Le matin

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s.n. 1914, 22 Juin. Le matin. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/kp7tm73420/
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Lundi 22 Juin 1914 ng.Ti-r gft,^E^tTicRjvQce^TÏ'ME^111 21me Année — N 173 r;V/ RÉDACTION 3f<iViEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : 55 W Atoonnements : l Un an . . , . .îr. 1S .OO Anvers .' Six mois G îîO I Trois mois .... 3.SO l Un an 16. OO Intérieur l Six mois MîiO ( Trois mois .... îî OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, r>,ir trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. Î .OO. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION v39,VIE!LLE BOURSE, 39 AMVEKS Téléphone Administration : 5ï I C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces ia petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id a S. OO Réclamés la ligne, j 1 SO Faits divers corps id. > 3 OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin ' id. > îi.OO La Ville id. i S OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont excltisnement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue Co. JOURNAL QUOTIDIEN I «Portraits, Essais et Discours Quel beau et bon livre que celui que S Paul Hymans vient de faire paraître soi ce titre! Il y a réuni à peu près tout ce qi sa parole éclairée et vibrante, sa plume e: perte et féconde, consacrées l'une et l'auti à la vie publique, à nos grands intérêts n; tionaux, à l'opinion libérale,' ont décrit, di cuté, rappelé, commémoré, loué ou blâm défendu ou condamné, exalté ou flétri a cours d'une carrière d'avocat et d'homn politique embrassant une période déjà c plus d'un quart de siècle. Ce fort voluir d'au delà six cents pages échappe à la b bliographie proprement dite. C'est un di cument national d'une très haute valet consultative, comprenant des questions pi litiques ou sociales livrées aux débats pa: lementaires, d'autres ayant trait à noti régime économique, à notre organisatio Utilitaire, au Congo, à nos relations exti Heures, questions entremêlées d'essais, d portraits, de biographies, de souvenirs fo: mant autant de chapitres purement littéra res et anecdotiques. Pour ceux que toi souci de la marche de l'Etat et de l'aveni du pays n'a pas abandonné, c'est éviden ment un vaste champ d'études, d'observe tions, de réflexions — un champ, fertile au: si, quant au parti libéral, faut-il l'ajoute] en... retours critiques sur l'œuvre accoir plie. Fatalement, ces retours s'imposent et l'ai teur devait s'y attendre; car s'il est diff cile d'établir l'enchaînement existant entr les faits que les années séparent, il n'en es plus de même quand on n'a, pour s'en rer dre compte, qu'à tourner les pages d'u: livre. Ainsi vu à vol d'oiseau, on peut mieu juger de l'effort du parti libéral, avec se périodes d'accalmie et de poussée suprême pour déloger le parti catholique, c'est-î dire l'adversaire héréditaire, du pouvoir o trente années lui. ont permis d'étendre se racines. Et cet effort apparaît d'abord ave son manque d'unité, conséquence de divi sions profondes; quand ensuite l'accord es obtenu, il résulte plutôt de concessions ré ciproques que -d'une union réelle. De par et d'autre, la défiance, la mésestime persit tent. Finie la bataille électorale, la scissioi reparait; modérés d'un côté, progressiste de l'autre, en sont presque à regretter l'aid mutuelle qu'ils se sont prêtée. C'est la pé riode préliminaire, celle antérieure à 1894 époque où la R. P. amène les socialistes : la Chambre au détriment des libéraux qu n'y, sont plus représentés que par une trè faible minorité. Dès lors, l'espèce d'alter nance des libéraux et des catholiques ai pouvoir cesse. Les deux principes essen tiels et inconciliables, qui pendant plus d soixante ans auront alimenté l'antagoni? me des partis et qui se retrouvaient au font de toutes les questions: la liberté de cons cience et la prépondérance du clergé, sub sistent mais mêlées désormais à un troisiè me élément qui fait diversion: la questioi