Le matin

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s.n. 1914, 21 Juin. Le matin. Accès à 06 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/qf8jd4qw41/
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pimasjfche 21 Juin 1914 SEIZE PÀGË8 — CII¥Q CErVTÏMES 21 me /^nnée N° 172 , REDACTION LLE BOURSE, 39 AxWERS Téléphone Rédaction : Slî1 A Ij o il « e m ents ; lin au fr. IS.OO Anvers / Six mois <ï KO /Trois mois .... ÎÏ.SM» l Un au . . . . . Ï6 00 Intérieur < Six mois . . ■ . . . / Trois mois .... 25 4M» Étranger : France, Angleterre. Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. SS.OO. — Hollande et (ïraud-Duché, par trimestre, fr. T.OO. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,V!EILLE BOURSE, 39 amverI Téléphone Administration : 261 C. de CAUWER, Directeur ^.XLiionces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières îd, >1 OO Reclames la ligne, » 1 .2SO Faits divers corps id. > îi OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id, > S.OO La Ville id. > S OO Emissions Prix à convenir. 'Les annonces de la France, de l'Angleterre et de VAmérique sont exclusivement reçues A Bruxelles chez MM. J. Lebisgue - O, Le procès Wagner II est à notre époque une catégorie d'é-Crivains qui, dirait-on, prennent plaisir à discuter, à, anéantir ce que, depuis l'école, nous savons de la vie des hommes illustres. Quelques-uns de ces rérudits, fouiî-leurs de bibliothèques et de vieux manuscrits, se sont donné beaucoup de peine pour démontrer, par exemple, que Guillaume Tell n'a jamais existé, que Rubens n'esj; point né à Anvers, que Napoléon 1er ne descend pas d'une famille patricienne d'Italie, du treizième siècle, mais d'une autre, d'origine obscure établie en Corse où, de père en fils, l'on était greffier, et que la généalogie des Bonaparte fut inventée par Louis, roi de Hollande, frère de l'empereur. Cependant, même si l'on admet cette panière de voir, elle n'empêche point Guillaume Tell de personnifier l'héroïsme patriotique, Rubens d'être un grand peintre et Napoléon 1er un conquérant célèbre - voilà, pour nous, les points les plus intéressants.On pourrait en dire autant de Richard Wagner, dont le nom auréolé de gloire reparaît dans les journaux d'une façon inat-j tendue et bien étrangère à l'art, il s'agit, on le devine, du procès malencontreux que 'Yseult Beidler a intenté à sa mère Cosima Wagner, et à Siegfried Wagner pour une question d'héritage. On exhuma, à cette occasion, des histoires surannées qui alimentèrent la malignité publique. Cependant la solution de ce procès est intervenue vendredi. — Yseult a été déboutée — après ; qu'il eut provoqué un immense retentisse-| ment, vu la qualité des personnages qu'elle j mettait en scène. En effet, Hans de Biilow, Franz Listz, Richard Wagner ne symboli-Sent-ils pas, à eux seuls, le mouvement de réforme musicale, qui, parti de l'Allemagne vers la, seconde moitié du dix-neuvième siècle, devait s'étendre au monde entier?... Puis il y a la figure intéressante et inséparable de l'illustre trio de Cosima Wagner, fille de Listz, qui avait épousé | Successivement Hans de Htilow et Richard Wagnéi". Alâis si le procès est regrettable, il aura du moins servi à fixer certains côtés de chronique assez mal établis. Ainsi l'on croyait, il était même admis que Hans de Bûlow, entraîné par son culte pour Wagner, lui avait, cédé sa femme avec joie et, que le sacrifice de son amour lui avait, en somme, été léger parce qu'il ne tenait pas fort à Cosima. Cependant une lettre de Mina Plauer, la première femme de Wagner, lettre produite , au procès semble démontrer le contraire. On n'a pas oublié que llina Plauer, la compagne fidèle de Wagner pendant les années de désenchantement, de lutte et de pauvreté, fut répudiée dès qu'il toucha à la gloire. N'abandonna-t-il pas de même Louis de Bavière, quand celui-ci,- devenu fou, ne lui fut plus utile?... Enfin, en octobre 1861, Mina Plauer écrivait de Paris, à une amie, Mme Herwegh: «Hans de Bùlow