Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1915, 19 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z02z31pt90/
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21e ANNEE. — Série nouvelle. — N° 512-313 *<~vr*.i»r»-.Tr-u«.v — , ™_ Le numéro : 10 Centimes (5 CENTIMES M FÏM&NT) Dimanche 19 et Lundi 20 SeptemWe BUS RÉDACTION &ADMINISTRATION fl!m ne ds la Bocks — IE HATHE Téléphone : Le Havre n* 14,05 Directeur : FEMND EURÂT fontes Ces communications conceman îe rédaction doivent être adressées a8**'}rue de la Bourse,Le Havre. LONDOÎM OFFICE: 21,Panton Street (Leicester Square) s, w. -iigaaNaratgag^ffia^arira-rre LE XXe SIÉCLE Ouotidien beiœ paraissant &u I"teva^ ISKmMMwsrtr-ww_ ... ... .,. ... - .... I ....■■ m mil IBIlTIffi ABONNEMENTS Frano© ....... 2 fr. so pv meta. » 7 fr- 60 par trfmgtstt% Angleterre.... 2sh-Q4* pmr mmk* » 7sh.3d P»r t*Ur*l>9** Hollande.. 1.25 ftorte jm* mm*m. » .. 3.75 tlor. par te twmlr» Autres pays.. 3 fr. d par mois. • ..9 fr. » par trtm«8tt% PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration dujovrmê au Havre ou à Londres Annonces 4* page: 0 fr. 40 la ligne Petitesannonces4# page:0fr.30îaligm* Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de pubf}~ cité, 1o, ruede la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. Les leçons de îa guerre liPlGEMSTRALE IliîM.PAilJMim M. Paul Deschanel vient d'adresser aux instituteur.s et instilutriàes français dans le t< Manuel gênerai de l'instruction1 primaire » une lettre qui constitue une admirable leçon <C histoire. Nos lecteurs y trouveront, exposées avec une clarté et une force merveilleuses pur une plume peu, suspecte, des idées que nou* n'avons cessé de défendre ici» sur le rôle historique de VAutriche et de la Prusse dans la vie des nations européennes. Us y trouveront aussi mises en lumière par ïexemple de la France les raisons profondes qui nous font un devoir de tout faire pour que notre ■peuple n'oublie jamais les heures atroces qu'il a vécues depuis un an. Voici comment le président de la Chambre française invite les instituteurs et institutrices à reprendre u leur leçon accoutumée, leur leçon de geogrqptiîè et d'histoire et à en tirer lès, conséquents : GEOGRAPHIE ET HiSTQSRE Voici iiiii-o carte de France et unie carte d'Europe. Vous indiquez d'abord aux enfants et, par eux, aux parents, la position, des armées, la marche des combats. Vous leur -montrez comment, pourquoi la France est un chef-d'œuvre, une merveille unique : situation incomparable, mers, fleuves, montagnes, mines, faune et flore infiniment variées, doux climat, toutes les richesses, touvi.es les forces, toutes les grâces».. Proie magnifique, sans cesse convoitée. La France, presque de tous côtés, est défendue pa.r la nature : mer du Nord, Manche, océan Atlantique, Pyrénées, Méditerranée. Alpes. Mais, à l'est et au nord, elle se Li-ouive exposée. Par là, depuis des siècles, ells est menacée, attaquée, envahie. La lutte contre Le péril de l'est domine toute notre-histoire. Attila, Rouvines, la politique des Capétiens et- celle des Bourbons, deux siècles de luttes ce ntre la maison d'Autriche, enfin, depuis ta Révolution, cinq, invasions : voilà notre drame national. Sans doute, ,ce n'est point toute notre histoire : nous avons combattu d'autires ennemis ; mais c'est là l'ouvrage esseuil'ie!. Que lie péril-s'appelât Ofeton, H^sbaurag nu Hp.hen^Qllern, nos plus grarios souiveirbiiis, iios hommes d'Etat les plus cteir.^ôyan-ts, nos merlléiirs capitaAnes se sont efforcés de le conjurer, tantôt par la diplomatie, tantôt par les armes. La question de l'unité allemande S'est, posée- a l'Europe du moyeu . ;e et à l'Europe | de l'a Renaissance comme à l'Europe contemporaine. Le problème est toujours lie même : la France n'est pas en sûreté tant que les années allemanid'es se trouvent à quelques jours de marche de Paris. Ainsi, de Mérovée à Phi lippe-A noms te et à Philippe le Bel. d1^ Richelieu et de Miaza-r.in à Sedan et à lia Marne, tout «-'enchaîne, tout s'éclaire. De cette tragique histoire les es-prite^les plus simples saisissent la tirame — avec tous les devoirs, familiaux, civiques et -mdlitaiiires, qu'elle commande. Gomment le danger, longtemps écarté, est-Il devenu si pressant ? Il fut une heure où, l'Autrirhe, étant suffisamment