facultés de compréhension tendues vei [line solution heureuse, n'arrivait point à I découvrir. Elle haussa les épaules avec d< couragement. —■ C'est déjà fait, murmura-t-elle. — Comment? déjà fait? s'exclama Bobe] te avec effroi, mais ils n'ont pas eu I temps ! — Mon Dieu, que tu es enfant ! Sûrement il n'est pas encore embroché, ton Raoul dit Suzanne avec impatience, mais je veu: dire qu'ils ont déjà échangé, quoi?... je ni sais ! enfin des choses, des mots irrépara bles!... Où sont-ils seulement? murmura t-elle, et elle souleva le lourd rideau qui le dissimulait moitié. Elle n'aperçut ni Hie tinger, ni Raoul. Négligemment, avec Rc 3 berte tremblante, suspendue à son bras, ell - glissait à pas lents d'un salon à l'autre ! Bientôt elle découvrit l'artiste engagé dan t une conversation animée. Elle s'approcha e e réussit à l'interpeller ^ directement. Le r( - gard qu'il leva sur elle suffit à l'éclairé] Une satisfaction évidente s'y lisait... ç _ C'est fait, pensart-elle, sans souffle t mot à Robe rte. e Cette dernière, au contraire, disait inn< t ceinment * [. _ Suzy, ii n'y a rien de grave, n'est-c e pas? vois donc comme M. Hiétinger est soi t riant. e Suzanne ne répondit pas et continuait se rercherches pour retrouver Raoul, bie >- qu'elle fût intimement convaincue que tout }- tentative de conciliation était désorma p inutile.A ce moment, le comte de Marre pa e sait auprès de la jeûne fille. Visiblemei préoccupé, il demanda à Roberte : )- — Mademoiselle,pourriez-vous m'indique i, où j'aurais chance de rencontrer monsiei 3, votre frère? e — Oh ! monsieur, nous le cherchons auss s'écria Roberte avec un tel émoi que M. c s Marre s'arrêta court. Le visage de la pauvre petite trahissa s une si grande anxiété quo M. d3 Marre l'ii s terrogea aussitôt avec précaution, se disar a que le ciel lui envoyait peut-être un aux i- liaire précieux. — Vous paraissez inquiète, mademoisell Roberte? •- # Ces simples mots eurent le don de faii e jaillir le flot de larmes que la jeune fille ri tenait difficilement. ( — Allons, bon ! murmura Suzanne en-> nuyée, en entraînant Roberte vivement vers c 1 bibliothèque dont elles se trouvaient rap-ï prochées. La porte en étaifc entr'ouverte et laissait - voir que la pièce était plongée dans une s demi-obscurité. M. de Marre avait suivi les - deux jeunes filles et se hâta de refermer - les battants derrière lui. e — Voyons, mon enfant, dit-il avec bonté, . qu'y a-t-il? Puis-je vous être utile, yous s consoler ? t •< Et il épiait les aveux qui allaient échap-per à Roberte. Mais Suzanne disait crânement — Ce n'est rie i, monsieur. Je ne sais vrai-r ment ce qui agite ainsi ma petite Roberte ce soir... i- Et elle caressait la fillette, essayait de la calmer, mais, au milieu de ses sanglots, la e pauvre enfant avait levé les yeux sur M. de i- Marre, et il lui sembla tout à coup que cet homme, de l'âge de son père, avec ses che1-:s veu*: gris, son bon rega- (, son allure à la n fois ferme et compatissante, était un sau-e veur dans le désarroi terrifiant où elle se is trouvait. i- Elle se mit debout et saisit le bras de M. it de Marre en disant, haletante : — Monsieur !... Raoul... Raoul va se bâtir tre avec monsieur Hiétinger, qui le tuera, r j'en suis sure 1 Malgré la gravité de la situation, un sou-i, rire effleura les lèvres de M. de' Marre, e mais il passa son bras paternellement autour des épaules de. la pauvre petite qui se :t serrait contre lui, éperdue, et L.i dit : i- — On n'est pas tué si vite que ça, ma pe-it tite amie. Nous verrons à arranger cette i- affaire, mais comment la connaissez-vous? — Roberte, voyons, tu ne vas pas... dit e Suzanne, effrayée à l'idée que l'innocente allait répéter l'odieuse phrase de son frère, e En effet, Roberte disait bien vite — C'est que nous étions là, Suzy et moi, quand Raoul a dib... cette.,, cette bêtise 1 à M. Hiétinger, la chose, le lever du soleil., comme Annie et lui s'étaient rencontrés c< matin 1 M. de Marre tressaillit... ...Pourtant, je yous jure, monsieur que., que Raoul sait bien que ce n'était qu'un< bêtise ! Et un plus violent sanglot coupa h parole à la malheureuse petite sœur. — Oui, oui, sûrement, allons, remettez vous, dit M. de Marre, encourageant. Te nez, profitez donc de ce que la bibliothèqui est vide à ce moment. Sortez par la port; du fond et- gagnez vite votre chambre, oi vous tâcherez d'arranger un peu ce pauvr< visage bouleversé. Mlle Suzanne va vous ac compagner. — Oui, mais, voyons, Roberte, calme-toi disait Suzanne impatientée devant les lar mes intarissables de sa petite cousine. I n'est pas mort-, Raoul, et si ta mère t voyait l — Mais c'est à elle que je pense! s'ex clama la jeune fille, plus désespérée encore — Pensez-y de manière efficace, mon en fant, soyez donc courageuse pour qu'elle n puisse s'açercevoir de votre