a été ici pendant deux mois; il a donné quatre concerts avec suc-Ces. Quant à sa femme, tu l'as connue à Berlin. C'est un type de coquette. Elle >ient d'enlever Ritter à sa fémme, qui se désespère. Bùlow fait pitié; il est toujours triste, il a dîné deux fois à la maison. Je Mis très liée avec la mère de Listz. La pauvre vieille vit seule, parce que semblable petite-fille ne se laisserait pas facilement chaperonner... » Le témoignage posthume de la triste Mina Plauer avait sa valeur au procès puisqu'il tendait â démontrer l'extrême mobilité de sentiments de Cosima. Or, ce fat de cette extraordinaire mobilité que partirent demandeurs et défendeurs pour prouver que Eva et Yseult n'étaient pas ou «aient réellement les filles de Richard Wagner et, par conséquent, les sœurs de Siegfried. D'après la décision du tribunal, Eva et Yseult retourneraient à von Bûlow, tandis que Siegfried resterait à Wagner. C'est donc ainsi que l'écrivain anglais, Chamberlain, habitant Weimar, biographe passionné de Wagner — et qui se croyait son gendre — s'est réveillé hier, le mari de Eva >on Biilow. Mais ce singulier procès devait causer tien d'autres méprises. A force de remuer les actes de naissance et les vieux papiers, ûe s'est-on pas avisé de mettre en doute les origines de Cosima elle-même!... Listz fle se contentait pas de «caresser l'ivoire et l'ébène», il voltigeait volontiers de la brûle à la blonde. Ses conquêtes ne se comptaient plus; toutefois Cosima peut revendiquer son origine, puisque Listz lui-même était, quant à cela, d'accord avec elle — peut-être lui eût-il été plus difficile de dire Çui était sa mère?... La plupart se prononcent pour la comtesse d'Agoult, qui, sous 3e pseudonyme de Daniel Stern.eut comme femme de lettres, autant que comme jolie femme, son heure de célébrité. Nul pourtant n'en fut convaincu, et Cosima moins 'lue d'autres. Quel singulier monde! Et ce lue les relations de famille devaient y être difficiles?... Mais qu'importe!... Qu'importe au voyageur de la caravane d'où vient l'eau fraîche, quand pour étan-r'her sa soif il se penche vers la source de l'oasis?... Le grain de sable, que soulève le v'ent, peut-il envelopper d'ombre le soleil? k'écho d'histoires vieilles et scabreuses, ré veillé par cet absurde procès,est-il de fora à couvrir la divine harmonie de Lohengrii et le chant du mystique Parsifal et faire que leurs accents aient moins de puissanc* sur notre âme? La question n'est ici qu'un* figure de style, une image et il serait près que injurieux pour la mémoire de Richarc Wagner d'y répondre. Christiane Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Une enquête indiscrète. — Visite au parlement. — Le roman de deux vieilles filles, — Elizabeth socialiste et Jane irlandaise.— Volontés respectées. Londres, 19 juin. M. Keir Hardie, représentant socialiste à la Chambre des Communes pour le district gallois de Vlerthyr Tydvil, est, né en 1856 dans un petit village du Lanarlcshire. De quatorze a vingt-quatre ans il a gagne sa vie comme ouvrier mineur dans un charbonnage. Il avail vingt-cinq, ans lorsque ses camarades le désignèrent pour le secrétariat d'une de leurs associations. Il s'y distingua par une activité louable et par d'éminentes qualités administratives. En même temps il débuta dans le journalisme, contribuant, à nombre de publications socialistes par des articles bientôt remarqués. Une enviable notoriété lui était venue lorsqu'il tenta pour 1a, première fois la fortune des scrutins dans la division de West-Ham où il fut élu en 1892. Il a été le premier, il est resté assez longtemps le seul représentant de son parti dans le parlement. Ses compatriotes voulurent alors fêter son succès. A son premier loisir, M. Keir Hardie retourna dans son village natal où l'attendaient, de chaudes manifestations de sympathie, Pendant les quelques heures qu'il y séjourna, on lui révéla un incident dont il fui passagèrement intrigué : Au lendemain de la proclamation des résultats électoraux, deux demoiselles, déjà plus très jeunes, et qui se donnaient pour deux sœurs, étaient .arrivées dans le village et s'j étaient livrées pendant deux jours à une mi nutieuse enquête sur le nouveau député. Elles i prétendaient tout connaître. Elles s'informe-i ent si M. Keir Hardie avait bonne réputation, si ses parents vivaient encore et s'il avail tenu envers eux une conduite exempte de toul reproche, où il était né, jusqu'où il avait pous «6 ses études, et elles parurent enchantées de recueillir des renseignements favorables. Personne ne savait leur nom, mais on les supposait dans une heureuse situation de fortune car .elles avaienr généreusement payé les informations qu'elles recherchaient. Avant de s'éloigner, étant instruites des manifestations qui se préparaient en l'honneur de l'élu de West-Ham, elles avaient laissé dix shillings au ma ire de l'endroit « pour qu'on lui offrit des fleurs à ^a réception ». M. Keir Hardie se montra vivement étonné. A son tour il s'inquiéta des deux visiteuses, d'ailleurs en vain, puis il y pensa moins ei enfin il n'y pensa plus. Le soir même il reprenait le chemin de Londres et le lendemain il allait occuper son siège au palais de Westminster.* * * Un an plus tard, dans l'hiver de 1893, M. Keir Hardie se. trouvait à la Chambre des Communes quand l'un des huissiers vin! l'avertir que deux dames demandaient à lui parler. Il fut les rejoindre dans le hall Saint-Stephen et se trouva ainsi pour la première fois en présence des demoiselles Jane et Eli-zabeth Kippen. Elles lui exposèrent rapidement qu'elles venaient d'Edimbourg, où elles avaient leur domicile, tout exprès pour l'entretenir d'intérêts graves. Rendez-vous fut pris pour le lendemain, heure du lunch, dans la salle à manger d'un boardmg-house de Rus-sell Square où les voyageuses étaient descendues.Le lendemain, en déjeunant, le représentant socialiste apprit que les demoiselles Kippen étaient orphelines et que, résolues à vieillit ensemble, elles avaient adopté le parti de ne se/point marier. Riches de l'héritage de leur père, une fortune acquise aux Indes dans le commerce, habituées à un train fort modeste, elles ne savaient réellement que faire de leui argent. 11 y a bien de la misère à soulager à Edimbourg comme partout ailleurs et elles s'y employaient avec zèle mais des doutes leui étaient \enus quant à l'efficacité de la charité. Sous l'influence de certains livres qu'elles avaient lu pour occuper leur désœuvrement, elles se croyaient devenues socialistes. Pendant la période électorale de l'année précédente elles ava*?nt dévoré les journaux et leur attention s'était tout particulièrement fixée sur la division de West-Ham. Elles.avaient lu le compte rendu des discours prononcés dans les meetings par M. Keir Hardie et elles en avaient conçu une émotion profonde. Bref elles venaient demander au représentant socialiste de les éclairer sur le meilleur moyen de contribuer au bonheur du genre humain. M. Keir Hardie répondit qu'il y réfléchirait et qu'il indiquerait volontiers à ses nouvelles amies les œuvres les plus dignes de leurs libéralités. Au moment où l'entrevue prenait fin, Miss Jane dit au député : — Nous ne sommes pas tout à fait d'accord, Elizabeth et moi. Tandis qu'elle s'intéresse fout particulièrement au sort des ouvriers, je suis surtout anxieuse des souffrances des Irlandais. Pourriez-vous nous rendre le service de nous présenter à M. John Redmond ? Le soir même, par télégramme, le député de Waterford avisait ces demoiselles qu'il les attendrait le lendemain chez lui pour déjeuner avec son collègue Keir Hardie. Au cours de cette réunion il prit envers Jane et, Elizabeth Kippen les mêmes engagements qu'avait pris la veille le représentant socialiste: à, l'occasion il leur signalerait des œuvres irlandaises en besoin de subventions. Peu après c'était Noël. M. Keir Hardie et M. John Redmond reçurent, alors d'Edimbourg chacun un chèque de 3,500 francs, Par retour du courrier ils expé- I dièrent, aux sœurs