Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 22 Juin. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 25 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/1c1td9nv83/
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Lundi Juin 1914 CIIVf£ 8B"' année — IV'0 1^3 Le Nouveau Précurseur ABOî^rt^EivrEjsrTS • ANVERS. un an 13.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois S.50 fr. INTERIEUR * 15.00 fr.; » 8.00 fr.; » 4.&0 fr. ÏioLlANI)! . 32.00 fr.'; - 16.00 fr.; » 8.00 fr LUXBMBOukG, » S2.00 fr.; - 16.00 fr.; » 6.00 fr. union postale, * 4S.OO fr.; » Sl.OOfr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du jeurnai et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉfHCKES { î£S£8SX**t { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AlSrisTOIsTOE 3 r Ordinaires,lipetitoligne, fr. 0.30 | Réclàiœb, la ligno. . . fr. 1.50 » là 4 lignes . » 1.00 ! Faits divers, la ligne. . » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers ...» 8.00 Les annonce* de Vétranger et de La Belgique sont reçues aussi par VAgence Bavas, 8, place des Martyrs, à Brucadles, 8, Place de la Bourse, à Paris, et £0, High Bolborn, à Londres. WgMrJJKii-liJ — ■ -===^ Chronique anversoise Voyage3 soigneusement organisés. — Le guide est roi. — Au temps jadis. — Le premier guide pratique. — John Murray et Baedeker Bieii que fort peu de nos conc ftoyens puissent dire, comme le marquis dé Corneville, qu'ils ont fait trois fois le tour du monde et que les dangers font leurs bonheur, je crois qu'ils sont bien rares, ceux qui n'y vont pas de leur petit voyage annuel. Le goût des déplacements n'a peut-être jamais été aussi prononcé que maintenant, et voilà qui explique l'éclosion de nombreuses agences, qui sont consultées môme par des personnes les plus cossues. Tel richisime industriel de la banlieue ne vas pas à Bruxelles sans faire préparer le tout par une agence. Comment concilier cette généralisation du voyage annuel avec le renchérissement du coût de la vie? On ne se l'explique guère, toutefois ceux qui s'ëïi vont tâchent d'organiser, de façon plus prudente et plus pratique, leur excursion. Ils ne partent plus si brusquement, sans itinéraire, sans plan bien arrêté, sans avoir réglé minutieusement les dépenses qu'ils feront- Et je suis bien certain qu'il y a, en ce moment, des milliers d'An-versois qui passent leurs soirées à dresser des plans, à chercher des combinaisons, à s'informer auprès de ceux qui ont beaucoup voyagé... Cela n'est d'ailleurs pas la partie la moins passionnante: elle l'est peut-être davantage que l'excursion elle-même, et elle n'est certes pas la moins instructive. Car elle nécessite une étude approfondie du guide, qu'il s'appelle Baedeker, Conty ou Joan-ne. Cela n'est pas du Mérimée, mais c'est une leçon d'organisation, de sens pratique et de prévoyance. Présentement, le guide est roi. Il nous apprend toujours, avec cette concision qu'affectionne le lecteur superficiel, un détail typique, un à-côté de l'histoire, une anecdote rapide, un rien. A-t-on déjà songé aux origines des guides des voyages? Ils sont plus anciens qu'on ne le pense. En reculant de beaucoup de siècles, on peut même dire qu'Hérédote fut un des précurseurs de Baedeker, puisque sa marche de Pausa-nias à travers la Grèce présente quelques ressemblances avec nos guides modernes. Au moyen-âge, on avait des itinéraires très précis à l'usage des pèlerins, ou, à côté de renseignements pratiques, on pouvait lire les fables et les légendes créées par la superstition de l'époque. Les plus anciens connus donnent la description de Rome: l'un d'eux, «Mirabilia Urbs», date de Xlle siècle; l'autre, nous le possédons en manuscrit; il date du temps de Charlemagne et fut retrouvé à Einsideln il y a trois ou quatre ans. Guides rudimentaires, incomplets, mais rigoureusement exacts dans leur partie pratique — car il faut faire bon marché, évidemment, des légendes dont il est question plus haut. Mais ils furent popularisés grâce à l'invention de l'imprimerie. Au XVIe siècle le goût des voyages s'accentue, et, conséquemment, les «viatorium» ou guides se multiplient. Croit-on