Le petit bleu du matin

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s.n. 1914, 17 Août. Le petit bleu du matin. Accès à 28 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/dj58c9rt89/
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Le Petit Bleu RÉDACTION TÉLÉPHONES 3894 et 2601 31, Montagne-âiix-Herbes-Potagères, 31 ABONNEMENT : BRl'XELLKS : Ti ois mois, 3 francs: six mois, 6 francs: douze mois, 12 fraucs. PR0V1NCF : Trois mois, fr. 3.75; six mois, fr. 7 50, douze mois. 15 francs. Ll'XKMBOUHCi : Trois mois, 6 francs; six mois, 10 francs : douze mois. 18 francs. Pour ii s PAYS-BAS . s'adresser à U poste. ' ïT:,'AiN(il-;ii : Trois .«ois, 8 hancs.; six mois, 15 francs; ■.tou/.e mois, 30 francs. On s'abonn» dans tous les bureaux de poste. ADMINISTRATION TÉLÉPHONE 3895 29", Montagne - aux-Ilcrlies • Potagères ANNONCES Les annonces sont reçues au bureau du journal, 29a. et 31, Montagne-aux-Herbes- Potagères, Bruxelles, et dans toutes les agences de publicité du pays •t de l'étranger. On traite à forfait pour contrats ou ordres important*. ON ATTEND DE PIED FERME L'ETAT DE SIÈGE ET LA PRESSE ijf gouverneur militaire du Brabant a Résolu de soumettre les journaux de Bru-telles à la censure : , « A dater de ce jour, il n'y aura plus qu'une édition par jour et par journal. Les épreuves de cette édition seront soumises avant le tirage à l'autorité militaire, qui en expurgera tout ce qui concerna les opérations militaires. » Les journaux:, d'eux-mêmes, s'étaient pa-triotiqueraient imposé à cet égard, depuis le ilébut des hostilités, une discipline sévère, il est peut-être regrettable qu'on veuille «priver lo public de renseignements auxquels, en somme, celui-ci a bien quelque Ëroit... yMais nous n'insisterons point, puisqu'on invoque l'intérêt suprême du pays. Seulement, il nous sera permis de protester contre une autre mesure. D'après les ^premières instructions du gouverneur militaire, chaque journal restait libre de choi-•sir l'heure de son édition. A la suite de nous ne savons quelles démarches, quelles influences, il a été décidé que tous les journaux paraîtraient désormais à la même heure : 6 heures de l'après-midi. , Cela ne gêne, en rien les journaux du ;soir. Mais cela désorganisé complètement les services des journaux du matin, tel le ■nôtre. , Et voilà pourquoi le ,,Petit iBleu du malin" devient en réalité le ,,Petit Bleu du soir' pour tonte la période troublée que •nous traversons, —■ période pendant laquelle1, comme la plupart des gazettes belges, SI paraîtra sur deux pages. <■■■. ■■■■■ 1 m POUR RASSURER LES BRUXELLOIS! t v. Des retranchements sont faits aux alentour* de Bruxelles, le plus loin possible de la ville. Ce n'est pas là une mesure militaire, nous disent les autorités, mais plutôt une mesure de police. Il s'agit d'empêcher que les rôdeurs, échappés aux com-Jbats dans le pays, no puissent se réfugier . dans la capitale. Il ne faut pas s'alarmer davantage si ij'on entend de-ci de-là des détonations. Des destructions à l'aide de la poudre se font •partout, et l'on prend facilement ces destructions pour des coups de canon. .A. DAVE Transports d'aliénés Il y a à Dave, dans la région battue par feu des forts' de K&mur, un asile d'aliénés. /Ordre a été donné de l'évacuer d'urgence (afin de pouvoir détruire le vaste bâtiment ;qui ne date que d'une dizaine d'années. -(Environ cent cinquante aliénés ont été envoyés à Gland et près de deux cent cinquante à Selzaete. Les agités ont été dirigés sur Tournai. Quant aux gâteux et aux (impotents, ils ont été transportés à Bruges. Ce déplacement ne s'est pas opéré sans /peine et le