Kippen des reçus constatant qu'ils avaient, l'un et l'autre, versé ces cent livres sterling à la caisse de propagande de leur parti. Aux vacances Jane et Elizabeth insistèrent pour recevoir la visite de leurs deux conseil- ■ îers. M. John Redmond était attendu en Amé-[ rique. M. Keir Hardie se rendit seul à Edimbourg où, dès le lendemain de son arrivée, les deux sœurs lui proposèrent de lui constituer une rente \iagère annuelle de 7,500 francs, A cette époque il n'y avait pas encore d'indemnité parlementaire de dix mille francs et les élus socialistes étaient entretenus à Londres sur la caisse dè leurs associations. Ces demoiselles expliquèrent que l'acceptation de la rente viagère, par le représentant de West-Ham soulagerait d'autant la caisse du parti. Elles avaient tout prévu, tout réglé par avance, ■ stipulant des précautions effectives pour que la rente fut versée annuellement, même après leur mort. M. Keir Hardie refusa, objectant que les dis.-, positions prises par le parti ouvrier pour l'entretien de ses députés étaient une règle qui ne souffrait point d'exception. Jane et Elizabeth prétendirent alors intervenir de leurs subsides dans les dépenses de campagne électorale de leur ami, mais là encore elles échouèrent. M. Keir Hardie ne voulait, ne pouvait rien accepter. Ces demoiselles demeuraient parfaitement libres de subventionner à leur gré des instifu-tions ou des groupements socialistes; elles devaient renoncer à favoriser aucunement des individus. M. Keir Hardie prolongea pendant une semaine sa visite à Edimbourg. C'était dans l'automne de 1895. Au bout de huit jours, il revint à Londres. Il ne devàil plus jamais revoir les sœurs Kippen et M. Jo'un Redmond pas davantage.II n'y eut plus de rencontre mais les relations persistèrent. D'abord l'envoi du chèque de Noël s'implanta en habitude. Parfois, sans qu'ils eussent sollicité un penny, le député irlandais et le député socialiste recevaient pour leurs caisses de propagande des sommes plus fortes. En 1906, quand M. Keir Hardie fut élu président du groupe, ouvrier parlementaire, Jane et Elizabeth fêtèrent son succès par un envoi de 35,000 francs. M. Redmond et lui ont reçu à diverses reprises des chèques de 25,000 et de 50,000 francs. En 1907 le député socialiste s'éleva contre de telles libéralités. Il s'exprimait, en ces termes dans une lettre qu'on a ■ retrouvée chez les sœurs Kippen depuis leur décès: « Je vous approuve de dépenser tous vos revenus; je vous blâmerais d'entamer votre capital. Vous avez beau vivre très isolées, vous devez avoir des héritiers. > * * t Car Jane et Elizabeth Kippen sont mortes. Elles-ont succombé en novembre, à quelques jours de distance. Malgré les bons avis de M. Keir Hardie, elles avaient écorné leur capital. Elizabeth ayant survécu à .lane héritait de sa sœur et elle a partagé toute sa fortune, fixée à un demi-million de francs par l'administration des domaines, entre les socialistes et les Irlandais. Il y a pour M. John Redmond 250,000 francs et 250,000 francs aussi pour M. Keir Hardie, soit pour la caisse nationaliste et pour la caisse socialiste. Comme l'avait prévu le représentant pour Merthvr Tydvil, les deux solitaires d'Edimbourg "laissaient, des héritiers naturels, vagues collatéraux qu'elles ne voyaient jamais, dont la plupart leur étaient complètement inconnus, et qui se sont présentés cependant, pour recueillir l'héritage. Il a fallu plaider et, ainsi nous avons connu l'attendrissante histoire de ces deux vieilles filles sans relations d'aucune sorte, qui ont vécu toute leur vie sans amour et qui, croyant avoir découvert un moyen de coopérer au bonheur des autres,s'y sont vouées obstinément, discrètement, silencieusement pendant vingt-deux années. 