qu'il fut ury temps où l'on se proposait de limiter les voyages? En 1729, Marperger soumit à la diète une taxe frappant quiconque quittait son pays natal dans le seul but de voir du pays. C'est ça qui ferait, à l'heure actuelle, la grande joie de M. Cools! Il est vrai qu'à l'hôtel de ville on n'est pas adversaire systématique des voyages, et qu'on a, fichtre, grandement raison. * * * Vous n'êtes pas sans savoir que c'est un Anglais, John Murray, qui édita en 1836 le premier des Handbooks Murray, et que ce premier guide vraiment moderne intéressait la Hollande, la Belgique et l'Allemagne du Nord. Karl Baedeker avait trente-cinq ans,à cette époque.Déjà auparavant,en 1828, il avait édité un petit livre du professeur Klein qui décrivait la descente du Rhin de Mayence à Cologne. Mais lorsque parut le Handbook de Murray, Baedeker en fut à ce point enthousiaste qu'il se poposa d'en éditer de pareils pour ses compatriotes. Et le premier parut, en 1839, intéressant les mêmes contrées que celles décrites par son confrère anglais. Mais l'éditeur allemand avait très bien rnmnris mie. Dour avoir vraiment du suc cès, le guide devait s'adresser à tous, et non pas, comme celui de Murray,aux voyageurs fortunés faisant constamment usage de pataches particulières, disposant de puissantes introductions auprès des autorités des villes à visiter.Baedeker,lui,n'écrit pas un livre de voyage, il écrit le véritable guide du voyageur, dans lequel il précise le tarif des hôtels, énumère les curiosités, évite les descriptions littéraires et les digressions historiques trop abstraites. Ce fut son succès: à sa mort, survenue en 1859, neuf volumes avaient paru, tous édités en allemand; la première traduction française fut celle de la Suisse en 1852, puis en 1860 en vint une autre, celle du Ilandbuch fur P ciris. A présent, l'on compte soixante-quinze guides Baedeker, — une petite biliothèque, mais dont chaque volume a coûté des recherches multiples, une documentation énorme. Encore une fois, cela n'est pas du Mérimlée; mais comme, à présent, nous, nous avons le bon esprit de préparer, d or-j ganiser nos déplacements, nous nous fai-1 sons un plaisir de conserver nos guides que i nous feuilletons encore quelquefois par la I suite. Et si Mme de Staël les avait connus, elle n'eût sûrement pas écrit que «le voyage ' est un des plus tristes plaisirs de la vie.» I Pierre MARZERELLE. o — Au IDoIs.ojt'S AN GLFTERRE Autour du Home rule M. Lloyd George, dans un discours politique nu'il prononça samedi à Denmark-Hill, a déclaré que le bill modifiant le Home rule, qui doit être soumis en avril prochain à la Chambre des lords, ne sera pas présenté sous la Xor-me de la proposition faite au mois de mars dernier par le premier ministre. Il proposera d'exclure pour six ans les comtés irlandais qui, consultés au moyen d'un référendum, se prononceraient pour l'exclusion. Le contrôle des postes et des douanes sera, en outre, laissé au Parlement impérial. FRANCE L'amitié russe Dans peu de t emps, M. Viviani, ministre des Affaires étrangères, sera appelé a accompagner M. Poincaré en Russie. Et ce ne sera pas une des conséquences les plus étranges des relations internationales que de voir l'empereur autocrate de toutes les Russies recevoir avec les plus frappantes marques d'amitié, le président d'une république, accompagné d'un ministre socialiste, alors que dans son empire il laisse impitoyablement traquer les républicains et les socialistes. Seulement le ministre socialiste français est plein d'amabilités pour la Russie autocratique. Voici la déclaration qu'il a faite au correspondant de la «Novoïe Vremya», journal plus ou moins officiel. «Voilà précisément vingt ans que la politique extérieure de la France est fondée sur son alliance avec la Russie, vingt années pendant lesquelles la collaboration pleinement confiante des deux gouvernements, appuyée sur le sou/enir de journées d'inoubliable enthousiasme, a mis en lumière combien ce pacte répond à la fois aux intérêts permanents des deux pays et à leurs sentiments sincères. Au moment où je prends la direction des affaires étrangères, il