inouiétude per dant que je vais m'occuper de tout ceci. Pendant que les deux jeunes filles dispa raissaient, une fumée de colère montait e lui. — Lâche 1 misérable! pensait-il, s'adref r.ant intérieurement à Raoul de Liffernc Cette exquise Annie! cette perle! perl fine, ma toi 1 Ah! le goujat! il a voulu cr£ ner, faire le vaniteux, le sceptique, le mor sieur qui ne croit plus à rien... Cette dél cieuse fille! Je comprends sans peine 1 joie de Hiétinger à l'idée de le fustiger. Et. il n'y a rien à faire, conclut-il découragé sauf à amener cet idiot à faire des excuse* Mais il voudra crâner encore... et du reste où est-il ? Et, les yeux ux aguets, A rentra dans 1 salon.. »*• La lune très blanche, toute ronde, coram . un gros œil narquois; promenait sa clarté sur ! les cîmes pyrénéennes, dont les lignes gran-dioses se dessinaient dans le ciel clair. Le parc de Brènes reposait aussi dans la tran-. quille tiédeur do la nuit d'été, et la belle > demeure se détachait sous le pâle rayonne-i ment cérame un décor do féerie. Les bruits mondains avaient cessé ! L'ombre et le si- - lence enveloppaient le grand château com- - me un manteau ouaté de paix efc de confort. ; Mais, dans une petite chambre, une gentille î cellule, toute parée de gerbes fleuries, Ro-i berte de Lifferne, assise dans son lit, les > mains jointes, les yeux anxieux, tressaillait - <au moindre bruit. Dans son ignorance des usages mondains, et quels qu'eussent été , là-dessus les renseignements rassurants de - Suzanne et les espérances fondées sur les 1 bonnes promesses do M. de Marre, la pau-i vie petite, le cœur aux abois, se demandait si la nuit propice ne cachait point le som- - bre drame du duel!... Raoul lie bon frérot, • si enfant encore 1 qui s'amusait avec elle de - si bon cœur à toutes sortes de petites cho- - ses puériles efc gaies qui étaient, en somme, - le fond de leurs jeunes vies! Oh ! le fou! le bavard! l'incorrigible! Mais pourquoi avait- ~ on pris au tragique ce propos de désœuvré, i ce rien? semblait-il à Roberte. Ah! quel ennemi redoutable pour son Raoul #que cet, homme sérieux et froid qu'était Hiétinger ! • Comme il était loin avec ses trente ans, un e vieillard, jugeait-elle! des vingt-deux ans de r Raoul ! Oh ! mon Dieu! mon pieu ! U le tue- - rait sûrement, et des images d'épées, de - sang, de civière, de fosse béante, firent bon-a dir nors de son lit la pauvre petite, les yeux . hagard*-', les bras au ciel... Et elle était là, i impuissante! Sa mère dormait à côté, ne se doutant point de l'épouvantable réveil ». qui l'attendait peut-être!!! Le cœur de la fillette se fendait de désespoir, et elle eut e soudain l'idée qu'elle était très coupable de ne rien tenter pour sauver Raoul et éviter à cette mère chérie une si affreuse douleur. e — Que faire, mon Dieu? murmura-t-elle. Les rayons clairs de la lune se jouaient dans l'étroit domaine de Roberte. Ils éclairaient vivement la joliesse, pure d'une Vierge de Lourdes sur la cheminée de la petite chambre. — Oh! Vierge Marie ! Vierge Marie! implorait la jeune fille. Ayez pitié de moi! Inspirez-moi 1 Sauvez Raoul. Elle se mit à marcher au hasard dans la chambrette... Quelle torture que ce silence, cette ombre, ces heures longues, longues!... Que faire? Où aller? Qui donc appeler à l'aide? Suzanne? Ah! bien, oui P Suzanne dormait sans nul doute,après avoir rabroué Roberte un peu lestement pour ses larmes et sa mine longue. Puis, Suzanne riait de tout, et les seize ans de Roberte se trouvaient bien désarmés devant l'aplomb de l'habile mondaine. Soudain, une idée apparut, attirante, à la pauvre petite : Annie ! Si elle pouvait parler à Annie! Annie si fière et si « princesse », comme on disait chez elle, mais si gentille aussi, qui ne dédaignait jamais la petite TLoberte, voulait jien causer avec elle, malgré ses vingt-quatre ans, s'intéresser à ce que la fillette lui racontait. Annie l'avait même emmenée une fois au village faire une visite à sa filleule, et elle avait pu voir 1- jeune fille, qu'on disait si froide et si hautaine, quêter les sourires du bébé, l'amuser, la faire boire, la dévêtir et la coucher... au grand ravissement de Ro-îjerte, qui avait été appelée par sa grande amie à promener le poupon dans ses bras pendant cinq minutes. En même temps que ces bons souvenirs revenaient ■> la mémoire de Roberte, s'élevaient à côté tout un essaim d'espoirs vivaces.Oui ! oui ! Annie pouvait conjurer le danger- Ah ! comme elle lui raconterait tout demain matin, à la première heure, à l'aube !... Mais une inquiétude mortelle revint tenailler îa pauvre enfant : Qui sait s'il ne fallait point parler toute de suite 1 La gracieuse, pendulette de. la petite chambre marquait une heure et demie. L

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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