Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1387 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1917, 14 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gx44q7rz8w/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

PARIS 3, Place des Deux-Éçus, 3 Téléphone s Central 33-04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal « " Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, qui en a le monopole pour Paris. LE XXE SIÉCLE QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fù--'na.iici NEURAY LE HAVRE 28le:, Rue de la Bourse, 28to Téléphone s 64 Belge ABONNEMENTS France 2 i'r. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 ci. par mois — .. 7 sh. 0 d. par triro. Autres pays . 3 fr. par-mois — . 9 fr. par trimestre Le patriotisme des socialistes belges Coi\fre les traîtres du Konseil des Flandres et les gens de Stockholm Noua avons sigalé les patriotiques d< elarations formulées par les socialistes be. ges dans le manifeste qu'ils ont adressé MM. Vandervelde et De Brouckère à 1 veille de la çonférence socialiste interallié de Londres. Reproduisons-en encore un passage oi les' auteurs de ce manifeste dénoncent. •]; trahison des gens du Kdnseil des Flandres « Puis (après les vexations, iec vols, le tortures infligées par les Boches à nos mal heureux compatriotes) c'est la corruption en grand et l'a division semée dans le ■rarias de la- population par l'exploitation des revendications flamingantes.: Parce qu'on n'a, pu réussir auprès de h classe ouvrière organisée qui a refusé jiè renient les cadeaux avilissants offerts pa le conseiller intime Bidman au nom d l'empereur, on s'est tourne vers quelque fanatiques, au sein desquels 'on a t^islin gûé quelques individus sans autorité, par fois « perdus de dPttes et d'honneur », tt en opposition avec toules les convention mandat public en Flandre et qui < nt jou un rôle au sein du mouvement flamand en oppositions avec toutes les con cent'nn internationales; au moment où l'on estai de faire croire au monde que l'on n a ja mais pensé d porter atteinte à l indièpin dance belge, on dresse un jilan de sépara tion drs Wallons et des Flamands qui ré Volte la conscience publique ; on empri tenne et on déporte les fonctionnaires fi dèles à leur serment qui refusent d'aide, l'ennemi dans son œuvre de division et destruction ! On voit ensuite le Vorwaerts encouru aeant les brebis galeuses, écrire qu'e ce: mesures ont un bon effet sur la culture et Flandre ! « En quelque circonstance que tu te trou Ves, montre-toi fraternel et bon » avait cr'n le 3 août le Parti Ouvrier Belge aux: cama rades enrôlés sous les drapeaux. Que nous voilà loin, hélas ! du demies Teste de fraternité et de bonté ! Dissipant toute illusion, le militari snu allemand a jeté dans le cœur du proleta Tiat des ferments de haine indestructible et nous pensons parfois avec effroi uni ienirs où la nation, lilérée. Wu( le flot de.' injustices et des souffrances, des misère! et des ruines, des crimes et des hopitcs, in fligés à la nation viendra à la lumière, en !■- traînant \ivec lui des haines telles qu - l'Histoire en aura peu connues ! » ï i "Les socialistes belges ne traitent p§ e avec plus d'indulgence les gens qui bor de Belgique font les affaires de 1 Allema 1 g'ne et il serait difficile de trouver dan i les lignes suivantes tre approbation pou : M. Camille Huysnjans et ses aides d' camp : s « Le Parti Ouvrier Belge ne reconnut j. aucun droit à des groupes belges consli s tués au hasard, à l'étranger, de parler ai ( nom de la classe ouvrière socialiste d< Belgique. i Celle-ci est restée