m'est particulièrement agréable de vous affirmer mon absolue conviction en l'efficacité d'un accord qu'avec mes prédécesseurs j'ai toujours considéré comme immuable. , t Jamais, d'ailleurs, cette efficacité n est apparue plus manifestement que pendant les événements qui, au cours des deux dernières années, ont profondément troublé l'Europe. Devant toute cette crise, les deux gouvernements ont montré une constante unité de vues et d'action pour limiter les conflits, après avoir tout mis en œuvre pour les prévenir. Ils ont ainsi vraiment pratiqué l'alliance, et, ce faisant, ils ont tout à la fois servi les intérêts des deux Etats et la cause de la paix générale. Cette défense de la paix ne me préoccupe pas moins que mes devanciers et je serai heureux, ! pour ma part,, d'y collaborer avec M. Gorémy-kine et M. Sazonow. La Russie et la France n'auraient pu réaliser aussi pleinement leur œuvre, sans l'entente commune qui les associe l'une et l'autre à l'Angleterre. C'est ce rapprochement de Londres et de Pé-tersbourg qui a permis à notre alliance et à notre amitié de se combiner en un faisceau et de produire tous leurs effets utiles. Entre des gouvernements unis par de tels liens et par une telle bonne volonté réciproque, l'examen des affaires, fût-ce des plus délicates, ne peut que transformer d'anciennes divergences d'intérêts en de nouvelles raisons d'accord. C'est à. cette politique, toute de conciliation que la Russie est, en partie, redevable de cette prospérité économique qui est un des facteurs dominants de votre situation présente. Le constant accroissement de votre population, le perfectionnement de vos procédés de culture, les directions d'une sagesse hardie que M. Krivochéine a données à votre agriculture, assurent à vos produ ts ruraux une place de premier rang aujourd'hui qui demain, se transformera en place prépondérante, sur les marchés mondiaux. Tous ceux qui reviennent de la Sibérie ou du Turkestan rentrent émerveillés de leur essor; seule l'Amérique a donné des exemples d'aussi rapide croissance. Je me félicite grandement d'ailleurs d'être appelé le mois prochain à accompagner en Russie M. le président de la République. Ce sera un des plus grands honneurs de ma carrière que de voir de près le pays qui a pris à cœur ces causes, celle de la paix et celle du développement moral des classes rurales.» RUSSIE L'amitié anglaise Après l'entrevue de Constantza et bien peu avant l'arrivée de M. Poincaré à Saint-Péters-bourg, voici qu'une escadre anglaise est accueillie avec enthousiasme en Russie. La «Gazette de Saint-Pétersbourg» écrit à ce sujet: «La participation des députés à la réception de l'escadre anglaise — première manifestation de la quatrième Douma — soulignera l'importance politique qu'il convient d'attacher à la visite anglaise. »Ge n'est pas la première fois qu'une escadre anglaise vient dans les eaux russes, mais c'est la première fois que .la Russie réserve à des navires anglais un aussi magnifique accueil.»Ce n'est pas seulement une escadre anglaise que l'opinion russe salue, c'est aussi la .nation anglaise qu'elle représente et personnifie pour nous. »Ce qui est remarquable dans la participation des députés à la réception de l'escadre, c'est qu'elle n'a rien d'une obligation protocolaire; c'est un élan spontané de l'opinion russe vers une «entente cordale». ROUMANIE Au Sénat Au cours de la séance du Sénat samedi, séance consacrée à la vérification des élections, la majorité ministérielle et les conservateurs sont à nouveau entrés en collision. Des scènes tumultueuses se sont produites. L'assemblée ià réélu président M. Pherekyde. SERBIE Incident aveo la Turquie L'Agence des Balkans dit qu'un nouvel incident est né entre la Serbie et la Turquie. On s'aperçoit que la Serbie tient à faire naître des motifs de mécontentements. Il paraît, qu'à Constantinople, on a arrêté Jania Arha, le défenseur des musulmans, et-qu'il sera traduit devant une cour martiale du chef de trahison. Jahia, aurait été attiré à Constantinople par un officier turc qui lui avait affirmé que sa femme, disparue au cours de la deuxième guerre balkanique, se trouvait dans cette ville. Le gouvernement serbe a chargé son ministre à Constantinople de demander à la Porte la mise en liberté immédiate de Jahia Afha, ce dernier, originaire de Velès, étant Considéré comme sujet serbe. Le gouvernement a également chargé le ministre d'attirer d'une façon spéciale l'attention de la Porte sur cette nouvelle violation des stipulations du traité de paix serbo-turc qui ont proclamé l'amnistie pleine et entière en faveur des sujets des deux pays pour tous les actes commis au cours de la guerre. ALBANIE A Durrazzo La journée s'est passée dans un calme absolu. Il ne s'est produit aucun incident. La ville a son aspect normal. Afin de prévenir une nouvelle tentative de coup de main, on a érigé sur tous les points pouvant présenter des chances de danger des j retranchements et des clôtures en fil de fer i de sorte qu'il paraît impossible maintenant : que l'ennemi puisse pénétrer dans la ville même par une attaque imprévue ou par surprise. Derrière les retranchements se portent partout ! de forts détachements de Mirdites et de Malis-i sores qui montent la garde. L'artillerie albanaise Dimanche, un cçrps d'artlTerie volontaire qui vient d'être organisé ,a choisi comme commandant le chef d'escadron prussien von der Lippe qui, de son côté, reste sous les ordres des officiers ho^andais. Le chef d'escadron von der Lippe a soumis cette décision au prince qui en a pris connaissance et l'a approuvée. Les journaux italiens ont répandu la nouvelle que deux canons seraient tombés aux mains des rebelles et que deux autres auraient été mis hors de combat. Cette nouvelle est une pure invention. Une seule pièce d'artillerie ; amenée dans la ville a été un peu endommagée | et a été réparée dans le courant de la journée. Des arrestations j. Des coups de feu ayant été encore tirés la nuit de samedi à dimanche dans Durazzo, par des inconnus,le commandant hollandais Kroon • a fait paraître une ordonnance édictant que quiconque tirerait des coups de feu dans la ville serait puni de cinq ans de prison. Un commerçant musulman immigré à Duraz-- zo il y a environ vingt ans, Hadschi-Suleiman, a été arrêté. Son arrestation se rattache à l'incident de la nu't précédente. Au cours " d'une perquisition, on a trouvé chez lui quatre fusils Mauser et de nombreuses munitions. L'arrestation d'autres personnes suspectes est imminente. Pour parer à toute tentative suspecte du même genre, on a organisé dans la ville une garde nationale forte de 120 hommes. A Scutari La situation est inquiétante à Scutari. Les musulmans qui ont vu avec plaisir les Mirdites i catholiques partir pour Durazzo, afin d'y combattre les musulmans révoltés, sont prêts à entrer, à leur tour en action et profiter peut-être de l'absence des meilleurs contingents mirdites pour tenter une insurrection. La guerre religieuse commence. L'attitude des Insurgés Le bruit court que les insurgés sont disposés à conclure la paix, mais ils exigent qu'on leur laisse leurs armes et qu'on leur accorde une amnistie complète. Ils refusent de donner des otages. A leur point de vue un essai de réconciliation serait de nouveau voué à un échec. La situation générale est très indécise. Un moyen terme Les journaux officiers ital'ens ayant à maintes reprises affirmé que la situation des côtes albanaises est la seule question sur laquelle l'Italie ne saurait transiger, on admet dans certains milieux l'idée erne les ports de la côte albanaise pourraient être, érigés en ports francs, q'.est-à-dire. sous le contrôle des grandes puis-P sances. Une note officieuse 'Le «Populo romano» public la note que voici:«Certains journaux se livrent à des divagations et parlent de certains dissentiments entre l'Autriche et l'Italie en Albanie. »Au contraire l'accord est complet entre Rome et Vienne, et si, dans une circonstance quelconque, il devait surgir quelque divergence d'opinions personnelles entre leurs représentants à Durazzo sur la façon de considé-der un fait ou un incident quelconque, ceci ne pourrait jamais altérer l'identité de vues et d'intentions entre la Consulta et la Ballpiatz». Les évêques