Le national bruxellois

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s.n. 1914, 06 Juin. Le national bruxellois. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7wj1c/
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.-J? ' ANNONCES* _ ' *" Le NATIONAL esi distribué au rcî-d»-chaaïj ' Xi S 4^ f&> i® W—gW "g" * •■'•<'té^~\ I^S annonces sonl «iclasltcmeni reçues Sujets demanda-ut place ri à 4 Upnes . . .*r.ih Ô.y'g sée de toutes les maisons situées à l"intérieu&' «ftJsll? B il I / %/ I 1 I r llf ^ M « NATIONAL », -12, Montagne-aux- sî^'S!^'' ' t1 iloo dcs boulevards circulaires moyennant rembour- S*|j V'\ m V\ t ■"*% f? tf §1 [ J Herbes Potagères. (Téléphone 1188) et (Chaque ligne eupplémentairs : 40 centimes**, sement du prix du port, soil 3O centimes pae câ M \\ Vi\ g /vk m Kg M es H & >' A ^ TU" Réclames 3* page (avant Bourse/, la ligne. * fr. 1.85 mois. A l'étage ou au delà des boulevards, il est i "V* Ô W fej? || % M/ / m f* Il A H P HP ' *" - faiu^D^ers0"'9* *" °U ^ rage ' '-À- * e< 3I00 Perçu 10 centimes par semaine, ou 50 c^n* ?2r' VC^^ / V ® •/. ^ B*. ▼ M 7 ^ .7 v.7 Boréaux ouverts de 9 a 6 beares. ».oo *»«*• par mois,contre tickei-q«iuance. s( f Institut royal Météorologique. Bull, du 5. n f Situe'tion atmosphérique générale,* h. du matin, y, ^Baromètre à 0 degré et au niveau de ia mer 761.0. p —Température : Maximum de la veille, 21°1; mitii- j€ mum de la nuit, 8°D.—Température :Nor.nalo. 15°5. e, Maximum absolu, 33 0, minimum absolu, l 'ô. — , déclinaison magnétique a midi a Uccle, 12°50.8. , kphé>nericies du G : Soleil, lever, 3.31; coucher, 11 19.50.—Lune, lever, 18.26; coucher, 1.38. , Deux dépressions dont les centres se trouvent res- Q: pectivement sur le nord de la Finlande, où la près- slon -est moindre que 7-48 ni/m et sud-est do la France li {moins de 756 m/m) couvrent Je nord de l'Europe con- c-tinentale et les régions méditerranéennes. Les plus grandes hauteurs barométriques, supérieures h 770 .p m/m, s'observent toujours à l'ouest des lies Brltan- 1* niques. Tt Le baromètre descend sur la Grande-Bretagne, nos contrées, l'Allemagne, lo nord de la Russie, l'est et _ le sud de la Scandinavie, ainsi que sur la Méditerra- Y née; 11 monte partout ailleurs, Jf' Lo vent est 'ble ou modéré d'entre W. et N. sur d notre pays, où la température est comprise entre 7 à degrés et 11 degrés 5. d Prévisions : Vent faible; beau. gl - fc —. J A lire: les embellissements d'Etterheek. La réunion (le Slolcnbcck à Bruxelles. 3La crise ministérielle en France. Les suffragettes au palais du roi d'Angle-terre. i Conquête de l'air : Quatre aviateurs, deux Français, deux Anglais, tués. — Le match , ' Garros-Olieslaegers, à Stocke!. , Accident (le charbonnage à Pont de Loup : j Deux tués, 1 blessé. ! AUX DERNIERES NOUVELLES •• Le ministère Yiviani virtuellement constitué.L'agitation anti-anglaise anx Indes. — Nouvel incendie dé cotons. Eruptions volcaniques aux Indes néerfan- 1 daises. Un drame au village, en Hongrie. Les (roubles d'Albanie : Le Prince de Wied quitterait momentanément sa capitale. COÏÏTEHT DE LUI. Ce type est l'un des plus nombreux parmi ceux que nous offre la ménagerie humaine; mais,pour demeurer exact dans son appréciation, il faut le diviser en trois variétés, au moins : L'individu content de lui quand même et l'indiquant avec exubérance ; c'est l'imbé-cile.L'individu épris de lui, mais s'efforçant de jeter un voile sur sa passion; c'est le sot. Enfin, l'individu qui s'applique à faire croire qu'il est content de lui ; c'est le roué. Le premier en ligne ne sait pas pourquoi il est content de lui, mais il l'est avec bonne foi, avee obstination, avec délices. Ce Narcisse, qui se mire dans i.'imbécillité, s'assimile tout ce qu'il absorbe et puiso des arguments en faveur de sa passion, même dans les éléments qui la devraient combattre. Si, par commisération, on lui marque cette sorte d'intérêt qu'inspirent les simples d'esprit, il y trouvera la preuve des rares qualités dont il se suppose le détenteur. Si vous lui rendez un service, il sera bien plus frappé du mérite transcendant qui,. selon lui, explique votre intervention que du résultat dont il bénéficie, et de la gratitude qu'il éprouverait sans nul doute s^il n'était content de lui. Tout le gonfle et il traverse la vie, imperturbable dans la. conviction des qualités particulières et desv attraits surprenants qu'il possède.C'est un imbécile, sans doute, mais c'est lin homme heureux, puisqu'il est dans l'extase