Le matin

761 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1918, 19 Novembre. Le matin. Accès à 04 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/9882j69730/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Mardi^r Novembre "ïM^CEMTOSE^ ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 A.1W EKS Téléphone Administration : S 6 S C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonce» ta petite ligne, !r. iUuionC'î» ti.AufiCièree id. » Réclame» 1» ligne, ' Fait» divers corps id. » Chronique sportive i'J. » Fait» 4t vers rtn • L» *T!'.e id. • «ml.wkr.3 Pri* * convenir. lAt de la. France, de l'Angleterre el d* ÏAintriqve *o ; •ixclusivement reçues rt Bruxelles chu Mil. \JtuftaUK A Co. LE MATIN JOURNA T_ j Q Tî O TIDIE N RÉDACTION ^ 39,VIEILLE BOURSE, 39 Awver» Téléphone Rédaction : A.ï3onneïaents : l Un an .... £r. Anvkrs ? Six mois I Trois mois .... .«• !U.n an Sis mois Trois mois .... jjfi, ' ! ivrRAKCEn : i'iMiici". ànxlelerre. Aljeinagne et Union postale, par irknoslre, fr. 1 — Hollande et (.'■rand-Duèiiv, par trimestre, fr. L'abonnement se poursuit Jusqu'à refus formel. LE ROI Comme nous l'avons annoncé clan; notre édition d'hier après-midi, i< Roi. accompagné de la Reine, de: princes Léopoid et Charles et de i; princesse Marie-José, iera. aujour •i'hui même son .entrée triomphale ; Anvers^ L.a grande cité maritime et com merciale, réveillée enfin de son dou loureux silence grâce à la bravour de son Roi, fera à la Famile royal une réception grandiose. Toute la population se trouver, sur Son passage pour Lui affirmer pa de longues acclamations son inébran lable attachement, son loyalisme iîi destructible et nous revivrons .un journée d'enthousiasme sans pareil En acclamant notre bien-aimé Son verain, nous acclamerons la fidélit et l'honneur qu'il incarne à un si hat degré. Aujourd'hui que nous aurons 1 grand bonheur de revoir le Roi pai mi nous, no is nous rappellerons ave plus d'intensité sa fière attitude, 1 noblesse de la réponse qu'il fit e 1914 a .'ultimatum de l'Allemagne lorsque cette nation, au mépris de plus iolennels traités, résolut d'enva nir notre territoire. ^Jamais, depuis 1830, disait le Roi, heure i>li y jve n'a aonné pour la Belgique. . L'intégrité de notre territoire est menacée. La force même de notre droit, la sympathie doi la Belgique, fière de ses libres institutions et < se6 conquêtes morales, n'a cessé de jouir aupri des autres nations, la nécessité pour l'équilibi de l'Europe de notre existence autonome,nous foi espérer encore que les événements redoutés ne i -prod-airoiit peas. Mais si nos espoirs sont déçus il nous faut rési ter à l'invasion de notre sol et défendre nos foyeî menacés. Ce devoir, si dur soit-il, nous trouvera armés» décidés aux plus grands sacrifices. Dès maintenant, et en prévision de toute éve Uialité, notre vaillante jeunesse est debout, ferm ment résolue avec la ténacité et le sangfroid tr ditionuels des Belges à défendre la Patrie en da-: £eir. Je lui adresse au nom ils la nation un pate ael salut. Partout, en ïlandre et en Wallonie,dai les villes et les campagnes, un seul sentimei éfernim- les coeurs, le patriotisme. "Une seule visic ♦mpnt <■* esprits, notre indépendance compr mtiie. Un seul devoir s'impose à nos volontés, la r i<istauc*> £>pi n iA.tre. Dans iw graves circonstances, deux vertus soi toidwpétjcablef. Le courage calme mais ferme i i'unioii intime de tous i«s Belges. L'un et l'auti «lounetii ââjît, de «'affirme;: avec éclat aous 1> ftui d* la nation emplie d'enthousiasme. I/>rr*prochabi& mobilisation de notre armée, . cxiilî. tudy des engagements volontaires, le dévou aiem do la population citils, l'abnégation des f; milles ant montré de façon indéniable