Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 03 Mars. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Accès à 09 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/804xg9gg9q/
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1" ANNÉE. — N 1A fît s% m 41 m e\ n l/t ** •« m f q m a "r q iqiq LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUC Toutes les correspondances doivent être adressées ABONNEMENTS-( On s'aÈonne à tons les bureaux de poste) : Secrétariat du journal a Charleroi • à l'administrateur : Un an> jq fr — gix mois, 6 fr. — Trois mois, fr. 3.50 25, Suc de Selle.Vue, BRUXELLES ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. J LSLUSIER, «0, Rue Léon Bernus, < S'il faut du courag pour créer un journal e temps de guerre, il fau de l'héroïsme pour fonde un journal wallon. i C. Goebel, Rédacteur du « Pays » de Par AnrMan A.* - „ II Après ne premier mois d'effort Il est un peu tôt, nous ne l'ignorons pa pour tirer d'un mois d'action, une concluait générale ; nous croyons toutefois utile de renco trer, dès à présent, quelques unes des observatio présentées par certains lecteurs. Elles se résument en les deux points suivant —o— « Vous faites, nous dit-on, la part tro grande aux événements flamands et les Fl mingants, pas plus les activistes que les autre ne nous intéressent. Au contraire. » Cette objection émane nous semble-t-il < camarades trop exclusifs, qui attribuent enco: au terme « Flamingant », l'ancienne conceptii du flamingantisme gouvernemental d'avant guerrev si plein de nuisance à l'égard de Wallonie. Si nous avons indiqué la puissance i réveil nationaliste flamand, si nous avons d montré que la conscience flamande n'est pl niable et qu'elle doit être respectée, nous avo dit aussi que nous n'en sommes plus géni Le flamingantisme activiste d'aujourd'hui < un mouvement de profondeur qui se limite, étendue au pays flamand. Il n'entenU pas s'il poser en dehors de son territoire, ni au poi de vue administratif ni politique. Les Flamingants d'avant la guerre, —■ le tradition est continuée par le Gouverneme belge et certains passivistes —, ceux-là, no avons encore et toujours à les combattre, par qu'ils veulent nous nuire, nous bilinguiser, no flamandiser. Les activistes flamands de maintenant pra quent, au contraire — des théories qui se les nôtres, et qui aboutissent à notre formu — chacun chez soi —. L'intérêt que nous prenons donc à leur jno vement, est tout naturel. Ensuite des raisons bon voisinage, puis l'éventualité très possible d'u vie fédérale commune, nous commandent de ne soucier de nos partenaires de demain. Que nos amis ne tombent pas dans piège, Malicieusement tendu par les adrriiratei de l'unité belge, nous reprochant de diviser pays, alors que le principe de. notre action t l'entente flamando-wallonne. Le pays était divisé parce qu'il était anc malement constitué. En appliquant chez no le principe des nationalités, nous le rendo normal, stable et solide. Disons enfin que les événements de Flandre se l'objet de l'attention de tous les milieux étranger parlementaires, diplomatiques, tjouvernemenlau s. Aussi la question flamande est elle commenté, m partout, très vivement. i- Par intérêt personnel, nous devons y être attei is tifs, plus que tout autre, et il est utile et iiulispei sable que nous en soyons informés de façon précis s. Les Wallons et /'Opinion Wallonne de Paris l'o, compris comme nous car depuis un mois ils ont h correspondant flamand. Nous citons donc el noms, nous marquons les effectifs, nous notoi p les manifestations flamandes, afin d'éclairi i- le sentiment si souvent faussé des Wallon s, très mal renseignés sur l'ampleur du mouvt ment activiste. fe Ses deux dernières recrues, l'avocat démt e crate-chrétien Plancquaert et le docteur Depl m le leader catholique de la Flandre Occiilental h lui apportent un concours précieux et rendei la son action plus décisive encore. Ceci doit noi faire réfléchir. la » Cardons-nous eles semeurs d'erreurs et prJno. conscience de la vraie réalité, îs —0— as Une deuxième observation est relative e ■S. , , manque général d'informations sur la vie d groupes wallons et sur les événements quelconqu en Wallonie. 