Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 25 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 30 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v97zk56x6s/
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Mercredi 23 mars 19 H, S 3* annSn. N* 8-î. ABONNEMENTS t Pi8u s» bois marna BELGIQUE, .b 10.00 5.00 S.EO HOLLANDE. . .) )g 20 9.6O 4.80 LUXEMBOURG UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES U». «uBOléaiants ne sont eas mis TÉLÉPHONE SABLOX 175» LE COURRIER ■■c————an——'tmmi——iif i ■[ ———<».i«^,IURW BTTIR/IEL^TTZB: î A BRUXELLES ; 52, rue de îa Montagne A PARÎS i 30, rue Saint»Sulpice, 30 5 CENTIMES Lu suppléments ne sont pas mis en vent» TÉLÉPHONE SABLON 175» Pro aris et focîs AU MEXIQUE. La situation du Mexique, la guerre civile qui menace de détruire cette république est une des grandes préoccupations politiques du moment. En Belgique nous nous y intéressons particulièrement à cause des sou venirs de l'empereur infortuné, Maximilien d'Autriche et de l'impératrice Charlotte; nous nous souvenons aussi des volontaires -belges qui combattirent vaillamment là bas. •A ce titre nous reproduisons volontiers une correspondance sur ce pays, qui nous paraît 'très intéressante et basée sur de sérieux renseignements. « Pour bien comprendre la situation actuelle et pour se rendre compte de l'erreur américaine, il faut bien se convaincre de ce {{ait : Le Mexique n'est ni une réplique latine.ni une république anglo saxonne; c est un empire indien. Sur une population totale de 15-000.000 d'habitants, le Mexique compie en chiffres ronds : i Race blanche 3.QOO.OOO • Métis indiens G.OCO.OOO Indiens purs C. 000.000 , et encore faut il remarquer que le contingent blanc n'est pas d'une pureté absolue : '' sans aller jusqu'au métissage, un peu de sang indien coule dans les veines de la plupart des créoles. v Le premier trait qui doit frapper l'observateur dès son premier voyage au Mexique est l'absence surprenante do tout souvenir célébrant la conquête et l'occupation espagnoles.De la merveilleuse épopée de Fernand Cor-tez et de ses chevaliers, héros fabuleux — ' de leur folle aventure, de cette chanson de gestes qui n'a jamais eu d'égale au monde et que la mythologie n'aurait pas inventée, lorsque le conquistador, avec ses^ dix-sept capitaines, quatre cents, hommes à pied et . sept couleuvrines, traversa le3 terres tropicales et les marais de la Vera-Cruz, gravit la montagne formidable et inconnue et se lança à l'attaque de l'empire aztèque et de son armée de cent mille hommes, — de cette épopée, que reste-t-il au Mexique ? Quelques noms donnés sous la domination espagnole à des terres ou à des fleuves : pas une pierre gravée ne redit leur mémoire. Mais au milieu de l'avenue triomphale qui conduit de la ville de Mexico au château (présidentiel de Chapultepec, se dresse sur un piédestal monumental la statue de bronze de Cuànhtemoc, le dernier empereur aztèque, celui rue nous appelons Guatimozin, et que Cortez laissa mettre à la torture. Il est debout, de proportions colossales, en grand costume de chef indien, la tête surmontée du panache de plumes. Des bas-reliefs représentent ses compagnons de lutte et d'infortune. Et l'inscription à la base du monument i orte : « A la mémoire de Cuànhtemoc et de ses f» guerriers qui combattirent héroïquement ,l>pour la défense de la partie. » Lorsque Porfirio Diaz recevait au 1er janvier l'embassadeur d'Espagne, et que celui-ci régulièrement rappelait « l'origine espagnole » du Mexique, le vieux président répondait toujours : « Cela est vrai... en partie. » Lui-même est de race mixte. Indien de la .tribu Zapoteca était le héros national, Be-nito Juarez, vainqueur de Maximilien, Métis est Huerta comme la plupart de ceux qui l'entourent. La parenté avec la souche impériale de Montezuma donne encore droit à des pensions d'Etat. Partout semblables manifestations de l'esprit national. Dans toutes les villes ce sont des avenues de l'Indépendance, des nies qui portent des dates se rapportant à la délivrance du joug étranger. Les membres de la colonie espagnole sont distingués des créoles espagnols mexicani-sés par l'épithète un peu méprisante de •m gachupinos ». Que l'on parcoure le Mexique depuis le Sonora, refuge encore des descendants des 'Apaches et des Comanches, jusqu'au Chiapas, au Tabasco, à la péninsule terminale du Yucatan, dont la prospérité est due aux métis Mayas, la plus progressive des races indiennes, dans toutes les provinces on trouve, profonde, indélébile, prédominante, l'empreinte indienne. Oui, le Mexique est bien un pays indien. 'Est-ce une république? Comment voulez-vous concevoir un système républicain dans ' un peuple dont huit millions sur quinze 4 millions ne savent ni lire ni écrire? dont l'immense majorité n'a même pas la notion de son droit à participer à la conduite des affaires? où l'on traverse des villages en- PMiiirwiaBLMj'iwaunBaaBBaBHgaBBBnMa———BMB tiers aux habitants abâtardis, dégénérés par la boisson feimentée nationale, le « pul-que ». timides, craintifs, soumis comme des enfants à celui qui les emploie, presque serfs ? Depuis les terres chaudes, au climat equa-torial, jusqu'aux hauts plateaux de trois a quatre mille mètres d'altitude, un tel amalgame d'éléments variés, confus, sans cohésion réelle — si ce n'est aux grandes heures, sous l'instinct de la défense nationale — est voué d'avance à la domination d une élite hardie, ambitieuse et do ceux qu aucun scrupule ne gène. » Nous compléterons cet article par un exposé de la situaton actuelle, aussi instructif qu'intéressant. Conférences de Carême de Sainte-Gudule et de l'Eglise du Gesu, Dans la première coaférence le P. Paquet a défini le mal moral. L'orateur recherchera dans ce second sermon « l'auteur du mal moral ». Nous trouvons dans notre nature le bien mélangé au mal, le mal s'insurgeant contre le bien, le bien combattant contre le mal. Contrairement à ce que dit Jean-Jacques Rousseau, nous ne naissons pas bons, nous naissons méchants. Cette nature humaine avec ses défectuosités est une déchéance héréditaire et un châtiment provenant d'une faute originelle; la prévarication au Père de notre race. Quelques idées maîtresses du récit de la chute de nos premiers parents dans la Genèse. Quelques personnages Baillants sur un fond que le temps devait peu à peu effacer, sont restés fixés dans les légendes des peuples. Les premiers hommes durent raconter à leurs enfants les épisodes de ce drame douloureux. En se dispersant les familles en emportaient le souvenir et dans les traditions des peuples primitifs on doit en retrouver la trace. Dans l'histoire de l'antiquité, en effet, il est peu de souvenirs aussi profonds, aussi unanimes, aussi concordants que ceux qui se rapportent à cette chute du premier homme encourant la colère «#es dieux. Il est difficilo de ne pas voir les vestiges de la tentation telle que Moïse l'a racontée,dans ce que nous ont livré de ces croyances du genre humain, les témoignages des anciens, les livres sacrés,- les'm.ythologies et les monuments exhumés dans les fouilles récentes de l'Egypte, de l'Assyrie et même du Mexique. L'orateur établit par des documents la concordance des traditions primitives sur l'histoire de la chute dans l'humanité et en tire la conclusion. Ce fait- est complexe, mystérieux ; les circonstances sont- tirées d'un ordre de choses surnaturelles ; les détails en sont étranges, invraisemblables, absurdes... dit-on quelquefois.Les peuples les plus divers par leurs mœurs, les plus séparés par leurs territoires, l'ont consigné dans leurs annales.Comment rendre compte de cet accord singulier si on ne donne à ce fait la vérité pour base et le temps qui précède la dispersion des peuples pour origine? Tandis que les poètes, par leurs fables dénaturaient le récit biblique, les philosophes par leurs sophis-mes en falsifiaient les conclusions. La privation des privilèges de l'état ada-rnique n'a pas déiormé l'essence de notre nature: elle n'a pas vicié nos facultés,mais seulement rendu leur exercice plus difficile. L'homme rani.ené à l'état naturel doit lutter. La défaite dans cette lutte est le mal moral. L'orateur pose onsuite avec précision le problème : qui doit être rendu responsable de ce mal ? L'histoire de la chute du premier homme et ses conséquences, donne un élément de la solution mais non pas la solution intégrale. Pour la mieux établir, le P. Paquet examine la réponse donnée par nos adversaires.Manès, qui vivait au troisième siècle de notre ère, imagina d'expliquer les contradictions de notre nature par l'existence co-éternelle de deux pouvoirs souverains, l'un auteur de tout bien, l'autre auteur de tout mal. Conception étrange, métaphysique absurde puisqu'elle suppose deux infinis contradictoires.Le manichéisme dont les adeptes affectaient de regarder la chair comme le siège de notre corruiption, sombra dans l'immora lité de ses discrpdes. S'il n'y a pas un principe du inal,dira-t-on qu'il procède du principe du bien, et Dieu en