la bravoi r» réconfortante qui tarnsporte le peuple belge. tid iBGîuftnt es', aux actes. J* tous ai réunis, Messieurs, afin do permetti aux Chambres législatives de 6'associer à l'élan d peuple dans un même sentiment de sacrifice. Voue saurez prendre d'urgence, Messieurs, i pour la guerre et pour l'ordre public, toutes les m «uree qu« la situation comporte. Quand Je voie cette assemblée» frémissante,dai !aqtK'!l» 1). a'y a plus qu'un seul parti, celui de £»?n«, où toofl le» coeurs battent en ce moment l'iinisson. aat> souvenirs se reportent au congri d* cbiû, et j»i tous demande, .Messieurs: *fita» vous léoidé*; liiébranlablement à mainten. intact 1» patrimoine lacré de nos ancêtres?» Parsonn» dai. s ce paye ne faillira à son 'devoir. 1,'armé» forte et, disciplinée est à la hauteur d -» cSeùe. ilon juu»ainement et moi-même nous avons pie 4* oonflanot- dans ses chefs et dans ses soldats. Al taché étroit*in «fit à la population soutenu par e. i*> 1« gouvernement * conscience de ses responsf MU té» le« assumera jusqu'au bout, avec 1 flonriotloa xéfléohlo que Lee efiv rte de tous, uni d&n* patriotisme le plus fervent, le plus géne x*ru« »t*ar*f»rd©n>iit le biou suprême en ce pays 8J l'^tr^nger, au mépris de la neutralité don nous *von* coujouiu •crupuleu^ement observé le aDrijfeaœj, • fiolé le territoire, il trouvera tous leï {toiles iroupéa autour du Souverain, qui ne tra h\i* pas, qui qo tfrahira jamais un serment con et aùtxmr d'un gouvernement invest dt ia xfcifJance absolu® de la nation cout entière, i tU toi 'daiu nos destinées. pays qui se défend s'impose au respect d« ions. 0» pays no périt pas. Diéii •era areo nous dans cette cause juet». Vl»« i« Boigiyu» indépendante!* Et sans hésiter, quoique sachant I tout le prix de l'enjeu, la Belgique, jun petit point sur la carte du monde, releva le gant:. ; Le Roi prit le commandement de : l'armée sur pied de guerre et vola i vers la frontière où nos soldats firent 1 preuve dès le premier jour d'une vaillance, d'un héroïsme qui. remplitd'ad- >• miration les spectateurs de cette lutte inégale et effroyable entre le pygmée • et le titan. Pendant toute la longue lutte qûi 2 suivit,la Belgique ne démentit pas un 3 seul instant la réputation d'héroïsme i qu'elle s'était acquise. a. Honneur à Celui qui sut défendre r l'honneur de la Belgique. Honneur au - Roi dont le nom désormais immortel, - vit dans le cœur de tous ses sujets. e Vive le Roi Albert ! - R.V. î X-o. Ville Tombé au champ d'honneur e Nous apprenons avec une réelle émotion ■_ la mort au champ d'honneur du capitaine c commandant Kernand Gilles, officier distingué de l'armée belge, fils de M. Dieudonné a Gilles, professeur de mathématiques supé-n rieures à l'Athénée royal d'Anvers et frère ;, de notre sympathique camarade, Maurice s Gauchez, homme de lettres, rédacteur au Matin, lui-même sous les armes. * * * 15 La vente des vêtements Le comité provincial a fait parvenir aux comités locaux le règlement dcfinilif con-lt cernant la vente des vôtemetits. le A l'avenir tous les vêtements devront !S être vendus ; aucune pièce ne pourra être 'e distribuée gratuitement. lt Tous les ménages dont les ressources ne ie dépassent pas 250 francs pour les trois premières personnes |- 50 francs pa; personne 5" supplémentaire auront le droit d'acheter "s des vêtements, jusqu'à concurrence de 10 francs maximum par personne. 1 Gomme la quantité do vêtements dont a_ dispose le Comité provincial n'est pas suî-e" lisante pour satisfaire à tous les besoins, la première répartition sera faite aux mé-j nages les plus nécessiteux secourus, non secourus ou évacués. r" Gomme les premiers envois seront insuf-fisants pour satisfaire à tous les besoins, on 'n commencera par mettre les vêtements à la disposition dos familles les plus nombreu-ses, par exemple les familles de plus de 7 personnes en premier lieu, ensuite les fa-lt milles de plus de 5 personnes, et ainsi de ,t suite. ■Jf •e * * « La première neise Une surprise,lundi matin, que l'apparition a de la première neige,poudrederizant les trot-3- toirs d'une couche légére, suffisante pour l" autoriser quelques glissades inoffensives et '• pas assez forte pour métamorphoser les rues anversoises en champs de boue. IJn ennemi pourtant: commentvoulez-vous '* manifester chaleureusement si le temps ne u se met pas de la partie? Malgré tout la neige, le temps gris apportent une note de mélan-■l colie. C'est la mauvaise saison qui s'annonce. e" Nous sera-t-elle par trop pénible ? Espérons que non et répétons à la population, au point 16 do vue de l'alimentation générale et de l'en-tretien que toutes les mesures sont prises ;6 pour assurer le ravitaillement intégral au public durant les mois d'hiver. r * * * Les ambulances de la Croix Rouge Voici les noms des ambulances et le nom-e bre de malades qu'elles hébergent : Avenue des Arts, Collège N.-D., 184 malades ; Meir, 36, Collège St. Jean Bergmans, 190 mala- - des ; rue Van Aerdt, école communale, 63 - malades ; courte rue Neuve, Institut St. ■ I Ignace, 312 malades ; rue de la Porte, Ber-1 chem, 289 malades ; rue du Retranchement, 8 école communale, 461 malades ; plaine de " >Stuyvcnberg,école communale, 123 malades. t * * * 5 Le nouveau ministère * Lorsque les services gouvernementaux se- ■ ront réinstallés à Bruxelles, le cabinet actuel sera remplacé par un cabinet d'affaires à la ! tète duquel se- trouvera M. Cooreman, le président du Conseil actue(. On cite encore las nom»' de MM. Segers, Renkin et Van de Vyvere, catholiques ; MM. Louis Franck, Hymans et Masson, libéraux ; MM. Vander- velde, Anseele et Wouters, socialistes. # * * • Piace Léopoid La statue égues.lre de nvtro premier sou-- - —■- *- verain n'a pas été oubliée par les manifestants de -ces derniers jours. Des pampres, piqués de petits drapeaux aux couleurs nationales serpentent depuis le piédestal jusque sur la croupe du cheval et au devant de l'ensemble une énorme gerLc fleurie a été déposée. ■ , ( Notre Reine : Et son geste est timide et son ombr: est discrè.e , Elle s'atiarde et rêve et, quand te soir se fait, < Vers les dunes-là-bas, sa frêle silhouette Avec lenteur s'efface et bientôt disparait. Emile VERHAEREN. ' Les reines do contes de fées que jadis l'on proposait à l'admiration naïve de notre imagination enfantine, étaient de belles grandes , femmes vêtues de robes de satin ornées de : pierreries, la tète ceinte d'une couronne d'or qui retenait un voile de dentelle.Elles ne faisaient rien, ne s'intéressaient à rien pas même aux joies ou aux douleurs de leur , peuple —elles étaient des reines ! Les années en passant modifièrent évidemment cette innocente aberration, mais la raison >: acheva de nous confondre. Mais pour nos yeux ce fut comme une autre aurore, comme une réalité de grâce et de charme qu'en quatre vers nous traça le poète : Quatre vers , pour rendre l'impression très vive que nous éprouvâmes en voyant pour la première f< i notre jeune Reine, impression si prenante que vainement nous eussions cherché alors les mots évocateurs qui simplement s'offrirent à la plume féconde d'Emile Verhaeren ! Un portrait récent de la Reine, fait vraisemblablement du côté du littoral nous la montre,-en effet, telle que la vit le poète : « en robe toute droite ou de toile ou de laine ». Non la Reine Elisabeth de Belgique n'a rien des reines fastueuses de la légende, c'est vers le sylphe et l'ange qu'il faut chercher la . comparaison. La vue du malheur et de la souffrance ( '— ces doux grands maîtres de l'humanité — ont achevé de tremper ce caractère éner- ', gique, et de mûrir cet esprit qui s'était porté j de bonne heure vers les choses de l'art.. Quant au cœur, il est généreux comme le cerveau est ardent et la pensée active.-La Reine a vu de près la guerre. Ne voulant quitter le Roi, elle a assisté s toi que à ces réveils de la férocité humaine, qui ne sont pas seulement la loi des peuplades sauvages. Elle a prodigué ses soins aux blessés poussant jusqu'à ses extrêmes limites l'esprit de renoncement et d'héroïsme. Prête à tous les dévoûments, à tous les sacrifices, elle vient de donner l'ordre de maintenir au palais de Bruxelles les quelques blessés s'y trouvant encore et dont la situation des plus précaires rendrait grave un nouveau déplacement. Entraînée par cette passion de la charité, la Reine s'ingénie à multiplier en tous sens les 'effets de son action bienfaisante, à favoriser de toutes les façons l'amélioration du- sort -matériel du pauvre, à soulager' bien des misères, à faire discrètement de royales ' aumônes aux déshérités de la vie. La Reine a, en* outre, le culte pieux de la famille ; cette douce majesté est une mère adorable s'occupant sans cesse des jeunes princes. Un joli mot du petit prince : Charles, à l'époque de la mort du roi Léopoid II, montre la tendresse des enfants royaux pour leurs augustes parents. En apprenant i la mort du Roi, le prince Charles demanda à sa gouvernante qui allait monter sur le trône j de Belgique ? « Ah ! répondit celle-ci, il faut , croire que ce sera le Belge le meilleur, le i plus digne...« — Alors, fit le prince, ce sera Papa. L'histoire nous ayant été contée par une ' personne de bonne foi, amie de la gouver-liante des princes, nous pouvons l'admettre i comme exacte. Nous avons pu deviner en voyant, il y a , quatre ans, la Reine traverser les salles de s l'hôpital Ste Elisabeth, où l'on avait réuni les grands blessés, ce que pareil cœur de ] femme .contenait de réelle bonté et de sin-cère pitié. Oui son geste était timide et son i ombre discrèt, mais ce fut avec la grâoe l majestueuse du cygne et la doueeur angé- 1 lique de la sainte que la Souveraine eut i pour chacun de ces malheureux le mot qui i apaise et console. 1 Us regardaient Sa Majesté, les uns avec j une sorte de curiosité mêlée d'admiration, l les autres avec des yeux brillants de lar- 1 mes, puis, quand la Reine s'éloigna, d'un ,c même élan, sorti de toutes les poitrines re- % tentit, le cri patriotique, aussitôt répété i dans les salles voisines : Vive la Reine ! Bientôt, dans quelques heures, il sera ionné à la population anversoise d'acclà- l tnèr la Reine. Elle pourra passer ici avec ! orgueil parce qu'au fond de tout cœur belge „ frémit la même pensée: »0 Reins compù- t Lissante el bonne nous te bénissons ! » g CtlRLSTiANE c «n - • - LE ROI A ANVERS Voici la proclamation que le Bourgmestre l fait afficher pour annoncer l'arrivée du Roi: l.e Bourgmestre a l'honneur et la grande joie l'annoncer à la population que leurs Majestés le ïoi et la Reine,accompagnées de la famille Keya-e,feront leur joyeuse entrée à Anvers demain majr-li, 19 Novembre 1918. Eu ce jour de gloire où tous les coeurs sont rem->Hs de joie et de fierté,la population sera heureuse le rendre un hommage ému à notre grand-roi,à no-re K^me bien aimée et notre chère famille Royale. Les solennités et l'itinéraire suivis par nos Au-[ustes Souverains sont arrêtés comme suiti Arrivée au pont de Burght à 11 heures: Quai l'iiecbouviUe, quai Ledeganck, rue van der Sweep, .'lace de Gand, rue do Gand, Avenue du Sud, Ave-îue de l'Industrie, Chaussée de Matines Place Léo-x>ld,ru6 Porte St. Georges, longue rue do l'Hôpi-al, rue des Tanneurs, Rempart Ste Catherine, Ca-;al des Récollets, rue Porte aux Vaches, canal au fromage, Grand'Plaee. Réception à l'Hôtel de Ville, vers 11 heures 45. Grand'Plaee, Vieux Marché au Blis, rue de la Place Verte, Place Verte, Marché au Souliers, Pont le Meir, Meir, rue Leys, Avenue des A rts, jusque a rue Baeckelmans. Défilé de l'Armée: Avenue des Arts. Place de 'Ancien Canal, rue Rubens, longue rue des Claires, Marché St. Jacques, Kipdorp. Arrêt à l'Hôtel de Sciiilde. Départ pour la Cathédrale vers 2 heures 30 : Kipdorp, rue aux Laines, longue rue Porte aux Saches, Canal au Fromage, rue des Emaux, Mar-;hé aux Gants. Service solennel à l'Eglise de Notre Dame. Départ de la Cathédrale vers 3 heures: if arche uix Gants, rue de l'Aqueduc, Place Verte, r< Nationale, Place Léopoid de Wael, rue Leopoul de SVael. VIVE LE ROI ! VIVE LA REINE ! VIVE LA EAMILLE ROYALE! VIVE LA BELGIQUE ! Anvers, fait à ,l'Hôtel de Ville, le 18 novembre 918 LE BOURGMESTRE. * • « Après la réception à l'Hôtel de ville qui se >.ra vers 11 h. 3/4 dans la salie Leys, la Camille royale et Leur suite et les membres lu Collège, — en tout environ 15 personnes,' — assisteront à une collation qui sera servie lans le cabinet du Bourgmestre. AU CONSEIL COMMUNAL Jne séance solennelle — Le discours du bourgmestre — Discours de fVIM. Van Peborgh et Degueidre. Lundi après-midi, à 3 heures, le conseil communal s'est réuni. Tous les membres 6out présents ;xcepté M. l'échevin Cools, en mission à Bruxelles. Le Bourgmestre ouvre la séance en déclarant :ombien il est heureux de voir à nouveau le Col-ège réuni pouvant librement exprimer toute opi-îion sans aucune contrainte. M. Devos salue le retour de MM. Strauss et Franck revenus de leur exil. Messieurs, dit le Bourgmestre, nous écrivons en se moment l'une des pages les plus glorieuses de îotre histoire. A oeux qui furent les artisans de ;ette gloire, à notre Grand Roi que nous aurons .'honneur de recevoir demain, à notre valeureuse irmée, à ceux qui sont tombés au champ d'hon-leur notre plus profond respect et nos pensées les plus chères. Vive la Patrie! Vive ie Roi! Cette partie du discoure est; longuement applau-lie par tous les membres du Collège et par le pu-jlic.Le Bourgmestre passe ensuite eai revue les évè-iement3 qui se sont déroulés pendant ce6 quatre innées de guerre. L'orateur rappelle la création de la Commission ntercomnnmale. Le Roi avant son départ a reçu e Bourgmestre et M. Franck, président de la Com-nission. Il exprima à ces Messieurs toute ea sol-icitude pour notre Ville. M. Devos dit ensuite que pendant toute la durée le la guerre,le Collège tint chaque jour deux séan->es et jusqu'à sa dernière réunion le Collège tïa-'ailla d'accord ayee MM. .Franck, président, Alf. îyckmans, vice-président, Cartier, directeur de la Banque Nationale et Bunge, négociant, tous mem->res de la Commission intercommunale. Le Bourgmestre fait ensuite un tableau saisis-ant des grandes difficultés, qu'il fallut surmonter >ou'r les réquisitions faites par l'ennemi pour le ■avitaillement de ses troupes. L'orateur s'étend ensuite longuement sur le eer-•ice communal de ravitaillement et rend un cha-eureux hommage au Comité National. Au milieu de l'enthousiasme général le Bourg-nestr.-e annonce que la Ville a décidé d'accorder e droit de civisme au nom de la Ville d'Anvers à ilM. le marquis de Villalobar, ambassadeur d'Es->agne, Brand Whitlock, ambassadeur des Etats-Jnis,Van Vollenhoven.ministro résidant des Pays-îas, et à M. Herbert Hoover,président de la Com-nission for Relief in Belgium. Qui ne se rappelle l'accaparement scandaleux des •roduits agricoles qui se fit de connivence avec es centrales allemandes, empêchant ainsi la dis-ribution aux habitants en raison inverse de leur entraiisation.Souvant la question fût posée à l'ad-ainistration Communale pourquoi oelle-oi ne sé-issait pas; mais ne pouvant nous adresser à la •opulation celle-ci ignorait que tous nos moyens .'intervention nous avaient été enlevés au fur et mesure des événements. Quoique déjà la loi belge laissant au Gouverne-icnt le soin de combattre le commerce d'accapa-rment on denrées alimentaires et nou pas à l'Ad-linistratioa Communale, ce qui est tout naturel, ou» bvow) néanmoins essayé d'y remédier en ver-u des dioiti du boargiû«6tro d'agi? #n oa« d'uf-?noe.Pariant d« l'aCAjaitirsœeut fo &é>- larei 1 " i -•$&. «Nous avions saisi les fèves et les pois chez les accapareurs, mais l'autorité occupante uous a défendu de le l'aire;- Nous avions fait la même chose aux marchés pour les k-gumee mais .à aussi uous avons vu les Allemands s'interposer. Nous avions déjà obtenu un bon résultat au oon-trôle de l'exportation de la viande mais pour cela l'arrêté communal a été déclaré nul. Les autorités belges ont été désarmée» aussi entièrement.Mais tandis que la responsabilité «litière reposait sur les autorités allemandes, la censure et la presse censurée continuaient a nou» menacer, la ville aussi bien que le Comité National et a souvent induit en erreur le public qui ht savait pas que tous ces faits étaient mensonges et diffamation. Nous osons espéter qu'avec 1» joug étranger, les écrits anonymes, la Médisance et lté mensonges disparaîtront de notre chère patrie. Le Bourgmestre dit ensuite combien sont grands tes serviœs rendus par le Bureau d'achat, dirigé par M. Herkens. Le Service de Ravitaillement a pris une grande extension et il sera utile d'en faire rassortir l'importance en disant que jusqu'à oe jour la somme des transactions atteint 7 million» de fr»n«s. - La période de transition entre la situation en temps de guerre et la situation normal» sera difficile et embrouillée. Je préviens tout lo mondo que les soucis, les- difficultés ne sont pa« encore finis. Tout ce que la Ville peur faire pour procurer du travail sera fait. Des ordres en coii*âqu»noe sont donnés à tous les services. La Bour»e de Travail est rouverte et nous ferons tout oe qui nou» est possible, mais nos moyens tfrou»«nl amoindri! x>ar les circonstances actuelles. Notre port attire en premier lieu toute notre at tention. Il est notre orgueil et notre espoir. Dans quel état oe trouve-t-il? Malgré toutes les réquisition» nous avons pu c£tu servef nos bassins et leur outillage; non» n'tttMr dons plus que la repris du ocuimetce per la navigation.Les nouvelles installations, construites la veill» de la guerre, sont achevée» ot outillées, pour autant que cet» ait pu »e faire sans venir ainsi so. aide à l'ennemi, et ces iintaxations augm«t«roat environ d'un tiers li capacité des «ncienaa». Les passes de l'Escaut sont navigables. Tontes les démarches nécessaires ««iront d'ail-leure faites, en cas de ii$c*»eit6, auprès des autorités compétentes. Quand les Allemands ont commencé à tirer pro. fit de la question do» langues pour leur poUtt que, notre administration n» pouvait rester ia> différente. En fier langage elle a exprimé la profonde indignation do notre population. C'e3t parce que nom sommes et reeton» én»rgi: que3 partisans do aotrè vieille et belle lingue maternelle, que nous avons rapoussé av*c indignation l'aide de l'ennemi. Notre dignité et noire amour de la patrie noua ont ainsi montré notre doroir. Avec le port notre enseignement doit être notre plus grande préoccupation L'orateur f*it ensuite ressortir tout oe que notre jeunesse a »oufferfe Le Bourgmestre dit toute las souffrances qu'a endurées !a petite bourgeoisie et dti que lis