pour son immense ma . îorité dans le pays ; elle continue de fetir r vartie de ses mutualités, de ses coopéra . tives, de ses- syndicats, de ses aroupes d'é s t-udes — toiis vivant et agissant encor? . malgré trois ans de guerre : c'est là le ira . Parïi Ouvrier Belge. Quartt à ceux qui sont à l'étranger, s'i s y en avait qui dussent être consultés — < « supposer qu'il fut possible de contrôle-leur qualité de membre dit Parti — H fou s drait songer d'abord à ceux qui sont ai » front, ensuite à ceux qu$ travaillent ei - France et en Angleterre, pour leur pays - enfin à ceux qui languissent dans le. - eamvs allemands'ou hollandais et en tou - dernier lieu à ceux qui ont cherché un re . fuge en Hollande, qui ne veuvent étri ■ qu'une infime minorité, sans lien série i: • avëc les travailleurs et, par conséquent > sans autorité. » Et voici pour les Joris et autres fumistes ■ prétendus socialistes flamingants reçus ï ; Stockholm, par M. Camille Huysmans : ; « Le Parti Ouvrier Belye ne pense pai devoir insister sur l'hypothèse invraisem ■ blable de la reconnaissance d'un droi i quelconque de parler au nom de la (.lasst. - ouvrière flamande que voudraient s'airo aer des inconnus ou des étrangers en • Parti, ou des individus qui se seraient in sinués récemment dans ses raiiqs avec dei : desseins gui éclatent maintenant aux yeui ■ des moins prévenus ». Tout cela répond aussi aux manifesta ■ tions du genre de celle qui a na'guëre dé- ■ cidé à Paris d'envoyer une c}.élé|ati3-n ù : Stockholm. Les auteurs de cette résolution ■ étaient quatorze en tout, anarchistes poui ■ la plupart. , UN INCIDENT à la frontière hollande-belge Amsterdam, 12 septembre. Les habitants de Sainte-Marguerite, petite localité sise sur la frontière beigo-/.é-landaise,avaient coutume, avant la guerre, de fêter leur kermesse en commun. A l'occasion de cette kermegse, les habitants de Sainte-Marguerite belge, se réunirent le soir et, précédés d'accordéonistes, vinrent donner' une sérénade à leurs voisins hollandais et aux Belges réfugiés chez eux. Des applaudîss einents partant du territoire hollandais ayant accueilli les musiciens, la sérénade tourna »ien.tôt en manifestation tumultueuse, les Belges chantant des hymnes patriotiques pendant que l-eups amis invisibles, masgés en uerritoi,'e hollandais, apostrophaient, vivement les sentinelles allemandes, si bien que des deux côtés la troupe, intervint pour rétablir le calme et disperser des manifestants. — (Radio.') LA MORT D'UN BE MOS « AS • On annonce Ja mort du lor sergent-major aviateur Lucien-Victor Hallet, tué le 22 août, dans un combat aérien. Lucien-Victor Hallet était né le 28 juin 1895, à Bruxelles; il était le fils de M. Max Hallet, échevin des finances et sénateur de Bruxelles. Le sergent-major Hallet, qui appartenait à la Compagnie universitaire, s'était vaillamment comporté dans toutes les circonstances au cours de ces trois années de guerre. , Il est topibé en héros. imhME h LIBÉRATIONS | On vient d'apprendre de Bruxelles que i les Allemands ont renvoyé en Belgique ! le comte Hippolvte d'Urseï, M. Orner Le-• j preux et M. Kervyn, directèur-géRM'al au ■ ministère des Colonies, qui avaient été déportés en Allemagne sous prétexte de représailles à exercer pour le traitiment infligé par les Belges aux Allemands dé l'Afrique orientale. 