est-il responsable ? Après avoir montré le cynisme de Calvin-qui dit que Dieu est l'auteur du péché, l'orateur répond à ceux qui sans faire de Dieu l'auteur direct du mal ont voulu y voir un complice. Il est vrai qu'£l prête à l'existence des êtres et au jeu do notre activité le concours sans lequel aucun acte bon ni aucun acte mauvais ne peut entrer dans la réalité. Seulement appelle-t-on complice le Père qui travailla à augmenter une fort-une dont l'un de ses fils abusera, le maître qui donne des leçons de chimie dont un élève anarchiste , profitera pour fabriquer des engins meurtriers, le riche qui favorise de ses capitaux une entreprise honnête dans laquelle des agents véreux trouvent l'occasion de trafics inavouables ? Le P. Paquet remarque que, dans ces exemples choisis à dessein, la con.naissanoe des abus que les pervers feront de l'œuvre n'est pas toujours une raison de l'anéantir et d'empêcher les bons d'en bénéficier. Si pas d'un complice le rôle de Dieu dans le mal, n'est-il pas un peu celui d'agent provocateur? Il nous donne la faculté de pécher, nous met dans l'âme un penchant au mal, puis quand l'homme défaut... il le brise. L'orateuv y répond en montrant la différence entre la permission et la volonté. Dieu permet la défaillance mais la veut-il? Comme l'a dit Monsabré. Dieu nous estimait assez pouv nous faire mériter son amour. Le désintéressement fait le mérite de l'amitié. Dieu veut pour lui un témoignage d'amour pur; d'un amour méritoire. I1 ne se peut sans que le démérite soit possible, soit permis : voilà pourquoi Dieu le permet. Il dépend de chacun de nous, de retourner vers Dieu, de vouloir rétablir l'équilibre de nos facultés, d'y travailler avec succès. d'en écarter les obstacles, de n'être pas pour d'autres la cause et pour nous-mêmes la victime du mal moral. Au milieu des ruines amoncelées par la tourmente, s'écrie lorateur dans sa pé^rai-son, un arbre est resté debout, la Liberté. Il porte ses fruits de vie et de mort; notre libre arbitre peut les cueillir à sa fantaisie ; autour de lui évolue toute l'énigme du mal. Les erreurs du paganisme, les hérésies dans l'Eglise, les égarements du philosoçhisme ont proclamé le fatalisme et nié la liberté. Dans les conférences suivantes, on dira les bienfaits de la liberté, ses abus et sa justification.Nous donnerons dans un prochain numéro un compte-rendu de la troisième conférence du P. Paquet sur les <; bienfaits de la liberté ». Le succès de l'éminent conféren-rier s'affirme chaqtie dimanche de plus en plus et nous sommes persuadés que nos lecteurs suivront avec un vif intérêt.ces conférences qui solutionnent d'une manière claire, précise^ irréfutable .l'énigme troublante du mal moral. a Nouvelles de Eome. A l'occasion de la fête patronale du St-Père les a bussolanti », officiers laïques attachés au service du Pape, ont endossé un | nouvel uniforme. Autrefois ils portaient la soutane violet- j te, qui est remplacée par la culotte et une ' courte épée. Ces fonctionnaires, au nombre de 16, ontl tous été nommés sous les pontificats de1 Pie IX et Léon XIII, sauf un seul, Mgr j Franchi, surnuméraire du temps de Léon XIII et nommé bussolante participant par | Pie X le 17 novembre 1908. ♦** Le chevalier Fornari est arrivé à Rome, j venant de Messine, pour exprimer à Sa. Sainteté les vœux formulés à l'occasion de j sa fête patronale, par les Sœurs, les orphelins et orphelines, survivants de la câ-1 tastrophe tellurique d'u détroit de Messine i et installés par les soins et aux frais du ' Souverain Pontife à Messine et à Reggio ! di Calabria. *** Vendredi et samedi Sa Sainteté a donné o'es audiences collectives. L'assistance à ces réceptions devient de plus en plus nombreuse à cause du grand nombre d'étran- 1 gers en ce moment a Rome. Le Saint-Père a reçu le cardinal Serafino Vannutelli, doyen du Sacré-Collège, et a donné audience à plusieurs prélats parmi lesquels Mgr Nilan, évêque de Hartford du Connecticut, et Mgr Schmitt, évêque de Fulde. t La lutte coolie l'immoralité. i Le docteur Nuijens a fait dernièrement à , Bruxelles une conférence sur l'« immora- ( ité ». Il a montré, par de nombreuses sta-;istiques, le rapport étroit existant d'une >art entre la « natalité » (naissances) et les i convictions religieuses », d'autre part en- < ;re- la « natalité :> et les s conditions pécu- < liaires des familles ». La « natalité « est de 16 p. c. à Mons, de ( 17 p. c. à Liège, tandis qu'elle monte à 29.6 p. c. en Flandre. Si l'on observe la natalité comparée