Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 16 Septembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 26 avril 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v69862cr3d/
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TROISIEME ANIMEE. — M» 1053* " Lie ISTmnéro t % O centimes DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 19tf PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone : Central 33-©^ PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également eçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, gui en a le monopole, pour Paris. LE XXE SIÈCLE QUOTIDIEN BELGE T\ -S o 4- <cx 11• Y-4^ "t » -0-* erj -t-% f \ "VT YT* Y T ¥5 A "V LE HAVRE 28ter, Rue de la Bourse, 28ter Téléphone s 64 Beïge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre .. 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — ,9 fr. par trimestre ÂU FRONT BRITANNIQUE Trois petites histoires DES TYPES »i m — .Mol»** u (De 7iolré envoyé spécial.) Quelque part en Flandre. rA la déclaration de guerre, il avai cinquante ans et des cheveux blancs el n'avait jamais tenu un fusil en mains Il porte maintenant sur les manches les trois étoiles de capitaine. En août 1914, le conseil de revision à l'énoncé de son âge, refusa son enga gement. Mais, quand on a le cœui chaud et les muscles souples, on ne se laisse pas rebuter pour si peu, d'autant plus que la teinture n'a pas ét^ inventée pour les chiens . Quelques jours après, le même con-seil voit arriver, frais comme rose, l'œi énergique, un homme aux cheveux [noirs de jais et qui se déclare âgé de trente ans. Le médecin le déclare bor 'pour le service. Le conseil, qui voil 1864 sur l'extrait de naissance, le fail remarquer à l'intéressé. — Simple erreur. C'est 1884. Le deu xième 8 aura été mal fait. Ils sont si négligeants dans l'administration ! Et voilà ^comment le capitaine X..., avant la guerre publiciste très_ connu «utre-Manche, entra "dans l'armée. i ♦ * * « Célérité et discrétion » pourrait être la devise du service de renseignements (britannique, de l'Intelligence, comme disent nos alliés. Vous ne doutez pas de ■discrétion, n'est-ce pas ? Voici maintenant qui mettra en évidence sa célérité et, en même temps, son imperturbable 6ang-froid. Donc, le commandant d'une diviaîor avait chargé un officier de Ylntelii$enct de lui fournir le plus rapidement possible des renseignements sur les troupes •ennemies qui occupaient les tranchées auxquelles il allait donner l'assaut le jour même. Le jeune lieutenant, conformément à la tradition, partit, accompagné d'une faible escorte, aux tranchées de départ et suivit l'infanterie à l'assaut. Au bout d'une demi-heure, il avail une vingtaine de Boches à sa _ disposition. Comme le feu d'artillerie était forl dangereux, il entra avec tout son monde dans un abri en béton boche encore en bon état. Et méthodiquement il extirpa des Allemands les renseignements utiles. Au moment d'envoyer par ur coureur les renseignements à la division, l'officier s'aperçut que les troupes britanniques avaient? dû céder du terrain et que l'abri se trouvait maintenant à l'intérieur des lignes ennemies. Il voyait notamment tout un peloton boche aligné dans une tranchée située à cent mètres de là, face aux positions anglaises. En un rien de temps, son plan esl arrêté. Il ordonne à ses prisonniers sous la menace des fusils de ses sis hommes d'escorte, de sortir de l'abr: et de se mettre en marche sans mo dire et les bras en l'air, dans la direction des troupes britanniques. Le pelo ton boche embuscraé dans la tranchée voit arriver vers lui ce groupe escorté de six soldats anglais. — Donnerwetter ! Nous sommes tournés ! s'écrie le feldwebel qui commandait le peloton. — Feldwebel, vous avez raison, di rent sans doute in ■petto les soldats bc . ches, car, jetant bas leurs armes, il levèrent les bras en l'air et se dirigèren ' vers les lignes britanniques. Cina minutes après, les Tommies oc cupaient les positions ainsi reconquise à bon compte. T * \ * * Une aventure du même genre arriv; : à peu près dans les mêmes condition | au major Y... Il faut tout d'abord vou 1 dire que cet officier n'en est pas à soi coup d'essai et ne s'émeut pas vite Après avoir fait tout le début de 1 guerre à la tête d'un escadron de ca valerie, il demanda à prendre le corn 1 mandement d'un compagnie de mitrail leurs dès qu'il eut la conviction que 1 ; cavalerie ne serait plus utilisée de long ' temps. Il se distingua si bien lors de combats sur l'Ancre et sur la Somme qu'il obtint le commandement d'un compagnie de mitrailleuses. Récemment ,lors d'une avance ai nord d'Ypres, le major Y... suivit se hommes, tout seul, de façon à se rendr compté si ses ordres étaient bien exé cutés et si tous les emplacements dési gnés étaient occupés. Chemin faisanl il trébucha dans des fils barbelés, el les chargeurs de son pistolet automati , que, s'échappant de leur gaine, tom ' bèrent dans un trou d'obus inondé. En cherchant ses mitrailleurs, le ma I jor s'approche d'un abri à l'intérieu duquel on causait. Il y entre, croyan trouver quelques-uns de ses hommes et se* trouve nez à nez avec un group de seize Boches, dont un officier. Im médiatement, il braque sur eux soi revolver déchargé. Les Allemands lè vent les bras et sortent de l'abri. Per sonne aux environs. Le major sort 1 plus tranquillement du monde, ouvr son étui à cigarettes et en prend une L'officier allemand, qui parlait coi; ramment le français," tend la main L'Anglais lui ferme l'étui sous le nés Un moment plus tard, le lieutenan boche retire sa croix de fer, qui — pai ticularité singulière pour une croix d fer — était en or et la tend au majo en lui demandant : — Voulez-vous avoir l'obligeance d la conserver jusqu'après la guerre? — Je ne m'occupe pas de votre croi: de fer, réplique le major. L'officier n'insiste plus et' ses hom mes, matés, courbent la tête. — En avant ! dit le major. ; Le groupe, en marche, est repéré e pris sous le feu de l'artillerie alleman de. L'Anglais continue flegmatiquemen à fumer sa cigarette. L'officier boch ; n'ose faire autrement que de se teni roide et, ne voulant pas perdre la face ; met de l'ordre dans sa troupe. ! Et c'est par quatre et au pas, mais le . bras en l'air, que les Boches, précédé , de leur officier, firent leur entrée dan , les tranchées anglaises. Le major Y... les suivait, son revolve . au poing, et toujours fumant la ciga . rette, sa troisième. A. MATAGNE. rantonoiifi* le la Pologne organisée par l'Allemagne Un décret de Guillaume II et de Charles=Ferdinand L'empereur d'Allemagne vient de rendre, fcn son nom et au nom de l'empereur d Autriche, un décret organisant 1 autonomie de la Pologne. D'après ce décret, les deux puissances protectrices ne se réservent ique des droits imposés par les conditions de la guerre. En suite de ce décret, le gouverneur général allemand de Varsovie a adressé à la commission de gestion du Conseil d'Etat Polonais, des lettres p-a-itentes érigeant un Conseil de Régence. D'après cet acte officiel le nouveau Conseil de Régence exercera le pouvoir suprême dans le royaume de Pologne, jusqu'à la nomination d'un roi. Le Conseil de Régence comprendra trois membres nommés par les souverains allemand et autrichien et ses actes devront être approuvés par ceux-ci. Le Conseil de Régence désignera un président du conseil des ministres. Le pouvoir sera exercé par le Conseil de Régence avec la collaboration du Conseil d'Etat dans les affaires dont l'administration est remise au gouvernement polonais. Dans les autres affaires ayant rapport à la guerre, le pouvoir militaire d'occupation pourra promulguer des ordonnances ayant force de loi. Le Conseil d'Etat sera institué par une loi spéciale émanant du Conseil de Régence. La justice et les administrations seront exercées par des fonctionnaires polonais. Le gouvernement polonais n'aura pas de représentation à l'étranger et ne pourra conclure des accords internatio--, eaux* La réponse allemande à la note pontificale Amsterdam, 15 septembre. Le Tyd annonce que la réponse à la no-t pontificale sera remise au nonce du Pap à Vienne dans le délai de deux jours. En ce qui concerne tes échanges de ter ritoires occupés, les questions de l'arbi trage et du désarmement, les Empire Centraux déclarent leur volonté d'en en treprendre la discussion en considératio) d'une paix durable. Des déclarations de nature conciliant sont faites en ce qui concerne la Pologne les Balkans et la restauration de la Belgi que, mais la note ajoute que l'Entent doit, elle aussi, montrer son désir de ré tablir la paix par des mesures concilian tes. {Radio.) On tait ce que l'Allemagne entend pa conciliation. C'est visiblement la campagn de presse qui continue pour préparer l'c pinion à accueillir avec sympathie les nrc positions de Berlin. L'AUTRICHE-HONCRIE REPOND SEPAREMEN' Milan, 15 septembre. Le « Secolo » annonce que, d'après' le informations venues du Vatican, la ré ponse de l'Autriche à la note pontifical-est parvenue à la secrétaire,rie d'Etat. L: substance de ce document a été communi quée il y a quelques jours. On attend in cessamment la réponse de l'Allemagne ci seront exprimées les vues de la Turquie e de la Bulgarie. — (Radio.) L'AVIS DE HINDENBURG Rome, 15 septembre. D'après un télégramme de Berne, publi par l'« iâea Nazionale », le maréchal Hin denburg aurait conseillé au gouvernemen allemand de répondre à la note du Pap. t>ar une fin de non recevoir. — (Radio. Encore une victime des Boches M. Arthur Verhaegen vient de mourir à Bruxelles M. Auguste Melot, député de Namur, . nous télégraphie qu'il vient d'apprendre . la mort de son beau-père, M. le doputé Ar-„ thur Verhaegen, décédé à Bruxelles des ? suites de sa captivité en Allemagne. 1 C'est une belle figure qui disparaît, une de celles dont l'absence assombrira les - joies du retour, car Arthur Verhaegen a 5 pu, dans l'ardeur de nos luttes politiques, se heurter à des adversaires sans jamais compter d'ennemis et ceux qui combattirent dans les mêmes rangs que lui, lui gar- , deront un souvënir plein d'affection. ; Ingénieur des Ponts et chaussées, il a h attaché son nom a la restauration du ebà-3 teau des Comtes dans cette ville de Gand 1 où la cruauté allemande vient de l'empê-. cher de rentrer. Une conception très elé-1 vée de ses devoirs sociaux l'amena à s'-oè-. cuper des organisations ouvriers en a consacrer au mouvement politique et social incarné dans le parti catholique belge par la Ligue démocratique dont il devait 1 devenir le dévoue président. La guerre venue, il voulut continuer à s se dévouer à son pays et comme il préten-, dait défendre ses compatriotes contre la j tvrannie de l'ennemi, celui-ci le déporta en Allemagne où il lui fit subir les pirec , traitements. Deux ans de ce régime eurent raison des forces du courageux vieillard b sans épuiser la cruauté de ses bourreaux. B Ceux-ci ne prirent-ils pas plaisir à le tor-tureren l'empêchant, il y a quelques mois, - et après lui avoir fait espérer cet+e der-;, nière joie, de venir en Suisse où !1 aurait , peut-être pu se rétablir et où il aurait re-! tr.ouvé les siens Renvoyé à Bruxelles, il s'est vu intetdire le retour dans sa maison familiale de Gand et il vient de succomber aux mauvais traitements en connaissant " dans sa propre' patrie les soulïraices de r l'exil. t Arthur Verhaegen laissera à son pays, -, où il avait continué les belles traditions e politiques de son beau-père Jules Lam-. mens, le souvenir d'un grand patri >te. Sas , fils se montrent dignes de lui en affirmant la fierté nationale sur l'Yser et dans lâ captivité. Deux d'entre eux et un de ses gendres, M. de Grand'Ry, combattent vail- 6 lamment dans les rangs de notre armée, e Leur aîné, Fi3rase Verbaagen, •■oDtiuue à . expier dans une prison d'oiutre-Rhin le - courage avec lequel il a dénoncé à ses compatriotes le piège de l'université von ' Bissing. A tous, airsi qu'à Monsieur et " Madame Henry Carton de Wiart, neveu et t nièce du regretté député de Gand, nous '- présentons l'hommage de nos condoléances p émues. ECHOS Le maréchal Joffre a -été l'objet hier, dans son bureau de l'Ecole militare, d'une manifestation extrêmement sympathique. Sans cérémonial I prévu et en toute intimité, accompagné de l'amiral Mayo, commandant en cliétf de la * flotte de l'Atlantique ; de l'amiral Sirns el t des officiers de l'état-major du général & Pershing, l'ambassadeur des Etats-Unis, r M. Sharp,, est venu remettre une superbe palme d'or au vainqueur de la Marne, ' comme souvenir de sa visite récente aus , Etats-Unis. S «wwv\ 5 S Morl au champ d'honneur Nous avons annoncé la mort d'Eugène r Verhaeren. Presque en même temps es1 - tombé un de ses amis, le brigadier Sainte-noy, fils du peintre connu et neveu de l'ar chitecte renommé. Saintenoy — décoré de la Croix de guerre et proposé pour l'Ecole , de sous-lieutenants — était passé, sur sa demande, aux mortier Van Deuren. Il apprend, en rentrant des tranchées, qu'un î de ses camarades est blessé ; il veut le remplacer, quoique son tour ne soit pas venu. U l'obtient, et est tué le lendemain à 3 heures de l'après-midi. WWW Vti contrat qui fera date 5 Le » Journal officiel » français a publié, dans son numéro du 11 septembre, un d<L- - cret attribuant la concession des mines de - MereVille à l'administration des domaines 3 et réglant ainsi, par les seuls moyens lé- - gaux sous le régime actuel de la loi de 1 1810, l'attribution d'une mine en pleine propriété à l'Etat. 2 L' « Information » /fait remarquer que , ce décret offre un intérêt tout particulier. En même temp en effet que la.concession 3 des salines de Mereville était attribuée à l'ad- - ministration des domaines, un contrat, écri! - notre confrère, était établi entre cette dernière et une Société d'exploitation qui assure r à l'Etat tous les avantages des contrats de régie. Quant à la surveillance et au contrôle de l'exploitation tout en stipulant le partage * des bénéfices entre l'administration des do- - m aines, la main-d'œuvre et la Société, le contrat prévoit en outre la représentation de la main-d'œuvre dans le conseil d'administration, l'institution d'une commission mixte du r travail et la fixation d'un salaire minimum. Ce contrat est en résumé la traduction pra. tique et aujourd'hui réalisée du désir nette, nient exprimé par la Chambre d'apporter dans " l'exploitation de nos richesses minières une 3 méthode et des formules nouvelles. 1 Ce contrat nous paraît mériter l'atten-" tion ailleurs qu'en France, et il faudra suivre le développement de l'expérience à i laquelle M. Desplas vient d'attacher son 1 nom avant de quitter le ministère des travaux publics. www Equipements è Tous les officiers belges s'habillent et - s'équipent, à des prix raisonnables chez t Léw, a, boulevard Saint-Martin, à Paris, s fournisseur du Ministère^ des Colonies de ) Belgique, (Visiter en écrire). | LÂ GUERRE SOUS-MARINE UNE SÉRIE NOIRE pour les sous-marins allemands . L'Amirauté britannique, sortant un peu de sa réserve à propos de l'efficacité de la guerre contre les sous-marins, communique à pro pos des récentes opérations contre les pirates, les intéressants extraits de rapports ci-après : UNE RUSE VAINE Une torpille a été aperçue par un de îos bâtiments du service auxiliaire, arrivant dans la direction de tribord avant. A cent mètres elle émergea de l'eau et frappa le compartiment des machines près de la ligne de flottaison, faisant une large ouverture par où l'eau envahit plusieurs compartiments. Le canot de sauvetage de tribord fut projeté en l'air et des pièces vinrent frapper le mât de la télégraphie sans fil. Peu après on aperçut un périscope à il tourna dans la direction du navire, mais disparut rapidement car l'ennemi plongea de nouveau. Le périscope 1 e-parut encore, et le haut d'un'e tourelle fut aperçu. On ouvrit le feu, le premier coup frappa la base, de la tourelle et déplaça les deux périscopes. Plusieurs coups portèrent et le sous-marin pencha rapidement à bâbord. Plusieurs hommes sortirent par les écoutilles de l'arriére de la tourelle; le submersible vacilla quelque temps, l'arrière presque entièrement submergé, et déversant à flots le petrole de ses réservoirs. L'équipage monta sur le pont et agita les bras en signe d'appel. Considérant ces appels comme une offre de se rendre, on donna l'ordre' de cesser le feu, mais le sous-marin se mit en marche à bonne vitesse, espérant évidemment échapper en raison du temps brumeux. Le feu fut alors ouvert à nouveau. Une violente explosion se produisit à l'avant, et, tombant sur le côté, le sous-marin coula. La dernière partie restée visible était l'avant effilé du navire qui disparut lentement sous les flots. Les survivants ont été repêchés, notre navire est rentré au port. DE L'HUILE ET DES DEBRIS Une de nos flottilles légères aperçut un s-ous-marin ennemi à une distance de 9,209 mètres. Elle continua sa course, et quelques minutes plus tard, l'ennemi s'arrêta, puis marcha vers nous. Soudain il plongea et peu après son périscope apparut tout proche à tribord avant, pendant quelques secondes, puis disparut. Le gouvernail fut soulevé, et lorsqu'il se trouva au-dessus de l'endroit où le périscope avait été vu, une charge explosive fut lancée; le bateau fit un tour sur lui-même, et lorsqu'il se retrouva en position, lança une nouvelle torpille, L'explosion fut suivie, deux ou trois secondes après, d'une autre explosion beaucoup plu3 violente qui ébranla le bâtiment de la poupe à la proue. L'eau devint noire sur une très grande étendue, une quantité considérable d'huile épaisse et de nombreux débris montèrent à la surface.SOUS-MARIN CONTRE SOUS-MARIN Un de nos sous-marins en plongée, aperçut un sous-marin ennemi à un point et demi à tribord avant. Mais après l'avoir repéré au moyen du périscope, pendant quelques minutes, il le perdit de vue. Notre bâtiment revint à la surface et environ trois heures après reconnut l'ennemi à tribord, à deux ou trois mille-s au large. Notre unité plongea pour attaquer mais l'ennemi changea sa direction et fut de nouveau perdu de vue. Son objectif annarent avait-été selon toutes probabilités, modifié dans l'espoir de nous barrer le chemin, et il fut de nouveau signalé à l'avant, gouvernant comme on l'avait supposé. Il lut nécessairement changer encore sa route, et une torpille fut lancée par nous au moment où il se trouvait dans la situation jugée la plus favoro.ble. On observa un jaillissement d'eau, vers son arrière, qui, quelques secondes après, sortit de l'eau, environné de fumée; la tourelle fut à moitié submergée. Une minute ou deux plus tard, le sous-marin disparut. UN « DOUBLÉ » AU TABLEAU Deux sous-marins ont attaqué un navire marchand armé. Le premier d'entre eux lança une torpille qui manqua son but et le sous-marin fut coulé par les canons du bord. Le second sous-marin attaqua alors à coups de canon le navire marchand qui riposta. Le sous-marin, visiblement touché, disparut Un navire marchand armé a rencontré tin sous-marin qui a essayé de l'attaquer à bout portant. Le navire ouvrit le feu et toucha dieux fois le sous-marin, le contraignant à plonger verticalement; longtemps encore après la disparition, la mer resta bouillonnante. Un de nos hydravions a attaqué un sous-marin qu'il a surpris se disposant à torpiller un navire marchand passant à sa portée. En voyant arriver l'hydroplane, le sous-marin plongea précipitamment, pas assez vite pourtant pour esquiver trois bombes OH iavaient été tirées sur lui. Quelques minutes après, un énorme bouillonnement indiqua que les bombes avaient porté; le sous-marin a dû sombrer car il n'a plus été revu. Un de nos croiseurs muni de canons apparut sur les lieux et ne tarda pas à découvrir un sous-marin ennemi à l'avant. Il fit feu avec succès. On entendit une forte explosion,mais l'ennemi ne fut bientôt plus visible, alors que précédemment son pon-tage et sa tomrelle étaient distinctement perceptibles — (Radio.) T/VVWti I ■■ ' Lire en quatrième page : LA VîE MILITAIRE 1 MPIflMATIE BÛCHE L'Imbroglio suédois o - A m, A jr. .t. »• Les Etats-Unis sont décidément, pour l'Allemagne, l'ennemi déconcertant. On se souvient du bon tour joué à ce pauvre M. Zimmermann, ministre des Affairas étrangères du Kaiser p^r le président Wil-son : celui-ci révéla au monde étonné — et c'est pourtant vrai, le monde s'étonne encore des pratiques boches — les lourdes propositions faites au Mexique par la diplomatie allemande affolée. Avec le même flegme, le président des Etats-Unis met en plus mauvaise posture encore le successeur de Zimmermann, Herr von Kulmann. Dons, le comte de Luxbourg, ministre allemand a Buenos-Aires, télégraphiait à son gouvernement de gentilles aménités à l'égard de l'Argentine, pays auprès duquel il était accrédité. Parmi ces aménités, il faut relever spécialement le qualificatif d' « âne notoire » donné au ministre des Affaires étrangères de la République sud-américaine et surtout le conseil de_ « couler sans laisser de traces » les vaisseaux argentins. Âi. Lansing, d'ordre du président, récidive aujourd hui en communiquant à 1a, presse américaine une lettre interceptée de von Eckhurdt, ministre allemand à Mexico et demandant à son gouvernement une décoration pour le ministre de Suède à Mexico, ce dernier étant le « seul diplomate par l'intermédiaire de qui des informations sur l'ennemi peuvent être obtenues ». autrement dit, étant un espion au service de l'Allemagne. En Argentine on est furieux, comme bien on pense. Le courageux comte de Lux-bourg n'a osé qu'en tremblant, rentrer à Buenos-Aires pour y prendre ses malles et le passeport qu'obligeamment le gouvernement lui avait fait préparer sans même prendre son avis, puis il s'est mis en sûreté à bord d'un navire en partance. Cependant, le peuple de Buenos-Aires brûlait les meubles du club allemand et saccageait le local de l'Union, le journal germanophile de la capitale. Et, par un geste comique, le gouvernement allemand rappelait officiellement son ministre non moins officiellement et honteusement chassé. Ce qui arrive en Argentine n'est cependant pas la moralité de l'affaire. La Suède en effet, par une complaisance étrange et criminellservait à ! Allemagne d'intermédiaire pour la transmission de ces curieuses dépêches. Comme l'Angleterre et les Etats-Unis maîtres des câbles téléphoniques sous-marins empêchaient le passage des télégrammes allemands, la Suède a prêté obligeamment son chiffre secret. Elle assurait" ainsi l'arrivée à destination comme étant siennes, des dépêches de et pour Berlin. La révélation a produit dans tous les pays une vive indignation à l'égard de la Suède. Celle-ci arguait hier, pour sa défense, que le ministre des Affaires étrangères de Stockholm, l'amiral Lindman, ignorait ces pratiques ; que M. Wallenberg, le ministre de Suède à Buenos-Aires, avait agi de sa propre et malencontreuse initiative d'accord avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères de Suède, M. Everlof. Et on annonçait comme sanction le rappel de M. Wallenberg et la destitution de M. Everlof. Malheureusement pour le cabinet suédois, personne ne peut croire à une telle ignorance de sa part ; en tout cas, cette ignorance ne permettrait, pas de priser très haut les qualités administratives de l'amiral Lindman. Et M. Lansing vient de lui porter le dernier coup en montrant que la légation suédoise de Mexico agissait exactement comme celle de Buenos-Aires. La situation diplomatique de la Suède, dont la neutralité a été suspecte depuis *4.- '4T V •->' - -- trois ans, e$t bien mauvaise. Cette difficulté extérieure se double, pour le cabinet de Stockholm, d'une crise intérieure. Comme bien on le pense, le peuple suédois est en effervescence. U est exaspéré de se voir compromis ainsi par un gouvernement peu populaire d'ailleurs. Ce gouvernement ne dispose de l,a majorité qu'à la Chambre haute. A la Chambre des députés, il n'a pour lui que 86 voix, contre 87 opposants. Il n'arrive à se maintenir que grâce à, une singularité de la Constitution suédoise, qui autorise les réunions plénières des deux' Chambres. Et la Suède est justement en train de procéder au renouvellement de la Cham-ore basse du Riksdag et à l'élection de 25 membres de la Chambre haute. Ces élections ont commencé dimanche dernier et les premiers résultats annoncés sont défavorables au gouvernement. Ses partisans, les conservateurs, perdent une quinzaine' de sièges en faveur des opposants socialistes et libéraux. Les élections doivent continuer encore et ces derniers , vont, sans doute, exploiter à leur profit l'émoi que produisent dans le peuple les révélations américaines. Cependant, il no faut rien en conclure à propos de la future orientation diplomatique de la Suède. Sans doute, parce qu'elle est d'origine française, descendant de ce Bernadette ex-général de Napoléon, passé à l'ennemi — la cour est furieusement germanophile, La reine de Suède, comme l'ex-reine de Grèce, gouverne là- • bas les sympathies- Ensuite, il y a le chantage allemand qui s'exerce en Suède comme en Suisse. Qu'on juge de son efficacité : Menacée par les Etats-Unis de se voir couper son ravitaillement si elle persistait à exporter en Allemagne ses minerais de fer et, autres produits indispensables aux industries de guerre de nos ennemis, la Suède officiellm a accepté cette perspective d'une demi-famine plutôt que de rentrer dans la stricte neutralité. ^ Enfin, il y a la question de la Finlande*:' la Suède ne s'est jamais consolée de la perte de cette province, perte vieille de trois Siècles, *et elle ourdit là-bas fiieiT des intrigues que l'anarchie russe rend redoutables ; il semble bien qu'à Stockholm on nourrisse certains espoirs que l'Allemagne promet de réaliser aux dépens de l'Empire russe disloqué. Nous verrons bien. En attendant, le milieu de Stockholm ne semble guère -sain pour personne, ni pour les conférences de l'International« socialiste, ni pour la conférence économique des pays neutres projetées. Et la Suède semble discréditée encore parmi ses voisins scandinaves, qu'elle avait réussi plus ou moins à grouper sous sa présidence et autour de sa politique de neutralité. Au Danemark et en Norvège, on a une autre appréciation de l'Allemagne et on ne se fourvoiera plus dans la société suédoise, décidément suspecte. Les accords de Malmoë sont à reviser et ne tarderont pas, sans doute, à l'être. Pour nous, Belges, une petite remarque s'impose, pour finir : C'est sur la parole de cette diplomatie allemande fausse, espionne et menteuse une fois de plus, que les pacifistes d'Allemagne et d'ailleurs veulent fonder le statut de notre indépendance future ! Nous serions bien lotis, il n'y a pas à dire ! — P. P. S. — Le ministre de Suède à Londres a eu, vendredi soir, au Foreign Office, un entretien avec lord Robert Cecil, remplaçant M. Baifouir, absent. L'AFFAIRE ÏTOIEL Quelques lumières sur le cas du député de Loudéac Les proportions prises par l'affaire Tur-mel nous imposent de rompre ia réserve que nous nous étions imposée, en notre qualité d'étrangers, à l'égard de cette histoire extraordinaire. Pour rester purement objectifs dans l'exposé de cette aventure, nous nous bornerons à citer des extraits des longs articles que lui consacrent nos confrères parisiens. M. Turmel est l'homme du jour ! remarque « Paris-Midi ». U occupe la vedette aux premières pages de tous les journaux, les reporters ne négligent plus un seul de ces faits ou gestes. Il s^impose à l'actualité. C'est mystérieusement qu'il a fait ses débuts dans cette gloire un'peu particulière. D'abord, une sourde rumeur courant dans les couloirs parlementaires et les salles de rédaction s'est chuchotée à toutes les oreilles. Des journaux ont tenté d'en être l'écho et la Gensure est intervenue. Puis, tout d'un coup, le bruit discret est devenu impossible à ne pas entendre tant il augmentait d instant en instant. Le barrage de la censure a été emporté par le torrent des informations indispensables. M. Turmel est arrivé à la gare Montparnasse : on l'attendait comme un premier rôle. Quel sera,-t-il, ce premier rôle, dans la pièce qui est née à ce théâtre qu'un humoriste a appelé les Folies-Bourbon ?■ Cela, les journaux tentent de le rechercher par cent enquêtes, et les reporters sont sur les dents. Vendredi soir, ils nous disaient -m M. Turmel a découché.! » On ne l'avait point vu à son domicile. Une telle conduite n'est pas sérieuse ! a pensé aussitôt l'opinion publique. Mais, au contraire, c'était très sérieux. Car si M. Turmel n'est pas rentré jeudi soir chez lui, il avait pour cela une bonne • raison : il roulait à toute vapeur vers la Suisse. Suivant sa lettre aux questeurs, il désirait, « pour une solution immédiate, prendre sur place la documentation voulue ». Mais il n'y a point que des journaliste pour être aux trousses de M. Turmel. Des gens discrets, appartenant à l'Administration, le suivent aussi., M. Turmel n'a pas dépassé Bellegarde, et la douane lui a barré le passage, tout comme à un objet auquel la frontière est fermée. Il y avait des ordres : le député, avec un passeport périmé, ne s'exporta pas ! UNE ENQUETE ET DES PERQUISITIONS Quelles sont donc les charges qui pèsent exactement sur la tête de l'élu de Lou-déac ? Le « Matin » a annoncé qu'une enquête avait été ouverte par les soins de M. Darru, commissaire aux délégations judiciaires, et que des perquisitions avaient été opérées. On a démenti cette information, que le « Matin », cependant, précise en ces termoes : Aui cours des perquisitions que nous avons annoncées et qui eurent lieu, il y a trois jours, une lettre signée de M. Turmel fut découverte et saisie. Dans cette lettre qui, malgré le démenti -officiel donné avant-hier, existe et se trouve dans le dossier actuellement con- 1 fié aux questeurs de la Chambre, M. Tunnel expose à son correspondant, un Kl. Dautée. qui est de ses amis et lui servait à l'occasion de secrétaire, qu'une somme de 400.000 francs lui serait absolument nécessaire dans le plus bref délai, et qu'il lui serait très obligé de bien vouloir de mettre en campagne pour les 11 lui faire obtenir. Ajoutons encore qu'une perquisition a en lieu chez ce M. Dautée, s»jus le prétexte d'une j enquête ouverte contre X... pour commerce avec l'ennemi. M. Turmel, qui voulait proposer à la 1 Chambre de ramener l'indemnité parlementaire de 15,000 à 9.000 francs pendant 1#

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Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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