Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 31 Juillet. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0v89g5h385/
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«aiidredi 31 Juillet 1914 GIWÇ» CiSi^Tiîaaii!^ 80M année X0 »1« Le Nonveau Précurseur 1A-SOX<TlSrE7VCElNr,TS : .«tvprç 011 an 12.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3 50 fr. Êgtt : 8:88 & : <8:88 g : ||8| Sfofcft* : S:88fô : Sî:888 : .«Sfe Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE & Anvers au bureau da journal et dans tous lis bureaux des •Mtiyi en BeiiriQllO. JOURNAL DU SOIR « TÉLÉPHONES { îSâSl^àuou: { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A3ST3ST02>TaE3 - Ordinaires, la petite ligne. fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » i à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . » 2.50 Financières, la ligne . . » 0.50 ! Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'étranger et de Ui Belgique sont reçues aussi par VAgence Bavas, 8, place des Martyrs, à .Bruxelles, 8, Placé dé la Bourse, à Paris, et 20, Biffh Bolborn, à Londres. AUTRICHE CONTRE SERBIE f.y i bsi^I Hww La guerre DES COMBATS Bnn mande 4 Rome qu'une grande bataille ce matin entre Autrichiens et Ser-■ fvol^ ™80 kilomètres au Sud de Bel- Kf mande de Rome qu'une colonne autri-Kpnne est en contact avec les Serbes au Nord . f Morava près de Semlefria. Malgré une t an e opiniâtre les Serbes turent rejetés B arrière. Des deux côtés les victimes sont RmUreuses. Une autre colonne qui avait atta-!" les Serbes près de Breatza aurait subi de ■esses pertes. LA PRISE DE BELGRADE Brin mande dô Semlin au Standard: Belgrade est occupée par les troupes autri-Bfones. Les forces qui ont envahi la Serbie |ï semendria s'avancent vers Osipaomca. LES MACEDONIENS ■De Salonique on mande que de nombreuses Elles de Comitadjis se sont concentrés à,1g Ifcniière Macedeno-Serbe. On dit qu il sont au Libre de 18,000 et, qu'on a. le sentiment que [sont des troupes régulières déguisées en Co- LES ESCARMOUCHES tomme on s'y attendait, étant donné l'état de ILes, les événements militaires se bornent ILm'j présent à d'insignifiantes escarmou-■es.il y a déjà eu plusieurs fais des échanges Kfe coups de fusil, des mouvements de patrouilla le long des eaux qui séparent les deux Kys, mais ils n'ont pas causé de pertes no-Hile's. Les petits combats qui ont eu lieu près lia font de Semlin ont eu un caractère un peu plus sérieux. I.es Serbes ont, comme on l'a déil annoncé, fait sauter le pont clans la nuit H® mardi- à mercredi, mais le résultat n'a pas H complet, et les efforts faits par les Serbes Kbtir achever leur œuvre ont été rendus infructueux par les avant-postes autrichiens appuyés par l'artillerie de terre et par celle des bateaux. i,A Progon sur la Save, une tentative faite ' par une bande de 10 irréguliers serbes pour ■verser la rivière a échoué, grâce â la vigi'-Hce des avant-postes autrichiens. Enfin, l'ar-Ifcrie autrichienne, près de la rive vis-à-vis ile' elko-Gradiste, a réussi il anéanti! deux ba-ttaux à vapeur serbes qu'on était en train feraier. Pour la Paix ILES NEGOCIATIONS ■On a dit que les chancelleries allaient tenir de reprendre sous une autre forme les ïopositions de sir Grey. Il faut nature'lement ptêndre que l'Angleterre ne se désintéresse pllement de ces démarches et que le Foreign ■Nice est compris dans ces chancelleries. |Malheureusement tout ce que l'on peut dire B ce moment, c'est qu'il faut espérer toujours I quand même. En Autriche PAYS COMPOSITE ■Le ajournai» de Paris donnait hier la com-■sition de cet état, appelé Auriche-Hongrie ■ qui en réalité comprend 17 nationalités différentes.k H comprend deux groupes de pays: la Cis-■thanle et la Transleitlianie, du nom de la ■itha, un affluent du Danube qui, sur une Ee de son parcours, sépare la Hongrie de riche. ■La première comprend la Bohême, la Moraine, la Galicie, l'Autriche, la Styrie, Salzbour#, ■Tyrol, la Carinthie, la Carniole, l'Istrie et la ■almatie, plus la Bosnie-Herzégovine, occupée ■inairement par l'Autriche depuis 1878 et an-■\ee en 1903. ■la seconde comprend la Hongrie, la Trans-■tfvanie, la Slavonie et la Croatie. ■La première compte, nous empruntons ces ^Bùftres à. l'excellente «Histoire contçmporai-[ ne t, de M. Léon Leclère, professeur à l'TIniver-r ' site de Bruxelles, dont la 2e édition vient de paraître,), 10 millions d'Allemands et 17 millions i ae Slaves; la seconde, 10 millions de Hongrois, 6 millions de Slaves, 2 millions d'Allemands et ■unions c\e Roumains. BDe sorte que cette monarchie austro-hon-■oise, qu'on se représente assez facilement ■mme mi-allemande, mi-magyare, est habitée. ■ réalité, par 23 millions de Slaves et 3 mil-■ns de Roumains, alors que les Allemands y [J V-J I | M g gtnm sont au nombre de 12 millions et les Hongrois au nombre de 10 millions. Ce sont donc les Slaves, Tchèques, Moraves, Polonais, Ruh'ônesi Croates et Serbes, opprimés par les Allemands et les Magyars, qui ont la prépondérance numérique, mais ils sont disséminés généralement dans les parties extrêmes et parfois en. lutte les uns contre les autres, tels les Ruthènes et, les Polonais. Et nous nep arlons pas (les Italiens de la côte de l'Adriatique.En Russie RELATIONS AVEQ L'AUTRICHE Hier on affirmait que les relations diplomatiques étaient rompues'entre la Russie et l'Autriche-Hongrie.La nouvelle a été lancée par le «Lokal An-zeiger», journal officieux de L'Allemagne. La nouvelle était fausse, d'aucuns disent: seulement prématurée. PRET A LA GUERRE Une dernière dépêche dit que la Russie ne souffrirait pas une plus complète humiliation de la Serbie et que toutes les mesures sont prises pour empêcher l'écrasement des Serbes. L'armée est prête à entrer en campagne contre-l'Autriche et l'Allemagne. On ne croit plus que l'entretien entre l'ambassadeur d'Allemagne et Sassanotf ait produit un rapprochement.INTERPELLEE PAR L'ALLEMAGNE Suivant des informations d'origine diplo* matique l'Allemagne a demandé à la Russie des explications sur la mobilisation de la Russie. L'Allemagne veut savoir: 1° Quel est l'e but de cette mobilisation; 2° Si cette mobilisation est dirigée contre l'Autriche; 3° Si la Russie est disposée à donner l'ordre de cesser cette mobilisation. On assure que l'Allemagne a demandé à la Russie de répondre aussi promptement que possible. REPONSE RUSSE La Russie a répondu à l'Allemagne par l'organe de M. Sassanof qu'elle ne pouvait arrêter ses mobilisations. En Allemagne LA MOBILISATION L'ambassade allemande ù Paris a donné hier officiellemèit la mobilisation allemande. CET APRES-MIDI, VERS LES 4 HEURES, NOUS APPRENONS QUE L'ETAT DE GUER-RE A ETE PROCLAME EN ALLEMAGNE PAR DECRET DE L'EMPEREUR. DES ARMES ET DES VIVRES Depuis plusieurs jours, l'Allemagne se préparait à; être prête à toute éventualité. - On avait réservé une trentaine de mille hommes dans le carhp d'Elsenborn, près de la frontière belge. - Hier ces troupes ont été dirigées pendant la nuit vers la frontière française. On signale aussi le passage à Dusseldorf de 50 wagons chargés de canons et de munitions et dirigés vers l'Alsace-Lorraine. Des trains bondés de soldats ont été expédiés de Hanovre. Le gouvernement allemand a acheté à New-York douze chargement complets en blés, de provenances australienne et indienne, primitivement destinés à la Grande-Bretagne. En France NERVOSITE On peut dire sans exagération que le peuple français est dans un état de nervosité, dont celle qui a suivi les mauvaises journées de Tanger et d'Agadir n'est pas même comparable. L'agitation est extrême et ressemble à une vraie panique. Le manque d'or et d'argent pour les opérations courantes jette le trouble dans tous les esprits et les apparitions de billets de 5 et de 20 francs émis par "la Banque de France n'apportera pas une amélioration à la crise, loin de là. Déjà hier, on refusait le papier pour les achats ordinaires. Dans tous les magasins et dans les cafés on refusait la monnaie-papier. Les denrées alimentaires augmentent de prix et on peut croire qu'on n'est qu'au début du renchérissement. Ajoutons-y l'exode de beau- uc jjiuviuuiiuA qui uiuxciib que r-aiis t>er<. le principal objectif des Allemands. Hier soir, l'aspect de Paris était maussade. La vie était intense sur les boulevards, mais l'anxiété était peinte sur tous les visages. Plus de musique dans les cafés et dès les premières heures de la nuit, les rues étaient désertes, alors qu'en temps ordinaires l'anima tion y était grande jusqu'aux premières lieu res du jour. OPTIMISME Dans les cercles politiques, on se montre un peu plus optimiste malgré les mauvaises nouvelles qui arrivent de Berlin et de Péters bourg. Le ministre de l'Intérieur Malvy apporte à la Chambre, des paroles un peu plus ré confortantes. Elles étaient fondées sur des déclarations de l'Allemagne qui ne refusai: pas d'examiner les propositions anglaises, cec: sous la condition formelle qu'il y ait un ac cord direct entre la Russie et l'Autriche ai sujet de la correction à infliger au Serbes Ces déclarations de Malvy se retrouvaieni d'ailleurs dans les paroles prononcées par le leader socialiste Jaurès. Il aurait dit empor ter de Bruxelles la ferme conviction que les grandes puissances désiraient la paix. LA CRISE FINANCIERE En vue de défendre leur trésor, nos grand: établissements de crédit ont décidé d'un corn mun accord de cesser le paiement des cou pons qui ne sont pas domiciliés ch*z eux, c'est à-dire des coupons, pour le paiement desquel! ils ne servent que d'intermédiaire et dont il: n'assurent pas directement le servir*) financier Pour la même raison, les acceptations d'effet: à. l'escompte sont, en ce moment, extrêmemen restreintes. En Angleterre ALIEE FIDELE Le «Morning Post», envisageant le cas où le France devrait entrer dans le conflit, estime que l'objectif de l'Allemagne serait alors d'é craser sa voisine. En ce cas, l'intention de l'An gleterre, la volonté de la nation même serait de no pas être spectatrice de cet écrasement, d< s'y opposer en prenant part aux opérations mi litaires. LE PORT DE PORTLAND FERME Le «Board of Trade» annonce que les feux e les bateuax-phares du golfe de Portland on été supprimés et que la navigation est interdite pendant la nuit. LE CHARBON DE CARDIFF On annonce que les autorités de l'amirauti ont fait savoir aux principaux propriétaire de houillères que leur extraction entière ser« réservée aux besoins de la marine. En Suisse Réuni jeudi après-midi, à Berne, dans uni courte séance où ont été envisagées la situa tion internationale et les mesures à prendre,li conseil fédéral, sur la proposition du départe ment des finances, agissant sur la requête d( la Banque nationale suisse, a pris un arrêti autorisant la Banque nationale suisse à émet tre des billets de banque de 20 francs et a dé crété de cours légal les billets de la Bancjue na tionale. Le Japon On annonce de Tokio qu'éventuellement li Japon interviendrait dans une guerre euro péenne. EN BELGIQUE Le rappel ctas classes Un confrère anversois; dans son éditior spéciale de ce midi, annonçait que la mobi lisation était décrétée en Belgique et que le; ordres de rappel de toutes les classes de milice mobilisables allaient être distribuée: dans les premières heures de l'après-midi. U y a là une double erreur. Le rappel des 13 classes de milice qu peuvent être rappelées n'est pas encore ci qu'on nomme la mobilisation! d'un côté i De l'autre, il est inexact, qus les ordre: de rappel aient été lancés cet après-midi A 4 heures, la gendarmerie n'avait en core remis aucun des plis à fair« parveni: aux soldats rappelés. Cependant, en présence de l'attitude nou velle de l'Allemagne, il se pourrait <^ue eett mesure soit prise ee soir ou cette nuit. Les officiers de réserve Les officiers de réserve 'des 3e et 5e divisions (Liège et Mons) ont été rappelés ce matin à 5 heures. Il est probable que ceux des autres divisions seront rappelés demain. Défense d'exporter Le Moniteur publie un arrêté royal disant:1 Est provisoirement prohibée, par toutes les frontières de mer et de terre, l'exportation des produits désignés ci-après: 1. Bestiaux de toute espèce; 2. Froment, épeautre, méteil, seigle,avoine, en gerbes, en grains et en farines; 3. Foin, paille et autres fourrages; 4. Automobiles de toute espèce et motocyclettes;5. Huiles de graissage et huiles à brûler, essences servant de comburants pour la production de la force motrice; G. Véhicules de toute espèce à traction animale. Un autre arrêté interdit l'exportation des chevaux autres que les poulains. La crainte de la guerre On affirme que tous les navires allemands partis dernièrement ont reçu l'ordre de leur armement de rentrer à Anvers. Les navires anglais quittent le port à mi charge, pour être en sûreté dans les eaux anglaises. Les primes d'assurances contre les risques de guerre ont triplé en 24 heures.Les demandes au Lloyd ont été considérables. On a payé 24 guinées % pour couvrir le risque que l'Angleterre soit entraînée dans une guerre continentale d'ici trois mois. Les armateurs, en général, se sont couverts s via Suez. Téléphone et télégraphe ! Depuis cet après-midi toute communica-tiC'ix par télégraphe et par téléphone est interrompue, entre la Belgique et la Hollande, d'une part,l'Allemagne et la France, d'autre part. Dans ces deux pays toutes les lignes sont entre les mains de l'administration militaire.On réquisitionne des chevaux Hier aprs-midi et ce matin, on a com-> mencé à réquisitionner les chevaux dans la s province. Un grand nombre de ces chevaux i ont été dirigés sur Anvers et Us ont été placés ici dans les endroits suivants: 326 chevaux et 21 hommes des 5e et 7e groupes mixtes de l'artillerie sont dans les ! écuries de l'Hippodrome. Du 6e groupe mixte de l'artillerie, 24e bat-! terie on a 2 officiers, 80 soldats et 47 chevaux aux installations pétrolifères. ; De la 23e batterie il y a daps les magasins | de M. L. Stuyclc, rue de Limbourg, 30 sol-" dats et 24 chevaux. Chez Mme veuve Van Tichelen, chaussée de Boom, 15 soldats et 9 chevaux. Chez Mme veuve Woets, chaussée de Boom, 20 hommes et 14 chevaux; chez M. Everaerts,chaussée de Boom, 15 hommes et 9 chevaux. Les cantonnements Hier, nous avons donné les premiers cantonnements à Anvers. Voici ceux qui ont suivi après notre parution: 116 hommes sont logés dans le dépôt du tram de la rue Baudewijns, 200 environ sont à l'école de la rue Bréderode, 200 à l'école de la rue de la Balance et 200 à l'école de l'avenue du Margrave. L'intendance L'état-major de l'armée travaille nuit et jour aux préparatifs nécessaires pour le cas où la mobilisation générale serait dé-j crétée. On a pris des mesures spéciales pour la défense de l'Escaut, en aval d'Anvers. Les services de l'intendance ont été l'objet d'une attentoin particulière, tant pour ce qui concerne l'armée de campagne que pour nos positions fortifiées. A la frontière sud En prévision d'une invasion de notre î frontière méridionale, tous les ponts de le ligne du Nord-Belge, de Namur à la fron- ticie, uiiu eie mmes par les soins uu genie. Les voies et les ouvrages d'art sont gardés militairement. Cent mille hommes D'après les indications du bureau de la guerre, jeudi soir, nous avions en Belgique cent trois mille hommes très exactement sous les armes, à la suite du rappel des classes 1912, 1911 et 1910. II n'y a guère de manquants. Chaque division est portée à dix mille hommes environ, mesure qui facilitera la mobilisation générale dans l'éventualité de la mobilisation des forces allemandes et françaises. La garde-civique Dans certaines villes, la garde civique peut se préparer à faire le service de garnison.A Verviers, hier, elle a été convoquée, mais elle n'a pas dû marcher. Verviers est à quelques kilomètres de la frontière; sa petite garnison d'un bataillon ne peut défendre la ville et devra se replier sur Liège. Hier, l'ordre en avait été donné et déjà l'avant-garde était partie quand contre-ordre (encore!) est arrivé, et le bataillon a pu rester à Verviers. Ce qui a dispensé la garde civique du service de garnison. Les volontaires Aux jeunes gens qui désirera!ent prendre du service volontaire dans l'armée, le département de la Guerre nous prie de rappeler l'arrêté royal du 21 octobre 1913. Celui-ci dit qu'en période de mobilisation, il est permis d'admettre des engagements pour un an ou pour le temps que l'armée restera sur le pied de guerre. Dans ce cas, quelle que soit, d'ailleurs, la durée de l'engagement souscrit, l'intéressé, né en Belgique, est dispensé s'il y a lieu 11 s'il est encore en âge d'opter pour la nationalité belge, de produire d'autres pièces qu» le certificat de moralité, pourvu que ce document mentionne la date et le lieu de naissance et, s'il s'agit d'un mineur, le consentement requis. Les autres candidats ont à prouver, en outre, qu'ils sont Belges ou qu'ils ont le droit d'opter pour la nationalité belge, ou bien qu'ils ont été appelés au service de la milice. Le taux de l'escompte Le taux d'escompte de la Banque nationale vient d'être augmenté d'un pour cent. En conséquence, il est fixé ainsi qu'il suit: traites acceptées, 5 p. c.; effets de commerce non acceptés, 5 1/2 p. c. Le taux des prêts et avances en compte courant sur fonds publics nationaux est fixé à 5 p. c. Le bruit courait que la Banque refusait d'escompter des traites. C'est absolument inexact. Mais les. banquiers, en raison de la situation, se montrent plus circonspects que d'habitude dans l'escompte du papier commercial. Les billets de banque Si ce n'est pas encore la panique, une panique stupide, cela devient de l'affolement. Dans beaucoup de magasins on fait des difficultés pour accepter des billets de la Banque nationale; d'autres se plaignent que le public ne présente en paiement que des billets de banque. A Bruxelles et à Anvers les détenteurs de billets se présentent en très grand nombre aux guichets de la Banque nationale, réclamant de la monnaie métallique en échange dé billets de banque: La queue s'étend bien en dehors des bureaux et empiète largement sur la voie publique. Ce matin, de nombreux paysans se sont présentés à la Banque nationale, où la police a dû organiser un service d'ordre. Ces paysans sont rentrés chez eux chargés de sacs remplis de pièces de cent sous. Nous connaissons de très importants ca-fés-restaurants où, hier après-midi, on n'avait plus 20 francs de monnaie, tant la clientèle avait présenté de billets de banque.C'est tout simplement absurde. Un avis officiel Le Moniteur de ce matin publie l'avis officiel que voici: Des inquiétudes se sont manifestées dans une partie du public au sujet de la convertibilité de nos billets de banque. Ces inquiétudes n'ont pas la moindre raison d'être. Notre circulation fiduciaire est solidement couverte et la-Banque nationale de Belgique échange, à guichets ouverts, ses billets contre du numéraire. Ceux qui accepteraient de vendre leurs b'ilets en-dessous de leur valeur nominale s'imposeraient donc volontairement un sacrifice que rien ne saurait explique!'. A la Poste Nous signalons l'affolement qui atteint le public. L'administration contribue à • cet affolement par des mesures qui, si elles sont régulières, sont maladroitement appliquées.Le public a pris l'habitude en Belgiqua de ne pas présenter soit aux guichets de la poste, soit à ceux des chemins de fer, lo j montant exact à payer. Toujours les employés ont rendu la monnaie sans la moindre difficulté. Cela est tellement exact que des circulaires fixent même le taux auquel l'administration prend la monnaie et les billets étrangers et que bien des personnes vont faire le change à ces guichets. Or, les règlements permettent en tou{ temps, aux employés de la poste de ne pas faire le change et d'exiger la somme exacte à payer. C'est le règlement, mais on ne l'appliqua pas. Pourquoi l'applique-t-on soudainement dans les grands bureaux du pays? Hier, à Bruxelles, aujourd'hui à Anvers. C'est une mesure des plus maladroites; le gouvernement devrait intervenir et suspendre, dans une certaine mesure, l'application du règlement. Il est évident qu'il devrait munir les employés de monnaie métallique en quantitô suffisante pour ne pas devoir refuser la change. C'est une mesure qui s'impose pour ne pas augmenter la panique qui nous menace à chaque heure. La Bourse des Céréales En présence de l'état du marché des grains et à cause de la mesure prévue de l'interdiction de l'exportation des céréales, la caisse de liquidation des marchés à terme sur les céréales a décidé hier de na plus arrêter les cours de bourse. La joyeuse entrée à Namur On sait que le Roi et la Reine, accompagnés de leurs enfants, devaient faire leur joyeuse entrée à Namur dimanche prochain. Cette visite est contremandée, le Roi ne pouvant quitter Bruxelles dans les circonstances que nous traversons. Des précautions... ménagères Une chose à constater est, que notra population, tout énervée qu'elle soit par les mauvaises nouvelles, ne perd pas la carte et ne s'abandonne pas à une panique que rien ne justifierait et qui pourrait être néfaste à tous. Elle raisonne et calcule du moins aussi froidement qu'il est possible en ces tristes circonstances de raisonner. Et prévoyant la hausse des denrées alimentaires, les ménagères achètent, achè-: tent avec un entrain vraiment remar-1 quable. On se rend difficilement compte de l'énorme quantité de denrée? alimentaires et de conserves qui a été achetée hier. Vers 9 heures du soir, la plupart de nos épiciers étaient obligés de refuser à leurs clientes du sucre, du riz, du macaroni, du café, des figues, des prunes, des conserves, i en un mot tout ee qui ne se gâte pas trop vite et la plupart de nos maisons bourgeoises ressemblent à de petits entrepôts. Les garçons de course des épiceries ont été sur les dents et ont dû portei; ferme jusque fort tard dans la soirée. La question du pain La grande question q-ji préoccupe nos ménagères, c'est celle du pain.Il est en effet Eïeuîlleton du «Nouveau Précurseur» 72 plus ira Grand Roman PAR Robert m Toutefois, le mot payé d'avance parut le: Bnsoier. ■ Alors, devant Yvonne, le défilé de ces da et messieurs commença. ■ l-'un après l'autre ils reçurent leurs ga Ues- puis sur l'intimation d'Yvonne, quitté [F!|t !a chambre. ■Mais une fois rentrés dans la cuisine, c< B11 parmi eux un toile général, un concer ide récriminations. En voilà des manières, renvoyer ains B®sgens sans crier gare! s'écriait le cocher ■ -Pour moi,il y a longtemps que je flain grabuge entre elle et M. le baron. ■•""Avec ça que la maison était bonnel ■-"fous trouverons de meilleures places. B- PeuhL. toutes les baraques se res ^P^lent! observa la bonne à tout faire. ■ •ictorine, cependant, était retournée ; V malles. ■ Deux heures après, elle revenait auprè ■e sa .maîtresse, qui pendant ce ternp ■ait soigneusement emballé ses bijou: ■Qns un sae voyage et brûlé un grain ■mbre de lettres «£ de papiers. ' ■ — Les malles sont prâtçs, madame, di 1 ■ soubrette, vingt-cinq colis. ■ H faudra au r^oins deux omnibus. Non, mon omilibus irlandais suffira. B^ous et Célestin, vous irez cette nuit me ■ ' les déposer à la consigne de la gare u- Demain vous me remettrez le bulletin du dépôt. Avez-vous mis dans une malle à part mes effets habituels? — Oui, madame la vicomtesse, dans la grande valise jaune. C'est bien, vous pouvez vous retirez. — Madame part demain matin? i — Oui, vous me réveillerez à six heures. 1 Très intriguée, Mlle Victorine se retira. Une fois demeurée seule, Yvonne ouvrit un tiroir de son secrétaire et en retira un ; petit paquet. C'était la défroque de la pauvre petite Tamara.Un tremblement agita les ' moins de la jeune femme. Mais réprimant son angoisse, elle glissa le paquet dans son sac de voyage. » j p. lendemain, à sept heures, la vicomtes-t se ireiie <ii? Nangy quittait pour toujours l'hôtel que lui avait Offert le banquier Gas-i pard Frémont. Quand elle monta en fiacre, ses domesti-s ques groupés devant la porte de la maison, la saluèrent ironiquement. Victorine lui remit le bulletin de la consigne où s'enregistrait le dépôt des bagages: _ Voici le l'eçir madame la vicomtesse, cria-t-elle. i Bon voyage et bonne chance pour vos nouvelles amours! ? Mais cette insolence demeura sans ré-5 ponse. ç Sans daigner se retourner, Yvonne donna j 1 au cocher l'adresse de la gare du Nord. i Chemin faisant rite se fit arrêter devant t ur bureau télégraphique. Là elle rédigea une longue dépêche très détaillée à l'adresse de Mme Michaud, à Meùdon. Puis, se remettant en voiture et chan-ï géant d'itinéraire, elle se fit conduire à l'hôtel do Saint-Pétersbourg, rue de La- fayette, à proximité de la gare du Nord. Là elle arrêta une chambre pour la pur-née et la paya d'avance. Elle se fit servir à déjeuner dans son.ap-partement. Puis elle se mit à étudier attentivement l'indicateur des chemins de fer. Vers deux heures de l'après-midi, on frappa à sa porte. Yvonne alla ouvrir. Aussitôt Mme Michaud se montra, tenant à la maindroite la petite fille dont elle avait la charge depuis cinq ans. Son bras gauche maintenait en équilibre un grand panier, une caisse de bois blanc et un sac en grosse toile. La brave campagnarde avait la face congestionnée, les paupières rouges et bouffies, attestant des torrents de lanue§. Quant à la petite fille, elle conservait sor air maussade de tous les Jours. — Ah! vous voilà, madame Michaud, dil Yvonne, entrez donc. Je vous remercie de m'avoir si vite obéi. .Te serais allée moi-même à Meudon poui chercher ia pente, mais comme je na.rs cettf nuit même mes minutes sont précieuses. — Oh! madame Dupont, s'écria la cam pagnarde, e'esi-U poseiblt* que vou» rn'en leviez-Bébé? Bien sûr que je m'en yaif mourir de chagrin. Tenez, je n'ai fait que pleurer toute la matinée. Je n'ai pas pi inanger, >.-t mon homme , — Allons! allons!' interrompit Yvonne brusquement, il faut se faire une raison. Cette séparation devait arriver; un pei plus tiài, uft #çu plus tard, cela revient ai m Orne. Vous avez fidèlement rempli votre tâchi et ne me trouverez pas ingrate? Te nez, Vfjicj i}he récompense qui va vous dé dommagêrdu chagrin que je vous cause. La jeune femme, en même temps, dèpo sait sur la table vingts billets de cen fi'ujte»*. A la vue de tant d'argent, le visage de t Mme Michaud rayonna à travers ses larmes.— Tout cela pour moi? balbutia-t-elle, c'est trop en vérité; je n'ose l'accepter. —, Prenez-le, il vous appartient: il a été bien gagné; je vous l'offre de bon cœur. — Ëh bien! puisque vous insistez, ce n'egt pas de refus. C'est mon homme qui va être content, lui qui voudrait tant acheter le carré d'ai'-tichauts du père Lucas! Madame est trop bonne. — Non, je tiens à vous exprimer ma satisfaction.Qu'est-ce que ces paquetg? -4» Ce sont les robes, le linge et les joujoux e.leî*Bébè. Àtij... vous pouvez les gardez pour vous, madame Michaud, ils nous sont inutiles— Merci, madame, répliqua la campagnarde.Puis soulevant le couvercle de son panier et découvrant une botte d'asperges, des fraises et des teriseh»: i — Madame me permettra de lui offrir ces • j produit de mon potager. i ; — Ma bonne madame Michaud, vous êtes : j trop aimable et je suis très touchée de vos i I attentions. t àJtçU que voulez-vous que je fasse de ces • , fruits et légumes, puisque nous allons nous j mettre en route? i j — Emportez-les et soyez sûre que j'appré-i cie l'intention Miiie Michaud poussà un soupir, i w_ Maintenant, Mme Michaud, reprit - Yvonne désireuse d'abréger l'entrevue, disons-nous adieu,, — Esi-ce que je ne puis savoir où vous comptez aller, madame Dupont? t Yvonne réprima un mouvement d'impa-[ tïertcc. ! j _ a quoi bon? fit-elle; enfin, puisque vous le demandezj je yais vous le dire.Nous allons... Elle s'arrêta, puis reprit avec effort: — En Suisse! — En Suisse?... C'est-il bien loin? — Oh! oui, très loin. — Alors, je ne reverrai jamais la petiote? ,Ju moins» rcVécrirez-vous, madame Dupont?C'est entendu, répliqua de plus en plus impatiente Yvonne. Adieu! La campagnarde alors s'agenouilla auprès de la fillette et l'entourant de ses bras: — Adieu, mon agneau chéri, adieu, mon ange du bon Dieu! cria-t-elle en ponctuant chacune de ses paroles d'un gros baiser retentissant.L'enfant se mit à hurler. — Bon! voilà que vous la faites pleurer à présent! s'écria Yvonne exaspérée, Voyons, madame Michaud, partez, mais partez do.no! Un peu déconcertée par le ton péremp-toire d'Yvonne,la campagnarde se leva,prit l'argent, le glissa dans sa poche, puis, esquissant un salut, sortit avec ses paquets. Mais à peine fut-elle partie que l'enfant se mit à crier avec desespoir: — Nounou!... je veux Nounou!... sanglotait-elle.—- Ne pleure pas, ma jçùiè mignonne, fit la jeune femme §a~t la prenant sur ses ge-nonx,Mais durant près d'une heure,malgré les caresses et les tendres paroles d'Yvonne, l'enfant continua à crie*1, à geindre et à se lamenter. toute la force de sêj petits bras, elle repoussait Yvonne lorsque celle-ci voulail l'embrasser. Nounou, je veux Nounou, répétait-elle, je ne t'aime pas, toi... j'aime Nounou Enfin, grâce à une boîte de friandises - : qu Yvonne avait emportée dans son sac, le i desespoir de la fillette parut se calmer. | La jeune femme profita de cette accalmie -pour lui Ôter sa robe,son linge et ses chaus-' sures. Ensuite elle la revêtit de la défroque de la : pauvre petite Tamara. | L'enfant parut ravie »de ce changement | de toilette. Yvonne la conduisit devant une armoire à glace. — Regarde comme tu es belle!...' Es-tu contente, mon bijou? La fillette ne répondit rien, mais battit des mains en signe de joie. — Maintenant, mon amour, reprit Yvonne, écoute bien ce que je vais te dire. Nous allons partir... rejoindre ton papa. — - Papa! répéta l'enfant sans paraîtra comprendre la signification de ce mot. — Oui, ton papa!... tu as un papa et une maman.. Moi, je ne suis que... ta marraine. Tu vas bientôt pouvoir embrasser ton papa. Il faudra être gentille avec lui, l'embras-1 sev gentiment, il t'aime beaucoup. L'enfant fixa des yeux interrogateurs sur Yvonne. , Puis, croquant une praline: j — OÙ êst-il papa? j — En Russie, mon trésor, il nous at-i tend; nous allons le trouver. — Il me fera des cadeaux, papa? inter-! rogea de nouveau la petite fille. ! — Oui, si tu es sage et affectueux. — Alors, je serai sage, je i'êmbrasserai ■ bien fort! s'écria l'enfant_ | Yvonne eut comm^ un tressaillement, i Une douloure'j_"se expression traversa son j visage. I ,p.e pJ<iif cynisme de la fillette l'avait pé-' T.urement impressionnée. S 1 (A continuer!

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Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

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