des diverses provinces de l'Alle-nagne, de la Suisse, de la France, on con itate que la natalité la plus forte se trouve :< dans, les provinces les plus.catholiques », ï'éSMrà-dire, le pays rhénan, le canton de Fnbourg et la Bretagne. En Allemagne, on note les moyennes suivantes : Sur 1000 femmes catholiques, 240 naissances Sur 1,000 femmes juives, 120 naissances. Sur 1,000 femmes protestantes, 200 naissances.Sur 1,000 femmes juives, 120 naissances. Sur 1,000 femmes matérialistes, 88 naissances. • Un second facteur influe puissamment sur le chiffre de la natalité, c'est « le degré d'aisance »; mais contrairement à ce qui serait normal, c'est la richesse et non la pauvreté qui est un obstacle à la nata- . lité. A Paris, sur 1,000 habitants, il y aï Parmi les femmes indigentes, 144 enfants. Parmi les femmes pauvres, 128 enfants. Parmi les femmes aisées, 111 enfants. Parmi les femmes riches, 90 enfants. Parmi les femmes opulentes, 69 enfants. A Berlin et à Londres, les chiffres sont analogues. Aussi le docteur Nuijens montre-t-il le néant de l'objection de la ,pauvreté prétendu obstacle aux nombreuses familles. L'enfant est un obstacle au plaisir et à la vie mondaine, et c'est pourquoi on l'évite ou le supprime. (A Paris il y a parfois plus d'avortements que de naissances !). Comme le confesse Leroy-Baulieu, le seul remède efficace contre le néo - malthusianisme, « c'est le retour aux principes chrétiens ». Avant de terminer son émouvante conférence, l'orateur montra au public « deux journaux bruxellois — de ceux qui raillent fréquemment les doctrines chrétiennes — qui groupent à eux deux, eu un seul jour, « 49 annonces immorales » étalées à leur 4e page. Lecteurs, tirez la conclusion ! Eevus de la Presse Sabotage. — Catholiques ouvrez l'œil, li-^ •raux et socialistes préparent ie sabotage de la loi scolaire. Voici ce qu'écrit la * Gazette du Nord-Est », organe bruxellois : Il faut qu'on s'organise pour la résistance, il n y a pas un instant à perdre. La loi maudite sera votée, c'est certain. Dès k lendemain de sa promulgation, il faut que l'on soit prêt partout à la résistance; il s'agit de ne pas nous laisser prendre au dép&ui'vu. Le devoir des libéraux est tout tnaoé : il faut que partout où ils en ont le pouvoir on refuse d'appliquer la loi. Assez d'être dupe. Assez de légalité; il faut que cette fois on passe aux actes et sans la moindre hésitation. ) En 1884, après le compromis des communes, on s est incliné. La loi fut appliquée, parce que c'était la loi. Mais la loi Jaoobs était constitutionnelle— elle ne sortait pas des limites de la Constitution. C'était une mauvaise loi de parti, mai» . elle n'avait rien d'excessif ; on pouvait donc la subir — à regret bien entendu. La loi de 1895 avait déjà un autre caractère; ; elle pointait une atteinte grave à la Constitu-tiou qui est notre sauvegarde à tous. Mais cet- j tf atteinte était encore relativement de minime -importance et c'est pourquoi elle n'a pas soulevé : de résistance violento. Clle-ci, au contraire, viole les principes-es- ; sentiels de notre charte. Elle viole le principe de la liberté de penser et l'autonomie des com- ; tnunes. Elle interprète à oontre-sons le principe de la lil>erté de l'enseignement en mettant à charge des pouvoirs publics un enseignement con- , Fessionnel qui est en opposition avec la Consti- < tut ion. En faut-il davantage pour justifier la résis- J banco? , Mais l'exemple doit venir d'en haut. C'est au , >ein des conseils communaux que le mot d'ordre Sort être donné. : lie gouvernement donne lui-même l'exemple . 3e la révolte en violant la Constitution ; il faut le suivre sur ce terrain. , Nous conseillons à ces messieurs de réflé- 1 chir. Le gouvernement catholique respecte ' la légalité et s'est toujours montré peut- J itre un peu trop tolérant vis-à-vis d'adversaires sectaires. Nous espérons qu'il pren-Ira des mesures énergiques, pour faire ap-)liquer loyalement partout les dispositions le la nouvelle loi scolaire et pour faire renier dans la légalité les conseils commu-îaux libéraux et socialistes qui tenteraient le la saboter. Sombres pronostics. — On lit dans le c Ralliement » qui se donne pour l'organe ïfficiel du parti progressiste: Si le cartel avait été maintenu, nous aurions eu hances de regagner le siège de Huy et d'en ga-çner aussi un à Tournai, puisque nous avions laïus ces arrondissements des excédents considérables; ces mêmes excédents nous garantissent lue nous conserverons ce que nous avons même m luttant séparément; mais une victoire nous levient presque impossible, même si nous ga^-;nons un nombre considérable de voix, car cou->ant en deux le total des voix anticléricales, il erait peu raisonnable d'espérer cjue la division se :a.sse de façon à ce qu'il n'y ait pae, des doux :ôtés, de forts excédents de suffrages inutilisés. A Cliarleroi, Soignies, Thuin et Verviors, où îe sont les catholiques qui ont un excédent, la nême raison fait que nous pourrions bien ne pas Maintenir nos situations actuelles. Cela dépend le la, façon dont se partageront les forces qui ^étaient unies il y a deux ans — c'est-à-dire l'un coup de hasard. En résumé, donc, il n'y a incertitude sur le résultat que dans le Limbourg, où nous pourrons regagner deux sièges, et dans les qiuatre arrondissements de Charleroi, Soigniee, Thuin et Verviers, où nous luttons dans des conditions juelque peu défavorables. Dupeur d'ouvriers. — Du « Waarheid », l'organe des socialistes indépendants gantois ; La grève qui vient de se terminer dans les ateliers de M. Oarels, est un désastre pour les métallurgistes gantois. Plus de cent ouvriers sont mis à la porte. Les chefs du «j Vooruit » devenus eux mêmes des fabricants et même des exploiteurs, ont tout fait pour arrêter et contrecarrer cette grève. Ils ont donc réussi partiellement. Après cette défaite, les syndicats n'ont plus rien à craindre : on ne recommencera pas la grève. La caisse du « Vooruit » se remplira grâce aux cotisations, et voilà tout ce qu'on désire. Il faut bien qu'on paie les intérêts des sommes énormes dépensées pour la construction des palais de fêtes aussi luxueux qu'inutiles. Les meneurs sont des jouisseurs, qui s'enrichissent, qui ne demandent qu'à vivre tranquillement et qui ne songent qu'à gaspiller les économies de milliers d'ouvriers. C'est dans leur intérêt que les chefs du « Vooruit » paralysent la lutte du mouvement syndical. D'un rapport que l'on pouvait consulter à l'Exposition de Gand, Û résulte que les membres du « Vooruit » sont au nomore de 11,785, et que la cotisation annuelle d'un membre est de 20.80. Donc, au total, les membres du « Vooruit » versent, annuellement une somme de 245.000 francs. Or, la caisse n'a paye, sous forme d'indemnité de grève, de chômage, et., que 29,781 francs. Le bénéfice net est donc de 200,000 francs environ. Tout cela n'empêche pas que, en temps de grève, les meneurs disent qu'il n'y a pas d'argent ;les grévistes n'ont qu'à aller mendier ! N'est-ce pas honteux de traiter ainsi des hommes qui versent anuellement une somme de 245,000 francs dans la caisse du parti. Les chiffres que nous citons ont été fournis par le « Vooruit » lui-même. Les gloires du « Peuple ». — Le « Bien Public » émet ces justes réflexions : Le moniteur officiel du socialisme publiait, lans son numéro du 21, un article typiquo, où il constatait que la presse catholique lui avait *eprochéj 1°) d'avoir plaidé la cause de la criminelle Caillaux ; 2<>) d'avoir organisé une entreprise de mouchardage sous le couvert du référendum poux le S. IL ; 3°) d'a/voir prêché ouvertement l'immoralité en plaidant la cause des îéo-inalthusiens et des pornographes. ^ Il faut noter que tous ces griefs sont fondas. STous en avons déjà entretenu nos lecteurs. Le « Peuple » essaye à poino de s'en laver. Hais il écrit : « Eh bien, qu'en dites-vous ? N'est-ce pas bien? Woir pu mériter en une seule fois tant de sanglants reproches. Et dire que c'est ainsi presque shaque jour. Et nous ne parlons pas des petits iournaux de province, qui nous traitent quoti-liennement depuis dés années, de pétroleurs, î'incendiaires, d'assassins et de bandits. Ça, ï'est de la monnaie courante. » Que le tirage de la feuille socialiste augmente, •ion d'étonnant, puisqu'il est le journal « obligatoire » des syndiqués socialistes. Mais que dites-vous de ce parti prétendûment uni dû peuple, et qui « oblige » les ouvrière à se îourrir de pareilles infamies, dans une gazette jui se vante de ses ca'.railleries, s'en fait gloire, jt se félicite de « mériter en une fois tant de langlants reproches » ! Petite Chronique Violettes de chez nous. — C'en est l'heure. Elles sont là. En menus bouquets à quatre sous, amas de frêles petits chiffons mauves à colerettes de feuilles de lierre, elles paradent aux montres des marchands où. sur la claie des vendeuses. Ce sont des fleurs qui ont une âme, une âme profonde. Les violettes d'hiver, de Nice, de Parme, n'en ont pas. Elles sont comme toutes les choses hâtives, qui poussent vite, sentent l'artificiel et meurent tôt. Celles de chez nous poussent lentement, sans hâte, ni artifice. Elles sourdent du cœur même de la.nature. Elles enclosent en elles comme une parcelle de son ame mystérieuse. Elles naissent du premier baiser du printemps. Elles en sont la réduction, la miniature, le symbole. Elles l'annoncent. Elles apportent la bonne nouvelle. Son esprit balsamique habite en leur cœur et se dérobe au repli dè leurs folioles. Elles sont le premier sourire do la vie, les premier-nés de la douce saison. Le frisson des aubes a dormi dans leurs corolles et les rosées émeryeillantes des matins se sont distillées au creux de leur coupe d'amethyste. On hume en elles, d'une seule aspiration, toutes les promesses du renouveau. Des pistes de manège couvertes vont être construites^ dans les casernes pour troupes montées où il n'en existe pas encore, dit la « Chronique des Travaux Publics ». Recette d'un curé breton pour empêcher les femmes (l'être battues. — Voici une excellente recette pour maintenir la paix dans le ménage, originale; simple,pratique. Un bon curé des environs de Sainte-Anne, à qui l'on demandait ce qu'était la moralité dans sa paroisse, répondit : — Cela dépend des pommes. — Comment cela 1 — Oui; quand il y a des pommes, il y a du cidre, et quand il y a du cidre, on se grise un peu plus. Alors il y a aussi des maris qui battent leurs femmes. Mais,sur ce point, j ai trouvé un excellent remède. — Ah ! et lequel ? — Oh ! c'est bien simple : quand une fem ' me vient se plaindre à moi, je lui montre des fioles pharmaceutiques savamment étiquetées en latin î' « Aqua stillata, vinum pu-tei etc. Je lui dis alors : « Vous voyez bien cette drogue : elle est précieuse. Vous en prendrez une gorgée chaque fois que vous verrez votre mari rentrer à la maison pris de boisson. Mais n'avalez pas cette gorgée ; gardez-là jusqu'à ce que votre mari soit bien endormi. L'épouse tenant ainsi le liquide en bouche ne peut répondre ni provoquer l'ivrogne. Elle ne se plaindra plus d'être battue. Comme drogue, le bon curé ne leur remettait que de l'eau puro. LA VILLE a i union «u créait. — il y a eu ballottage lundi à l'Union du Crédit pour la désignation d'un commissaire entre MM. Oscar Clément et Vanderspek. M. Vanderspek a été élu par 860 voix contre 802 à M. Clément. Il y a eu 1,678 votants et 16 bulletins blancs ou nuls. Le consulat du Mexique à Bruxelles nous envoie la communication suivante : Ayant eu connaissance qu'une certaine personne en Belgique se fait passer comme délégué, officiel de propagande commerciale du Mexique en Europe, le Consulat du Mexique fait savoir que seules les agences consulaires mexicaines à! l'étranger sont autorisées à remplir la mission, susmentionnée. Camions automobiles. — Ce sont des machines très lourdes, fort bruyantes,par dessus le marché très laides mais, assurent les intéressés, très pratique. Oui ; mais leur poids et leurs trépidations causent aux pavés des villes de sérieuses déprédations. Voyez nos chaussées défoncées à Bruxelles et dans les faubourgs ! Les conseils communaux de l'agglomération vont s'occuper de cette question. 9 — A l'amigo. — La nuit de la Mi-Carême il y a eu à l'amigo de Bruxelles, 38 écrous, 1 en vertu de la circulaire du procureur général ; 22 pour une nuit sur demande ; 7, par mesure de police; 4, pour ivresse; 4, soupçonnés de vagabondage. i< E U ILLETOiN D U 25 M A KS 1914. 4 8 Us Liens invisibles yar Victor FluLI —■ Es-tu donc seul, mon vieux Négro? dit-il distraitement. Mais une grande ombrelle verte, comme une large feuille très fraîche, s'éleva au-dessus de la haie de prunelliers et Annie, ivêtue d'un tailleur de toile blanche, apparut au tournant du chemin. Une légère expression de contrariété passa sur lo visage de la jeune fille, mais elle se remit rapidement et répondit avec sa grâce ordinaire aux phrases courtoises de l'artiste. -- Vous êtes toujours matinale, mademoiselle ! remarqua le peintre. — Toujours, monsieur! Mais surtout à cette époque de vacances, car à vrai dire, c est le seul moment de la journée qui m'appartient absolument-. L/hospitalité de Brênes est si parfaite qu elle doit, en effet, être absorbante... — J'en sius charmée, monsieur, croyez-le ! Avez-vous vu ce matin Mme Hiétinger ? Savez-vous si elle a eu une bonne nuit? — J'aurais craint de déranger ma grand'-mère en allant prendre de ses nouvelles. Je suis sorti à l'aube. Aimablement, Annie continuait i — Je vais voir ma petite filleule au vil-îagA) et par ce chemin qui, du reste, abrège beaucoup la distance, c'est une promenade délicieuse. Jacques eut l'envie éperdue de solliciter la faveur d'accompagner la jeune fille, mais al n'osa exprimer son désir et se contenta de la saluer silencieusement quand elle s'é-foigna.ch9^e* minutes plug tard, il rentrait au Au déjeuner de midi, Ghislaine de Viaud, ! interpellant Annie, interrogeait : < — Comment pouvez-vous, Annie, vous le- ( ver à des heures aussi fantastiques ? Jj vous 1 ai entendue sortir de votre chambre à six ' heures, je crois, peut-être cinq! affirma-t- ' elle d'un air si effrayé que ses voisins écla- 1 tèrent de rire. 1 — En effet, il n'était que cinq heures, : répondit Annie gaiement. i — C'est navrant! assurait Ghislaine; mais ' un lever matinal me parait la chose du monde la plus impossible!... | — Paresseuse ! dit Mme do Viaud. Tu de- 1 vrais être humiliée d'avouer un pareil dé- < faut. 1 — Mais non. maman ! Et la jeune fille, une grosse blondo, à la physionomie paisible, paraissait ne s'emou- 1 voir nullement. — Jo crois que vous aimez aussi les levers < du soleil, cher maître? interrogea prétentieusement le jeune de Tournels, un gamin qui posait éperdument pour le jeune homme. — Pourquoi? demanda distraitement le peintre au collégien. — Parce que je vous ai vu, ce matin, à l'aube, prendre le chemin des Axacias, un peu avant Mlle Annie. Je disposais mes plaques sur ma fenêtre ! expliqua-t-il innocemment en se tournant vers 3a mère. — C'était beaucoup trop tôt, et tu aurais mieux fait de dormir 1 répe-dit Mme de ' Tournels avec un vif accent de contrariété. — En effet, dit Annie paisiblement, je ■ suis allée au village en passant par la hauteur, et j'ai rencontré M. Hiétinger... 1 — Qui faisait un pèlerinage à l'immortel : acacia! s'écria une voix moqueuse, celle de « Suzanne de Trays. — Justement, mademoiselle! déclara le < peintre en regardant gravement la jeune i fille. Sous ce regard, un nuage rose courut sur 1 le minois chiffonné de Mlle de Trays, qui i changea vivement la conversation avec l'ai- 1 lance mondaine qu'elle possédait. Annie causait en toute tranquillité avec sou voisin le table, le vieux baron de Clastours, don# 'extrême distinction se faisait souriante et ■affinée aux côtés de la délicieuse maîtresse le maison. La conversation redevint géné-•ale; mais pour des observateurs comme l'étaient ces mondains, un fait avait apparu,insolite : Annie de Brènes cheminait à l'aube lans un sentier forestier avec Jacques Hié-iinger.Le soir de ce même jour, après dîner, un jroupe masculin occupait l'un des fumoirs lui suivaient les salons de jeu. On fumait et m causait d'une question politique récente. La personnalité d'un homme d'Etat en me était discutée âprement par le jeune ricomte de Lifferne qui, tout à coup cessa ie parler, devenu livide. — Je vous défends de continuer! disait facques Hiétinger tranquillement. — Vous... me... — Oui, je vous dé...fends... d'attaquer M. X...! reprit l'artiste en dévisageant froide-nent le jeune homme. t— Voyons! voyons! Etes-vous fous, Hié-inger, Lifferne?... Le jeune de Lifferne avait repris haleine ît interpella durement le peintre : — C'est une querelle que vous cherchez ? Jacques haussa les épaules, méprisant : — Quand les gamins s'avisent de trop parer, il faut les museler... Et il fit un geste qui ne laissait aucun loute sur ses intentions. Avec une exclamation de fureur, le jeune îomme bondit vers l'artiste, mais il fut sai-;i et maintenu par les autres fumeurs, qui, lésolés, essayaient de s'interposer. — Voyons, Hiétinger ! Qu'est-ce flue c'est lue cette querelle d'Allemand? demanda lévèremént M. de Marre. Toujours calme en apparence, bien qu'une -errible colère contenue fit se crisper les nuscles de son visage, Jacques continuait roidement ; — J'estime M. X... et je ne veux point C( qu'on attaque son honorabilité en ma pré- Q> sence. — Je suis sûr que vous vous en moquez ^ comme de votre première pipe! s'exclama le vieux colonel de Roquebert. Nous ne som-mes point dupes. 11 y a une histoire là-des- m sous. En ce moment, l'amiral entra dans la pièce : . C( — Qu'est-ce que c'est que ces airs de cha- ^ pelle ardente? interrogea-t-il étonné. Aussitôt, cliacun se ressaisit, et vivement, la conversation se rétablit sur un sujet banal. Le vieux marin s'éloigna en prenant le » bras du peintre qu'il emmena en causant gaiement. A peine eurent-ils disparu que M. de Marre se planta devant le jeune vicomte : — Qu'est-ce que vous avez sur la conscience, vous? demanda-t-il à brûle-poui-point. n Lo jeune homme recula d'un pas et balbu- 11 tia : ^ ^ P: — Mais rien! rien! Je vous jure..ï ^ — Pas de serments. Ils sont inutiles. Je fa connais Hiétinger et ne me paie pas de P mots ...Après ça, ajoutait-il tout à coup en hochant la tête, il y a des cas où le silence le se doit... Enfin, tout ceci est fort regretta-ble.— Mais l'affaire va s'arranger, voyons! disait M. d'Hiclaux conciliant.. n Le colonel haussa les épaules i le — C'est impossible! dit-il. d Raoul de Lifferne évoluait vers la porte v. du fumoir avec le désir évident de se reti- c< rei\ M. de Marre intervint encore : # n — Voyons ! ne faites pas le mauvais cal- v cul de ne pas savoir revenir sur,., sur je ne b sais quoi! Un tort quelconque. ^ p Piqué au vif, le jeune homme interrogea : ir — Pourquoi, à votre avi?, uis-je le cou- 1' pable? d — Parce que, dit gravement M. de Marre, d i Hiétinger est l'honneur même et qu'il ac- unplissait tout à l'heure œuvre de justicier, était évident l — Parbleu ! appuya le colonel de Roque-îrt.— Croyez ce que vous voudrez, messieurs ! >nclut le jeune homme. o_e yais constituer es témoins.: Et il sortit. — Avez-vous compris quelque chose à | >tte histoire ? demanda M. de Marre à M. Hiclaux, qui restait consterné. — Mais non ! J'en suis ahuri. — Il n'y a lien à attendre de Hiétinger, d a sauté aux yeux; mais ce gamin de Lif-rne n'a qu'à faire des excuses! C'est vers ! point qu'il faut manœuvrer. Essayons de ravoir. M. d'Hiclaux branla la tête : — S'il a été capable de commettre une vi-nie... il ne sera pas capable de le recon-lître. S'il ne s'agit que d'une légèreté, ie inconséquence, alors cela se pourrait, ais comment arranger une affaire dont on nore le point de départ? Il faudrait ob-:nir d'abord des aveux pour intervenir au-rès de Hiétinger. — Essayons de le bloquer 1 c Vclut le co-nel.Les trois hommes rentreront dans les sains.Raoul de Lifferne était sorti et se promeut à pas fébriles sur la terrasse qui plongeait l'aile gauche du château.^ Les bruits ds voix, des rires, de la musique, arrivent jusqu'à lui, et ils lui parurent tout à >up si énervants qu'il descendit rapide-ent le grand escalier de la terrasse, tra-îrsa la cour et se jeta dans les premiers jsquets du parc. Il allait vite.courait l'esque... Oh! il le tuerait, co peintre 1 cet connu qui s'était permis de le défier, de... insulter! Qu'était-il venu faire au milieu 3 leur monde aristocratique, lui un fils usinier ? se répétait-il avec fureur. Sans cesse, il revoyait la main de l'ar'tis-1 te levée sur lui... et surtout, oh ! surtout son regard de mépris!... Et les fourrés noirs des arbres furent propices vraiment pour cacher à toute clarté la pourpre de honte qui brûla soudain les joues et le front du jeune homme. Il savait bien,lui, pourquoi Hietin-ger l'avait regardé ainsi. Il savait bien qu'il avait été lâche... lâche... menteur, pervers!... Et pourquoi? Pour rien 1 ! Une bravade, une habitude odieuse de "veulerie à la mode, de rosserie 1 comme on disait entre camarades, désir de toucher aussi à cette divinité olympienne qu'était Annie... pour, laquelle Raoul de Lifferne, Gilbert do Viaud, Pierre de Marre... et tant d'autres ! n'existaient point... Pourquoi avait-il trouvé spirituel de murmurer quelques heures plus tôt, sur les talons de Hiétinger qui traversait le hall : — Les levers de soleil dans les Pyréneés sont parfois lien intéressants!... Comme s'il eût marché sur un serpent, l'artiste s'était retourné< et avait reçu en plein visage le sourire ironique du jeune homme, qui se rassit vivement auprès de l'une de ses sœurs et de Suzanne de Trays. Cette dernière se dressa, effarée, devant Hiétinger et engagea avec volubilité une conversation banale; mais le peintre se détournait vers le jeune de Lifferne, lorsqu'il vit Annie à quelques pas; elle s'avançait vers eux en souriant, appelée par de grands gestes de Suzanne qui l'avait aperçue sur. le seuil de l'une des portes-fenêtres. D'un même mouvement, le petit groupe l'entoura et l'on se mit à causer avec gaieté pendant quelques minutes, jusqu'au moment où l'on sonna le dîner. Sur un signe impérieux de Suzanne, Roberte de Lifferne, une gentille blondine de sei;.e ans, saisit Bon frère par le bras et l'entraîna en riant. Quelques instants plus tard on était à'table et Raoul se demandait avec rage comment il avait pu commettre une lâcheté pareille I £A suivre.!

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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