Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 24 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 28 juin 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/028pc2v75j/
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Mardi 24 mars 1914; ABONNEMENTS t r PAS HH *11 BOIS TMiS SOIt BELGIQUE. © 10.00 5.00 2.50 HOLLANDE. . .) 13 20 g Q0 4..80 LUXEMBOURG -.S UNION POSTALE. 30.00 15.00 7.50 5 CENTIMES Lm «oenléments ne «ont sas ml» amant* TÊLÉPHGNB SABLON 17B» LE COURRIER / 53* annS». — Pi' 83. : 11 h BUBEAUX* A BRUXELLES ; 52, rue de !a Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Sulpice, 30 6 CENTIMES Las supplément* ne «ont pa« mis an vanta TÉLÉPHONE SABLON 175» Pro ans et focis L'apaisement à Louvain I La Lettre de Mos Evêques L'apaisement que nous souhaitions, avec ; tou:-> les catholiques — et dont nous no dou- | tions pas — s'est produit à l'Université de ; Louvain. La Lettre des Evêques, adressée j au Recteur, que nous avons reproduite, met ; Ifin à ce trouble passager et aux questions soulevées, qui ne reposaient sur aucun fondement sérieux. Ainsi s'évanouirent des espéran-ces libérales. Nous l'avion dit à l'« Indépendance qui apercerait déjà une « évolution » dans l'avenir du parti catholique, qu'elle comptait sans son hôte. Il y a chez nous un 'élément qui leur échappe et les déroute,c'est ■la force catholique qui résulte du principe • même do toutes nos institutions catholiques : l'autorité et la foi catholique. C'est un facteur qu'ils négligent, nos habiles politiciens, dans leurs calculs, ils luttent contre une force invisible à leurs yeux. *** Et sous ce rapport, comme sur d'autres points encore, la Lettre épiscopale et les décisions qu'elle, porte, ne sont pas seulement iun enseignement pour les étudiants qu elle concerne, mais aussi un exemple qui porte plus loin. C'est une lumière et un exemple pour tous ceux qui ayant l'autorité en sont responsables et se trouvent en présence de semblables oppositions. Autorité exercée avec calme, avec bonté et fermeté tout à la fois. Aucune concession à ce qui n'est pas dans l'ordre, avec toute •indulgence pour les égarements d'un moment.Leçon de respect encore, si nécessaire aujourd'hui où l'usage abusif de la iibeirté nous conduit à prendre toutes les libertés. Constatons aussi comibien la dignité de chacun, même la dignité de ceux qui obéissent et s'inclinent reste sauve grâce à nos si ibons principes religieux. Nous nous soumettons tous aux principes do notre foi commune. C'est ce que les Evêques nous rappellent en disant : « La loi du Christ, dont nos chers étudiants s'affirment fièrement les disciples, leur fait un devoir de collaborer à l'honneur et à la prospérité de notre grande institution catholique. » -Nous obéissons tous à l'Eglise, c'est notre honneur et notre suprême garantie. fl l'Association oatûoiip * ûg Bruxelles. L'assemblée générale annuelle de l'Association catholique de l'arrondissement de Bruxelles a eu lieu dimanche, à 3 heures, salle Patria. Etaient présents au bureau: MM. Mesens, de Elo ot Dupret, sénateurs; Wauwermans, De Bue, 't Kint, de Jonghe d'Ardoyo, députés; Brassine, Biirth'apJ, conseillers communaux ; De Béntridder, vice-président de l'Association catholique, etc. •M. Nerincx présidait. M. De Bue donne lecture de son rapport qui a trait \ la police rurale. Los divers projets déposés depuis quelques années n'ont pas pour but de limiter lo pouvoir du bourgmestre.mais de l'aider dans l'exercice de la police judiciaire. L'orateur estime qu'il est urgent de reviser 3a loi sur la police rurale ; il espère que le projet du gouvernement sera voté au plus vite. Il •est cependant nécessaire d'amender le projet présenté par le procureur général Tei'linden. ,( A pp I a ud issem en ta. ) M. Coenen parle dans le même sens que M. De Bue. Après quelques observations de MM. André et de Jonghe d'Arc!oye, le président donne la parole à M. Lebon, conseiller communal à Ixel- ÎÇS; M. Lebon combat le projet de loi déposé ré-cèmmont quant h la réglementation de fa vente du pain. La situation des boulangers, dit-il, devient de joui- en jour plus difficile. L'orateur espère qu'on n'aura pas recours à leur égard à . des mesures vexatoires. (Applaudissements.) MM. Wauwermans et l)ebue expliquent la portée du projet de oi déposé à la Chambre. M. le président annonce que la discussion du l'Apport au sujet de la petite bourgeoisie rédigé par M. Wauwermans sera remise, vu_ l'importance de la matière, à une séance ultérieure. Une lettre de M. Edm, Picard. Le jou/rnal de Marquet insère, non sans grincor des dents et sans ajouter en note qu'il est inutile de dire que les idées exprimées ne sont pas les siennes,un article d'Edmond Picard intitulé * Baraken Yolk » (gent de baraque). L'ancien sénateur socialiste écrit : Les ooups de revolver tirés pair une détraquée