11 eût été bien difficile de persuader à des magistrats que cette persistante générosité témoignait d'une maladive faiblesse mentale ou d'insinuer avec succès des doutes sur le parfait désintéressement des demandeurs. Les correspondances trouvées dans la maison mortuaire attestent au contraire la haute délicatesse de M. Keir Hardie et de M. John Redmond.Ils gagnent le procès qu'il leur a fallu soutenir, les demandeurs étant déboutés, condamnés aux frais de l'instance. Ainsi seront exécutées les suprêmes volontés de Jane et d'Elizabeth Kippen. Harry. LES FAITS DU JOUR a»» LES RELATIONS AUSTRO-ALLEMANDES On confirme à Vienne aussi bien qu'à Berlin que l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Berlin, le comte von Szogyény-Marich, doyen du corps diplomatique à Berlin, prend sa retraite — après 35 années de services. C'est l'ambassadeur d'Espagne, M. Polo de Bernabé, qui va lui succéder comme doyen. Le nouvel ambassadeur d'Autriche-Hongrie à Berlin est déjà désigné: c'est le prince de Hohenlohe-Schillingfûrst, qui ne rejoindra son poste qu'en octobre. Il a déjà reçu, dit-on, l'assentiment de l'empereur d'Allemagne. Allié aux cours de Prusse et d'Autriche (il a épousé l'archiduchesse Marie-Henriette d'Autriche), fils du grand-maréchal de cour de l'empereur François-Joseph, le prince Gottfried de Hohenlohe-Schillingfûrst a occupé à Berlin, en l'absence de l'ambassadeur actuel, les fonctions de chargé d'affaires. Il est aussi le cousin du prince Max Egon de Furstenberg, l'ami intime de l'empereur Guillaume. C'est ce diplomate que choisit François-Joseph, en février 1913, pour porter au tsar, en pleine crise diplomatique, une lettre autographe de grande importance. Détail ' curieux, la princesse de Hohenlohe-Schillingfûrst, pendant toute la durée de la mission diplomatique du prince à Berlin, renoncera à ses titres et à ses prérogatives d'al-jtesse impériale et royale. L'ambassadeur actuel, le comte von Szogyény-Marich, très aimé pour sa jovialité et pour son extrême finesse enveloppée de bonhomie, jouissait de la confiance entière de Guillaume II. S'il se retire, c'est à cause de son grand âge et à cause de la santé de la comtesse. La personne de son successeur prouve, en dépit de tous les bruits contraires, quel prix l'Autriclie-Hongrie attache à une entente très étroite avec lai cour de Berlin. Fox. Etranger Le lancement du «Bismarck» L'EMPEREUR DONNE LE NOM DU CHANCELIER DE FER AU S!STER-3H!P DE L' « IMPERATOR » HAMBOURG, 20. — Par dépêche de notre envoyé. spécial. — I.e troisième colosse de la Hamburg-Amerika Unie, le bateau-frère de 1' imperator et du Valèrland, a été lancé aujourd'hui avec succès aux chantiers de Blohm et VoSs. Sur l'ordre de l'empereur Guillaume, qui était arrivé à Hambourg avec une grande suite, le navire-géant fut baptisé par la comtesse Hanna von Bismarck,petite-fille du chancelier.M. Predoehl, bourgmestre de Hambourg, a jirononcé le discours de circonstance. Une foulç énorme assistait au spectacle du lancement qui fut favorisé par un temps splen-dide.Au moment où le souverain quitta les chantiers, il fut salué par les sirènes de tous les navires amarrés dans le port de Hambourg. Le nom de Bismarck que l'on a donné au navire a été choisi par Guillaume II en souvenir du Chancelier de Fer dont on fêtera l'année prochaine le centième anniversaire de la naissance;La politique allemande GUILLAUME 11 CONVERSE PAR T.S,F. AVEC LE PRESIDENT W1LSON BERLIN", 20. — L'empereur Guillaume a visité hier le poste de télégraphie sans fil d.'Eil-wese, près de Hanovre. Au cours,de sa visite, il échangea des raaio-télégrammès avec le président Wilson à Washington.M. WINSTON CHURCHILL N'IRA PAS EN ALLEMAGNE CET ETE BERLIN,- 20. — On dément que M. Winston Churchill, premier lord de l'Amirauté anglaise, doive venir en Allemagne en juillet prochain. LE ROI DE SAXE CHEZ LE TSAR TSARSKOIE SELO, 19. — Le roi de Saxe est arrivé cet après-midi à Tsarskoïé Sélo. Le tsar lui a fait un accueil extrêmement cordial. Le grand-duc Nicolas, les autres grands-ducs, les ministres des affaires étrangères et de la marine étaient présents, ainsi que la suite du tsar, l'ambassadeur d'Allemagne et le personnel de l'ambassade. Le tsar a accompagné son hôte en voiture découverte au Palais Alexandre, où le roi a fait une visite à la tsarine. I.e roi, toujours accompagné du tsar, s'est rendu ensuite au Grand Palais, où des appartenants lui avaient été réservés. Ce soir a eu'lieu un dîner de gala. Des toasts très cordiaux ont été échangés. La politique anglaise LES SUFFRAGETTES DE L'EST LONDONIEN LONDRES. 