Le nouveau précurseur: journal du soir

1616 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1914, 25 Juin. Le nouveau précurseur: journal du soir. Accès à 27 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/7w6736mw2h/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Jeudi 33 Juin 1914 CSMO CENTIMES @0me année — I^>° ÎTG Le Nouveau Précurseur A-BOIST1SrElS/CE3SrT3 : ANVERS. un an 13.00 fr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, » 15.00 fr.; - 8.00 fr.; « 4.50 fr, HOLLANDE, » 82.00 fr.; » 16.00 fr.; » 8.00 fr. LUXEMBOURG, » 32.00 £r.; » 16.00 fr.; » S.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; • 10.50 £r. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans touâ les bureaux des partes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHONES { £^Satioa: n°«64 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A_3SrisT01NTCE3: Ordinaires,laretiteligne, fr. 0.30 Réclames, la ligna. : . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, là ligne. . >. 2.50 Financières, la ligno . . » 0.50 Chronique Anvers . . . » 3.00 Les annonces de l'étranger et de la Belgique sonc reçues aussi pai* VAgence Havas, 8, place des Martyrs, à BruœcUes, 8, Place de la Bourse, à Pari», et 20, High Holborn, à Londres. CLÉRICAUX - 19 LIBÉRAUX + 15 SOCIALISTES + 4 Le Conseil national du Parti libéral a fait sur les dernières élections législatives un travail de statistique, dont la dernière partie étonnera bien des gens. A force de l'entendre affirmer comme une vérité absolue, on est porté à croire que ce sont les partis extrêmes qui, dans le corps électoral, font le plus de progrès; l'on semble même admettre que le parti libéral, celui du juste milieu, si cher à Edmond Picard, est condamné à disparaître un jour, écrasé entre ses deux adversaires: le cléricalisme uni aux conservateurs outrés d'un côté; le socialisme vers lequel se rendront les libéraux interventionnistes de l'autre. A force de l'entendre répéter par les ora^ teurs et les écrivains catholiques et socialistes, beaucoup de gens admettent cela comme un axiome et prédisent la disparition prochaine du parti libéral, d'aucuns faisant leur évolution, soit à droite, soit à l'extrême-gauche. Eh bien, cela est absolument faux; c'est le contraire qui est la vérité; ce sont les idées libérales qui font le plus de progrès en Belgique et dont les forces électorales augmentent dans les plus fortes proportions.* * » C'est ce que démontrent les chiffres réunis par le Conseil national du parti libéral. Quand on manie des chiffres pour dresser des statistiques, il faut se méfier des apparences de la première vue. Des partis proclament leurs progrès, eu disant: Il y a dix ans, nous avions autant de millfers de voix dans telles provinces; aujourd'hui, nous en avons dix mille de plus; admirez nos progrès, car nos adversaires n'ont gagné, eux, dans la même région que 5,000 suffrages. Cela paraît décisif à première vue, et cependant cela est faux, car, le parti qui n'a gagné que 5,000 voix peut avoir fait proportionnellement plus de progrès que celui qui en a obtenu 10,000 de plus. Il se peut même qu'un parti dont la force électorale a augmenté de 10,000 voix, soit en recul, parce qu'il n'a pas eu sa part proportionnelle dans l'augmentation normale du corps électoral, augmentation assez considérable grâce surtout au régime plural.Ainsi en est-ce dans les quatre provinces qui ont été appelées au scrutin en mai 1914. Ces quatre provinces sont le Limbourg, la Flandre orientale, le Hainaut et la province de Liège. Si on compare le nombre de voix valables, dans ces provinces, en 1900 avec celles de 1914, on constate que pendant cette période de 14 ans, le corps électoral' a augmenté de 29 et 1/2 pour cent. Là où il n'y avait que 100 voix en 1900, à la première mise en pratique de la représentation proportionnelle, on en trouve maintenant 129 ou 130. Le parti qui n'aurait gagné que 10 p. c. de ses suffrages de 1900 serait en recul