personnel, qui pour la circon-[stanee avait été renforcé, a été littéralement rsur les donts. RAVITAILLEMENT DE LA POPULATION •Il vient d'être constitué au département de l'intérieur une commission de fonction-un ires des ministères do l'intérieur, des affaires étrangères, do la guerre, des finances et de l'agriculture pour assurer le ravitaillement de la population dans les moil-leures conditions de bon mtarché. Cctto commission aura pour mission de rechercher : 1° Quel est l'approvisionnement du pays en vivres de tente nature ; 24 Quels vivres nécessaires au pays pendant la période d'occupation sont disponibles sur les marchés étrangers ; Dans quelles conditions, dans quel délai et ii quel prix ces marchandises pourraient être importées en Belgique. Elle fournira aux autorités publiques, qui lui en font la demande, et spécialement aux gouverneurs de provinces et aux bourgmestres, les renseignements qu'elle aura pu recueillir; cllo fera au gouvernement les propositions que lui suggéreront les résultats de ses recherohes et qui lui paraîtront nécessaires à l'alimentation du pays. En cas d'achat de vivres par lo gouvernement, la commission organisera la vente et la répartition dans le pays. Les gardes civiques et les lois de la guerre La garde civique a, en vertu de la loi organique de 1897, qui ne fait d'ailleurs ([lie reproduire à peu près textuellement les lois antérieures depuis 1830, la mission do veilleur à la conservation de l'indépendance nationale et ue l'intégrité du territoire. Personne no peut dès "lors contester qu'elle fait partie de l'armée au sens large où ce mot est employé dans la convention de La Haye, du 18 octobre 190(7, qui détermine les lois et coutumes de la guerre sur terre, ou tout au moins qu'elle constitue une des milices visées par cette mémo convention rf dont le- membres ont, nu uiéme titre que ceux de l'armée, la qualité rie belligérants. D'ailleurs, les Allemands en traitant les gardes civiques de Saint-Trond cautae prisonniers de guerre n'ont fait que leur appliquer lo traitement des bellig'érants réguliers.+ Les gardes civiques verviétois Les gardes civiques verviétois qui ont quitté leur ville il y a quinze jours traversent une' période qui comptera dans leur existence. Verviers étant, depuis lo jour même de l'entrée des Allemands on Belgique aux mains de l'étranger, ils sont sans nouvelles de leur famille. Les artilleurs de la garde verviétoise ont marché vers Liège dès la veille de l'attaque d!es forts, et y sont parvenus, après une nuit de cheminement pénible, sous la pluie. Logés à la citadelle déclassée de Liège, tandis que se passait le terrible combat sous les forts du sud, puis dirigés sur Bruxelles, ils y arrivèrent après maintes péripéties et randonnées diverses, notamment une expédition jusqu'à Aerchot, où on les employa à un service de garde et de surveillance, dans une région où ils curent assez de peine à comprendre et à être compris.Actuellement, ils sont hébergés paitie à la caserne des Petits-Carmes, partie à Ter-vueren. .A-TXIX; CIVILS , Le ministre ne l'intérieur recommande aux civils, si l'ennemi se montre \n-ans leur région : De ne pas combattre; De ne proférer ni injures ni menaces; De se tenir à l'intérieur et de fermer les fenêtres afin qu'on /ne puisse dire qu'il y a eu provocation; i Si les soldats occupent, pour se défendre, une maison ou un 4»ameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré. ! L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi punit d'arrestation et condamne, car il ^pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de la population innocente, des femmes et des enfants. • 77'n/\tito" n no •mvrn^io Xf JTrviûQ/ 7V7j/o rlnm o onii „ Tï.^nH fvi t/*Y*.vk ntirwi rti .. • IjA théorie do l'occupation impose aux habitants du pays qui est ,,occupé" dans lo sens juridique du mot, des devoirs , fctricts ; mais même quand il s'agit 'uniquement do régions où les forces ennemies exécutent des opérations militaires sans que leur autorité soit établie de fait, la population paisible a pour devoir primordial do s'abstenir de tout acte d'hostilité. C'est une nécessité ; elle dérive, aussi bien pour il'Etat envahi que pour l'Etat envahissant, >de leurs obligations envers leurs sujets respectifs. i^a coutume qui s'est établie de ne diriger les opérations de guerre que contre des forces organisées de l'ennemi, est une garantie pour la sécurité des sujets inoffensifs de l'Etat envahi. Il accepte cette garantie, il en profite ; si quelques-uns do ses sujets font acte de guorre envers l'ennemi, ils le font à leurs risques et périls; [ils se placent volontairement en dehors de uix la coutume qui protège les sujets inôffen-[ins sifs de l'Etat envahi. De son côté, l'Etat iirs .envahissant no respecte les sujets inoffensifs ue- de l'Etat envahi qu'en vertu de la coudes tume qui le garantit de toute attaque de la lue part de ces sujets : lorsque ces hommes se lia- placent volontairement en dehors do la de coutume qui les protège, l'ennemi n'est uno point tenu d'observer envers eux cette cou-our tume. Hit, ?es- Les habitants sont obligés de tenir une ne conduite réellement pacifique, de ne prendre dro on aucune façon part à la lutte, do ine s'abstenir de tout dommage aux troupes de »of- la puissance occupante et de ne pas refu-ga- scr obéissance aux organes du gouverne-do ment ennemi. Si cette condition n'est pas en- observée, il no peut plus être question; pour ils; les habitants d'une situation qui lc& mette de à l'abri de tout préjudice." Les réquisitoires contre les Barbares, ♦ La comité formé par le ministre de là i justice pour rechercher et faire les enquêtes contre toutes les violations des lois do Lv guerre commises par les . Teutons opérant en Belgique travaille d'arraeho-pied ù établir ses dossiers. ■Voici ce qui a déjà été établi par des enquêtes : 1® Une troupe de uhlans, occupant Lins-mcau, fut attaquée par quelques fantassins et par deux gendarmes déployés en tirailleurs. Un dfficier allemand fut tué. Les soldats allemands crurent que l'officier avait été attaqué par des civils. I.e fait est absolument inexact; les officiers belges savaient que l'officier allemand avait ét' tué par leurs hommes et ils avaient donné au bourgmestre de Linsmeau l'ordre d'inhumer l'officier allemand. L'enquête a porté spécialement sur ce point. Elle a établi, d© la manière la plus formelle, que les habitants de Linsmeau se sont scrupuleusement abstenus de tout acte d'hostilité. Le bourgmestre do la localité s'en est à plusieurs reprises porté garant vis-à-vis du commandant des troupes allemandes. Ce fut en vain. Le village, dans la soi-réo du lundi 10 août, fut envahi par une troupe très nombreuse do uhlans, suivis par do l'artillerie et dos mitrailleuses. Ils détruisirent et incendièrent à coups de canon deux formes et six ou sept maisons.Ils forcèrent tous les habitants mâles du village à sortir de leurs habitations et à remettre leurs armes. Ils n'en trouvèrent aucune qui eut été récemment déchargée. Néanmoins, ils partagèrent les hommes en trois groupes. Les hommes d'un do ces groupes furent liés au moyen de cordes. Onze de ces paysans furent placés dans une fosse où on les .a trouvés le crâne fracassé à Coups ds crosse. Tous ont succombé.Les autres furent placés entre les chevaux et emmenés à la campagne, menacés à tous moments d'être fusillés. Ils furent finalement) relâchés, sous menace do destruction complète du village si l'un d'eux sortait la nuit de sa maison. 