Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 01 Novembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 28 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/z60bv7c553/
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23e ANNÉE — Série Nouvelle.— N° 725 Mercredi 1er Novembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 51ter. ma il !t Bourse — LE HAVRfc TÉLÉPHONE :n'@4BEL<3B BUREAUX A PARIS t 33, rue Jean-Jacques-Rousseau, 33 L.ONDON OFFICE « 21. PANTON STKEET Le/cester Square, S. If. Directeur : RM» SE0F.4T «O cent, le Psl° LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc* S fr, 80 par moi» » ...... 7fr. 60 par trlmesff* Angleterre.. 2 ah. 6 d. par mois » .. 7 ah. • d. par trimartra Autres paya. S fr. — par-mois » . 9 fr. — par trimeetr* PUBLICITÉ S'adîissif i ridiinistratioo du Joonal tta petites annonces s*ni igmlemem-X rtgues à la Société Buropttnn* d* Publient, iâ, rue de la Victoire, Paris, en a le monopole pour Paris. S cent, au front Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris ONS ECOLE | pour les petits flamands du front belge PLUS DE 400 ENFANTS ï APPRENNENT AVEC ARDEUR LE FRANÇAIS ET LE FLAMAND (De notre envoyé spécial au iront.) J'ai longtemps hésité à parier de l'école de l'armée. Motit : elle est située >à quelques kilomètres des batteries allemandes, et rien ïrest sacré pour ces gens-là, pas plus la parole donnée que le monument historique, le® vieillards et les infirmes que les petits enfants.Mais comme plusieurs journaux en ont fait l'éloge, je ne compromettrai rien en menant les lecteurs du « XX" Siècle » parmi les gosses de l'école de Boitshoueke. L'initiative de la fondation de cette école revient au major Godenir. Déjà à l'époquo — cela nous ramène bien avant la guerre — où il commandait une compagnie à Bruxelles, a s'occupait activement de l'instruction professionnelle de ses soldats. Quand, après la bataille de i'Yser, il vit ies écoles du front •détruites par d'artillerie, les instituteurs mobilisés ou réfugiés à l'étranger, il conçut immédiatement le projet de rassembler les enfants des villages bombardés, de les diviser en classes et de continuer leur éducation. Les débuts furent difficiles. Les autorités locales notamment, encore abasourdies de la bataille de l'Yser et des réquisitions innombrables auxquelles elles devaient satisfaire, aidèrent fort peu le major. Que de démarches pour obtenir quelques bancs et des manuels olassiqués ! Enfin, grâce à la bonne volonté des soldats, qui cédèrent un de leurs baraquements et' à l'obligeance d'tïn fermier qui permit d'utiliser sa grange, on put aménager des locaux. C'était un spectacle touchant que de voir, les premières semaines, ces innocents, au nombre de plus d'une centaine, apprendre à épeler, assis sur de. la .paille, dans la demi-obscurité d'une grange. Bien des yeux se mouillèrent à ce spectacle. »'* Il y a à peq gfèé uft aû, k — ® diyiôicr. d'armée, ayant remplacé oelle dont îaissii partie le major ôodenir, se chargea de l'école at 1-ui fournit un'nouveau corps professorat pris parmi les instituteurs servant à la troupe. Le programme officiel des écoles pri maires et moyennes fut adopté. Le généra! R... et le major Vanherk la considérèreov oomme un des devoirs de leur charge. L< brancardier Joseph De Smet, régent, en pri ta .direction, assisté de MM. Van Avermaet-Daens, Wuyts, De Wilde, De Jonghe e' Boeykens, tous instituteurs, et de l'abbf François Vetters ff. d'aumônier. Le "nombre des élèves atteint aujourd'hui1 prés de 4-00. Les classes, au nombre de six sont toutes mixtes ; on leur a ajouté un< /ect-ion moyenne, réservée aux garçons e ^comprenant trois classes. Bien que bon nom ■Jbre d'élèves aient à faire plusieurs kilomè ■ // très,, les absences sont fort rares, beaucou) j imoins rares qu'en temps de paix. L'âge des y écoliers va de cinq à quinze. Beaucoup son / originaires des vDles et villages qui euren souvent le triste honneur du communiqué Nieuport, Ramscappelle, Pervyse, Oostker ke, Dixmu-de. Un jeune Français, orphelii de père et de mère — son père est mort ai feu — natif de Bourbourg et recueilli par de: parents habitant aux environs de Fumes suit également les cours. * * M. De Smet nous fait les honneurs de se: classes. Voici d'abord la première année, U classe des petits ; ils sont là une soixantaine cinq ou six ans en moyenne, qui se lèven avec ensemble à notre entrée et font le sailu militaire. On leur donne pour le moment 1; leçon de gymnastique. Les petites filles n se montrent pas les moins énergiques. Tou les enfants sont extrêmement propres : le filles sont pour la plupart en tablier noiir e beaucoup portent un ruban tricolore dan les cheveux. Une musique militaire qui jou aux environs et dont les échos arrivent jus qu'à nous, fait tressaillir toute cette mai maille qui n'en continue pas moins les es tensions de bras. En deuxième a.nnée, une inscription ei caractères énormes, sur un des panneaus attire l'attention : Zoo de sehool Zoo heit voflk. Telle école, tel peuple. Quelques dessins à la main, fort réussi d'ailleurs, nous -montrent les différents stt ges par où passe le blé avant d'être trans formé en pam. On voit semer, faucher, ba' tre, moudre, cuire et vendre. Au dernier ts bleau, une mère de famille ooupe de large tartines pour ses enfants assis autour de 1 table. En troisième année comme dans les ai très classes les dessins faits à la main ren placent les coûteux ohrotnos qu'on voit gén< raJement dans les écoles, car l'établis®* mont de Boitshoueke n'est pas riche et il n' a pas de petites économies. Dans la classe suivante, la quatrième qu coipnme les précédentes, compte une soixai tai ne d'élèves, on remarque surtout des ca teœ industrielles du pays. Les cartes de deux Flandres ont été surchargées d'ims ges représentant la production particulièi de ichaq.ue ville- Au-dessous du mot Gran (mont, on voit un cigare et une boîte d'alh mettes, de Lokeren un lapin, de Saint-Nid las un sabot, d'Audenaerde une bouteille c bière, de Deynze une botte de lin, d'Eeck un cochon ; au-dessous de Gand des fleui et une grande usine 'fumante. Pour la Fiai dre occidentale on voit au-dessous de Nie: port une barque de pêche, d'Ostende r; chalutier, de Furnes une vache laitière, c Poporinghe une houblonnière, de Bruges dentelles. Cette innovation, dûe aux profe eaurs de l'école, porte les meilleurs fruits. En cinquième année, on donnait à not: —mmmmmmmIHIIIL I ipawpjMBgMBjggj entrée la leçon d'Anglais. Dans toutes le^1 classes la langue française est particulièrement bien enseignée, et tous les élèves <»n suivent les cours avec une attention_ merveilleuse. Les maîtres s'attachent dauftre part à corriger l'extraordinaire accent flamand de la région, ainsi qu'.à extirper' les nombreux mois patoiis dont les indigènes font le plus large usage : tel « kassine.»/pour appui de fenêtre, « bout.je » pour que/ue de porc, « jutekako » pour balançoire, Mo... Au moment où nous entreras en sixième année, l'abbé Vetters trottant oi>ctueuse-ment et sans se lasser ses mains blanches l'une sur l'autre, est en train- die donner le» cours de religion. On l'écoute avec avidité : pensez-donc ! un cours de -nelig/'on donné par un curé en uniforme et qi»i va dans les tranchées ! Voici maintenant la classe nntoyenne. Le directeur de l'éoole donne couire à lui tout seuil pour les trois années. Seuls i'angîais, la sténographie, la comptabilité et la gymnastique sont donnés par d'autres professeurs.Des cris joyeux viennent subitement rompre le silence. 1 Il est midi et les classes, toutes portes ouvertes, laissent échapper leur petit peuple. 'Les voici déjà, tous munis dVin bol en fer émaîDé blanc, autour de la cuisine. Ils en rassortent à petits pas, craignant de répandre le bouillon odorant. Des petits doigts agiles vont délicatement pêchejr au fond du récipient un grOs morceau de viande. Des tartines de paiss gris sortent des sacs et tous les gosses vont s'asseoir en plein air sur les passerelles qui traversent la prairie : on dirait une volée d'hirondelles perchée sur- des fils téléphoniques. Vite un tour à 1a chapelle. L'aulne! est tout simple. Le confessionnal flambant* neuf a été tiré tout entier d'un arbre du pays. Au-dessus d©. l'autel la devise : « Estote fortes in bealo ! » Soyez forts dans la guerre ! A droite un énorme crucifix blanc criblé de trous. Il lui manque la main gauche et le, pouce droit: c'est le Christ de Ramscapelle mutilé par les ■projectiles allemands. Les enfants élevés ici n'apprennent pas le latin, mais ils comprennent tout de même ces paroles : « Estât e fortes in bello »■ Us ont. eu une leçon dje eh-o-inoubliables. Et tous les dimanches le Christ de Ramscappelle est là pour leur repéter : Soyez forts pendant la guerre* Quelle 'Tuvrc admirable crie celle de cette ■ école de Boitshoucke ! Seuls de tous les enfants belges, ces vxjtits gars auront vu de près les effets de 'la rage <tes Roches, sans avoir jamais été en contact avec eux ; seuls de tous le- enfants belcres, ils auront vécu plusieurs années au milieu de notre armée, ûcvmmc non s te rJyis hawL - : • ticole n>st vas riche. l'hiver eftt proche. ' Nos poilus trouvent des marrâmes. Est-ce mie les r.'osses de Boitshoucke ne trouveront pas parmi vous, chères lectrices et chers lec-' teurs. le bon Saint-Nicolas qui depuis trois ; ans n'est plus pasêé par ici ? A. MATAGNE. NOS HEROS —o— ^ Le Lientenant-Béfléral Bertrand . Nous apprenons avec une vive satisfac-, Mon que par décret du 29 septembre <Jer-f, nier, le président de la République fran-l çaise a décerné la croix de commandeur . de la Légion d'honneur au lieutenamt géné-; liai Berii and. ! Chacun se réjouira de la belle distinction , accordée à l'un des chefs les plus vaillants - et les plus aimés de notre armés. A Liège, c'est le général Be/rtrand qui ' conduisit la fameuse ■contre-Attaque du 5 août, dans le secteur Barchom-Meuse, brisant l'élan des All&mands et. les rejetant en désordre loin au dielà de leurs positions 5 de départ. i Placé par le Roi à tête de la 3e division , d'armée — notre division de fgr — il en fit t uni corps d'élite qui,sous son impulsion 5ne,r-t gique, se distingua toujours pendant les i combats livrés sous Anvers, et notamment 3 à Haecht, pour achever, sur l'Yser, de se 3 couvrir de gloire. Le gouvernement allemand ; et les dépôts en banque A propos de 1 ordonnance prise en juin dernier par le gouvernement allemand en Belgique au sujet des dépôts en banque, Jvl. Jules Roches écrit da.rïs*la « République française » : s u La Convention de La Haye, signée en - 1907, ptr quarajite-quatre Pays, au nom- - bre desquels l'Empire allemand., a déclaré - solennellement que la guerre est « un acte - d'Etat à. Etat », mais qui ne peut toucher s à aucun droit ni bien des particuliers. Ce a principe supérieur de la Convention de 190? est méconnu de telle manière par - l'Ordonnanoe ci-dessus qu'il est facile de - voir combien il est urgent d'empêcher - cette fois, iwur La France, pour ses Ai- - liés et lour les Neutres ses amis, les énar-y me.s dommages de guerre qui les menacent et dont l'Ordonnance se révèle comme une ii savante « préparation ». i- Pour cela,, les moyens utiles ne sont pas r- à chercher : tls ont été proposés par la « Commission extraparlementaire des va-i- leurs mobilières, instituée au ministère des •e Affaires étrangères. Il ne reste qu'à les i- mettre à exécution. Le gouvernement n'v i- manquera certainement pas. )- _! 'S Wt 't! i- /Vos lecteurs trouveront en U | troisième page, toutes les | le !$ nouvelles de la guerre et les s! § dépêches de ladernièreheure ® Le mandement du cardinal Mercier UN CAMOUFLET A LA PRESSE ALLEMANDE Nous av^pris signalé la campagne entamée dans la presse allemande contre le cardinal Mercier à propos d'un récent mandement dont le texte n'est pas encore sorti de Belgique.Une dépêche de Berlin dit que la note officielle suivante a été communiquée à la presse : « Quelques journaux ont parlé d'une nouvelle lettre pastorale du cardinal Mercier en donnant des détails inexacts sur son contenu. Cotte iattre contient presque exclusivement des pensées purement religieuses, invitant les croyants à chercher auprès" de Dieu la consolation dfe leurs souffrances et à considérer leurs rnaiiy en regard de l'éternité. A, la fin de cette lettre se trouvent quelques considérations sur la situation politique et les événements de guerre, considérations auxquelles te gouverneur général n'a pas attaché d'importance spéciale, leur intention ne pouvant pas être considérée comme étant de nature à exciter Ja population contre la puissance occupante. » C'est un désaveu formel des injures prodiguées ces jours-ci au-deià du Rhin à l'illustre primat de Belgique. Reste à savoir ce au'il dissimule. Des dépêche® de Rome avaient signalé l'impression pénible causée au Vatican par les attaques des journaux allemands importants. 11 n'e-st pas défendu de croire que le Saint-Siège a îai* parvenir à Berlin, par Munich ou par ai/Heurs, l'expression de ses sentiments. On se rappelle que, au moment où te cardinal Mercier se trouvait à Rome il fallut des représentations énergiques du Vatican pour empêcher le gouvernement allemand de bannir ou d'emprisonner l'archevêque de Malines. On saura peut-être plus tard si à l'automne de 1916 il n'a pas fallu des démarches analogues pour amener les gouvernants boches à une prudente sagesse. L'incendie et le sac de Louvain NQjUVELLE REPLIQUE A MISS HOBHGUSE La pacifiste Miss Hobhouse qui fit un court séjour en Belgique occupée où elle fut chaperonnée par un officier allemand, ayant répondu à la mise au point de M. Henri Davignon, parue dans le « Times », par laquelle ses allégations au sujiet du sort de la ville de Louvain étaient réduites à néant le secrétaire de la commission belge d'enquête lui réplique à nouveau dans le N° du « Times » du 21 octonrc 1916. Voici le texte de la nouvelle lettre de M. Henri Davignon : « Je ne crois pas qu'il v ait lieu d'insister sur le sujet, après la lettre par laquelle Miss Hobhouse reconnait ou'ayant de partir pour la Belgique elle avait eu connaissance de tout ce que les Allemands ont perpétré à Louvain. Pour elle, l'importance de ce crime devrait être calculée en pro-I portion du nombre do bâtiments détruits et ! du nombre de maisons encore debout. Sur i l'avis sans doute de son cruide allemand elle aoprécie cette proportion à un huitième de la surface bâtie de la ville. Telle n'est pas l'oninion de S. E. le cardinal Mercier qui a déclaré dans sa lettre pastorale que le tiers de l'étendue bâtie de la cité est détruit. D'ailleurs pour apprécier l'importance du désastre, il faut connaître Louvain et se rendre compte oue ce qui a été incendié détruit et piPé c'est la partie riche et prospère de la ville. » Un mot encore, si vous le permettez, au sujet du sentiment d'allégement que Miss Hobhouse a désiré apporter à ses amis belges d'Ansrlete.Vre. Si j'en crois les nombreuses lettres qui m'arrivent depuis hier et les propos qui s'échangent dans les nombreux cercles be%es avec lesquels je suis en contact. 1 impression est d'un fout autre ordre. Les Belges en exil, savent parfaitement à quoi s'en tenir en ce qui concerne- les malheurs apporté? pa.r l'invasion allemande dans leur pays. Tls savent aussi qu'en ce moment les .conditions de vie en BelgiquiP sont précaires ei douloureuses, non seulement à cause de la difficulté de l'alimentation provoquée nar les réquisitions svstémiatiques de l'ennemi, mais par suite de la présence odieuse de l'envahisseur présence qu'il faut subir dans les ésrli-ses. les rues et même dans le refuge sacré de l'intimité familiale. » A aucun prix ils ne voudraient une- oaix prématurée, telle que la souhaitent en ce moment les Allemands et leurs amis et qui viendrait contrecarrer le fruit de tant de souffrances et de tant d'héroïsme. » Ces s.enfimenls là ce sont aussi les sentiments des Belcres en face de l'envahisseur. C^une leurs frères du dehors, ils savent qu'il n'v a, pas d'humeur sân* liberté et de justice sans expiation. » UNE DISPUTE, A LONDRES Le nouveau commaûdant en chef des voliointaires londoniens, le général -sir Francis Lloyd, visitait, au lendemain du dernier raid des zeppelins, un des quartiers bas de Londres, pour se rendre compte par lui-même de 1 importance des dégâts. II était en civil, et il aperçut une brave femme qui, au milieu d'un groupe, gesticulait véhémentement. Il S'approche et s'arrête un moment puur écouter. La brave femme jugeant qu'elle a afia.ire à quelque autorité, se met à l'interpeller directement : — Cornaient -trouvez vous cela, , sir V dit-elle ; une grosse bombe était tombée au milieu de la chaussée, tout en face notre anaasonnette, sans éclater . juste, comme j'appelais mon mari, le fils de la marchande du coin arrive en courant, et, avec un autre boy. il enlève noire bombe !... Comment j appelez-vous ça ? Les Allemands à Malonne UNE ÉDIFIANTE HISTOIRE E>E « LOUPS » DANS UNE « BERGERIE » L'Allemand reste toujours Allemand et, pour lui. l'Allemagne est toujours « iiber ille-5 ». Certains événements, qui eurent pour théâtre, au début de la guerre, l'Ecole le Malonne nous en apportent une preuve nouvelle Il y avait à l'Ecole de Malonne, dirigée jomrïiû on le sait, par les Frères de la Doctrine Chrétienne, et dont la èectiôn normale avait grande réputation, trois religieux de nationalité allemande : C'étaient les Frères Ambroise, Josephus et Gabriel. Or, voici comment ils se comportèrent pendant le tragigue mois d'août 1914. Le Frère Josephus, ancien officier de l'ar. mée allemande, avait, en 1910. prit l'initiative de créer à Malonne une section commerciale. Cette section fut reconnue par le gouvernement, belge et fut autorisée à délivrer le diplôme de licencié en sciences commerciales. Ainsi consacrée et subsidiée, elle eut bientôt une grande prospérité. Jusque là rien en principe que de très louable et os très régulier. Mais le Frère' Josephus, en bon disciple de la « Kultur » qu'il était, fit plus II obtint, pour cette section commerciale un subside annuel de 1.000 ou de 2.000 marks et. en 1912 élèves et professeurs de cette session s'en allèrent visiter, en Westpbalie. les usines d'Essen. aux frais de la princesse... allemande ! L'Allemagne luthérienne subsidiant une école catholique belge : la chose ne manquait pas de piquant d'autant aue l'école catholique était dirigée par des Frères dont l'ordre est proscrit par les lois impériales. Le Frère Josephus, cet actif agent de la « Kultur », était parvenu à entrer dans les bonnes grâces de nombre de personnages belges d'importance. C'est ainsi qu'il entretenait des relations suivies avec INI. Woeste... « Germania docet... » Or, le 4 août 1914, le Frère Josephus. qui dirigeait la section commerciale de Malonne jeta le masque. Il quitta la maison et bien qu'il n'eut reçu aucune convocation, partit pour l'Allemagne où il reprit, sans doute dans l'armee son poste d'officier D'aucuns assurent qu'il avait pû obtenir, avant la guerre, ' autorisation de visiter le fort de Malonne qui faisait partie du système défensif de Namur... E-n môme temos que le Frère Josephus, k Frèro Ambroise quitta l'Ecole de Malonne à la grande surprise de tousses bons i* réres. ïl r 11 i t, f-.n èffet, A-sré de -"S ans et aVait trènté ans de vie religieuse à Malonne. Or en septembre, on le vit revenir, vêtu du costume ecclésiastique et, très cassant il voulut s'imposer en maître-, là où naguère il était un religieux docile. Mais il trouva à qui parier. Encore qu'il fût sous la protection des baïonnettes allemandes, il fut renié nar la Communauté et après avoir fait enlever toute la. composition tv-pographiaue d'un ouvrage qu'il préparai! sur la langue allemande, il repartit en Allemagne.Quand au Frère Gabriel. — le plus jeun< j-ftM^ieux allemand de la Communauté. — i' gagna la Hollande dès le début du mois d'août. On ne l'a, plus revu depuis. Aujourd'hui, les Allemands ont fait d( l'Institut de Malonne une caserne. Pendant donc oue nous. Belges, pou,! nous Querellions entre catholiques, libéraux et socialistes, l'Allemagne ne se pré occuoait, que du triomphe de la « patrie al lemande » et, suivant les circonstances e les latitudes, soutenait les agents de sa « Kultur >\ ciu'ils fussent catholiques, protestants. musulmans, bouddhistes ou païens Sans défiance, « neutres » jusqu'au? moelles nous n'v avions pas vu malice Et pendant que nous nous faisions près que un devoir de rechercher les bonnes grâces de ces gens, ils préparaient notrf mort et notre ruine ! Quelle leçon ! Sympathies espagnoles Il nous est venu d'Espagne depuis qu-elqu temps des témoignages de syînpathie qu nous ont profondément réjouis. De nombreuses lettres privées, des arti cles de journaux et de revues sont venu achever de nous prouver que la cause be-lg! avait définitivement -conquis le cœur de cet!» aation chevaleresque. A tous, nous dison un affectueux merci, mais parmi les anu qui se dévouent au-delà des Pyrénées à dissi pe,r les préjugés et les erreurs dont nou avons pu souffrir et dont nous ;iVons pouffer beaucfiirp, nous voudrions aujourd'hui r>% mercier particulièrement- les rédacteurs d la <( Justicia » de Barcelone. Ce journal hebdomadaire dépense un zè! admirable pour détruire l'effet des menson ges amoncelés en Espagne par les agent de l'Allemagne. Il vient de publier à l'occa sion de l'anniversaire de la bataille d l'Yser. a gloire immortelle des Belges et d leurs alliés », un magnifique numéro spécis où les couleurs beiges encadrent somptueu sèment les portraits de'nos souverains et o l'héroïsme belge est célébré avec des accent dignes de la patrie du Cid Campeador. Parmi les rédacteurs de la « Justicia nous avons été particulièrement heureux d retrouver un catholique catalan que nou avions eu le plaisir de voir à Bruxelles, U , a quelques années. M. Carlos Jordan avai bien voulu nous dire alors son admiratio. pour l'intelligence, l'honnêteté et 1 actiivit de notre peuple- Nous nous réjouissons de 1 voir aujourd'hui célébrer aussi sa bravour et sa fidélité è la parole donnée. Au nom d l'armée dont il exalte la vaillance, au nor de la nation dont il affirme la grandeur, nou remercions cet excellent ami des mau\ a. comme des bons jours, de sa. sympathie •. de .l'ardeur qu'il met à la proclames'. A NOS ABONNÉS Nous rappelons cjtss les abonnement Cv 1er et du 16 de chaque s«oss. Faute de recevoir en temps utiie le mon tant (2e l'abonnement, nous serons au rs gret de devoir suspendre le service du jour V* L'effort belge et ses réalisations bne interessàstbImehatiûn D'EN JOURNAL SEOTRB Un rédacteur du « Journal de Genève » qui avait déjà parlé au public suisse de notre A. C. A. vient de raconter une visite qu'il a faite à d'autres établissements belges du Havre. On lira certainement avec intérêt l'éloge crue fait notre confrère suisse (« Journal de Genève >> du 28 octobre), de l'ëffort industriel belge : La fabrique de sellerie et de harnachements jointe aux A. C C. H. (on ne parie, dans l'armfee belge, que par initiales) occupe 450 ouvriers, dont 185 femmes. La guerre moderne fatigue beaucoup les harnais ; en 10 mois environ, tous ceux de l'armée doivent avoir été renouvelés. Si l'on ajoute toute la buffleterie individuelle des officiers et des soldats, dont la déperdition est proportionnelle aux pertes, on se fait une idée du travail qui incombe à ces ateliers. Leur installation a une histoire curieuse. Au début de la guerre, l'armée bolge avait commandé en Amérique 6,000 selles. Le fabricant, après les avoir livrées, tint aux autorités militaires le petit discours suivant : « Vous feriez mieux de fabriquer vos selles vous-mêmes, cela vous reviendrait, beaucoup moins cher. Je suis vieux et sans enfant, je ne tiens pas à devenir plus riche, j'offre de vous aider. » H livra les noms de ses fournisseurs, indiqua les machines qu il fallait acheter, puis, lorsque tout fut arrivé, 11 vint lui-même mettre en train la fabrication. La comptabilité, les prix de revient, les méthodes de travail, tout fut organisé sur ses indications, tout est américain.Beaucoup de ces machines ne sont pas d'usage courant en Europe ; la buffleterie se fait entièrement à l'emporte-pièce. Il faut 10 minutes pour certaines fabrications qui, à la main, demandent quatre heures de labeur humain. • Tout cela a été aménagé en grand, sans compter, avec la volonté apparente d'obtenir <àes résultats. Et on les obtient, malgré l'absence générale d'ouvriers spéciaux. Voici un atelier où le tour de force est plus extraordinaire encore ; c'est le service d'optique, chargé de la réparation des ju-msiles du front. Il tenta®?, met au ..point, gradue et partait les jumelles que l'indus trie privée lui livre ébauchées II va plus loin, il fabrique complètement, les lentilles exceptées, des instruments spéciaux, don' le besoin se fait sentir sur l'un ou î'autn point du front en telle ou telle circonstance. Enfin, il commence à fabriquer des instruments en série, et se promet de développei cette. branche d'activité. Dans ce service. ■ l'ingénieur seul est un technicien, et il obtient de son personnel des résultats vérita blement surprenants. ; Entrons maintenant idan& les ifabrica- - tions de guerre proprement dites, les A. C ; M. A. ateliers de construction du rnatérie - d'artillerie. Là âUS'si, nous përéëvons ûî : double effort de création et d'adaptation. Or crée du matériel nouveau pour remplace! 1 celui qui s'use et se détruit sur le front. Le canon de campagne belge ressemb!' ■ beaucoup, dans ses lignes générales et dan • quelqpest-uns de iseg détails, à notre 75 - suisse. H a.la même origine et à peu près la même construction. Il peut donc être in ■ téressant de savoir ce qu'en pensent les ■ officiers belges. Sa principale qualité, seloi : eux, serait la solidité. Certaines pièces on tiré jusqu'à 20,000. coups sans atteindre U ■ dispersion de deux dixièmes de milîimètri que la cahier des charges prévoit commt 1 dispersion maximale. Son défaut serait plu tôt dans une vitesse initiale un peu faible lorsque la pièce belge tire de la munitior . française le nombre des ratés est asse; grand, ce qui a été un motif de plus de crée des fabriques de munitions spéciales. Oi '• sait, pour terminer notre comparaison, qu< le canon belge possède un frein récupéra teur métallique, comme le 77 allemand, tan dis que notre pièce est munie d'un trein hy - draulique analogue à celui du 75 français ; La fabrication des canons de campagne di 75 et de 105 n'occupe pas seule les usine: belges. Elles font aussi beaucoup de répara fions au matériel usagé et détérioré sur \* 1 front. De plus, elles adaptent aux besoin: de l'armée les pièces allemandes prises pa " les Alliés. En vertu d'un arrangement, ce: - canons sont cédés aux Belges par les Fran ' çais et les Anglais. Nous avons vu là ui grand nombre de pièces capturées sur li 1 Somme et qui portent encore, outre des ins î criptions commémoratives, les stigm-aîtes ^ des combats qui se sont livrés autou ^ Ces canons sont rarement utilisables, tel quels ; il faut les adapter aux munition " nu on possède, modifier leur chambre di culasse, ou d'autres parties. Ce travail po?> ^ aux ingénieurs belges des problèmes trè l complexes et chaque jour nouveaux, qu il , résolvent d'ailleurs à leur honneur. L'Angleterre a fait un effort magnifiqu€ -, en improvisant des armées immenses. L , Belgique s'est trouvée, de son côté, devan un problème analogue et-, par certains as pects, encore plus compliqué. Elle n'a pa " improvisé son armée, mais elle l'a accrue ® elle a dû organiser tous ses services d'a-i rière. Privée de S8£ ressources nationale; * elle a créé une industrie considérable, dan des conditions défavorables, et elle est pai i venue à se rendre presque complètemer p indépendante de ses alliés et de l'indus-tri p privée. Dans les très gros calibres seule p ment ■ ses besoins n'eussent pas justifié un ® initiative analogue et la Belgiaue reste tr , butaire de l'Angleterre et de la France. Mai , pour les autres besoins de l'armée, elle s » suffit à elle-même, grâce au génie indus trieux et industriel de la race. La Belgiau a fait un effort militaire, qui a étonné le Belges eux-mêmes ; elle à fait un effoi technique qui étonnera le monde entiei lorsqu'il sera connu. Et l'on ne peut s en s pêcher de p°nser qu'il s'accompagne néce/ sairenient d'un effort financier, qui. bie ■ qu'inférieur à âes apparences et "réduit pa . on ordre méticuleux, n'est peut-être pas - pour une petite nation, le- côté le moins tr£ gique et le moins héroïque de la guerre. » L'ANNIVERSAIRE DE L'YSER j La Belgique sortira fortifiée ! et agrandie de cette guerre. '' écrit ie11 Journal îles Débats " Dans son Premier-Paris d'à Jaunutl dés Débats, consacré au 2f anniversaire de îà b&tailîe de l'Yser, M. Gauvain dit notam- j ment ; <i Sur les ruines de l'Yser, la natiandttté belge s'est refondue et consolidée. Les ; Allemands en niaient Vexistence. Us exploitaient de funestes dissensions intérieures. Dans leurs conversations corruptrices d'avant-guerre, il s suggéraient l'idée d'un, partage de la Belgique : la Wallonie à a France, les Flandres à VAllemagne. Contrairement aux plans pfmgeimanis tes, lu 'Belgique sortira (oriijiée et agrandie de cette guerre. On lui rendra ce que la Germanie lui avait pris autrefois. Elle deviendra. vraiment la « Barrière » dont M. Pierre-Nothornb vient de narrer l'histoire dans wn livre solidement documenté. On réparera. ( l'erreur de l'érection d'une partie du Lu- i xembowrg en un Etat neutre et désarma. ' On élèvera contre la Germanie incorrigible | une barrière armée, bien gardée. C'en est fini des rêves pacifistes et de la politique- j de confiance dans les peuples de proie. La. nouvelle Belgique redevenue libre et prospère, dans des frontières élargies, montera la garde près de nous, » A l'occasion de la fête de la Toussaint, le XX* SIÈCLE ne paraîtra pas demain. Son prochain numéro sera donc publié le VENDREDI 3 NOVEMBRE. Notre-Dame de Belgique par staurent {Tlie Iris putblishing Company, 30 & 31 !. Fumival Sr., Holborn, London, E. C. Notre-Dame de Belgique, c'est la rems Elisabeth. En une serie de tableautins, Mme Léa, Laurent la silhouette à cheval, à j l'hôpital, dans la tranchée, partout où ei'le> apporte un peu de sa grâce et de sa charité. U importait à l'auteur de justifier un -titre , a/Utgsi catégorique ; voici en quels formes elle le fait ; l'orthodoxie n'y trouvera peut-, àtus pas tout à fait son -compte, mais elle se montrera indulgente à*la, bonne intention. « J ai ni» à lire ies Vie des Saints. Il y a . là toujours uin je ne sais quoi qui me f&ii oublier les laideurs de notre vajlée ds mi-! sères, et qui révenile' en mon cœur ce qui ] r-estie de Penl'ant, Mais-ce que je préfère- dans ; ces bons' livres, c est d.é deviïrer ie chemm i qu'ont dû faire tes saints pour s dever a.u- > dessus de teur état de simples mortels. (Ju© , tel ou tel saint ait fai* tel miracle, oeia n'a» . au bout du compte, rien d'étonnant, puis- • qu'ils étaient arrivés à une perlectkm si ! extraordinaire, qu'ils n'avaient p'fus qjtià - mourir et à -se faire canoniser. Mais conV - ment étaienWls arrivés à cette perfection ? i Quels événements, quelles influences exté-» rieures avaient agi d une si heureuse façon . sur leur âme ? Voilà ce qui m'a toujours - intéressé vivement. La reine Elisabeth est . j» peu une sainte. En tout- cas sa personnalité est absolument unique. Et je me suis i demandé comment s'est formé ce oai-ac-tère si entier, si admirablement prédisposé . aux rôles différents et presque ineompa- 3 tibles qu'il était appelé à remplir,. Quelles 3 sont les ct.a'constaruoes qui ont préparé la * Reine pour sa grande mission présente ? s Quelles sont les forces d'hérédito, dentoa- - rage, d'éducation, d'habitudes qyi.i lui cait i permis ae se trouver sans effort et comme i uàtoreiiiement a ia hauteur djume tâche irn- - mense, devant laqiui&lle, avant, elle, tant de mnes ont failli ? r » Depuis le i août 19M, la Belgique est une terre sainte, une terre qui a souffert le = martyre. Quand je pense à la Belgique, je s ne vois que le gentil pays plein de ccrters ? charmants, bourdonnant de travail et, de s gaieté. Le mot suscite en moi une toute 3 autre image. & » Jé voix une cathédrale gothique, sombra et mystérieuse. Elle est triste pour avoir 4» > témoin de tant de souffrances. Comme i Xiobé, elle s^rnWç. s'être pétrifiée dans vas t immense douteu-r. » Dans eetSe église on marche sur la s pointe des pieds de peur dp_ réveiller toas ! les morts oui dorment là. On a la poitrine '- oppressée et on se dit qu'à minuit la. nef dbit se peupler de fantAmfes. Pmsqu» tous s les vitraux sont de couleur si sombre que fort peu fte lumière y pénètre. C'est uns» église noire, c'est l'église de la douiieur sa-e crée. » Pourtant, des deux côtés du maître-k autel, les vitraux sont tle couleur pâle. Là h lumière brillante du jour les traverse. C'est s comme un vif rayon d'espoir qui entre. e Et ca rayon éclaire une grande et belle image dominant l'autel. Une femme étend e ses bras dans un geste de bénédiction. Au-? tour de sa bouche se joue un doux sourire, 1 un sourire de confiance et de consolation. *' Elle porte les traits d'Elisabeth. C'est !" Notre-Dame de Belgique. » '' Après cela, Mme Léa Laurent donne V- sur la Reine, de copieux renseignements biq-•?rapbkrues, depuis 1 enfance jusqu à 1 uenre i'. trafique où la haute figure d'Elisabeth s'est, rcTOXC'-tout entière. On lira ca'paJlegyrîqm-.

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