belligueux L'«Observatore Romano» organe du Vatican constate qu'il n'a jamais publié l'article qu'on lui attribue et qui blâme les évêques catholiques romains de s'être mis à la tête des Myrdites allant combattre les insurgés musulmans.La guerre sainte reste dans *es traditions de l'église romaine. GRECE ET TURQUIE L'enquête internationale Les drogmans des six puissances européennes ont été délégués pour rejoindre Talaat bey à Smyrne et procéder avec lui à l'enquête au sujet des mauvais traitements subis par les Grecs en Asie-Mineure. Ils ne constitueront pas une commission spéciale et conserveront chacun leur init ative personnelle pour mener l'enquête sur les causes de l'émigration. Des précautions Le commandant d'un vapeur arrivé hier h Athènes et venant d'Aivali, annonce que des I familles musulmanes d'Aivali sont parties J pour Constantinople et que les archives de • l'administration ont été transférées dans l'in-I térieur. PORTUGAL La crise ministérielle Nous avons annoncé samedi la démission collective du ministère portugais. La crise n'a pas duré longtemps. M. Bernadino Machado, chef du cabinet iémissionnaire, a été chargé de former un nouveau cabinet. Le nouveau cabinet comprend tous les ministres précédents, sauf celui de la justice et celui des travaux publics. M. Bernardino Machado prendra par intérim le portefeuille de la justice, et M. Lisboa Lima celui des travaux publics. La cause de la crise La cause de la crise est la décission du tribunal administratif suprême déclarant illégale la concession des chutes d'eau de Portas de Bodeel,signée par le ministre des travaux publics et de la justice. Le journal officiel publie un décret annulant cette crise. ESPAGNE Bagarre politique A Valence, dimanche soir au moment de la mise en vente le journal hebdomadaire «Mau-ra Non» des groupes de conservateurs et de radicaux ont échangé des invectives. Sept coups de revolver ont été tirés blessant grièvement deux conservateurs et légèrement un passant. La police est intervenue. ITALIE Les élections Les partis constitutionnels ont triomphé dans les élections administratives à Modène, Rodigo et Fienne. Dimanche ont eu lieu des élections politiques supplémentaires dans le 4e collège de Turin pour remplacer le député socialiste décédé. Deux candidats constitutionnels et un socialiste étaient en présence. Le ballotage a été proclamé entre le nationaliste Bevione et le socialiste Bonetto. Dans les élections municipales de Brescia la liste constitutionnelle a été élue. MEXIQUE Les élections présidentielles Le ministre de l'Intérieur annonce qu'il a l'intention de demander à la Chambre d'ajourner les élections présidentielles jusqu'après la Conférence de Niagara-Falls, au lieu de les faire le i juillet, date primitivement fixée. Entre Garranza et Villa Contrairement à la nouvelle d'après laquelle les difficultés entre les clièTs cuiisUlutiorma-listes Carranza et Villa étaient aplanies, on annnonce de Saltillo que le général Carranza a révoqué son ministre de la guerre, le général Angeles, commandant l'artillerie, pour désobéissance à ses ordres. D'autre part, des avis d'ELPaso disent que Villa se serait proclamé président provisoire du Mexique, qu'il marcherait avec 25,000 hommes sur Zaeatecas et qu'il aurait fait exécuter le général Chao, partisan dévoué de Carranza. HAÏTI Révolte militaire Le correspondant du «NewYork Herald» à Cape-Haïtien lui télégraphie que les soldats du gouvernement se sont révoltés dans cette région et se livrent au pillage et à l'incendie. Un chemin de fer a été détruit. Nouvelles de l'Étranger Nouveaux nobles Lord Kitchener est créé comte. L'explorateur au Pôle Sud M. Mawson, esl créé chevalier par le roi d'Angleterre. Nouveau port russe La commission parlementaire russe des bud gets a adopté les crédits proposés en vue de le construction d'un port destiné au commerc< des bois. Ce port sera situé sur la Vistule è peu de distance de la frontière allemande. . Grave incendie Un incendie a éclaté dans le quartier de \e douane, a Riga. Une grande quantité de marchandises, particulièrement des laines et def pierres mécaniques, ont