en 1914. * * * Les quatre provinces qui ont voté en 1914, sont des types bien choisis pour constater la marche du parti clérical et du parti socialiste.La Flandre orientale et le Limbourg sont des régions essentiellement cléricales; le Limbourg a énormément de peine à faire élire deux députés libéraux. D'un autre côté, le Hainaut et la province de Liège sont des régions industrielles où le socialisme a de nombreux, appuis dans les ouvriers des mines, du fer et des usines. Dans ces quatre provinces, le libéralisme est le plus menacé à droite comme à gauche. C'est là qu'il devrait être écrasé; or, c'est lui qui fait le plus de progrès. Comme nous le montrions tout à 1 heure, il ne faut pas s'en tenir aux chiffres abso lus; il faut prendre les chiffres relatifs et constater les gains et les pertes proportionnels de chaque parti. Si l'on compare l'année 1900 — première application de la représentation proportionnelle, à 1914, dernière élection, on constate ceci: Par mille voix que chaque parti obtenait aux élections de 1900, le même parti a gagné ou perdu, en 1914, dans l'ensemble de ces :quatre provinces: Le parti socialiste a gagné 4 voix. Le parti libéral a gagné 15 voix. Le parti clérical a perdu 19 voix. Les deux partis anticléricaux gagnent ensemble 19 par mille, et ces 19 par mille sont perdus par le parti clérical. Cela démontre que, malgré quelques succès passagers, —- obtenus au prix de quelles hontes et de quelle corruption — le parti clérical belge, dont la majorité va sombrer, est destiné à rester à l'avenir constamment dans l'opposition. Mais des deux partis anticléricaux, c'est j le parti libéral qui fait le plus de progrès relatifs et qui dépasse de 11 par mille les ' gains des socialistes. Loin d'être écrasé entre les deux autres groupes, le parti libéral fait des progrès constants et arrivera un jour à avoir, lui aussi, la majorité de la représentation du pays. Il faut que l'on redise cela et qu'on le montre par des chiffres, car, c'est en criant toujours le contraire, en inspirant la crainte du socialisme dominateur, que les cléricaux parviennent à s'attirer des milliers de suffrages de gens qui, dans leur conscience, sont libéraux et voteraient pour les candidats libéraux, s'ils n'avaient pas cette sotte crainte du socialisme triomphant. ZEDE. Oehors FRANCE L'emprunt L'emprunt de 805 millions de francs sera émis aux taux de 91 par 3.50 fr. de rente. Le «Times», dans un article de fond sur les finances françaises et le Stock-Exchange, dit que, pendant les derniers six. mois, le marche a été dominé par la crise ministérielle française; la politique française et les finances françaises ont été la cause fondamentale de la paralysie du Stock-Exchange pendant les neuf ou dix derniers mois. Le retard de l'emprunt, français a été un formidable obsta^e et a occasionné une immense congestion. La note ! annonçant l'émission de l'emprunt, pour le 7 | juillet sera accueillie avec satisfaction au i Stock-Exchange. Un nouveau portefeuille ministériel On parle de créer un nouveau département ministériel. On créerait un ministère de l'Ai- ; gérie et des colonies africaines. La nécessité de ce ministère, dit-on, pro-| vient des complications constantes qui nais-' sent de l'Etat actuel de ces colonies. Seul un j ministère indépendant trouverait le moyen ' d'étudier au fond ces questions multiples et complexes et serait en état, d'assurer une ad- '■ ministration forte et exempte de faiblesses. Contre la loi des 3 ans Les radicaux unifiés se sont réunis pour 1 examiner à nouveau la question de la nomination de la commission de l'armée. Les radicaux unifiés, on le sait, ont désigné treize membres du groupe pour faire partie de la commission de l'armée. Ces treize commissaires sont tous favorables au retour à la loi de deux ans, et aucune place n'a été j faite à ceux de leurs collègues qui sont restés j partisans de la loi de trois ans, qu'ils ont vo-I tée. I Au nom des radeaux favorables à la loi militaire, MM. Cels, Magniaudé, Le Bail fils ont proposé une nouvelle répartition des treize sièges, qui tiendrait compte de l'expression de leur opinion. iCette proposition n'a pas été admise. A l'unanimité; moins trois voix, le groupe a confirmé ses précédentes résolutions. Les radicaux unifiés favorables à la 'loi de trois ans restent exclus de la commission de l'armée. En présence de cette intransigeance, on donne comme probable que le président de la Chambre sera saisi d'une protestation ràgle-mentaire portant cinquante signatures. Le dépôt de cette protestation, qui est déjà prête, entrainerait la nomination de la commission au scrutin de liste à la tribune. gfUAW^L^J^m^ipa-y.cyi-.. . g^-TT 1 n rrl, | I , ALLEMAGNE Un général condamné Les débats du procès intenté par ie «Nouvel- ■ liste» au général Keim ont commencé mercre- : di devant la chambre correctionnelle de Col-mar.Le tribunal des échevins avait condamné le 13 mai dernier le président de la Ligue militaire allemande, le général Keim à 200 mark d'amende pour offense envers le député Wetterlé, dont il contestait le patriotisme, . mais le général Keim avait interjeté appel. Le tribunal a cassé le jugement du tribunal des échevins et a condamné le général Keim à 30 mark d'amende. ITALIE ! L'obstruction à la Chambre L'extrême gauche & la Chambre des dépu- ' tés A décidé de faire une obstruction à outrance contre les projets financiers du j£Ôu- : vernement. La majorité a demandé que la Chambre siè- . 1 ge de 9 heures du matin à minuit. Le gouvernement est résolu à ajourner tou- j te discussion, même celle des projets relatifs aux améliorations réclamées par les chemi- ' nots, tant que les nouvelles taxes proposées n'auront pas été votées par la Chambre. ! ■ SERBIE Une régence Le roi Pierre I, né à Belgrade, le 29 juin 1844, donc âgé de 70 ans, forcé de faire une cure, a par une proclamation, cédé la régence à son second fils, le prince Alexandre. L'aîné, le prince Georges, à cause de sa vie privée, a renoncé aux prorogations. du trône. ! Quoiqu'il s'agisse, non d'une abdication, mais d'une régence qui peut être prolongée, le fait est grave. Le roi Pierre se rend à Vraniska-Bonia, en Serbie même; il peut donc continuer à exercer ses devoirs royaux, à moins que ceux-ci ne deviennent très graves, comme par exemple un cas de guerre. Le prince Alexandre est adoré de l'armée, ( et grâce aux victoires obtenues par les troupes serbes, sous son commandement, il re- ( présente l'influence militaire dans le pays. Un concordat Les journaux de Rome publient le texte du concordat serbe. Ce texte est à peu près analogue au texte du concordat signé avec le Monténégro en 1886. Il n'y est pas fait allusion au protectorat que l'Autriche a exercé jusqu'ici, mais dans les annexes du concor- : dat, qui seront publiées plus tard, sera reconnue implicitement la protection de l'Autriche sur certains établissements religieux. ALBANIE A Durazzo Les dernières nouvelles qui viennent de Rome, parlant d'un régime de terreur instauré à Durazzo, sont confirmées par les télégrammes des correspondants français. En effet on mande de Durazzo, à divers journaux, que le zèle intempestif de la gendarmerie a provoqué une véritable panique. On ajoute que depuis longtemps déjà le Prince a protesté contre les agissements de la Gendarmerie commandée par les officiers hollandais. A la suite de la proclamation du prince, tous les hommes valides entre 14 et 50 ans se sont engagés pour coopérer aux travaux de défense aux environs de la ville de Durazzo. Bib Doda Quel est le sort de Bib Doda, le prince des Mirdites, dernier espoir du prince de Wied. Il marche au secours de ce dernier; il semble même un peu respecter l'armistice conclu, mais il n'avance pas. Pourquoi? D'après les nouvelles parvenues mardi soir à Durazzo, Bib Doda annonçait qu'il avait battu les insurgés et qu'il avait avancé de 5 kilomètres; il se trouvait donc à 25 kilomètres de Durazzo. Depuis on est sans nouvelles de lui. Mais d'autres dépêches affirment que Bib Doda a été battu par les insurgés, qu'il a été fait prisonnier et qu'il est resté en liberté sur parole. Une autre dépêche qui nous vient de Lon-dres, affirme que Bib Doda a tout simplement passé à l'ennemi avec armes et bagages. Essad pacha Essad pacha a été .proclamé prince régnant dans toutes les villes du sud de l'Albanie, qui sont au pouvoir des rebelles. Partout on a hissé le drapeau turc. Succès des insurgés Les troupes gouvernementales, sous les or-Ires de Mereddine bey, qui avaient dépassé e Sud, ont été battues de nouveau par les re-Delles et ont été rejetées sur Berrar. Des calons seraient tombés entre les mains des rebelles.La «Correspondance albanaise» annonce que ^alona et Berat seraient tombées au pouvoir les insurgés. Le chef de la garnison volontaire de Fieri, 'esté fidèle au prince d'Albanie, a fait savoir jue la ville ne peut plus résister aux insurgés.La prise de Fierl Une dépêche de Durazzo à la «Corresponden-ûa délia Serra» affirme que Fieri a également lu capitaliser. Les deux officiers hollandais qui comman-lent la garnison ont été faits prisonniers. Les insurgés ont pris aussi deux mitrailleuses.Un officier autrichien de l'artillerie a été tué lans le combat. Négociations On télégraphie de Durazzo à minuit: Il a eu une entrevue ce midi, entre les délégués du prince et ceux des insurgés. Les pourparlers n'ont pas abouti; on ignore si on pourra les reprendres. En attendant on continue à mettre Durazzo m état de défense. GRECE ET TURQUIE Ver l'entante Une note remise hier au ministre des affaires étrangères Sir Ed. Grey, par le chargé d'affaires grecs déclare que l'on espère âne issue pacifique au conflit greco-turc et lue maintenant on a la preuve que le gouvernement turc . à la volonté d'en terminer ivec le mouvement grecophobe en Asie-Mi-leure.La Turquie armo Le correspondant du «Times» dans les Dar-lanelles télégraphie: «Il ne s'est produit aucun ralentissement lans les préparatifs militaires provoqués par .'attitude menaçante de la Grèce. Tous les •éservistes jusqu'à l'âge de 45 ans sont main-,enant sous les armes. Cependant, les vapeurs jrecs remontent de nouveau les détroits.» Pour avoir la paix Enver Pacha a concentré à Smyrne, dix nillé gendarmes qui ont mission d'étouffer ,oute agitation anti-hellénique. Les réfugiés grecs à Mitylène IVHitylène, 'comme Ch'ios, •esit devenue: tfa /ille des Hellènes désireux d'échapper à la persécution ottomane. Suivant les dernières statistiques officielles, 50,000 réfugiés se trouvent actuellement dans l'île. Mais, le chiffre ie dépasse pas 42,000: Un grand nombre de ces persécutés ont pu échapper par miracle au massacre qui a eu lieu, il y a huit jours, à Karabcrne et à Pho-?a; une vingtaine d'entre eux ont reçu des jlessures plus ou moins graves. Un vieillard portait de larges entailles sur :e corps. Un de ces réfugiés a déclaré en ma présence au ministre de l'intérieur, que le inaire de Karaburne a donné lui-même le signal du massacre et qu'il a assisté paisible à toutes les scènes d'horreur. Dans le quartier où étaient parquées les femmes, quelques-unes sont sur le point de levenir mères. Le plus grand nombre d'entre elles sont accompagnées de leurs bébés. Tous ces malheureux ont été hospitalisés dans les divers villages de l'î'e. L'exode continue.MEXIQUE Carranza s'obstine D'après le secrétaire du général Carranza celui-ci déclinera l'invitation des Etats-Unis d'envoyer des représentants qui discuteraient avec les agents du président Huerta du choix d'un président provisoire pour le Mexique. HAÏTI Situation grave D'après le «New-York Herald» la situation est grave en Haïti: la révolution gagne du terrain, le désordre se propage à tel point que les receveurs des douanes ont été emprisonnés par des chefs locaux qui perçoivent les taxes à leur profit, le gouvernement est incapable d'entretenir une armée et le président Zamor paraît sur le point de