non seulement ont déchiré la peau d'un jourua liste, mais ont crevé des cloisons derrière lesquelles -étaient dissimulées d'étranges mœurs fai tes pour stupéfier les pauvres petits Belges qu< nous sommes, accoutumés à un pouvoir judiciai re libre et'-intègre, et à une activité politique d< parfaite probité sinon toujours de parfaite corr venance dans la forme. Qui chez nous a jamais entendu parler d'ordre* donnés à un magistrat pa/r un ministre pour lt direction <le la justice dans une affaire privée? Qui, chez nous, a jamais entendu parler d'ur magistrat écœuré de cette tyrannie et se résignant néanmoins à en subir l'humiliante servi tude? Qui,, chez nous, a jamais entendu parler de mi ni.s très quittant lo pouvoir en emportant des do cuments d'arclrives appartenant «. l'Etat? Qui, chez nous, a jamais entendu parler d< ; ministres s'exeitôant d'avoir accompli pareil! soustraction en laissant entendre que ce fut par ce qu'ils redoutaient que leurs successeurs ne le fissent disparaître ? Ces faits dominante, qui touchent aux plu grands intérêts publics, s'accompagnent de dtvul fation de correspondance intime, de mise à mor 'un 'journaliste, de démentis furieux de minis tre à procureur-général, d'histoires de femmes e de.multiples divorces métamorphosant le maria ge en libre "échange, de ooups de Bourse sur 1: Rente .— le tout dans l'atmosphère pestilentiel le de polémiques impitovalbles et d'injures abo minables. Ce n'est plus le oango, c'est la dans< du scalp. Léon Bloy dirait: « C'est à faire mugir le constellations 1 » M. Picard émet l'opinion qu'il eût peut être mieux valu do ne pas publier une îettri adressée à «r une amie ». Si on fait usag< couramment en justice, de la correspondai ce; dans la politique qui est aussi d'intérê public, c'est douteux et très dangereux, ca par les temps qui courent, il peut en coûte: la vie.,.. Il ajoute ; Coûter la Vie. Depuis que là-bas le brownin; est devenu le complément usuel de la toilette aussi -familier que la canne et le manchon, i semble que le sentiment de ce que c'est que tue son prochain a siflbi une dépression majeure.Ave une aisance déconcertante, on tue un îiomm comme un petit lapin. L'héroïne qui actuellement, à Saint-Lazare médite dans une cellule de luxe (Vive l'égalité t sur les chances d'un acquittement par un de oc jurys qui ont des trésors d'indulgence pour le crimes dits «passionnels, n'était pas « la petit amie » de la lettre déjà parue et ne savait pa ce que le « .Figaro » allait publier complémen taii*ement. Elle était dans le vague, et c'est pou se garantir contre ce vague que, femme d'un mi nistre. elle a tué comme fait une gigoletto de for tifs en conflit avec km apaclie. Charlotte Corday 1 Bravo, bravissimo l on hurlé les féroces époux Tlialamas. Le pauvre Ga* ton Catmette n'était certes pas un Marat? Après avoir montré Monis donnant à uj procureur général l'ordre d'arrêter un pro cès correctionnel inquiétant, pour plaire ; Caillaux; le procureur général s'inclinan avec humiliation; le gouvernement et la ma gistrature corrompues, des ministres trans formant leurs poches en succursales des ar chives de l'Etat craignant de voir suppri mer les documents par leurs successeurs, Ed mond Picard conclut en ces termes : C'est- le tumulte des agioteurs en mal do rapi ne ; c'est l'essaim rnâJe et femelle bourdonnau pour iles sucer au-dessus des fruits et des fleurs c'est une troupe do funambules ressortissant d la jiistice d'un Tacite ou d'un Juvénal. Ce son des gens de Baraque ! Nous ne sommes en Belgique qu'a quatre heu res par chemin de fer du théâtne de ce o Mav gouillis » ; par jour quatre trains express, dan chaque sens, nous font communiquer. N'est-c pas miracle ^ue l'a contagion ne nous ait pas at teint et que nos magistrats et nos hommes poli tiques ne soient déjà contaminés? Ah I quelle bel le et 'bonne énergie de nation et de race nou devons avoir pour être aussi résistants et demeu rer immunisés! Comparaison éloquente, entre les résul tats de la morale laïque et ceux de la mora le religieuse ; entre un pays gouverné pa: -des francs-maçons et des libres-penseurs e un pays gouverné par des catholiques. Conséquences logiques de l'athéisme, d< la suppression de l'enseignement religieux remplacé par des systèmes de morale laï que aussi fragiles que variables, sans base sans sanction, croulant tour à tour comme des châteaux de cartes et laissant l'homme désemparé, sans règle de conduite, laissé i ses appétits brutaux, ramené au dur égoïs me des premiers âges. Nous les voyons, les fruits de la morale 1 Jl <4 & v Ctft IO indépendante, et ils ont lieu d'être fiers, les philosophes qui l'ont mise à la mode 1 En France, l'innocence et la pudeur disparaissent et font place, dans une jeunesse, flétrie par des passions précoces, à un cynisme éhonté. Les statistiques nous montrent la