Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 10 Juin. Le courrier de Bruxelles. Accès à 07 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/901zc7sw7h/
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Iwcredi 10 juin 1914, ABONNEMENTSi Mim tn un Twsaon BKLOIQOB . tt 10.00 5 00 2.50 BOLLANDB . i 10 20 g eo 4.8O LUXEMBOURG \ UNION POSTALE 30 00 1 S 00 7.80 5 CENTIMES auooiétrents nt sont ott wli TÛLÈPHONB SABLOX 1784 LE COURRIER DE BRUXELLES x *53* anafa.1 !!' 16ijS BUREAUXg A BRUXELLESi 52, rue de fa Montagne A PARIS i go, rue Saint-Sulpice, 30 5 CENTIMES Lm supo>6m»nts ne «ont pas mis *n vent* TÉLÉPHONE SABLON 1764 le Pape et les Syndicat Nous avons relevé, dans la récente alloc tion du Pape au Consistoire, ce qu'il a d des efforts du Pacifisme pour conjurer 1< menaces de la guerre qui surgissent de toi côtés. Le Pape dans ses allocutions aux ca dinaux (il en a prononcé deux, en deux ré; nions différentes), a parlé aussi de la guéri sociale, déchaînée partout, et particulier ment de l'organisation chrétienne des ass ciations professionnelles, c'est-à-dire d' syndicats ouvriers. Il a dit notamment ai cardinaux réunis : « Ne cessez jamais de répéter que, si Pape aime et approuve les Associations c tholiques qui se proposent comme but mên le bien matériel, il a toujours répété qi chez elles le but moral et religieux doit to jours l'emporter et que, à l'intention jus et louable d'améliorer le sort de l'ouvrn et du paysan, doivent toujours être un l'amour de la justice et l'usage des moyei légitimes de maintenir entre les différent classes sociales l'harmonie et la paix. » Plusieurs journaux catholiques ont repr duit ces paroles importantes. Le « Courri de l'Escaut », de Tournai, après les ave citées ajoute ces réflexions : « Quelle est donc la place qu'il faut do n~r dans les Associations professionnel! catholiques à l'apostolat religieux? » La première, dit le Pape. Les questioi économiques ne viennent qu après. Le Pa] suppose donc évidemment et demande ui action religieuse s'exerçant, avant ton dans ces associations et unissant tous 1< membres. » Puis le Saint-Père indique qu'il fai « prendre les moyens de maintenir entre 1( » diverses classes sociales, l'harmonie et paix ». » Donc évidemment, il faut exclure L moyens qui mènent à la guerre des class< et ne pas prendre des bases de séparatic des classes, il faut unir. » Des syndicats chrétiens ainsi constitué comme l'entend le Pape, — et il y en a, -donnent toutes garanties à tous les intérê religieux, sociaux, économiques, et méi tent la sympathie et le concours de tous 1< catholiques qui doivent, dès lors, facilite leur mission et les aider à s'établir sur c< bases. Plus ils seront ainsi constitués et s liJement religieux, plus ils mériteront c< appui. » Nous apprécions comme le « Courrier c l'Escaut » l'importance et la portée des co; soils du Pape et nous essaierons de montre dans un prochain article combien ils soi favorables au bien-être des ouvriers, au intérêts de la paix sociale, en meme temi qu'au développement des principes rel gicux. ' Nouvelles de Home. « Le légat au Congrès eucharistique c Lourdes » ne sera pas le Çardinal-Grani di Belmonte, comme on 1 avait annonc Le choix du Saint-Père s'est arrêté sur Cardinal de Laï, évêque de Sabine et abl perpétuel de la Tarfo, secrétaire de Consistoriale ; ce poste est une des charg les plus éminentes du gouvernement du S Siège. Le Cardinal Légat est un compatriote f, Saint^Père ; il est originaire de la Marc! vicentine. * * * Bergson vient d'être mis à l'index. Un de cret de la Congrégation des Rites défend 1 lecteur de trois de ses ouvrages philosoph ques : 1° l'« Evolution créatrice »; 2° « Essf sur les données immédiates de la conscier ce y>; 3° « Matière et mémoire » (Essai su la relation du corps à l'esprit). — L'Tndex interdit encore : Théodor Wacher : « Le parti du Centre e l'autorité de l'Eglise »; Raphaël Uribie : « Le Libéralisme polit: que n'est pas un péché »; Liidwig Konrad : « Jean der Taufer ». Damiano Avancini : « Le Modernisme (roman). n Le travail dans les couvents, 1 — Réponse au livre de M. Bossarl par te Père Rulten, dominicain i Droit de réponse U pi. Bossait. M. Bossart vient de nous envoyer sa cir e culaire droit de réponse. Nous la reproduisons ci-après : nos lec ' teurs pourront résoudre facilement le di s lemme que nous avions posé : Mt Bossart x très curieux spécimen d'autogobisme, es d'une mauvaise foi insigne où d'une nai e veté sans bornes. Nous répondrons dans notre prochain nu c méro aux affirmations fantaisistes de l'em c pioyé ou l'ex-employé de M. Franck. e Anvers, le 4 juin 1914. r Monsieur le Rédacteur en chef du jourua s « Le Courrier de Bruxelles », s Bruxelles, s Monsieur, Sous le titre « Le travail dans les cou >- vents » vous consacrez, dans vos numéro r 132 et 133 un long article à une réfutation r dont mon livre sur l'Industrie et îe Com merce des Congrégations en Belgique au rait été l'objet de la part du Père Rutten l" dominicain. s Vous affirmez que les conclusions de M Rutten réfutent mon livre. La vérité es s que sur un grand nombre ae points, et de plus importants, ses conclusions le confir e ment. e J'ai écrit : Mon enquête m'a permis de constate s qu'en ces dernières années l'industrie et commerce des couvents ont pris dans notr< pays une énorme extension. « Les ordres religieux y fabriquent de s corsets, des tapiSj des chaussures tressées a des gants, des objets tricotés, des ouvrage de main, des nattes, des matelas, des pa s niers, des chaises de paille, des fieurs arti ficieli-es, toutes espèces d'articles de linge rie, toutes espèces de dentelles et de brode ries. Ils blanchissent et repassent le linge Ils font le commerce du lait, du beurre, di ,tj fromage, des œufs, de la volaille, du bétail de la chicorée, du chocolat, de la bière, de' vins, des liqueurs, du vinaigre, des remè B des. « Us sont imprimeurs et éditeurs. Ils son s commerçants en gros et en détail. IIvs possè r dent et gèrent des restaurants, des refuge: de nuit des cabarets, des locaux de dégus tation. Ils exploitent l'apprentissage et 1< - travail des ajusteurs, dès mécaniciens, de: t charpentiers de navire, des ouvriers lapi claires, des menuisiers, des ébénistes, de: e sculpteurs, des forgerons, des tonneliers nés peintres, des sabotiers, des serruriers des tisserands, des relieurs,des boulangers r des tailleurs, des cordonniers, t « Us font cultiver des jardins légumiers t et ae vastes champs, élèvent le bétail — tout cela dans un but de lucre. 7 « Cette immense activité industrielle ei économique a des fins diverses : tantôt elle vise directement et exclusivement le pro tit, tantôt elle est l'accessoire d'œuvres de prosélytisme de propagande, d'influence obtenue par la chanté ou l'éducation; mai* que! que soit le but éloigné, l'objet immé diat, direct, c est 1 argent. >■ Cet argent enrichira le couvent ou ser \ira a soutenir l'œuvre de prosélytisme 1 ■ y servira seul ou avec d'autres ressources 8 L une des fins peut être plus noble que l'au e tre ; mais comme phénomène économique a c est toujours du commerce ou de l'indus- - fît? eJC<5roes pour Sagaer, en vue de pro Après avoir constaté le danger que le tra-u va.il des couvents présente pour l'industrie e et, le commerce laïques, j'ai signalé comme le p-us grave abus l'exploitation de la main-d œuvre infantile et féminine. J'ai - montré que dans la plupart des ouvroirs t on choisit précisément pour les jeunes «pro-. tegees » des métiers qui, comme la lingerie, , la dentelle ou la tapisserie, sont le moins . capables de les mettre à l'abri des priva-r tions et du besoin. M. Rutten s'est bien gardé de rencontrer cette constatation, Lui qui déclare cepen- - uant n avoir « omis aucun détail prétendû-inent embarrassant, ni aucune explication . importante ». Le fait est cependant bien caractéristique de ces entreprises qui n'auraient en vue que la protection des pau-, vres! D ailleurs, loin de contredire mon affir- mation, mon adversaire reconnaît qu'ai 1 moins, dans certaines maisons, « il import de veiller à ce qu'une trop grande unifor mité de travail ne nuise pas à l'éduoatioi des jeunes filles ». Plus loin, il déclar qu'il est absolument nécessaire que l'oi évite d'appliquer trop exclusivement le enfants à une besogne uniforme ou machi nale et qu'on les initie successivement toutes les connaissances pratiques qu'im piique l'éducation d'un bon artisan o d'une future mère de farmille. » Qu'est-ce cela, si ce n'est précisément a-vec des précautions de forme, la constate - tion de l'abus que j'ai signalé et que je ré _ s unie d'un mot : << Sous prétexte de préparer la jeuness ' à ia lutte pour l'existence, on la dresse e l'emploie aux seules fins d'une production - intense qui, souvent, ne vaut rien dans 1; vie réelle et toujours est organisée dan _ des conditions auxquelles on ne peut don ner d'autre qualification que celle de tra vail de fabrique ». Un autre abus, c'est que la réinunératio] est dérisoire, qu'il n'y a aucun contrôle que par suite les ouvrières laïques dan 1 plusieurs métiers sont éliminées par la con currenoe des couvents. Or, que dit M. Rutten? 11 constate que « des ouvrières laïque i s aclressant à la direction d'un grand ma _ gasin pour obtenir une augmentation de sa 3 laire absolument justifiée, se sont entendi , dire « Si vous n'êtes pa-s contentes, nou. _ le ferons faire au couvent; on y travailla aussi bien et à meilleur marché ». Et il recommande aux supérieures de couvents de s'entendre pour adopter ui minimum de salaire. t f. Qu'est-cp cela, si ce n'est l'aveu et la con } firmation de ce que j'ai écrit? L'abus existe et il est gravé. U est mau vais que des institutions soutenues par le dons des fidèles, sous le couvert de la reli r gion, fassent avec l'exemption de l'impôt e 4 de toute surveillance sérieuse, concurren ^ ce aux ouvriers et ouvrières laïques, pré cisément dans les métiers où les salaire , sont déjà les plus bas et les heures de tra 3 vail les plus longues. • A11 4e m-e combattre, M. Rutten 3 puisqu il affirme ses sentiments démocrati ques, devrait m'approuver. J ai encore signallé que les ouvrières,dan-nombre de couvents, n'ont aucun contrôl sur le salaire qu'on leur paye. M. Rutten n'est pas loin de partager m; maniéré de voir, puisqu'il exprime le vœi » « que les ouvriers aient partout leur carne ' de paye ». Au point de vue de la concurrence qui _ les couvents font aux industriels et au3 ' commerçants laïques, j'ai émis des consïdé rations que M. Kutten n'a réfutées nuih ' part. ■ Comparant la situation des industriel: - laiques a-vec celle dos couvents qui s'apnli ' quent à la fabrication du même article i'a ' demandé : .. ■ « Qui peut lutter contre eujç ? Oui disposi de ces agents gratuits de direction, de cet te énorme main d'œuvre infantile, de cette liberté absolue échappant à tout contrôle ae ces capitaux de mainmorte, que la bi"n- ' t aisance, la générosité des fidèles, les sub ■ sjdes publics grossissent, entretiennent e1 proeurent sans rémunération ? » ' Et j'ai ajouté : « Les coneiitions dans lesquelles les cou-vents trava,illent et font le commerce, leur 1 sPéci?i11es- Le personnel religieux, com-1 de filles et de célibataires sobres et disciplines, coûte très peu. L'entretien des orphelins et des pensionnaires qui. en géné-ft ' fv } ecola-ge, ne coûte presque rien. sonV îvvînf ' ProfesEi"nnelles » ne sont point ou sont très peu rétribués et le 8*? mfn- ouv"®rs,et ouvrières adultes est • j® sous cou'eur de charité ÏÏ,p fc"1 ,œ."7? a réduit est obtenue. Et pour lui faire donner un rende- S.bïe fr,aÏTm 7 Ch°S° 6SaIement irréalisable en dehors du couvent, — il v a le stimulant de la foi. y « T ous les s élèves » fournissent de la be-sogne^ suivant leurs forces et même au delà; es freres et sœurs ne réclament d'autre sa- enfants exécutent la ^sôgn^d'^SteJ 'et « La division du travail qui rend les « élè, ves » plus habiles dans chaque spécialité du métier, double la production. « Les congréganistes n'ont à se soucier ni fvecPir^STPtl0'nS légales' ni cles conflits nnfnt Jravallleurs point de patente, S ;i f' IT' Ii°1"t d'inspection du travail, point (Je greve, aucune exigence d ouvriers syndiqués ». 8 « Est-il étonnant que les couvents four-nisssent du travail a des prix contre lesquels i personne ne peut lutter? Est-il étonnant 5 que des milliers de leurs concurrents soient - atteints dans leur gagne-pain ? » 1 Si je ne craignais pas de me voir opposer 3 que je cite des noms de tiers non visés dans î votre article, j'apporterais ù l'appui de cha-s cune de mes affirmations des faits précis - que j'ai cités dans mon livre. \ Il suffira, d'ailleurs, pour le moment, d'à- - voir montré que, dans ses conclusions, M. i Rntten, je le répète, confirme mon livre sur un grand nombre de points des plus impor-, tants. Qu'il l'ait fait avec tous les ménagements - possibles, rien n'est plus naturel. Qu'il l'ait fait contraint par l'évidence des faits, rien !> n'est plus certain. Il est des vérités qu'il est t impossible de nier, il devient de plus en î plus impossible de dissimuler l'activité in-i dustrielle et commerciale qui se pratique à s l'ombre des couvents. Admirez cependant avec quelle rare vir- - tuosité M. Rutten a dosé la partie de vérité contenue dans mon livre «vingt pour cent! » î Ni plus, ni moins ! Et cet hornm? parle de , l'outrecuidance des autres ! s Pourquoi vouloir rendre un adversaire - odieux? Alors que dans mon livre j'ai été le premier à défendre les congréganistes contre le système néfaste dont ils sont les vie- * times, alprs que j'ai répété à satiété que - c'est au système que j'en veux el non aux - religieux. M. Rutten d'accord en cela avec i une certaine presse, laisse trop souvent s croire que mon but est la calomnie. 3 Le procédé manque pour le moins d'élégance.s La cause que je défends est celle de la pe-i tite industrie et du petit commerce minés par la concurrence des couvents; c'est la - cause eles femmes et des enfants travaillant pour des salaires de famine, poussés vers - des métiers sans avenir... 3 Une conclusion s'impose. En présence des - résultats de deux enquêtes — résultats qui t ne sont pas toujours concordants, — en con- - sidération de l'importance de leur objet, - une enquête officielle et contradictoire est g devenue indispensable. Puis-je inviter M. Rutten à la demander avec moi? Votre parti. Monsieur le Rédacteur en _ chef, fait volontiers parade de sa svmpathie pour les classes moyennes et ouvrieres. 3 Voici l'heure de la montrer. ^ Je vous prie, et au besoin, vous requiers, d'insérer cette lettre en vertu de mon droit de réponse. Agréez, mes salutations sincères. Louis BOSSART. * Beviie de la, Pressa Debout, citoyen! — Du «Pourquoi Pas?» : « Cette apostrophe s'adresse au citoyen Troclet, député socialiste de Liège, qui assistait, dimanche dernier, en qualité d'invité, au banquet que la presse liégeoise offrait à ses confrères de l'Association de la I presse belge, et dont, à l'heure du Champagne, le séant, malséant, demeura en contact permanent avec son siège,tous les convives, sauf lui. écoutèrent debout le toast porté au roi Albert. Le citoyen Troclet dira qu'il est républicain et que... et que... Oui, oui, oui... Expliquez-vous une bonne fois : Edmond Picard, à qui l'on reprochait de traiter de « cher confrère » un chat fourré qui jouissait d'une considération médiocre, répondait : «Que voulez-vous? La confraternité n'exclut pas le mépris. » Ainsi pourrait-on dire que le socialisme n'exclut pas la politesse. C'est ce qu'ont estimé des coréligionnai-res politiques du citoyen Troclet, notamment les citoyens Labouille et des Essarts ; ils se levèrent. Il est dommage pour le citoyen Troclet qu'il n'ait pas cru devoir lea imiter. Vainement, le citoyen dirait-il que, par cette attitude veule et prostrée, il veut, anticapitaliste qu'il est, montrer son horreur du veau d'or, lequel, comme on sait, est toujours debout; le citoyen aurait tort: en: agissant comme il le fait, il éloigne assurément le symbole de l'or, mais il appelle impérieusement e>elui du veau. » Le « Pourquoi Pas » est bien sé-vère... Nous estimons que rien n'honore nos institutions nationales comme l'hostilité d'un •citoyen Troclet; que rien ne justifie la religion comme les injures d'un citoyen Dem-blon ; que rien ne relève la droite comme les mépris d'un citoyen Hubin... Nous pourrions continuer la litanie. UNE HONTE NATIONALE Sous ce titre, on lit dans l'a Action sociale » de Québec : Nous ne pouvons qualifier autrement la nomination, par le gouvernement provin cial, de M. Godfroy Langlois au poste de représentant officiel de notre province er Belgique. Nous avons voulu attendre, pour en parler, que la nouvelle de cette nominatior fut pleinement connue, d'abord parce que nous ne pouvions y croire, tant elle nom paraissait invraisemblable, et ensuite parce quo nous ne voulions pas, en une matière aussi importante, nous exposer à partir sui une fausse piste, tant nous jugeons lourd le poids d'une pareille faute, d'une pareille honte, pour ceux qui en prennent la respon sabilité. Maintenant que le fait est certain et con firmé, qu'il n'y a plus doute possible, que chacun sait par les journaux que M. Lan glois s'en ira tout prochainement represen (er notre province à Bruxelles avec un sa laire initial de 6,000 piastres, voyons froidement la signification et la portée d'un pareil choix, d'une telle nomination. Pa§ besoin de dire longuement à nos lec; teurs quel a été la carrière suivie jusqu'ici par M. Godfroy Langlois. Cette carrière se résume dans un mot prononcé en pleine Assemblée législative par M. le premier ministre lui-même : M. Langlois est le dénigreur de sa province et de sa race. M. Langlois est îe directeur-rédacteur du « Pays ». qu'ont (lû condamner publiquement tous les évêques de no<re province. *% On pourrait examiner quel fut vraiment le rôle qui a été attiibué à M. Langlois dans l'existence et i'action de la loge l'« E-mancipation >» de Montréal, relevant du Grand Orient de Francé, et qui se distingua par une haine si prononcée contre notre religion, notre clergé, notre race, la loge qui fit profession'explicite d'athéisme. On pourrait rappeler quel fut l'attitude du journal de M. Langlois à l'endroit des révolutionnaires et des socialistes de France et de Belgique, à l'endroit du mouvement révolutionnaire de la dernière grande grève belge. On pourrait rappeler les apologies de l'anarchiste Ferrer qui s'étalèrent dans le journal de M. Langlois. On pourrait rappe 1er ses injures et ses mensonges contre l'enseignement donné aux enfants de notre province, qui lui valurent son qualificatif de dénigreur. On pourrait rappeler bien d'autres faits publics de la carrière du journaliste et du député Langlois... Il ne faut pas oublier que si l'opportunité pour notre province d'avoir un représentant en Belgique peut être soutenue, à condition que cette représentation soit sainement et économiquement organisée, il est une chose que personne n'osera soutenir c'est que M. Langlois^ ait aucune qualité particulière qui le désigne pour cette fonction, où il sera plus grassement rétribué que la plupart des juges de nos cours supérieures....Que vont dire les catholiques belges qui sont au pouvoir pour le bien de leur pays, quand ils recevront comme représentant d'une race et d'une province catholiques, un homme dont les sympathies ont été ou-! vertement manifestées dans son journal pour les grévistès et les socialistes belges, pour les ennemis du roi, du gouvernement et des meilleures institutions da pays où ii va nous représenter ? Que diront les Belges attachés à la langue française, quand ils sauront qu'on leur envoie celui qui ne voulut jamais défendre ici les droits du français contre ceux qui veulent le proscrire? Que diront les Belges instruits, ceux du monde ecclésiastique et du monde laïque, lorsqu'ils apprendront qu'on leur envoie pour resserrer leurs relations avec le groupe catholique des Canadiens-Français, un homme dont le journal a dû être condamné par tous les évêque de notre province? ...Comme nous, ils penseront qus si la position de M. Langlois à Bruxelles, centre important de menées maçonniques, éloigne seulement de six heures de Paris, peut être avantageuse aux relations du Grand-Orient français et du Grand-Orient belge avec leurs filiales du Canada, elle ne peut que nuire à la confiance et aux bonnes relations que nous devons avoir avec les éléments honnêtes, sains et influents de la catholique Belgique. Et ainsi si cette nomination est une. honte au point de vue catholique, une trahison de nos plus hauts intérêts au point de vue national, elle est une bêtise par trop grosse au simple point de vue affaires. i Petite Chronique Indemnités allouées pour perte de salairi ' aux ouvriers des chemins de fer rappelé» sous les drapeaux. — Comme conséquence des modification apportées à la rémunéra 1 tion en matière de milice par la loi du 3( août 1913, M. le ministre des Chemins d< fer vient de décider l'adoption des disposr tions suivantes, signalées en substance pal nous il y a quelques jours : 1° — En cas do rappel sous lee drapoaux giï excution des articles G3 et 64 de la loi coordonnée sur la milice, l'administration accorde uno indemnité destinée à compenser la perte de sa-> laire qu'ils subissent du chef de leur rappel, aux ouvriers du cadre permanent : mariés aveo ou sans enfant; veufs ou divorcés ayant un ou plusieurs enfants; célibataires, veufs ou divorw ces sans enfant, mais ayant des charges de fa-i mille. 2° — En ce qui concerne les miliciens et es volontaires de milice, cet avantage est expree-sèment réservé aux agents dont la famille ou la . personne qui en tient lieu jouit de la rémunération en matière de milice (article 3 de l'ar* rêté royal du 28 petobre 19*3 3). rr,' L'indemnité est égale au salaire brufc afferent au temps passé sous les drapeaux. Les primes, les indemnités pour frais de route et d'intérim, etc., n'entrent pas en compte pour le calcul de Pindemnité. Elle est, toutefois, déduite de la somme re* présentant la part d'indemnité allouée par le département de la guerre, savoir : A. — Pour les miliciens et les volontaires de i milice : De 75 centimes par jour, pour l'épouse, avec 1 accroissement de 25 centimes par enfant, sans que 1 indemnité totale puisse dépasser 1 fr. 25 ; i De 50 centimes par jour et par enfant, sans qu elle puisse dépasser 1 franc, si le militaire est veur ou divorcé avec enfants; De 50 centimes par jour, pour les père et mèw re ou le survivant ; pour les ascendants ou le survivant qui ont pris soin du militaire, à défaut des père et mère ; pour la personne ayant la chargo des frères ou sœurs orphelins ou aban-donnés, qui sont âgés de moins de 14 ans ou infirmes ; pour la mère du milicien légalement reconnu ; pour la personne qui a recueilli le militaire ou a pris soin de lui pendant cinq an-! nees au moins. Pour les volontaire© de carrière : De fr. 0,50 par jour (15 francs par mois) pour les rappels ordinaires (art. 63 de la loi coordon-* nee sur la milice). Lorsque le volontaire est rappelé pour la mobilisation ou dans des circonstances spéciales déterminées par le Gouvernement (art. 64 de ta loi précitée) et qu'il est père de famille, une indemnité supplémentaire, de 0,50 ou de 1 franc, selon qu il a un ou plusieurs enfants, est payée par le département de la guerre aux personnes qui ont la charge des enfants. 4o — Les chefs immédiats auront à se renseigner chez les receveurs des contributions di-rectes chargés du paiement de la rémunération allouee par le département de la guerre (art. 21 de l'arrêté royal du 28-10-1913) en ce qui concerne les miliciens et les volontaires de milice^ au sujet du point de savoir si une indemnité a été ou sera allouée à la famille ou .a personnel qui en tient lieu et, en ce qui concerne tous les intéressés, au 6ujet du montant de cette indemnité. —— » — LA VILLE L-c uoi à Keverloo. — Sa Majesté se rendra jeudi prochain au camp de Beverloo pour assister aux manœuvres de la 3* division d'armée. Une revue et un défilé sont au programme de 1a journée. Les troupes seront présentées au Roi par le lieutenant- general Léman, La « joyeuse-entrée » des Souverains à1 Mniur. — Ainsi que nous l'avons annoncé plusieurs fois, c'est le 2 août que nos Souverains feront, à Namur, leur « joyeuse-* entrée ». Ils seront reçus à la gare par les auto-rites provinciales et locales; il .y a aura déjeuner au gouvernement provincial, visite à l'hôtel de ville, revue des écoles avec cantate, visite de la Citadelle et concert. Les Souverains assisteront à la pose de la/ première pierre du nouveau musée. ♦— La réunion de Molenbeek-St-Jean ù Bru* xelles. — Le conseil communal de Bruxelles s'est réuni, lundi après-midi. M. l'éche-vin des finances a déposé le rapport rela* tif a la réunion de Molenbeek à Bruxelles. Les sections en seront saisies et le conseil aura cet objet a 1 ordre du jour de sa prochaine séance. Le nouveau cahier des charges du Waux-Hall a été adopté. A part cela, rien d'in* teressant. FEUILLETON DU 10 JUIN 101 U 4 i La Folle de Virmont Jean BxlRAIVCY (Roman couronné par l'Académie Française) Elle ne voulut pas préciser davantage, e elle ne nomma personne, car au fond « tou le monde » se trouvait représenté par un unité. C'était une rouenuière de Saint-Léger, ba varde, menteuse et coquette, dont la jeun femme s'était fait une amie. Et quelle amie qui s'extasiait sur elle, sur son esprit, su: t-ut ce qu'elle disait et faisait. La meuniè re ainsi flattée et encensée, ne voyant plu et ne pensant plus que par elle, se laissj facilement ; orsuader de l'infidélité de soi mari. Eh oui! André se repentait de l'avoi: épousée et se dédommageait en- allant 1< plus souvent possible à l'auberge, où Mar celine l'accueillait avec un sourire si ave naut. -h bien ! cela ne durerait pas, car elle voulait avenir son fils. De cette façon,il n'au rait plus ue prétexte pour abandonner le moulin. «i y eut, ce jour-là, une véritable scène entre Faustine et A.ndré, qui défendit vail lamiftent sa belle-sœur, sa rœ ir plutôt. Que *a femme l'accusât lui, il s'en mo quait ; mais qu'elle osât soupçonner Marce li'«e. il ne le voulait pas. Sa loyauté et sor a M vv tion pour elle s'y opposaient. - Tu entends, Faustine, tu entends! je te défends le moindre soupçon si'r elle! Tu vois bien que tu l'aimes, s'écria-telle, car tu ne prendrais pas son parti comme ça... — C'est vrai, dit-il franchement, je l'aime... — Ah 1, 3 — Je l'aime comme une sœur, je la respecte comme une mère et même, tiens! je la vénère comme une sainte ! — Une sainte! — C'est que tu es trop frivole, toi, pour 1 observer comme je le fais. Si tu comprenais comme elle est bonne, sincère et dévouée, tu penserais comme moi. Et puis,continua t-il, en adoucissant sa voix, indulgent malgré lui pour cette femme qu'il avait prise enfant et qu'il chérissait malgré tout, et puis, vois-tu, nous lui devons tant de recon- t naissance de nous avoir donnés l'un à l'au-t tre, alors qu'elle pouvait si Lien nous sépa-3 rer à jamais! C'était s-n droit, sais-tu?... 11 s approcha d'elle, prit sa tête dans ses - mains, et malgré sa résistance, . la força a le regarder dans les yeux. — Je te le répété, dit-il, elle est ma sœur affectionnée, mais toi, Faustine, tu es ma femme librement choisie, que j'aimerai toujours plus que tout. Ne me fais donc plus cette injure, cette peine inutile de m'accu-ser et... embrasse-moi, veux-tu? Elle baissa les yeux comme honteuse et tendit son front avec une moue. — C'est égal, reprit elle, je tiens à avoir Marcel. — Eh bien ! tu l'auras. Seulement nous la préviendrons un peu à l'avance, n'est-ce pas ? — Comme... tu voudras. — Et c'est elle qui viendra embrasser le petit au moulin. Tu n'auras pas peur je suppose, tu seras toujours là: il ; erait trop cruel de la priver entièrement de lui.Songe qu'elle le considère un peu comme son fils, qu'elle l'a élevé, qu'elle le chérit et même qu'il ne saurais se passer d'elle. Elle viendra donc. — Puisque tu le veux! Elle était bien obligée de céder, car elle comprenait au fond la justesse de ces observations. Et puis ce qu'elle n'aurait pas fait de bonne volonté, elle eut été obligée de le faire par force. Il l'eût exigé. Ne pas recevoir Marceline tant qu'il lui plairait de venir, chaque jour, c'eût été quasi donner rai- j son a Faustine, comme l'aveu tacite d'une culpabilité et cela ne pouvait pas être II avait sa conscience pour lui, et devant sa lemme, comme devant les étrangers le meunier avait le droit de garder la tête Lau-te et le regard assuré. XYI Ah 1 comme eile souffrit, la pauvre Marceline lorsque André lui annon a la décision de sa femme; mais cette décision dou lotireuse pçur elle n'en était ..as moins naturelle et juste, et elle n'en éprouva pas moins comme une sorte de joie au fond de son cœur. Puisqu Faustine -oulait son fils, c'est qu elle sentait le besoin de ses caresses, c est qu il lui tardait d'envelopper le cher petit de sa tendresse, de vivre enfin comme toutes les meres, et elle s'en réjouit dans sa tristesse. Elle le lui ramena donc et conserva, pour le lui rendre, le même sourire tranquille qui ne la quittait plus, ne voulant pas, connaissant si bien son caractère, que la moindre jalcusie pût mettre une ombre quelconque entre elle et Marcel. . . 91!.1' coûta, ce sourire, je ne saurais le dire, car elle ne prévoyait même pas, en se séparant de l'enfant, la possibilité d aller comme autrefoi», passer de longues heures au moulin. Césette,^ en vieillissant, s'affaiblissait un peu et bien qu'elle fût encor vaillants, les lourds travaux lui devenaient pénibles. Il faudrait que Marceline restât à l'auberge et cette perspective de ne voir le petit qu'à de rares intervalles l'aurait na\rée, si André ne lui eût promis de l'amener souvent auprès d'elle. — D'ailleurs, ajouta Faustine qui, ce jour-la paraissait plus douce que de coutume, je ne te le reprends pas pour toujours. Plus tard quand il aura appris à m'aimer comme jo veux, je te le rendrai et il passera autant de temps chez toi que chez moi. Les choses allèrent assez bien pendant quelques mois,. Faustine, sans devenir plus | sérieuse, semblait affectionner son fils, ai sez pour qu'on pût espérer la voir se coi riger, et Marceline ainsi qu'André, épiaier sans se l'avouer mutuellement, le moindr changement qui s'opérerait en elle, arr: vant même à se persuader 'nie l'enfant 1 sauverait et qu'elle deviendrait non seule ment la mère attentive et tendre qu'ils dé siraient, mais la vraie femme d'intérieui bonne et dévouée à laquelle aspirait si sir cèrement le meunier. La grand'mère ne s'illusionnait pas com me eux. Dans l'inactivité des longues heure qu'elle passait assise à sa même place, là près de la croisée donnant sur le chemin elle réfléchissait, comparait, et, en elle même, souffrait de l'avenir réservé à An dré avec une pareille créature. Ses yeux, qui n'y voyaient plus pour au cun travail, savaient bien encore lire sur 'i front de sa bru, et l'âge qui jetait un voili sur ses prunelles e^uand il s'agissait pou el.3 de tenir une aiguille ou un livre, le rendait au contraire, plus clairvoyants lors qu'elle voulait sonder ce qui se passait dan la tête écervelée de Faustine et qui, pou elle seule, se reflétait dans son rogard, dan; son rire et dans ses gestes. Ah certejs! elle ne s'y trompait pas, h pauvre vieille! Cependant elle ne disait rien et se trou vait heureuse de l'accalmie qui régnait dam le ménage. Quant à Marceline, ignorante . es querel les et des bouderies passées, elle ne convoi tait qu'une chose : voir sa petite Faustine elevenir plus sérieuse. En attendant, elle accourait au moulin ai: moindre moment qu'elle avait de livre. Le grand'mère, Marcel et And.é attendaien! toujours son arrivée avec impatience; la vieille meunière parce qu'elle aimait à causer avec elle, ,c petit parce qu'il ne se sen tait jamais si bien que près d'elle, sur ses genoux ou roulé sur ses jupes, \ ses pieds. Pour lui, rien ne valait sa tante, pai même sa mère, dont les yeux ne le regardaient ja- i- mais avec la douceur câline de ceux de Mar - celine. t Enfin Anelré désirait sa visite parce que e lorsqu'elle était là, tout changeait d'aspec .- dans la maison, a Faustine n'osait pas laisser autant de dés - ordre s'accumuler, J'enfant se montrai - toujours docile, les repas se prenaient à de; , heures régulières, un petit air de fêt< - égayait le moulin, les^gens et le3 choses s< ressentaient de sa présence, et le soir, au - tour de la table mieux servie, de bons éclat; de rire cejuraient francs et son.res. s II semblait qu'on vécut alors d'une autre , vie, et le meunier tranquillisé; s'imaginan: , que sa femme reconaissait enfin l'injustice de sa jalousie, qu'elle se repentait même de - ctte erreur, s'endormait dans une quiétude d'esprit dont il se réveilla brutalement presque avec terreur. ; Il arriva qu'un jour Ilarceîine, disposanl î d'un peu plus de liberté, arriva au moulir r à l'improviste. s ^ — Où donc est Faustine? demanda-t-elle, - étonnée de ne point la voir commj cle coutu: j me, à cette heure encore matinale, s'occu ' pe" du déjeuner. i — EHe est à la ville, répoi.^it la vieille meunière, et tu as été bien inspirée de ve-l nir aujourd'hui, ma fille, car il est probable que je serais restée longtemps seule à m'ennuyer. Elle dîne là-bas... i — Ah! pourquoi donc? — Il paraît que c'est la fête de son amie, la rouennière eie la rue des Apôtres, tu sais bien... — Oui, oui, je sais. Est-ce qu'elle rentrera tard ? La vieille haussa les épaules.Est-ce qu'elle . savait? Son mari lui avait bien recomman-, dé d'être là vers les quatre heures à cause du souper, et puis ça n'était pas convenable, n'est-ce pas? qu'on pût la rencontrer seule venant de la ville, à la nuit tombante, par les chemins de la campagne. Marceline ne répondit pas. Elle embrassa son filleul et répara le désordre laissé par sa sœur trop pressée de partir, puis elle prépara le dîner, et l'après-midi, quand le repas fut achevé, après avoir remis tout en , place, elle travailla assise près de la meu-t mère, en racontant de belles histoires à l'enfant, des légendes que la grand'mère écou- - tait aussi, presque aussi émerveillée eme1 b lui. j > Cependant le temps passait et Faustine ne ; revenait pas.^ A cinq heures, un peu tour-: mentée et très contrariée du retard de sa - sœur qui, décidément, restait toujours aussi ; insouciante, Marceline ].lia son ouvrage, et, au grand desespoir_de son filleul, interrom-! pant un conte a peine commencé, se mit en > devoir de préparer le souper. ! Sept heures sonnèrent lentement à l'hoiv i loge et Faustine n'était pas Je retour. : Elle mit le couvert, trempa la soupe et alluma la lampe. — Mangeons ! dit brusquement André. 1— Oh ! répondit elle, le cœur soudain serré attendons encore... Ou bie i commencez, André et vous aussi, grand'mère. moi, je vais aller à sa rencontre... — Il ne faut point vous déranger, reprit le meunier, car c'est tant pis pour elle si elle a peur en route, rien ne l'empêchait de rentrer plus tôt, et je le lui ai a^sez recommandé.-— On ne sait pas cependant ce qui peut arriver... — C'est vrai; mais pour aujourd'hui je ne suis point inquiet, car c'est un retard semblable chaque fos qu'elle va à la ville chez la Jeanner... — Ah! fit-elle, est ce qu'elle y va souvent Vous avez peut-être tort André, de lui laisser fréquenter cette femme. ; - - C'est toujours ce que je die ! ajouta la meunière. Elle me déplaît cette Jeanner, et m'est avis çfue Faustine ferait mieux de ne peint la voir. Seulement voilà, Faustine était si bavarde ! et l'autre aussi. — Mangeons, répéta-t-il, il ne fait point si nuit qu'elle ne trouve son chemin pour rentrer. Et ça lui donnera une leçon. suivre.)

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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