permanente, puisqu'il s'appuie sur une foi inébranlable, puisqu'il est à la fois l'idole et le pontife qui la dessert. La seconde variété doit être placée sur Féchelon immédiatement supérieur à celui qu'occupe le précédent. Il a les mêmes penchants ; mais une intelligence plus élevée fui conseille d'en atténuer la manifestation. Celui-ci n'est point un imbécile, c'est jid aot, et la distance qui sépare ces deux degrés est telle, qu'un homme fort in tel li- Il gent peut être un sot quand chez lui la va- « nité introduit la sottise. Plus contenu, plus j souvent empêché de monter à la surface, de s'y exhaler, de s'évaporer, ce contente- m ment de soi-même accomplit son œuvre sou- pi l ter raine, en créant un péril dont l'imbécile m se trouve préservé : celui d'aboutir à la dé- m mence par la perpétuelle exaltation d'une ci vanité qui ne peut s'apaiser, ni prendre or • pied dans la realité, ni demeurer éternel- " lement dans le domaine de l'imagination, fl< ; et destinée à tuer l'intelligence qu'elle han- ri te, le jour où elle veut saisir la réalité qui L< lui fait éternellement défaut. fa Ce péril, pour être fréquent, n'est cepen- te d-ant point inévitable ; beaucoup parmi ce ai - type du deuxième degré conservent l'équi- la î libre intellectuel, tout au moins sur quel- lu • ques points, tout au moins en apparence, cc l Mais il ne faut pas cependant se dissimu- qi . 1er que le parfait contentement de soi-mê- fa me, quand il n'est pas le fait d'un imbéci- cc 5 le, est toujours le cas d'un esprit qui n'est n< ' pas tout à fait sain et, s'il ne mène pa,s fa- ui talement à la démence provient toujours r d'un trouble intellectuel. Quand on donne g£ r h la médiocrité les traits et les proportions le de la supériorité, quand l'on croit qu'il oi suffit de toucher le plomb vil pour le trans-. former en or pur, quand on se complait p( dans la contemplation de toutes les supé- ui riorités dont on orne son être moral, il est cc certain que le sens droit, juste et net, fait n< défaut et que la santé de l'intelligence est se compromise. Mais, de même que certains g€ aliénés raisonnent très juste sur tous les ce points, hormis un seul, le type dont nous p( " nous occupons, est souvent modeste sur ci: tous les points, hormis un seul. Il reste à étudier le troisième type, qui ti< 1 est aussi le plua compliqué, de l'individu ce content de soi, en apparence seulement. Ce- a^ • lui-ci, produit, comme le précédent, de la tii vanité, d'une vanité non pas localisée, mais jo presque universelle, éprouve à la fois l'en- qi vie et la haine de toute supériorité, aussi lo • bien de celle qui est réelle que de celle qui ve est de convention et, pour se dérober aux le . blessures qui pourraient lui être faites,.in- , consciemment, il s'établit avec une sorte aë . naïve impudence dans une supériorité su- ha périeure à tout et à tous. Il s'attachera à te. abaisser, à critiquer, à blâmer, à mépriser [ tout ce qui lui est inaccessible et, par cela Pu même qu'il s'appliquera à cotte dissection, se. . il démontrera à l'observateur l'importance . 1 capitale qu'il attacherait à posséder lui-mê-me tout ce dont il s'efforce de démontrer l'inanité à ceux qui en sont les détenteurs. J5< En un mot, il n'aura pas de soin plus près-sant que celui de paraître choisir, ce qu'il lui faut"subir: la médiocrité. Pour obtenir ce résultat d'être toujours vc t content de lui et de tout ce qu'il possède, comme d'être toujours disposé à blâmer son ' prochain ainsi qu'à le plaindre de ne point ^ agir comme il le fait lui-même, il est nécessaire d'arriver à la combinaison de la va- ce nité avec l'envie et l'esprit des contradic- > k tions, celui-ci destiné à fournir des arguments, celles-là servant à alimenter le dé-sir d'amoindrir tout oe qui se meut en de- pa hors de sa sphère d'action. C'est la vanité qui suggère le besoin de s'élever aux dé-pens d'autrui ; c'est l'envie qui éperonne \>.c î'àme dans laqijelle elle s'installe et l'en- £j^ flamme et la porte à rendre inconsciem- qi; ment le mal qu'on lui a fait inconsciemment, à attaquer, à blâmer, à calomnier au pC besoin tous ceux qui, plus heureux, ou plus an riches, ou pourvus d'une plus grande noto-riété, infligent, à leur insu, la plue grande ra douleur qui est le châtiment de l'envieux. Mais, quelque soit le degré auquel on ap- ve partient, — le premier excepté, bien enten- j] du, puisque cet état est involontaire,— que de l'on soit réellement ou en apparence très content de soi. il est bien certain que. dans él; l'un ou dans l'autre cas, on ne réussit pas longtemps à faire prendre le change sur la pr vérité. Malgré l'affectation de modestie au- a-g - quel pourra s'appliquer celui qui voile son àC contentement, malgré l'habileté dont se qt croit investi le roué, celui qui, pour se ven- s'< ger de l'envie qu'il ressent, essayera de lis démontrer, d'une part, qu'il u'a rien à ja- jà louser d'une autre, que c'est lui-même qui est enviable, on a bien vite découvert, chez l'un comme chez l'autre, le véritable mobi- co le, la_ pensée de derrière la tête. Aussi, Qi n'est-il vraiment rien de tel, pour vivre en qt repos, sans convoitises, sans déceptions en d'aucun ordre, que de ne point être connu, m; de ne point paraître content de soi. I. S. "e ■ "n • « 1 T « IU ^ 'J—y iim.- awiw , 'i i*Ji.Tmrra*» i PROPOS D'UN " COUCOU „ c Deux typos s'en revenaient, l'autre di- 1; nanche, d'une fête de bienfaisance donnée 1 >ar une société, dont l'un, Emile,éteit com- v nissaire et l'autre, Isidore, trésorier.Com- 8 ne tous membres d'une commission de so- d îiété qui se respectent, ils avaient, comme >n dit vulgairement, balayé la salle. On avait applaudi les artistes masculins, s leuri les féminins, et bu ferme à la prospé- o ;ité du club et à la santé de ses membres. uQ président d'honneur, un gros homme à « ace rubiconde n'avait-il pas été à la hau-eur de son rôle en offrant du Champagne F lu Comité réuni? On avait hâtivement levé rj a coupe avant la fin de. son « speech » pour 9 ui donner k entendre que son discours bis-lornu n'avait qu'un intérêt relatif, et 9 qu'une seconde bouteille ferait mieux l'af- s aire de ses auditeurs. Comprit-il ou ne 13 :omprit-il pas? Le fait est qu'il fit apporter £ ion seulement une seconde bouteille, mais S me troisième et même une quatrième I C'est vous dire que nos deux amis, en re- , gagnant par cette belle nuit de printemps eurs pénates endormies, manquaient plus >u moins de stabilité dans leur démarche. J Ils tenaient chacun par un bout, enveloppé dans un morceau de toile d'emballage, v in objet assez volumineux qui leur faisait j ;omme un trait d'union. Ce point d'appui ie leur était pourtant pas u' un bien grano .ecours^ et leurs connaissances en fait de t géométrie paraissaient être bigrement min- r ies, car, malgré de visibles efforts, ils ne v jouvaient parvenir à se tracer un chemin :n ligne droite. g _ L'objet susdit — il n'y a pas d'indiscré- ^ ion à le dévoiler — n'était autre qu'une de p •es horloges dites « Coucou », qu'Isidore j. ivait eu la chance de gagner à la tombola ^ irée au cours de la fête. Le veinard se ré- î: ouïssait par avance de la bonne surprise q ju'il allait faire à sa femme en rentrant au d ogis, et se creusait la cervelle pour trou- g rer l'endroit de son home qui conviendrait u e mieux pour recevoir le meuble nouveau, q La rue des Alexiens était bien dure à r aonter; mais fort heureusement que là-:aut, rue du Steenpoort, il y avait la goût- d e à boire... r Nos deux copains s'y rafraîchirent donc, î; •uis enfourchèrent, après une légère pau- ? e, la place du Grand-Sablon. ]< Il pouvait être alors trois heures du main. La nuit était calme, les passants ra- c-es, lorsqr.'arrivés à hauteur de la rue de n k)denbroeck, un agent qu'un pompier ac- r-orapagnait, barrèrent 1^ route aux noc- e ambuFes. n — Hé, là! où aJlez-vous? fit l'agent d'une v oix de croquemitaine. h Les interpellés se regardèrent sans dire s: iot, ce qui eut pour eÔe.t de mettre le re->résentant de la loi en défiance. a — Qu'avez-vous dans ce paquet? reprit e e dernier. ]. ■— Pour sûr qu' c'est pas ma belle-mère, n épondit alors Emile d'un ton iwoqueur, vu f; [ue j'suis encore dans l'céiibat... — Allons, allons, pas d'fcout ça. Ouvrez le (, ►aquet, ou au bureau I Devant le peu d'empressement que met- ■ aient les deux hommes à s'exécuter, 'agent en prit un par le bras, le pompier it de même avec l'autrek et les voilà tous [uatre en route pour le commissariat. Il n'y avait que quelques pas à faire tour y arrriver, et immédiatement les deux mis furent amenés devant le commissaire, sidore flanqué du colis litigieux qu'il serait amoureusement contre son sein. L'agent, en deux mots, expliqua ce qui enait de se passer et le motif pour lequel [ avait cru devoir amener les délinquants levant son chef. C est alors qu'Isidore, dans un superbe Jan d'indignation, prit la parole : ~ " — Monsieur le commissaire, dit-il, je dois b irotester de toutes mes forces contre les b •gissements de votre subordonné, qui a obéi a , un excès de zèle révoltant, d'autant plus p i.u'à sa première injonction, mon ami Emile c 'est arrêté, moi je me suis arrêté et le co- à is s est... non, pardon, celui-Ia l'était dé- P a ! A Nous étions donc tous les trois arrêtés... 1 Mais, dites-donc, est-ce que vous allez ^ on tin uer ainsi à vous f... de l'autorité? ^u est-ce que tout ce baragouin? Un paquet t rui s arrête, c'est un paquet qui sait mar- fe her, me semble ; est-ce que le vôtre savait ûarcher, par hasard ? \ Parfaitement, Monsieur le Commissai- I e, qu'il sait marcher 1 n Sans ajouter un mot, Isidore déposa le colis sur la banquette, le déficela et, avec • la gravité d'un notable qui va procéder à l'inauguration d'une statue, il enleva le voile qui recouvrait le « coucou » et fixa, goguenard, son regard sur celui du commissaire,Ceî-ui-ci ne put s'empêcher de pincer les 1< i s et eût volontiers ri de la boutade si sa . : ute situation ne l'avait contraint à conserver l'extérieur bourru. — D'où vient cette pendule ? demanda-t-il à Isidore, d'un ton autoritaire. — Pardon, Monsieur le Commissaire, répondit finement Isidore, elle n'est pas venue, puisqu'elle ne marche pas; c'est nous qui l'avons apportée... Le haut fonctionnaire de la force publique n'admit pas qu'un çoehard se fichât de sa têxe, ce pochard fut-il typo. Aussi, commençât-il a perdre patience et pour abréger, il demanda les noms, prénoms, domicile, lieu de naissance, etc., etc., de nos deux acolytes. Ceux-ci, voyant que l'affaire aurait pu tourner mal, et désirant retourner # chez eux, déclinèrent tout ce que^ le commissaire voulut et finalement, s'apprêtèrent à partir en emportant l'horloge. Mais, sur un signe du commissaire, l'agent, qui veillait au grain, s'en saisit et la déposa aux objets confisqués. Au cri d'étonnement d'Emile et d'Isidore, le commissaire répondit qu'après informations prises et si leurs déclarations étaient reconnues exactes, ils seraient autorisés à venir reprendre leur bien. Isidore, se penchant alors à l'oreille de ■ son ami, lui fit remarquer qu'il était peut-être prudent de réclamer un reçu avant de partir. Emile,^ qui trouva la demande très ^uste, se permit de la formuler ; mais il avait a peine achevé, qu'il se vit empoigner par l'agent — que ce manque de confiance offusquait— et jeter dehors comme un paquet de linge sale. Le commissaire, lui, se chargea d'ïsidorex pour qui il avait conservé une dent, et d'un pied rapide, lui appliqua un reçu dans le bas des reins, et vous T'envoya compter les pavés de la rue. A de tels arguments, il était préférable de ne pas répliquer. C'est ce que comprirent nos deux typ^s, qui n'eurent plus que la ressource de se donner le bras et de s'en retourner chez eux, non sans enguirlander les « flics » de tout un vocabulaire spéciaJ. .Quin e jours déjà se sont passés depuis cette aventure, et aucun de ses deux héros il'a reçu jusqu'ici^ notification d'avoir à rorW re; en possession dp la pendule. Il faut croïre |ue l'enquête n'est pas encore terminée, a moins que le commissaire ait trouvé le coucou à «on goût et se le soit tout bonnement approprié, ce qui est très possible, après tout. Les camarades d'Isidore furent vite mis au courant de l'affaire et, depuis lors, on entend par^ci, par-là, dans l'atelier, un cri lancé par intervalles, qui rappelle à la malheureuse et innocente victime la nuit fatale : — Coucou, coucou ! (« Le Bœuf Illustré ».) D. S. r. La lessive. — Le lundi, c'est le jour traditionnel du linge sale, non pas de celui-là qu'on lave d en famille, — encore un proverbe qui n'aura d 3 bientôt plus de raison d'être, puisque aucune s i bonne ne veut plus lessiver — mais qu'on lave ^ i au dehors. Des fillettes passent, de porte en 0 5 porte, pour l'enlever,. Elles l'emmènent sur des v > charrettes plates qu'on pousse à feras, mais _ dont, en dernière analyse, la traction repose . presque toute sur îe chien qui_tire, par-dessous. r A chaque seuil, elles reçoivent leur paquet, lequel est assez souvent un bon paquet, tout en * étant un sale paquet, et puis s'en vont sans de- I z mander leur reste. Tout ce transbahute ment, ji ' linge, charrette, cabot, jeune fille, aboutit, la n t tournée finie, à quelque blanchisserie subur- f; - bame. g t Une blanchisserie est une certaine usine où l'on blanchit le linge, même quand il est nègre. - Dans ce blanchiment, plusieurs facteurs — qui n'ont rien à voir avec la poste — entrent à des x , n-TTTiïïi-m nu Iiiiihi mu m « degrés divers selon qu'ils y ont leurs grandes-5 ou petites entrées : l'eau qui est meilleure à cet > usage, de pluie que de puits et le savon qui est L de Marseille, ce qui explique beaucoup de cho-; ses. Mais à cette eau do pluie, pour le linge nègre surtout, on ajoute une autre eau que l'on ' qualifie de javelle, on ne sait trop pourquoi, le blé n'entrant pour aucune part dans sa fabrication. L'eau de javelle a pour mission de I f blanchir à fond. Dans l'ordinaire, elle le fait. L Dans l'extraordinaire, elle va tant et si bien au. ' i fond qu'elle troue et c'est là un extraordinaire qui rentre un peu trop dans l'ordinaire. La [ laveuse, elle, tourne, agite, décrasse et, au : moindre endroit faible qu'elle rencontre, s'amuse à passer le bout du nez par^ le trou. Lorsqu'elle n'a déchiré qu'à moitié, elle confie le reste à la tordeuse également mécanique qui se 1 charge d'achever la mise au point qui est une mise en pièces. On voit par là que tout n'est pas blanc dans le travail de la blanchisserie et que tout n'y va pas sans accroc. On garantit sur facture les fusils de chasse 1 contre la poudre sans fumée. Besoin serait qu'on nous garantît notre linge contre la tordeuse mécanique. Cela s'appellerait la quatriè- 1 me épreuve, la première étant lo triage, la seconde le trempage dans l'eau de javelle et la tioisième, lo barbotage et le tourbillonnement : dans la laveuse mécanique. ^ | A travers ces diverses épreuves, même quand j il est garanti, le linge vieillit vite. Les épreuves < vieillissent, tout en blanchissant, chez le linge, j comme chez nous. Il y a tôt, à ce surmenage, ] des lacunes dans la trame de son fil, oomme \ , nous dans la trame de nos idées. Et c'est, com- ( ■ me chez nous, et les pneus des automobiles, . ; quasi irréparables. Les pièces et les remèdes n'y , sont que des emplâtres sur une jambe de bois. Emilio. I# ©u flkin : — Âa Par 'y du Cinquantenaire, Salon triennal des beaux-arts. — An Musée Moderne, de 10 à 5 h.. Salon du Cercle des sculpteurs et peintres de la figure. —Rue Royale.28, exposition d'oeuvres de peinture et I de sculpture du dernier Saloa des artistes lûdéyea- j danU de Paris ! r — De 9 à 8 b., à la salle des fetes de la Madeleine. , rue Dnquesiïoy. Great-Zwans-Exhlbitlon. — Ayenue De Fré, Uccle. exposition de peinture et c de scitlpture, organisée par « L'Exil », cercle d'art, j (Jusqu'au 30 j-ln.l | s — De 10 à 5 h , en la salle de la Grande Harmonie, ^ 81, ide de la Madeleine, exposition d'œuvres de M. ■ F.mî?». Baes. {Jusqu'au 10 juin.) ^ — A 3 b., au Parc, concert par l'Harmonie commu- 1 nale. 1 I — A e h. i/2. place Lehon .Schaerb\ci£, la musique du 1er régiment des carabiniers. / j SPORTS. — A 2 b., courses à Boltsfort. — A 8 h. 1/2, au Bain Royal, rue du Moniteur, fête ^ de natation du Brussels Swlmming Club. 1 J — A 9 h., fîriwnd'Place, retraite mUitaire. — Voici i l'Itinéraire : Sortie de l'hôtel de ville à 8 h. 30. arrêt sur la Grand'Place. sonnerie de la retraite, puis en marche, le tour de la Grand'Place. rue au Beurre, . rue du Midi, avenue du Midi, boulevard du Midi, rue 1 Haute, rue Steenpoort, rue de l'Escalier, rue de la f Vleille-Halle-aux-Blés, place Saint-Jean, rue de la c Violette, rue de l'Etuve, rue Charles Buis, Grand'- j Place, hôtel de ville. — Dislocation. j ( " , l w i i — A la légation de Grèce. — D'Athènes, | on annonce officiellement que M. Levidis,( conseiller de légation, est nommé ministre * résident à Bruxelles. j j On ne rembourse pas!... — Aux termes,' de la convention relative à la conclusion j de l'emprunt de 1902, de la ville de Bruxelles a le droit, à partir du 1er juillet 1912, j de procéder au remboursement anticipé des [ obligations émises. Le collège échevinal i proposera, lundi, au conseil communal de j ne pas user, cette année, de ce droit de remboursement. Le Palais de Justice de Bruxelles. — M. i Beco, gouverneur du Brabant, a visité, ] jeudi, le Palais de Justice à l'effet d'exa- < miner les réparations qu'il conviendrait de f faire au bâtiment et les améliorations que c son ameublement exige. {t — i1 La réunion de Molenbeek-St-Jean à Bru-' î xclles. — C'est au cours de la séance du ! i ■\! 4 conseil communal de Bruxelles, lundi pro« chain, que sera déposé le rapport sur cette question, rapport dont nous avons donné, il y a une quinzaine de jours, les passages les plus saillants. — Lourdes et Pyrénées (sans trajet de nuit) 2 départs par mois^ Suisse 22 juin; Voyag. de Noces et Particuliers, François, 45, boulevard du Nord, Bruxelles. 4844-757, Retraite militaire. — Voici l'itinéraire que suivra la retraite d'aujourd'hui samedi: Sortie de l'Hôtel de Ville à 8 h. 80, arrêt sur la Grand'Place, sonnerie de la retraite, puis en marche, le tour de la Grand'Place, rue au Beurre, rue du Midi, avenue du Midi, boulevard du Midi, rue Haute, rue Steenpoort, rue de l'Escalier, rue de la Vieille-Halle-aux-Blés, F lac© Saint-Jean, rue de la Violette, rue d© Etuve, rue Charles Buis, Grand'Place, Hôtel de Ville. — Dislocation. — Semois « Le Sanglier », pour amateurs. En paquet de 0.^0, 0.30 et 0.50 centimes. 4681-621 Le Longchamp Fleuri organisé par Bruxelles-Attractions aura lieu au Bois de la Cambre le jeudi 23 juillet, le lord-maire et la délégation du conseil de la cité de Londres y assisteront. A l'instar de ce qui fait pour les corso fleuris du Midi, îe co mité octroiera cette année des prix consis« tant indépendamment des bannières et flots de rubans, en objets d'art d'une valeur variant de 500 à 150 francs. Les nouvelles tenues. — Une circulaire, adressée aux chefs de corps par le ministre de la guerre, invite les officiers à faire modifier le plus tôt possible les vêtements auxquels une simple transformation est nécessaire et à se munir à bref délai des effets d'habillement et objets d'équipement des nouveaux modèles. — Rayons X. Prix 5 fr. 3l, r. de Malines.. F10009 — Deux extrêmes, dans le domaine de la locomotion: c'est d'une part l'antique brouette à voile, le bateau des steppes, encore en usage en Chine, et dont une adap-tion moderne, le char à voile, est en train de conquérir la faveur du public sur nos plages. C'est d'autre part l'automobile sans roues, une auto qui marche au moyen de patins, le dernier mot du progrès en fait de moyen de transport. On trouvera, dans le « Globe Illustré > de cette semaine, des photographies de ces deux extrêmes. La translation des cendres du comte. Frédéric de Mérode, le héros de notre indépendance nationale, mortellement blessé à Berchem en 1830, fournit le sujet de la première page, et de deux autres gravures. On trouvera encore, en feuilletant ce nu-4 méro : l'« Empress of Ireland », le transatlantique coulé, avec un millier de passagers, à la côte canadienne, avec le portrait du capitaine; portraits du prince Oscar de Prusse, cinquième fils de Guillaume II, et de sa fiancée ; le mystère de Landerneau: l'ingénieur Pierre, sortant de prison ; le conflit entre les Etats-Unis et le Mexique: le président W-ilson aux funérailles des Américains tombés à la prise de Vera-Cruz ; la culture des primeurs en Hollande: bateaux chargés de fruits et légumes en route pour la ? criée 3>, et les enchères à l'électricité, les acheteurs n'ayant qu'à presser un bouton pour faire apparaître leur prix sur un cadran électrique. Caricatures. Le numéro, 12 pages de texte et gravu« v res, 10 centimes. Le numéro de luxe, 16 p'a-/ ges, papier ^ extra, 20 centimes. Abonnements: édition ordinaire. 6 fr. ; édition de luxe, 10 fr. Administration, 12 Montagne-aux-Herbes-Potagères, Bruxelles., —» Tomate Cirio, meilleure au monde. 145 f-14062 — La cinquième foire aux chevaux de Bruxelles aura^ lieu au boulevard du Midi, le samedi 13 juin, à 8 heures du matin. — Les embellissements d'Etterbeek.— La commune d'Etterbeek procède en ce moment à d'importants travaux d'hygiène, programme dont l'accomplissement a nécessité l'acquisition d'un nombre assez considérable de propriétés. Avec la démolition de ces immeubles disparaîtront des impasses, des alignements défectueux, etc. L'administration a commencé son travail d'as* sainissement par la suppression de l'impasse Lints, ce qui va permettre d'élargir la Feuilleton du 6 juin 1914. 15 La Polie de Virmont PAR Jean BARANCY {Roman couronni par l'Académie Française) Quelques minutes après, les voitures partaient avec grand fracas et soulevaient la poussière du chemin, tandis que les habitants de Virmont, debout sur lo seuil de leur porte, regardaient passer la noce. Une lière noce, de beaux mariés et des invités £OSSUB. Cependant, il n'y eut pas d'ovations sur leur passage, on ne cria point de vivats selon la coutume, car personne n'ignorait que Faustine si jolie avait pris à sa sœur le fiancé de ses jeunes années, le promis qu'elle avait attendu si longtemps, pour mieux se consacrer à elle tant qu'elle était petite et faible. lit personne ne l'aimait ni ne l'estimait. Pour la première fois depuis deux ans, Marceline eut un sourire, un vrai sourire de joie et d'orgueil, qui illumina sen visage et chassa » jamais de ses yeux l'o.nbre et la tristesse chaque^ jour grandissantes. Pour la première fois depuis deux ans, C'est-à-dire depuis le mariage d sa sœur, les couleurs revinrent sur ses joues pâlies et Césette l'aperçut lissant < avec coquetterie se?* cheveux devant le miroir où Faustine autrefois mirait si souvent so-, minois futé. m r Une métamorphose complète et subite s'é- ^ tait opérée en elle. Pourquoi? Parce que ce* tout à l'heure, dans un instant, elle allait t comme il y avait des années, porter un en- "a fant à l'église, et parce que cet enfant, un P° petit de deux mois dont elle serait la mar- f. ( raine, était le fils de Faustine. lm Comprenez-vous sa joie, comprenez-vous son bonheur? Ce petit être délicat, grêle, vei joli, dont les yeux bleus comme ceux de 6a me mère, gardaient encore dans leurs prunelles claires l'éblouissement du paradé, et allait un le serrer contre sa poitrine et renouveler P61 Dar- pour lui les serments de jadis. sor • ja Ce n'est pas tout, Faustine, pour la dé- 1 kkj. dommager sans doute, et ramener la gaîté ma de envolée de son cœur, Faustine lui donnerait PeJ jne son fils à élever. Oui, c'était elle qui lui me ités ferait boire^ le bon lait de la chèvre ache- et « tée pour lui à la dernière foire, c'était elle (ou sur l'endormirait sur ses genoux, qui le inc se_ bercerait des vieilles chr^nsons dont elle- ( qUe même avait été bercée. fie: je Cet enfant anéantissait, par sa présence, il * mis toute l'amertume du passé, et ses yeux illu- U ,our minaient pour elle l'avenir qu'elle voyait nia tait resplendissant. " cor Marceline ne vivra plus qus pour ce ché- afii tif, et iî sefa la consolation suprême, sa ré de.: ms, compense aux dévouements de sa vie, sa I 5 do joie.de tous les instants. de » et Lorsque, la^ cérémonie du '^ptême et le eel b la grand repas de fête terminés, Mitrceline se sœ' trouva enfin, seule avec l'enfant, dans la I mS) chambre égayée maintenant d'u^e eouchet- le îur, te bleue, un hymne de reconnaissance mon- poi s et ta de^eon cœur à ses lèvres, tandis que vai 3rie Faustine, de retour au moulin, levait près- dé] ine Que les épaules devant la tristesse ae la te < lté. grand'mère et de 6oa mari. C Pas plus mère qu'elle n'avait été sœur, nière îtte Faustine ' péré — Voyons, dit-elle à André qui la gron- fant ait de cette insouciance, puisque je ne tête < ouvais plus l'allaiter ! Puisque le médecin pens^ ordonné de le nourrir, et puisque Marce- ne mourait d'envie de le garder! Fausi — Eh bien ! répondait-il, tu pouvais l'éle- été, 1 3r au biberon ou avoir une chèvre, com- yeux, e ta sœur. plein — Oui, mais... je suis malade ! fit-elle avec A < i geste de lassitude; il me faut du repos l'amc sndant quelque temps; et des nuits sans en lu unmeil, passees à bercer, c'est fatiguant... point Elle était, en effet, un peu souffrante, nomii ais si peu ! André ne put 6'empêcher de avanl snser que cette fatigue redoutée par la fraîcl ère, Marceline l'acceptait avec bonheur, Ma ; que ce qui ayait amoindri les fraîches cou- comp urs de Faustine lui donnait, à elle, le bel un pt icarnat de la santé. toujo Cependant, il ne s'arrêta pas à ces ré- dans exions désobligeantes pour sa femme, car Ça en était encore trop sérieusement épris, la fa regrettait Marcel, mais comme la vieille cessit ainan ne se gênait guère pour récriminer moin! tntre sa belle-fille, il no se plaignit plus, cota < in qu'elle n'osât plus elle-même lui faire netto îs reproches, ces. I D'ailleurs, l'enfant passa presque autant lui aj î temps au moulin qu'à l'auberge, car Mar- déchi ■line vint chaque après-midi auprès de sa Ass eur. > _ biiait Elle s'installait près de la grand'mère et, dès q petit couché à portée de sa r.;ain afin de l'effo >uvoir le bercer au moindre cri, elle tra- nait 7 Lilla.it pour lui ou pour Faustine qui, en libert îpit de sa maternité, restait si indifféren- de M et si frivole. _ ^ comn Cette frivolité désespérait la vieille meu- lire, < a—™ :re et navrait Marceline. Elles avaient es- rc ré toutes deux que la venue de cet en- c*( it la corrigerait et que le vide de cette e écervelée serait soudain rempli par la a£ îsée de son fils. l': Malheureusement elles se trompaient. r€ ustine restait ce qu'elle avait toujours , :, légère, et folle, avec du soleil plein les n' ix, des rêves pleins la tôte et ' > l'égoïsme se :in le cœur. i ce point, que le meunier dut, malgré m mour qu'il conservait pour elle, s'avouer lui-même qu'une jolie femme ne suffit d^ int dans un riénage, et que l'ordre, l'éco- ^ nie, la douceur du caractère, remplacent mtageusement l'éclat du regard et la *° îcheur du teint. ^ p Marceline essaya maintes fois de le faire nprendre à sa sœur, et pour lui donner d' peu de goût dans son intérieur, presque co ijours «ans dessus dessous, elle l'aida P1 îs les soins qu'elle devait y apporter. se ,1a lui était facile maintenant, car Marcel le fatiguait moin?, il marchait seul, il né- vi sitait moins d'attentions et lui prenait de ins de temps. C'est ainsi qu'elle lui tri- se a des rideaux pour les chambres, qu'elle .toya, à les faire briller, comme des gla- Lj , les ïieux meubles de noyer, et qu'elle l'i apprit à raccommoder finement le linge bi ;hiré. _ # te Usez docile devant sa sœur, Faustjne ou- ra ait ses conseils et ses recommandations p£ ; qu'elle cuittait le moulin et, fatiguée do et ffort imposé tout à l'heure, elle repre- he t vite ses allures habituelles d'oiseau en til srté et désertant le moulin où la volonté Marceline ne la retenait plus^ elle allait sa nmérer avec les femmes du voisinage, ou oi 3, en longeant la rivière, Quelque mauvais le •oman qui troublait plus encore son cerveau n( iéséquilibré. d( Le mal empira lorsque, un hiver, Césette tyanfc été malade, Marceline dut rester à el 'auberge qu'elle ne put quitter qu'à de ra- pî •es exceptions. pj La jolie meunière, comme on l'appelait, a l'étant plus sous la surveillance de sa sœur, ni ;e laissa dès lors entièrement guider par sa si îature propre et tout alla de mal en pis au di noulin où des querelles éclatèrent, suivies m le bouderies, entre Faustine et André, qui ré léserta souvent son loçis pour celui de Mar-eline où son fils l'attirait. di Chaque jour, et quelquefois même deux tu ois par jour, lorsque le travail ne pressait si >as, il partait sans rien dire < t arrivait là->as sans avoir seulement pris la précaution sé l'essuyer 6on visage. Il arrivait tout blanc, ra omme un farinier qu'il était, s'asseyait ta )rès de la haute cheminée et prenait sur de es genoux son garçonnet qui, en posant ses èvres fraîches sur ses joues, lui laissait au ai isage. au milieu de la fine poudre blanche g* lont il était couvert, la marque de ses bai-;ers. ^ qx Ah! les bons instants qu'il passait alors, vc ,a flamme montait, pétillante et <çaie dans ce 'âtre, la grande salfe était remplie du ba-)il de l'enfant, Céleste, clouée sur un fau- ai euil de paille par les rhumatismes qui pa-alysaient ses jambes, tricotait ou filait; le >ère Cressent s'amusait à faire rire le petit :t Marceline à jamais rassérénée, souriante, vc leureuse, cousait dans un coin quelque pe-it vêtement à son cher filleul. _ p* Dans cette atmosphère tranquille, repo-ante, avec son enfant près de lui, André Oubliait les soucis de son ménage et, dans e fondî bien qu'il en voulût à Faustine de e pas garder Marcel, il s'estimait heureux e le savoir entre de si bonnes mains. Combien de temps sa tante le garderait-Ile 1 II n'y songeait même pas et les mois assaient, passaient resserrant de plus en lus étroitement le lien qui unissait l'enfant Marceline. Si bien que la jeune femme fi-it par le considérer comme absolument le ien. Faustine, sans doute, ne le lui repren-rait jamais, car il avait cinq ans mainte-ant et elle ne paraissait pas vouloir le lui éclamer. #—Tu l'aimes tant ! Il est si bien avec toi! isait-elle souvent à sa sœur. Et puis, vois-a, j'ai peur de la rivière pour lui ; il est i turbulent et un accident arrive si vite ! C'était une raison, et rien qu'à cette pen-êe que le petit, en habitant le moulin, joue-ait du matin au soir près de l'eau chan-inte et babillarde, Marceline frissonnait e tout son corps. . Le garçonnet venait d'atteindre ses ei± ns lorsqu'un jour Faustine parla de le arder désormais avec elle. Elle manifesta ce désir brusquement, sans ne rien, même la veille, eût pu le faire pré-oir, et elle le confia à son mari, presque omme un ordre. ^— Je veux que, d'ici huit jours, Marcel it quitté l'auSergel — Comment?... Tu veux..* 1— — Mais, cepen dan tâ n'avait-il pas été con* enu... — Que ma sœur l'élèverait seule, n'est-ce as? — Sans doute. Elle eut un petit rire nerveux, sec, près*» ue méchant,. CK suivre.) / Samedi 6 juin 19U. «/La et (Teuplgi et de stijats est h pli» coisiif?3àIs ea Balgigaa. 2ime année. — N° 157. eouvent^empêch 'V i\ / lier A ment de soi-mên r— tflrrn.inA. p.n pré.

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