9- Qu'on n'oublie pas cependant que le Pcup Wallon est bi-hebdomadaire, publié sur une feuill très limité donc en dimensions. Son rôle de péri ur ■ _ _ ' dique lui assigne nécessairement un caraciè us plutôt documentaire, qui cessera d'être exclus ce aussitôt que l'activité de nos groupes an us rePris' Ces groupes sont encore hésitants; noti j- mission est de les encourager. Nous croyons nl faire en transmettant aux militants wallons l r, raisons qui ont été les nôtres en créant journal. Ce sera le bon résultat de bient u et nos lecteurs seront satisfaits. Quant aux informations d'ordre général < „„ local en Wallonie, nous nous y consacrero. ne ' v s dès que certaines difficultés 'd'ordre matéri seront levées. le rs Ce sont deux des objections principales qui no Ie ont été faites. Nous les avons rencontrées avec le sou d'y répondre scrupuleusement. Et nous d 'r~ meindons à nos camarades wallons le eréd us qu'ils ne voudront pas refuser à toute œuvi ns comme la nôtre, délicate et difficile. De la patience, et tout se résoudra eians 'nt bien, que nous souhaitons à notre chère We s •' lonie. x. D. De Peron. Notre Race (Suite) On se représente généralement les invasion:; germaniques par des hordes de barbares se déversant en un flot continu sur l'ancien monde romain, telle une mer qui a rompu ses digues. Il n'en est pas tout à fait ainsi cependant. L'invasion franque se fit d'une manière essentiellement différente dans chacune des régions que séparait le massif forestier, et c'est surtout dans la région du Nord, devenue la Flandre actuelle, qu'elle eut des conséquences importantes au double point de vue ethnique et linguistique. En Flandre, la conquête lut suivie de la colonisation, tandis qu'en Walîo-nie et dans le reste do la Gaule, la conquête fut purement politique (i). Nous examinerons donc successivement ces deux régions. A l'arrivée de César en Gaule, la Flandre était occupée par des populations d'origine gauloise, dont la principale tribu était les Ména-piens, entre la Mer et l'Escaut. En raison même de la nature des terrains, leur densité était très faible, comme le prouvent.les chiffres que César nous a laissés. Déjà des familles l'ranqiies avaient passé le Rhin et s'étaient établies sur la rive gauche, mais c'e3t surtout sous l'Empire, pendant les premiers siècles de notre ère, que l'on peut constater la présence d'un certain nombre de tribus franques. Arrivés à différente® époques, (1) Voir Kurth : La frontière linguistique, t. I. les Francs ne s'établirent pas toujours sa éprouver do résistance, mais facilement vainc par l»s soldats de Rome, ils devinrent sujets l'Empire, mirent les terres en culture et fixèrent au sol comme laboureurs (2). — Ajo tons, pour terminer avec la Flandre, que nombreuses colonies saxonnes s'y établirent p la suite, dans des circonstances diverses, ass rant ainsi à l'élément germanique la prépo déranco qu'il a conservée jusqu'à nos joui Tandis que ces régions du Nord et de l'I étaient plutôt, sous l'Empire, ce que nous appe lerions des territoires militaires en langage col niai, la grande chaussée romaine, qui allait Bavai à Macstricht en bordant par le Sud forêt charbonnière, assurait la sécurité par rayonnement des troupes et l'établissement nombreux camps, comme l'indiquent encoie 1 localités actuelles du nom de Chastre (3) • en latin castra signifie camp. — De plus 1 conditions tonographiques elles-mêmes, q nous avons déjà esquissées, permettaient d'o poser aux envahisseurs la résistance la pl énergique et la plus efficace. La colonisati romaine put donc se développer librement da les régions méridionales, mais elle fut limit effectivement à ces régions, dont la Wallor ancienne était la limite extrême. Cependant, ce ne fut pas toujours comr envahisseurs ou colons que les Francs pénéti rent en Gaule. Par suite des modifications < régime militaire, d'autres Francs entrera comme soldats au service de Rome et co fuie même des corps francs qui défendirent Ion (2) Voir Fustel de Coulanges : l'Invasion germanlqt (3) Voir Kurth : op. cit. temps les frontières du Rhin, sous le comman dement d'un magister militum (l\). A mesuri que le pouvoir central s'affaiblit, les chef: militaires étendirent leur autorité sur de plu vastes territoires et s'emparèrent finalement di l'administration civile. La lutte entre Syagrius le Gaulois et Clovi, ' le Franc ne fui pas le débordement d'une natioi sur une autre, comme on la représente couram 1- ment, mais bien une querelle pour l'autorit entre généraux ou gouverneurs, tous deux ai service de l'Empire. Ce n'est pas le peuplt franc, c'est un roi franc qui a conquis h Gaule (5). Cette conquête, du reste, n'eut pa n pour conséquence le renversement des institu >s lions cl Clovis lui-même continua à reconnaîtra formellement l'autorité suprême de l'Empereu: ls Anastase, qui lui accorda le titre de consul (6) r Quant au nombre de ces guerriers francs s les chiffres donnés par les chroniqueurs son extrêmement faibles par rappoit à la popu lalion proprement dite. Comme élément ethni que nouveau, on peut affirmer que leu >- influence fut pratiquement nulle en Wallonie En un 1110!,' la Flandre est devenue germa ' nique par la conquête et la colonisation, 1: -> Wa'Jonie est restée gauloise par la résistance]^) it -°- O11 est donc que'que peu ébahi d'çpprendi ,s par un journaliste bruxellois, assez versé dan les questions wallonnes, que les Wallons son des Francs romanisés. D'abord, si les Wallons ont été romanisés c'est bien probablement avant les invasions !iI Mais des Francs! Est-ce que, par hasard, le *.s Francs avaient la chevelure d'ébène? Commen es expliquer alo:s que les Wallons, pris en masse sont bien un peuple brun et qu'il y a parm eux bon nombre de chevelures noires? De 'c Francs? La théorie annexionniste des frontière «; naturelles confirmée par l'ethnographie, que 0_ argument pour les llavrais! Les Francs wallon et les Francs flamands s'annexant les Franc re rhénans, quel beau rêve de trilinguismel ! ! if Evidemment, si la Wallonie a résisté à l'in ■a vasion, la résistance ne s'est pas faite San contact et des croisements se sont inévitable ment produits. Mais ce fut l'exception, e e comme l'élément franc fut incontestablemer le l'infime minorité, on peut affirmer qu'il fr „s entièrement absorbé, de parties lois naturelle des croisements. Il ne suffit donc pas de prou "e ver qu'une race fut croisée par une autre rac ôt pour démontrer qu'elle en a gardé les carac tères. Et même si les Wallons avaient tous îe caractères des Aryens, 11e seraient-ils pas auss bien des Kymris purs? ls Les Wallons ont subi le régime franc, rie el de plus. La Gaule ancienne en a même conserv le nom de France, comme elle avait pris jadi de ses conquérants celui do Celtique. C'ei surtout dans ces questions-là qu'il importe d ne pas confondre le nom avec l'objet, l'Eu us avec la race. Les Hindous, par exemple, qi sont actuellement Anglais, sont-ils pour col ci de race normande ? e Et le nom de Belgique, combien n'a-t-il pa dévié de son sens primitif ! Le nom archaïqu ll' de "Belges ne désigne plus, depuis beau temp: e, la personnalité d'un peuple. Ainsi, alors qu' la fin de l'Empire la limite ethnographique d , la Gaule belgique n'était déjà plus le Rliir e comme César l'avait indiqué, qui donc aujoui 'l- d'hui se proclament les plus purs d'entre le Belges ? — Les triples batardés d'outre-So: gnes! Ces bons Brusselois! ! ! (A suivre.) (4) Voir Fustel de Coulanges : op. cit. — (5) Fustel de Coulanges ; op. cit. (6) Grégoire de Tours, cité par Fustel de Coulanges. lls (7) Vanderkihdere : Patria Belglca, t. II. us Je se te Les finances publiques Z La Wallonie sacrifié» n-s.st Conlinuant notre étude sur les largesses d Gouvernement catholique et flamand à l'égar de la Flandre, nous donnons ci-dessous le mor :'c tant des dépenses occasionnées jusqu'au 3i dé la cembre 1913 par les installations diverses de 'e ports et des côtes; dans cette catégorie d travaux, la Wallonie n'a pas sa contre-parti os et cependant 011 lui a pris ses beaux donie: — pour doter la Flandre de grandioses installa lions et dont certaines sont loin de rendre le 116 services qu'on en attendait. P- llc Monlantdesdépens Llt> Désignation au 31 décembre 191 )n Travaux au port d'Anvers . . fr. 226.031.074,1 ?S » > d'Ostende. . . 46.634.793,6 '. » » de Blankenberghe 5.243.358,4 » » deZeebrugge. . 50.570.722,7 Travaux au port de Nieuport et La 1° Panne 5.006.109,9 Travaux aux Polders .... 5.241.548,0 Travaux d'amélioration aux ports n: et côtes 20.429.156,8 :it L %- Total. 359.156.773,8 e. Avez-vous lu, Wallons, 226 millions pour 1 port d'Anvers ! Et epie serait-ce si l'on y ajou : ; r tait le coût des travaux de défense de noir fameux réduit national? Vous souvenez-fvou maintenant de ce mot célèbre du roi Léo polcl II : « Antwerpen boven ! » Anvers au dessus de tout I c'est-à-dire Anvers avant tout tout pour Anvers; 011 ne fera jamais, asse i pour Anvers; Anvers, la tête dê la Flandr 1 d'abord, et... la Wallonie... s'il en reste I Songez-vous parfois, Wallons, à ce que cetl s grande ville vous a coûté et aux charges qu 1 en résultent pour vous et veis- enfants ? Pen ; sez-vous quelquefois aux millions cpii ont pass ; dans l'édificalion de ces fameux quais qu s glissent, do celte gare centrale aux installation gigantesques, de ces forts, de ces canons, d î ces coupoles qui devaient à jamais rendre 1 :• cité inexpugnable ? Et ce port ele Zeebrugge avec son môle eju , semble défier les flots; il a absorbé plus d t 00 millions déjà et, chaque année, il réclam des centaines ele mille franœ pour draguer 1 - sable qui sans cesse tend à le combler. Voil r encore une de ces dépenses que nos bons mi nistres (qualifiaient de « directement proeluc live ». Zeebrugge, d'après eux, devait allège 1 Anvers et accélérer le trafic des marchandi . ses et voyageurs même entre le Continent c l'Angleterre I O peuple naïf I Nous qui croyions que 1 port avait été construit dans un simple bu ; militaire, à la demande de nos amis les An 3 glais, et qui leur permettrait de débarquer rapi t dement en cas de besoin. Et aujourd'hui, ironi du sort, l'arme se serait retournée et ceux qui or , inauguré la construction deZeebrugge maudiraier leur œuvre ! 3 . —o— t Ci-dessous le «oùt de quelques travaux éga i lement « directement productifs » 111 s s Agrandissement et restauration du q palais royal à Bruxelles . . . 16.766.325,8 s Reconstruction des bâtiments incen-s diés au palais royal de Laeken . 4.596.142,8 Agrandissement du Palais de la Nation et des Ministères . . . 16.513.359,0 3 Mont des Arts à Bruxelles (travail provisoire)? 20.336.945,4 j Travaux de restauration à l'Eglise t de Laeken 4.315.291,4 . Subsides pour la construction d'une église à Ostende 1.243.590,3 Construction d'une église à Arlon . 2.143.000,0 Subsides pour la construction d'une égtise à Boitsfort 410.000,0 s Tout pour la Flandre, rien pour la Wallonii i! à moins qu'il no s'agisse d'édifices du cull catholique. 11 é e s t lUmnrallae an WallnnSa 1vvw * v11vo vil »» m 11 vf kll^ e t ' Arrêté a concernant la nomination de fonctionnaires s l'Administration des postes belges de la régio e administrative wallonne. i, Sont nommés à l'Administration centrale de à postes do la région administrative wallonne e Namur : i, a) avec effet à partir du i«r janvier 1918 en qualité ele commis chefs : MM. C. A. ' s Rasquin, commis de 1" classe à Bruxelles i L. Van Acker, commis de 3e classe à Namui b) avec effet à partir du ier février 1918 en qualité de sous-chef de bureau, M. G. Gérard, percepteur de 4e classe à Thy-le-Ch; teau. Arrêté Article unique : avec effet à partir el i°r janvier 1918, sont nommés à l'Administre tion centrale des postes de la région adminû tralivo wallonne à Namur : E11 qualité d'huissier : M. A. E. R. Feilis-messager à Bruxelles. En qualité de messager : M. V. J. Dehoi 1 facteur local, à Namur. J —o— u Arrêté '' I. Sont promus, dans le corps des mine: avec effet à partir du i«r octobre 1917 : A) Au grade d'ingénieurs principaux ei ® irc classe, les ingénieurs piincipauv de 2ce-lasse Ghysen IL, à Charleroi ; Reprils A., c Liège; Lebens L., à Mons; Ilallet A., à Liège a Niederau C., à Mons; Vialour H., à Liège Liagre Ed., à Mons; Raven G., à Liège. B) Au grade d'ingénieurs principaux d 2e classe, les ingénieurs de ir« classe : Desenfans G., à Mons; Bailly O., à Liège Stenuit, A., à Liège; Gillet Ch., à Charleroi ^ Defalquo P., à Charleroi. Q C) Au grade d'ingénieurs de ife classe, le ingénieurs de 2» classe : Danelois H., à Charleroi; Molinghan; Hard Q L., à Charleroi; Soltiaux G., à Mons; Delre A., à Liège; Legrand L., à Charleroi. D) Au grade d'ingénieurs de 2« classe, le g ingénieurs do 3» classe : Dessalle M., à Charleroi; Guérin M., à Liège 4 D'Haenens J., à Charleroi; Anciaux IL, = Mons; Pielers J., à Charleroi; Thonnart P., Liège. 0 ^ ^ ^ ^ ,1 ~ 3 L'Annexionnisme au uouvernemeni beige ; " En annexant la rive gauche du Rhin, les 2 luttes linguistiques et la cacophonie seraient s intensifiées par environ trois millions d'Allemands. Le XXe Siècle, en fidèle interprète d'un Dieu qui inventa ta tour de Babel, en serait 6 enchanté, nous n'en doutons pas. Mais nous i qui avons un idéal plus élevé, nous disons que pour le monde la multiplicité des langues est 5 un très grand malheur, et que pour une nation ". ' c'est une calamité. » 1 3 (Le Peuple Belge, 20 août 1916 ) L'opposition à la jjolilique annexionniste des sate'listes du Gouvernement belge se manifesta . vigoureuse, combailive et décidée à faiie front à nos eigres. ï Ces vaillants qui osèrent braver, au nom l du sain patriotisme, l'hyperpatriosme de nos r Grands - Belgistes, nous les rencontrons en France, en Suisse, en Angleterre et en Hollande. Ils sont une poignée de que rien ne rebute, décidés à lutter jusqu'au jour où la raison aura repris ses droits. j Ils sont ceux que vise quotidiennement la Censure belge qui laisse volontiers parler les „ bourreurs do crâne et caviarde ceux qui dé-~ fendent le parlementarisme, combattent l'annexionnisme et la trêve sacrée qui ne fut qu'une odieuse duperie pour la démocratie. Ils sont l'éternelle raison repoussant la violence, fû.t-"t elle même sanctionnée par le. Gouvernement belge et leur vie appartient à leur cause. Les chefs de cette opposition ne sont plus. Ecrasés par le fareleau d'un labeur immense, ulcérés à la vue de tant ele défaillances, de tant de capitulations honteusa?, — bien placés pour observer — ils ont succombé glorieusement à la lâche qu'ils s'étaient assignée et que d'autres continuent. 3 Us s'appellent Emile Royer, député de Tour-nai-Alh, un sincère déme)crate s'il en fut et 7 Jean Bary, président de l'Association des Journalistes libéraux de Belgiejue, patriote averti 6 avant igi4 et libre penseur aux convictions solides. 7 Ils restèrent fidèles à leur pauvre petite Wallonie : raison de plus pour que leur mé- 1 moire nous soit chère. C'est en février 1 g 15 que Royer et Bary 2 commencèrent leur politique d'hostilité à 0 l'égard des annexionnistes échevelés, au nom de la Wallonie sacrifiée par la politique belge. 0 Le député de Tournai-Ath dénonça suitout dans \'Indépendance Belqe le plan de nejs Grands-Belgistes à la remorque du Gouvernement et no cessa jusqu'à sa mort prématurée d'épuiser ses forces mises au service de la démocratie et de la pensée libre. Le 3 mai 1916 il écrivait encore dans l'Indépendance un article programme eju'il décochait S nos « Gouvernementaux Belgeoi-sant6 » et « avaleurs de territoires » : « On se bat afin que les .peuples puissent se 'développer librement, et pour ce qui concerne ^ notre pays, on aurait tort de vouloir latiniser n la Flandre. » ,s « A beaucoup ces paradoxes ethnologiques <a et ces revendications extravagantes semblent si regrettables qu'à leur avis une réplique même était hors ele saison. » Aussi longtemps que celte littérature impé-^ rialistes de derrière quelques fortes têtes no fut répandue que parmi les Belges « du ! dehors », le mal n'était pas grand. » Mais l'incendie que d'aucuns contenïplaient _ avec indifférence s'est propagé et l'on doit reconnaître mçdntenant qu'il est temps de s'en occuper. » Le Petit Parisien, le Matin, le Rappel, l'Action Française déclarent vouloir nous gratifier des provinces du Rhin. » Il faut que mes amis français sachent que tous les Belges, tant s'en faut, 110 sont s pas friands d'un pareil cadeau. » Jean Prolo, le jçranel justicier de demain, ( mettra, en accusation les caméléons de la poli-' tique qui ont égaré le prolétariat de Wallonie et se souviendra du nom d'Emile Royer qu'il associera à ceux des frères Defuisseaux et d'Arthur Bastien. Bary, cet enfant du Tournaisis, fut, dans cette belle campagne, l'alter ego de l'inoubliable Royer. Il était l'unique représentant libéral colla-0 borant à l'officiel Courrier de l'Armée. Son franc parler, sa nature droite ne lui à permirent pas de continuer sem concours à : une œuvre qui répugnait à son réel patrio-J tisme, à ses sentiments raciqeies et à ses convictions rationalistes. Dès avril tg 15 il en-voyait fièrement sa démission pour se consacrer, comme Royer, à la défense ele son idéal ; et à déchirer le voile des compromissions poli-; tiques. Polémiste vigoureux, il se signala élans S l'Indépendance Belge qui n'a connu que les coups de Jarnac du Gouvernement, par sa y, défense du régime constitutionnel, du contrôle e parlementaire et son irréductible hostilité à des agrandissements territoriaux favorables à s une réaction toujours aux écoutes. Bary combattit la Nouvelle Belgique de Louis Dumont-Wilden, journal d'un annexion-^ nisme brûlant, et remporta une belle victoire, ^ en mai 1916, le jour où cet organe réactionnaire so vit acculé à elisparaître, sous peine de révélations au sujet eles fondateurs de oe journal. Bary quitta la France pour s'installer

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