Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1918, 23 Janvrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 05 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/0r9m32p33f/
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QUATRIEME fflSNEET H' B0'8tl MERCREDI 23 JANVIER Ï9ÏS1 _ "■ ..., ■ , - ■...:■ ,~1 PARIS 3, Place des Deux-Écus, 3 Téléphone i Central 33»04 PUBLICITÉ S'adresser à l'Administration du Journal Les petites annonces sont également feçues à la Société Européenne de Publicité, 10, rue de la Victoire, Parisr qui en a le monopole pour Paris. jilÉiH'iwil liill I llllll l'Hilni ilif iinni i.it'ii iTïS LE XXE SIECLE LE HAVRE 28lcr, Rue de la Bourse, 28"* Téléphone i 64 Belge ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par Mois — 7 fr. 50 par trimestre Angleterre . • 2 sh. 6 d. par mois — .. 7 sh. 6 d. par trim. Autres pays. 3 fr. par mois — « 9 fr. par trimestre QUOTIDIEN BELGE Directeur : Fer nanti NEURAY AU CONGRES DE NOTTINGHAM La nivelle offensive pacifiste fie M. Camille Hiiysmans M. Camille Huysmans est arrivé à. Nottingham pour prendre part aux travaux du congrès socialiste qui doit s'ouvrir aujourd'hui en cette ville. M. Huysmans ne représentera pa9 à cette K union le parti socialiste belge dont les délégués sont, nous l'avons dit, MM, Emile Vandêrvelde et Louis De Brouc-kère. Les socialistes belges n'oi>t plus assez de confiance en M. Huysmans pour lui confier la défense de leurs intérêts. , (Censuré) C'est comme secrétaire du Bureaui socia^ liste international et pour faire les affaires de l'Internationale exclusivement que M. Huysmans a quitté Stockholm pour l'Angleterre. Le député socialiste de Bruxelles va poursuivre chez nos alliés F œuvre qu'il a entreprise il y a deux ans en pays neu-tre C'est en janvier 1916 qu'arrivé de Belgique avec l'agrément 4es autorités allemandes pour installer en Hollande le secrétariat du Bureau, socialiste international, M. Camille Huysmans annonça dans son fameux discours d'Ara hem sa volonté de renouer entre les socialistes des divers pays belligérants les liens de l'internationale rompus par la guerre- Depuis deux ans, c'est à cette tâche que M. Huysmans a consacré toute son activité. On connaît la propagande qu'il a menée en Hollande. auprès des internés belges. Les journaux belges ont été unanimes à <en dénoncer le caractère . . (Censuré) Ils en signalaient ces jours?ei un effet dans des menées d'internés belges arrêtés au cairkp de Spekholzerheide . v , h • . ♦ . . (Censuré) ...... Ceux qui se sont rendu coupables, écrivaient à ce prgpos les « Nouvelles » de Maes-trtcnt, ont agi par principes en parfaite dé ftitçt'icja logique .des idées qu'ils affichent. Ce fprçt~ ^n effet, les piliers du « Socialiste belge n et de la société Hu.ysmans-Meier qui ont été arrêtés. Voilà la conséquence des flux de paroles de M. Huysmans qui répétait dans les camps d'internement : « Pour un ouvrier, être Allemand:, Autrichien ou Belge ou Fraincais, cela revient au même. » Pendant, que germaient ainsi en Hollande lés semailles de démoralisation et de défaitisme, M. Camille Huysmans travaillait à Stockholm à réunir sa fameuse conférence internationale avec l'appui de tous les agents de la politique allemande. La fermeté des gouvernements alliés a déjoué cette manœuvre, mais M. Huys-pians ne se tient pas pour battu. Le 1G août le « Berliner TagebJatt » publiait une interview où le secrétaire du Bureau socialiste international évoquait le spectre de la grève générale des ouvriers des pays de l'Entente et depuis six mois pourparlers et entrevues se sont poursuivis sans relâche à Stockholm entre M. Huysmans, les bolc^ieviki et des représentants officiels du gouvernement allemand. Les socialistes minoritaires n'ont pas obtenu la permission d'aller à Stockholm, mais Herr Scheidemann y a été à plusieurs reprises et 1' « Humanité » & signalé ces jours-ci Ja visite que ce socialiste du Kaiser a rendue au secrétaire de l'Internationale à la veille de son départ pour Nottingha^n. Le « Vorwaerts » a d'ailleurs indiqué dans son numéro du 10 janvier les « instructions » données à leur secrétaire par « les membres russes et scandinaves» du comité de la fameuse conférence. M. Huysmans est chargé de dire aux Congressistes de Nottingham que ' c'est dans ée refus des passeports pour Stockholm) qu'il faut voir lia cause de la paix séparée de la. Russie et par conséquent du renforcement de l'Allemagne dans î'Ouest. « Çe refus a coûté des millions de vies et des centaines de milliards. Le çalut ne peut venir que d'un effort pour transformer la paix séparée en une paix générale. w V' 9 . • I» Nous ne doutons pas que M. Camille ItprgRfU*» dise tout cela à Nottingham fet bien d'autres choses encore, mais nous Vipfrons qu'il trouvera à qui parler. Ses jpssais de diversion ne peuvent pas faire perdre de vue l'espoir que l'Allemagne ■ifret dans la réunion de la conférence Sont M. Huysmans s'est juré Je succès. Le député David l'a avoué trop claire-tnent au congyès socialiste allemand de JVYurzljourg : x Les socialistes allemands, disait-il h la fefaiice du 17 octobre, doivent rassembler les i»eifists« de tous (es pays, tandis que ies armées allemandes continueront leur pression ïur les trempes ennemies. 11 faut qua nous agissions comme das tenailles exerçant d un côté une piession militaire et ije l'autre mie pression pacifiste. ■ - M. Camille Huysmans ....... {Censuré) pendant que lé grand état-major de Berlin prépare son pffaigive. Nous ne doutons pas qu'il soit le '«fui Belgie à Nottingham à jouer ce triste rôle et nous applaudirons de tout «eur à tout ce que MM. Vandervelde eî De Brouckère feront pour rappeler à leurs pimis anglais que la Belgique n'a rien à «spérer de la paix de M. Huysmans, rien B.non la ruine et la servitude. STYLO. — On a découvert à Buenos-Avres un complot pour la destruction de 110.000 litres d'al-Çool destinés au„x Alliés. L'explosion a pu «Ire évitée à temps. — Le navire hollandais n Lima r,, allant en buede avec un changement de sucre, a été capturé par des vaisseaux allemands Les grèves autrichiennes ne seraientpasterminêes Ne pouvant tenir ses promesses le ministre Seidier aurait démissionné Selon certains journaux allemands, les grèves d'Autriche ne seraient pas encore complètement terminées. D'après les d Dernières Nouvelles de Munich », notamment, le mouvement populaire aurait pris de l'intensité dans certaines villes, où des manifestations auraient eu lieu. D'aufre part, le bruit court — mais n'est pas confirmé jusqu'ici — que le chef du gouvernement autrichien, von Seidier, aurait remis sa démission à l'empereur. Celui-ci aurait réservé sa réponse, mais n'en aurait pas moins consulté le comte von Toggenburg, actuellement ministre de l'jn térieur. Il est possible que cette démission soit liée aux événements récents tout autant qu'aux rapports de l'Autriche avec l'Allemagne. Seidier, comme Czernin d'ailleurs, ne semblent pas, en effet, prêts à adopter l'attitude que désiraient leur voir prendre les Hindenhurg et les Ludendorff. Peut-être aurons-nous quelques éclaircissements à ce sujet lorsque le chancelier allemand von Hertling prendra la parole devant la commission du Beichstag. On dit que le fameux discours sera prononcé jeudi. Attendons. Le général von Harz, chef d'état-major autrichien, a déclaré à 1 Arbeiter Zeituny, le journal socialiste de Vienne, que le désir de paix est général. Ni le gouvernement ni le haut commandement ne mettent obstacle à cette paix. Il a demandé de la patience au peuple. « Il ne faut pas oublier, a-t-il ajouté, que les empires centraux ne peuvent pas évacuer immédiatement les régions