été détruites. Les dégâts sont évalués à 500.000 roubles. Impôt sur Ie9 oélibataires Après avoir décidé certaines réductions d'impôts en faveur des pères de famille, la Chambre wurtembergeoise des députés a voté une augmentation des impôts des célibataires, veufs ou divorcés. Cette augmentation est du 10 p. c. pour un revenu annuel de 2.400 à 3.600 mark; de 20 p. c. pour un revenu de 3.600 à 6.00 mark et, de 30 p. c. pour tout revenu supérieur à 6.000 mark. Une femme de lettres La baronne Berthe de Suttner, l'écrivain bien connu, à qui fut décerné le Prix Nobel, pour la paix, est morte hier matin, à Vienne en Autriche. Elle était âgée de 71 ans. Un banquet de vénérables Le 5 juillet aura lieu à Montluçon, une fête de la vieillesse qui, en un banquet, groupera vingt-cinq couples d'octogénaires et nonagénaires, représentant quarante siècles d'existence.A la place d'honneur figura M. Louis Cou-Ion, alerte vieillard de 89 ans, un des doyens des ouvriers métallurgistes de France, qui détient un record peu banal: la longueur de sa barbe dépasse 4 mètres. Le soir, à l'issue du banquet, vingt-cinq couples danseront la bourrée bourbonnaise au son des vieilles et des musettes. Un auteur heureux On annonce la mort à l'âge de 66 ans, de M. Brandon Thomas, l'auteur de «La Tante de Charley», qui fit le tour du monde. Fils d'un marchand de laine de Liverpool, le jeune Brandon Thomas n'avait pas de goût pour le commerce de son père. Après une existence assez aventureuse, où il fut tour à tour soldat, acteur, auteur et journaliste d'occasion, écrivant sans grand succès de petites nouvelles dans.les revues et des piécettes en un acte, il prit la plume, dans un moment -de découragement pour passer au genre bouffon. «J'en suis réduit, écrivait-il à un ami, à décrire les pantalonnades d'un jeune homme déguisé en vieille femme! Et dire qu'il y a des gens qui vont se tordre, a écouter cette farce!» Et en effet, on se tordit, et à tel point, que la pièce fut jouée 250,000 fois, fut traduite en dix huit langues et lui rapporte deux millions et demi de bénéfices nets. Et dire que sans l'intervention d'un ami, Brandon allait vendre Ses .flrni t.S H'ailtPiir non r nr>û ,1 ^ ^,.,,,1 NOS ÉCHOS AUX NOUVEAUX ABUNNtS Le I*Olif"Vï<:A.U PUIiCURSEUR »©ra servi graSuitoment dès ce jour jusqu'au a O juin à tous ceux <juï Ballonnent. Le prix de l'abonnement est 12 franes par an. * * * Avenue Plantin Le «Matin» proteste avec violence contre la lenteur qu'on met à voûter le canal d'Hé-renthals pour prolonger l'avenue Plantin jusqu'à l'endroit où doit être érigée la gare Internationale. La situation créée là par la Ville est intolérable, dit notre confrère, voilà six mois que toutes les parties en cause ont réalisé leur accord, chacun avait consenti les sacrifices nécessaires et il semblait que la décision finale ne fut qu'une question de jours. On avait compté sans les bureaux car maintenant la Ville, exige un pavage de luxe alors que Borgerhout s'est déclaré d'accord pour un pavage ordinaire. De là notre confrère part en guerre contre la Ville et ses bureaux, qui d'après lui font tout ce qu'ils peuvent pour empêcher la réalisation de ces travaux. La violence de ces critiques prouve trop clairement que cette campagne ne doit servir que les intérêts de quelques uns . Comment, la Ville s'impose les lourds sacrifices de voûter et de paver un canal qui i traverse une autre commune et elle devrait | admettre un pavage de rabais, alors que la 1 nouvelle artère doit devenir une des principales de l'agglomération puisqu'elle reliera le centre de la Ville à la gare internationale? : Le «Matin» qui se plaint toujours des pa- ^ |,||| m m II 1 ■ Il 1111 1 I Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 43 LA PLUS FORTE uranu r\uiiicLii PAR Itobei*! 8AÏK Entre nos deux affections nous lui ferions un nid si doux de bonheur et de tend i esse. Oh' Yvonne, songez quelle source de consolations, quelle vivante espérance peut de-venir un jour pour vous, pour nous deux, cet enfant de vos larmes. # La jeune femme saisit la main de Meria-dek et la porta à ses lèvres. — Oh! Alain, sanglota-t-elle, vous etes donc toujours le même, bon, dévoué généreux, prêt à vous sacrifier pour moi. Merci! ohl merci. Vos paroles m ont fait du bien. , . . Enfin, dans la fange ou depuis si longtemps je suis enfoncée, j'entends une voix amie qui me parle sans mépris, qui ms rele-ve à mes propres yeux. Alors vous consentez dit-il, alors ! qu'une lueur de joie traversait son clair regard.Tristement, elle hocha la tête, et avec un douloureux soupir:) — Hélas! s'écria-t-elle, ce que vous me demandez est impossible! — Pourquoi imposssible? ( Parce que je n'ai pas le droit d ecla- bousser votre nom respecté par l'opprobre dont je suis couverte . — Yvonne, je vous en supplie, ne parlez pas ainsi! fit Mériadek. ... Si votre honte est grande, plus grand est mon amour. Il est assez fort pour effacer jusqu'au sou- i venir de vos égarements. Sa voix, pleine d'une passion contenue, . vibrait, entraînante, amoureuse, toute per- ; suasive. ; Ses claires prunelles lançaient des flam- j mes, et sur le hâle de ses joues une brusque j montée de sang répandait une vive rou- , geur. Yvonne le regarda't avec une admiration j mêlée d'étonnement. i 11 lui semblait qu'elle le voyait pour la première fois et qu'elle découvrait en le j rude Breton une beauté mâle, faite de 110- ; blesse de cœur, d'élévation d'âme. Elle demeura quelques instants siencieu- j se, comme absorbée dans ses pensées. Quelle perspective pleine de douceur que j celle de se réfugier en cet amour si vrai, j si grand! D'échanger le faux nom qu'elle portait j contre celui d'un honnête homme, de goû- j ter auprès de lui les joies d'un intérieur modeste, mais paisible, de ne plus dépendre du caprice d'un libertin! Surtout, de trouver l'oubli de toutes ses dégradations! Oh! il disait vrai, la bonheur était encore possible! Pourquoi ne saisirait-elle pas cette branche de salut qui lui était tendue? Pourquoi ne s'appuierait-elle pas sur cet homme dont l'honneur était si grand qu'il couvrirait son déshonneur à elle? Soudain Bébé, fatigué de ces débats, s'approcha de sa mère à pas trébuchants. Bans ses menottes elle tenait la photo-grahie de Tamara. L'image était souillée de boue, toute pié-tinée, à moitié déchirée. Seule la restait encore visible. Yvonne prit son enfant dans ses bras et le plaça sur ses genoux. D'un mouvement affectueux Mériadek caressa les cheveux de la fillette et avec un bon sourire: — Pauvre petite! dit-il, elle n'en peut plus! La voilà toute essouflée. ... Qu'est-ce qu'elle tient si précieusement serré dans ses doigts? Son portrait, je crois? Un long et violent soubresaut agita Yvonne et avec un étrange sourire: — Ah! fit-elle, vous aussi, vous trouvez que ce portrait est ressemblant? Alain Mériadek prit la carte photographique et la regarda. — Mais oui, répliqua-t-il en souriant, cette photographie me paraît très réussie. La jeune femme eut un nouveau sursaut. Elle rougit, puis devint pâle. LTn instant, elle ferma les paupières, tandis qu'un "tremblement spasmodique agitait ses lèvres. Méradek l'observait avec inquiétude.Il aperçut qu'elle murmurait quelques paroles indistinctes, mais il ne put en sajsir le sens. — Qu'avez-vous, Yvonne? demanda-t-U très alarmé. Eté s-vous souffrante? Reprenant par un énergique effort posses-! sion de soi-même, la jeune femme se redressa.Elle fixa un regard glacé, presque dur, sur son interlocuteur. Puis d'une voix froide, d'où toute l'émotion avait disparu, elle répliqua nettement: — Non. Votre subite arrivée, l'offre si généreuse que vous venez de me faire m,a-vaient bouleversée. Me voilà remise à présent; il ne me reste qu'à vous remercier et à vous prier de m'ou-blier!Alain Mériadek chancela. Une telle expression de douleur, contracta ses traits, qu'émue de pitié, Yvonne reprit sur un ton plus doux. — Croyez-le, mon pauvre ami, je suis sensible à tant de bonté. Mais, je le répète, ce mariage est impos sible tout à fait impossible. Mériadek posa ses deux mains sur les : épaules d'Yvonne, plongea son regard dans celui de la jeune femme et laissa tomber ce seul mot: — Pourquoi? Yvonne se dégagea avec impatience et, d'une voix brusque: — Pourquoi?... Parce que cette existence calme, monotone et paisible que vous m'offrez ne saurait me convenir. Ne comprenez-vous pas que j'ai besoin de distractions, de mouvement, du tumulte des j fêtes? Il me faut du luxe, beaucoup de luxe, de ; la richesse, de l'éclat! j Yvonne Lambert pouvait devenir votre ■ épouse, mais la vicomtesse Irène de Nangy, en attendant qu'elle meure de faim sur un grabat, ne saurait vivre que dans un tourbillon de plaisirs incessants. — Yvonne, Yvonne, est-ce bien vous qui me parlez a*nsi? Quoi, après les larmes que vous venez de verser... — Eh oui, j'avais mes nerfs! interrompit-elle en riant aux éclats- Ne savez-vous donc pas que la femme est ' un être fantasque et changeant? Allons, mon ami, partez. A quoi bon prolonger une entrevue qui vous désole et qui ne peut servir à rien? — Yvonne! s'écria Mériadek très agité, vous me cachez quelque chose. En ce moment, je le sens, vous n'êtes pas sincère, et ce n'est pas vous qui me parlez. — Je vous dis que ce mariage est impossible! s'écria-t-elle avec emportement. Impossible!... combien de fois faut-il vous le répéter? Savez-vous que je vous trouve bien présomptueux? • ' . i Vous oubliez, je ci'ois qu'entre la fille du ! docteur Lambert et son ancien domestique i Il y a une petite indifférence? A peine eut-elle prononcé ces paroles i qu'elle parut les regretter. — Pardon, pardon! s'écria-t-elle, ne croy- j ez pas à ce que je viens de vous dire. Vous êtes le seul homme au monde que ; j'estime et vénère! Mais ne me demandez pas d'être votre j femme'!... Je ne le puis!... ... D'ailleurs avec un cœur ravagé et fié- < tri par le malheur pourrais-je vous aimer i comme vous méritez de l'être?... Non, non! Allez, mon ami, cherchez quelque brave et honnête jeune fille qui vous apportera en dot toutes les vertus que j'ai perdues, qui sera digne du dépôt d'honneur confié à sa garde. Mais, par pitié, n'insistez pas, et partez! Alain Mériadek porta sa main à ses yeux te demeura immobile. Toutefois un léger tremblement trahissait son émotion intérieure. Gnfin, redressant la tête et regardant Yvonne en face: — C'est bien, je m'en vais, et vous n'entendrez plus parler de moi. Adieu donc! puissiez-vous ne pas trouver dans la vie que vous avez choisie ni déception ni remords! Rappelez- vous, toutefois, que si jamais vous aviez besoin de mon appui ou d'un service, vous me trouverez comme par le passé, toujours heureux de vous être utile. Il s'inclina et fit mine de s'en aller. — Alain, Alain! s'écria la jeune femme, ne me quittez pas ainsi. Pardonnez-moi! — Je n'ai rien à pardonner, fit-il froidement.Vous êtes libre d'agir à votre guise. — Alors, donnez-moi la main en signe d'amitié, implora-t-elle. Alain Mériadek, de la tête, fit un geste de refus et recula. Sans ajouter une parole, il s'inclina de nouveau et partit. Durant queques minutes, Yvonne, toujours assise avec son enfant endormie dans ses bras, regarda s'éloigner son ami d'enfance, le compagnon de ses jeunes années. Et, à mesure que la haute silhouette du Breton s'effaçait, devenait une ombre mouvante et s'estompait dans le lointain, il semblait à la jeune femme que le dernier lien qui l'attachait encore au passé venait de se rompre irrévocablement, et que, désormais, elle était condamnée à rouler de chute en chute jusqu'aux pus bas échelons de la'déchéance. Lorsqu'il eut complètement disparu de l'horizon, Yvonne Lambert poussa un long soupir. D'un mouvement emporté elle étreignit Bébé dans ses bras et s'écria: — Perdue!... Je suis une créature bien perdue! Maisflloi, du moins, tu seras sauvée! ... Oh! mon unique amour! serai-je récompensée par toi du moins? ... M'aimeras-tu pour le sacrifice que je viens de faire?... XVI LE PACTE Ce même soir, Mme veuve Bartel (Anaïs) et M. Adolphe Tourne! se tenaient dans l'arrière-boutique de l'hôtel du Coq Gaulois. Lui, fumait philosophiquement son brûlot.Entre deux bouffées, il sirotait un verre d'absinthe. Elle, faisait des additions et des soustractions dans un registre de comptes. (A continuer.)

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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