criminalité augmentant de plus en plus. Le browning comme l'écrit Edmond Picard est devenu le complément! usuel de la toilette, aussi familier que la canne et le manchon. Corruption d'esprit, corruption de cœur, | corruption de la chair. « Histoires de femmes, multiples divorces métamorphosant le . mariage en libre échange », c'est l'union îi-, bre et animale, et l'on voit des pères et des • mères abandonner le fruit de leurs amours ! de rencontre, ce que la bête ne fait pas. Nous avons vu derrière la cloison ces ministres libres-penseurs, francs-maçons, laïci-sateurs, mais protecteurs des escorcs, prêts à trahir leur patrie, « une troupe de funambules ressortissant de la justice d'un Tacite ou d'un Juvénal. » Comme l'acte de Mme Caillaux justifie ce que Victor Cousin écrivait dans ses « Premiers essais de philosophie » : « On peut, dans son cabinet, et en quelque sorte loin du champ de bataille, se reposer dans des philosophies efféminées et s'imaginer qu'on peut résoudre d'une manière suffisante le problème d'être honnête sans sacrifice; mais qu'arrive une conjoncture grave, publique ou privée, qu'une lutte s'engage entre l'hon- • neur et l'intérêt, à l'instant les jeux de l'es-t, prit s'évanouissent, toutes ces savantes com- - binaisons, inventées dans l'ombre d'un ca-b binet ou d'une école pour se passer de cou- - rage et de vertu, ne fournissent pas la moin-*- dre ressource. Pas de justice divine, c'est le règne du " browning. 3 II s'est trouvé des journaux dans le parti 3 socialiste et même dans le parti libéral qui comme le héroce Thalaxnas ont crié « Bravo », qui ont insulté la victime et pris la . défense de l'assassin et des « gens de ba-3 raque », des agitateurs en mal de rapine, qui justifient le crime de Mme Caillaux. Malgré les efforts de ceux qui ont voulu importer cette morale laïque,la Belgique n'a pas été contaminée, le peuple belge, M. Ti-card l'a reconnu, en très grande majorité est religieux. Nous tenons à notre Foi et nous pouvons dire, après trente ans de gouvernement ca-5 tholiquo que la justice, la liberté, l'égalité • et la fraternité ne sont pas des vains mots 1 dans notre pays. Revue de la Presse î s Le « Travail » contre le « Peuple ».— L'en-s tente ne règne pas entre l'organe socialiste e verviétois et le moniteur socialiste bruxel- ~ Le conseil d'administration d'une coopérative socialiste de Verviers a fait distri-s buer en même temps que le bilan une .circulaire recommandant la lecture du « Peur t pie » et ajoutant que « toutes les réformes - obtenues lui sont dues ». Le « Travail » après avoir protesté éner-1 giquement contre cette allégation, marque tout son mécontentement : i Emanation du mouvement syndical, nous t avons ainsi tous les inconvénients d'une allian- - ce avec le mouvement, politique, sans que l'on - ne nous en sache aucunement gré. Dernière-. ment encore, le correspondant verviétois du _ « Peuple » écrivait à notre grand confrère — _ « Chronique Verviétoise » du 10 janvier — qu'il serait nécessaire de créer à Verviers un organe de combat socialiste, n'ayant rien chez _ nous, disait-il, poujr répondre aux attaques de t la presse cléricale! I D'où procède cet état d'esprit qui paraît dé-é noncer une hostilité mal dissimulée à l'égard du t « Travail »? Les socialistes eux-mêmes se fatiguent du charlatanisme du « Peuple ». La circulaire _ prépare le terrain et bientôt l'on décrétera 3 à Verviers « l'abonnement obligatoire ». a Nous attendons avec curiosité les expli- - cations du moniteur socialiste. Aveu. — L'« Indépendance » croyant at-? taquer le gouvernement à propos du désarroi de nos chemins de fer écrit : En réalité, le gouvernement lui-même reconnaît cette mauvaise gestion, pnisqu'il a l'intention de proposer au Parlement un système d'autonomie de la régie des voies ferrées. Il avoue ainsi qu'il est incapable d'exploiter industriellement et que la bonne mise en valeur des voies ferrées ne peut être obtenue que si l'Etat s'en remet à des administrateurs responsables pouvant lui assurer les avantages d'une véritable entreprise d'initiative privée ». Donc les administrateurs actuels sont des incapables qui se moquent de leur service... voilà un aveu qui réjouira les hauts fonctionnaires des chemins de f.er, tous où presque tous libéraux, les principaux auteurs responsables du désarroi. ■ mamw.wjw—s»w—ba—agi Les modes coupables. Le petit article que nous avons eu 1 honneur de publier sur les « Modes coupables » aous a valu de belles lettres de la part de lectrioes. L'impression qui se dégage de ces Feuillets bleus et roses est celle d'une volonté unanime et enthousiaste, chez ces aimables correspondantes, d'entreprendre illi-yo la croisade du bon goût. « —N'est-il pas injurieux pour nous, honnêtes femmes — écrit- Marie-Louise — que la mode uous expose à être confondues avec une certaine catégorie de femmes dont la mise singulière autrefois était, peut-on dire, lé stigmate de leur genre de vie?... » Sous la signature de Jeanne, nous lisons : a — La parole de nos évêques raffermit notre résolution de résister aux excès de la mode. Cet avertissement épiscopal n'est-il pas la réponse péremptoire que nous ferons désormais à ceux et à celles qui voudraient nous voir dernier cri et qui déploient, pour y arriver, tant de grâce et d'amabilité, les uns flattant notre vanité, les autres notre bourse. » Peut-être certains jeunes gens nous urouveront-ils prudes?... Mais je suis ainsi faite que leur blâme est le... compliment auquel je tienne le plus. D'ailleurs je puis vous affirmer que mon futur mari ne sortira pas de leurs rangs. » Voilà qui est parler franc! Ce « futur mari >» aura au moins autre chose qu'une poupée pour traverser la vie.. Un maman condense ses sages réflexions dans une petite page dont on pourrait tir ci un volume de commentaires : — « N'est-il pas déplorable, dit-elle, de voir la plupart des jeunes filles sorties de pension aban donner l'étude? Quelle erreur ! Au lieu d'entretenir, par un travail personnel, les connaissances acquises au prix de quelles peines et de quels sacrifices ! Pourquoi ces jeunes filles ne réserveraient-elles pas à une lecture substantielle une heure ou deux de leurs journées parfois si longues? Ce pain Quotidien de l'esprit les garderait sûrement es fades sucreries de la frivolité. Loin de moi l'idée de faire de mes fillettes des bas-bleus. Mais j'ambitionne d'en faire des chrétiennes Stux convictions profondes et des femmes instruites, aux connaissances solides, pour que l'erreur, quelle que soit sa parure, les trouve toujours inébranlables... car telle est la femme, telle sera là race. » N'avais-je pas raison en qualifiant de ^•lles ces lettres occasionnelles? MAG-DA. « ÉTRENNES PONTIFICALES trente-troisieme liste. Report des listes précédentes : 81,0i3,3 Le « ltappel •>, 10 o* nit Nieuwpoort, 3 t'. Recteur et élèves, Collège du s. c. Charleroî, 10 Verschillende gitf ten uit Moll, 49.6 Fam. Brille Nieuwland, S. André. Bruges, 2 Œuvre Bonne presse. Farciennes et envir., 5 Congrégation des Messieurs, coll. du Sacré- Cœur, Charleroi, 5 Congregatie der dochters, van o. l. v., Onb., Thielt. 135.0 Perde Orde, Afdeeling der Broeders. id., 6 Derde Orde, Afdeeling der Zusters, id., 179,5 Omnia pro Jesu, 15 Baron et baronne VVerner de Crombrugge de Looringhe, Bruges, 10 Comte et comtesse Arnédée Visart de Boc.armé,id.,l0 S. Josefs Coilege, Aalst, 10 E. H. De Sloovere, onderp.. Clerclcen, 5; Chanoin Remy, Oilly, 10; An., 10; Id., 3; id;, Soleilmont, 20;ïd. 2; D., Gosselies, 2; Anonyme, 5; Id., 10; Le Saint-Pè re bénisse notre famille, 1,50; H. L., 2; C. D. C.,An derlues, 5; Mme Dory. Nalinnes, 5; Un vieux tra vailLeur, 2; Pour une bonne communion pascale, £ Saint-Père, bénissez-moi, 10; Que. ma situation s'a méliore, 2; Dieu me donne..., 20; A. P. L., 5; Anony me, D., 5; ld., Marquain, 5; Onbekend, Pervyse, 1.5C Dieu nous bénisse, Verviers. 2; Om don zegen in on huis. Brugge, 5; Ter eere van den H. Josef, Aerseele 1; Un Jambois, 3; Een priester. Veurne, 5; Ter eer v;ui den II. Josef, Lembeke, 2; E. M. Terbiest, 5; H Josef zegent ons buis, Ilaeltert, 1; C. E. S., Louvain 10; Een Mollsche priester, 10; Een oud inwoner Moll. 10; Die geeft wat liij kan, Brugge, 0.25; E. H Muylle, pastoor, Caeskerke. 15; E. V. B.. 2; Uit Wy nendaeie. 5; Ter eere van den H. Anfonius, Schaer beek, 5; T. L. M. J., 1; Polydore De Paepe, Aalst, 5 Om vaders genezing, Anderleclit. 2; Om den zegen Thourout, 5; Koormaatschappij Cercle Pie X. Leu ven, 18; Ter eere van den H. Antonius. 5; V. en T. Kortrijk, l; II. Vader zogen den Ilorder en zijm kinde. Mulskerkc, 10; E. H. Viaene, pastoor, Hoog lede, 10; H. Vader zegen ons familie en ons vader land, 20; Onbekend, Brugge. 1; Id.. id., 1; C'.od ze gen onze ondernemingen. Borsbeke, 5; St-Père, bé nissez-nous. Alost. 10; Om eenen roep te kennen, 5 Naamloos, ITekelgem, 10; Dieu bénisse ma famille Rœulx. 2: Pour une mère. Chimay, 20. — Ensem ble : 348,25. Total : fr. 82,025,6' On peut adresser tes souscriptions au bureau du journal on à M. Mallié, secrétaire, 7, rue dt la Tête d'Or, Tournai. *% PELERINAGE DE LA PPuESSE CATHOLI QIJE A ROME. — Départ le 20 avril, retour h 8 mai. — Demander lo prospectus détaillé à l'a gence François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles BS23n0K9HnBasenHR7BUCrsrCF!B£SE9(X3Z3ZIEHE!SKKSTIIOI Petite Chroniaue M C'OHgrès international des inventeurs. —■ Ce congrès aura lieu à Lyon le 21 et 22 août b 1914. ^ t< Les principales questions à l'ordre du S jour sont ; diminution dans les taxes à h player par les inventeurs, brevet interna- si tional, suppression de la déchéance des bre- t] vets pour non exploitation dans chaque g-pjws, etc. Les inventeurs belges disposés à assister à ce congrès ou qui désireraient émettre n leur opinion en vue de ces débats, sont ^ priés de s'ad-resser au serétaire pour la Bel- jj gique, M. J. Gevers, 70, rue St-Jean à Au- (j vers. ti r< Festival musical à Louvain. — Un grand a Festival international permanent de s.ym- s, phonie, d'harmonie, de fanfares ou de n chant, avec 5,000 fr. de primes, sera orga- \( nisé les dimanches des mois de juin, de juil- C( let, d'août, ainsi que le 15 août et le 3me di- ]( manche de septembre, par l'administration communale de Louvain. Une prime de 1000 francs sera tirée au sort entre les sociétés étrangères à la ville et ayant leur lieu de résidence à 15 kilomè- p. très au moins de Louvain (30 exécutante " pour les sociétés instrumentales et 40 pour ^ les chorales). D'autres primes (500 fr.. 300 fr., 300 fr., 250 fr., 250 fj\, 200 fr., 200 fr., etc., etc.) j seront tirées au sort entre « toutes » les so- F ciétés. Huit primes de 25 fr. seront en ou- \ tre réservées aux Directeurs et quatre pri-mes cie 25 fr. aux Secrétaires. Ministres et journalistes. — Du correspondant bruxellois du « Carillon » : j1 L'autre semaine je devisais avec un an- cien ministre à propos de la vieille admi- t nistration, celle que j'ai un peu connue, £ et dont il ne reste que de très rares échan- ^ tillons dans les ministères. Un ministre en fonctions se mêla à la conversation et on en vint à parler des journalistes échoués dans l'administration. fi Le gros public n'aime pas beaucoup les J journalistes à cause de leur franc-parler, et * ils ne sont guère mieux vus de certains ^ hauts fonctionnaires, qui ne peuvent leur ( pardonner une indépendance d'allures et j, de ton qui les distingue si parfaitement des f lèche-bottes. Cela n'empêche pas le journalisme d'être une excellente école d'apprentissage, et si les ministres voulaient Dien se confesser JJ sincèrement à ce sujet, ils reconnaîtraient qu'ils n'ont jamais eu de fonctionnaires 11 plus méritants que d'anciens membres de la a presse. a Sans être omniscients, les journalistes v. possèdent en général un très joli bagage de . 1 connaissances variées. Ils manient d'autre * ) part, la plume avec aisance, et parviennent s 2 ainsi à donner aux plus arides des rapports c * officiels une tournure élégante qui n'est pa^ 5 dans les cordes de tout le; monde. Ajoutez à j a cela qu'ils ne craignent pas de secouer cette i vieille péronelle de Dame Routine qu'horri- c 5 fie toute innovation. c Un peu de journalisme ne nuit pas non r plus aux ministres. Cela leur permet de c voir clair dans les petits tripotages de l'a-d- ' ministration et d'avoir des souvenirs qui leur servent admirablement dans les discus- j sions politiques. t Frère-Orban débuta dans la presse, et < l'on a peut-être tort de ne pas relire les t brochures qu'il publia sous le pseudonyme £ de : Jean Van Damme. Bar a collaborait activement aux journaux tournaisiens. Maîou 1 n'était pas un inconnu au «Journal de Bru- 1 xelle3 », ni Victor Jacobs à 1' « Escaut » } d'Anvers. Inutile de citer M. Woeste, dont ^ la prose a paru dans tous les grands quo- ^ tidiens catholiques et qui journalise tou- ( jours avec la même verdeur dans la « Re- c vue générale ». M. Van den Heuvel, dirigea T pendant longtemps, avec feu M. Nyssens, l '« Indépendance » de Gand, et on conser- 1 ve encore au « Journal de Gand », maints <: manuscrits de M. de Smet de Nae.ye'r, dont s la candidature catholique fit quelque bruit 1 dans la cité d'Artevelde. Journalistes également MM. Renkin et Carton, et je serais c coupable si j'oubliais de citer Léon De r Lantsheere, dont la plume acerbe égrati- s gnait si volontiers les tardigrades de la politique. M. Levie qui, à première vue, n'a r rien d'un cornbattif, se rappellera peut-être I aussi, l'époque où nous nous rencontrions ^ à la même table de rédaction. • I Trains de plaisir. — Il sera organisé, au t , départ de Bruxelles," Gand, Anvers, Ver- C viers, Herbesthal et Liège, des trains de T plaisir à prix réduits pour Paris. 1: Lé départ aura lieu lê samedi 11 avril, li | Le retour s'effectuera les 12, 13; 24, 15 ou 1 . 16 avril, au choix des excursionnistes, par t , les trains indiqués aux affichas. p i wi«MLtLiiMMii,»wackmi'mti■ LA VILLE Anciennes tapisseries belges. — M. Max, Durgmestre de Bruxelles, vient de rache-îr à la liquidation de l'ancienne Société eligmann à Paris des tapisseries rectangu-lires du XVIe siècle, de grande valeur, k ijets tirés de l'histoire miraculeuse de No-e-Dame au Sablon et provenant de l'é-iise de ce nom. Le Conseil de législation va prochainement terminer l'examen de la réforme du ivre I du Code d'Instruction criminelle, vre relatif à linstruction préparatoire. Le onseil propose l'instauration de rinstruc-on contradictoire. Il préconise une autre ^former les devoirs dinstruction seraient xomplis par les magistrats du Parquet, ir la réquisition du juge d'instruction. Il 'y aurait plus de « Chambre du Conseil », ; juge instructeur ayant seul qualité pour infirmer les mandats d'arrêt et prononcer >s renvois devant telle ou telle juridiction. » Le rappel des classes. — On nous signale ue des étudiants militaires, ayant demandé ne remise.de Jeur rappel, ont essuj'é un re-is formel. M. ,lft,/fti?»i'ttre de la Guerre a ourtant déclar^//îe;./ii4rdi 10 mars à la 'hambre j Les otudiants^â^i^ê/^imeraiént subir un pré-iclâce du chef -.dè^ïeur- rappel eous les armes our uno perioâe mauœuvre peu-ent solliciter uuy.àhàu^èment de période auprèa o leur chef d^^rp3>eb obtenir, éventuelle-îent, 11 a u tori sa'tïtra^qe en tre r au service actif, endant les v a car. ers i t a i r es. On a donné pQ»^>^'é|if des r«fus qu© la ombre des demandas est assez grand, et que î rappel a lieu pendant lés vacances.Ce mo-if n'est pas fgtndé. Les vacances commen-ent quelques jours avant Pâques dans les Universités; et .-^^jopel a liéu le 25 mars. Chez les aeejsk'ns. Le comité directeur de la « Fédération Acci-ienne de Belgique, vient de décider de deman-er audience à. /directeur ^général des cou-ributions dirccte^'Douanes et Accises afin de li soumettre les revendications des commis des ccises. Ceux-ci demandent, en même temps, ue l'augmentation de leur traitement la régle-îentation de leur avancement et d'autree réarmes d'ordre secondaire. L'Impératrice Charlotte, sœur de Léo-old II, est-elle Belge? -— Voilà une ques-' ion bien étrange, dira-t-on, et qui, à pre-îière vue, pouv des esprits peu habitués ux subtilités juridiques, doit être résolue ffirmativement. Erreur. Le Gouvernement* épondant aux membres de la commission1 e la Chambre appelée à examiner le pro-3t de loi réglant définitivement la succès-ion du roi Léopold II vient en effet jde dé-lare r ce qui suit: Par l'effet de son mariage avec l'Archiduc laximilien, la Princesse Charlotte a perdu la tationalité belge. Elle n'aurait pu la recouvrer n'en se conformant aux prescriptions du Code ivil. /)r les formalités exigées n'ont pas été emplies. L'Impératrice du Mexique, au regard le la législation belge, est donc demeurée étran-;ère.Quelle est sa nationalité? Par l'effet de son mariage l'Impératrice du lexique a acquis^ la nationalité autrichienne et lie est soumise à la loi autrichienne. Elle est leyenue archiduchesse d'Autriche ; elle est eu-rée dans la famille impériale, conformément u statut impérial autrichien. L'accession de l'Archiduc Maximilien au Troie du Mexique n'a pas eu pour effet de rompre le lien qui l'unissait à la famille impériale. Cn effet sa renonciation de 1864 n'avait pas té faite sans réserves. Aussi, au moment do on décès, l'Empereur Maximilien fut-il consi-éré comme appartenant à la famille impériale t la liquidation de la succession fut-elle faite onformément aux dispositions du statut impé-ial.En eût-il été autrement que la situation de Impératrice n'aurait- pas été modifiée. Il est e jurisprudence en effet que les archiduche6-es qui so marient avec un souverain étranger. ie perdent pas leur qualité. D'autre part, il est universellement admis en roit que les changements de nationalité du îari — après le mariage — restent 6aus effet tir la nationalité de 6a femme. C'est pour ces motifs qu'un décret impé-ial de 1867 a chargé l'archiduc Charles-ouis, frère de l'Empereur, de la curatelle e l'Impératrice du Mexique. Plus tard la tutelle a été transférée au roi léopold II et au décès de celui-ci,leB compas de tutelle ont été soumis au tribunal du rrand Maréchalat de la Cour d'Autriche, infin le Prince de Ligne a été désigné par Empereur François-Joseph pour remplir *s fonctions de tuteur et pour régler avec Etat Belge la part revenant à l'Impéra-rice Charlotte dans la succession de Léo-old II. AfJ IJEtiftlMMiitL.» 1 M ■— i I, ■■ ■ > 1 FEUILLETON DU 24 MARS 1914. 47 I Las Liens invisibles par Victor FlliLI Annie éprouva un mécontentement bizarre et, quand on quitta la salle à manger, quelque chose d'inconnu jusqu'à ce jour gonflait son cœur, une sorte de déconvenue toute particulière, et elle se prit soudain à regretter do n'avoir pas, comme Suzanne, la possibilité de causer avec Jacques des menus événements parisiens. Pendant la soirée, Mlle de Trays reprit souvent sa conversation artistique avec le peintre, fort entouré par le plus grand nombre des hôtes de Brènes, mondains avertis, très au courant des nouveautés dans le monde des arts. Jacques répondait à ce succès avec la fermeté simple qui lui était habituelle et donnait aussitôt l'orientation de cette belle vie d'homme, pleine et chaude, aux larges lignes, toute d'élévation dans la pensée, d'énergie fière dans la production. 'Au milieu du groupe dont il était le centre, al paraissait se détacher en supériorité évidente sur nombre de ses interlocuteurs, oisifs, pour la plupart, hommes de sports et de salons, bornant généralement leurs ambitions à ces cercler, étroits. Annio eut soudain cette impression, laquelle ne fit que s'accentuer lorsqu'elle entendit le contre-îtrniral de Neussac dire au comte de Marre, le député de l'arrondissement, un infatigable et vaillant pionnier des bonnes causes : — Ça, c'est un homme ! en désignant Hié-tmger d'un jpetit signe des yeux. — Oui, repondit le comte, mais cela est plus facile dans sa race. , — Comment 1 Mais oui : toute une lignée de travailleurs, modestes et- acharnés, luiront fourni goutte à goutte ce sang robuste et sain qui lui donne cette possession de soi, ce calme courage de l'effort quotidien,tandis que nos aïeux en dentelles nous ont surtout transmis l'élégance pour mourir en beauté. — C'est quelque chose !... — Je le crois bien! Mais allez donc demander à nos fils, et du geste M. de Marre désignait quelques jeunes gens engagés à fond dans une conversation sportive, allez donc leur demander autre chose que de savoir se faire tuer crânement l'heure venue — comme leurs ancêtres de Trianon. Nous les ennuierions probablemént beaucoup ou, plutôt, ils ne nous comprendraient pas... — Oui, dit le marin, le regard pensif, mais leurs camarades du monde de la finance ou des affaires ne vivent pas mieux et mourraient moins bien, peut-êtro... Au surplus, comment leur prouver que c'est uniquement leur faute en un temps où l'on semble décourager à plaisir tant de bonnes volontés !... M. de Marre haussa légèrement les épaules. Il soupira : — Je ne m'amuse pas tous les jours à la Chambre !... M. de Neussac se prit à rire î — Je m'en doute! et combien de fois ai-je admiré votre abnégation ! — Allons donc i et vous? Mais le marin l'interrompit avec un petit geste d'insouciance. — ...Et tous< ceux qui savent travailler! qui, selon le vieux mot, regardent au résultat et non à l'effort! — Oui, dit gravement. M. de Marre, et c'est pourquoi Hiétinger m'a < uquis dès notre première rencontre, qui date déjà d'un an. — C'est ;.a homme! répéta M. de Neussac, car, avec sa fortune, qui est très belle, je crois... — Oui, il est fort riche, mais tout aussi simple. — ...Donc, avec sa fortune, il pouvait me ner la vie de tous nos oisifs. Or, il a travaillé comme le moindre raoin. — Et" voilà bien qui justifie ma théorie des races : fils de travailleurs ! — Mais voici qui me paraît la mettre en déroute... Comment les usiniers dont il est le fils, hommes pratiques, de chiffres, d'ar-gentj ont-ils abouti à cet émerveillement d'idéal, de talent artistique?... M. de Marre fit un geste évasif. — Je n'en sais rien, dit-il sincèrement. — Je crois, conclut le marin, que nos «matières grises» se heurtent sans cesse en notre étroite planète à ce mur de l'inconnaissable qui nous enserre de toutes parts... — Mais oui... Et ils s'éloignèrent en causant. Annie, qui était assise à quelques pas, avec un groupe de dames, n'avait perdu que peu de mots de la conversation des deux nommes pendant qu'elle continuait à causer elle-même distraitement. Souvent, on avait émis autour de la jeune fille les théories d'honneur et de travail, qui avaient été la vie même de sou grand-père et de beaucoup do ses amis, mais pourquoi ce soir éprouvait-elle à les entendre une inquiétude mal définie ? Pour la première fois, elle se demanda si, au delà du cercle fermé qu'elle estimait seul mériter quelque attention, ne s'ouvraient pas d'autres horizons. Avec dépit, elle redressa ses fines épaules, se leva et passa dans le salon de musique où le marquis de Laroche, entouré de quelques dilettantes, exécutait une de ses compositions. Elle voulut.concentrer toute son attention sur l'harmonie qui chantait sous les doigts du musicien, mais un désir plus fort que tout au monde la ramena dans l'autre salon. Nerveuse, irritée], mécontente d'elle-même, elle le fut bien davantage lorsqu'elle reconnut la vive contrariété qu'elle éprouvait en apercevant au loin, dans la galerie des portraits Suzanne de Trays et Jacques Hiétinger qui discutaient avec animation devant « Fleur d'Acacia ». ' Délibérément, sans réfléchir, elle vint les < rejoindre. f — Non, non,t monsieur, assurait Suzanne. « Fleur d'Acacia » n'est point Annie de Brè- l nés, la vraie Annie. — Et pourquoi donc? interrogea Mlle de i Brènes. . — Parce que chacun sait, ma chère, que l'exquise «Princesse Lointaine», la divinité, ] dans le rayonnement de laquelle nous osons < à peine nous mouvoir, n'a point pour habi- « tudes ces douces façons champêtres. Annie avait haussé les épaules : ; — Tu rêves, ma pauvre Suzy 1 1 Mais Mlle de Trays, exagérant à plaisir le genre bon garçon qu'elle avait adopté auprès de Jacques, comme le dernier cri de i l'intelligence et de l'art, continuait : — Non! Et c'est un mensonge à la posté- I rite que cette simplette figure, quand on i connaît Annie de Brènes. f — Mais, mademoiselle, protesta le pein- < tre, c'est cependant^pris sur nature... i — Olii, je sais bien ! iV^ais ces quelques minutes d'oubli, en cette aube de mai où i vous avez découvert votre merveilleux modèle, ne sont qu'un symbole de hasard... Et elle continua avec emphase : < — C'est sur les marches d'un trône, en I impératrice romaine, un sceptre à la main, l couvrant de son regard fier une foule à ses 1 pieds, qu'Annie réaliserait vraiment le type f de beauté altière qu'elle... < — U n'y a pas de meilleur moyen de me t rendre ridicule! interrompit Annio avec une ( légère pointe de mauvaise humeur.^ Mais l'artiste contemplait maintenant t « Deux Fleurs ». Il s'adressa à Mlle de f Trays : _ t — Et ceci, mademoiselle? ^ î Une rapide expression de contrariété passa. sur le visage de la jeune fille, mais elle i répondit négligemment : c — Là, je vous concède que nous pourrons peut-être voir un joiir notre ineompara- le... avec cette physionomie attendrie) uand elle aura daigné abaissé ses regards ur les pauvres humains... Et, éclatant de rire, Suzanne passa soc ras sous celui d'Annie qu'elle entraîna. — Pourquoi tiens-tu essentiellement à me îontrer sous un jour absurde? interrogeait innie assez vivement. — Moi! répondit Mlle de Trays du ton le lus innocent. Mais, ma chérie, je saurais 'abord que ce serait peine perdue, car il j beau jour que tes amies en ^ 'rai et ton umble servante en particulier, n'aspirent d'autre honneur qu'à graviter dans l'orbi-e du bel astre que tu es!... — Suzanne!... Et, dans une irritation intense,Annie s'ar-êta court. — Eh bien! quoi, ma grande belle, Je ne 'apprends rien, voyons ! Suzanne de Trays i aucune de tes amies intelligentes ne Sonera jamais à évoluer sur le même plan u'Annie de Brènes, mais on t'aime bien 3ut de même, va ! Kt elle s'échapa gaiement pendant qu'An-ie murmurait : — Vilaine moqueuse ! Le cœur lourd, Annie/revint se mêler aus ifférents groupes disséminés dans les sa-)ns. Elle essayait de se déjprendre, sans y arvenir d'une sorte d'angoisse irraisonnée. Fne hantise ironique faisait sans cesse pas-er et repasser devant ses yeux une image rgueilleuse d'impératrice romaine, aussitôt sinplacée par « Fleur d'Acacia.», et les hô-ss de Brènes qui voyaient aller et venir la 3iine fille, souri^nf dans sa grâce liautai-e, ne pouvaient imaginer qu'elle se sentît Dut à coup triste à pleurer et qu'un désir nfantin -de découvrir uno tendresse où elle ût se blottir vînt en elle. — Maman I mumura-t-elle involontaire-icufc, revoyant la jeune morte, si touchante ans sa joie maternelle. Mais rien ne répondit à sa détresse. Là-bas, dans l'un des salons de jeu, la , bonne tête blanche de l'amiral se courbait s attentive sur l'une des tables de bridge, mais elle eut l'impression que quelle que i fût l'affection du cher grand-père, il ne» saurait comprendre ce qu'elle-même ne pou-î vait définir. Elle se trouva seule... seule... b Oh ! si seule! Et « l'impératrice romaine » se dit sans détour qu'elle n'était en vérité ; qu'une bien pauvre petite « Fleur d'Aca- > cia ». r Trois semaines -après cette première soi-î rée passée à Brènes, Jaccjues Hiétinger fai-. b sait une promenade matinale à la clairière - où, un an plus tôt il avait admiré, ravi, « Fleur d'Acacia ». Il fallait rentrer à Paris, et Mme Hiétinger insistait auprès de son - petit-fils, trouvant un aussi long séjour très indiscret, quelle que fût la cordialité de ; leurg hôtes. Jacques avait obtenu d'abord > des semaines, puis des jours... Enfin leur - départ était fixé définitivement à la semai-i ne suivante. Le jeune homme était triste à i mourir... Il avait bien souffert pendant la période qui allait se clore, où il avait été - si près et si loin de cette Annie dont la correction. implacablement distante, n'avait fait qu accentuer entre eux l'inexorable bar- : rière. Cependant; quel bonheur douloureux - à respirer cet air qu'elle respirait... à sa-r voir qu'elle était là! qu'il allait la revoir, , suivre du regard ses gestes doux et fiers, - échanger avec elle ces phrases où les mots î ne sont rien, pour le plaisir d'entendre sa i voix, de voir levés sur lui ses beaux yeux - sombres... et il fallait même renoncer K l cela! Il fallait rentrer dans la nuit, la nuit ■ sans réveil 1... :■ Un long soupir pa^ssa, entre ses lèvres, et * son cœur lui parut si lourd d'angoisse intra-; duiaible qu'il se mit à.marcher au hasardt sous les arbres, fébrilement. Toui à coup, un ■ grand bruit de feuilles froissées, un aboie ; ment sonore, et Négro, ses bons yeux pleins de joié, bondit vers lui. De sa langue rose, il léchait les mains du peintre qui le cares-i sa doucement en regardant vers le ^entier.

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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