sociale. C'est d'alors, c'est de l'avènement des so cialistes à la Chambre, que datent les pre miers flottements de l'opinion libérale; ei même temps, entre modérés et radicaux invinciblement attirés ceux-ci vers la formi républicaine et le pôle démocratique, 1: démarcation s'accentue. Au parlement ce pendant, en vertu du jeu de l'institutioi même qui amène les partis d'opposition i se grouper, les fractions de la gauche, quel les qu'elles soient, se rapprochent. Cette al liance tacite dans laquelle chacun, tou en gardant ses principes, fait faci à l'adversaire commun, deviendra par 1e suite la clause essentielle du cartel. N'a-t on pas dit que c'est à la Chambre que 1< cartel est né par la force même des choses' A quoi aboutira-t-il plus tard? Nulle par comme dans le livre de M. Paul Hymans i n'est possible de mieux suivre, dans toute; ses phases, la politique cartelliste, d'en re lever le vice fondamental et les erreurs C'est d'abord la période des enthousiasmes celle des discours enflammés laissant en trevoir la victoire certaine, discours acclamés par des minorités que les orateurs li béraux et socialistes confondent, hélas! avec la majorité du corps électoral. DTîrë leçor que celle qui devait découler de cette aberration et telle que M. Paul Hymans, au lendemain des élections néfastes de juin 1912. condamna à tout jamais ce qu'il appela b politique de meetings. Les discours dérivant de cette politique ne figurent pas dans le recueil déjà considérable de l'orateur et écrivain libéral. Mais les oreilles nous ei] tintent encore. Un document du livre rend d'ailleurs cette reproduction inutile: c'est le rapport que M. Hymans, le 8 décembre 1912, présenta à la Ligue libérale à Bruxelles et dans lequel, quoique en justifiant le caractère tactique du cartel, il en reconnaît les désastreux effets. Tout l'historique de la question est là. En tête de son livre, en le présentant au lecteur, M. Paul Hymans, à propos des documents qu'il contient, s'exprime ainsi: Je "le suis borné à quelques retouches et n'ai ricn voulu changer d la substance de ce lue j'ai écrit et dit à des époques diverses. tes dates suffisent pour situer l'opinion ou l idèe;:. Tout ce qui concerne cette question électorale est donc logique par rapport au? ;po<jues et toujours — SO tenant compte de l'évolution dictée par les événements l'homme politique a été conséquent a\ j lui-même, avec ses idées, avec le progra: me du parti. C'est un devoir de le recc naître. Mais M. Paul Hymans, remonta I. aux causes initiales de la défaite de 19: is écrit: Dès le lendemain du scrutin, des vc ie se sont élevées, qui nous ont dit: «Nous l c- vions prévu. Il fallait s'y attendre!» L'éx •e nement accompli, ajoute l'auteur, il < î,- facile de s'attribuer les vertus du devi s- Ici M. Hymans manque peut-être d'équi §, car il doit savoir que partout où. elles s'é u vèrent alors, ces voix furent aussitôt étoi ;e fées, autant par la volonté des dirigear ie que par les clameurs indignées, par les se e casmes féroces de ceux dont elles conti i- carraient la politique. Et de fait a prie >- cette politique paraissait si simple, elle c r coulait, comme nous venons de le dire, )- naturellement de la logique des chose > qu'il était impossible de comprendre qu'e ■e n'eût pas que des partisans. Mais la volon n ardente d'arriver au but faisait perdre j- vue le principal élément de succès: le co e cours de cette bourgeoisie et de cette clas > moyenne qui forment le gros des fore i- libérales et qui, observatrices et silencie it ses, se réservaient pour les urnes. Acco r tumées à la lutte traditionnelle et presq-t- atavique sur le terrain du libéralisme co l- tre l'adversaire clérical, elles n'entendaie pas y figurer à côté des nouveaux ven -, dont les fins sont autres. Enti-e elles et c t- adversaire un lien existe cependant: le lii monarchique, de telle sorte que le gouve i- nement catholique terrassé, le pays et s i- institutions n'en subsistent pas moins. Ma e entre ces libéraux, la démocratie et le s ;t cialisme révolutionnaire aucun pacte n i- tait possible: leurs sentiments, leurs prini n pes ne s'y fussent-ils pas opposés que l'ana x chie des pouvoirs, la désorganisation pi s fonde et croissante dont offre l'exemple i i, grand pays voisin livré à tous les aléas e régime démocratique, les en eussent d j tournées. D'où, à ces élections de 1912, si s la base cartelliste, l'abstention d'un tri c grand nombre de libéraux, voire des «gli - sements» à droite... t Arrêtons ici ces réflexions que suggère :- lecture de plus d'un chapitre du livre i t M. Paul Hymans. Et l'occasion de ces r - tours sur le passé, inévitables, répétons-1 i est peut-être, à côté de mille choses i s téressantes, ce que ce livre offre de pli b salutaire. Car on oublie les leçons, voi - celles de l'histoire. C!est même au mome: , où le parti libéral s'est ressaisi, au mome: i précis où un succès fait renaître en lui l'e i poir, qu'on semble encore vouloir les n s gliger. En tous cas, à l'avenir, que la di - cussion soit permise. S'il est une concl i sion qui se dégage du volume dont noi - avons parlé, conclusion conforme à l'espi 3 élevé et à l'âme droite de son auteur, c'e - qu'il ne faut pas craindre, pour triomphe 1 de dire la vérité. Ci m nll r>a 1 Reportage parisien (Correspondance particulière du MatînJ Dans le Monde. — La mort (3e Mlle Bonne-! foy. — La folle et le pistolet. > Paris, 20 juin. 2 Puisque la « saison » va mourir, sied-il pi 1 qu'elle meure en beauté? Telle la Dame ai ■ camélias, comprise — ou incomprise — pi t Mme Sarali Bernhardt, elle agonise donc e t robe de dentelle, parmi des fleurs et des pa fums. Hier, une fête d'une incontestable original! ' et d'une élégance rare était donnée, en lei " hôtel de l'avenue de Messine, par le prince ! la princesse Jacques de Broglie. La veille, l duc et la duchesse de Grammont évoquaiei - en leurs salons toute l'époque qui va de 13: > au second empire. La première — du moii ^ celle que j'ai citée en premier — de ces fête fut en tout semblable à quelque éblouissan ' féerie, l'enchanteresse féerie des pierres pr L cieuses. Ce fut le bal des pierreries, où 1< > plus grâcieuses jeunes femmes de l'aristocr - tie française symbolisèrent les gemmes qi éclairent* la parure féminine, depuis le di. mant et la perle fine, jusqu'à la turquois 1 l'améthyste, le rubis, l'émeraude, le saphi la topaze et l'opale, et le spectacle demeui ' inoubliable de tant de grâce, de tant de cha ■ me, d'un tel ruissellement de lumière paru • les lumières, de tant de coquetterie étincelan et de chatoyante élégance, de ce scintillemei . fantastique, de ce luxe effréné, de cette som] tuosité subitement étalée, de l'éclat de tai d'épaules nues, de tout ce qu'avait, do clai enfin, de jeune, d'allègre et d'orgueilleux aus, ■ un tel déploiement de richesses et de beautés. , Ce fut de l'élégance et ce fut de }a joie... Moderne sans excès, Louis Quinze pas trop. Ce fut de la musique et des fleurs Le bal de crinolines, cependant, n'avait pa eu moins de succès. « La variété des costume; le luxe des atours, augmentés par la grâc générale de l'ensemble et la magnificence d beau cadre, firent de cette fête une des plu belles manifestations mondaines de la sa son... » Les toilettes d'ailleurs qu'immortal sèrent Ga'varni, NVinterhalter, Gainsbouroug et Stevens avaient de quoi séduire, en vérité les plus difficiles parmi nos actuelles mai quiscs, et S. A. I. la grande-duchesse Wlad: mil" de Russie, S. A. I. la grande-duchess Cyrille, S. A. I. et R. la duchesse d'Aoste c S. A. R. l'infante Eulalie n'avaient pas résist au plaisir d'évoquer, pour notre joie, les gre1 ces un peu surannées de leurs aïeules. Crinr lines à grands volants de- satin cerise et d , tulle, crinolines bleues semées de roses, cr: nolines vprtes parées de raisins rouges, et coi (sages de velours, et guirlandes de fleurs e: - cascade dans les chevelures sombres, dans : ec chevelures d'or ressuscitèrent pour un se n_ l'adorable joliesse d'époques charmantes pi mi les plus charmantes et plus exquises encc , parce qu'à jamais disparues... La partie