donner sa démission. Nouvelles de l'Étranger La grève des facteurs parisiens La grève des facteurs parisiens est terminée. Elle a duré jusqu'à hier après-midi 3 heures. Dans la matinée le ministre M. Thomson est retourné à l'hôtel des postes où il fut accueilli par les cris «A bas le Sénat»; «Nous voulons nos 400 francs». Lje préfet de police a pris des mesures sévères. Un cordon d'agents encerc'e l'hôtel des postes. A chaque porte, un grand hall, un brigadier et quelques hommes se tiennent prêts à s'opposer à toute tentative d'embouteillage. Deux-compagnies du 103e de ligne en petite tenue de service arrivent par la rue du Louvre, entrent sous le grand hall et ressortent par la rue Jean-Jacques Rousseau. Les postiers acclament les âOldàts, Les cafés avoisinants regorgent de consommateurs qui encouragent les manifestants. Les facteurs qui se sont rassemblés à l'étage de l'hôtel des postes-se font passer des victuail-le du dehors au moyen d"G Çâbles. Entretemps le ministre, après àVpir conféré avec le receveur principal, se rend auprès de M. Viviani, président du conseil. Il revient à 2 h. 15 et charge le receveur principal d'aller dire aux grévistes que le ministre, poussant la conciliation jusqu'à ses plus extrêmes limites, est disposé à recevoir une délégation; il n'y met qu'une condition: c'est que les grévistes évacuent la salle du tri et reprennent le travail. Les postiers ont une minute d'hésitation. « Si vous n'acceptez pas, ajoute alors le receveur principal, on va procéder à votre expulsion. Réfléchissez bien avant de prendre une décision dont vous sentez toute la gravité. » Les postiers délibèrent. Dix minutes après ils annoncent qu'ils sont prêts à reprendre le travail, et même à faire une distribution pendant que M. Thomson recevra leurs délégués. Ceux-ci, au nombre de dix, se rendent dans le bureau du receveur. L'entrevue dure un quart d'heure. A 3 heures, les délégués des grévistes communiquent aux journalistes la note suivante: « Le ministre a reçu cet après-midi une délégation des sous-agents de la recette principale.« Après échange de- vues sur la situation créée par l'agitation causée par le vote du budget, dans lequel n'étaient pas comprises les indemnités votées par la Chambre, le ministre s'est engagé, au nom du gouvernement, à soutenir ces revendications, au moment du vote du budget en deuxième lecture au Sénat! » L'hôtel des postes, si agité depuis mardi soir, reprend peu à peu son air ordinaire. Les omnibus, bondés de facteurs, la boîte en sautoir, s'égaillent dans toutes les directions. Le service d'ordre rigoureux, établi un peu partout, est levé. Ces événements auront leur répurcussion à la Chambre. M. Joseph Thtierry, député des Bouches-du-Rhône, ancien ministre des travaux publics vient d'aviser M. Thomson, ministre du commerce, des postes et télégraphes, qu'il se i proposait de lui poser une question « sur les mesures que compte prendre le gouvernement afin que les revendications des fonctionnaires ne suspendent pas la vie économique de la nation.» Le mobilier d'un empereur Le mobilier ayant appartenu à l'ancienne j famille impériale du Brésil a été mis en ven- j te le mois dernier. Le mobilier du salon des Ambassadeurs a ; été vendu 21 contos, soit environ 35,000 francs. Le mobilier de la salle du Trône 16,500 francs, et d'autres meubles ne trouvèrent pas acheteurs.Un milliard et demi d'or. Un chargement qui est probablement le plus précieux qui ait jamais été transporté à voyage par chemin de fer, dit le «Daily Chroni-cle», les villes de Denver, Baltimore et Philadelphie envoyant à . New-York une provision d'or monnayé et en barre, se "montant à 1 milliard 500 millions. Des précautions extraordinaires ont été prises pour prévenir toute tentative de vol: quarante gardes, choisis avec soin, armés de fusils à répétition et de revolvers ont accompagné le trésor. A New-Jersey City, l'or a été placé dans les coffres-forts qui ont traversé l'IIud-son sur les bacs. Le trésor a été ensuite dirigé sur New-York; toujours surveillé par des gardes. La grève de Bakou La grève des ouvriers de l'industrie du naph-te continue. Les grévistes ont essayé d'em ployer la force pour arrêter tout travail dans les usines. Plus de trois cents grévistes ont été arrêtés. A Balankany, les grévistes ont essayé de mettre le feu aux stations de forage. La lutte contre l'iceberg Le côtre américain «Seneca» qui vient d'effectuer une croisière pour la surveillance des glaces dans le Nord Atlantique et qui recueillit, il n'y a pas longtemps, les derniers survivants du «Colombian» au large de la côté de Nouvelle-Ecosse, vient d'être chargé d'une nouvelle mission de grande utilité pour la navigation dans le Nord-Atlantique. Au début de juillet, le «Seneca» embarquera un certain nombre d'experts en océanographie et s'en ira passer l'été dans le voisinage des côtes du Groenland, d'où proviennent tous les icebergs qui menacent la sécurité des paquebots transatlantiques. Durant deux mois, 'es experts étudieront la formation de ces icebergs, ainsi que les courants qui les entraînent vers le Sud, et l'on espère que de leurs observations pourront. résulter d'utiles informations qui permettront d'édicter certaines mesures de nature à assurer la sécurité des géants des mers. Les glaces se sont avancées, cette année, beaucoup plus loin vers le Sud qu'en temps ordinaire. Les avertissements, constamment envoyés par le «Seneca» et son compagnon de croisière, le «Miami», au moyen de la télégraphie sans fil, ont éloigné beaucoup de navires de la zone dangereuse et les ont préservés d'accidents désastreux. La rose de la Reine Hier, dans toute l'Angleterre, à l'bccasion de l'anniversaire de la reine Alexandra, on a vendu la rose de la reine. Les vendeurs étaient plus de vingt mille. On a vendu 13 millions de roses. Sur le produit de la vente, un million de francs, sera consacré aux hôpitaux de Londres.NOS ECHOS AUX NOUVEAUX ABONNÉS Le NOUVEAU PRBiCURSEUR sera servi grsituitement dès e© jour jusqu'au SOjuin à tous ceux cjui s'abonnent. Le prix de l'abonnement est 12 francs par an. * * * Le Roi en Suisse Ce n'est pas seulement aux têtes couronnées que le Roi des Belges rend des visites officielles. Au cours de son séjour en Suisse, il va faire une visite officielle au Conseil fédéral à Berne. La visite du Roi aura lieu le 7 juillet dans la plus grande simplicité, selon le désir formel de Sa Majesté. A cette occasion, le Roi visitera également l'Exposition nationale.* * * Distinguons s. v. p. La plupart de nos confrères disent que le nouveau règlement communal sur la police des bassins va entrer en vigueur, ayant été approuvé par la députation permanente.Ces derniers mots constituent une erreur. Les règlements de police, votés par le Conseil communal, n'ont besoin d'aucune approbation pour être valables. Heureusement à cet égard, la loi a respecté l'autonomie des communes. La vérité est que les communes doivent envoyer à la députation permanente la preuve que le nouveau règlement de police a été régulièrement proclamé et affiché. Il est d'usage de n'appliquer le règlement que lorsque le greffe de la province a accusé , réception de l'envoi de cette preuve. Si la députation permanente devait approuver les règlements de police d'Anvers, jamais un règlement nouveau n'entrerait en vigueur. * * * Jan Olieslagers à Schootenhof L'exhibition que Jan Olieslagers fera dimanche après-midi à Schootenhof au profit de la Ligue contre la tuberculose sera du plus haut intérêt. Car, outre les «looping» qu'il compte exécuter, l'aviateur anversois donnera pour la LA PLUS FORTE PAR Roberl SAUVVILSjE Là! làl exclama la vieille en se levant à son tour. Pas de ces plaisanteries. En voilà des idées! _ Cet homme, dit froidement Yvonne, allait me chercher querelle dans l'espoir de me dévaliser. Je savais à quel genre de misérables j a-vais affaire en venant ici Heureusement j'ai pris mes précautions et ne crains rien. — Oh! vos précautions! ricana rageusement le bossu- Nous sommes deux contre vous, la belle, et d'un revers de main, je pourrais... — Essayez, seulement, je vous préviens en amis que si demain matin je ne suis pas rentée dans mon hôtel, on trouvera sur ma cheminée une lettre adressée au commissaire de police. — Au commissaire de police! clama avec horreur la femme Bartel. — Parfaitement, riposta Yvonne. Pour qu'il sache où me retrouver en cas de malheur. Dame, il faut songer à tout en ce monde... — Compris! tout à fait compris! protesta Anaïs doucereusement. Parlons donc du sujet de votre si aimable visite? — Oui, mais d'abord renvoyez cet homme! ordonna Yvonne. — Qui, Adolphe? mais c'est un fils pour moi, un bien-aimé... — Renvoyez-le, je le veux! insista la jeune femme d'un ton péremptoire. — Mais pourquoi? Auriez-vous peur qu'il jase, lui le tombeau des secrets? — C'est, bien. Alors, c'est moi qui me retire.Et adieu l'argent que je vous apporte. En même temps Yvonne se leva et fit mine de vouloir s'en aller. — De l'argent! s'écria la veuve, ah! je savais bien que vous aviez un cœur d'élite! Dodolphe, mon amour, va donc voir s'il fait clair de lune. M. Adolphe Tournel fit une pirouette et sortit de la chambre. Maintenant, nous voilà seules, belle vicomtesse.Parlez, je vous écoute. Yvonne se rassit, posa sur la table le revolver et allongea sa main sur la crosse. — La confiance en vos amis ne vous étouffe pas, ma petite dame, ricana la vieille. — En effet, d'ailléurç, il ne faut jamais tenter Dieu ni le diable! — Que d'esprit, la vicomtesse!... Allons, parlez donc, je vous écoute. — Vous êtes à court d'argent, Mme Bar-tel, commença flegmatiquement Yvonne. ...Vous avez même des dettes, à ce que j'ai compris du moins? — Ah! bonnes gens! si j'ai des dettes! larmoya la vieille Auvergnate. Tous les huissiers de Paris sont à mes trousses et on... — Vous devez près de trois mille francs, interrompit Yvonné, si j'ai bien entendu hier? — Oui, oui! vous avez très bonne mémoire.Mille francs pour le propriétaire, cinq cents pour... — Les voici! interrompit pour la seconde fois Yvonne. En même temps elle tirait de son corsage un portefeuille et la plaçait devant elle. La femme Bartel allongea aussitôt le bras pour s'en emparer. D'un coup sec appliqué sur ses doigts ra-paces, Yvonne écarta la main de la vieille. — Ah! doux Jésus! fit mielleusement l'aubergiste." Je savais bien que vous aviez : bon cœur. Un effet de la reconnaissance?... N'est-ce pas, ma chère vicomtesse? Vous venez de montrer votre gratitude pour tous les soins, toutes les tendresses dont j'ai,entouré... votre maladie? — Ah! les belles âmes se font si rares que cela fait du bien de les rencontrer. — Vous vous trompez! s'écria durement la jeune femme. Je n'ai qu'un souvenir écœuré de mon séjour dans votre immonde hôtel borgne. — Immonde hôtel borgne... souvenir écœuré, grommela la vieille. Pourquoi alors ces promesses d'argent? Je ne comprends plus! — Patience, vous allez comprendre, riposta brièvement Yvonne. En outre de cette gratification,je me propose de vous allouer une pension de deux mille francs. — Une pension de deux mille francs! clama l'aubergiste ahurie. Mais alors je comprends de moins én moins! Vous plaisantez peut-être? — Cette pension, poursuivit Yvonne, je vous la paierai moi-même par seniestre, dans un hôtel, le 1er janvier ët le 1er juillet de chaque année... — De chaque année?... s'écria la vieille très excitée. Alors, c'est une rente viagère! Ah! mais vous êtes donc une bienfaitrice magnifique et... Je m'engage à vous verser, le jour où ' cette pension cessera, une somme de 'cin- 1 quante mille francs. Cette fois, la veuve Anaïs poussa un hur- 1 lement de joie. Soudain, elle se leva, et, s'approchant 1 d'Yvonne, darda sur elle un long regard i silencieux et scrutateur comme si elle eût voulu sonder jusqu'aux plus profonds replis de l'âme de la jeune femme. ! La flamme de la lampe, fumeuse et à moitié éteinte, vacillait, ne projetait plus qu'une lueur trouble. Et, dans l'obscurité croissante de la pièce, on eût dit qu'un invisible esprit déployait ses ailes de ténèbres. Enfin, dans un rire étouffé, la femme Bartel murmura: — Quel crime avez-vous donc à me demander, belle vicomtesse? Le pâle visage d'Yvonne Lambert devint plus livide encore. Cependant elle sourit. — Vous voyez bien, fit-elle tranquillement, que vous arrivez à me comprendre! — Parbleu! s'écria la veuve' en se rasseyant, il ne s'agit que de s'entendre. Pourtant je ne veux pas risquer la place de la Roquette, ma petite dame. Non pas que j'aie peur des douces ca-l resses de la guillotine. J'ai heureusement passé l'âge où on les reçoit. Mais il n'en est pas de même pour ce pauvre Adolphe, mon amour chéri... Ce serait navrant s'il allait... — Allons donc! n'ayez pas de semblables craintes et n'exagérez pas! — Alors, ce serait seulement la prison? Clermont pour moi, Poissy pour Adolphe?... Ah! être à l'ombre, passe encore en été, mais en hiver! — Qui ne risque rien ne gagne rien, et ; ;'est cinquante mille francs! accentua len-;ement Yvonne. — Bien, bien! j'ai compris; mais encore faut-il que je sache... — N'oubliez pas que vous aurez, en at-endant, deux mille francs de rente viagère!— Ah! dame! vous m'en direz tant! D'ailleurs, il n'y a que les imbéciles qui >e font pincer. — Voyons, décidez-vous, il se fait tard. \cceptez-vous, oui ou non? — Oui, oui, j'accepte! — Bon. Donc, il reste entendu qu'à dater ie ce jour, 18 juillet 1875, Mme veuve Bartel ît son compagnon M. Adolphe Tournel appartiendront tout entiers à la vicomtesse [rêne de Nangy. Qu'ils se tiennent à son entière disposi-, ion, qu'ils accompliront tout ce qu'il lui plaira de leur donner... Pacte conclu? — Conclu! répéta l'aubergiste avec empressement.Topez là. Elle allongea sa main décharnée vers celle d'Yvonne Lambert. Celle-ci recula avec un mouvement de dégoût.Puis, froidement: — Un moment encore, dit-elle. Quelles sont ces cartes que j'aperçois sur votre cheminée? — Le prospectus de l'hôtel: « Chambres meublées, restaurant...» — Allez m'en chercher une, je vous prie, interrompit Yvonne. La vieille femme obéit et étala sur la table une douzaine de cartes. — Bien, fit Yvonne. Avez-vous des enveloppes, une plume, de l'encre? Aportez-lès. ... Bien encore. Maintenant prenez une plume et écrivez. — Ecrire quoi, mon Dieu! clama la vieille terrifiée. ... Voulez-vous que nous nous dénoncions nous-mêmes? — Non, non, rassurez-vous. Obéissez pourtant, et dépêchez-vous. Ecrivez sur l'enveloppe: Madame Anaïs, veuve Bartel, Hôtel du Coq Gaulois, Chemin de la révolte. La vieille femme prit une plume, s'assit et écrivit: — Parfait, dit Yvonne, bien que cela manque d'ortographe. Donnez maintenant . — Mais que voulez-vous faire de papier, bonté divine? — Je vais vous dire. Le jour, soit prochain, soit plutôt lointain où vous recevrez cette enveloppe et le prospectus de votre hôtel, vous saurez qu'à dix heures du soir vous aurez à m'attendre sur l'esplanade des Invalides, côté droit, à l'angle de la rue Saint-Dominique. Est-ce encore une fois compris? — Très bien compris! cria la femme Bartel.Vous paierai l'omni'bûs? — Cela va sans dire! répliqua Yvonne, et elle se leva. — Maintenant, appelez M. Adolphe Tournel, ordonna-t-elle. Mais la veuve Anaïs n'eut point à se donner cette peine. La porte s'ouvrit comme par enchantement et le hideux nabot entra en sautillant. Aux écoutes derrière la serrure il avait entendu toute la conversation. — Voici trois mille francs à partager entre vous deux, leur dit Yvonne. Elle retira les billets de son portefeuille, les plaça sur la table, et remit son revolver dans sa poche. Puis, s'adressant au bossu: (A continuer.}

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le nouveau précurseur: journal du soir appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Anvers du 1902 au 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Sujets

Périodes