occupées. » Il paraît que, comme condition à la reprise du travail, les socialistes ont mis la libération de Frédéric Adler, qui assassina le ministre Sturghk. ——- - WVVvV—-—*■ 'te i Goifflandement Mips ? Une réforme serait imminente dans le haut commandement britannique Après la démission du colonel Reping-ton, critique militaire du « Times », qui quitte le grand journal londonien où il combattit lie commandement unique interallié, et entre à la « Morning Post », voici que, dans la presse anglaise, des critiques se font jour contre le ministère de la guerre et le quartier général britannique. .Le rapport de sir Douglas Haig sur la campagne de 1917 est l'occasion de sévères remarques sur la façon dont l'héroïsme des soldats britanniques a été mis à contribution. Du moment qu'on demande un nouveau demi-milion de soldats, le pays exige l'assurance <q?ue les ressources humaines ne seront -pas inutilement sacrifiées à une conception stratégique. On s'en prend à la doctrine de l'« occidentalisme » dont le colonel Re.pington fut un des champions, théorie qui a dominé la conduite de la guerre et fait exagérer la i e-cherche d'une décision dans l'ouest. Le « Daily Mail », arès le « Times » et la « Week'ly Dispatch », en vient à attaquer nettement sir William Robertson. On sait que lie ministère Asquith créa, à côté du ministre Kitchener dont l'omnipotence portait ombrage, un quasi-ministère qui fut confié à Sir W. Robertson. Tout puissant au War Office, depuis la disparition de lord Kitchener, sir W, Robeï'tson dominait : même le ministre de la guerre dont le rôle était devenu effacé. La presse ait-glaise conteste la constitutionnalité 'les fonctions de sir W. Robertson. Elle veut voir le ministre de la guerre reprendre en mains la conduite de la guerre et l'indépendance dans les nominations. Il est intéressant de noter que lord Northcliffe est derrière cette campagne. On dit le puissant chef de la presse anglaise revenu d'une récente visite au front tout à fait convaincu de l'urgence d'uae réforme. La campagne est conduite dans le « Dai ly Mail » par M. Lovât Fraser, dont la , compétence en matières militaires fait autorité outre-Manche. M. Lloyd George cédera sans doute, com- 1 me c'est de règle en Angleterre, devant ces manifestations de l'opinion publique. [1 y a donc lieu de s'attendre à des chan- j gements dans l'armée aussi importants ' qije ceux qu'on a vus récemment dans la marine. \ ■ —WWW-' —— I j Espions condamnés à mort , i Hier, le 2» conseil de guerre de la Seine a condamné à la peine de mort à l'unanimité un citoyen suisse, Henri Nivergelt, 28 ans, accusé : _ 1° D'avoir, en 1916, entretenu des intelligences avec l'ennemi à Nuremberg ; D'avoir, au mois de janvier 1917, entretenu à Mollis (Suisse) des relations avec ies agents de l'espionnage allemand ; 2J D'avoir, au mois de janvier 1917, en-l'expédier à des agents ennemis, au moyen l'une lettre écrite à l'encre sympathique, c ies renseignements susceptibles ds nuire ï lux opérations de l'armée. j — Le conseil de guerre de la 16° région ( i condamné à mort pour intelligence avec c .'ennemi le nommé Espaulella, originaire f 3.e Rodez, aj-rêté le 9 novembre 1917, i LA TYRANNIE AU NOM DE LA LIBERTÉ Tranquille du côté de l'Ukraine, l'Allemagne menace les maximaliste La révolution russe est revenue à son point de départ; les étapes du cycle ont été la liberté sous la Douma, la licence sous l'incapable Kerensky et la démagogie £Oiw les maxianalistes; aujourd'hui elle se ic-trouve sous l'autocratie avec Lénine. Il n'y a pas un an que le Tsar autocrate ï oulait renvoyer une fois encore, après tant d'autres, une Douma devenu? gênante. Lénine, autocrate socialiste, ferme la Constituante qui lui conteste le pouvoir.Tyrannie odieuse s'il en fut,parce qu'elle est hypocrite : Pour s'emparer du gouver-nemient Lénine et Trotsky se sont récLa* mé de la souveraineté du peuple et des droits d'un prolétariat opprimé. Le jour où peuple, et proléta.riat se prononcent contre les traîtres qui conduisent la Russie à toutes les humiliations et à sa perte, la bande de Lénine répond par les mitrailleuses et les baïonnettes. Une garde rougv fidèle parce que, suprême lâcheté, on lui a promis de ne jamais l'envoyer au front, se bat contre les ouvriers désarmés, les femmes et les enfants. La liberté n'est qu'un mot pour Lénine et sa bande. Ils ont le pouvoir; ils entendent le garder envers et contre tout. Et cependant ces gens-là ne sont que des lâches : ^ Lénine et Trotsky vivent à Petrograde cloîtrés dans l'Institut Smolny; ils y couchent, y mangent, y travaillent, le revoir ver sous la main pour se garder de l'asr sassin qui pourrait franchir le triple cor don de soldats rouges et de marins qui les gardent. Trotsky n'ose même pas rentrer à son domicile pour y changer de linge ! Ils ne peuvent avoir peur ainsi, que s'ils sont convaincus que la haine populaire les poursuit. Ils savent le peuple russe contre eux : leur pouvoir ne se maintient que dans îe tiers de la Russie, dans ce Nord terrorisé. L'Ukraine, la Finlande, le Caucase, l'Oa-rçj, la Bessarabie, l'Esthonie rompent avec eux. N'importe; ils conservent le pouvoir.La Russie vêtit la paix, rnaîs elle ne veut pas l'humiliation de la paix allemande. N'importe : Trotsky négocie et cède aux exigences du Kaiser à Brest-Lfiovsk. Les rues de Petrograde s'agitent et réclament la réunion de la Constituante, l'élue du. peuple, Lénine mitraille les manifestants.La Constituante se réunit de force; Lénine, entouré de baïonnettes rouges, le sourire de mépris aux lèvres, escorté de la Kolontaï, sa maîtresse, essaye d'obtenir la docilité de l'assemblée et, n'y parvenant pas, brise la représentation populaire. PERCY* LE RESULTAT DE L'ACCORD AVEC L'UKRAINE NE MANQUERA PAS DE SE PRODUIRE. tSéc-îare un journai officieux allemand La et Gazette de l'Allemagne du Nord » écrit, au sujet des négociations menées à Brest-Litovsk, qu'un accord réglant Les relations politiques futures est intervenu entre les puissances centrales et l'Ukraine. Le journal officieux ajoute : .Quant aux négociations avec la délégation de Petrograde, elles ont été encore davantage reléguées au, second pian. On n'a évidemment pa:s besoin de h animer celui qui entrave la marche de ces dernières. Les négociateurs russes ne perçoivent pas que la puissance sur laquelle ils voudraient asseoir la paix qui leur plaît n'est auitre chose, à l'heure présente, qu'un squelette, une forme qui ne sera une réalité que lorsque par la paix sa raison d'être aura été légitimée. M. Trotzky et ses collaborateurs ne devraient pas ignorer ce fait. Si, malgré tout, ils travaillent contre leur propre œuvre, c'est qu'il y a alors des motifs qui ne sont pas compatibles avee le but poursuivi dans les négociations. Si les Ruisses ont cru pouvoir égarer le peuple et l'armée allemands par leur manœuvre, c'est qu'ils étaient dans une ignorance profonde sur la force et l'esprit de notre peuple. Le résultat die l'accord conclu avec l'Ukraine ne manquera pas de se produire. On comprend la menace. LES BOLCHEVIKS DESESPERERAIENT-ILS DES NEGOCIATIONS DE BREST-LITOVSK ? Petrograde, 21 janvier. Les organes officieux des bolcheviks vont publier un. article émanant de Trotsky et laissant entendre que les pourparlers de paix de Brest-Litovsk ne semblent pas devoir donner d'autres résultats que ceux obtenus jusqu'à j)résent. IL N'Y A PLUS DE FRONT RUSSE Amsterdam, 22 janvier. La « Gazette de Voss », dans un commentaire sur la situation militaire, dit qu'à.l'Est elle est telle qu'il ne -peut être question- d'un front russe. A la suite de désertions innombrables, il y a des secteurs où, sur un front de 25 kilomètres, les troupes allemandes n'ont devant elles aucun Russe. Depuis des semaines, le matériel de guerre a été enlevé. Une bonne partie cependant a été simplement abandonnée et est recouverte par la neige;principalement des canons de gTos calibre qui souvent ont été laissés sur leurs positions. Personne ne s'en occupe. L'approvisionnement en munitions a pratiquement cessé. Le long du front les soldats russes donnent des chevaux en échange de marchandises. AU FRONT FRANÇAIS 14 heures. En Champagne, un coup de main enn< mi à V'ouest de la ferme de Navarin n" donné aucun résultat. Dans la région d'Auberivç, nos. patroui les ont ramené des prisonniers. Rien à signaler sur le reste du front. 23 heures. Un coup de main ennemi sur nos petit oosles au nord de Reims a échoué son nos feux. De notre côté, nous avons réussi une ii zursion dans les lignes allemandes '■'ouest de la ferme, de Navarin. Notre di lâchement a pénétré jusqu'à la troisièm oarallèle ennemie et, après avoir opéré d nombreuses destructions, a ramené un iizaine de prisonniers. Sur la rive droite de la Meuse, la luti Vartillerie s'est poursuivie assez vive su e front Bezonvaux-Le Chaume. R\en à signaler sur le reste du front* AD FRONT BRITANNIQUE Après-midi, Des tentatives de coups de main ennemi mt échoué la nuit dernière à V.est d'Ypre: Aucun autre événement ci si anode r su !'ensemble du front. Soir. Des rencontres de pal rouilles nous or, lermis, la nuit dernière, d'enlever deu nitrailleuses à l'est d'Y près. Au. cours d'un coup de main exécuté c natin» par Vennemi sur un de nos poste tu sud de Saint-Quentin, deux de ne lommes ont disparu. L'artillerie allemande a montré quelqu ictiritéi aujourd'hui sur le front de Cav irai, AVIATION Par suite des fréquents orages de l ournée, nos aviateurs se sont bornés liie i effectuer des opérations de réglage et d »ombardemeiit. Les nuaqes ayant dispar ï la nuit, l'activité aérienne est devenu rès grande. Nous avons jeté plus de deu ents bombes sur les centres d'aviation d a région de Courir ai et les cantonnement nnemis de Roulers et de Lwnbeke. Au cours des raids exécutés en Allemc ne\ deux tonnes de projectiles ont ét etées sur les aciéries de Thionville, le mportanles voies de garage de Bernsdoi 48 kilomètres sud-est de Metz), le nœ-u e chemins de fer cVAmaville immédiatc lent au sud de Metz. Un de nos appareil .le${ %as rentré. AU FRONT ITALIEN (Officiel.) Rome, 22 janvier. Actions persistantes et très vives des deux artilleries dans la région de Zurez et de Zugna (Val Lagarina) et entre la Bren-la et les pentes occidentales du mont Grap-.pa et sur le cours moyen de la Piave. ^ A l'ouest du Marco (rive gauche de VAdige), des reconnaissances ennemies ont été obligées de se replier sous nos feux. Au nord de Fagare, des patrouilles adver-ses ont été rejetées par nos détachements d'eclaireurs. A des^ travaux d'approche que l'adversaire exécutait sur le Pasubio. nous avons opposé Vexplosion de deux contre-mines. a ;. - „,, yvvwv — i U PMfflDE ALLEMANDE AUX ÉTATS-UNIS e UN TRAIN D'INDESIRABLES New-York, 21 janvier. Malgré les préoccupations causées par la crise du charbon et des transports, le gouvernement vient de trouver le temps d'expédier ce que les journaux appellent avec humour un « train de luxe étranger » à Fort.-Oglethorpe (Géorgie). Ce train contenait 3(i Allemands de marque, recrutés s dans la classe la plus riche, tous candidats pour l'internement. Le plus connu de ces passagers est Je r fameux Hugo Schmidt, agent de la Deutsche Bank, îe même qui versa les fonds Boto. Les autres sont. Frédérick Stalforth, t banquier de Parlai (Mexique), associé de x Franz von Rintelen, le célèbre espion allemand. Il y a aussi Rudodpih Hecht, ancien e vice-président de la banque Chandler et iS> Cie ; Frédérick A. Borgameister, 'secré-taire particulier du docteur Heinrieh Albert, attaché financier de l'ancienne a m bassade allemande ; le baron George von Seebeck ; Ernst Fritz Kuhn, fils d'un offi-eier allemand ; Karl Neumond, associé d'une importante maison allemande d'importations, etc., etc. (Radio.) * r ■ - www—— — g g COMMUNIQUÉ DE L'ARMÉE D'ORIENT s . 21 janvier. Les troupes britanniques ont exécuté un raid avec succès près du lac de Butkovo. é Dans la vallée du Skumbi, nous avons s repoussé de fortes reconnaissances enne-f mies. i L'aviation britannique a bombardé les - batteries et les établissements 'ennemis s dans la région de Serrés et un train sur la voie ferrée Serrès-Drama. n Hirann? mus ET MHS IMAMS Sir Edward Carson a donné sa démission -pour faciliter le dénouement de la crise Londres, 22 janvier. Sir Edward Caïson a donné sa démission de membre du cabinet de guerre et M. Lloyd George a conseillé au roi de l'accepter. Le Press Bureau publie un échange de correspondances à ce sujet entre le premier ministre et sir Edward Car-son. Sir Edward Carson a dit : « C'est certainement un avantage pour le cabinet de guerre que de pouvoir discuter la question irlandaise sans ma présence, étant donné le rôle important que j'ai joué dans les discussions qui ont eu lieu au sujet du Home Ru le. » Dans les milieux politiques, la démission de sjr Edward Carson est très favorablement commentée. Ce n'est, en effet, un secret pour personne que les travaux de la Convention irlandaise étaient hérissés de difficultés. Il est possible que la Convention irlandaise ne réalise pas tous les espoirs fondés sur elle pour arriver à un accord. Il reste cependant encore une faible chance pour que les délibérations aboutissent à un compromis. Demain aura lieu une importante réunion. Les partisans d'un accord n'ont pas perdu tout espoir. La presence au sein du gouvernement de sir Edward Carson avait donné Fimpressiton erronée que le gouvernement était opposé à cet accord. Devant ces rumeurs, sir Edward Carson prit la patriotique décision de se retirer. (Radio.) ■ '■ www——— — L'affaire Calllaux UN INTERROGATOIRE Mardi matin, à 9 h. 30, M. Caillaux a été amené au cabinet de M. Bouchardon. L'interrogatoire a porté sur les derniers documents arrivés d'Italie et d'Amérique. Les défenseurs n'ont pas assisté à l'interrogatoire qui n'a pris fin qu'à midi 40. LE PLAN DU u RUB3GON » On publie de nouveaux détails sur le dos; sier de Florence, le « Ruibieon », ainsi nommé parce qu'il marque le d'essein de M'. Caillaux de passer lui aussi, après César, le ruisseau légendaire. On en connaissait déjà une partie. Mais les précisions de nos confrères mettent les points sur un certain nombre d'i intéressants. Il suffit, dit le « Matin », de lire les noms et les partis anxiquels appartiennent les titulaires pour savourer l'éclectisme qui a présidé à ses combinaisons. Les ministres, en el'liet, sont choisis de l'extrême gauche à l'extrême droite. Le concours de MM. le baron de Mackau et Jacques Piiou, députés de la droite, est prévu. Dans les trois combinaisons, le portefeuille de l'intérieur est dévolu à M. Jean Dupuy, sénateur des Hautes-Pyrénées. M. Charles Humbert, sénateur de la Meutse, est, dans l'un des projets, chargé de la marine.On ne relève le nom d'aucun député diu centre ni du/ centre gauche. Parmi les radicaux-socialistes cités, on remarque MM. Messimy, René Renoult, Nou-lens.Le parti républicain-socialiste a comme représentant M Vtoilette. Enfin, les futurs collaborateurs choisis par M. Joseph Caillaux dans le parti socialiste sont MM. Marcel Cachin, Albert Thomas, Pierre Laval. M. Pierre Renaudel est inscrit dans cette rubrique, mais avec un point d'interrogation.Le général S.arrail cumule les fonctions de ministre de la guerre et celles de général en chef. Voilà pour le futur cabinet Caillaux. Arrivons maintenant à ces « suspects », dont il a été tant parlé. Le chapitre qui les concerne comprend notamment les noms de MM. Léon Daudet, Charles Maurras, Delaihaye et Berthoulat. A ,ceux-là, il convient de régler leuir compte sans délai. Par^.pntre, il v a le clan des hommes sur lesqueLs on peut compter. Si les notes du « Ruibieon » n'avaient pas été rédigées avant i'ouverture des instructions qui valent au capitaine Bouchardon tant de peines et d'occupations, M. Joseph Caillaux aurait-il désigné pour,ses hommes de confiance le sergent Paix-Séaùles, Jacques LançLau et... Miguel Almereyda ? L'ARRESTATION DE PAVENSTEÛT Parmi les arrestations opérées aux Etats-Unis d'après les dispositions de la loi sur les étrangers appartenant aux nations ennemies, il faut compter Pavens-tedt, ancien président de la Société Arms-linok (banque et exportation), l'ami de Bernstorl'f et dont on se rappelle le rôle dans l'affaire Bolo. La. déposition de Pavenstedt établit que la firme Armstinck avait été la principale intermédiaire pour faire passer l'argent de la Deutsche Bank de Berlin, par BeVns-torff, à Bolo, pour l'acquisition du Journal. Pavenstedt avait admis qu'il était la « source entièrement sûre » par laquelle Bernstorff reçut, les informations de von Jagow. Bernsiorff, suivant la déclaration de Pavenstedt, mit 1.100.000 dollars à sa disposition pour l'inscrire au crédit de Bolo. Dans une précédente occasion et au début de la guerre, Pavenstedt avait déjà agi comme intermédiaire de Bernstorff pour l'achat du journal allemand Nciv-Yorker Staatzeilung à New-York. NOUVELLES DEPOSITIONS Le capitaine Bouchardon a reçu, hier après-midi, dans l'affaire Caillaux, les dépositions d'un colonel français et du colonel italien Chiappirone. L'expert Doyen s'est rertdu à la prison de la Santé où il a eu un entretien avec M. Caillaux, entretien qui a porté uniquement sur la fortune de l'ancien président du conseil. M. Doyen a terminé l'évaluation de3 titres. D'après certains renseignements puisés à bonne source, ces titres auraient eu à l'émission une valeur 'de 469.000 francs. A l'heure actuelle, ils peuvent être esti-, jro.és 220.000 francs» (Radio,) i L'ALLEMAGNE 3ET I ' • io gepeflanee" fle la Belgipe Un leader socialiste français dénonce la dangereuse équivoque des empires centraux) Nous n'avons rien épargné ici pour tirer l'attention sur le piège tendu par l'Allemagne aux honnêtes gens lorsqu'elle, parle de rendre leur indépendance aux petits pays qui l'ont perdue. Le mot d'« indépendance » a pour l'opi-t nion des pays de l'Entente et même des pays neutres un sens bien précis qui n'admet à l'autonomie nationale aucune ^eS' triction d'aucune sorte. II n'en est pas de même dans le langage politique allemand, car on le voit écrire à propos de la Belgique ou de la Serbie, par des politiques et des militaires uui n'admettent, pas un instant que l'Alterna-: gne renonce à des mesures économiques ou stratégiques équivalent à l'asservissement des peuples beige et serbe. M. Edgard Milhaud recommande 1res judicieusement ce fait à la méditation des lecteurs de l'« Humanité i» (n° du 22 janvier) à propos des pourparlers de Brest-Litovsk où les maximalistes russes se sont' contentés trop facilement d'une déclaration des Empires Centraux favorable à l'indépendance « politique » de: la Belgique et de la Serbie. L'équivoque où se sont cornplir les gou-vernemieints de Berlin et de Vienne a été dénoncée avec force à Rome et à Londres.' Au Sénat italien, c'est le chef du gouvernement, M. Orlando, qui a demandé : « Les mots « indépendance politique » re cachent-ils pas quelques réserves occultes en ce qui concerne quelques autres formes d'indépendance, par exemple l'indépendance économique ?» A Londres, dans le sensationnel discours quil prononça devant les Trades-Unions, M. "Lloyd George, admirable de précision, posa ces ques-. tions : Veut-on dire que la Belgique, la Serbie, le Monténégro et la Roumanie seront aussi indépendants, aussi libres de diriger leurs destinées que les Allemands eux-mêmes qu que tout autre nation, ou bien veut-on dire qu oi* leur imposera toutes sortes d'ingérences et des résine ion s* politiques et écononniï'ues incompatibles avec la situation et la dignité d'un peuple émancipé qui se respecte ? SI telle est l'intention de nos ennemis, il y a* donc . une espèce d'indépendance pour une* grande nation et une espèce inférieure d'indépendance pour une petite nation. Il nou3 faut savoir ce que l'ennemi veut d:ire, carf l'égalité des droits des nations, des petites# aussi bien que des grandes, est un d'es prin, cipes fondamentaux pour lesquels la Grande* Bretagne et ses alliés combattent dans cetta guerre. M. Edgard Milhaud remarque que c'est, le 5 janvier que M. Lloyd George a posé' ces questions si claires. C'est le 31 décembre, ajoute notre confrère socialiste français, que de son côté, M. Orlando avait demandé des explications, et le 28 et le &9 décembre, déjà, tous les grands,' journaux de la presse alliée, tous ceux qui sont suivis de très près en Allemagne, avaient exprimé les mêmes doutes et réclamé les mêmes éclaircissements. Bien mieux, en Allemagne inêtne. le 29 décembre, la courageuse « Lelpzigèr Volkszei-. tung ». organe des socialistes minoritaires,; exigeait des précisions. Or, le gouvernement allemand, jusqu'ici.; a gardé le silence. Les journaux gouvernementaux aie lui ont| pas demandé de réduire à néant les suspû cions de l'adversaire par de franches décla* rations. Le « Vorwaerts » ne l'a pas invité à dissipen l'équivoque. Et nul, à la grande commission du Reiclis-tag, n'a jugé à propos de l'interroger, ou du moins nous ne trouvons l'écho d'aucune demande de ce genre dans les comptes rendus admis par la censure. Et le rédacteur de l'« Humanité » conclu^ que <( tous ces silences rapprochés de toutes ces questions sont d'une étrange» éloquence. » Nous sommes heureux de voir un des leaders socialistes français déjouer ainsi une des ruses allemandes les plus dangereuses pour notre pays. Nous souhaitons que son avertissement soit entendu de tous les socialistes de tous les pays alliés et qu'il les empêche de faire, comme leâ maximalistes russes, le jeu de l'Allemagne impérialiste contre la Belgique. -WWW- — *a CONFERENCES DE MINISTRES ALLIES DES IlSIlîBjSB i MIS M. Orlando,. président du conseil deS ministres italiens, est arrivé à P^ris mardi matin, à 10 h. 30, accompagné de M-Cresti, ministre de l'approvisionnement italien, et de jYl. Mos.ca, directeur desf transports. Les ministres ont été reçus par îe comte Bcnjn-Longare, ambassadeur d?Italie & Paris, par le général Mordacq, représentant 'M. Clemenceau, et par un représentant du ministre des affaires étrangères. C'est afin de prendre part au conseil interallié, qui va se réunir sous la présidence de M. Clemenceau, que M. Orlando vient d'arriver à Paris. On sait, en effet) que, d'après les décisions arrêtées à Ra-pallo» au mois d'octobre dernier, les' repré" sentants des nations alliées doivent se réunir tous'les mois, à Paris de préférence. • Il est probable, d'ailleurs, qu'avant la' réunion du conseil interallié, les délégués» italiens auront à s'entretenir avec M. Clemenceau des problèmes d'ordre économique et militaire qu'ont suscité en Italie les dernières opérations. Et surtout, à la suite des discours prononcés à Londres etJ à Washington, de questions diplomatiques et des buts de guerre de l'Italie; Le duc de Connaught qui, aux côtés da M. Lloyd George, doit prendre part aux [délibérations du conseil, est lui aussi ar-f irivé à Paris.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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