P* campagne « de l'impératrice » réunit en un t~; bleau délicieux les plus grands noms de Fra •ix ce, et quelques heures durant les La To a- d'Auvergne, les Brogla, les Fancigny-Lucinj ;é- les Montgomery et les Ségur consentirent f être Mimi, à être Musette, et Diane de Lys, Palmyre, et Glara... Closerie des Lilas... Tuileries... Le- • ^ * • [ts Toutau-bout de la rue de Picpus, si pleli r- de souvenirs, dans une maison de retrail ,e. aussi calme que tumultueux avait été le d i ri cor 'J® sa v'e' Boanefoy vient se s'étei ., dre. Toute la presse — une fois n'est pas co . tume — s'est accordée pour jeter des fleu si sur la tombe de cette femme admirable et ( îs, Gaulois^ au Bonnet Rouge, ce n'a été qu'ui le longue 'suite de louanges. té C'est à Liège, en 1896, que j'eus la premiè jg occasion de rencontrer la créatrice de l'éco des petits forains. Elle était déjà une peti vieille femme toute tassée sur elle-même, que que alerte comme à vingt ans, et elle accoi es pagnait alors son frère, Melchior Bonnefo u- son neveu et sa nièce Mireille, qui prom u- naient de par les fêtes foraines un Théâtre i je la Passion dont la mémoire m'est restée. < n_ théâtre, au milieu de la ville de toile et i n£ bois, parmi les fritures malodorantes, les hc reurs de cii-e et les orchestres allemand c'était Jésus parmi les Pharisiens. Toute l'a et mirable, douloureuse et divine Aventu m était racontée là, en tableaux signés de m< t- très, et c'était d'une beauté inhabituelle q es conquérait, séduisait et faisait plus noire e is core la noirceur lamentable des autres spe 0_ tacles de nos foires tristes. .- Née de parents forains, sœur de forains . foraine elle-même, Mlle Bonnefoy, après avo -l_" sillonné toutes les routes de France et de Be r" gique dans la cahotante roulotte familial 0- s'était tôt aperçue que, dans ces éternel! m randonnées, les- enfants des nomades n'avaie: lu guère m le temps, ni la possibilité, ni I é- moyens de s'instruire. Les petits poussaient ir à la va-comme-je-te-pousse, sans instructio: n'apprenant ni à lire ni à écrire, ignora: ' tout de l'histoire de leur pays et même s" chose plus pitoyable encore, en l'occurrem — de sa géographie. Mlle Bonnefoy qui ava la elle-même littéralement souffert de cet ét. le de choses eut donc un beau jour — oui, r e. beau jour — l'idée aussi touchante que gén e relise de d«s*ner à tant d'enfants qui ne.po ' vaient fréquente! les écoles des villes où i ne faisaient que passer, une école à eux, ui 1S école qui les suivrait ici et là, de ville en vill re de bourgade en bourgade, qui les accomp it gnerait dans tous leurs déplacements d'e it rants à vie, une école « foraine ». g. L'œuvre débuta modestement. Mais comn g. elle prospéra vite ! Je vois encore la roulott école que l'on « calait » avec des soins min' ' " tieux tout près de la place Pigalle, lors de : -1" fête de Montmartre. C'est là que je revis, il iR a trois ou quatre ans, Mlle Bonnefoy, pli it petite et plus tassée que jamais et si vaillai st te ! Je lui avais rappelé notre entrevue de j r> dis, et une petite flamme avait éclairé si ' yeux gris, ses petits yeux de bonne vieil malicieuse, lorsqu'elle m'avait dit : « Noi avons fait du chemin depuis !... » Ah ! ou bien des kilomètres. Mais ce n'est pas de k lomètres qu'elle voulait parler. « Dieu merc disait-elle, les moments difficiles sont pa sés... Maintenant, ça va tout à fait bien. Di personnes généreuses ont bien voulu secoi der mes efforts. J'ai la certitude que l'aven de l'Ecole est désormais assuré.» Puis: «Vo là mon petit monde! Il est gentil, et si fidèle ! Ah ! l'extraordinaire école ! La merveilleus is école aussi, qui apprit la grammaire aux Pi x tel, aux Cocherie, aux Holdens, aux Del: tr fioure, aux Corvi, aux Marseille ! Elle éta n aimable, en dépit de son étroitesse, et le si r- leil y entrait par ces petites fenêtres à vole-clairs qu'ont toutes les roulottes un pe é « chic ». Un pot de géranium paraît le pupiti |r de l'institutrice et l'on y murmurait Ba-lie-B H B'o-Bu, tandis qu'au dehors grinçaient les o le phéons lassants, et que montaient les cris de pitres, la rumeur populaire, le tonnerre de 50 pétards et le hululement des sirènes... is Mlle Bonnefoy vient de mourir, mais so s oeuvre est debout, bien vivante, et durer; ô Une jeune maîtresse, depuis deux ans déji continue la grande tâche, avec une identiqu rs patience et un zèle tout pareil... L'école f< 'x. raine est actuellement à la fête de Neuilly < ji j'y ai entendu hier la propre fille — dix ar j. et demi — de la femme — Lomard, réciter « 1 e règne de Philippe-Auguste». 5' r- u Qui donc eût osé penser — Sem mis à pa: e — que la mode féminine dont nous somme it gratifiés, pût rendre fou? Une jeune persoi > ne, cependant, qui dessinait pour certair it luxueux magazines des images de capes, d f. tuniques et de. gilets à large col a perdu r< 'i cemment de ce fait, la raison. Comme ell •• se croyait tour à tour Henri II et Anne d Boleyn, èt qu'elle faisait en son home u tapage à faire fuir de Neuilly, où elle hab • tait, tous les malheureux habitants de ceti localité charmante, l'autorité fut prévenue i l'on décida sur le champ de mettre fin au s vociférations de la démente. Mais comment s'emparer de celle-ci? A pe e ne avait-on timidement frappé à sa porte qu u des coups de revolver étaient partis de 111 s térieur en même temps qu'une pluie de m< - naces. Il y avait danger. Or, la police n es - pas très brave. Heureusement, M. Henni h a plus d'un tour dans son sac, et percer 1 nui à l'aide d'un vilbrequin, fut pour ses agent l'affaim'd'un instant. Par les trous ainsi fait des nistolets chnrgés d'un gaz infect, furei^ g braqués, et quelques minutes plus tard, I t silence le plus impressionnant succédait che é l'artiste à l'invraisemblable tohu-bohu qu i'ài dit En effet, le temps de pousser un cr 1- de tousser et d'éterriuer deux fois — Dieu vou e bénisse! — la malheureuse était tombée sur 1 - sol. Vies gardiens de l'ordre, le chef coiffé d ■- casques respectables, enfoncèrent alors 1 i porte, pénétrèrent courageusement dans 1 es pièce, relevèrent la dame évanouie et l'emj iir tèrent — non sans avoir, par pitié pour ir-. voisins, ouvert toutes grandes les fenêtres re | largement aéré le logis. de La méthode est nouvelle et valait d'être ;a- ' gnalée. Car, si elle n'est, qu'une réédition n- ' revue, corrigée et considérablement augir ur tée — de la plaisanterie que nous jouic ;e,1 étant enfants au collège à MM. les pro à seurs qui avaient le malheur de nous dép et re, en lançant au milieu de la classe «boulettes malodorantes», elle est néanmc appelée à un certain succès et rendra, il r faut pas douter, des services que l'on p d'ores et déjà qualifier d'éminents. Dans le cas prescrit, il eût été aussi péni ie de maltraiter une femme pour s'empa e, d'elle, que d'exposer les agents à recevoir é- balles de son revolver. Le pistolet aspliyxi n- a su concilier les intérêts de chacun. On p u- donc espérer qu'à l'avenir, et grâce à ci rs méthode, les crimes seront bien moins ne lu breux. La plupart des assassins, en effet, ie tuent que pour voler. Désormais, pouf! t'endors et je te cambriole à l'aise . re Le procédé pourra être également utilisé le cas de guerre. te Plus de conflits meurtriers! L'asphyxie i ii- mentanée de l'ennemi, voilà tout! n- Quel beau sujet d'études po-ur le proch y, Congrès de paix! e- Cuy Marfan LES FAITS DU JOUR % L'ALLEMAGNE ET LA GUERRE ■î; Un ambassadeur de la Triple-Entente — < 131 n'est pas nommé, mais qui n'est pas l'amt c_ sadeur de France, — énumère, dans le Be ner Lokat Anzeiger, sous ce titre: «L'Allemaj et désire-t-elle la guerre ardemment?» toutes raisons de craintes qu'il a et que l'on p e partager. îs Les voici: it 1. Motifs politiques et économiques: l'ins 3S bilité en Orient; l'avenir de l'Autriche-Hong de plus en plus angoissant, ainsi que ti it les problèmes politiques qui s'y rattachent; — disproportion croissante entre les besoins c nomiques du peuple allemand qui augme sans cesse et les marchés mondiaux qui n rétrécissent. é- 2. Motifs d'opinion publique: l'explosion j1" chauvinisme qui se déchaîne en Allemâf J parmi les classes possédantes, dans la nobl e, se, dans le clergé, dans l'armée, dans la r a.