2° Dans la nuit du lundi 10 août au mardi 11 août, las uhlans sont entrés très nombreux à Volm. Les habitants dormaient. lies Allemands, sans provocation aucune, tirèrent dans la maison de M. De-■gl i mme- Ce vers, y pénétrèrent ensuite, brisant les meubles, volant l'argent. Ils ' incendièrent la grange. La récolte, les instruments agricoles, six bœufs et la basse-cour furent brûlés. Ils emmenèrent la femme}, miymo, à une domi>Ripue dei sa/ maison, la lâchèrent, puis tirèrent sur ello sans l'atteindre. Ils amenèrent le mari dans une autre direction, tirèrent sur lui et '0 transpercèrent de trois balles. Il est mourant.Los mêmes uhlans ont également saccagé et brûlé la maison du garde-barrière. 3° IjOS troupes allemandes ont saisi à l'agence de la Banque Nationale à Liège pour 400,000 francs de billets de 5 francs non griffés et qui ne devaient l'être quo sur las Ordres do la direction do la'Banque de Bruxelles. La griffe était chez l'imprimeur. L'autorité militaire allemande a donné l'ordre do griffer les billets et elle les emploie. Li DÉFENSE D'ÀHVER! Anvers imprenable. Les travaux de mise en état de défen de la vaste position fortinée iVAtivi-ls so. poursuivis avec la plus grande activité. L'organisation défensive a nécessité t larges dégagements de champs de tir q ont ou pour conséquence de raser des ma sons presque au niveau du sol, d'abatti des arbres, des taillis, etc. Nous sommes heureux de constater qi malgré l'étendue des sacrifices qu'on a c imposer à de nombreuses habitations i l'agglomération anversoise, tous, sans e: ception, ont fait preuve d'un loyal patri tisme et ont consenti sans faire entendre moindre plainte à ce sacrifice. Nous sommes fiers et heureux de rendi hommage au patriotisme de la populatic anversoise et nous sommes convaincus qi la Belgique tout entière lui sera profond ment reconnaissante de sa noble attitude. Nous sommes autorisés à déclarer qi grâce à l'activité déployée et grâce au d vouement de nos admirables troupes fo mées pour la plupart do soldats appart nant aux anciennes classes rappelées, Ai vers attaqué serait imprenable. Quoi qu'il en soit, l'Anvers de 1914 sei en mesure de soutenir un siège qui, dajr l'histoire, pourra être classé au nombre d< sièges les plus célèbres. Faut-il rappeler que avec des moyens c défense restreints Anvers au XVIe siècle résisté pendant treize mois (1584-1585) au forces formidables qu'Alexandre Farnèfe duc de Parme, un des plus grands cap taincs do son temps avait dirigées conti la place d'Anvers 1 L'odyssée d'un capora Voici le pittoresque récit fait par un cr poral du lie de ligne qui fut fait prisor nier par les Allemands à Quouo-du-iBois 10 jeudi (5 août dernier. Dans cette localité, so trouvait une ambi lance vers laquelle fut dirigé le prisonnie pour y remplie les fonctions d'infirmier. ] s'en acquitta avec dévouement, soignant ir distinctement blessés belges eti allemand.' Un officier allemand, blessé mortellement, 1 lieutenant Stockman, du 5He de ligne, pou le remercier des soins qui lui furent dor nés, lui fit cadeau d'une bague de feimm qu'il détacha de son doigt. Le samedi 8 août, lo prisonnier bclg fut dirigé avec un convoi do blessés vei Aix-la-Chapelle, mais, arrivé à CleMmon Thimister, il parvint à prendre la fuitje. L bourgmestre de la localité, lo prenant pou un déserteur de l'armée beHgo, le fit me tre en état d'arrestation, mais après cxpl cations, la liberté fut rendue au transfugf qui continua sa route, revêtu d'habits boni geois, les effets militaires ayant été dépose chez les religieux de Val-Dieu. La nuit du samedi 8 au dimanche { l'escapé parvint à traverser les lignes er nemies et à gagner le village do Bârchor occupé par l'armée allemande. Il y airriv vers minuit. Après avoir passé la nuit dan uno maison bourgeoise, il prit le chemin d Liège, vers 11 heures du matin, ma^? comm 11 traversait, vers 1 h. yt de l'après-mid le village de Salve, il fut requis par u officier allemand pour procéder avec d'aï très habitants à l'inhumation do 330 P.ruî siens, dont 0 officient. Cette opération terminée, il put continue son chemin et arriva chez ses parents • Liège, dans la soirée. Quand il le put, il franchit la ligne de forts, pour sortir de Liège, fit vingt kilic mètres à pied pour s'embarquer dans u train près de Huy et de là se rendit à Ne mur pour roprendre du service. De Namur, il fut envoyé à Lierre et rer voyé do nouveau à Namur, d'où il rejoie dra son régiment*. ——— g Les espions On a arrêté samedi, à Bruxelles, un individu, nommé 1'...., originaire de Liège et i habitant Bruxelles, ainsi que --a maîtresse, h Les deux prévenus seront déférés au con-<t4^eil de gnene. T T... i i'.iit découvrir notamment de l'argent allemand. ni La femme était parvenue à se procurer El-b un laissez-passer de la Croix-Bouge, qui lui permettait de circuler de Bruxelles à Liège. ue • je Une panique macabre io- l;i La ,,Gazette de lluy" raconte les impression nantis incidents suivants : ,;e ,,samodi matin, à 9 heures,- avaient li*u on les funérailles de M. DuvivieryDantinne, de-lle meurant au coin des routes du Long-Thier et dos Oolettes. On avait) annoncé dos obsèques à l'église u0 de la Sarfcc et l'inhumation au cimetière do Tihange. )r_ C'était au moins de l'imprudence, dans lc. lf\s circonstances que nous traversons, sur-u_ tout après les divers incidents qui, ces jours-ci, se sont passés à la Sarte. ra Le matin, vers S heures, une violente fu-ns sillado avait encore été entendue vers la NeuvilleJ sous-Huy et 1e bois, de Tihange. De plus, on sait que l'autorité militaire de ^ Pronc^rc Par l'autorité communale un <x arrêté défendant tout rassemblement, ux />6 nombreuses ^raonnes malgré cela s'e-;c taiont rendues à la mortuaire et à la sortie ■ ' du convoi funèbre firent cortège à colui-ci. 'ro "Mais on n'était pas à d3nt mètres de la maison que le canon se faisait entendre et qu'un sChrapnell vint éclater à quelques pas du cortège funèbre. Heureusement, il i frappa l'accotement de la route, formé do ■■ terre meuble, qo qui en amortit en partie l*cf8^t. Deux mètres pins vers le centre de la route, de nombreuses personnes étaient a" blessées et tuées. n~ inutile de dire 1e sauve-qui-peut général, s' surtout quo le premier schrapnell fut suivi de deux autres qui allèrent frapper cette ll" j foi.q à droite de la route plus au-dessii*. ^ ; Le corbillard a, éb5 atteint do plusieurs j projectiles qui notamment ont brisé dos n" l glaces à deux lanternes. Un assistant a eu ^ ' le chapeau atteint et la pocho traversée... nr < ♦ A VERVIERS ^ L'entrée des Allemands à Verviers et ^ leur occupation s'est faite sans amener trop | ç" d'incidents regrettables. Un seul a. été vrai-ir mont tragique; rue de .Tûmbourg, l'artère qui sort de la ^ ille du côté de l'Allema-j-_ gne et jiasse à la gare de l'Est, un coup e" do feu tiré d'une maison tua un soldat al-t,' lemand : la rue entière fut rasée. C'est là se trouvait la grande fabrique Peltzer, ( maintenant à' l'état de ruines. 9, . • UN DÉBROUILLARD :is On cite le cas d'un soldat, fils d'un avo-le cat bruxellois, le jeune Jones, qui, se trouïe vaut au combat de Liège, perdit, à un mo-li, meut donné, les camarades do sa compa-in gnio : il fut pris dans une échauffourée tt u- f allait être fait prisonnier, quaul il réussit S- à se sauver. 11 entra précipitamment chez un habitant, où il abandonna ses vêtements er de soldat. à Grâce au déguisement qu'il put se procurer, il passa plusieurs jours à Liège, où il es fit) lo métier de gagne-pet.it, offrant des o- cartes illustrées dans les rues. U parvint »n ainsi, d-'étape en étape, à vegigner le t!é-a- pot, où d reprit l'uniforme. il s'empressa ensuite de i.e joindre son n- corps. Ses camarades lui firent une ova-n- tion. Comme il n'avait plus répondu à l'appel depuis longtemps, on le Ci'oyau mort, i Où nous en sommes A 4 h. 1/2, dimanche, on a communiqué la note suivante du ministère de la guerre : Devant nous, on ne signale aucune masse importante de troupes allemandes. Notre armée n'e.st en contact direct avec l'ennemi en aucun point' de son front. D'ans l'ensemble, on a l'impression d'un arrêt momentané dans les opérations. ♦ " JRamassons les douilles de cartouches. Le gouverneur du Brabant, à la demande do l'autorité militaire, invite les populations à ramasser sur les champs de bataille, APllÈS LA FIN DES ACTIONS, les douilles do cartouches de canons de 7 .1/2 centimètres, belges et allemandes, les douilles de cartouches belges et allemandes et les chargeurs. Des primes égales à la valeur du métal seront accordées sur présentation d'un reçu signé jpar un officier. ♦ — Chevaux allemands Très acclamai ce brave cavalier des guides tout couvert de la glorieuse poussière des combats, qui, vendredi soir, ramenait par nos boulevards du centre deux chevaux de cavalerie allemande pris à l'ennemi.Chevaux de dragons, si l'on en juge par les manteaux gris clairs impeccablement roulés sur les trousquinsj les sabres ot les mousquetons qui pendaient à la selle semblaient indiquer que les deux soldats avaient été pris dans une embuscade ou s'étaient rendus sans combattre. Les bêtes étaient des chevaux,l'un blanc, comme les Allemands en ont encore dans leurs régiments, et l'autre bai, beaucoup plus légers que ceux en usage dans la cavalerie et tous deux paraissaient exténués. LE GEftEFSÂL FRENCH L'Angleterre nous a envoyé un de ses plus célèbres guerriers pour prendre part aux opérations contre l'Allemagne, le général Freuch. (.''est sans contredit un des meilleurs généraux contemporains. C'est un chef dans toute l'acception du mot. Sa connaissanco profonde de la tactique moderne, ses qualités éprouvées d'entraîneur d'hommes, sa vigueur, sa décision et la lumineuse clairvoyance de son jugement, qui le mirent au premier plan dans les nombreuses campagnes où il prit uno part glorieuse ot. prépondérante, lui ont valu l'enthousiaste confiance do ses troupes et l'immense popularité dont il jouit en Angleterre et qui bientôt l'environnera en France. John DeUton Pinkstone 'French est le descendant d'une race de soldats. Il est né à B'ipplo Vales dans le comté de Kent, lo 28 septembre 1852. Très jeune, il céda à cette force nationale qui pousse tout bon Anglais vers l'empire des mers et à dix-huit ans ^ il sortait, ses études faites, du vaisseau-école ,,Britaunia". Il servit quatre ans dans la marine, mais ce n'était pas là sa vraie voie et, à vingt-doux ans, quittant l'armée de mer pour l'armée de terre, il devint officier de hussards. Sa carrière, dès lors, so déroula avec éclat. La campagne du Soudan égyptien, en ISSJ-LS8I5, mit en valeur ses qualités exceptionnelles. 11 retourna en Angleterre comme colonel de cavalerie. En 1899, il fut envoyé au Natal pour commander une division. Nommé major général, il gagna la bataille d'Elandslaagte et nrit part avec le reste de l'armée de sir George White aux journées de Roitfontein ot de Lombard's Kop. Il s'illustra à ColesbergT à Kimberley et à Cronje. A la tête de la cavalerie, il coopéra aux opérations de lord l'oborts qui aboutirent à la prise de (Bloem-fontein et de Prétoria. Tl commanda ensuite les troupes dans le Transvaal oriental et lutta contre les relxdles du Cap. En octobre 190(1 T il devint le successeur de- sir Kedwers Buller, au commandement du 1er corps et, au mois d'août 1907, il succéda au duc de Connauglit comme inspecteur général de l'armée britannique. Telle est, brièvement résumée, la carrière du glorieux chef que l'Angleterre place à la tête des forces qu'elle a si galamment envoyées sur lo continent pour coopérer à la défense do la civilisation ot de la justice contre l'ennemi commun. I^> général French est do ces hommes qui font triompher les cauMes jx>ur lesquelles ils combattent. Sa présence est pour les armées alliées un important adjuvant de succès. La fièvre patriotique A Bruxelles Dons royaux. I.e roi d'Angleterre a adressé à la duchesse de Vendôme deux cents livres sterling pour les blessés belges. La reino d'Angleterre lui a fait également un envoi de cent livres sterling. La Reine à la Maison du Peuple. Un fait qui prouve, uno fois de plus, la bonté, l'admirable charité do notre souveraine, c'est la visite que' la Reine a faite ; aiux blessés ot convalescents hospitalisés à i la Maison du Peuple, 1 • < a J La Reine es<ti arrivée en automobile, accompagnée du docteur Mélis. Le docteur Dopage l'avait précédé. Elle fut rev-ue par M. Octors, administrateur délégué de la Maison du Peuple, entouré de tout 1e personnel de l'ambulance. l/i visita fut longue, car la Reine apporta sa consolation à tous, trouvant dans son cu>ur de femme et de mère les paroles qiy câlinent et réconfortent. Le bruit de la présence de la reine Elisabeth à l'ambulance s'était répandu rapidement dans ce quartier populeux et, en quelques instants, un millier de femmes s'étaient massées aux: abords de la Maison du Peuple; elles firent à la souveraine une longuo ovation. . Renseignements sur les blessé* et les malades. Lo fVmité médical de la Croix-Kougo > organisé un service central do renseigne* monts sur les blessés et les malades don la présence -dans les ambulances lui csf signalée par celles-ci. Ce service, qui aval-été installé au siège du comité, rue de l'Association, 24, a dû, par suite de l'exiguïté de.s locaux, être transféré à proxi mité, 143, rue Royale (près de la porte de Sclia)rbeek), où le public peut se présenter de 9 heures du matin à 9 heures du soir. Il est de l'intérêt des familles des blessée que la documentation de et; service soit rapide et étendue; à cet effet, les chefs d'am.bulancos de Bruxelles et de province ont été instamment priés d'envoyer chaque jour, au siège du Comité médical, un bu! lctin d'entrée des blessés et malades dan? leur établissement. Les ambulances. Il existe depuis une vingtaine d'années à Saint-Josse-ien-Noode un comité delaCroix-Rougo. Ce comité, actuellement sous la présidence du doctiir Eugène Lust et la vice-présidence du docteur Nyssen, a pris l'initiative d'ouvrir dix ambulances agréées par le comité médical et comportant plus d'iuî millier de lits répartis dans les locaux suivants : 1° Ambulances médicales : rue Linné, 9& docteur Gabriel jlicguet, rue du Gouvernement-Provisoire, 20, chef de service; rue ( narlcs-\Qiuint, 312, docteur Nyssen, avenu* Miteamps, il, chef de service: rue do la Montagne, 86, docteur O. Godard, rue df Trêves, 102, chef' de service; rue de la Poste, r*i, docteur Van ILoeek. rue Traver sière, 10, chef de service: Palace Hôtel, place Rogier, docteur Bouhoulle, rue des Augustins, 21, chef de service; rue Josa-phat, il:!, docteur Gody, rue de la Limite. 54, chef de service; rue du Mérinos, 1, docteur "Demyttenaere, rue de Spa, 50; chaussée d'Ilaecht. (VI, docteur Van Iloeck, rue Traversière, 1 chef de service; chausséi d'Ilaecht, , GS, docteur Borrcmans. rue Royale, 229; ruo des Coteaux, 41, docteur Schoofs, chaussée d'Ilaecht, 17. 2° Ambulances chirurgijcales : rue Traversière, 25, docteur Vilain, rue Le Corrige, 2o, chef de service; rue du Méridien, 50, docteur Louis J a vaux, boulevard Clo-vis, 211, chef de service; rue des Secours, ?»9, docteur Fallas, rue de l'Association, 52, chef do service. Outre ces 1" ambulances, plusieurs annexes seront également ouvertes. Le comité dispose en plus d'un grand nombre de châteaux, de maisons particulières, de villas à la campagne et à la mer, où tous les soins voulus seront donnés aux malades et aux convalescents. L'ambulance de la rue Linné, 9î>, centralise les principaux services des diverses ambulances, et, parmi eux, celui des dons ek prêts. Les dons en nature à la Croix Rouge. I nombreuses personnes désireuses de. faire dçs dons en nature à la Croix lïouge nous demandent où elles peuvent s'adresser. Xous rappelons que le Comité médical de la Croix-Bouge a installé rno do l'Association, 24, ses différents services administratifs ayant notamment pour but l'approvisionnement et le ravitaillement des ambulances. Il y est pris note des objets offerts, lesquels .sont déposes dans des magasins généraux dépendant de la direction de la Croix Rouge et qui délivrent à toutes les ambulances agréées les pansements, vivres, vêtements et objets de. toute nature qu'elles réclament. Les donateurs atteignent donc leur bitf bienfaisant de la façon la plus large et 1? plus directe en s'adressant au Comité 1116 dical, lue de l'Association, 24, lequel es organisé pour recevoir et utiliser les offres. Le Cercle des coiffeurs. I.e Cercle des coiffeurs de Bruxelles in. forme les ambulances quo la corporation organise le service des soins de la barbe et des cheveux pour les soldats admis dans, ces ambulances ot ce à titre absolument gracieux. Les ambulances désireuses de s'attaober les services d'un coiffeur sont priées d« s'adresser au secrétaire général, petite rtw au Beurre, 12. Le cercle organise également, dans lot écoles, le service gratuit de la taille dei chevaux pour les enfant» néoe*sit«»x. Aux dispensés. Les militaires dispensés du service m temps de paix qui se trouveraient provi soiromont. dans leurs foyers sont invités f se rendre immédiatement à l'hôpital mili. taire de Malinos. Ils feront partie des services de seeouri aux blessés des champs de bataille. Les sociétés bruxelloises et la guerre. A l'initiative du N'ickel Club, un grand nombre de sociétés philanthropiques i>olges se sont réunies aux fins d'aviser au meilleur moyen d'exercer, dans les circonstances présentes, leur traditionnel esprit do charité.M. Wilmart, qnj a annoncé que t les autorisations «Sceuaires attx collectes BRUXELLES, LUNDI 17 AOUT 1914 B OINQ CÎESINffTIIMCEÎîS 21™ ANNÉE."— M0 229

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Cet article est une édition du titre Le petit bleu du matin appartenant à la catégorie Liberale pers, parue à Bruxelles du 1894 au 1919.

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