abaissée, le périr changea de côté, et la. Prusse commença d'e devenir inquiétante. Déjà. il y a. deux-cents ans, en 1715, .Louis XIV, à la' fin- -die son règne,.avait senti la nécessité d'une politique nouvelle et don-fié à ses a^"uts d^'s-instructions pour s'appuyer soir rAutriche, contre la Prusse. Crpend-âni. jusque vers le milieu du dfix-nenvième siècle, la question pouvait se discuter ; nK-iis à partir de l'avènement de Bis-an arck, comment douter encore ? Tandis que le danger était à Berlin, on continua de le voir à Vienne.. On s'oibsfina à soutenir la Piusse, protestante et « libérale », contre l'Autriche. « ullramontaine et absolutiste ». Fatal anachronisme, grand et terrible contresens de noh e histoire, qui nous a coûté si cher, D'une Allema&n-e dispersée,, « des Al-Wnagnes »,,noi;s avons l'ait, de nos propres ri'ia'iiris, une Allemagne uinie sous le sceptre 'rite la Fausse : d'un;' « mosaïque disjointe », suivant le mot diù. prince de Bùlow, nous avons, ivous-mêmes, rassemblé les morceaux. -Politique « dés grandes agglomérations », disait Napoléon. IIL Hélas T en laissant démembrei■ le Danemark et écraser j'Autriche, il prépara les revers et le démembrement de la France. La leçon de 1870, au moiats, a-i-elle servi ? Au bout de quelques années, ceux qui essayaient. de la. rappeler étaient importuns. « J>ajm'aiis l'Allemagne ne nous déclarerait la jgueine. Le peuple allemand était pacifique. L'empereur était un commerçant »; que sais*-' je ? De. Ce lté imprévoyance notre généra-lion, celle qui est. née à la vie de l'esprit en •1870. a. cruellement souffert. Ici, M. Deschanel reproduit le sage et patriotique discours qu'il prononça au cours d'im débat sur le rôle des ïnsiiiuleurs, à lu Chambre, il y a dix ans. Il continue ensuite en ces termes : Voilà ce que je disais en 1905. Voilà ce que je pourrais -redire aujourd'hui. Ah ! si la prévoyance du pays avait égalé son courage, la gueire serait depuis longtemps au delà du Rhin •! N'OUBLIONS JAMAîâ Un exemple frappant vous montrera/ à quel point- la France, trop généreuse, oublie vite. Vous avez lu et vous faites lire je pense, autour de vous, les rapports de notre commission d'enquête sur les atrocités allemandes. Que de fois,depuis le commencement de la guerre, ai-je entendu répéter : « 1870'n'était rien auprès de 1914 » ! l\ est vrai que cette fois-ci les crimes sont plus nombreux, parce que le théâtre de la lutte est plus vaste ; mais ils sont les mêmes. Voyez les annexes à la protestation de, M. de Chaudordy, le 29 novembre 1870. Vols, pillages, viols, assassinats, massacres et mutilations d'otages, de blessés, de médecins, de vieillards, de femmes, d'enfants ; bombardements de cathédrales (Strasbourg), de musées, de bibliothèques, d'écoles, d'ambulances, d'hôpitaux (le Val-de-Grâce, la Salpétrière, la Charité, etc.) ; incendies de villes ouvertes ; vieillards et ' malades enduits de pétrole et brûlés dans leur lit, femmes et enfants brûlés dans des caves ; maires fouettés ; habitants condamnés à mettre eux-mêmes le feu à leurs villes et à leurs villages ; réquisitions for-midables : c'était exactement le même « système de terreur » ; c'était déjà et toujours le mot de Gœthe : « Les Prussiens sont vraiment cruels, mais la civilisation les rendra féroces. » Et M. de -Chaudordy terminait sa circulaire en disant : » Ces ho! rcurs font de cette guerre la honte de notre siècle. ».... >;iais en 1870, il y.eut quelque chose de plus grave. Les chefs de l'armée allemande, feignant d'oublier qu'eu 1813 « le lards urm n'avait ni uniformes n! signes particuliers, car ces uniformes et ces signes serviraient à. les faire reconnaître par l enneni; » (ordonnance prussienne du 26 avril 181?), annoncèrent. dès le .début des hostilités, que » nos francs-tireurs seraient fusillés sans jugement ». Et il en fut ainsi pendant f ute la durée de la guerre. En 1913. le général Canonge, ancien professeur à l'Ecole de guerre, voulut publier un livre racontant ces faits : il ne trouva pas d éditeur. « On ne s'occupe guère plus de 1870 ». lui dirent les libraires, et l'avertissement fut. perdu. C" ceci se passait au jiioment. même où notre ambassadeur à Berlin, M. Jules Cambon, signalait à notre gouvernement le changement qui s'opérait dans les dispositions de l'empereur, et apxto que notre attaché naval, M de Faramonu, avait écrit . « La guerre sera probablement pour juillet 1914... » Tels Rothan ©t Stoffe1 à la veille de la guerre de 1870- Que d'autre9 faits du même genre — et plus douloureux — ne pourrais-je pas citer ! N'est-il pas- prodigieux que la France, en quarante-trois ans, ait oublié tous ces crimes ? Ce qui étonne, c'est son étonnement en présence de ce que nous voyons ; car, depuis Jules César, les Allemands ont toujours fait la guerre de la même façon. Et aussi la. politique : invasion de la Silésie, faux d'Erns, invasion de la Belgique, etc.... Même si la France avait oublié l'Alsace et la. Lorraine même si les enfants de nos écoles avaient été. incapables de raconter la guerre de 1870 et la perte de nos provinces, même si les générations nouvelles avaient pris leur parti -du démembrement de la France, il n'eut dépendu d'aucune défaillance humaine de supprimer un problème éternel comme la morale et comme la justice. ÏL NIE FAUT PAS VOIR QUE LIE MOMENT PRESENT Aujpurd îiuL il sj5£it. de ^avQjr sir la-..leçon de 1870-iS/l ayant si mal servi, la leçon de 1911-1915 servira. Il s'agit de savoir si les mêmes erreurs, les mêmes illusions, les mêmes oublis funestes vont recommencer. Cela dépend en partie de vous, instituteurs et institutrices. Les peuples ne voient que le moment présent, ils sont simplistes ; l'Histoire, elle, est complexe et elle est lente. Vous, éducateurs de la jeunesse, vous devez prêcher la patience et expliquer pourquoi il faut être patient. Vous pouvez prendre le recul nécessaire pour juger sainement les choses. Aux yeux de ceux qui savent, qui raisonnent, qui comprenent, cette guerre n'est pas un accident, c'est un épisode 'de la lutte •séculaire, un a.nneau de la chaîne. Expliquez tout cela, à ceux qui vous entourent ; faites-les descendre du royaume de la chimère ; faites-leur toucher du doigt ■la réalité vivante, notre histoire, notre chair et notre sang : d'abord, cette grande politique, si habile, si avisée de l'ancienne France, pour laquelle, vous, instituteurs républicains, vous n'inspirerez jamais assez d'admiration a vos élèves, cette politique <3ni tantôt brisait pa.r- les arniés le cercle de ter' de la monarchie universelle, tantôt défendait les libertés germaniques — et la nôtre — contre l'oppression de dynasties ambitieuses ; nuis, par une fatale erreur, l'abandon de cette sage politique, et la France contribuant à élever la formidable puissance qui est devenue pour elle un péril de toutes les heures. Faites comprendre autour de vous qu'on ne répare pas en un jour une série de fautes séculaires, et qu'en tout cas, si l'on veut en détruire les pernicieux effets, i»! faut s'y préparer sans relâche, et tout- subordonner à. cela,- et ne penser qu'à cela ; qu'il 11e suffit pas, quand la guerre éclate, d'aller se faire tuer bravement, ;comm€ font toujours les Français ; que rien ne s'improvise, surtout la guerre, et que s'il est beau de repousser l'invasion, il est mieux de l'empêcher. Pour cela, il faut oue l'enseignement national, .à tous les degrés, soit tourné vers cette pensée suprême : 1 existence, le salut de la patrie. La France qui, si souvent, au cours des siècles, s'est tirée des pires désastres, là France qui,, en ces jours sublimes, déploie une énergie et une persévérance sans égales, la France doit vivre, pour la liberté du inonde, pour l'humanité, pour la justice. Elle vivra, grâce à vous, ô mes arnis ! Car vous ne lui permettrez plus d'oublier ; vous tuçrez l'ignorance, ce péril mortel ; vous allumerez dans les esprits la claire raison et dans les coeurs la flamme sacrée ! 1 LESFAITSDU JOUR »Ç>« Toujours pas de lueur dans le chaos balkanique. On annonce aujourd'hui que Vae-çord turco-bulgare ne serait pas encore ratifié, mais une autre dépêche dit que le dvc ic Meeldemb'oùrfi a obtenu, que la Bulqarie reste neutre et. une troisième qiïEnver Pa-zha a déclaré prochaine l'arrivée de grandes Trmées allemandes. Peste à voir si la mute de C011stanti.nopie sera'plus facile que celles de Paris et de Calais.De Berlin, on annonce que VAllemagne ne veut donner auciw satisfaction aux Etats-Unis pour le torpillage 'de l'Hespe-rian. De Washington, on mande que MAI. Wïlson et Lansing ont maintenu leur demande d'excuses et sont partis en congé oour dix jours. De Vienne, on apprend que te gouvernement autrichien essaie de masquer sa défaite en rappelant M. Dumba « pour consultation » ! ( Psychologie en défaut M. André Beau nier vient de commenter fort délicatement dans.le « Figaro » (n° du 17 septembre) le mot du général von Bis-sing, déclarant que les Belges sont une « énigme psychologique ». Reproduisons ici le début de cet article : (( Poiur fêter, a/u bout de l'année, l'instal-. 1 lation provisoire de son gouvernement boche à Bruxelles, von Bissing invita plusieurs camarades à dîner. Ce qu'on mangea, .peu importe ; et ce qu'on but n'empêcha point, von Bissing de prononcer une j petite allocution. Bref, il a déclaré, au dessert. que la Belgique était une « énigme psychologique ». En d'autres termes, il avoue, au nom de l'Allemagne, qu'il no comprend rien à ces.Belges : voilà, depuis fort longtemps, la seule parole sincère qui soit sortie de la bouche d'un Boche. Oui, von Bissing a dit la vérité. Une fois n'est pas coutume ; et il retournera au mensonge national : il ne trahira pas la : confiance de son maître. Mais, depuis un an qu'il demeure au' milieu des Belges, il n'a,point appris à les entendre ; c^s gens lui sont un impénétrable mystère. Qu'est-ce qu'ils ont de si étrange ? On leur a proposé, au mois d'août 1914, un arrangement : ils se 'désiho no raient... pas de gros mots ! ils consentaient à laisser passer les armées allemandes, en dépit des : conventions européennes... chiffons de pa-! pier ! Pour leur récompense, 011 voulait bien no pas les piller, ne ipas les incendier, ne pas les saccager, ne pas les martyriser; et ils refusent !... Apres cela, on envahit leur pays, on le dévaste, on le ruine, on leur apporte les bienfaits de la « Kultu-r »,• on établit dans leur capitale un gouvernement quasi berlinois, von Bissing et tout un état major de demi-luxe: ils ne sont pa: contents !... C'est- à n'y rien comprendre : et ces Belges sont une énigme psychologique.Plus sérieusement, il n'entre pas dans une tête allemande qu'un peuple ait accepté l'invasion, les malheurs de la guerre et tous les désastres pour le seul plaisir de tenir ses engagements internationaux.P"-us il n'entre pas dans une tète allemande qu'un peuple, mis en Contact de la suprématie allemande, résiste au prestige, peut-être a,u charme, d'une telle civilisation, si parfaite, si glorieuse et. magnifique. Une t*.-te allemande médite cette anomalie et demeure stupide, éberluée, déconcertée. » Les avocats belges et la déportation do M Thwîfloi- Les Avocats -belges réunis au Palais de Justice de Paris, sous la présidence de M" Brunei ancien bâtonnier, ont voté une motion exprimant à leur émanent confrère M0 L. Tàéodor, bâtonnier du Barreau de Bruxelles, dont l'autorité allemande vient d'ordonner la déportation en Allemagne, leur admiration et leur reconnaissance pour la vaillance avec laquelle il a affirmé- 1' « indépendance du Barreau. » Monsieur le bâtonnier Henri Robert avait adressé à Mc Brunet. une lettre par laquelle il lui demandait d'affirmer à ses confrère belges ses sentiments d'admiration pour le bâtonnier Théodor. Four 11 Croix È Buotb QUAND L'AURONS-NOUS AUSSI ? Un de nos lecteurs nous écrit : (( La France vient d accorder la croix de guerre à ses poilus qui ont bien mérité de la Patrie. Avec quelle légitime fierté ne la portent-ils ! et à quels exploits fameux ne les a-1-elle incités ! » Pourquoi 110s braves petits soldats n'aurai ent-ils pas leur croix de guerre au même titre que leurs-voisin* de tranchée. Elles sont nombreuses et admirables chez nous les citations à l'ordre du jour, mais une ci-tation est fatalement condamnée à être noyée sous les flots des paperasses. Pourquoi notre Gouvernement ne perpétuerait-il pas ces actions d'éclat et n'accorderait-il à nos soldats ce précieux encouragement ? » Nous partageons complètement l'opinion exprimée par notre correspondant et nous ne pouvons que répété, ce que nous avons déjà dit en faveur de cette requête si légitime de tant de nos brèves soldats. 0ns Flnia de ciarils ai tes DO-(' EN FAVEUR DES ORPHELINS BELGES DE LA tp;î,»'ERPuE.ET POUR LE RELÈVEMENT DES EGLISES BELGES. M. Jules Viaërié dont nous avons déjà eu l'occasion de louer le dévouément actif et désintéressé vient de prendre l'initiative d'une réunion en faveur des orphelins belges de la guerre et pour le relèvement des eglises belges. Cette réunion aura lieu le dimanche -6 septembre, à 3 h. 1/2 de l'après-midi, sous la présidence du R. P- Gheluy, assistant du supérieur général de la Société des missionnaires de Scheut, et comprendra un sermon de charité et une audition dû musique sacrée.M. 'abbé Maupas, chapelain d honneur de la cathédrale, a bien voulu accepter de plaider la cause des petits enfants et des sanctuaires belges. La partie musicale a été confiée à M. Sautreuilr organiste du grand orgue de S. Vincent de Paul, et à une pléiade d'artistes de premier choix : Mlle Lily • Delivet, soprano; MM. David, ténor; Vanny Aldorès, baryton; Béguin, violoniste; Pedron, violoncelliste.Le programme, comprend des œuvres admirablement choisies de César Franck : le 1er Choral, la Procession, l'Ave Verum, t'Agnus Dei, le 2e Choral, l'Ave Maria, le Panis Angelicus. Un salut solennel avec bénédiction du r. S. Sacrement suivra le sermon. Des cartes d'entrée à cette cérémonie sont mises en vente au prix de 2 fr., L franc et 3 fr. 50. Nous espérons quA les Belges habitant Le Havre assisteront en grand nombre à cette réunion qui mérite à tous égards leur sympathie. Des places seront réservées dans "e I ihœur aux autorités belges et étrangères.1 IL Y A UN AN Le esiiat à Sohaffen-lez-Diest 20 SEPTEMBRE 1914 La « période héroïque » de la guerre, celle qui précéda la « guerre stoïque » des tranchées, fut marquée, en Begique, non seulement par des actions de vaste envergurej mais aussi, par d'innombrables petits combats où l'intrépidité de nos soldats Ht merveille. L'un de ces combats, celui dé Schaf-fen-lez-Diest valut aux braves qui v prirent part une citation collective à l'ordre du jour. En voici le récit fait par un de ceux qui en furent les héros : Vers la mi-septembre, le 4e régiment de volontaires avait été chargé d'occuper le Limbourg. Les Allemands s'y étaient répandus depuis plus d'un mois et notre armée de campagne sortait alors pour la seconde fois du camp retranché d'Anvers. Dès le premier jour, nous réoccupions îe camp de Bourg-Léopold. Aussitôt nous rétablissions les brigades de gendarmerie, placions de tous côtés de petits détachements, culbutions des patrouilles allemandes, leur tuions quelques hommes, faisions des prisonniers, arrivions ainsi à Hamont, Brée, Eysden, Lanaeken, à quatre lieues de Lixhe où l'ennemi avait franchi la Meuse le 5 août. Nos cyclistes, 50 à 60 par compagnie, couvraient les routes, les sentiers, ramenaient à chaque instant un fusil, une cartouchière, une paire de bottes. Très loin, on entendait le grondement du danon, tout prés dans les bois des coups de feu vers Hech -el, Courcel, Heppen. Le 20 ■ septembre, ma compagnie, ecmp> sée de jeunes volontaires liégeois, ne comptait plus' qu'une centaine de soldats non détachés. Vers treize heures, nous sommes rassemblés à îa gare a vec armes et bagages, mais sans vivres. Notre commandant, arrivé depuis trois jours, nous forme en cinq sections de vingt, hommes. Nous prenons place dans des voitures de 3e classe dernier modèle. Il est interdit 'die baisser les glace 5 de sp montrer, de faire aucun bruit. Notre train dépasse lentement Heppen, Oostîtam, s'arrête aux passages à niveau, aux haltes. Un fonctionnaire des chemins de fer descend seul un instant, puis reprend son poste -■sur !?'. 'machine. A fié-urne, halte prolongée. T e lieutenant confère longuement a.vec des t 'viîs. Près 'îe la station de fichaffen, débarquement général. A la. 5* section est confiée la défense du train et, des a.bords de la gare. Quel spectacle ! Tout est détruit, incendié. Plus un habitant ! Je. pars avec les Ire et 2e section:-', '/demandées par notre seul officier. Nous traversons des ruines et occupons un iossé. Nous allons entrer dans la ville.de -ÎJicsi. à dix kilomètres d'ici. Mais l'ennemi a c!es sentinelles dans les ruines où nous v .mimes. Les 3° et 4* sections nous prolongent -vers la, droite. C'est à une heure d'ici que s'est livré, le 12 août, le combat de Haelen. Nous occupons un front très étendu Mais que nos capotes noires, à vingt mè+r-is les unes des autres, sont, visibles sur.ïe fond vert dies prairies ! Quelles cibles ! Nous avançons toujours, mais lentement. T1 est seize heures. Encore aucun coup de fou. Allons-nous réussir et franchir les remparts de Diest ? De. l'extréinité_ des ruines à notre gauche partent soudain quelques coups de^Mauser allemand. Le feu augmente rapidement d'intensité. Eu avant nos fusils Gras" ! De notre longue ligne de capotes noires s'élèvent, des flocons de fumée blanche. C'est mon premier combat. : j'en suis grisé.. Notre droite va se précipiter vers la gare de Diest. Notre gauche exécute des feux rapides et va se lancer sur la porte de Schaffen. De nombreuses balles sifflent daais notre direction : mais d'où viennent-elles ? Nous ne distinguons personne. On nous a, bien recommandé de 11e tirer qu'à coup sûr. Le caporal S... et un soldat se lèvent el s'avancent debout pour apercevoir l'ennemi. Peu après, le caporal B... monte sur une cheminée pour diriger notre tir. Les balles crépitent derrière nous dans les ruines. Tout près*, on entend fonctionner des mitrailleuses. Enfin le canon ! Ses messieurs nous font vraiment beaucoup d'honneur ! Quelle chaude réception pour une petite poignée de cent volontaires ! Le lieutenant t'ait porter l'ordre de battre en retraite aux deux extrémités de notre longue ligne. Sur six hommes qui partent, j'en vois tomber trois... les autres continuent. Voici le train. Le lieutenant défend d'y prendre place, ordonne de se, coucher des deux côtés sur le remblai pour tirer sur l'ennemi qui, peu à peu, nous environne. Puis il retourne avec une dizaine d'hommes , au delà de la station, vers Diest, dans les ; ruines. Beaucoup de projectiles atteignent le train ; beaucoup de camarades blessés, beaucoup de disparus. De notre, pauvre petite compagnie qui, toute seule, a voulu pénétrer dans la ville de Diest, qui survivra ? le lieutenant revient et donne l'ordre du départ au mécanicien. Cette fois, tout le monde aux portières et... feu ! A tteint d'une de nos balles, un Allemand roule sur le remblai. Des balles tombent danis les wagons... puis le canon qui nous poursuit et ne nous atteint pas !... Puis plus rien ! Le train roule. Serons-nous coupés avant de rejoindre nos avant-postes, .à des lieues d'ici ? Non ! Voici nos camarades d'Heffen qui nous acclament. Nous, ne sommes.-nlus que 67 survivants et très étonnés de nous retrouver si nombreux. « Vive le roi ! Vive la Belgique ! » X. Calme au Iront foe%e Le grand quartier général belge communique. le 17 septembre 1915, le bulletin suivant : Calme sut le front. Italie, France et Belgique UNE IMPORTANTE MANIFESTATION DE SYMPATHIE En ce moment se trouvent réunis à Cer-nobbio un certain nombre d'hommes politiques italiens et français désireux de resserrer les liens entre leurs deux pays. Dès le début de cette réunion, ils ont voulu donner à la Belgique un témoignage éclatant de leur sympathie. Voici, en effet, le télégramme qu'ils ont adressé à M., de Broqueville, chef du cabinet : « Les comités réunis Italie-France et France-Italie viennent de décider à l'unanimité d'inviter des délégués de la Belgique à leurs réunions futures.. Ils prient Votre Excellence de vouloir bien agréer l'expression de leur sijmpathie respectueuse el de leur admiration profonde pour le noble peuple qui a défendu avec tant d'abnégation héroïque sa neutralité et son indépendance, garanties par l'Europe. Ils proclament la dette de gratitude, et d'honneur que les nations alliees ont contractée envers la Belgique martyre de sa parole et de son devoir. (s.) Luzzàtti SalmoiraqhU Pichon, B art hou. » Tous les Beiges seront sensibles à ce nou-veau témoignage de sympathie de leurs alliés. LA SITUATION MILITAIRE Samedi, 18 septembre, midi. Po-iir vaincre à. la guerre, il faut la supériorité du matériel, la supériorité du nombre et la supériorité du commandement Nous rangeons ainsi les facteurs du succès dans l'ordre de leur importance. Les innombrables usines de guerre des puissances alliées, — le Japon étant inclus dans celles-ci, -r s'emploient, avec une incomparable activité, h nous procurer la supériorité du matériel. On fait confiance, et à juste titre, au commandement. Quant à la supériorité numé-riqjue, qui doit être écrasante, il ne dépend T e des gouvernements et des peuples alliés de se l'assurer. Les plus grands capitaines n'ont jamais dédaigné le nombre ; bien au eontraiîre, îa doctrine napoléonienne cotis-is-£ait substantiellement en ceci : manœuvrer de flaç^n,4 s'assurer sur lo champ de bataille l'a maîtrise d!u nombre. C'est pourquoi la France sé préoccupe, après avoir appelé sous les armes, tous les fils de là mère-patrie, d'enrôler toujours plus d'hommes dans ses ■cotlonies, dbnt les 40 pillions d'habitants peuvent lui donner des centaines de mille et même des millions de soldats. Sans doute, y a-tt-iil l&i, pour nous Belges, matière à virifes réflexions et à promptes décisions. Le même débat est lié auJPa.iiemenit et dan# l'opinion britannique. Sir Arthur Lee a déclaré aux Communes que « le principal obstacle à rétablissement du service obligatoire réside dans ce fait que le peuple anglais ne connaît pas la situation militsiire et la situation internationale telles qu'elles sont en réalité ». Or, sir Arthur Lee, qui est colonel, •revient du front où il a vécu toute l'année de guerre. Sans doute, des députés anglais redoutent une farouche opposition des « travaillistes » et de certaines corporations, comme celle des cheminots, mais à leurs •craintes des voix répondent, même dans le groupe dés députés travaillistes, que toute la question est de savoir ce gui est indispensable pour remporter l'a victoire. Cette question est précisée par le Times dans les termes concrets que voici : II-y aura bientôt un million de soldats britanniques en Belgique et en France, soit cinquante divisions ou vingît-ciniqi corps d'armée. Cela suffit-il ? Ou bien ce chiffre ne devrait-il pas être doublé et les divisions britanniques en campagne ne de-vraient-eliles pas être portées au nombre de cent.? Or, s'il en doit être ainsi, les 3 -millions dé volontaires actuellement, enrôlés, qui ne donnent que 2,300,000 solda.ts vraiment disponibles, n'y jxairvoiromt pas. C'est ce qui explique qu'un dlépnj&é libéral, sir Edwin Cornwaîl, annonce" le dépôt d'une motion disant, que « toute la population mâle du Royaume-Uni sera mise à îa disposition du Roi pour tel service que Sa Majesté déterminera ». La guerre sera longue : il ne suffira même point de bousculer l'ennemi, de forcer ses lignes, de le rejeter en arrière ; la bête devra être forcée et abattue dans son repaire et, pour cet effort, il faudra, encore eç toujours, des troupes fraîches. On- ne sait guère grand'chose de plus aujourd'hui sur le vaste mouvement enveloppant dessiné par les Allemands autour de ' V-iiina. Il paraîtrait cependant qu'une puissante cavalerie ennemie, forte, dit-on, de 13 divisions et qui forme l'extrême aile «gauche des corps opérant au nord-est de Vi'lna, vers Swentsia-ny, aurait atteint, dans la région de Polotsk, à 50 kilomètres plus à l'est, le tronçon ferré qui relie, du nord au sud, le chemin de fer de Dumabourg-Smo-lensk au chemin die fer de Vilna-Minsk. On est otuiefois d'avis que les Russes échapperont à l'encerclement, car l'ennemi est beaucoup moins avancé à son aile droite qui est en offensive vers Lida. Les conditions indispensables pour que puisse réussir la manœuvre délicate d'un enveloppement par les deux ailes : la surprise et la rapidité, ne sont point, en effet, réalisées en l'occurrence. 1 Plus au sud, les Allemands obiveni être bien près de Slonim et -ils annoncent qu'ils sont entrés, à Pinsk, en pleine région du Pripet. Ces derniers événements n© doivent point être pris au tragique, car, si cette marche permet à l'ennemi de prendre pied, en d'autres points, sur la grande voie ferrée transversale Riga-Odessa, déjà atteinte entre Dwinsk et Vi'lna, elle ne le mèns- -tfue dans une vaste région de marécages qui s'étend jusqu'au Dnièper; de plus, cette marche parait, devoir être arrêtée avant peu par les nouveaux succès rus§ss dans la région de 1 Rovno,'da.ns la région dé Tarnopo! et sur la Sfrypa. On fera donc bien- de se tarder contre toute prophétie sur les intentions de l'ennemi, celles-ci étant directement commandées par les incidents du champ de bataille. Paw» Crokaert. DERNIÈRE HEURE Goaauaiqud ofScisl français —o— Paris, le 18 septembre, 15 Heures*. Nuit mouvementée dans le SECTEUR Z>0 NEUVILLE - ROCL1NCOURT , DEVANT, ROYE ET SUR LE PLATEAU DE QUEN-NEVIERES. Rafales ji-équentes d'artillerie, d-e divers calibres, lutte de bombes et fusil* ladies, mais sans engagement d'infanterie. DANS LA RJSCrlON DE BERRY-AU-BAC* EN CHAMPAGNE, AUTOUR DE PERTHES ET ENTRE AISNE ET ARGONNE, cawtà nades toujours vives. Rien à signaler sur le reste du frùni. AUX DARDANELLES Paris, le 18 septembre, 15 heures. AUX DARDANELLES, du 12 au 17 sejw tembre, aucun mouvement important. Les) Turcs ont attaqué plusieurs points du frotrf à la mine, procédé non encore employé ixir, eux jusqu'ici. Le 17, au matin, une aederié ennemie a été détruite, malgré l'avance M plusieurs fours sur nos contre-mines. L'opération a parfaitement réussi sans novà coït] ter aucvme perte. h HAÏTI Washington. 18 septembre. — Le gouvernement des Eiats-Unis reconnaît fmalemeni le gouvernement d'Haïti, sous la présidence générale du parte guenave. DECOUVERTE GEOGRAPHIQUE (Stockholm, 18 s&ptemibre.— L'exploratei*} Stéfarisson, dont on. était sams nouvelles dle-puis 1913 et <iui vient de faire connaître qu'il était sauif, aurait découvert une nouveHb terre au sud-ouest de S.-Patrieksland, LA MAIN-NOIRE ALLEMANDE Washington, 18 septembre. — Ce coneoi des Etats-t'nis aiix îles Açore.5 télégraphie) que 18 fusées ont été trouvées à bond dtt Saint-Anna. De nombreuses explosions se sont pn* duites. Malgré leur détresse, les Belges secourent les prisonniers de guerre »0<o • ■ - PLUS w: CENT MHXE COLIS F.XPRIMES DE BELGIQUE EN TROIS MOIS ! Cette oeuvre fut conçue, montée, organ^ sée en quelques jours à la suite d'innombrables demandes de secours, émanant des prisonniers en Allemagne. L'œuvre se donna pour tâche de secourir immédiatement, tous les prisonniers, tant Belges que Français, originaires des territoires occupés. Beaucoup de ces malheureraa appartenaient à des familles qui ne pouvaient les secourir étant dans l'impossibilité de communiquer avec eux ou se trwuvaral d<ans une situation ne permettant paa d'adresser des secours. Le moyen employé fut extrêmement îrtgê-niexix. Partout, même dans les plus petite villages, il fut envoyé des carnets de bons de 2, 5 et 10 francs, donnant droit à uîté cantine composée de pain, de biscuits, dà chocolat, de charcuterie, die conservas alimentaires, de tabac et de cigarettes. Ces compositions sont variées et extrêmement intéressantes. Au verso de chaque bon un emplacement est réservé pour l'adresse du prisonnier el pour celle de l'expéditeur. Ce bon est aussitôt retourné au siège central de 1'œuvne pan les correspondants (il en existe dans toutes les localités et leur nombre dépasse le mille) et trois jours après l'arrivée du bon à Bruxelles, l'envoi a,u prisonnier est effectué. Tous les deux jours, deux à trois grands wagons plombés quittent Bruxelles pour les camps allemands, emportant plus de ciiwi mille cantines. Un bordereau et une lettre de voiture accompagnent chaque envoi. Le bordereau comporte, le nom de plusieurs destinataires et laisse un émargement pour leur signature. Ces bordereaux sont retournés an siège de l'œuvre ; de cette façon, si la carte jointe aux cantines n'est pas retournée par te prisonnier, l'œuvre a la preuve que le colis a été délivré. L'activité de la cantine du soldat- prisonnier n'a cessé die progresser et le cent millième envoi a été enregistré dans le courant du mois de juillet. Ce résultat est d'autanS plus marquant que l'œuvre ne fonctionne que depuis trois mois. Le personnel employé aux différents ser* vices comporte 108 personnes. Depuis la création de cet organisme, l'on a délivré 134,999 bons se subdivisant commé suit : 41,978 bons de ,2 francs. 78,933 bons de 5 francs. 14,088 bons de 10 francs. se montant au total à la somme de 619,501 francs. Au 14 août, l'œuvre avait expédié 109,310 cantines, dont un tiers, soit plus de 36.000 cantines ont été adressées à des prisonnierg nécessiteux. Pendant le dernier mois, le . nombre des envois s'est élevé à 33,047. 11 a été envoyé aux prisonniers français plus de 20,000 cantines. Une médaille commémorant l'œuvre, due à Godfroid Devreese, vient d'être frappée ; elle représente à l'avers une jeune femme vue de dos passant le bras par le judas d'une cellule de prisonnier, acompagnée dj'une petite fille qui lui passe les cantines. Au revers, un soldat assis dépose un baiser reconnaissant sur la main de celle qui vtent de lui appseter aide et assistance.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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