- rine, parmi lès professeurs d'université, par r" les professeurs de lycée, parmi les étudia [e et les lycéens. Le chauvinisme est entrete e- par l'activité de plus en plus grande des as i- ciations de vétérans et de nombreuses socié ^ patriotiques: IS J'affirme, écrit l'ambassadeur qu'il existe Allemagne un chauvinisme latent, beaucc ^ plus dangereux que les courants du même g 's re en Europe. Partout, dans les classes c le tivées, on pose, en Allemagne comme un d '.s me que l'Empire allemand ne joue pas, de I- la politique mondiale, le rôle qui lui revie f" Partout, de grands organes répandent la d i' trine à la fois dangereuse et irritante que 3" prestige allemand est en train de diminu Les patriotes réclament des actes. r 3. Motifs de politique intérieure: tandis qu France et qu'en Angleterre l'évolution pi ;e tique semble achevée, tandis qu'en Russie e )- est à peine commencée, en Allemagne, la ci i~ lisation moderne marche à l'assaut, contre institutions vieillissantes et contre les conc> ;s tions désuètes. Les classes possédantes et u classes privilégiées s'arc-boutent pour rés ? ter à un tel assaut. Ces combats et l'irritati î- L._ qui en résulte sont loin d'adoucir les effo :s des nationalistes allemands qui poussent v s une diversion extérieure. Le diplomate conclut cette interview sen , tionnelle en exprimant l'espoir que le gouv i, nement allemand aura la force de résister a e tendances par trop belliqueuses de son peup ^ Ces déclarations font à Berlin un bruit én s me et elles sont diversement commentées. Pc e conclure, s'il est vrai que les socialistes les pacifistes sont absolument dépourvus d' fluence, d'autre part la minorité des clii vins, pour bruyants qu'ils soient, n'ont aucu ^ prise sur la masse du peuple, bourgeois, pe !s sans et ouvriers qui sont foncièrement pa i- fiques et laborieux. s Fox e 1 e Etranger e ' La politique française e M. VIVIANI ET LA TRIPLE-EHTENTE PARIS, 20. — Interviewé par la Novoïé V1 mia, M. Viviani a affirmé son absolue co i fiance dans l'ef'icactté de l'a'liance franc e russe et de la Triple-Entente. i PROMULGATION DE LA LOI SUR L'EMPRUNT ^ PARIS, 21. — Le Journal officiel publie s matin: s La loi ayant pour objet l'émission de rent s 3 1/2 0/0 amortissables, en vue de subvenir ai t dépenses extraordinaires de la défense nati e nale et aux dépenses d'occupation du Marc e La politique au Portugal s LE FUTUR MINISTERE e LISBONNE, 20. — M. Bcrnardino Machai e | organisera un nouveau ministère hors des pa n ' tis et où seront représentés l'industrie, l'agi a 1 culture et le commerce. Il a demandé (t l'Ass CnSZ B13/L. J. ijEIiKGUE & i.o. >or- ) dation commerciale de Lisbonne d'indiquer les un nom, celle-ci a indiqué le docteur Fejao, ; et pré»sident de l'Association de l'agriculture, qui a refusé. si- LISBONNE, 20. — Le cabinet restera composé — comme actuellement, sauf les ministres de la en- justice et des travaux. M. Bernardino Macha-ins, do prendra le portefeuille par intérim de la [es- justice et M. Lisboa Lima celui des travaux, lai- L'Officiel publiera lundi un décret rendant des sans effet la concession des chutes d'eau de ins Rodam. eut La situation en Orient ble TUMULTE AU SENAT ROUMAIN rer BUCAREST, 20. — Au cours de la séance du les Sénat d'aujourd'hui, consacrée à la vérifica- ant tion des élections, la majorité ministérielle et eut les conservateurs sont de nouveau entrés en ;tte collision. Des scènes tumultueuses se sont >m- produites. L'assemblée a réélu président M. ne Pherekyde. Tl1 LE ROI PIERRE SE REPOSE en BELGRADE, 20. — Le roi Pierre se rendra au commencement de la semaine prochaine no- aux bains serbes de Ribaska-Barnia, où il fera une cure de plusieurs semaines. Mn EN ASIE MINEURE * CONSTANTINOPLE, 20. - Les chefs des missions étrangères ont décidé de prévenir le R grand-vizir que les premiers drogmans des ambassades de France et de Russie, ainsi que les premiers drogmans des ambassades d'Autriche, d'Italie, d'Allemagne et d'Angleterre partiront demain pour Smyrne où ils rejoindront Talaat bey, ministre de l'intérieur, jui Talaat bey télégraphie que le calme continue as. a régner à Bourani et Aivaly. 6,000 Grecs, qui s étaient rassemblés à Sighi, sur la côte de Marmara, pour émigrer, ont été réinstallés me dans leurs villages par la gendarmerie. Les les bestiaux volés aux Grecs de Artaki leur ont été eut rendus- L'émigration dans le sandjak d'Andri-nople est complètement arrêtée. Une attaque tentée par une bande venant de Zobeir, contre la côte de Bassora, a été repoussée et un déta-,ta- çhement de troupes a réoccupé Zobeir, où rie * Qrdre a été rétabli. >us SILENCE la ROME, 20, — Aucun communiqué n'a été co- fait a-u sujet de l'ordre donné aux navires Hante s et autrichiens à Durazzo de tirer si le prince et les légations étaient en danger. Les journaux reproduisent seulement le communiqué publié à Vienne à ce sujet. :ne Dépêches diverses és" ATTENTAT CONTRE M. HENRI DE la- ROTHSCHILD mi PARIS, 20. — Cette nuit, à la sortie de l'Opé-nts ra, au moment eu M. Henri de Rothschild nu regagnait son hôtel à piecl et arrivait à l'-an-so- gle de la rue Edouard VII et du boulevard des Capucines, un individu d'une soixantaine ies d'années lui a tiré 5 coups de revolver, le blessant légèrement à la hanche. Le blesse, rentré dans son automobile chez lui, a reçu en les soins du docteur Zadock Ivahn. up Conduit au poste de la rue dé Choiseul le m- meurtrier, que la foule avait fortement mal-ul- mené, a déclaré se nommer Prudhon, ancien Dg- laitier ruiné par des œuvres de laiterie phi-tns lanthropiques. nt. La balle qui a atteint M. de Rothschild a oc- pénétré dans la hanche droite, glissant sur le l'os iliaque, formant un séton. La blessure er. est sans gravité. M. de Rothschild avait reçu des lettres de Prudhon disant qu'il lui ferait son affaire. 'en L'ACCIDENT DU MONT GRASSIAN. — LES->n" OBSEQUES. Ile NICE, 20. — Les obsèques des victimes de la catastrophe du mont Grassian auront lieu les à Breil demain matin, à 9 1/2 heures, en pré-3p- sence du maire et du consul général d'Italie, les L'évêque de Nice s'y fera représenter par son vicaire général. 1S" L'ENQUETE on rts NICE, 20. — Après enquête, l'ingénieur en chef des ponts et chaussées des Alpes-Mari--r& times déclare que la catastrophe a été causée par l'effondrement d'une masse schisteuse sa- el'un volume de plus de 80 mètres cubes. Au-er. cun symptôme précurseur de l'accident n'avait S été remarqué. 11 ne conclut donc pas à de ux l'imprudence de la part d» l'ingénieur en chef le. des chantiers. or- ur et HLjgt 'WIXXo in- m Nouveaux abonnés ne Les personnes qui prendront un abonnement au MATIN pour 1914, recevront le journal GRATUITEMENT, à partir du jour de leur ins-01 " cription, jusqu'au 30 juin inclus. Les abonnements pour l'intérieur du pays et l'étranger se prennent dans les bureaux de poste ou aux facteurs. Les personnes habitant hors d'Anvers en nous adressant directement leur demande s'exposent à des retards. Dominical ■É. Anvers avait vraiment, hier, sa physio-n. nomie des dimanches d'été. Sous un ciel o- parfois assombri, car la journée fut tour à tour incertaine, orageuse, pluvieuse vers le début de l'après-midi, sereine plus tard, et chaude en tous cas. Les gens s'abordaient ,e en s'annonçant de prochaines et formidables averses, un orage indescriptible, et. es malgré tout, les jeunes filles, toutes les'jeu-îx nés filles au cœur compatissant et doux, o- continuaient, en leurs jolis et frais atours' c- à mettre leurs séductions au service des; yeux énamourés de blancheurs liliales et de couleurs virginales. Mais que l'été passe donc vite! Voici que lo les roses, molles, gonflées de parfums, les r_ jaunes embaumant la pêche mûre, les roses •i- fleurant bon l'œillet excitant, brillent moins 9- ; entre les espaliers.

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Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

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