Le courrier de Bruxelles

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s.n. 1914, 06 Mars. Le courrier de Bruxelles. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/222r49h842/
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' Vendredi ti mais 1914, LE COURRIER s3® ihmçb. —-R* fi:;/ ABONNEMENTS t pmm m lois mon «il BELGIQUE. fr. 10.00 5-00 2.50 HOLLANDE . i 19 a0 Q.60 4.80 LUXEMBOURG .\ UNION POSTALE. 30.00 16.00 7.50 5 CENTIMES U«« supplément» ne «ont Bas «*>•» •" TÉLÉPHONE SABLON 1754 DE BRUXELLES BUREAUXt A BRUXELLES c . 52, rue de la Montagne A PARIS i 30, rue Saint-Stilpice, 30 5 CENTIMES Les suppléments ne sont pas mis en vent« TÉLÉPHONE SABLON 1754 - Pro aria et focis L'UNION des catholiques français Une grande et bonne nouvelle nous arrive de France, c'est la constitution si souhaitée d'une organisation catholique s'é-tendant à toute la France pour la défense des droits religieux des catholiques; association établie formellement sur le terrain religieux et voulant défendre» sur le terrain politique les libertés catholiques si méconnues chez nos voisins. L'assemblée était présidée par le colonel Relier, l'un des plus actifs et dévoués catholiques de France et se composait d'un grand nombre de délégués de toutes les régions, catholiques éprouvées, hommes influents à la tête de toutes les œuvres, ayant fait leurs preuves et rendu des services dans les luttes soutenues si vaillamment. Le colonel Keller- a déterminé magnifiquement dans son discours le but, le mobile qui animait toutes les volontés. Nous formulerons nos revendications a-k-il dit, elles deviendront notre programme : >• Pour le soutenir nous appellerons à nous tous les catholiques et nous leur demanderons de s'unir et de se grouper autour de lui. Nous leur demanderons de placer au-dessus de leurs préoccupations politiques l'intérêt primordial sur lequel reposent, non pas seulement dans l'ordre de la loi divine, mais dans les réalités humaines, les assises mêmes de la patrie. Et encore : « Ainsi, messieurs, nous nous proposons de poser immédiatement la première pierre de l'Union catholique qui, sur le terrain religieux, au-dessus des partis, ralliera tous les hommes décidés à donner la première place dans leur action politique à la garantie des libertés de l'Eglise et des droits de Dieu. » Catholiques avant tout! c'est bien la devise, le principe qui, mis en pratique, donnera aux catholiques de France ce qu'elle nous a donné à nous catholiques belges, l'u-► nion et par l'union la victoire. L'union sortira de là, parce que sur la foi chrétienne nous sommes tous d'accord, tandis que sur toutes autres questions, il 3' a désaccord ou si l'on veut diversité d'opinions" parmi nô\is. De même que nos adversaires sont unis seulement par l'opposition à T Eglise, à la vérité catholique, de même nous sommes unis par l'amour de l'Eglise, par une foi commune en ses doctrines. Donnons encore le texte de la Résolution votée par l'assemblée, elle résume parfaitement le but et les principes de l'association : « Les catholiques venus des différentes régions françaises et réunis à Paris, le 28 février ,après avoir entendu le colonel Keller et la déclaration lue par M. de Bellomayre, estiment : Que la société française a des devoirs envers Dieu, et qu'elle ne peut les renier, sans instaurer le r»lus grave désordre; Que la liberté de l'Eglise catholique en France, seule capable d'y maintenir la vie religieuse et ses forces morales, est le premier de nos intérêts nationaux; Qu'en face de la politique qui a si gravement atteint cette liberté et la menace plus gravement encore, le nremier devoir def catholiques est de se grouper pour sa défense;e Qu'une pareille union doit se maintenu en dehors et au-dessus des partis politiques ne voulant absorber ni entraver aucune de leurs organisations; Qu'elle doit être constituée par des catho liques fidèles aux enseignements de l'Eglise agissant dans la plénitude de leurs droit: civiques sous leur responsabilité, sans pou voir, par conséquent, compromettre la hié rarchie ecclésiastique. L'assemblée décide en conséquence : Qu'il y a lieu, dès maintenant, de forme: un Comité ayant pour mission de multiplie: en France les organisations capables d< grouper les catholiques dans ce but; Qu'il est ùésirable que leur action se ma nifeste, autant qu'il sera possible, dans h prochaine lutte électorale pour affirme; partout les revendications catholiques. » Somment ss cris m tëpifi. A propos d'une danse. Le correspondant romain du « Patriote >: écrit : M. Çarrèrè annonce qu'il va entamer une polémique avec 1' < Osservatore Romano >: pour se laver des reproches qui lui sont adressés à propos de ses correspondances sur le baugo et la fourlane. Il prétend qu ij avait puisé à bonne source ses renseignements et qu'il écrivit ses articles de bonne foi. Moi qui connais M. Carrère, je suis toul prêt à le croire ; mais, en dehors de cette question d'honnêteté, il n'en reste p?BÉ moins que sa bonne foi a été surprise el qu'il le méritait puisqu'il envoyait à son grave journal de Paris d'indignes potins d< petits salons. L'histoire ne vaudrait pas en elle-même qu'on s'y arrête et c'est pourquoi je ne voué en ai pas écrit plus tôt. Mais puisque, à U distance d'un mois, on en parle encore ei puisque des imprésario peu délicats en abu sent pour mêler à leurs entreprises im pures la personne auguste du Pape, voie: comment est née cette sotte légende. Un garde noble qui vient de se marier est reçu en audience avec sa jeune femme par le Pape, oui les retient quelques moments et leur donne des conseils paternels Entr'autres choses, il les met en garde cou tre les dangers des fêtes mondaines. N'est il pas malheureux, dit-il, de voir des eatho liques se laisser "entraîner jusqu'à tolérei dans leurs salons des danses inconvenantes que les évêques doivent ensuite prohiber Vous autres qui faites la modo vous de vriez revenir aux vieilles danses de ches nous qui, du moins, n'étaient pas ma-lhon nêtes. Lorsque cet entretien du Saint-Père fur répété dans les salons par le jeune prince e sa femme, il fut vite transformé. Qui trou va que « les vieilles danses de chez nous : ne pouvaient s'appliquer qu'à la « furlana : des Vénitiens; qui repéta l'histoire en ajou tant que Pie X avait invité les princes An tici-Mattei à danser le tango devant lui ; en fin un troisième compléta le récit en inven tant que Sa Sainteté avait fait exécuter lf danse de Venise par un vieux domestiqun vénitien. Ce commérage de boudoir en étai , là de son évolution, lorsqu'il fut recuèill . par les correspondants du « Temps » et di « Matin », qui s'y laissèrent prendre. Il: auraient dû savoir cependant que Pie i i n'a pas ele domestique vénitien, que son bu . veau où il reçoit est trop encombré de meu bles pour y permettre les évolutions de dan seurs et surtout qu ii est Pape et qin cela suffit à montrer l'ineptie de ces potins Il y avait d'ailleurs un moyen fort simpli de vérifier : il suffisait d'interroger le prin ce An tici-Mattei. Mais il aurait fallu pou: cela renoncer à écrire une correspondance i piquante et spirituelle. Il y a quelques jours, un diplomate ra contait au Saint-Père tout le bruit qui s< faisait dany un certain monde à propos d< 1 ses conseils sur la clanse. Le Pape en fut bien étonné; puis, il di . en souriant : De quoi les gens s'occupent A plusieurs semaines de distance, je ne nn rappelle plus exactement mes paroles} mai . certainement je n'ai pu dire à ces jeune-gens autre chose que ceci : que parmi le danses, les meilleures ne valent pas lourd Et maintenant, s'il est des gens qui yeulen , perdre leur temps à danser, libre à eux mais qu'ils me fassent la charité de ne pa mêler mon nom à leurs sauteries. — Ces la vraie morale de l'histoire. Tribunaux d'enfants Après avoir rappelé les nombreux cri mes commis par des enfants tle 10 à 15 et 1 ans « La Croix » de Paris fait les justes ré ' flexions qui suivent au sujet des tribunau: ? d'enfants ; Jadis, il y avait le tribunal de la pénitenc où tous letj enfants étaient conduits. Ils y fai r saient l'aveu loyal de leurs petites défaillance et recevaient des remontrances paternelle ' écoutées avec le respect qu'on doit au repre 2 sentant du bon Dieu. Ils prenaient des résolu lions qu'ils tenaient plus ou moins, sans doute . mais à ce travail intérieur aidé, de la grâce leui leunes consciences s'éveillaient, leur sens me ral s'éclairait et s'affermissait, el l'œuvre chre s tiennement éducatrice de la famille et ele l'éce - _ ^ fecevait une "sanction divine qui en mu tipnait les fruits et que couronnait te bienfai - ineffable de l'Eucharistie. Aujourd'hui^ nous aurons des confessionnau laaques, des tribunaux de la pénitence san Dieu, ou un confesseur dépourvu de toute grâc r et desarme de toute sanction d'en-haut, chap. r trera de son mieux les jeunes consciences émar Cipees de tout dogme et de toute morale, c cherchera, nous 11e savons par quels argument! à y éveiller des remords et h y provoquer de _ résolutions d'amendement. Et il sera aidé de « rapporteurs » et de « de [ légués » officieux, charges de s'informer de 1 i' situation de ces mineurs et de les suivre ensuit pour veiller à leur relèvement moral. a gygg-gLLij l1!1 — A ces oollalboratours bénévoles du confesseur laïque, la loi alloue royalement une indemnité journalière de 1 fr. 60 pendant l'instruction — je veux dire : l'examen de conscience — et de 1 fr. 25 après le jugement rendu pour tenir la main à l'exécution des résolutions suggérées par le juge. Remarquez qu'en l'état actuel des choses,noue ne blâmons pas cetto institution qui rend, pa^-raît-il, quelques services dans certains pays protestants où l'on ne dispose pas de ce grand instrument de réformation qu'est le tribunal de la pénitence. Nous approuverions même les catholiques qui utiliseraient leurs loisirs à prêter leur zèle officieux à co travail de relèvement moral des petits criminels — si toutefois leuT concours n'était éeïarté « a priori » en raison des moyens surnaturels et seuls efficaces qu'ils seraient amenée à employer. Nous reconnaissons, comme tout le monde, lès inconvénients graves qu'il y a à traîner devant les tribunaux ordinaires les petits délinquants et criminels, à leur appliquer les lois inflexibles du Code, à le^s exposer aux pernicieuses promiscuités ele la détention préventive et du prétoire lui-même, et à les jeter élans, ces écoles de dépravation, que sont les maisons dites bien à ! tort de correction. 1 Maie nous maudissons une société qui se résigne à la nécessité- de recourir à ces moyens em- > piriques et fatalement insuffisants pour guérir les âmes précocement contaminées, quand elle a à sa portée cette grande école de forma- | tion et de réformation morale qu'est le catholicisme.Non seulement elle dédaigne, maie elle rc-. pousse systématiquement, et, par tous les moyens, travaille à anéantir cette collaboration incomparable qui a fait ses preuves, partout et en tous temps. Elle s'acharne à sevrer Pâme enfantine ele ' tout ce qui est divin, de tout ce qui pourrait contribuer efficacement à la compression et a ' la correction de ses instincts natifs et enclins ; au mal. ! Et par ce refus absolu et méthodique du le-. vier surnaturel, elle se met dans l'impuissance ; radicale de remplir les redoutables obligations ! qu'elle assume en s'arrogeant toute l'oeuvre éducatrice eles jeunes générations. De là, et de bien d5autres causes dérivant ton-J tes ele la même source, ces progrès de la crimi-' nalité enfantine proportionnés à ceux des « conquêtes laïques », de là aussi la faillite certaine > ele ces trinutiaux el'enfants aussi bien que des > œuvres post-scolaires qu'on projette d'opposer - à nos patronages catholiques. La secte éducatrice ne veut s'appuyer que sur la raison. Elle se prive, par le fait, de tout . impératif qui tienne devant la raison. Pourquoi L le devoir, pi la raison seule le ex>mmande à l'en-, contre de l'intérêt et des passions? N'est-il pas ' plus « raisonnable » de prêter l'oreille à ceux- ■ ci et de « vivre sa vie »? Jamais, par la raison seule, vous ne ferez 1 une société de citoyens consciencieux, remplis-» saut simplement les besognes obscures, sans ■ éclat et sans joies. La loi de Dieu pourra seule - vous donner cotte masse nécessaire d'hommes ■ honnêtes, capables de mener une vie do devoir. Il y a longtemps qu'il est écrit dans les Saints ; Livres : Tous auront besoin d'être enseignés par Dieu. « e-runt oron^ JoeîtiicôJDei ; —*•— ÊTRENNES PONTIFICALES VINGT-SEPTIEME LISTE. , Keport des listes précédentes : 68/249.45 « Gazette van Diest », , Tropman, 2000 \ Douairière Emile Pi ruiez, Hanzinelle, 100 ■ E. H. Oliviers rustend pastoor, Diest, 50 î Eeerv. Alexianen, Diest, 50 > Derde Orde van den H. Fr. Mannen, Aalst. 30 ^ Zwarte Znsters, Aalst. 25 1 Derde Orde van don H. Fr. Vrouwen,. i<l., 65 Onbekend, id.. 50 L M. R. de Spot. Fumes, 50 . S. Josefs Wevérsbond, Rousselaere, 25 > Conferentie der E. H. H. Onderpas- 5 toors, id.. 55 ^ Naa-inloos, id., 2-5 M. et Mme van Hoorebeke De Coster. Mal-eleghem. 5; Abbé E. de Ooninck, dir. émér., AVaereghem, 20; G. P.. Liège. 1; God zegene • onze onelernemingen, Eecle>o, 11 ; Eenigo inwo-ners avn Oost 2\ieuwkerke (compl. de la 23e ' liste). 20: Ter mijne intentie. B<x^singhc, 5; P. A., WeeiT-Str-Georges. 10; Ter eere van den H. : Josef, 1 : Vôor 0. L. V. van Halle, 0.50 ; .Ter 7 eere van 0. L. V. van Lourdes, 0.50 : Onbekend. Wercke.n, 2; S. Joseph me protège et ma famille, 5; H. Vader zegen mij en mijn Kind, 5; Kinderen Francis van de Kerohove, KnesseLae-re, 2; H. Vader, zegen mijn huisgezin. Ntvele, 3 1; Ter eere van den H. Antonius, id.} 2; IJit Balgehorek, 1; Voor eene gunst, Diets. 3 ; Ter " eere van den J. Berchmans, id.. 1; M. Etienne Groen. id., 20: Mej. Hommelen. id., 5: G. Bas, t irt., 2: C. B. W., id., 20; E. H. Eus. Boga^rt, id., 10 : Flor. Hermans en familie. id., 15; E. H. van ele Putte, pastoor, Melden. 10; P. B.. 2; > Onbekend, Aals. 2; Een lid dfr H. Familie., id., s 20; Naam*oos, id.. 10; H. Vader, zegen ons huisgezin, id., 5 ; Onbekend, id., 5 Een Lid eier H. Familie, id., 5; Id., id.. 5; H. Vader zegen - mijne kinderen, id.. 5; Naamloos, 5; Een pa- - rochiaan avn S. Martin, Aals, 5; Onbenend, id.. 2; A. D.. 2: God zegene onze ondernemiiigenj Eecloo. 10 ; O. L. V. ten Doorn bescherm den s FauSj id., 1. — Ensemble: 262.00. s e Total: fr. 71,041.45 On peut adressw lis souscriptions an bureau t du journal ou à M. Mailié, secrétaire, 7, rue ek la Tête d'Or, Tournai. *% PELERINAGE DE LA PRESSE CATHOLI-a QUE A POME. — Dépai't le 20 avril, retoua* 1« e 8 mai. — Demander le prospectus détaillé à l'a gence François, 45,boulevard du Nord,Bruxelles, Hevue de la Presse « Victimes do Pélectoralisme ». — La « Dernière Heure » est mécontente que la Chambre se soit ralliée à un ordre du jour ej(ui no laisse qu'un nombre d'heures fort limité à la discussion des budgets et elle accuse les socialistes de complaisance vis-à-vis de la Droite : Les collectivistes? Quel intérêt ont-ils à se prêter à pareille exmiéelie? On ne le voit pas. En réalité, c'est Je projet d'assuraneîes se>ciales qui est la rançon de leur consentement. Ils n'ont pas voulu que les cléricaux pussent les accuser d'avoir retardé le vote de e>o projet. Victimes de l'électoralisme, ils ont e>édé, ex)inme si les observations qu'ils feront sur les douze séances e>ctroyées généreusement à la discussion des assurances sexîiales devaient exercer la moindre influence sur le gouvernement. La « Dernière Heure » oublie que pas un seul député libéral ne s'est levé à la Chambre pour protester contre cet ordre du jour, pas même F.*. Devèze. Les amis de la « Dernière Heure » sont-ils aussi des « victimes de l'électoralisme 2? Petite Chronique La censure à Stamboul.— Un journaliste, M. W., apporte une dépêche au bureau de poste ao Stamboul. Le directeur du bureau lui demande un délai de quelques heures avant d'expédier sa-dépêche, afin de vérifier si ce qu'elle annonce est vrai. Le journaliste proteste, récrimine... rien n'y fait. Au bout de quelques heures, on veut bien reconnaître que ses r enseignements étaient exacts, mais que l'Europe n'est pas suffisamment préparée à recevoir la nouvelle sans crier. On lui fait biffer la moitié de sa dépêche, et le lendemain matin on lui fait savoir que, réflexion faite. 011 n'enverra pas son télégramme. Voilà oe qui s'est passé il y a peu de temps, à Constantinople. îie pas confondre campagnols et romanichels. — Dernièrement, les gendarmes de Pampelonne (Tarn) recherchaient une caravane de romanichels qu'ils découvrirent et amenèrent à la mairie de la localité. On parejua les nomades sur le champ de foire et la mairie fut tenue de leur fournir la pitance.Six jours se passèrent ainsi, sans que la préfecture eût répondu aux appels éperdus du maire qui demandait que faire, les finances de la commune étant à sec... Sur ces entrefn.itec, le maire recevait de la préfecture une circulaire lui demandant, comme à tous ses collègues élu département, si la commune n'était pas infestée par les campagnols. Le maire, croyant qu'il s'agissait des romanichels, réponelit : << Ils onrt envahi le champ de foire et se nourrissent aux frais de la commune. Qu'y a-t-il à faire ? » Le préfet de répondre: « Empoisonnez-les au plus vite. Le maire en resta atterré : « Mais ce sont des hommes, s'écria-t-il, que le préfet me dit d'empoisonner ». Qn le rassura en lui disant que les campagnols n'étaient point des hommes, mais de petits rongeurs qui tiendraient à plus de cinquante dans une seule ivrne électorale. Ses administrés ont tellement ri qu'ils ont presque pardonné aux romanichels leur intrusion au milieu d'eux, tout en souhaitant qu'elle ne se prolonge pas. Le sénateur et l'huissier. -— Un sénateur français s'est fait une mauvaise affaire avec un huissier, si l'on en croit 1' « Intransigeant ». Ce sénateur avait quelque peu rudoyé un huissier. l'autre jour, devant témoins. L'homme à la chaîne ne broncha pas et reçut son « savon » au port d'armes... Mais lorsque le vénérable père conscrit eut tourné les talexns. l'huissier s'approcha de l'un eles spectateurs de 1a scène et lui confia : — Oh! il a tort, M. X..., il a tort de me parler siur ce ton-là. Je peux lui faire beaucoup de mal. Maintenant, quand ses électeurs viendront le demander, je leur répondrai: « M. X... farit dire qu'il en a assez d'être dérangé. » Et je n'en aurais pas pour longtemps à lui faire perdre la moitié de ses voix ! De cette histoire, il résulte que les commandements du sénateur peuvent se réduire en ceci : Ton huissier honoreras Afin d'être sénateur longuement. Les couloirs des wagons. — La Conférence Internationale des Chemins ■ de Fer, réunie à Berlin, vient de décider que le sé-, iour des voyageurs, dans les couloirs des wacrons. pendant la marche, sera, non seulement interdite, mais encore passible d'une amende. LA VILLE Au Palais de Bruxelles. — Le compositeur Saint-Saëns a dîné, mardi soir à la r,able du roi. La Reine et le prince Léopold, assistaient à ce dîner à la suite duquel, M. Deru a exécuté avec M. Saint-Saëns,un :< Triptyque » pour piano et violon que le ^naître vient de compe^er et qu'il a dédié i la Reine. La Question scolaire. — La Commission les Arts et des Seîiences du Sénat a continué. mercreeli. l'examen du projet de loi ïcolaire. Elle a procédé au vote sur les articles 8 à 12, qui ont été adoptés droite contre eauche. On a ensuite abordé la discussion de l'article 13; elle continuera jeudi, a-orès midi. Chez les socialistes. — Le Conseil général du Parti, socialiste, réuni mercredi, à Bruxelles. a décidé d'inscrire à l'ordre du jour du Congrès de P&'ques, la question du cumul nour les militants du parti. ♦- Bruxelles qui se transforme. — Les « Deux ponts » de l'avenue de la Reine, à Schaerbeek, seront « prochainement » démolis, les voies, à oet endroit^ devant être surélevées de Bept mètres. Un viaduc me>-uumental sera oonstnrit sons lequel passera l'avenue de la Reine. Malheureusement, de la place Liedts, on n'aura ^plus la perspective de l'église de Laeken. Le beau monument sera masqué par ce viaduc. Etat civil de Bruxelles. — Du 15 au 21 février. 63 naissances et 54 décès ont été constatés dans la population bruxelloise, soit une natalité de 18.6 et une mortalité de 16.0 pour 1000 habitants. La moyenne annuelle do la semaine correspondante de la Période 1909-1913 a été de 61 naissances et de 58 décès. Le groupe des maladies contagieuses n'a fait aucune victime. Les 54 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge* moins de 1 mois 1 ; de 1 à moins de 6 mois, 4 ; de 6 à 12 mois, 2 : de 1 à 2 ans, 0 ; de 2 à 5 ans, 0 ; de 5 à 10 ans, 1 ; de 15 à 20 ans, 0; de 20 à 30 ans, 3 : de 30 à 40 ans. 4 ; de 40 à 50 ans, 5 ; de 50 à 60 ans. 10 : de 60 à 70 ans, 7 ; de 70 à 80 ans. 13 : de 80 et au delà, 4. Pour les faubourgs de l'agglomération bruxelloise, le total des naissances a été de 180 et celui des décès de 138, soit une natalité de 15.8 et une mortalité de 12.1 par 1000 habitants. La moyenne annuelle de la semaine correspondante de la période *909-1913 a été de 184 naissances et de 156 décès. Le erroupe des maladies contagieuses a fait 5 victimes : fièvre tvnhoïde, 1 à Schaerbeek ; rougeole,3 à Ke>ekelberg ; scarlatine, I à Etterbeek. Les 138 décès se répartissent comme suit au point de vue de l'âge: moins de 1 mois, 5 : de 1 à moins de 6 mois, 5 ; de 6 à i2 mois, 8 : de 1 à 2 ans. 11 ; de 2 à 5 ans, 9 ; de 5 à 10 ans. 10: de 10 à 20 ans, 13; de 20 à 30 ans. 12: de 30 à 40 ans, lô ; de 40 à 50 ans, II : de 50 à 60 ans. 12 : de 60 à 70 ans, 10 ; de 70 à 80 ans. 11 ; de 80 et au delà. 6. Pour l'ensemble de l'agglomération bruxelloise (Bruxelles et faubourgs), le taux correspondant sur 1000 habitants a été de 16 5 pour la natalité et de 13.0 pour la mortalité.— La Maison des Brasseurs au sujet de l'acauisition de laauelle la Ville est, comme nous l'avons annoncé, en pourparlers, en vue d'v installer divers services communaux encombrant actuellement la Mai-.son du Roi, date des grands travaux qui succédèrent au bombardement de 1695. Entre le premier et le second étage se trouvent trois bas reliefs ayant pour sujets : les Vendantes, la Cueillette du houblon et le Transport du Vin ou de la Bière. Dans deux de ces bas-reliefe des Amours entourent un bouc. D'après la fable, cet animal est immolé à Bacchus parce qu'il détruit. leB bourgeons de la vigne.. Ce sont trois sculptures anciennes dont celle du milieu avait été modifiée en 1840 et en 1855 et aue le sculpteur Jaquet a rétablie dans son état primitif, se contentant d'v ajouter quelques figures. On remarejue deux lions accroupis dans les écoincons du fronton et au dessus de celui-ci deux dauphins. Une statue équestre en bronze doré couronne la construction, elle représente le prince Charles de Lorraine,gouverneur des Pavs-Bas Autrichiens sous Marie-Thérèse de 1744 à 1780. Elle ne date que du milieu du siècle dernier et a dû être refaite il y a une quinzaine d'années par le sculpteur Lagaie pour caus© de vétusté. La Maison des Brasseurs était le siège du Cercle des Chasseurs-Eclaiïeurs de la Garde civique qui avaient orné leur local de leurs nombreux et glorieux souvenirs et tronhées. « — A l'arrêt du tram à XJcclc. — Depuis quelque temps le croisement et les manœu vres des tramways qui taccordont Ucclo el Bruxelles se faisaient très difficilement ejause de l'encombrement des voies. La compagnie des tramways a décidé de eîonstruire d'à,bord une bouiede pour les manoeuvres sur une partie du terrain ren-du disponible par la démolition du dépôt du tram. Tous les kiosques, ateliers, refuges et dépôts emt étp démolis et à leui place on établira une bouclo avec terre-plein sur lequel on installera le kiosque hexagone oui a garni autrefois la Porte de Hn.l- En avant de la be>uole, une avenue, con-duisant de l'avenue Brugman à la rue de la Violette, est en voie d'aohèvement ; elle sera garnie de fleurs et d'arbustes. La rue de la Violette sera elle-même embellie et fera suite à la rue Rouere élargie. — Les brevets. — Le v métier d'inventeur, s'il ne nourrit pas toujours 'son homme, n'est point pourtant de ceux dont la vogue périclite. Un des derniers numéros du « Moniteur » publie en effet une liste de quelque huit cents .demandes nouvelles de brevets, liste qui 11e prend pas moins de trente-cinq pages d'impression. Ce sont les choses de la toilette et de l'élégance qui ont cette fois, sembie-t-il, piqué surtout l'ingéniosité des plus ingénieux de nos semblables. C'est ainsi qu'ils ont réclamé la protection des lois pour mettre :i l'abri de la contrefaçon « un proe^édé d'ondulation des cheveux sur la tête au moyen de l'air chaud », un « fixe-cravate » et un c fixe-lacet •>, deux espèces de c bouton en deux parties », une « couverture de parapluie interchangeable ». Puis, un attache-bretelle », une « bretelle à ressort », une << ceinture-bretelle », une c boucle de liaison ou de montage de bretelle », enfin un dispositif -< remplaçant Ifîs boutems de culotte pour attacher les bretelles » ! Avouons que si les prosaïques et modestes accessoires que sont les bretelles peuvent, enrichis de tous ces perfectionnements, laisser encore à désirer aux yeux de quie>onque, c'est que celui-ci doit être singulièrement difficile! Nous notons encore qu'un c: inventeur d'Outre-Rhin fait breveter dans notre pays « un protège-pointe pour épingle à chapeaux ». Ce commerçant allemand, non averti, ignore donc que depuis que des ordonnances de police prescrivent l'emploi de ces accessoires dans les trams, les dits accessoires ne sont plus du tout employés chez nous !... Enfin nous apprenons que, dans un autre ordre d'idées, notre civilisation possédera désormais de « similis diamants à facettes multiples en métal embouti », « une bouteille irremplissable », une s boule de cercueil perfectionnée », une « brosse à dent perfectionnée », un « jeu : la chasse aux fauves », etc., etc. « Contre les fumées noires. — On a souvent et avec raison, protesté contre les fuméee noires qui, parfois, s'échappent en tourbillons des cheminées d'usine. _ Le conseil supérieur d'hygiène vient d'engager les pouvoirs publics à imposer aux industriels, l'emploi d'appareils fumivores. La députation permanente du Brabant a décidé de ne plus autoriser désormais l'installation de générateurs à vapeur, que si toutes les dispositions sont prises pour « brûler » les élites fumées. Le Nouveau-Marché-aux-Graim a complètement changé d'aspect à la suite de la elisparition. eles arbres qui occupaient son vaste terre-plein. . Le N owveau-Marché-aux-G rains est animé d'un de ses côtés par la circulation toujours active et à certaines heures très intense, entre la Bourse et la Porto ele Flandre, mais sur sa plus Kranele surface, il est presque «absolument désert. Ce 11'est, en effet, ni la rue du Houblon, ni la rue de la Braie, à son autre extrémité, qui lui amènent élu monde. Cette place, au temps des arbres et avec sa statue de Van Helmont peu décorative au cen-trè, et ses maisons fermées tout- autour, avait déjà une allure provinciale. Ceîlle-ci paraît aujourd'hui plus accentuée encore. C'est la Granel'-Place d'une petite ville ave-c ses habitations aux façades d'un style identique et- sans aucun relief, et sur les fenêtres desquelles les volets se ferment avant la tombée de l'obscurité. Cette impression vers Le fond de La place est caractéristique, et le va et vient, le tram même à l'ara tre bout, entre les rues Jéricho et de la Cuiller, ne la eliseipe pas. Invotewitairoment 011 prête l'oreille pour écouter si l'on n'entendra pas un son de cloche ou un air de carillon dans les environs. La nouvelle percée s'amorçant au Nouveau-Marché-a.ux-Grains j>our établir une large communication entre la Bourse, le quartier des anciens bassins et l'Entrepôt ne renforcera que l'animation déjà existante au côté norel de la place: Le reste n'en profitera pas et est destiné à rester un coin île province en plein centre. Mais ce qui, depuis la disparition des arbres, paraît plus bizarre encore qu'elle ne l'était,c'estf la position ele Van Helmont sur son piédestal. On sait qu'il est tourné vers le fond de la place et présente le dos au côté où s'est établie la circulation. Cette attitude, maintenant qu'il est seul au milieu du grand espace, ost tout à fait baroque. La statue est assise, ce qui ajoute en- 1 core au déelain qu'elle semble manifester pour les Bruxellois qui passent derrière son fauteuil. 11 faudra changer cela. Nous demandons à voir sa figure. Qu'on la fasse pivoter. On transporte aujourd'hui les stations et les tours d'église, on pourrait bien retourner Van Helmont. Il a assez boudé. FEUILLETON DU 6 MARS 1914. o les Liens invisibles ■ par Victor FÈLI , • En ce moment, une rougeur de ressentiment colorait le teint pâle de l'artiste, mais, avec toute une détente dans la voix, l'amiral reprenait: — Vous seriez donc extrêmement heureux sj j'accédais à votre projet?... Uri tel éclair de désir brilla dans les yeux de l'artiste que le vieux marin se mit à rire franchement. — Permettez-moi, monsieur l'amiral, de me présenter un peu plus... dit en souriant aussi le jeuno homme qui devinait un espoir prochain dans l'expression de bonté narquoise venue sur la figure du comte — Jacques Hiétinger, peintre, ancien prix de Borne... — Diable! grogna l'amiral, j'aime mieux ça que le photographe de Barbazan... Tous trois rirent de tout cœur, tandis que 1 ariste continuait plaisamment : — J'ignore Barbazan... pour le moment du moins, car j'irai un jour en pèlerinage... visite les Pyrénées ot me suis arrêté hier soir dans ce petit village de Brènes, où J'ai eu, du reste, bien de la peine à trouver un gîte... à peu près séant... # U fallait venir au cliateau. ! grommela à mi-voix M. ele Brènes. — ...Et ce matin, à l'aube, vous l'avez dit, amiral, i'ai grimpé sur ces hauteurs, où j'ai découvert de sitperbes coins et, un peu plus tard, une merveille!... Ah! si vous : vouliez me permettre do vous reconstituer la scène ! Si mademoiselle veut bien y consentir...— Voyons! Qu'est-ce que c'est? Allez-y. Sul* les inelications de l'artiste, la jeune fille se rassit sous l'arbre en fleurs. Elle se détachait en grâce exquise^ contre le tronc noirâtre, son chapeau fleuri sur les genoux, tandis que Négro, qui semblait comprendre oe qu'on attendait de lid, vint se coucher silencieusement contre les petits pieds de sa maîtresse. Le peintre recula d'un pas pour mieux voir le groupe. •7- C'est une merveille! re'p-.'ta-t-il à mi-voix.— Mademoiselle, voulez-vous, autant que possible, rester immobile un moment? Il saisit l'une de« branches de l'acacia et la secoua fortement. Aussitôt un olair nuage embaumé flotta dans l'espace et s'abattit sur Annie de Brènes, qui parut drapée dans de la neige rosée, tandis que JNégro disparaissait à- moitié sous la jonchée. Le peintre leva les yeux sur l'amiral en une muette interrogation. Le vieillard souriait et . contemplait sa petite-fille avec attendrissement. Ï1 se tourna vers l'artiste * _ Je \ ous comprends, dit-il sincèrement. IPour un peintre, c'est un suppjjce de l'an*. taie de passer à côté d'une telle vision. Al Ions 1 je consens.Prenez donc votre esquisse mais je vous préviens que je m'en déclare par anticipation lo légitime propriétaire avec toutes réserves, au cas vù elle me déplairait, de la faire flamber devant vous fussiez-vous le plus illustre des maîtres 1 — Ce que je ne suis pas 1 conclut modes tement le jeune homme, qui organisa vive ment son chevalet, installa son pliant e saisit ses fusains; mais j'allumerais moi même la flamme vengeresse,monsieur l'ami ral, si je commettais le crime de rendre mal cette a-dorable image. —■ C'est bien! c'est bien ! Travaillez. Je vous quitte pour dix minutes, Annie, je descends à la Drôlette. Tenez ! monsieur, cette ferme que vous apercevez là, à deux cents mètres, et je reviens surveiller les progrès de votre esquisse. A tout à l'heure. Je n'ai qu'un ordre à donner à Jean-Pierre, Annie. Je remonte à l'instant. Et il disparut au tournant du sentier. Sans mot dire, craignant de perdre une minute, le peintre maniait activement ses fusains, levant alternativement les yeux de sa toile à son modèle. La jeune fille, silencieuse aussi, s'appuyait, gracieuse, comme une grande fleur vivante, contre l'écorce brune. Négro happait de temps en temps au passage un insecte imprudent, et le temps passait sous l'immense parasol fleuri que formait^ l'acacia. La lumière fine et dorée du soleil levant s'infiltrait de toutes parts. Une mésange vint se percher sur l'une des basses branches de l'àrbre3 et de là, semblait regarder cuneueenxept Annie ae Bru nes. Dans la haie, vive qui bordait le sen tier, des milliers cl'oisillons s'égosillaient chantant leurs joies printanières. Et, tou en haut, bien haut au-dessus des monts e de la plaine, des arbres et des fleurs, de ruisseaux et des gazons, s'étendait, radieu sement pure, la venite bleue aux reflets d'01 L'artiste travaillait fiévreusement, tan il redoutait le retour de l'amiral qui, pro bablement, emmènerait bientôt sa petite fille. Mais les instants s'écoulaient et 1 vieillard ne reparaissait pas. Avait-il été re tardé par quelque détail impré u dans se occupations de propriétaire? C'était à pré sumer; mais sur la toile l'esquisse venait rendant avec une ressemblance saisissant! l'exquise scène. Mlle de Brènes regardait souvent vers l sentier qui sinuait sous les acacias et par 01 devait revenir son grand-père, mais l'amira n'y paraissait point. — Eh bien ! monsieur 1 interrogea-t-elle est-ce que nous venons bien, Négro'et moi sous vos pinceaux? — Admirablement, mademoiselle! répon dit l'artiste distrait, absorbé d~:is son ceu vre. La jeune fille comprit la fièvre hâtive di jeune homme, et, n osant plus l'interrom {)re, elle s'abandonna en paix au charme d a douce matinée de clartés et ele parfume Cependant les instants s'ajoutaient au: instants... Bientôt, un peu fatiguée de s longue immobilité^ Annie commençait à bat tre le sol de son pied fin, lorsque le peintr poussa .un long soupir et se pv debout e: disant » —- Enfin!... , Vivement, Mlle de Brènes se leva et Né t gro bondit, joyeux, avec un jappement for t midable. 3 L'artiste tendit l'esquisse à la jeune fille — C'est suffisant dit-il, pour me permet . tre, à défaut de réelles séances de pose,d'er t faire l'œuvre que je rêve. Mais commen" - vous remercierai-je assez, mad noiselle? Au même instant, Négro se précipita er 3 aboyant vers le tournant du sentier. L'ami - ral arrivait. 3 Sa petite-fille alla vers lui rapidement, h - toile à la main : , — Voyez donc, grand-père! C'est mer 3 veilleux ! En si peu de temps ! — Peu de temps... peu de temps... gron 3 dait le vieux marin. Toute une matinée per 1 due par la faute de ce musard de Jean 1 Pierre, qui a dégringolé du grenier à foir sur l'aire et s'est cassé quelque chose : une , ou deux côtes, je crois! U a fallu le cou , cher, envoyer chercher le docteur... Ça ne sait même pas se tenir à terre 1 J'auraiî - voulu le voir en mer! Tout en parlant, il s'était débarrassé de sa canne, cherchait son lorgnon eju'il ajus 1 tait sur son nez et saisissant la toile deuj - mains, se campait au milieu de la clairière 3 Pendant C3 temps, Annie, qui connaissar . les trésors de bonJ ' ^«ohés sous les dehor! ï un peu rudes de son grand-père, s'informaii 1 de l'accident arrivé à Jean-Pierre. Mais l'amiral ne répondait pis. Il contem 3 plait sans mot dire l'œuvre du peintre si bi 3 zarrement rencontré. Enfin, il leva la tête et fit «n signe d'appel au jeune homme qu rangeait son léger bagage. — Monsieur, fit-il de sa voix ferme, vous - êtes un grand artiste, et je vous fais toutes mes excuses pour vous avoir pris tout d'a-: bord pour un simple barbouilleur. Je me • suis assez occupé de peinture moi-même 1 pour ne pas me tromperj quand j'affirme : qu'une œuvre pareille executée en aussi peu de temps est tout simplement une merveille. Monsieur Hiétinger, vous allez d'abord me faire le plaisir de venir déjeuner à Brènes avec nous, et si, l'année prochaine, vous . n'avez pas l'un des premiers prix au Salon avec cette œuvre-là, o'est que le jury sera • composé de terriens sans valeur! Tout en riant, l'artiste remerciait vivement l'amiral de sa cordialité et"interTogea, les yeux brillants d'espoir : #— Mais alors?... Vous voulez bien consentir ?... Puis-je espérer obtenir queloues séan-i eîes de pose de mademoiselle? — Tout ce que vous v\ iclrez ! exmclut car-s rément M. de Brènes avec* un grand geste ; de la main qui démontrait sa satisfaction. Radieux, le jeune homme allait procéder 1 à l'emballage ele sa toile,quand Mlle de Brènes lui demanda en souriant : — Quel nom donnerez-vous à votre tableau, monsieur? ' —Eh ! parbleu lie tien ! dit l'amiral. Por-i trait de Mlle Annie de. B... i Le peintre souriait, pensif, sans mot dire. La jeune fille avait fait une légère moue à la réponse de son grand père. Elle n'était • pas satisfaite. (â suivre.) i :

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Cet article est une édition du titre Le courrier de Bruxelles appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1861 au 1914.

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