0.n apprend aussi que grâce à l'intervention d? ia légation d'Espagne à Bruxelles, le gouvernement allemand a échangé Mme Pol Boël contre la femme du gouverneur allemand Schnee. Mme Pol Boèl dont la ' santé a souffert du régime de la captivité | se rendra en Suisse. v.vvn — — LA REINE OE BHLSARIE EST MORTE Amsterdam, 13 septembre. On annonce de Sofia que la reine Eléo-nor"è est morte mercredi après-midi. Née princesse de Reuss, branche cadette, ia reine défunte avait épousé en 1908, Ferdinand de Cobourg, alors prince régnant 'le Bulgarie, et veuf avec deux enfants • je prince héritier Boris et le prince Cyrille. 1 "WVWV ■■■-■ L'affaire Margolîes _ Nice, 12 septembre. Margulies a été examiné par le médecin de la prison. Il a été reconnu atteint d'une maladie chronique grave. le stable syMais LE GOUVERNEMENT ARGENTtN REMET SES PASSEPORTS AU COMTE '• LUXBURC Buenos-Ayres, 12 septembre. — Le gouvernement a remis à ia légation d'AMe-, magne, à midi, des passeports pour le comte Luxburg. On ignore cù ceiui-ci te trouve. Buenos-Ayres, 12 septembre. — L'intro ducteur des ministres, M. Barilari, s'est rendu, d onze .heures trente, à la légation d'Allemagne et a remis au secrétaire de la légation, comte de Denhoff. la note suivante,. en le priant de la communiquer au comte de Luxbourg, qui était absent : I n Monsieur le ministre, Votre Excellence [ ayant cessé à être persona grata, le Gou-, vernernent a décidé de vous remettre If ; ci-joint passeport., par ordre du Président de la République. « L'introducteur des ambassadeurs a des , instructions pour faciliter le départ xmw.k-. diat de Votre Excellence (lu territoire de . la Piépublique. {.Signé) : Pueyrredon. » r- LA REMISE DES 'PASSEPORTS N IMPLIQUE PAS LA RUPTURE [ i La remise de se3 passeports au comte • de Luxburg, membre plénipotentiaire a . Buenos-Aires par le gouvernement argen-- tin n'implique pas la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Le Cabinet de lîuén'os-Ayres entend ren- • dre personnellement responsable de l'affaire, le comte de Luxburg. L'Allemagne . peut donc envoyer un aQtre représentant ■ auprès de la Bépublique Argentine. L'ATTiTUOE DE L'ALLEMAGNE Buenos-Ayres, 13 septembre. — On dé clare officiellement que, si l'Allemagne ne désapprouve pas le comte Luxburg, la Bépublique Argentine rappellera son ministre à Berlin. Si l'Allemagne le désapprouve, le « statu quo » sera maintenu. GRAVES DESORDRES ANTÎALLEMANDS A BUENOS-AYRES Buenos-Ayres, 13 septembre. A la suite de la publication de la confirmation officielle des d'pèches du comte de Luxburg, l'effervescence est grande parmi la population. Les pçjnpjçr'» et de nombreuses forces d.e police ont été envoyés pour protéger te» •feâtfmeiits da l'Unie.i D-eutsch, la légation, ïe consulat et le club allemands', devant Je-quefls 'une grande foule se tient menaçante. De nombreux orateurs s'adressent à la toule pour demander la rupture avec l'Allemagne. La police s'efforce de disperser les manifestants. Quelques boutiques allemandes ont cependant été incendiées. Buenos-Ayres, 13 septembre. La fouie s'est massée devant la «Union-), organe de la propagande allemande, et a tenté de l'incendier. La foule o. incordié le club allemand, ia police avant été impuissante à le protéger. Un conseil des ministres a tenu une réunion, qui a duré Çrois heures;'il a décidé d'attendre les explications de Stoc-khoim et de Berlin, ainsi que les renseignements •!" Washington avant de prendre une attitude défitive en ce qui concerne la Suède et' l'Allemagne. RAPPEL DE L'ATTAOHE NAVAL ARCIïNTiN . Zurich. 