Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1522 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 29 Decembre. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 18 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/p55db7ww14/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

ANNÉE--158» îwuveltë = W 77® ^^M^^^BaBMMaBWB8aBBMgagBBMaBBHggggBBgaaaHawwi •'m, TCO CferrfSrï*ejg f& Cïett^ Jii^w ^cg ^p&xi€} 9 VeiKÏi^ffî 5^ ilprpfnhw» lOffi RÉDACTION & ADMINISTRATION 03, pue Jean-Jacques-Roussa*u, 33 PARIS Téléphone : Gut«nb«rg 139.46 tVREAUX AU HAVRE: «ter, ni il la Mrs»-— LE HAYBI « TÉLÉPHONE în'64BELOI LONDON OFFICE SI, ? ANTON STREET Lelcester Squaro, S. W. Directeur : FEMAKD KEV2ULT LE XXE SIÈCLE ABONNEMENTS Franc»,..... 2 fr. SO par mots » 7 fr. EO par trtmaatr* Angleterre,. 2 «h. 6 a. par mois ■ .. 7 s h. Ed. par trimeatr» Autres paya. S fr. — par mol» • . »4r. — par trtm»«tr» PUBLICITÉ S'adresser à l'Ââsiaistratiw du Joanul on à l'Office de Londres Los pentes annonces sont égrnùmmM rtçmtj à la Secifeté Ear*^»ena« dm VabUclt6,10, rne d» 2a Victoire, P«ri% «h* en m le monopoie pour Parts Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris Qu'ont promis les socialistes allemands lus ouvriers belges? Rien du tout, répond le kamerade Ebert, dans le « Vorwaerîs » Le 9 décembre dernier, M. Emile Vandervelde, président du Bureau socialiste international, recevait de M. Camille Huysmans, secrétaire du même bureau, le télégramme suivant que le XX" Siècle a publié dans son numéro du 10 décembre : <i Répondant à votre appel, partis so• cialistes allemand et autrichien ont envoyé La Huye délégués. Ont protesté et protestent centre déportations : Manifeste suit. « (.S.) IIUYSMANS. » Dans le- manifeste ainsi annoncé et publié quelques jours plus tard, M. Camille Huysmans contresignait les affirmations suivantes : « ... Aussi est-ce avec une réelle satisfaction qife nous vous annonçons que la social-démocratie allemande tout entière a formulé Une protestation énergique contre les déportations avant même d'avoir reçu communication de votre appel et de l'adresse des ouvriers belges aux séances du Reichstag des 80 novembre et 1 décembre. ... En réponse à votre appel et d'accord avec les socialistes d'Autriche, deux délégués du parti soci aldemocrate allemand qui est resté partisan du rétablissement d'une Belgique indépendante,le s citoyens Seheidemann et Ebert, se sont rend.us à La Haye pour conférer avec notre comité au sujet de la situation des ouvriers J»elges. ... Ils nous ont communiqué leur ferme intention de procéder à une enquête sérieuse et en outre de faire tout leur possible pour mettre fin aux menaces coercitives. » De tout quoi, il résulte indépendamment des deux, .'assertions principales touchant l'attitude de la Sozialdemokratie à l'égard île ^Indépendance belge et des déportations, assertions dont nous avons établi à sufiisariiee la fausseté : 1° Que les partis socialistes d'Allemagne et d'Autriche auraient envoyé à La Haye des délégués en réponse à l'appel de M. Vandervelde. 2" Qu'aupt a-avant, la Sozialdemokratie allemande aurait élevé une protestation spontanée contre les déportations. 3" Que le s délégués se seraient engagés à faire t out leur possible pour mettre fin à ces déportations. A cette version dofit M. Camille Huysmans s'ç st porté garant auprès des ouvriers belis;es, opposons les faits dans leur brutalit*'. » *** Dans le V orumerts du 19 décembre, le caméra de Ebert a publié une note tendant à rectifier •« certaines indications fausses sur le but et la portée du voyage de La fîaye. ». Voici la. traduction fidèle de cette note : « LA RENCONTRE A LA HAYE ETAIT ENVISAG EE DEPUIS DES MOIS DEJA. A notre deinande, elle a été ajournée de quelques semaines. Nous devions nous occuper simplement de la situation des partis socialistes dans les divers pays, et de la réunion éventuelle du Bureau socialiste international. CES QUESTIONS CONSTITUERENT L'OBJET PRINCIPAL DE NOS DISCUSSIONS. A ceite occasion, on a discuté aussi une plainte qui nous avait cté transmise antérieurement relativement aux mesures coercitives prises à l'égard des ouvriers belges et aux déportations d'ouvriers beiges. EN RAISON DE LA PLAINTE ANTERIEURE, nous nous étions déjà adressés à l'autorité compétente.NOUS AVONS FAIT RAPPORT SUR LE RESULTAT DE NOTRE INTERVENTION. Nous avons exposé noire manière de voir ■au sujet des déportations, dans le même sens qu'il avait été fait à la Commission du Reichstag et air Reiclistag même par les délégués social'istrs. Nous avons fait observer aussi à nos amis hollandais que les Russes ont déporté des milliers d'habi-'fants de la Prusse orientale et que les Français ont dépor té également des habitants de l'Alsace-Lorraine. En outre, nous avons attiré l'attention sur les mauvais traitements réservés aux prisonniers allemands dans les pays ennemis, notamment ■en Russie. TOUTES LES AUTRES INFORMATIONS RELATIVES A NOTRE VOYAGE A LA HAYE SONT FAUSSES.Faux également est le renseignement publié par le Times et d'après lequel notre voyage aurait été entrepris: après pourparlers avec le chancelier ou d'accord avec le gouvernement alleman d. » * * * La contradiction saute aux yeux. D'après le. manifeste du Bureau socialiste international, les ouvriers belges peuvent attendre un secours sérieux des socialistes allemands. D'après la note d'Ebert, ils ne doivent rien espérer d'autre que des protestations relatives et platoniques. D'après la note d'Ebert, les déportations des ouvriers belges n'ont jamais occupé dans l'esprit des socialistes allemands qu'une place très secondaire, leur préoccupation principale restant le rétablissement de relations internationales pouvant favoriser la paix allemande. Qu'il l'ait voulu ou non, le bureau socialiste international a dénaturé, a caricaturé l'attitude des socialistes allemands -vis-à-vis des ouvriers belges emmenés en esclavage. Il a servi, consciemment ou non, l'intérêt allemand au détriment <tes ouvriers belges. Dupe ou complice, il «est mal venu à demander aux ouvriers des pays alliés de faire confiance aux socialistes allemands. ECHOS S Mort au champ d'honnei Le général Rucquoy, un île chefs Ire plus dignes de ce nom et. les plus aime de notre armée vient d'être cruellemei éprouvé par la mort de son fils tue l'ennemi. Ce jeune homme avait à peine seize ai. au moment où la guerre éclata. Il s engt gea, fit vaillamment toute la campagn et devint -un des plus jeunes soUs-lieuw nants de notre armée. Il laissera aux o ficiers et aux soldats du 3e chasseurs dan ? les rangs duquel il vient de tomber le sot venir d'un brave. S. M. le Roi a tenu à exprimer dans un longue visite au général Rucquoy la pai qu'il prend à son deuil de père et a s g fierté de soldat. s En l'honneur du bâtonnier Théodo 1 Un certain nombre de membres du Pai lement français, appartenant aux divei - barreaux de Paris et des départements < - au personnel judiciaire, sur l'initiative, s, t Sénat, de MM. Louis Martin, Boivm Ghan ? peaux, LSîiert, Lhopiteau, j énouvrier, ai cà>en bâtonnier du barreau de Rennes, l\t gre, Lcufoet, Fenoux, de Las-Cases, d - La Batut, Lemarié', etc., et à la Chambr » de MM. Desplas, MiHeranid, membre a s conseil .de l'ordre, Vi'offlette, viee-présider de la Chambre des députés, Aldy, Ign« ce etc., ont décidé d'ouvrir parmi leur collègues une souscription pour offrir u: ' témoignage de sympathie à M. Ineodoi bâtonnier ue Tordre des avocats de Bruxe ~ les et député. 3 Un grand festival militaire belg aura lieu le dimanche 31 décembre ai Trocadéro avec le concours des musique: • des Guides et des Carabiniers. Deux cent exécutants y feront .entendre les prinei " paux refrains et marches militaires de: ; soldats alliés avec sonneries de clairon ' Intermède par les premiers artistes d< ' l'Opéra, de l'Opéra-Comique et de la Lo médie-FrançaiiSP. ' places de 1 à 5 francs. La Belgique allemand. Selon le Herr professes- doktor Wolf gang- Kelter qui publie ses élucubration: danl le « Taegliche Rundschau », la Bel : gique doit être allemande poux 1 «réfuta ble raison que voici : la Belgique a été dans l'histoire, allemande 689 ans, espa gnole 131 ans, indépendante 10. ans, Iran caisa 20 ans, hollandaise 16 ans. « A qui) appartient donc la Belgique se Ion le droit de l'histoire? A cfui penètrt dans la cathédrale de Sainte-Gudule qu 1 domine Bruxelles et la terre belge, les ■ splendides vitraux donneront, la repense Partout y apparaît l'aigle imperiale, lf blason du kaiser allemand comme emblè-1 me d® la puissance belge. » Evidemment !... Les Anversois au froni Les Anversois désireux d'unir leurs bon: nés volontés pqu:r la création d'un jour nal de guerre qui serait 1 organe de le ville natale, sont pries -d écrire à L. Wit doeck, B. 46, 1/3. Publiât» Lu dans un journal de Salonâique : D'après une dépêche de l'Aqence hellê nique mille soldats qrecs à la tête de nom breux officiers arriveront ces jours-ci i Salonique. Sur la boUSque d'un grand magaaii d'ivoires, rue La Boètie : Spécialité de Christs et de garnitures dt toilettes. Un « laboratoire central » des Alliés Dans sa dernière séance, le présiden de l'Académie des Sciences de France : Drononcé un discours, approuve par tout* l'assemblée, où il a dût notamment . L'Académie, Ksfflstaitant .avec regret que notre industrie s'est laissé distancer par celle des nations voisines, faute de posséder comme ces dienières un organe central ayant pour mission l'étude désintéressée des sciences nécessaires aux progrô de l'industrie, a émis le vœu qu'il fût. établi un laboratoire centra de Physique et de mécanique fonctionnant sous sa direction et son contrôle. Maîtres en science physique et cihuni crue les Français se sont, malheureuse ment, laissés distancer par les Allemand dans l'application pratique. Le remèdi suggéré par l'Académie des Sciences peu être ides plus efficaces. La Belgique ne su,ivra-t-elle pas auss cet excellent conseil? Mieux. Les nations ai liées veulent, après la guerre militaire mener une guerre économique contre i Al lemagne. Pour la mener avec succès, leu: collaboration sera nécessaire. Ce « labora toire central de physique et. de mécanl que » ne pourrait-il, en une certaine me "Sure, leur être commun 1 Pour nos soldats Les Souverains anglais ont tout récem ment passé en revue, les installations mo biles de bains chauds, gracieusement offer tes à l'armée belge par le Comité s-ngilai: de secours aux blessés alliés. Ces installations se composent d'un cer tain nombre de voitures accouplées et ti rées par des chevaux. Chaque couple pour ra fournir, pendant 14 heures consécutives des bains à 1.600 hommes, au moyen df 24 baignoires d'acier emboîtées Jes une; dans lès autres pendant la marche. Des deux côtés de chaque voiture se dé ploient des tentes semblables à celles des devantures d*» nos magasins, et suscepti bles d'abriter six baignoires. Le calori que est fourni par des fourneaux à pé-trole.Partout où il .existe un cours d'eau £ proximité des tranchées, les soldats pour ront faire appel aux voitures en questior et prendre des bains réconfortants. On sait que jusqu'à présent l'armée bel ge ne disposait que d'installations de bain; fixes, parfaitement ordonnées d'ailleurs ei fort de ne so'^ats. Les manœuvres boches pour la Paix La réponse allemande a déçu Washington et a confirmé les peuples alliés dans leur volonté de vaLicre La réponse de l'Allemagne à la mie suisse L'IMPRESSION A WASHINGTON Londres, 28 décembre. — On mande de ' New-York au « Daily Telegraph » que la ' réponse allemande à la Note Wilson a 1 causé une très grande surprise à Washington. Dans tous les milieux, on la considère comme grossièna et non satisfai-' santé à quelque point de vue que l'on se ' place. Les fonctionnaires du gouvernement la trouvent é'vasive, manquant absolument de franchise et, dans certains ' sens, presque humiliante, parce que l'administration gouvernementale américaine 1 attendait beaucoup mieux de la chancel-J lerie allemande. M. Wilson et son Cabinet, bien que ne voulant rien dire au sujet de la publication de cette réponse, sont très visiblement désappointés de son contenu. UN MANQUE DE TACT DE L'ALLEMAGNE Washington, 28 décembre. — Quand les journaux ont fait connaître, dès hier, la teneur de la réponse de. l'Allemagne_ à la note du président Wilson, le ministère des Affaires étrangères, ne voulant pas croire à pareille incorrection diplomatique, fit ptiblier ime note déclarant qu'il n'estimait pas avoir à tenir compte de la réponse publiée dans lesdi'ts journaux. Lorsque, plus tard, le texte officiel de la note fut parvenu à Washington et qu'on eut pu constater qu'il différait à poine de celui publié par la presse, le président Wilson se montra violemment irrité et manifeste sa colère'en paroles très vives. LA PRESSE BRITANNIQUE CONSIDERE LA REPONSE ALLEMANDE COMME INSOLENTE ET PEU SERIEUSE Londres, 28 décembre. _— L'idée allemande de réunir une conférence de la paix « à l'esbroiuffe » est mal accueillie par la presse britannique du soir : • Pour TEvening Sanâard, les mots manquent pour dépeindre cette plaisanterie : L'Allemagne, dit ce journal, fera des promesses pour les violer à son bon plaisir. La Westminster Gazette dit : L'Allemagne n'est pas assez naïve pour imaginer que les Alliés vont suspendre les hostilités et conférer avec l'ennemi qui vHnt de se proclamer vainqueur. Cest à elle, ?,ui se considère en position supérieure, à elle qui veut arrêter la guerre, à elle qui propose des négociations, de dire sur quelles bases elle -propose de négocier. Ce n'est pas aux Alliés. De la « Pall Mail Gazette » : Cette proposition insolente semble à l'Allemagne le moyen le mieux conçu pour « lézarder » l'entente entre les Alliés. De YEvening News : Penstr que ce dernier « truc » -va réussir, c'est imaginer que les Alliés ont été 6aisi& soudain de la ïolie du suicide. LE PRESIDENT DE LA DOUMA TROUVE LA NOTE AMERICAINE INOPPORTUNE Londres, 28 décembre. — Le New-York World reproduit, une interview dg son correspondant de Pétrograd avec le président de la Douma qui lui a déclaré ce qui suit : Je suis plutôt blessé et offensé de ce que M. Wilson ait envoyé sa note en ce moment. C'est iin acte peu amical, étant données les relations de sympathie croissantes entre l'Amérique et la Russie. Je puis parler au nom du peuple lusse en disant cela. Ces conversations sur 3a paix ne ront que nous froisser en se produisant au moment oû les Alliés sont enfin suffisamment prêts pour se rencontrer dans de bonnes conditions avec l'Allemagne. Il me pourra être question de paix que lors que l'Allemagne aura été complètement battue.B LA QUESTION DE LA PAIX AU REICHSTAG * Berne, 28 décembre. — La commission du budget du Reichstag est convoqué pour le 3 janvier afin de discuter la question . de la paix. Elle siégera, pense-t-on, pen-3 dant plusieurs jours. L'ESPAGNE N'A iPAS ENCORE ADHERE , A LA NOTE AMERICAINE Madrid, 28 décembre. — Le président du î conseil a opposé un démenti catégorique à la nouvelle de source allemande suivant laquelle l'Espagne aurait déjà donné son î adhésion aux notes américaine et suisse. t ^ LE IPAPE N'A PAS PROMIS A L EMPEREUR CHARLES D'INTERVENIR Le correspondant romain de la Croix té-î légra.phie : 1 Des journaux français, dit le « Corriere t d'Italia «>, ont panlé d'une déclaration que le 3 nonce Vali-re di Bonzo aurait îaite <1 la presse ; viennoise, affirmant gue l'empereur l'aurait . prié de solliciter l'intervention du Pape en i faveur de la paix et publiant la réponse affirmative que Benoît. XV aurait donnée â ■cette démarche. Nous ignorons — car les journaux qui ont ' publié cette nouvelle n'en indiquent point la L source, — quelles sont les feuilles viennoises î qui auraient reçu cette déclaration du nonce t apostolique, et nous estimons que cette im- - précision est déjà un symptôme suffisamment éloquent de la valeur de cette information anonyme. , Nous-savons, en tout cas, qu'au Vatican, on n'a aucune nouvelle que d'empereur autrichien ou son gouvernement aient fait une démarche en faveur de la paix en de.hors de la note envoyée à Sa Sainteté en même temps - qu'aux nations neutres, et que les gouverne- 4 ments allemands ont communiquée textuel-, lement à ,1# presse. Il est donc évident que la note publiée par ces journaux 'français a des origines purement fantaisistes et tendancieu-" ses. LA REPONSE ALLEMANDE A LA NOTE SUISSE Genève, 28 déciem|bre. — On mande de ! Berlin que le. secrétaire d'Etat à l'Office . des Affaires, étrangères a remis au minis- ■ tre de Suisse, en réponse à la note du i 23 décembre, la note suivante : | Le gouvernement impérial a pris connaissance de ce que le Conseil fédérai suisse,après avoir déjà pris contact, il y a un certain temps,avec le président des Etats-Unis d'Amérique, est prêt à s'employer également au rapprochement des peuples (belligérants et à la conclusion d'une paix durable. L'esprit de vraie humanité qui a dicté la démarche ci.u Conseil fédéral suisse est apprécié à sa juste valeyr par le gouvernement impérial. Le gouvernement impérial a fait savoir au ' président des Etats-Unis qu'en échange de vues immédiat paraissait le moyen le plus approprié pour parvenir au résultat uésirê. Poussé par les mêmes considérations qui lui ont fait tendre la main pour des négociations de paix le 12 décembre, le gouvernement im-i périal propose une réunion le plus rapide-. ment possib'e des délégués de tous les Etats t belligérants dans une localité neutre. . D'accord avec le président des Etats-Unis, ■ le gouvernement impérial est d'avis que la 1 grande œuvre qui sera entreprise pour em-. pêcher les guerres futures ne pourrait être > commencée qu'après la fin de la lutte ac-; tuelle des peuples. Dès que ce moment sera, i arrivé, il sera prêt à travailler avete joie à cette noble tache. ! Si la Suisse, qui a rendu d'immenses ser-i vices en adoucissant les souffrances de la :• cuerre actuelle, fidèle à ses nobles traditions, Veut coopérer de son côté à assurer la paix du monde, le peuple allemand et le gouver- - nement imroérial en seront très heureux. Nouvelles de la Patrie Belge NÔS CHEMINOTS i déportés en Allemagne ; _ 1 Les Allemands, loin d'avoir déporté uni. quememt des chômeurs, ont raflé pour leurs ■ usines et leurs retranchements, on le sait, tout ce qui leur tombait sous la main. Ils ( paraissent même s'être ingéniés à enlever le plus possible d'ouvriers spécialistes. C'est du ; moins ce qu'on peut, constater en ce qui concerne nos cheminots. , Quand eurent lieu .les déportations a Tirle-mont. racontent les » Nouvelles », 150 ou- 1 vriers du chemin de fer furent d'abord dé- 1 signés pour partir. Devant leurs protestations indignées, on les, relâcha; puis la nuit ■ un oontre-ordre arriva et ils furent tous ar- î raehés de leurs 'lits et expédiés comme <fu < bétail vers le Rhin. 1 A Schaerbeek 140 machinistes, chauffeurs, pointeurs, etc., viennent d'être réquisitionnés par les Allemands : ils ont tous refusé de i travailler. 1 A Trois-Ponts, 160 cheminots que 1 on a voulu forcer à l'action, ont refusé net éga. . lement. v Angleur, 60*-machinistes- et chauffeurs ont été prévenus de se tenir prêts à la réquisition 17 convoqué à la Kommandantur ont refusé toute besogne. On leur a donné 14 jours pour réfléchir en leur annonçant que s'ils persistent, ils seront condamnés à un an d'emprisonnement en exécution du fameux arrêté de von Bissing dlu 14. août dernier. A Rochefort 14- machinistes ont fait plusieurs mois dê' prison en Allemagne, à Hert-fo.rt, où ils furent traités comme prisonniers militaires. Us viennent de revenir malades, épufeés par .les privations et les mauvais traitements presque montants, mais toujours aussi farouchement décidés à ne rien faire. A Anvers, un grand nombre ont été déportés également le mois passé. Partout enfin lia même irréductible volonté se retrouve de ne rien faire pour l'ennemi. Un fait encore qu,i est typique : un ouvrier vient d'être réquisitionné à l'usine de St, LéonardOutils à Liège « pour un travail d'intérêt public » — Or, il s'agissait de ré-, parer des locomotives de l'Etat belge qui servent «aux ttiansports militaires des Allemands! La réquisition, que j'ai vue était, datée du 8 nôvembre et a été envoyée sous oli recommandé affranchi — c'est toujours autant de gagné pour l'ennemi —- par le séquestre de l'usine. Il y est <$$ que si l'ouvrier n'accepte pas. il sera envoyé en Allemagne ! iDÉDIÉ AUX NEUTRES Ce n est pas evec des discours que les Belges oet combatte l'esclavage... J.1 y a sur notre front de l'Yser quelques , olticiers qui doivent serrer les poings avec P^ls ,de ''âge que les autres au récit des scè- : nés de désolation, que l'esclavagisme boche a multiplié depuis deux mois da n,s nos pro- 1 ymees opprimées. Ce sont ceux qui firent il y a un quart de siècle, sous la conduite" de i dure campagne arabe où l'intré. , africain^ eUt 'ra'SOn 1168 derniers négriers eu? *a ^Belgique a, écrit les plus fil longue lutte antiesclava- ' giste qjy souleva d'enthousiasmes et : steoîe ^s^ dte dévoueim'nts à & fin du | ' T^^idTTn'ce e,est à Berlin que , Léopold II avait reçu en 1885, des grandes ^ puissances mandat, d'organiser l'Afrique e™- n®11"6 »i avait, diseerné la : : richesse et l avenir die ce continent qui de- ' vait plus tard exciter tant de convoitises. Pour accomplir la tâche qu'avait .oonçue son 1 génie, il fallait à Léopold II le concours i d hommes courageux. Ce sera l'impérissable j honneur de notre armée de lui en avoir donne tant. Ils préludaient aux héroïsmes de Liège ' de Haelen d'Anvers et de l'Yser les exploits ' des V an Gele, des Dhanis, des Chaltin des ! D^œmmune, des Jacques, des Gillain' des Malfeyft. des .SchïtanUiick, d!es Henry' des Descamps, des Ponthière, deis Dubreucq des • Lapluine, des De Bruyne, dies Lippens' des , Cassait et de tant d'autres. C'est leur* coulage qui arracha aux négriers arabes leiurs î pitoyables victimes et mit fin définitive-ment aux horreurs dénoncées au monde civilise par lep grandes voix de Léon XIII et du cardinal Lavigerie. Aussi, de quel cœur l'archèvêque d'Alger rendait hommage au dévouemenet du peu- , pie belge dans la lutte contre la traite des noirs! t.eiux qui l'entendirent, -dans ses sermons de Sainte-Gudule pourront en témoigner. Mais qui eût prévu alors qu'un jour ' viendrait où du haut de cette même chaire un autre cardinal dénoncerait au monde la traite des Belges réduits en esclavage par ! l'empereur même qui patronnait adors le mouvement antiesclavagiste ? Sur une; dieis .p^roKienades d'Anvers les ! Belges ont élevé un mouvement à la' mémoire dtu chef de la campagne arabe. On y voit Dhanis brandissant d!e la main gauche ' un fusil contre un groupe de négriers ara- ' bes. tandis qu'il tend le bras droit vers l'ar- ] rière en un geste de protection au-dessus de i femmes et d'enfants noirs couchés à ses i Pieds. Ce monument vit jadis défiler en un hommage 'Solennel mais cent fois mérité le cortège de nos sociétés et des enfants de nos ' écoles. Depuis il a vu passer les files mornes ' des ouvriers belges déportés en Allemagne ■ comme un bétail. S'il restait à nos oompa- ' triotes un peu de liberté, déjà la statue de ; Dhanis se .serait voilée de crêpe pour élever i une protestation muette contre cette suprême insulte. A l'inscription oui commémore la vaillance de Dhanis et de ses amis, on ■pourra après la -r une au tre pour flétrir les bourreaux dte nos ou- ( vriers. Les neutres nous obligeront-ils à y constater que personne parmi eux ne s'est levé pour arracher à l'esclavage le peuple qui jadis avait fait disparaître du monde ■ les dernières traces de l'esclavagisme ? Ce n'est ,pas avec des discours, des notes ou des manifestes que les Belges ont combattu la traite des noirs... Einoiis un sis mues : S Des avions et des dirigeables bombardent des hauts fourneaux i Nouveaux succès de Guynemer et de Heurteaux J Paris, 28 décembre, i < Il se confirme que le lieutenant Heur- j teaux a abattu, le 2c décembre, son 15' , cuvion, au-dessus du bois de Vaux. Dans la même journée du 2€, le sous- : lieutenant. G'uynemèr a descendu, d l'est , de Misery, son 2i" avion, et son 25e dans , la journée du 27 décembre, à 300 mètres ■ au sud de la Maisonnette. Un autre appareil allemand, après un combat avec un de nos pilotes, s'est écrasé sur te sol aux environs d'Ommiécourt dans, la journée d'hier. Treize avions de l'aviation navale britannique ont bombardé le 27, à 14 heures, les hauts fourneaux de Dilliqen; 1.100 kilos de projectiles ont été lancés. Notre aviation a effectif divers bombardements, dans la journée du. 27 et dans la nuit du 27 au 28. Les gares de Montmédy, de Pierrepont (est de Longuyon) ont rexu de nombreux projectiles. 720 kilogrammes d'obus ont éïê égale, ment lancés sur les usines de Thionville et de Jœuf (bassin de Briey); 90 obus de 120 sur les hauts-fourneaux de Romb-i'.h et 60 sur les hauts-fourneaux d'ilaqon-dange.Deux de nos dirigeables ont bombardé l'une des usines d'Ragondange, l'autre les usines métallurgiques de Neukirchtn, — Le Cabinet Thorn, dans le Grand-Duché de Luxembourg, vient de démissionner. On s'attend à un remaniement du Cabinet, dont M. Welter serait exclu. — A partir du 8 janvier 1917,conformément à la décision du gouvernement suédois, lu consommation du pain sera réglée par des cartes donnant à leurs possesseurs le droit j d'obtenir une certaine quantité chaque mois. < l nos le la Bbdsdib Nous avons reçu, ces jours-ci, plusieurs lettres apitoyées de lecteurs qui s'étonnaient d'avoir vu, dans nos colonnes, la trace des ciseaux de la censure et qui. à ce propos, nous adressaient l'expression de leurs sympathies et le réconfort de leurs condoléances. Nous acceptons les marques de sympathies ; mais nous sommes obligés de refuser les condoléances. Personne plus que nous, en effet, n'est partisan de la censure qui est, en temps de guerre, indispensable. Comment admettre que les journalistes soient laissés libres de publier toutes les informations qu'ils recueillent et tous les commentaires que leur suggère leur connaissance des faits et des hommes à propos des opérations militaires et des tractations diplomatiques ? Ce n'est pas la presse mais le gouvernement qui a la responsabilité de la guerre et il est donc légitime qu'il puisse, au besoin, contenir par un garde-fou le zèle patriotique des hommes les mieux intentionnés.| La censure ne serait tracassière que si elle tombait dans l'arbitraire , si elle était instituée pour satisfaire les rancunes personnelles des gens en place ; si, à propos de sujets qui ne touchent ni aux opérations militaires, ni aux négociations diplomatiques, elle devait empêcher l'expression d'opinions personnellement désagréables à des membres du gouvernement. Mais, grâce à Dieu ! nous vivons, — pour reprendre, en l'allongeant un peu, la mot du poète du XVIIe siècle, —- non seule* ment sous un Prince, mais sous un go> r» nement ennemi de la fraude. Même si nous n'avions pas comme g; ran-tie le fait que tous les membres du Cabinet de Broqueville se sont toujours distingues, au cours de leur carrière, par la pra; la plus scrupuleuse des libertés constitu , • n-nelles, la seule présence au sein du Cabinet, d'hommes comme MM. Hymans, Oo-blet d'Alviella et Vandervelde suffirait à nous rassurer. M. Paul Hymans, champion du libéralisme et de toutes les libertés ; M. Goblet d'Alviella, défenseur de la liberté de conscience depuis le jour où il entra dans la vie publique ; M. Vandervelde, ennemi acharné de toutes les oppressions ! If ne viendra à la pensée de personne que MM. Hymans, Goblet d'Alviella et Vander velde puissent avoir pour la libre expression de la pensée d'autres sentiments que des sentiments en quelque sorte paterne's. Quoi qu'il en soit, la censure belge, établie depuis quelque temps, a reçu du gouvernement une organisation qu'on peut appeler constitutionnelle puisque ses devo rs et ses droits ont été définis clairement dans une lettre adressée par le Chef du Gouvernement aux directeurs des journaux. Nul doute que les personnalités distinguées qui ont été chargées de ce service n'appliquent, avec intelligence, mesure et tact les règles qui leur ont été tracées. Ces messieurs sont au service du pays et non employés au bon plaisir de qui que ce soit. Ils le savent ; ils s'en rendent compte et c'est ce qui fait notre sécurité. Nous sommes heureux de renseigner et de rassurer nos amis à ce sujet. «... — m m » — —» Paroles de soldats croyants On peut voir affichés actueûlement sur les murs die Londres deux appels à la prière qui émanent de deux vaillants soldats. Ces appels, ce sont l'amiral Beatty et-le général Sir William Robertson qui les adressent au peuple anglais. Voici celui de l'amiral Beatty : « Tant que la religion ne refleurira pas la guerre continuera. Quand la nation regardera l'avenir avec d'hxerables yeux el la prière sur les lèvres, alors elle pourra commencer à compter les jows approchant de la fin. » Le général Robertson n'est pas moinj catégorique : .« Je crains, dit-il, — rappelant en cela les paroles d)U Psalmiste — que trop a<! gens mettent uniquement leur confiance dans « les chariots et les chevaux ». Nous poumons, avec confiance compter sur nos soldats et nos marins luttant bravement e! sur nos abondantes munitions, mais nous ne devons pas nous arrêter à cela. Une sérieuse détermination du Pays de recher* cher el de mériter l'aide divine nous ferait avoir de la guerre une vision exact4 et fournirait sans aucun doute une aidé appréciable à nos vaillants marins et d nos vaillants soldats sur le front. » < ■ , Sur le front français COUPS DE MAINS REPOUSSÉS ■■ m -1'-?- - -, _i ; Ccmimuniquê iofficiel Paris, 28 décem.bre. Au sud de l'Avre, un détachement en* ■ n.emi qui tentait d'aborder nos lignes de* i vaut le Quesnoy a été disversé par notre!, > • feu. D'après de nouveaux renseignements^ l'opération de mines effectué par nous( ■ hier dans la région de Beuvraignes a par* faitement réussi. Un des entonnoirs pro* duits mesure 12G mètres de loftg sur J,0 de( large. j Sxir la rive gauche de la Meuse, nousi avons aisément repoussé un ccrup de mairt, de l'ennemi dirigé sur les pentes est de l<* cote 30i. Nuit, calme sur le reste du front. — Selon la « Zuricher Fost », 6.300 prisonniers français malades arriveront en Suisse dans le mois de ianvier pour y être Interné»

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes