Le courrier de la Meuse: quotidien belge

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s.n. 1918, 13 Novembre. Le courrier de la Meuse: quotidien belge. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/c53dz0499r/
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Le Courrier de la Meuse PRIX D'ABONNEMMENT : Hollande : 1 florin 25 par mois, 3 florins par 3 mois ; Pour les internés fl. 0.75 par mois; 2 fl. par trimestre. Etranger : 1 9. 75 par mois, 4 9. par trimestre. Soldats au front: 3 florin» par trimestre. Les abonnements partent du •er ou du 15 de chaque mois et sont payables par anticipation. Les frais de disposition sont h charee de l'abonné. PETITES ANNONCES 15 cent ia ligne ou son espace corps 8. Pour une semaine: 10 c«at. Avis mortuaire : 10 1. 1 fi. ; au-dessus : fl. 1 .50 avec maximum de 20 lignes. Annonces permanentes S'adresser au bureau. Les frais de disposition sont " ==* QUOTIDIEN BEL6E — Rédaction et Administration : «AESTRICHT Place Notre-Dame 23 . Maastricht. tBWflHaasass9l^^ 1914 téléphone Intercommunal 4 5. ^ " ■ 1 ■ ■ ~ ■ -•*- "Vi- " *» ' —'..v j■ »w*{qmmm&e*&ÊÊimmim6*BamÊO*mÊBw&çxwxti&£Brm*mi'iTnn.<a,immmva3m!a»a^svi-uf.< L'ENTHOUSIASME EN BELGIQUE ET CHEZ LES ALLIÉS L<e mouvement révolutionnaire en Allemagne. Troubles sanglants â. Berlin. L'ex-krooiiprms arrive à son tour à Maestricht Solidarité beiga La prise de Tournai livre à nos a mées bénies les clefs du pays wailo Dans l'accomplissement du grand oe vre de la libération nationale, les avaT gardes flamandes: Courtrai, Ostenc Bruges n'ont précédé que d'un pas Frondeuse cité des Choncq Clotiers L'histoire qui synthétise, ramènera l'unité ces doubles prémisses de la r constitution belge et n'y c onsidére qu'un seul fait. Une fois de plus, elle aura raison, c'est le lieu d'insister, à cette occ sion, sur un saisissant aspect. qu'c frent, quand o,n les compare, la des née, au cours de ectte" guerre, de? dci membres de notre corps de nation : Flandre et la Wallonie. Jusque daj les épisodes les plus récents se d claire à cet égard un parallélisme pr cis des événements, heureux et ms heureux, et plus que cela, une esse tielle solidarité. * * * Sur les coteaux de Wallonie et dans prairie flamande, identiques furent, d le6 premiers jours de la sanglante è nouvelle, les ravages causés j>ar l'hc rible raz-de-marée teutonique. C'est e semble, à la même date, — l'histoi n'aura guère à simplifier ici — que f rent submergées les deux contrées soeurs; c'est pour un terme d'égale d rée qu'elles allaient demeurer tout deux, selon l'inoubliable parole du b ron de Broqueville, „vaincues et no soumises". Aujourd'hui, les immens fluctuations où sont ballottés les pe pies nous font assister à un renouvell ment distinct, j'allais dire fidèle, d situations du début; l'histoire de guerre se refait sous nos yeux, — ma à retours, et c'est au même signal q\ les deux moitiés de notre peuple s couent leurs chaînes, crachent leur ba Ion et entonnent l'hymne d'exultatio Le présent ravive en nous le pass Souvenirs impérissables comme le c; met Le Nord et le Sud étaient embrase Deux torches, là-bas, sur la placide Dyl Louvain et Aerschot flambaient; et pli loin les tortueuses vallées ardennais débordaient non pas des eaux transi cides de leurs ruisselets, mais, en y torrent rougeoyant, des flammes à fois de Visé, d'Andenne et de Dinar Ici, là, au même instant, partout, en ui vertigineuse ivresse de carnage, créj tait la fusillade infâme des innocents d sarmés: toutes nos bourgades fure marquées ensemble des stigmates c sacrifice. Et quand les dernières fumées d dernières chaumières eurent achevé < porter vers les cieux leur message ( vengeance; quand, sur les murailles < nos églises, le sang de nos prêtres j fut caillé et que des voyageurs pure considérer à l'aise le visage nouves de la Belgique, ils le déclarèrent ser blablement défiguré de toutes parts. Li deux joues avaient subi l'outrage c même soufflet, les deux yeux étaie: également éplorés. Similitude, coïncidence des épreuv et de leur résultat: le sort initial de Flandre et de la Wallonie donne l'ir pression d'un décalque réciproque. Identique aussi, de part et d'autre, Phi toire lamentable de l'occupation. Ai bassins industriels, leuTs machines, ai Polders flamands, leur bétail fut rav le dépouillement du matériel ne surv partout qu'une seule loi.: Et cette forn inédite de la guerre moderne, .qu'il fs lait bien que les Allemands inventasser le dépouillement en hommes, je vei dire la déportation, sévit avec la mên rage dans les foyers de la Meuse et < l'Escaut, y décimant les classes sociale Et cependant l'opprobre était partoi: l'aliment adéquat de l'espérance. Soeu: jumelles, la Belgique du sud et la Bc gique du nord le restèrent dans le tou ment et dans l'endurance. Il y a plus, il y a mieux que cel Envisagé sous cet angle, le rapproch ment des deux fractions de notre toi national, effet d'une influence intrii eèque, semble être violent aussi. A Ai vers et à Liège, à Charleroi et à O tende, c'est l'unique intérêt allemand qi imposa l'épreuve commune et dicta : loi d'assujettissement. C'est pourquoi il faut rappeler su tout que les liens créés par la guéri entre les éléments constitutifs de noti Belgique sont autrement intimes qu celui d'un parallélisme fortuit des ma heurs subis. Notre presbytie national défaut que partagent, du reste, tous le peuples, est responsable d'ébahissanl oublis. L'on se plaît à célébrer sar cesse les mérites de la Belgique à l'< gard de/ses voisins du st<det de Houest, se tuteurs, devenus par un miracle d'énergj ses protégés. Chacun indique avec o gueil dans les armoiries de Liège, 1 Croix de la Légion d'honneur; et nou mettons notre complaisance à rappi 1er que c'est sur PYser que les Belcje à eux seuls, calèrent Te verrou qui d< vait assurer à jamais les portes de l'Ar gleterre. tm Mais ce que nous omettons trop vc lontiers de souligner, c'est J'échang ^^^constant de services, de services d'oi Kre majeur, 4ui se manifeste depuis qui ^Kjans,enSp*-la Flandre et la Walloiû* lUjjjv se présente sous maint le de ■••eux itinéraii de les chaxnpB d bataille, depuis les passages de la Meuse jusqu'à ceux de PYser, et dans le reflux actuel, des ruines de Dixmude jusqu'au dernier hameau reconquis par la 'force, sang wallon', sang flamand ont trempé le sol de leur bouillante, de leur lim-t pide combinaison. C'est là notre grand, notre impérissable argument national. ^ Ne négligeons pas les autres. Souve-, nons-nous que, «ous l'occupation, la vaillance de la Flandre n'a pas moins contribué à donner au monde le spectacle de l'irréductibilité belge et à en procurer à la Wallonie le bénéfice que l'endurance wallonne n'a, de son côté, rendu semblable service à la Flandre. £ Deux exemples qui sautent à l'esprit illustrent à janiais cette intimité. En même -temps que les crânes protesta-^ tions d'un prélat wallon, chef d'un diocèse en majeure partie flamand, l'im-^ mortel cardinal Mercier, protégeaient le ^ clergé et garantissaient la liberté de la j chaire chrétienne, sauvaient 'les cloches des églises dans la Belgique entière, les interdits audacieux de l'évêque flamand dv Namur gardaient, en faisant hésiter l'Allemand nos sanctuaires wallons de la souillure des profanations, la Ne prolongeons pas une démonstra-ès tion superflue. Retenons de cette guerre re qu'en méritant d'une manière splen-r- dide, toutes deux, de la Patrie commune, n- Flandre et Wallonie ont aussi bien rqé-re rité l'une de l'autre. Ne nous laissons u- donc pas entraîner par des suggestions souvent perverses à faire à chacune des u- moitiés de la Belgique, dans l'appré-es ciation de leurs souffrances et de leur a- grandeur, une o^rt distincte. S'il pou-ci- vait être doutt^Ç avant l'épreuve que, es dans leur ca£re politique, elles fissent u- réellement une unité, écrasées par la e- guerre dans le divin creuset du mal--s heur, elles n'y constituent réellement la plus qu'une* |substance. Ne disons php is Flandre, d'une part, et Wallonie, d'au-ie tre part, ce qui fait toujours une oppo-e- sition: disons Belgique, court et vrai, il- n. « * « é. .j_ Féconde en félonies et en rupturete, s couveuse détestable des passions «ub-e! versives, la guerre nous a fait assister 1S à des réconciliations et à des resser-rements d'amitié également étonnants. 'a_ Dans une prestigieuse reconstitution n du passé, Tournai se livrait, en 1913, la à une étrange commémoration. Lt Henri VIII d'Angleterre, ayant bous-ie culé Louis XII à Guinegatte, lui avait • ravi au passage une cité obstinément ^ fidèle au lys, le lys qui fiejure encore aujourd'hui sur son éctt. Tournai fut occupée par lui en 1513. Après quatre siècles, jour pour jour, surgirent vi-;6 vants des^ archives le cortège, les jeux ^ de chevalerie, le tournoi que Tournai je captive avait dû contempler à cette oc-je casion. ;e Les Anglais ont pénétré une fois en~ core dans Tournai; ils viennent de Lille u qu'ils ont arrachée pour la France, à l'aigle germanique. Et C'étendard qu'ils ;s hissent au beffroi, le vieux témoin de u leurs anciennes incursions, est celui de lt l'indépendance recouvrée. Et la même cloche qui salua Henri l'oppresseur, joint ses accents aux acclamations d'un peu-[a pie pour célébrer en un tuccesseur d'Henri, le libérateur. s- Rétrécissons la scène. ix Fidèle au roi de France, Tournai n'eut lx pendant des siècles, d'ennemie plus dé- i: cidée que Gand, la cité mutine. Les it deux villes siègent sur l'Escaut. Agres-sifs, les Gantois remontèrent un jour 1- la vallée et cernèrent Tournai, t, Et les Tournaisiens, gouailleurs et [x bons enfants, certain jour leur ouvrirent te les portes, afin qu'ils pussent, à la date [e ordinaire, présenter à la Vierge noire s. offrande annuelle, un manteau brodé t d'or. La guerre n'était pas u.ne excuse.... rs Le lendemain, ils reprirent une lutte 1- acharnée. r. Mais dans la voie de l'amitié, un jalon était posé. a. Cette fois encore, simultanément, Gand j. et Tournai ont attiré sur elles l'attention !t du monde: ce sont Jes ponts de l'Es- 1- eaut. i-r Cependant, renversement des choses, 3- ou plutôt développement d'un germe û historique, les Tournaisien», parmi leurs a frères des Fagnes, des Ardennes, d'e l'Entre-Sambre-et-Meuse, ont, hier, ver- r- sé leur 6ang pour sauver Gand. Ils furent e de ceux qui ébranlèrent Roelandt, la e vénérable, et l'entendirent annoncer, e non pas la détresse en Flandre,—s t o r m 1- in Vlaanderen, — mais le triom- * phe commun de Flandre et de Wallo-s nie, sous la devise unique : BELGE, s G. H. ^ A MAESTRICHT. e Lu Fête An Roi. A l'occasion de la Fête du Roi Al-a bert, un „Te Deum" sera chanté di-B manche à u h. 15, en l'église Notre-Dame.s Tous nos compatriotes ee feront un devoir d'y assister. A raison même des l" circonstances, la cérémonie revêtira cette année, un caractère particulière-ment solennel. e f OEUVRE ft>E LA CROIX MAUVE ^ Secr.: St.-Pi< iterstraat, 23a Maestricht s Aidez-nous à/secôurir les petits enfants » ide Belgique, i £,«nîkiiB5iasfJf m pys eccfàpi. Un .voyag» à travers 1« pay: de Liège. ■ Corretpondjinot particulière. Les frontières du pays sont ouvertes Les Allemands ont abandonné les pos tes de garde. Ceux qui sont restés on | jeté leurs armes. Ils vaquent à leur préparatifs et ne s'occupent pas de 1î j population qui va et vient dans iftalimesur : où le leur permet la garde hollandais j Les Allemands eux-mêmes ont détrji les blocks et les centrales électrique qui fournissaient le courant au fil. ] A Lanaeken, ils ont permis à la 'po pulation d'arracher la clôture et l'o ' pération, exécutée par une fouie avid j de s'échapper pour un instant de 1: ' cage, ne fut pas longue. Notre correspondant en a^profitépou ■ se rendre dans ce village. Les soldats aï ■ lemands y étaient encore nombreux, j Tous portaient la cocarde rouge, il' ( empaquetaient leurs effets. Ils ont -for j mé un conseil qui siège dans une(?naisoi , à la fenêtre de laquelle flotte le dra : peau rouge. Sur l'église et aux façade! j de nombreuses maisons, les couleur! j belges sont arborées. A Smeermaes, la population a tendi ; une grande banderole portant des ins : criptions patriotiques. Chacun porte ai j veston ou à la blouse les cocardes bel | egs ou alliées. C'est la victoire et lt joie. „On oublie ses peines, nous di un brave homme, mais pas les mauvai: traitements que l'on a subis." Un de nos amis s'est rendu, pour li service du journal, à Cannes dont i a trouvé la frontière complètement pri yée de ses garies habituels. I.e village également est vidé de Boches. Où "son ils partis?... La population l'ignore e elle ne s'en soucie pas, elle est libre C'est tout ce qu'elle veut connaitre pou: le moment. Poursuivant plus avant dans le pays notre correspondant a vu Eben-Emae pavoisé comme aux jours de kermesse A Wonck, la musique des „Bleus", qui depuis quatre ans ne s'était plus réunie a fait une sortie sensationnelle. jLeî évacués français retenus dans le vil lage, lui ont fait escorte, tous portan des drapeaux et des rubans aux cou leurs alliées. Notre ami a suivi le cor tège jusqu'à Bassenge, mais ici la mu sique fut assaillie par les Boches qu trouèrent la caisse et brisèrent un cer tain nombre d'instruments. Pendant ce temps, une autre scènt se passait près de l'église. M. le curé ayant chargé une personne du village de hisser le drapeau belge sur le clo cher, deux soldats allemands contrai gnirent l'ouvrier à descendre et lui en levèrent son drapeau. Prévenu, le pas> teur 6e mit à la recherche des çoldats qu'il rejoignit et auxquels il réclams son bien avec tant de fermeté qu'i: lui fut rendu. Il revint portant fièrement son trophée autour du cou. A Houtain-St-Siméon, le drapeau flot te 6ur l'église et à beaucoup de mai sons. A Bassenge aussi, sont monté* dans le tram quelques soldats allemands habillés de rouge des pieds à la tète Ils n'étaient déjà pas assez odieux. A LIÈGE. Grande manifestation palr.'oîitfue. Notre correspondant arriva à Liège à la nuit tombante. Mon coeur battaii bien fort, nous écrit-il, dans le billel qu'il nous a fait parvenir, mettant tle pied sur le territoire de ma chère ville que je n'avais plus yue depuis trois ans Je la retrouvai en fête. Toutes les maisons sont pavoisées, la foule remplil les rues. A chaque instant, des groupes passent en liesse, chantant la brabançonne", la „Marseillaise" et d*autres chansons patriotiques. On me dit qu: un cortège parcours les rues. Je me mets à sa recherche. Ce n'est pas long. Le voici qui débouche sur le boulevard venant du Pont d'Avroy. Des instruments ouvrent la marche. La foule est immense. Parmi elle, beaucoup de jeunes gens. Devant le monument Ro-gier, le cortège s'est livré à une manifestation émouvante. La manifestation s'est déroulée dans l'ordre le plus complet. Cependant, un incident s'est produit devant le magasin Tietz, rue de l'Université, dont la maison mère est allemande. Le drapeau belge flottait à la façade. Les manifestants ont forcé le patron à Te retirer. Tous les établissements et cafés sont restés ouverts jusqu'à très avant dans la nuit. Aux bâtiments occupés par les Allemands flotte le drapeau rouge. Il y a en ville beaucoup de soldats trèji affairés tant par les soins de {'organisation nouvelle à laquelle tous se rallient par nécessité que par les préparatifs de leur iiépart. t Aux étlalages des magasins, on voit | reparaître beaucoup de choses qu'on | croyait ne plus exister ici: des cui-j vres, des pneus, tout ce qu'on avait caché. « * * * Dans les communes de la vallée dû la Meuse, la situation est identique. !■> où la garnison allemande est encore idans la ^place. ' rouge tranc]?^suY p icolore^y^tis parti- culi tis, mais le passage des troupes 6< dirigeant vers l'Allemagne est incessanl Il s'en vont. Dans toutes les communes du Lim bourg et de la province de Liège, les j Allemands partent ou s'apprêtent à par tir. Dans ce but, ils ont réquisitionn< tous les chevaux et charrettes. L'ordn de réquisition est signé par le ch,e du conseil des ouvriers et soldats, gé néralement un sergent ou un caporal : A Mouland, ils ont dit que les ^ttelage; s devaient aller jusqu'à Aix-la-Chapelle, L dans la vallée du Geer tout est com mandé pour Aubel. La transformation 'de l'a dministratior t allemande s'est, généralement du moins s faite dans le calme. On procède comm< suit : une députation de soldats ralliés - . au nouveau régime arrive dans la lo calité et se présente au Kreischefjju'ell< ; somme de reconnaître le changemen i de gouvernement. Presque partout, les officiers s'inclinent. S'ils résistent et re r fusent de signer, ils sont cassés. Alors un conseil de soldats est constitué gu: ] prend tout le pouvoir. „Un officier al j * lemand, disait à un compatriote qu: - 1 lui soumettait une difficulté relative â i la réquisition: „je n'ai rien à dire, j« suis leur domestique (textuel). Adres-i sez-vous au conseil." ; A Tongres, la transformation a et lieu dimanche. Le conseil des soldats i qui s'est constitué ce jour-là, a lanc^ une proclamation dans laquelle il re i commande le calme et interdit le pillage, ce qui n'empêche pas que plu-i sieurs wagons de vivres ont été pillés t par 'la troupe. ; Sous ce rapport, nos compatriotes appréhendent le passage des armées di: î front. Plusieurs nous ont déclaré qu'ils I auraient voulu que les troupes alliées occupassent les grands centres avant le • i retraite -de l'ennemi. Les officiers al-t lemands n'ayant plus aucune prise sur t leurs hommes, il est à craindre que ces derniers qui ne sont plus ravitaillés par l'arrière, ne se livrent à des excès pendant leur passage à travers le , pays. [ On ne signale guère de scènes de meurtres 'd'officiers. Cependant, il es1 avéré que tous ceux qui passent soit fen , auto, soit à cheval et qui ne portent pas le bouton rouge sur la tunique, sont arrachés de la voiture ou du cheval'. On leur enlève les insignes distinctifs du grade et on les décore de force de la cocarde rouge. Autre détail à signaler: les hommes ont enlevé les trois couleurs de leur képi, ils se refusent à -porter le sac. Tous les bagages sont charcjé^ sur des , wagons, charrettes, autos... Nombre d'hommes cependant ne se soumettent : à ces mesures que pour échapper aux mauvais traitements. Quant aux officiers, ils paraissent abattus et littéralement at-. ~ terrés. i'Ulliniiî; ordonnance a le;nande. J'ordonne aux habitants du territoire belge occupé par la Vie armée xce qui suit: 1. Les armes, les munitions et les explosifs de toute espèce doivent être délivrés dans le délai de 4 jours à partir de la publication de cette ordonnance aux commandantures d'Etape ou de la place. 2. Sont inderdites : des affiches d'un contenu séditieux ou la propagation de brochures du même genre. 3. Les contraventions aux prescriptions des articles 1 et 2 de cette ordonnance seront punies d'après le règlement pénal y relatif et restant en vigueur du gouvernement général. Des peiunes particulièrement graves seront infligées aux meneurs et aux instigateurs.4. Confiant dans le bon sens et le jugement de la population, j'espère que la bonne intelligence qui a existé jusqu'à présent entre la population et la force militaire occupante subsistera, de sorte que l'autorité allemande ne soit pas forcée d'intervenir en infligeant des peines. Q. G. A., le rer novembre igi8. Le commandant en chef, von Quast, général d'infanterie. ProrogaUou des Bon» du Trés-or 4°/o. AVIS. Aux termes de l'avis publié au „Mo-ni'eur belge" des 22 28 juillet 1917, No. 203 209, ei relatif à la prorogation de 1'écliéance des Bons du Trésor belge à 1 °/o remboursables le 1er août 1917, le Gouvernement offrira dès la libération du territoire, le renouvellement ou le rembour se nient, aux conditions indiquées dans le dit avis, des Bons de l'espèce qui se trouvent en terr^oire envahi. A raison des circonstances actuelles et en prévision des mesures que comportera l'exécution do cet engnge-menl, xil esl indispensable, clans l'intérêt même des propriétaires légitimes des titres de cette nature se trour vant dans les territoires récemment libérés on encore occupés par l'ennemi, de suspendre provisoirement les opérations de renouvellement. Un avis publié au „Monileur belge" feiia connaître au public, en temps ^porlun la date à partir de laquelle opérations seront reprises. ! Au] champs d'honneur. ! Jious apprenons la mort au champ j rïJBnneur de M. l'adjudant comte René ^^fcERGERYCK, d'Anvers, tu4 àl'en-ile 31 octobre "dernier. Situation Bientôt, l'Allemagne n'aura plus rien " ! à envier à la Russie, sa voisine. Comme elle, elle a chassé son monarque, com-, | me elle aussi, elle soviétise ses admi-| j nistrations civile et militaire, comme : ! elle enfin, elle se proclame en répu-j biique, une république sans président. ! Jusque maintenant, le gouvernement de * Berlin est entre les mains des chefs du i parti socialdémocrate, mais il n'est plus ' bien sûr que le pouvoir soit ré iiement j exercé par ceux-ci. Le conseil de.-: ou-I vriers et soldats paraît être le vé:itable 1 maître de la situation et rien d'impor-| ! tant ,ne se décidé? en dehors de lui. ! A Petrograd, après la chute du prince Lvoff, Kerensky fut ainsi survei.ié ejt finalement supplanté par le Soviet... Scheidemann a annoncé la convocation prochaine du corps électoral et la formation de la Constituante. Kerensky avait .réussi, lui, à faire procéder aux élections. Celles-ci ayant donné un résultat contraire aux visées du Soviet, l'assemblée ne put jamais se réunir. Ceux de ses membres qui tentèrent de s'assembler, furent dispersés par les gardes-rouges. Les Alliés cependant, n'ont aucun intérêt à ce que l'Allemagne tombe dans les excès qui ont valu à la Russie une triste célébrité, celle-là même qu'exalte le Soviet de Berlin dans la proclamation qu'on lira plus loin. Si l'Allemagne sombre dans le bolchevisme, si autorité reconnue ne parvient à s'y constituer et à se faire obéir, nous ne réussirons à nous faire payer qu'à la condition d'occuper tout le territoire allemand, ce qui n'ira pas sans inconvénient pour nous. En disant cela, nous ne cherchons pas à afficher un pessimisme moins que jamais de circonstance; nous prévenons comme c'est notre devoir. Par ailleurs, 6i nous savons assez par le spectacle même que donne en ce moment le peuple* des territoires occupés, que la pensée fcles nations victorieuses est tout entière dominée par .deux faits: la haine de l'Allemand et l'exploitation légitime de la victoire, nous n'ignorons pas, — les tentatives qui viennent de se produire dans certains pays neutres en sont la preuve, — que l'internationale socialiste par certains de ses membres au moins, essaye de réaliser un programme d'organisation universelle qu'il n'est pas capable, le mouvement une fois déclenché, d'arrêter à temps. Les Alliés sont prévenus. Leur situation offre assez de ressources pour leur permettre de la dominer complètement et de faire e,n sorte que leur victoire militaire sans précédent dans l'histoire du monde porte pour tous les peuples des fruits de vie, de prospérité et de salut. * *> • La première règle que nous devons nous imposer pour qu'il en soit ainsi est celle qui consiste à exiger que chaque Etat de l'Allemagne se donne un gouvernement représentatif sérieux.Nous le pouvons sans intervenir dans les affaires intérieures de nos ennemis; nous le devons si nous ne voulons pas en pâtir comme ce fut le cas en Russie. Ensuite, les Alliés auront à se garder de céder à la tentation bien vive chez d'aucuns, de traiter avec ménagement parce que populaire, un gouvernement formé d'hommes qui, quatre ans durant, se sont serrés autour de leur kaiser et ne Pont rejeté que le jour où les coups victorieux des armées alliées avaient déjà secoué l'idole. Certes, il n'y a rien de courageux — oh non! — dans 1^. fuite misérable de l'ex-empereur, mais il n'y a pas davantage de l'héroïsme dans l'attitude de ceux qui dispersent les débris d'un trône dont ils "furent les soutiens.Pour nous, serrés autour d» nôtre plu6 étroitement que jamais, nous demandons que justice soit faite. Celle-ci comporte des réparations, des restitutions, des indemnités, des garanties qui s>im-posent avec autant de raisons aujourd'hui qu'hier. Les premières réparations résultent des conditions d'armistice elles-mêmes, elles comportent le retour immédiat de nos chers prisonniers et la restitution des fonds à la Banque Nationale. Le reste suivra, ce sera l'oeuvre de la conférence de la paix. En attendant, une fois encore: „Vivent les Alliés! Nous sommes vengés et la France avec nous. Le deuil national de notre grande alliée, un deuil die quarante-quatre aps^ a pris fin et le régime d'oppression que nos malheureux compatriotes ont supporté avec un courage qui a fait l'admiration du monde, touche à son terme. Quelques jours encore, et ils acclameront nos héroïques soldats' Quelques jours encore et ils porteront en triomphe te grand RoJ que nous saluons avec une émotiqn profonde!!14 RN AGE BMLGB «IstalkftaAs isrroato, RssfaWtrftat, 34. (lf$> B. BILGEN Expsrt-CompCablS flip Tilbourg, ftoiJ^Kr., 33 U^^ouvrir sous peu tins ^^Bfcrs*ls V r&i.de I Ed. précédente La grève générale en Suisse? FRANCFORT, 11 novembre (V. D.) — On annonce de la frontière suisse que la grève générale sera proclamée aujourd'hui i midi. % Mort du leader so«ialist« Adler. VIENNE, 11 novembre. (V. D.) — Le chef des socialistes autrichiens, Victor Adler, est mort subitement à la suite d'usé attaque d'apoplexie. La flotte augtro-hengroise cédée à l'Italie. VIENNE, 11 novembre. (V. D.) — Les J«ugo-Siaves ont cédé la flotte austro-hongroise à l'Italie. La marche des Sefbes en Hongrie continue. VIENNE, 11 novembre. V. D. — La marche en avant des Serbes en Hongrie continue. Hier, les Serbes ont pris Wjoidele. Décision des ouvriers des chemins de fer. BERLIN, U novembre. (W. B.) — Plus de 10.000 ouvriers et employés de chemins de fer ont décidé au cours d'une réunion, de veiller de toutes leurs forces au maintien du trafic ferré. Cependant, si un mouvement contre-révolutionnafre se produisait la grève générale serait immédiatement proclamée.La république proclamée en îïessè DARMSTAD, 11 novembre. W.B.— Un nouveau gouvernement des ouvriers et des soldats a proclamé hier la république hessoise et a détrôné le grand-duc de Hesse. Encore un... BERLIN, 11 novembre. W.B. — Le grand-duc d'Oldenburg a été détrôné. L# grand-duché do Bade aussi *e démocratise. CARLSRUHE, 11 novembre. (W.B.) Un gouvernement démocratique a été constitué *u grand duché de Bade. Le grand-duc de Reuss renonce au trdne SERA, 11 novembre. — Le grand-due de Reuss (branche cadette) a renoncé au trône pour lui et pour sa famille. Les app«U sous las armts suspendus aux Etats-Unis. WASHINGTON, llncvembre. Reu-ter. — Jusqu'à nouvel ordre, les appel* sous les aripes sont suspendus. Les hommes qui ont reçu leur convocation seront cependant incorporés. Vers Constantinople. PARIS, 11 novembre. Havas. — Le contre-torpilleur français Mangny «t le navire anglais Char ent pénétré dans les Dardanelles et se dirigent vers Censtantinople. Un navire de guerre anglais torpillé. LONDRES, 11 novembre. Reutei.— L'amirauté annonce que le navire de guerre anglais "Britannic„ a été torpillé le 9 novembre à l'entrée occidentale du détroit de Gibraltar. 39 officiers et 273 hommes ont été sauvés.Bruxelles «oralt ea révolte eontre les Allemands ? RUREMONDE, 11 novembre. V. D. Cet après-midi, â 3 heures, un avion allemand a atterri à Thorn. Les deux oflciers qui l'occnpaient déclarèrent que la population de Bruxelles s'était révoltée contre les Allemands. Les officiers de la garnison qui ne s'étaient pas sauvés en aéreplane étaient partis en automobile. En Belgique occupée. L'annonce de la signature de l'armistice et de la victoire des Allies a provoqué en Belgique occupée un enthousiasme endescriptible. De par-pout nous arrive des réçits enflammés des manifestations qui ont marqué la journée du 11 novembre. Nous en publierons les faits essentiels dans notre édition de ce soir. Disons que tandis que les Allemands ont arboré le drapeau rouge aux bâtiments qu'ils occupent, nos compa-triot^s orjt^ pavoisé aiij^ouleurs belges Mercredi 13 Novembre I9I8. r,.- rîufSré'îS 3 «east. 5me Année. N° (482

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Cet article est une édition du titre Le courrier de la Meuse: quotidien belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Maestricht du 1914 au 1919.

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