13 septembre. Un télégramme de Berlin annonce que l'attaché naval de la. République Argentine à Berlin, le capitaine Arluro Celery, a été rappelé par son gouvernement. — (Radio. ■ LES ELECTIONS Stockholm, 13 septembre. Une très importante campa-gne électorale a été menée en Suède au cours de ces derniers mois en vue des élections à la seconde Chambre du Riksdag. qui ont lieu en septembre. Le mandat de plusieurs membres très, importants du parti, conservateur, dont le? tendances sont germanophiles, n'a pas été renouvelé, tandis que les libéraux et les social-démocrates ont gagné des siè-ges. L est'plus que probable que les nouvelles concernant l'attitude des Etats-Unis dans l'affaire de Buenos-Aires engageront fortement los électeurs à voter en faveur des partis libéraux ei socialistes, qui, en ce qui concerne ia politique extérieure, sont les plus favorables à 1 Entente, (Radio.) Le nouveau ministère français " Ciibiuet radical = Comité de guerre nations De notre Chroniqueur pariementnir 5 « J'ai reçu le mandat du président de h B République de former un cabinet d'unioi nationale comprenant des éléments app.ar tenant à tous les partis » déclarait, mardi t M Painlevé. Comment le cabinet d'unioi .) nationale s'est-il mué — en apparence dt g moins — en un ministère de concentratior . ra.rhcale ? Il serait injuste d'en rendre j es r j*nsable le nouveau président du Conseil n fallait aboutir, je ne dirai pas à tou e prix, mais du moins au prix de quelque: . sacrifices. Privé de la collaboration de; e socialistes, M. Painlevé a essayé de for t tifier sa situation au centre en formant ur cabinet en mhiorité radical et dont tous le-s membres appartiennent aux groupes di - gauiohe. Mais du moins a-t-il eu le courait e de repousser toutes les exclusives d'où qu'elles viennent. Il a irardé M. Ribot con . tre l is socialistes et MM. -Paul Doumer t Barthou contre certains radicaux-socialistes. Cet acte d'énergie s'ajoutant aux services déjà rendus par lui comme ministre do 3 la guerre, doivent inspirer confiance i En résumé, tous les ministères imnor- - tants sont confiés à des hommes de mérite = qui ont, depuis longtemps, prouvé qu'ils savaient s'élever auj-de-ssus des considérations de parti. Le Comité de guerre surtoul - est particulièrement bien composé, et l'or: ■ pourrait drre — le mot est d'un ancien oré- sident du Conseil — que, si le ministère' es! radical, le Comité de guerre est M'aiment national. On ne peut douter oue il. Painlevé ait obéi, à des considérations très élevées en groupant autour d> lui pour la di-? rection de la guerre des personnalités comme MM. Barthou, Pain Doumer, Léon Bourgeois, Ribot. Loucheur, Chaume't - Steeg et Jean Dupuy. Ce sont des homme= expérimentés, clairvoyants, pondérés, dégagés de préoccupations mesquines et ani- > més d'un patriotisme du meilleur aloi. On peut même ajouter que plus de la moitié d'entre eux ont, fait preuve d'une véritable énergie au cours de leur carrière poli-" tique. : Ce n'est pas sans regret que l'on a appris 1 dans les milieux politiques le- départ de ; M Thierry qui devait être Garde des ! sceaux dans la première combinaison Pain-' levé. On dit qaunè'nit^lbn va lui ètrr-1 confiée dans un pays neutre voisin auquel îa guerre a donné une importance toute particulière. Tous ceux qui ont vu M. Franklin-Bou.il-" loti à l'œuvre, depuis le début des hostilités, dans son rôle de propagandiste à i é-tranger, se réjouiront sifccÇrëment de le ^oir à la. tête du nouveau ministère que t'on vient de créer sous le titre : « Missions a l'étranger ». Le député de Seine-et-Oise a dépensé une activité prodigieuse pour resserrer les liens qui unissent les alliés en rapprochant les Parlements. Il l'a fait i-.xoc un tact, une largeur d'esprit et ane générosité qui lui ont conquis toutes les sympathies. C'est vraiment « the right ' man in the right place ». M. René Renoult, président gju groupe 1 radical et radical-socialiste, devait être se-' cretaire d'Etat II n'est rien du tout, pour avoir voulu, lui aussi, faire son Albert Thomas. C'est en vain que quelques radi-L-aux-socialistes ont essayé de poser des conditions draconiennes, d'exiger l'attribution de tel portefeuille et. l'exclusion de tel homme politique. Les meneurs n'ont pas été suivis. En somme. l'« Eclio de Paris » n'a pas tout à fait tort de drçe que le ministè/e Painlevé a été constitué « maigre le soviet socialiste et le soviet radicàl-sociàliste, venu à la reseousse, sous la direction de M. Cai'ilaux, ressuscité pour cette opération ». Tout permet d'espérer que le nouveau cabinet saura, selon le? déclarations de son che,f, « tendre toutes lfi.s forces de la nation vers la conduite toujours plus énergique de la guerre. » A. VÎREY. — .L— ——...... WWW- .r,,,.- 1 r, ■ . • Us Besiies sontra ia presse b«lg@ Amsterdapi. 13 septembre. On apprend que les Allemand'- ont déménagé les machines rotatives ainsi que les linotypes des deux plus grands jour-nau^ beiges : ^L'Etoile Belge» e tie »Soir,>. ^Radio.) LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE Le généralissime Kérensky marche contre Korniloff i ——-——-♦ ; Kornilùff offrirait de se rendre i i i_i m * il. Rien encore de Pétrograde ne nous per-ut met. îîn jugement définitif. Hier après-midi, es le bruit courait à Paris que Kerenskv hlv avait été assassiné, dans là nuit de samedi in à dimanche. L'ambasèade russe ne pouvait es ni confirmerjni infirmer. Elle est réduite elle-même aire renseignements donnés par ^ la presse. L'ambassade de Londres • st ri- dans la même inceititude. Encore tpie ét cette ignorance réelle ou affectée soit elle-/?" même suspecte, nous ne pouvons accepter jg la véracité de cette nouvelle, même avec les plus grandes réserves. Depuis dirnàn-r- che, on. a' reçu- de multiples dépeches si-nées de Kerensky, notamment encore hier soir le texte de son message à 1 Amirauté ut britannique, daté de mardi soir. On dit m bien que le gouvernement provisoire cher-f' ,che à te.nir secrète la mort de Kerensky; itt mais il faudrait, croire à une véritable mise n- en scène faite pour tromper le monde en-8- figj;. Enfin un télégramme de Stockholm, daté du 13, nous annoncée que Kerensky "n est parti à la tête des troupes de la capi-(t, taie a,u devant de l'armés de Korniloîf. ".s C'est donc décidément le choc iinmme^it c! les horreurs de la guerre civile. >n "Quelqu'un reprochait hier à la presse de ié l'Entente de se prononcer pour le général insurgé et contre le gouvernement régulier. Ce* quelqu'un se trompait. Nous sommes is pour le salut de la Russie. Kerensky et son Js Soviet socialiste ont montré leur mcap.i-j,R. cité à opérer ce salut et tout, au contraire Pô leur entêtement, à courir à la perte de la. eï Patrie. Korhiloff o défendu la thèse, saine ^ logique, de la discipliné indispensable ;] aux armées. Il s'est au cours de sa vie montré un général hab'ile et un parfait pa-é- triote, non Contaminé par la fréquentation le de l'ex-eour impériale. 16 Nous croyons donc plutôt .en celui qui a Î'p pour lui la logique et l'expérunce. Ke-rr reïtsky et le Soviet ont' depuis six mois ?s gduvérrii sans tenir compte de l'armée, tie ce que 1'arm.ée a de sain et dé dévoué. Ils i, ne se sont appuyés que sur des éléments ït politiques et démagogiqu es, se sont tan us en dehors de toute communauté d'idées tt )e d'aspirations avec l'année. Aujourd'hui ^ l'armée se retourne contre eux : c'est i? rt châtiment de lotis les gouvernements qui i- ont fait et feronVtemblable erreur. — P. LA SITUATION A PETROGRADE 1(2 Petrograd, 12 septembre. — Dans les quartiers ouvriers, des détachements d'ou-vriers arméfe ont. été formés pour Ja dé-v fense contre l'entreprise du général Kôrni-loff ; ils sont exercés hâtivement au tir. Les arrestations continuent. On signale .^ notamment celles' de plusieurs officiera, u membres de l'union des officiers, dont le Colonel Clerget, critique militaire apprécié ~ et président de la commission de la cen-, sure militaire ; M. Goutchnotf, ancien mi-1 nistre de la guerre, est également parmi les personnages arrêtés. Le gouverneur militaire interdit toutes les réunions publiques.- KERENSK* MARCTHE^U DEVANT S DE KORNILOFF Stockholm, 13 septembre. l.v telegramme de petrograde annokce que kerexsky a quitte se la Capitale a la tete des armées r- du gouvernement,pûub se porter ». .1 la rencontre des troupes du general korniloff. {Radio) ESSAI DE CONCILIATION Pelrograd, 13 septembre. — On signala qu'une combinaison est possible entre M-Kerensky, le généralissime provisoire et le général Alexeieîf. KERENSKY GENERALISSIME Petrograde, 13 "septembre. Le gouvernement provisoire a nommé M. Kerensky généralissime et l'ancien généralissime ÀlèNâefï chef du grand état-major.Petrograde, 13 septembre. Le nouveau généralissime Kerensky publie aujourd'hui tri ordre du jour à l'armée et à la flotte dans lequel il dit notamment : La tentative in^snséb de révolte de l'armée organisée par l'ancien généralissime et quelques généraux, a subi un échec complet. Les coupables seront traduits 'levain la justice révolutionnaire1 martiale. La solution de la révolte sans effusion ;le sang a démontré le bon sens du peuple russe. UNE PROCLAMATION DU GENERAL KORNILOFF Rétrogradé, 12 septembre. Le général Korniloff a publié une- proclamation au peuple russe dans laquelle il invite tous Ceux qui croient en Dieu à kller prier dans les temples pour obtenir le salut de la Patrie. « Moi, dit-il, général Korniloff, fris de paysan cosaque, je fais le serment de conduire le pays par la victoire jusqu'à' la convocation du Parlement qui lui permettra de choisir librement la nouvelle formei de son gouvernement et de déterminer son destin. » — (Radio.) UNE PREMIERE Ï5'ENCONTRE SEMBLE IMMINENTE * Rétrograde, 13 septembre. Des' rapports, dont l'exactitude ri"^ encore pu être contrôlée,-'disent que les troupes de Korniloff continuent à avancer vers la capitale et que la première rencontre entre les troupes de Korniloff et celles'du gouvernement j murait se produire aux environs de Tsar^koïe-Seîo, à 24 kilwnèr très de Rétrogradé. Mille, francs-tireurs ont été envoyés, par le S'oviqt, par train spécial, pour s'opposer à la marche de Korniloff. On ne' connaît pas exactement la force des troupes d? Korniloff qui sont principa» lement compOeëès de cavalerie. Les. journaux, semblent supporter avec impatience les commentaires de certains journaux anglais et français. La Russie,, disent-ils, fait de son ipieqx et a plus besoin de sympathies que dé critiques. — (Radio.) KORNILOFF DïSPOSÉ A SE RENDRA Petrograde, 13 septembre. Le générai Korniloll a fait connaître qu'il était disposé à se rendra sous Certaines conditions. Mav le gouvernement provisoire lui a fait demander de se rendre sans condition#. (Radio'.) DES ZEPPELUNS DANS LA BALTIQUE Petrograde, 13 septembre. Les autorités militaires manifestent quelque appréhension de voir la capitale prochainement bombardée par des zeppelins. Ces craintes semblent se relier à la menace de plus en plus pressante de Korniloff con-tre la capitale. — (Radio.) w\ w \ i wm - Le comte Bernstorff est arrivé à Cons-tantinople. • 1 — Le Canada a, jusqu'à ce jour, avancé.à la Grande-Bretagne deux milliards !»"i5-000OfOQ de francs. • — Do violepts.oiages on; eau.sé de grands dégâts en Khâgne et dans la région de Ma'r-seille. - , ' ■ , " Feuilleton du xx° siècle » 2 '»• 1 t; — ' EN MARGE DE CYRANO Le Filleul inconnu ✓ p ar ' JULIEN FLAMENT L il Le, partait secrétaire i— Gribammont. on ne peut pas dire m étaient » aussi longtemps'qu'il y a encore de la confiture, des cigarettéS' et des gâteaux ; il faut dire « sont très bonnes ». , — Mais. Songeux, avant que la lettre arrive, il n'y en aura plus ; nous sommes deux et ma "marraine n'en envoie que pour un. — Ta marraine ignore, Gribammont, que nous sommes deux, en effçi; à lire ses lettres et à partager ses colis ; on pourrait le lui dire... — Tu veux me faire « oloper », Son- geux, mais ça ne prend pas. ■" « j ■■■■'■ — Ce qui prend, Cribammont, c'est que tu nie dicter aujourd'hui, mot pour mot. le même billet, qu'il y a huit, jours, qu'il y a quinze jours, qu'il y a trois semaines. Il faut tâcher de trouver autre chose. Gribammont jette à terre son hortnet de police : son amertume s'exhale en mots précipités : — Si j'avais été malin assez pour écrire mes lettres, n'est-ce pas, Songeux, je ne vous l'aurais jamais demandé. Est-ce parce qu'à l'Université de CTege vous étudiiez pour devenir avocat que vous vous moquez de moi ? Si je dis toujours la même chose, vous n'avez pas besoin de me le faii-e .répéter. Moi qui partage tous rues paquets avec vous, ,qui vous fais la grosse part, sans reproche... — Hé, nigaud, dit Songeux, qui ne voisi pas que je plaisante. Tu veux faire le malin ; or, chaque semaine, tu t'y laisses prendre, tu te fâches et tu me dis « vous ». Donne-moi la lettre de ta marraine et 1s-ohe-moi la paix cinq minutes, que je réponde.* * * Songeux est. le parfait secrétaire de ce filleul dans l'embarras : pouvait-il refuser ce service à son ami Gribammont ? Ils sont de la même villette de Wallonie, et si différents l'un de l'autre qu'ils devaient être amis. Gribammont est petit» bien planté sur ses jambes arquées ; sa figure est im berbe et rouge, un peu grêlée, avec le menton carré et deux petits yenx bruns, plein; de méfiance et de candeur. Il est de son terroir, comme l'ardoise eï les myrt.illiers : bon camarade et débrouillard, sous des dehors patauds ; prêt à faire éclater sa joie en clameurs, son dépit er invectives colorées.Il s'embarque si prontp tement dans tous, les bateaux qu'on lu: monte, quil semble y prendre plaisir, compas a se mettre en colère. Songeux est plus "grand, souple comme un jeune saule, ur peu pâle et. très blond. Il parle peu et n'a guère de camarade que Gribammont, dont il* est le confident; car lui ne conte ses affairera personne. Les fées des collines,de? bruyénres et des chênes nains lui ont donné l'âme qui sied à son nom. Il court à '-es livres, dès- que le /loquace Gribammont lui laisse du loisir; pius souvent, il regarde rn lui-même, l'image de sa petite ville et de ceux qu'il y a laissés. Il se perd, en son rêve, comme en Ces brouillards violets qui montent de nos vallées, au crépuscule: el soudain, plaisante avee Gribamni..nt,parce qu'un eoiip de vent a dispersé le troupeau des nuées, et que le soleil rit, sur l'herbe rase. . * i * * Gribammont vient, à petits pas, comme la doyen quand: il lit ses IwtEfts; ;.l tient ■ à la main un papier que la brisa secoue. On dirait qu'il a pris un gros papillon ; blaVic; niais sa figure est désolée. — Qu'est-ce que lu as, Gribammont ?■ C^bammont se laisse choir dans l'herbe, ■ il soupire. —C'est ma marraine qui m'écrit... — Elle ne veut plus de toi ? Gribammont, balance de gauche à droite une tête consternée. — Elle ne t'a pas envoyé de paquet, i cette semaine ? — Oui; et un gros, même. Mais lis la i lettre. Tandis que Songeux lit, Gribammont. l'observe, inquiet; Songeux Ironoe les sourcils; la figure de Gsibaihmont témoigne du plus sombre désespoir. — Hein ? murmure-t-il; j'ai bien pensé que ça n'irait -guère. Songeux replie la lettre, et. la tendant»à son ami : —■ Ça ne va même pas du tout, mçn pauvre vieux. Qu'est-ce qui prend à ta marraine de trouver nos lettres trop- courtes, et'de vouloir que nous lui parlions de la guerre. Pour ce que nous en voyons, tu sais ! Pour ce'que c'est beau, ce que c'est gai et ce que ça change... Est-ce- que nous en, parlons, nous, de la guerre ? Nous le faisons, et nous la ferons jusqu'au bout, parce qu'il faut bien; mais nous tâchons de nous tfn distraire. Et çui.sA est-ce tfue j* peux lui raconter... Non, Gribammont. Je le regrette pour toi, et un peu pottr moi. J'avais accepté d'écrire pour te rendre service; et voila que j'y prenais goût, car ta marraine./, car ses lettres sont bien gentilles. Mais lui parler de la guerre... — Oui, Songeux, oui; mais ne poil)Tait-on arranger l'affaire ? — On peut toujours... On peut lui écrire que c'est, défendu'par le G. Q. G. et la censure.— C'est une idée; mais... si elle n'est pa^ centente ? — Contente ou non, mon vieux... — Je sais bien. Songeux; tu as i'embar ras d'écrire mes lettres; un peu de mes paquets que je te donne ne compte guère. Mais voilà bien ma veine, à moi qui allais lui demander... — Xe t'en fais pas, Gribammont: il y u, peut-être, un autre moyc-n d'arranger le:. choses. Laisse-moi faire ! * • iî! * Songeux est assis à une table d'auberge; 1 autour de lui, des soldats jouent aux càr-i tes; des épithètes et des jurons heurtent le plafond bas, retombent en échos sonv res. Gr.ibammont, attablé non loin,-se re» tourne -et fait un clin d'œil. Alors, son partenaire — un Borain — chante pouille à Gribammont; Songeux écrit à la marraine; fi Qm is vous vflTjfi di U> .iwre. : " ; «— Mademoiselle, et de notre vie, rnonolona ■depuis dix mois bientôt ? Je me demanda en vérité quel intérêt vous prendriez ci cet récit. AsSez de conteurs et de journaliste» noux apprennent, de la tjuerre, des chosej que nous ignorops. Non vraiment ! yer* mettez-moi de ne vous parler ni des tranchée«. ni des passerelles, ni des petits sac» où, pelle à pelle, les plaisants d'ici « met' lent leur Patrie. ». << Lorsque nous nous trouvons entre gens dit même pays, toute notre joie est d'èvii-quer la figure de nos collines, de nos ravins et de nos bois ; de fredonner les vieil' les chansons que nous avions oubliées, et qui, soudain, montent du cœur aux livres : telles ces sources de mon pays, qui s'enfoncent, sous terre, tout d'un coup, et reparaissent à quelques liques, sans qtt'on ait su, jamais, U chemin qu'elles prennent. Ces .goujlres, justement, s'appellent des <• clw.ntoirs ». <( Vous ne 'm'en voulez pas ? Une marraine, pour nous, c'est connn.e une sau,r, comme une. amie. Il semble mie ses lettres viennent de chez nous i — de chez nolis... Nous répondons de même ; et vous m'excuserez de ne rien, vous dire de la guerre ; nous n'en pflrlon? fias, nous y pensons témoins qu'il se peut, ( e que nous demandons aux marraines, c'est de nous aider à l'oublier, à redevenir, un moment, ce qu$ jtfttvt i'iok* cuire-fois (a suivre.) \ * .* jfr ^ ' , » TftOISIEME ANNEE. — N° 1050. Ue ISTmiléro : lO Centimes! VENDREDI U SÈPTEMRBE 1Ô17.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes