Le matin

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s.n. 1918, 22 Decembre. Le matin. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/hh6c24rs52/
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Dimanche 22 Décembre 1918 26"» Année, no 35 ABONNEMENTS : Anvers et Intérieur : m an, 24.OC s 6 mois, 12.60 ; 3 mois. 6.50 Etranger : Les frais de port en plus.', C. de CAUWER, Directeur LE MATIN Rédaction et Administration : Vieille Bourse, 39, Anvers Le numéro : Dix centimes Annonces: Demandes d'emploi, 1 ligne, 1.00, cliaque ligne en plus, 0.50 ; annonces ordinaires, la ligne, 1.25; financières, 3.00. — Réclames, 2.50. — Faits divurs: tête, 6.00 j corps, 5.00 ; fin,4.00. — Cjiron.sportive, 5.00. — La Ville, 10.00.—Emissions, prix à conven ir. Lts annonces étrangères sont reçues chez mm. J. LbbèGUK & Of à Bruxelles. ADMIS PAR LA CENSURE j ( fafc ^wgmapwraasbwnrïïtfssaakgyre'sagragtisrk ■^-r-saaÊmaœamm Le cas de |L Waldemar ! Edgard AJlan Poe nous a raconté cette fantastique aventure. i M. Waldemar, vieux savant fixé à Boston, s'intéresse passionnément à des , sciences mystérieuses et a entraîné plusieurs de ses amis dans ses recherches sur le magnétisme et les phénomènes spirites. Avec eux il a débattu les conditions d'une expérience audacieuse dont le programme a été finalement établi conformément à ses vœux. Alité, au bout de ses forces, déjà marqué pour un prochain trépas, M. Waldemar sera soumis a des passes magnétiques dès que ses médecins auront diagnostiqué son agonie, et maintenu, s'il est possible, dans un état militant de vie spirituelle par-delà le tombeau. Il s'agit d'observer si le' sommeil artificiel l'emportera sur l'abdication absolue de la nature. L'heure sonne enfin de cette pathétique épreuve et M. Waldemar cède docilement aux fluides dont il acceptait depuis longtemps la vigueur. On l'interroge ; il répond. D'une voix singulière, avec des mots étranges, il décrit les affres de sa fin, l'envanissement de ses membres par une étreinte de glace, les palpitations d'ailes noires dont son front est souffleté, jusqu'à l'instant prévu mais prodigieux où il entre, lucide et endormi dans un néant qu'il lui est permis de découvrir et de révéler. L'expérience a dépassé l'espoir de ceux qui osèrent la tenter. Mort, M. Waldemar continue de répondre à toutes les questions qui lui sont adressées, mais son langage n'est plus celui à quoi ses amis étaient accoutumés et ses pensées affectent dans leur expression des formes d une beauté nouvelle. Ce qu'il dit n'est pas toujours clairement intelligible car il s'y mêle une part d'ignoré inaccessible à ses auditeurs, mais il le dit sur un ton d'autorité dont M. Waldemar vivant se serait gardé comme d'une inconvenance,. D'obscurs malentendus en résulteraient fatalement si ses amis s'appliquaient à le comprendre au lieu de se borner à noter ses propos avec exactitude. D'ailleurs le sujet s'épuise ou s'impatiente et trois mois viennent de s'écouler lorsqu'il prie les observateurs de rompre le sortilège. Il convient que sa position dans l'infini devient impossible et ne saurait se prolonger sans scandale. Dans la région des âmes il se sent comme un intrus et se plaint d'un isolement fait d'hostilités et de suspicions. Il souffre, n'étant plus vivant, de n'être pas non plus tout-à-fait mort et d'errer dans le grand mystère à la façon d'un excentrique ou d'un déclassé.Ayant perdu les joies positives de l'existence, il est en même temps privé du repos de la tombe. Sa parole devient amère et son humeur s'irrite. Enfin, après le sixième mois, il formule une sommation catégorique en rappelant à ses amis les clauses de leur accord. La durée de l'expérience est à sa discrétion et il dicte sa volonté. En quelques passe.? on le réveille et alors... Alors, instantanément, le cadavre de M.Waldemar se transforme en une pourriture sans nom, — à quoi l'on reconnaît que le brave savant était bien réellement mort depuis un semestre. Le lit se remplit de boues hideuses et la maison de pestilences, tandis que sur ces chairs décomposées grouille une indescriptible et dévorante vermine. Aucune fiction de poète ne s'applique plus exactement à la vie politique et morale de la Prusse depuis un siècle. Tout le monde croyait qu'elle existait alors au'elle devait seulement les apparences e la vie au magnétisme de la discipline ïnilitaire. « La Prusse, » disait dernièrement M. David Lloyd George, « n'est pas un pays ; elle n'est pas une nation; la Prusse est une armée. » Tant qu'elle a été galvanisée par le militarisme, on a pu s'y tromper. Sous des volontés agissantes, par des fluides toujours renouvelés, elle affectait de tels semblants d'être qu'elle nous faisait illusion. On en oubliait qu'elle avait depuis longtemps perdu le souffle, c'est-à-dire la liberté qui anime, crée et vivifie. On la prenait pour une nation. Nous devons 'à cette erreur d'avoir assisté pendant quatre années à une répétition générale de la fin du monde. Nous n'entendions pas toujours clairement son langage, car elle nous parlait le plus souvent comme feu M. Waldemar à ses amis survivants, soit d'une voix très lointaine avec des accents du passé et des intonations de cimetière, mais elle s'exprimait toujours avec une autorité despotique aue nous prenions )our de la conviction ou de la puissan- 1 :e. Nos malentendus étaient fréquents, j Pourtant nous acceptions sans bien les i comprendre les notions qu'elle répan- J lait universellement quant à sa culture, : \ sa science et à sa mission. > Du jour où les sortilèges ont été rom- 1 a us, où le magnétisme militaire s'est ! évaporé dans les fumées de la défaite, nous avons assisté à la brusque et répu- « ^nante décomposition. Le cadavre s est liquéfié sous nos yeux.La Prusse se dissout et l'Allemagne avec elle. Là où il n'y avait que le militarisme, il n'y a plus rien. « On ne fait pas », écrivait Napoléon à Sainte-Hélène, «de jeunes républiques avec de vieilles monarchies. » Les hommes qui exercent actuellement l'autorité à Berlin dans des conditions essentiellement précaires, n'ont encore imaginé, pour déterminer autour d'eux un esprit tant soit peu républicain, qu'un retour aux méthodes de discipline de l'ancien régime, — ce qui équivaut à une deuxième tentative de galvanisation. Edgard Poe ne nous a cependant pas laissé ignorer que ces expériences ne réussissent qu'une fois. Quand M. Waldemar eut été rappelé non à la vie mais à la mort, ses amis ne s'arrêtèrent pas un instant à l'espoir d'une nouvelle épreuve et s'occupèrent de faire inhumer au plus tôt ce qui en restait. Camille LIAUME. Ét Nouvelles de France Le bomiiapdejiieiii lie Paris Le « Figaro » donne au sujet des bombardements de Paris par aéroplanes et dirigeables allemande, 1«6 détails suivants: En 1914, Parie — la banlieue non comprise — a reçu la visite de 45 appareils, dont 17 dans la seule journée du 11 octobre. En 1915, il y a eu 70 appareils, dont 62 le -20 mars. En 1916, 61 appareils. En 1917, 14 appareils. Mais les Allemands se sont rattrapés en 1918. Il y a eu, pendant ces dix mois de fin de guerre, 396 avions qui firent 1211 victime», dont 40is îetn-te et 809 blessés. Les canons et zeppelins ont jeté 288 engins qui firent 206 morte et 392 blessés. Les arrondissements qui ont eouffert le plus furent les 6e, 7e, 15e, 16e et 4e arrondissements. La plus forte journée de canonnade a été celle du 23 mars 191S, avec 21 projectiles. Le 30 janvier 1918 avec 89 bombes, a été la journée la plus cruelle avec 36 morts et 192 blessés. Ce n'était qu'un début, paraît-il. Lee Allemands préparaient pour la fin de l'année une immense flambée de Paris. Le Laboratoire municipal, qui possède un obus de 2 m. 76 de hauteur et d'un poids de 300 kilos, lequel n'éclata pas, a expérimenté des petitesgre-nades dont les aviateui's allemands avaient l'ait l'essai déjà sur Paris. Ces grenades, dont ils pouvaient emporter plus j de deux cents, renfermaient un produit qui déve- j loppe une chaleur suffisante pour faire fondre des plaques de tôle. Ces engins ne pouvaient pas traverser les plafonds, mais il y mettaient le feu. Et voici quel était le plau des Boches : IJne première escadrille de 35 appareils devait venir une belle nuit arroser les toits de Paris de 5.000 grenades incendiaires. Lee incendies allumés n'auraient pu être qu'activés per l'eau des pompes ; il aurait fallu inonder les foyers de sable. A la lueur des incendies allumés, une autre escadrille de 35 appareils devait venir jeter des bombes ordinaires afin de tuer sauveteurs et curieux.N'eussent-ils qu'à moitié réussi, ç'en était fait de pas mal de maisons et de pas mal de Parisiens. Les scus-Bisarïns aSÉaiïiajisSs On annonce que cinq eons-marins allemands, parmi lesquels le « Deutschland », sont arrivés à l'Arsenal de Cherbourg, venant d'Angleterre. La situation en Allemagne La Constituante De Berlin: Le bourgmestre de Francfort s/M. a proposé de convoquer l'assemblée nationale dans cette ville. Le successeur du Dr Soif De Berlin : Le comte Brockdor/, ancien ambassadeur d'Allemagne à Copenhague, a été nommé secrétaire d'Etat des Affaires étrangères. Les grèves Pp Berlin : La grève dans le bassin de la Ruhr sera probablement terminée d'ici trois jours. Ks'Mpp fait de «sauvasses affaires Essen, 21. — A l'assemblée générale des actionnaires des usines Krupp, il a été décidé de ne pas distribuer de dividende. On ne veui pas de dissolution De Berlin : A une grande majorité, le Congrès des Conseils des ouvrière et soldats a rejeté une proposition des radicaux tendant à la dissolution des Etats de l'Allemagne. Le projet de nationaliser sans délai, les industries qui sont propres à l'être, particulièrement les mines, a ensuite été accepté. Enfin, une proposition demandant la reprise des relations avec-le gouvernement russe a été transmise au Gouvernement. On ne voyage plus en Allemagne La « Gazette de Cologne », considérant que le matériel roulant est à livrer à l'Entente d'après les conditions d'armistice, eetime qu'il y aura probablement lieu de supprimer en Allemagne le transport de6 voyageurs, comme cela s'est fait, du reste, au début de la guerre. Dans le Grand.Duché Le ZeSSweresn Le gouvernement du Grand-Duché dénoncera incessamment le pacte douanier qui, depuis 1842, lie j e pays aux destinées économiques de l'Allemagne. L'union douanière et l'affermage du réseau Guillaume-Luxembourg reposent sur deux traités éfcroi-;ement connexes. L'un ne va pas sans l'autre. En riolant la neutralité du pays et en utilisant ses ignés pour des transports militaires, l'empire al-emand a délié virtuellement le grand-duché de , tes engagements. En fait, le pacte douanier n'exis->e plus. Une résiliation en duc forme serait même superflue. On ne saurait envisager un nouvel arrangement avec un cocontractant parjure. Le peuple n'en voudrait pas. Au point de vue de l'intérêt général, un arrangement douanier avec les pays allemands n'aurait pas de raison d'être. La question d'une union économique avec l'une des deux voisines de l'ouest, la Belgique ou la France, est très activement étudiée. La situation en Hollande Une crise ministérielle 1 L'impression produite par le discours de M.Van Karnebeek, à la seconde Chambre, sur la question belge, n'a pas amélioré la situation personnelle du ministre. Dans les milieux politiques, on continue à penser qu'il sera forcé de démissionner. Peut-être même le cabinet tout entier devra le suivre, car un simple replatrage paraît difficile en raison de la situation parlementaire. La correspondance avec la légation belge De l'aveu du ministre des Affaires étrangères, relativement à la correspondance avec le baron Fallon, le ministre de Belgique à La Haye, il résulte que sa lettre relative à la libération des internés n'a été remise à la légation que le lendemain de l'armistice. La situation de la Pologne Les dangers qui menacent M. J.-M.-N. Jeffriee, correspondant du « Daily Mail » à Cracovie, signalant le« dangers qui menacent la Pologne, écrit : « La bataille de Lemberg n'est qu'un des symp-1 tomes du danger qui menace partout. Les propriétaires se voient dans l'obligation de lever des trou- ' pes à leurs frais à l'instar des barons du moyen : âge, en vue de se protéger contre les bandes de pillards qui dévastent, brûlent et massacrent. s Dans certains cas ces éléments criminels su- j périeurs en nombre, repoussèrent les groupes des 1 défenseurs courageux qui «s'opopsaient à leurs ; excès. C'est ainsi qu'au château du comte Polocki à Miendzyrcice, dans la Pologne russe, des centaines de personnes ont été assassinées et leurs demeures complètement pillées par les bolchévistes. » SSéfearegueenent à Danîzieg On mande de Varsovie que des troupes polonaises, eous le commandement du général Haller, ont débarqué à Dantzig. Leurs forces totales s'élèvent à 50.000 hommes. Une armée de t 1/3 nssSisom De Berne : Le bureau de Presse annonce que le gouvernement de Varsovie, d'accord avec l'état- j major, aurait proclamé ia levée générale des recrues des classes comprises jutre les années 1883 et 19ÛJ, ce qui mettrait 11/2 millions d'hommes à la disposition du gouvernement polonais. L'assesnfeSée nationale Un télégramme de Varsovie annonce que le gouvernement polonais a fixé les élections pour l'assemblée nationale au 26 janvier 1919. Les territoires polonais de la Prusse y participeront. On a déjà formé les districts électoraux et déterminé le nombre de députés à élire. Dépêches diverses - Â Fiume Un conseil maritime interallié, comprenant les amiraux Fatou pour la France, Kiddle pour l'Angleterre, Colon pour les Etats-Unis et Mille pour l'Italie, se réunira prochainement à Fiume, afin de résoudre les questions locales concernant le district de Fiume, base du ravitaillement des troupes alliées qui occupent l'ancien territoire hongrois. z Au Congrès de Sa Paix L'agence de la presse arménienne de Genève apprend, de source officielle, que la France, d'accord avec ses alliés, a reoonnu l'Arménie comme puissance belligérante. Les représentants de l'Arménie seront admis, en conséquence, au Congrès de la paix. L'assassin du président Paes L'auteur principal de l'attentat, José Julio Costa, qui fut arrêté par les cadets à l'Ecole de , guerre, où il s'était réfugié, a été interrogé par le gouverneur civil. Il a déclaré tout d'abord qu'il était anarchiste et qu'étant l'auteur unique de l'attentat, il ne pouvait désigner ses complices. Costa porte à la tête une profonde blessure qui lui a été faite au moment de son arrestation par les témoins de l'attentat, qui voulait le lyncher. C'est ce qui explique qu'on a dit qu'il avait été tué. Il a été mis au cachot après son interrogatoire. U je conférence ouvrière ënternationake De Londres: La Commission parlementaire du congrès des métiers et le Conseil national du parti ouvrier ont discuté les bases d'une conférence ouvrière internationale qui aurait lieu en même temps que la Conférence officielle de la paix. Les deux groupes se sont mis d'accord avec les partis socialistes et ouvriers des autres pays pour réunir une conférence internationale au début de janvier. Us préféreraient la voir établir à Paris et, si cela paraissait impossible, dans un pays neutre, probablement en Suisse. La délégation britannique se composera de 10 membres pris par moitié dans les deux groupes précités. Parmi eux: Thomas, Will Thome, Bo-werman, Clynes, Eamsay Macdonald, Arthur Hen-derson et Snowden. Witesn et les Anglais Le correspondant du « Times » a eu avec le président Wilson, une entrevue au cours de laquelle ce dernier s'est exprimé avec la plus grande sincérité. Il y fut question de la liberté des mers. Le président Wilson regretta de n'avoir pas le temps de visiter la flotte pour laquelle il professe une grande admiration. Le peuple anglo-saxon, a-t-il ajouté, force aussi mon admiration et je suis certain qu'il a le même idéal de justice et de liberté que le peupl# des Etats-Unis. Les passeports pour Sa Hollande De Eoosendaal: Les" autorités néerlandaises de la frontière es voient souvent dans l'obligation de j refuser l'entrée de leurs territoires à des voyageurs i venant de Belgique, qui ont omis de faire viser j leurs passeport par la Légation des Pays-Bas. Les journaux ont pourtant annoncé que cette forma- 1 lit/j était obligatoire. Elle l'est même pour les mi- j fltaires en congé, contrairement à ce qui » été dit ce dernier sujet. La Belgique de demain Oini ne se dissimule point dan® les milieux iiplomatiqiue» que te traité die paix serait imparfait ©t nie répondrait pas à ses conditions les plus essentielles s'il ne garantissait à -notre pays- de® frontières prudemment délimitées pour assurer son indépendance. M.le commandant 3 Civrieux, qui expose cette'importante question dan» le «MaiMn» de Paris, en la considérant du point de vue militaire, tient pour indispensable que la grande route maritime de l'Escaut soit désormais et pouir jamais placée sous le Contrôle absolu die la Belgique. L'enclave hollandaise de la Zélande nous revient par droit [naturel a-utainlt que par conséquence géographique. La libre pratique du fleuve étant ainsi assurée pair le feu de nos canons, la Belgique doit être pourvue d'un front dé-fensif où puisse se concentrer son année sur la ligne Mae-sitricht-Luxembourg avec bastion centraH aux premiers contreforts de l'Eiffel. La place de Luxembourg, reliée au vaste1 camp retranché de Metz-Thionville, représenterait donc le pil-ier de droite de la défense de la Belgique e)t deviendrait l'un des boulevards de l'Occident. D'autre part, tes districts wallons entourant le camp d'Elsenborn et comprenant Saint-Vffii, Malmédy et Mon-tjoie, devraient nous être rendus, par mesure d'élémentaire sécurité. Le critique militaire du «Matin» de Paris -n'hésite pas à ajouter que la ville de Maestrlcht et la poche du territoire hollandais enfoncée jusqu'aux portes d'Aix-la-Chapelle reviennent de droit à notre royaume.«Par ce territoire du Limbouirg, écrit-il, est passée non seulement la défaite allemande de 1918, mais encore l'invasion de 1914, — ainsi que la preuve en est faite et sera révélée.» Et al conclut: «Aux seules conditions que nous venons d'exposer, la Belgique possédera des fron. tïàres maritimes eit terrestres susceptibles de couvrir ses concentrations, de permettre le jeu de ses voies de communications, par suite de lui éviter urne nouvelle surprise. Après de si dures expériences et devant un avenir inconnu, elle ne saurait être payée de promesses mais bien de réalités.» Ces indications diu commandant de Civrieux montrent quelle importance l'intérêt beilge prend chaque jour et de plus en pluis dans l'esprit des .négociateurs de la paix prochaine1. Au surplus, le problème n'est pais d'hier et, dès le printemps- de 1915, M. Jules Désirée lui consacrait à Paris,dans la «Grande Revue», une savante étude dont tes conclusions ne s'écartaient de celtes que nous ve/non® de résumer, que par une différence dans le mode de réalisation. Il est vrai que M. Jules Destrée intervenait dans un moment où la victoire des Alliés semblait encore lointaine et que M. de Civrieux partie en militaire. La solution appartient aux négociateurs de la paix et leur besogne, en ce qui nous concerne, s'annonce particulièrement aisée car l'unanimité est bien près de se faire sur les droits die la Belgique à une protection efficace et 81 est des mouvements d'opinion tellement puissants qu'ils réduisent la besogne des congrès à une simple procédure d'intérineme-nt. C. F. Vill© Le pavé de l'ours On a 48 heures pour maudire ses juges. Il a fallu 48 heures à la «Métropole» pour trouver une pitoyable riposte à la correction méritée que nous lui avons infligée. Que la «Métropole» n'aime pas à s'entendre rappeler certaines choses, cela se conçoit, mais ce n'est pas notre faute si la «Métropole» actuelle et la «Pressée» ne font qu'un© et si cette dernière, ayant probablement honte de revoir le jour, s'est effub-lé du titre du voisin d'en face. Personne ne s'y trompe d'ailleurs: on n© perd pais une habitude invétérée et i.l suffit de lire ce journal pour être fixié. La «Métropole» donc, éprouve le besoin de recourir à la prose d'un correspondant pour nous tomber dessus. Malheureusement pour la «Métropole», elfe s'est derechef fourvoyée. Elle en a du reste pris l'habitude, à preuve tes rectifications qu'elle est obligée d'insérer presque journellement. Quant à la lettre du correspondant d-e la «Métropole», nous répondrons simplement oeci: 1e «Matin» a été littéralement pillé par tes boches qui, afin de justifier leur sévérité, l'avait préalablement condamné pour son attitude anti-allemaudie, — mais la lettre saisie, dont parle le correspondant, n'appartenait pas à la rédaction: elle était a dressée personnellement à notre directeur! Et pour finir, -constatons ceci: La «Métropole» reçoit d'innombrables lettres de rectification; le «Matin» -reçoit des tas de lettres de félicitations. Notre modestie nous empêche de conclure! * * L'échange des mark La première journée d'échange des mark a créé en ville unie animation toute spéciale. Aux maisons de banque, l'affluemce était grand®, comme ausisi à certains bureaux de poste, où le public faisait queue. A la Banque nationale, te service a marché asisez rondement. Des guichets avaient été affectés à l'échange des petites sommes de mark, -depuis 20 jusque 1,000. La remise des valeurs en remplacement marchait aussi avec rapidité, pendant que dans le hall des employés, petit à petit, l'es paquets de mark rembourses, s'amoncelaient,étaient réunis à nouveau, devenaient des blocs respectables.TJne remarque: Pourquoi l'échange des mark ne s'est-il pas effectué les mêmes jowrs dans tout le pays. A Anvers, la monnaie-papier allemande va être interdit, alors qu'elle circulera encore à Bruxetes. Le commerçant snver-sois, traitant au comptant dans la capitale, Avis à nos Abonnés JLess abonnés qui ne reee vraient pas régulièrement le Journal sont priés d'en avertir sans retard l'administration. Rîous prions les abonné^ d'excuser les erreurs qui pourraient se produire durant les quelques jjours qui vont suivre.Mous nous efforcerons de les réparer aussi promptement qu'on notss les signalera. sera donc payé en papier allemand qu'il ne saura plas échanger ici. Il lui restera la facilité de ne pas conclure une affaire, mais comme tout* va déjà si favorabement... • * » Le secrétariat communal Iil y a trois nouvelles candidatures au poste de -secrétaire communal: ce sont celles de MM. Cornette, chef du cabinet du bourgmestre ff. de secrétaire communal; Despe-roux, chef du 2e bureau et M. Sch-epmaas, chef du. Ile -bureau. C'est probablement dans sa séance de mardi prochain qjue le Collège désignera son candidat. * * A la Bibliothèque Juisqu'icii aucune candidature' ne s'est produite pour la place -de bibliothécaire de la Ville- Par contre, uine nouvelle candidature a surgi pour le poste de bibliothécaire adjoint: celle de M. Jules Lhermitte, employé à la bibliothèque populaire et qui revient du front avec le grade de sous-lieutenant. » * * Une indication Nouis avons rencontré hier un de -nos fidèles lecteurs, arrivé le matin même de Lisbonne. Nous 1e laissons parler: — Les grands commerçants portugais ne comprennent pa-si comment jusqu'ici ils n'ont pas encore reçu des demandes d'achat de leurs produits -indigènes pour te compte des importateurs belges. Notons qu'en fruit® et en poissons à l'huile, les prix sont actuellement très favorables et que même en tenant compte des difficultés de transport, de -grands arrivages seraient possibles qui amèneraient en Belgique une baisse certaine, tout en permettant de réaliser encore de coquets bénéfices. Au lieu de cela, on m'a assuré, avant mon départ, que des offres d'achat de réelle importance avaient été transmises et des époques de livraison fixées, assez éloignées et aue d'ici à ce dernier terme, il ne serait 'donné aucune' facilité d'agir aux importateurs privés, afin de sauvegarder les prix res ventes futures, qui seront naturellement plus élevés. Nous rapportons ceci, comme simple conversation, (n'ayant aucun moyen direct de vérifier ces allégations. * * * Le sel Un lecteur nous fai-ta remarquer qu'il serait peut-être utile de maintenir la taxe sur le sel afin de protéger l'industrie nationale saurai ère. Au surplus, nous dit-il, la taxe relativement élevée décrétée par l'occupaM, n'a pas au fond, fortement oblitéré les -ressources des petits ménag&s. Le prix actuel du sel du comité est de 35 centimes et la consommation personnelle par an varie entre 7 et 8 kilogrammes. La dépense totale mensuelle de ce chef atteindrait donc environ 16 centimes et demi, soit un peu plus d'un demi centime paT jour. Ce n'est pas l'abolition de la taxe sur le sel qui nou-s rendra -la vie moins cher et nous procurera, à des prix raisonnables,les aliments qui nous sont le plus nécessaire. * * # Les fonctionnaires U-n employé du ministère -des Finances, nous fait remarquer que des doutes se sont élevés parmi les contribuables aiu sujet de 'la loyauté des compta-ble-s du département des finances restés à leur poste et chargés du recouvrement de l'impôt sur les valeurs mohillières créé Dar les Allemands. Il nous siarnaîe à ce propos une circulaire de l'administration ck l'enregistrement et des domaaires datée du 31 juillet 1914, contenant les instructions à Observer par les oomptaibites en cas d'occupation du territoire.Cette circula ire après avoir rappelé aux compta'M-es les règles tracées par tes articles 48, 49, 51 et &3 de la Convention de La Haye, porte textuellement ce crui suit: «En se- basant sur ces dispositions, la ligne de conduite à tenir par les comptables du département des Finances en cas d'invasion et d'occupation du pays par des forces étrangères, serait la suivante: s Us demeureront à leur poste et, dans J'imtérêt dee populations continueront à exercer leurs fonctions, à moins que l'enva-his-seuir n« s'v oppose. ï L'envahisseur leur tracera sans doute les devoirs qu'ils auront à remplir envers lui et établira les contrôles qu'il jugera nécessaires.i Les comptables rempliront loyalement ces devoirs et se soumettront aux contrôles. s Si l'envahisseur exigeait d'eux un serment à cet égard, ils pourraient le prêter. ï L'attention des comptables est appelée sur les points suivants: » Dans réventualité envisagée à l'article 49 de ladite convestiom (de La Haye), c'est-à-dire si l'occupant exigeait la levée dè contributions extraordinaires en argent, les comptables veilleraient avec soin & ce que la charge< en soit répartie équitabtement, d'après le deig-ré d'f isance des redevables ©t le taux de leurs impositions ordinaires. ï Si l'envahisseur méconnaissait tes règles indiquées ci-dessus, le» comptables tes

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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