20. — M, Asquith a reçu samedi matin une délégation de six femmes représentant les suffragettes ouvrières de l'est de Londres.Le premier ministre a dit son plaisir de recevoir cette délégation non seulement parce qu'il pensait que ses membres ne s'associaient pas aux méthodes criminelles des suffragettes, mais aussi parce que le cas des ouvrières de l'est de Londres était digne d'intérêt, en raison des conditions économiques dans lesquelles on les employait. M. Asquith a admis que ces conditions ne pourraient s'améliorer que si les ouvrières avaient le droit de nommer leurs représentants.La situation en Orient A DURAZZO DURAZZO, 19. — 2 heures 45 du soir. — La journée s'est passée clans le calme. Le croi-soir Kdgar Qninet est arrivé cet après-midi. 10 heures du soir. — A la suite d'une fausse alerte qui s'est produite la nuit dernière, une fusillade a éclaté entre les défenseurs de la ville. Il y a six morts et plusieurs blessés. A 4 heures, quatre parlementaires ont été envoyés auprès le prince; deux d'entre eux sont'rentrés à G heures 20 et, après un entretien avec le prince, sont repartis vers 8 heures. Le but de leur mission est, tenu secret. La journée s'est passée dans le calme. L'INTERVENTION DU «HERZEGOVINE» VIENNE, 19. — Depuis hier matin, la côte albanaise a été bombardée du côté de la mer. Le gouvernement albanais a nolisé le vapeur du Lloyd autrichien Herzégovine. 11 a fait monter des canons à son bord et bombarder la ville de Cavaïa. Une grande panique s'est répandue dans la ville. Quelques centaines de rebelles se sont rendus sur le littoral. Us ont tiré sur le vapeur, qui a déversé sur eux une grêle de slirapnells. Un obus est tombé sur les insurgés. Les servants se trouvant à bord de y Herzégovine étaient des Autrichiens et des Allemands, presque tous anciens sous-offi-ciers.Suivant des nouvelles reçues ici, il est probable que la conduite des officiers de l'Herzégovine sera sévèrement critiquée et qu'elle provoquera mêmes certaines représentations dans le monde diplomatique. On "annonce que le, contre-amiral Trowbridge a fait savoir au commandant, de l'Herzégovine que si la canonnade ne cessait pas, la flotte internationale bombarderait le vapeur. Peu après, l'amiral britannique s'est rendu au palais royal pour protester contre certaines mesures pri-! ses à l'endroit des rebelles, ajoutant que l'on [ violait les lois de la neutralité. j LE GACHIS ALBANAIS BERLIN, 20. — La National Zeitung apprend que les insurgés ont envoyé au prince Guillaume d'Albanie un ultimatum, le priant de s'embarqûer dans les vingt-quatre heures. S'ils refusent de l'attaquer, c'est uniquement pour lui donner le temps de fuir. La National Zeitung ajoute que la situation du prince est désespérée. Suivant des dépêches de Rome au Berliner Tageblatt, les nouvelles de Burazzo sont, toujours aussi pessimistes. La terreur y règne toujours. Les Malissores ont perdu toute confiance envers leurs officiers hollandais et autrichiens.Les troupes de secours, au nombre de 2,Q00, sous le commandement d'Aziz pacha, ont été faites prisonnières dans les environs de Chiak par les insurgés. Les journaux italiens affirment, en outre, que les officiers autrichiens n'ont, plus aucune envie de conduire au feu les Malissores complètement démoralisés. La commission de contrôle est extrêmement fâchée à propos de l'affaire du vapeur Herzégovine, qui a canonné les rebelles par ordre du gouvernement albanais. La commission de contrôle craint que les rebelles n'exercent des représailles contre tout vapeur de commerce étranger. La Tribuna écrit que l'Autriche cherche un prétexte pour justifier une intervention autrichienne.Les journaux autrichiens ne répondent plus aux accusations de la presse italienne; ils assurent que les deux chefs turcs, qui avaient promis leur concours au prince, sont en train de le trahir. APPEL AU ROI CAROL VIENNE, 20. — On mande de Trieste à la Neue Presse que le chef albanais Christophe Mexi est passé hier à Trieste. allant à Bucarest, chargé par le prince de Wied d'une mission confidentielle auprès du roi de Roumanie. La conquete de lair COLLISION ENTRE UN DIRIGEABLE ËT UN AEROPLANE. — DIX MORTS VIENNE, 20. — Ce matin, un dirigeable militaire, du type Kértingi à fait explosion dans les environs de Vienne, à une hauteur de 400 mètres, par suite d'une collision avec un aéroplane militaire. Tous les passagers du dirigeable, à. savoir un capitaine, trois lieutenants, un officier de marine, deux mécaniciens militaires et un ingénieur civil, ont été. tués, ainsi que l'aviateur et son passager. Ils ont été retrouvés à terre, carbonisés. Les événements de Chine LES ANGLAIS ET LES BELGES LONDRES, 20. — On mande de Pékin au Timet : « Malgré les démentis officiels de l'existence d'un accord sino-belge pour l'exploitation des dépôts miniers dans les provinces traversées par les voies ferrées belges, il est évident qu'a la signature de l'accord officieux, le ministre anglais a pris des mesures pour sauvegarder les intérêts anglais et qu'il obtint la promesse du ministère des affaires étrangères que les droits anglais ne seront pas atteints par les Belges, lesquels ne pourront non plus opère;' dans la province de Shansi, où les Anglais ont des droits définitifs.» Dépêches diverses LA SUCCESSION WAGNEI* BERLIN, 20. — Comme il a été dit hier, le tribunal de Bayreuth a repoussé la plainte de Mme Yseult Beidler contre sa mère, Mme Cosima Wagner, et l'a condamnée aux dépens. Suivant une dépêche de Munich, le témoignage d'Anna Mazek, ancienne femme de chambre de Mme Wagner, aurait été décisif. Elle aurait, en effet, affirmé devant le tribunal que, quelque temps avant la naissance de Mme Yseult Beidler, Mme Cosima Wagner était venue soigner à Starnberg son mari, M. Hans von Bulow, tombé malade et qu'à cette date, elle aurait partagé sa chambre. UN DEPUTE SOCIALISTE SUISSE ARRETE POUR TRAHISON GENEVE. 19. — Un journal de Bâle, la National Zeitung, annonce que les autorités fédérales viennent de perquisitionner chez un député socialiste habitant Eigg. Celui-ci, qui jouissait d'une grande considération parmi les siens, avait offert ses services en qualité d'espion à une puissance étrangère. La perquisition a amené la découverte de nombreuses lettres émanant de deux députes socialistes du Conseil national auxquels l'espion avait demandé des renseignements militaires concernant, notamment,, les -fortifications du Tessin: Le député espion a été arrêté. LES GREVES MARITIMES ANGLAISES LONDRES, 19. — Les armateurs réunis à. Londres ont décidé de ne pas céder aux réclamations qui leur sont faites. Le Syndicat des gens de mer est convoqué à Barry pour examiner si les gens de mer doivent faire cause commune avec les mécaniciens clans leur conflit avec lès armateurs. Cet après-midi, la direction de la Compagnie de la Tyne a reçu une députation de son personnel et on a abouti à un arrangement. EXPEDITION DANOISE AU POLE NORD COPENHAGUE, 20. — Un millionnaire danois a offert à l'explorateur polaire Knud Rasmus-sen ce qui est nécessaire pour une expédition au Pôle Nord. M. Knud Rasmussen, bien connu pour ses voyages au Groenland, a accepté. LA CATASTROPHE DE H1LL CREST VICTORIA (Colombie britannique), 19. Sur 600 mineurs ensevelis à la suite de l'explosion dans les houillères de mil Crest on en a sauvé 200. Tout espoir de sauver les autres est perclu. Une équipe de sauveteurs a ramené 65 cadavres à la surface. Des trains spéciaux sont envoyés de Calgary. CÀLGARY, 19. — On croit qu'il y a encore 225 mineurs ensevelis vivants.

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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