organismes officiels no infligeront auraa effort peur venir en aide au ipetit coaim^rt». Le Bourgmestre termine m déclarant qae la tâche n'est pas t.vrioiuée et que d«v*»fAga doit être fait. Des; temps nonvovox exigent des. maures nouvelles. Un grand port doit tenir oompt» <lu progrès et ce nèii nort'e tâche et la rfitre d* veilUr à os que nous ne nous laissions Jms entraîner pur le» habitudes administratives, mais de toujour» tenir, compte diKprogrès et d'arriver à ni?» or£«ni»atù)E pratique. Tous les efforts seront îildispflwables poulr accomplir cette grande tàch«. Tous les bons citoyens eas/s distinction d'opinion seront les bienvenus pour îwsoomplir la grandiose tâche qui consistes# à refaire notr»» vill« c* qu'elle i n ; i! :us le îaond». • * • Après le Bourgmestre c'e«t M. Royers, oonsville»? communal, qui prend la parole pour rendre ua chaleureux hommage au Collège qui pendant qua>-tre an* s'est trouvé sans ceae« soi- la brèche #t a su tenir tête aux exigences prussiennea Le travail était d'autant plus (xjinblo que le« Allemands contrecarraient tous les efforts faits pour adoucir le sort de la population.L'oraceur termina oti proposant un ordre du jour par Iwjuel 1* Coi.eril Communal rend lionmiajs au Colligc. Oet ordre d» jour est voté à l'unanimité. M. Devus remercie au sem du Collège »t reud a son tour hommage à MM. Van Peborgli et Ôoet-schalck qui ont bien voulu ohaonn asummer le» charges d'un éc-lievinat l'ab»eni©» 4e MM. Strauss et Franck. » * • M. De Gueldi e prend ensuite la parole, li ait q»e nous vivons en ce moment des licares énKmvan'tej» où nos âmes sont remuée par les sentiment»! l«s plus vifs et les plus nobles : Ceux qvi révnltcul, de la délivrance de la Patrie et de lu i sslutiTstlon d» nos libertés. Notie population autant si yM pittj qui celi» dea autres villes Belges qui ont été libérés do l'Arsin-te ennemie, a manifesté ces sentimsuits avec one spontanéité, et une luuumiiil'é grandioee». Qui oserait encore nier la Puissanoo du sentinisnt national, le jiati'iotismo dc« Belges, Flaœauda et Wallons, après les démonstratioias d-e cec derniers jours,les ovations frénétiques faite*! à nos glorieux soldats, sauveurs de notre nationalité ot de nos libertés. a l'armée symbole vivant de l'Unité et l in-divisibiiti de la Patrie. Il rst imixirtant de souligner la signification d» ces manifestations réconfortantes, an sortir de c«« quatre années de contraintes où nous av**>s vu la douleur de voir un certain nombre d'individus pactiser avec l'ennemi qui nous opprl»alt et. se fiant à sa puissance militaire dont ils escMeptaleut la victoire, — c'est à dire l'écrasement do l«t»r Patrie — réaliser avec son concoure et sous la protection de ses bayonettes, — dans les domai**s d« l'administration publique et de r»cseignemen.f, des réformes illégales mais fn oom«îfliM:e u»« leurs sentiments pati-icides à l'égard d'jne jnoiti^ de la nation Belge. Leur trahison réHLaÂe j>ar l'ennemi dont ils n'ont pas hésité à «weasser l'or dans le sang'de tout de nos comMUiteïa» et notamment de nos concitoyens, sacrifws & do leur patriotisme, n'a pas réussi comme D» l'nBcaoïp-taient.T.es plus compromis se aont »«.v.vAi ?. I'éU'«Lii-ger quand la débâcle allemande »'e«t ;4idiqr^«v et 1' rilé I3elge d'ovxrung avec vi^ueuir d'établir les n -abilitér. Ttr.vs les btins ciîoj'esis y appla-o-diroilf, la population, dés au'ell* a *o rr*nife»ter ses *c:'t:rnenb e'e»t Ver*» eabd. «n Flan trojjnifi-pour offinner S'jn liidéfectible veionté du maintenir lnébroniabUroent l'unité in la Pfctrfe &~ga. Après svcîi oo u» te té ave belf«s «tist» artiq-ie h

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1894 au 1974.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes