Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1914, 19 Juin. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 29 mars 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/gm81j98b00/
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ABONNEMENTS Pour toute la Belgique Obui. > . . , , 9.00 Six mois 4.60 Trois mois • • , ^ 4 . &» Gr.-Duchô de Luxcmlj, 20-CQ Bnion postal». 30.00 Directeur : Fernand NEURAY Edition 3$.ifif (6 h. soir) Edition {10 h. soir} Edition Jjt (minuit) LE XXe SIECLE Téléphones 3546 et 358Q Instaizl-are omnia in Christo Rédaction et Administration : 4, impasse de îa Fidélité, 4, Bruxelles ANNONCES Annonces ordin., petite lign* « IMHI Réclames (3e page), la ligne. 1.59 Faits divers corps • . » 4.00 Faits divers fin. « • » S.ÛO Séparations judiciaires a» 3.00 Nécrologies « « • « » 24)0 Les «nnonces sont reçues au bureau du journal 5 centimes le numéro Un socialisme pour gens distingués M. J. Destrée et la " Société des Trente „ _ Socialiste sang de bœuf, militant professionnel, M. J. Destrée, député de Charleroi, se recommandé ordinairement à l'admiration des masses socialistes par une rhétorique révolutionnaire aussi enflammée qu'abondante. Les plus purs du parti rouge le tiennent pour un très pur. Quand il fait le procès de la bourgeoisie capitaliste condamnée à périr sous le poids de sa bassesse — si nous osons ainsi parler ; quand il décrit la marche irrésistible du Peuple vers la radieuse société qui, dans deux ou trois mille ans, permettra aux plus humbles prolétaires de se^ donner autant de bon temps que les députés socia- 1 listes d'aujourd'hui. M. Gaeluwaert pleure , d'admiration, et M. Léonard, au comble de l'enthousiasme, menace de casser la figure à quiconque oserait soutenir le contraire. Ce verbalisme révolutionnaire est loin d'être inutile. A la faveur de sa réputation . d'homme terrible et de pourfendeur du Bourgeois, M. Destrée va au théâtre les soirs ' d'émeute, dîne chez le gourgeois,.reçoit l'encens du bourgeois, bourgeoise enfin lui-même à volonté, sans que le prolétariat en prenne le moins du monde ombrage. Le «XX6 biècle», qui se flatte de rendre à ses adversaires politiques pleine et entière justice, n'hésite pas à le dire : ce spectacle est instructif,, amusant, édifiant surtout. A de certains moments, M. J. Destrée pousse 1'amour de là démocratie socialiste et le goût de l'originalité jusqu'à prendre îa peine — oh ! bien superflue ! — d'accorder — de ^essayer tout au moins — l'ardeur de sa foi socialiste avec la douceur de ses habitudes bourgeoises. Touchants efforts, admirable travail. En sourie qui veut. Que les sceptiques et les blasés trouvent il, o'ils veulent, matière à ironiser. Nous ne résistons pas, nous, à l'envie d'admirer. Ainsi, M. Jules Destrée, qui se souvient d'avoir manqué de *aire carrière dans les lettres, fait partie d'une société qui s'appelle la «Société des Trente ». OTn! rien de commun avec le célèbre Concile. Il s'agit d'écrivains qui éditent en commun trente volumes de luxe. M. Destrée, bien que prolétaire, en est, avec Maurice Barres, Alfred Capus et autres seigneurs d'égale importance.Pour sa contribution au fonds social, M. Destrée a publié : « Wallonie », 'livre que, avec notre habituelle sagacité, nous supposons consacré à l'exaltation de la terre wallonne. Il y a, donné, en ces termes, la définition du socialisme wallon : « Le Borinage, Ile 'Centre, îa région de Charleroi, le pays de Liège, sont socialistes. Mais le sociaflisme wallon est un socialisme de gens pratiques et de bcxn sens ; 'les verbalités creuses et déclamatoires ont peu de prise sur eux; les constructeurs idéologiques et les systèmes les laissent assez indifférents; ils entendent, dès maintenant, dans le cadre de la société actuelle, appliquer leurs conceptions et améliorer leur situation ». Est-ce que M. Barrés et M. Capus pourraient trouver à redire, voyons, à un socia-îisme aussi raisonnable et aussi bon enfant? Admirez avec qued dédain M. Destrée traite les « verbalités creuses et déclamatoires, les constructeurs idéologiques et les systèmes » ! Voyez comme, au nom de l'esprit pratique et du bon sensj il se gausse de la société future, du collectivisme, de la société socialiste, en un mot, qui remplacera 'le capitalisme, la société actuelle ! H les considère, proprement, comme des billevesées et ne se tait même pas d'illusion sur le succès que ces verbalités creuses et déclamatoires remportent dans les masses socialistes. Vous l'avez lu : c'est dans le cadre de la société actuelle, de l'infâme capitalisme, que ces masses entendent appliquer leurs conceptions, et ce dès maintenant. C'est-à-dire que, lorsqu'il écrit exclusive-ment pour des gens intelligents, M. Destrée renonce au rôle de l'augure qui, vivant de la crédulité du peuple, ne pouvait pas regarder un collègue sans rire. # Tant qu'il ne s'agit que d'échauffer les compagnons électeurs et de séduire de nouvelles recrues, en avant les grands mots, les verbalités creuses et déclamatoires. Mais s'il faut écrire des dhoses raisonnables, en une édition de luxe que ne verront point les pro-iét-aires conscients et organisés, M. Destrée se moque fort galamment des dieux dont le culte le fait subsister. C'est, du coup, un conservateur positif et réaliste, cilassant en bonne place, parmi les utopies et les sornettes, les belles théories qui sont l'essence même du socialisme, sa raison d'être, sa base aussi bien que ses limites. Ce socialisme wallon n'est, il est vrai, que le socialisme de M. Destrée et de ses collègues qui gardent la bergerie socialiste. Les moutons, eux; ont confiance en la société future. Ils croient aux verbalités creuses et déclamatoires, aux systèmes, et leur esprit est trop fruste pour atteindre l'élégante- clairvoyance de leurs bergers. *** Mais si les électeurs, comme les élus, estiment que l'idéal à la poursuite duquel ils se prétendent engagés n'est qu'une fumisterie, qu'est-ce donc que le socialisme, sinon une grande farce? Les braves ouvriers qui applaudissent à tout rompre les déclamations contre le capitalisme, qui partent allègrement pour la « lutte finale », sont donc tous des imposteurs? Non, non! Ce sont les simples dupes des verbalités creuses et déclamatoires de M. lustrée fyt de ses collègues. Et notre Alcibiade, en vantant leur esprit pratique et leufbon sens, exerce à leurs dépens son ironie cynique. Il est fâcheux, vraiment, que le citoyen Anseede ne soifc pas appelé par quelque société littéraire à célébrer, en une édition de luxe, les vertus du socialisme flamand. Il pourrait, lui aussi, remettre à la place qu'elles méritent les verbalités creuses et déclamatoires, les constructeurs idéologiques et nous faire un tableau réaliste du socialisme pratique : le socialisme des sociétés anonymes, des dividendes, des tantièmes,_ des Jongues^ heures de travail, des bas salaires. Jl y joindrait, en appendice^ la copie des jugements condamnant les dirigeants de certaines entreprises socialistes pour avoir fait travailler des enfants en bas-âge. -Mais il faudrait tant de volumes pour dire tout celai... Et l'ouvrage serait un monument si formidable élevé à la gloire de l'hypocrisie et de la duplicité qu'il yaut encore wieux se contenter des dix lignes de M. Destrée. . PAZ. E P I T I ON & Bulletin poSifiogue j Les nouvelles au sujet des rapports de la Grèce et de la Turquie sont tris sommaires et l'idée qu'on se fait de la situation dans les chancelleries est tres.contra-dictoire. On sait que le grand-vizir a fait remettre mercredi soir aux ambassadeurs des grandes puissances une note offrant d'adjoindre, à titre privé, à Talaat bey des représentants des ambassades qui pourront se rendre compte de la situation et rétablir la vérité. A Paris, on en prend texte pour se montrer optimiste et pour parler de détente. A Berlin et à Athènes on reste pessimiste. — Les affaires d'Albanie ont pris derechef une tournure alarmante. Les troupes du prince de Wied ont subi, mercredi,une défaite cuisante. A Rome, on tient la situation du prince pour désespérée. — Les deux Chambres de la Diète de Prusse ont été ajournées par décret royal jusqu'au 10 novembre. La dernière séance de la Chambre des députés a été très agitée. Elle a repoussé, conformément aux ■propositions de sa commission, La motion socialiste qui demandait Vabandon de la procédure disciplinaire contre le député Liebknecht. Ce qui a âmené un autre député socialiste, Hainisch, à déclarer que la Chambre avait une attitude honteuse et pitoyable. Cela, et d'autres excès de langage, lui a valu un triple rappel à V ordre.^ — La Chambre des communes a adopté • mercredi, par 254 voix contre 18, un projet de M. Winston Churchill autorisant le gouvernement à acquérir 55 millions d'actions de la Compagnie pétrolifère persane, afin d'assurer à l'Angleterre, à un pix raisonnable, la quantité d'huile nécessaire pour les besoins de la marine de guerre. — Le Sénat portugais s'est occupé mercredi de politique étrangère. Le sénateur Relvas, ancien ministre des finances du gouvernement provisoire et ancien ministre à Madrid, a préconisé, au milieu de vifs applaudissements, une politique tendant à assurer l'alliance du Portugal avec l'Espagne et l'Angleterre, ce qui représenterait une force imposante dans la politique européenne. Au cours de son discours, l'ancien ministre du Portugal à Madrid a rappelé la déclaration du comte Romanonès, d'après laquelle le Portugal est intangible pour tous les Espagnols ayant une part quelconque de responsabilité gouvernementale, Etourneau rouge.... Le «Peuple» nous reproche d'« exploiter un récent scandale de mœurs — l'affaire Fur-aémont — pour en éclabousser le parti socialiste comme si celui-ci y était pour quelque chose. » . Dans le même numéro, il exploite odieusement, lui, contre le cléricalisme et le capitalisme, le récent incendie de Liège. Il en prend prétexte pour accuser les « cléricaux » de détenir presque partout le triste monopole de l'exploitation de l'enfance!... On sait comme les catholiques ont protégé l'enfance et l'on sait aussi que ce sont' les socialistes et les libéraux qui ont dit aux électeurs, avant le dernier scrutin : — « On vous prend vos enfants jusqu'à l'âge de 14 ans !» , Ce sont les socialistes et les libéraux qui exploitent l'enfance de façon d'autant plus odieuse qu'elle est plus hypocrite. 'C'est le citoyen Anseele, le plus pur des purs tribuns socialistes, qui a été condamné pour avoir employé, dans ses entreprises industrielles socialistes, des enfants qui n'avaient pas l'âge prescrit par la loi. "Voilà la moralité de ces exploiteurs de catastrophes qui nous reprochent d'« exploiter » un scandale ! Le «Peuple» nous crie aussi d'un ton courroucé : Si nous avons Furnémont,^ vous avez Léopold II! Si nous avons glorifié Fur-némont, sachant ce qu'il valait, vous en avez fait autant pour Léopold II et vous allez lui élever une statue... Il faut toute l'audace du « Peuple » pour établir un parallèle entre les faiblesses, blâmables assurément, du Vieux Roi, et l'immoralité révoltante de Furnémont! Ce que nous avons glorifié dans la vie de Léopold II c'est son œuvre de grand politique, de grand citoyen, de ^rand Roi, serviteur dévoué et désintéresse de son pays. Nous attendons la liste des services rendus à la nation par le citoyen collaborateur du «Peuple»!... . Le « Peuple » parle d'étourderie. H ne s'est donc jamais regardé 1 Dans ia liste des premiers souscripteurs du monument Léopold II, figure M. Ernest Solvay, ami et Grand Aumônier du parti socialiste belge. Que le « Peuple » prenne garde : il va tout à l'heure se voir obligé de rendre son argent à un capitaliste capable de souscrire une forte somme pour la statue d'un « tyran immoral»!...L'étourneau rouge est décidément le type le plus parfait de l'espèce... L'explorateur Roosevelt conlérencie M. Roosevelt est ce moment à Londres. Il y a fait mardi soir une conférence sur son voyage d'exploration au Brésil. L'ex-président a dit que la vallée de l'Amaj zone n'avait encore été explorée qu'à moitié et qu'il restait beaucoup à faire dans cette région.On a baptisé le fleuve qu'il a découvert le « fleuve du doute », parce que personne ne sait où il coule, mais il n'y a pas le moindre doute à avoir sur l'existence de ce fleuve. Il est étrange qu'après les excursions des chercheurs de caoutchouc à l'intérieur du Brésil ce fleuve ne se trouve pas sur les cartes et ne soit connu que comme un petit cours d'eau tributaire. Selon M. Roosevelt, qui a fait l'éloge du climat de la vallée de l'Amazone, le nouveau fleuve est aussi étendu que l'Elbe ou le Rhin. M. Roosevelt a déclaré qu'il fournirait au président de la société royale de géographie des cartes et des photographies dont iL pourrait faire l'usage .que bon Fui semblerait. LES SPORTS EXTRAORDINAIRES Un omnibus aquatique Au concours d*hydro-cycles qui vient d'avoir lieu à Enghien (France) on a -pu voir les évolutions d'un cycliste qui remàrquait un omnibus aquatique dans lequel six personnes avaient pris place. Il y a une crise immobilière à Bruxelles >i>ï«î«}i Pourquoi ? Comment elle se manifeste peux qui lisent les annonces et affiches t1 ; ventes par devant notaires dans l'agglomération bruxelloise auront certainement été frappés de l'énorme proportion de ventes retirées faute d'offre suffisante. Beaucoup de maisons sont offertes en vente et peu trouvent acquéreur. De même, nombreuses sont les offres de location. D'autre part, la construction subit un ralentissement. Ce sont les indices évidents d'une crise immobilière. La question étant loin de manquer d'intérêt, nous avons pris, à son sujet, l'avis de personnalités bien placées pour émettre une opinion juste. Les avis sont unanimes : la crise immobilière existe, quoique tous les intéressés s'appliquent d.e leur mieux à la dissimuler, et le mal est dû au manque d'argent disponible. Il y a de l'argent, beaucoup d'argent, maïs il se cache ou, plutôt, ilse réserve. Les émissions successives de titres financiers à haut intérêt ont commencé à détourner les capitalistes du placement immobilier. Puis la Bourse est devenue mauvaise et, du coup, l'argent s'est réfugié dans les banques où on le garde, en attendant des temps meilleurs.Cependant les propriétaires d'immeubles ne veulent pas vendre leurs maisons à moins qu'on ne leur en offre un bon |>rix. Les maisons sont, aujourd'hui, hypothéquées en très grand nombre. Jamais on ne vendit même autant d'immeubles en exécution de la clause de la « voie parée ». L'intérêt du placement hypothécaire est arrivé aujourd'hui à 5 p. c. Celui qui veut 'louer sa maison doit donc en retirer un intérêt supérieur, s'il: veut ne pas perdre d'argent. D'autre part, il doit capitaliser au delà de ce taux et demander davantage que le montant de sa dette hypothécaire s'il veut vendre avec bénéfice. Le propriétaire d'une maison hypothéquée doit être exigeant quand il veut vendre ou louer. A fortiori, les propriétaires de biens quittes et libres, étant dans une situation financière plus favorable et ayant "'e temps d'attendre, se gardent de baisser les prix. Le loyer de l'argent a augmenté et l'on éprouve de grandes difficultés à placer des titres à bon prix. Il en va exactement de même pour les immeubles. Un simple chiffre montrera de façon très explicite où l'on en est : sur dix ventes d'immeubles, sept sont retirées. Les sociétés de prêts pour construction doivent reprendre de nombreuses maisons construites de leurs deniers et dont les « propriétaires à crédit » ne peuvent payer les annuités. Il ne faut pas se désespérer, car !e mal disparaîtra quand disparaîtra sa cause. Déjà certaines banques, devant l'accumulation des dépôts en compte de quinzaine, viennent d'abaisser le taux de l'intérêt. Immédiatement plusieurs notaires ont été avertis par leurs clients qu'ils pouvaient abaisser d un demi pour cent le taux des prêts hypothécaires offerts au public. H y a donc déjà une amélioration de ce côté. Quand l'argent sortira des dépôts d'attente, les charges de l'immeuble seront allégées et la crise immobilière prendra fin. * AU PAYS DES CYCLONES] UN TERRIBLE OURAGAN AU JAPON On mande de Vladivostock : « Un cyclone d'une violence extraordinaire a passé par Kiou-Siou et sur une partie des côtes japonaises en faisant des ravages énormes. Les communications télégraphiques avec la Corée sont coupées. A Nagasaki, 83 maisons ont été démolies. Une flottille de 200 voiliers, avec 700 pêcheurs à bord, surprise par le typhon, a disparu, et il'on craint qu'elle n'ait été engloutie. Le paquebot ((Tayoun--Maxru»^ ^pbxé. £t son équipage e. été noyé. ». J Une définition libérale du S. U. «UNE SORTE D'ANIMALITE PRIMITIVE»... Nous, avons déjà parlé des agressions auxquelles se livraient les_ socialistes du Hai-naut contre un industriel libéral, M. Four-cault, inventeur d'une machiae à étirer le verre. La libérale « Gazette de Charleroi », organe de M. le député Buisset, nous apprend que cela ne fait que croître et embellir. Détachons le p-tssage suivant d'un article qu'elle publie dans son numéro du 18 juin : « Mais voici pour le moment LA SCELERATESSE, dont M. Gilles vient de se rendre coupable. Dans un article du 10 juin courant, dont nous reparlerons à un autre point de vue, il évoque le souvenir du sac et du pillage des verreries Baudoux, perpétrés par une foule aveugle, entraînée par des agitateurs restés inconnus, car, comme toujours, des innocents ont payé pour les vrais coupables. M. Gilles rapproche les deux situations, l'invention des fours à bassin courageusement mise à fruit par feu M. Eugène Baudoux, et la fabrication du verre par étirage suivant le procédé Fourcault, et il prévoit, il ne conseille pas encore, un sort identique!... Le passage révoltant de cet article qui constitue une véritable provocation à la destruction et à l'incendie des Etablissements Fourcault, s'exprime comme ceci : « C'était le seul patron (M. Baudoux) de •l'époque, qui raisonnait avec les ouvriers : il fut incendié. D'autres ( P) auraient passé par cette expé- ■ | rience (?) s'ils avaient été (?) comme lui, de , ! même que ce serait M. Fourcault la première 1 victime désignée, s'il survenait une convulsion pour le suffrage universel ! » Voilà un langage de rabatteur, et comme si ; ce n'était déjà pas assez grave que d'insinuer ce moyen d'action directe, M. Gilles ne recule , pas devant l'indication du moment opportun, j proche peut-être, auquel cette « expérience » pourra être faite. Et ici il faut mettre tous les démocrates en garde contre un pareil langage. Pendant la campagne électorale on ne savait trop pour qui travaillait M. Gilles, les socialistes paraissaient écœurés, les cléricaux tendaient leur sébille. Voilà qu'aujourd'hui M. Gilles compromet le Suffrage Universel dans une très sale affaire de jaquerie moyenâgeuse. IL NOUS MENE A UNE SORTE D'ANIMALITE PRIMITIVE, car dans des cas pareils, que deviennent les ouvriers occupés à l'usine, des prolétaires eux aussi, et les femmes et les enfants du maître de céans et des employés vivant autour de l'usine? On les assassine ,et quand la vague a passé on voit des visages fourbes faire semblant de verser des larmes ». On sait que le dit M. Gilles, si proprement attrapé par les bons amis libéraux, fait la pluie et le beau temps à l'Union Verrière et est un des plus révérés manitous du parti socialiste. Nous croyons inutile d'entourer de longs commentaires l'article «de la «(Gazette de Charleroi ». La « scélératesse », la « jaeque,-rie moyenâgeuse » nous paraissent suffisamment expressives par elles-mêmes. Faisons simplement remarquer que la méthode préconisée par M. Gilles est la pure méthode socialiste. M. Buisset et son jour nal, grands admirateurs du S. U., se voient menés par ce S. U. là à « une sorte d'animalité primitive ». Le malheur est que ce S. U. là est le seul qui soit orthodoxe. Les industriels libéraux et M. Buisset, qui se croit qualifié pour les défendre, s'empressent de le lâcher. Nous comprenone cela. Tout de même, « animalité primitive » c'est dur! C'est dur, mais c'est juste. ' . ♦c » Le temps p'il lait... et celui qu'il iera. jOi ~ Ucclé, 18 juin. — La pression est inférieure à 755 mm. en Russie, et supérieure à 765 mm. au large des Côtes norvégiennes, au sud-ouest des Iles Britanniques et sur le golfe de Gas- ! cogne, et la péninsule hispanique à l'exception j du nord-est. Elle est sensiblement uniforme et j comprise entre 762 mm. et 764 mm. sur près- ; que tout le 5 este de l'Europe. Le baromètre est partout à peu près station- ; naire. Le vent est faible, de directions variées, , sur notre pays, où la température est comprise entre 12° et J4°. Prévisions [Vent faible, 'de. 'directions ya-1 I ries ; nuageux» i tapEtliÉiresleclMs » »o« • L'héritage d'Arthur Arthur est un bon et brave garçon auquel on ne connaît guère de défauts : c'est le type rare du camaraxie perpétuellement à la recherche d'occasions de faire plaisir à autrui en général et particulièrement à cette catégorie de gens que, selon les milieux, oh appelle des compagnons, des collègues ou des confrères. Si Arthur devenait subitement millionnaire, n'en doutez pas un instant : il y aurait au moins, un demi-million pour les amis. Or, un beau jour, en arrivant à sa «boîte» — ainsi appelait-il son bureau, suivant une coutume que sa généralisation n'a pas empêchée de demeurer déplorable —, Arthur trouva une lettre que le facteur avait apportée, la veille, après son départ. U décacheta l'enveloppe et lut, non sans une certaine stupeur, que le notaire de feu sa tante l'invitait à passer^ le jour même, en son étude; muni de ses pieces d'identité et accompagné •de deux témoins honorables et majeurs, pour recueillir sa part de la succession de la défunte.Douche, coup de foudre... cherchez la comparaison que vous voudrez ; elle sera encore impropre à peiudre la stupéfaction du brave garçon. Car enfin, feu sa « tante », c'était une de ces arrière-cousines que, par un reste d'habitude, tout le monde, dans ia famille, ■continuait à appeler « ma tante » ; mais à proprement parler, Arthur était quelque chose comme le petit-fils du_ cousin sçus-ger-main de son neveu. Aussi jamais l'idée ne lui serait venue qu'il pût hériter d'elle, si peu que ce- fût. Et voilà que, tout à coup, un legs, ^important sans. doute — la fortune peut-être?... — lui arrivait de cette parente éloignée et, disons4e franchement, fort peu regrettée, parce qu'à peine connue. Ceci pour expliquer que le bon Arthur, bien que brave garçon, s'abandonna à la joie indécente que cause aux humains cette chose qui devrait être toujours triste, puisqu'en-deuillée : un 'héritage. Il demanda à son dhef un congé, tout de suite accordé et obtint pour un copain la permission d'aller lui donner, chez le notaire, le concours de son témoignage. Comme second témoin, on fit choix d'un fonctionnaire, à coup sûr, honorablement connu : le commissaire de police de 1a division où habitait le notaire. Arthur passa ensuite l'inspection de son porté monnaie... il n'y restait que cinq francs et quelque menue monnaie. C'était trop peu pour une pareille circonstance et, pour la première fois de sa carrière, l'héritier emprunta au caissier de la maison à la prospérité de 'laquelllè il travaillait depuis des années, une avance de cinquante francs, à valoir sur ses appointements du mois. On partit ; on alla quérir le commissaire et •l'on s'achemina vers le restaurant le plus renommé du quartier. La pièce de cent sous passa tout entière en apéritifs, puis on alla s'attabler pour déjeûner. Arthur fit bien les choses; on mit les petits plats dans les grands et l'on but à la santé de la tante, ou tout au moins à sa mémoire, un vieux flacon bourguignon, suivi d'un autre, plus vieux encore. Avec le café, les liqueurs et les cigares, le billet bleu y passa; le copain dut même intervenir dans les frais de pourboire ; on rembourserait au sortir de l'étude... Chez le notaire, on attendit plus d une heure, pendant laquelle le commissaire dormit consciencieusement ; Arthur était un peu fiévreux et le copain se demandait s'il n'était pas déplacé de solliciter, _ en même temps que la restitution de la minime avance consentie au restaurant, un petit prêt... à fonds perdus. . . Enfin le notaire fit entrer l'héritier et ses témoins. L'identité bien et dûment établie, il fut donné lecture d'un fatras interminable et tarabiscoté dont la conclusion... Elle fut navrante la conclusion ; Tout compte fait, Ant'hur, qui était un des deux cent * quarante-huit héritiers de la décédée intestat, avait à toucher la somme énorme de... vingt-sept francs ! ! ! On fit contre mauvaise fortune bon cceur : on but la succession jusqu'au dernier centime et peu s'en fallut que le commissaire ne dût se dresser à lui-même procès-verbal.pour tapage nocturne et ivresse réellement excessive. . Le-30 du mois, Arthur fit la .grimace quand on lui retint les cinquante francs prêtés. Pour atténuer le déséquilibre de son budget, il alla engager sa montre au mont-dc-piété, ce qui lui permit de dire, en oiïrant, le soir, une tournée aux camarades : — C'est Ma Tante qui paie! TIPP. 1 — Débordements du Maelbeek Le Maelbeek vient de faire encore parler de lui ces derniers jours. A la suite des pluies torrentielles qui se sont abattues samedi et dimanche sur Bruxelles, ses eaux ont envahi les caves de nombreuses maisons produisant leurs habituels ravages.Il est plus que temps que l'on prenne des mesures pour empêcher les débordements de ce ruisseau calamiteux. Un projet — le projet Moreau — a été adopté en 1912 par toutes les autorités compétentes. Pourquoi ne l'exécute-t-on pas? L'histoire mérite d'être contée : — Ce projet, nous a dit un membre du conseil provincial, devait, d'après le devis établi par le service technique, entraîner une dépense de 3,500,000 francs. Mais lorsque les entrepreneurs ont présenté leurs soumissions à l'adjudication, on a constaté un écart d'un million entre leurs offres et les prévisions. Cette différence tenait notamment à la hausse des fontes, et la députation permanente annula l'adjudication préférant attendre une amélioration des prix du fer. C'est alors qu'un conseiller provincial libéral, M. Schmidt, proposa de réparer et d'agrandir les collecteurs existants au lieu d'entreprendre un travail entièrement nouveau. Il prétendait que l'on obtiendrait ainsi des résultats satisfaisants et^ qu'à coup sûr on réaliserait une sérieuse économie. La commission technique approuva et... décida d'ouvrir une 7aste enquête pour se renseigner sur l'état actuel du collecteur. Cette enquête se poursuit et nul n'en pourrait prévoir le terme. Si un jour elle aboutit, elle permettra de mettre à l'ordre du jour du conseil provincial la question de savoir s'il faut ou non exécuter le projet Moreau. — Un mot encore. Combien de temps fau-dra-t-il pour exécuter ce projet? ' -— Cinq ans. Les riverains du Maelbeek1, on le voit, ont le temps d'être tous noyés avant que l'enquête aboutisse. Un attentat contre le Tsar Une bombe éclate et fait plusieurs: victimes LES MEMBRES DE LA FAMILLE IMPERIALE SONT SAINS ET SAUFS Une dépêche envoyée jeudi de Saint-Pétersbourg à la «Gazette berlinoise de Midi » annonce qu'une formidable explosion a fait sauter, près de la station de Tschudno'w le train-poste, que suivait immédiatement le convoi impérial ramenant le Tsar, sa famille et sa suite de Kichineff à Saint-Pétersbourg. La locomotive et plusieurs wagons ont été renversés. De nombreux voyageurs sont grièvement blessés. L'enquête, dit la «Gazette berlinoise de Midi», se poursuit dans le plus grand secret. 0 n'y a cependant aucun doute qu'il s'agisse d'un attentat prémédité contre le convoi impérial, et qui n'a mangué son effet que par une circonstance fortuite. De source russe, cette information est con-firmée par la dépêche que voici : << La «Gazette de Saint-Pétersbourg» publie jeudi une dépêche de Kiew annonçant qu'une bombe a éclaté sous la locomotive d'un train-poste qui avait été lancé entre le passage des trains spéciaux ramenant la famille impériale à Tsarkoïe-Sélo. La locomotive du train-poste a déraillé. Il y a trois blessés. >: La guerre civile en Albaine — »>!<o>î<«——* Cela va de mal ea pis A ROME ON TIENT LA SITUATION POUR DESESPEREE Cela va de mal en pis. Victorieuses ?undi. ou à peu près, les troupes du prince de Wied ont été derechef battues à plate couture mercredi, si bien qu'on envisageait encore une fois 1;éventualité de 7a prise de Durazzo et du départ du prince ! Pour l'intelligence du récit, extrêmement confus dans les dépêches qui nous parviennent, dépêches parfois non datées ou retardées en cours de transmission, reprenons la suite des événements depuis lundi soir. Ce jour-là, on s'en souviendra, l'alerte avait été chaude. Mais le gouvernement.avait repris quelque assurance quand, le soir venu, les^ chaloupes des navires autrichiens débarquèrent dans le port de Durazzo le contingent de 1,300 Mirdites qu'on avait fait venir en toute hâte d'Alessio. Le lendemain, mardi, les Mirdites, que le prince de Wied avait passé en revue, furent envoyés contre les insurgés qui occupaient toujours les collines dominant la ville en avant de Ohiak. Sous la protection de l'artillerie — il y avait deux ou trois canons! — les Mirdites reprirent les positions d'où les troupes gouvernementales avaient été chassées la veille. A midi, l'opération était .âe. Le prince Guillaume de Wied Vers 4 heures, arrivèrent à Durazzo des parlementaires avec le drapeau blanc. Ils furent conduite, les yeux bandés, au palais, et conférèrent ©vec le prince. On croyait qu'ils venaient parler da capitulation, de soumission. Pas du tout : ils venaient plus simplement demander une courte trêve pour enlever leurs morts. On les renvoya. Nous voici au mercredi. U paraît que les autorités militaires de Durazzo avaient concentré leur effort sur les positions en avant de Ohiak, s'imagmant que le gros des insurgés se trouvait de ce côté. U en résulta qu'une partie de là ville se trouva privée de défenseurs. Les insurgés mirent cette situation à profit et attaquèrent (Durazzo à l'improviste. Les Mirdites et Malissqres, engagés du côté de Ohiak, furent ainsi pris entre deux feux et décimés. Telle était la situation générale mercredi à 7 heures du soir. (Lire en 2e rpage les \détails complémentaires venus par, télégraphe,) — VENDREDI 19 JUIN 1914 i.'Ul>naN DANS L'ACTION VINGTIEME ANNEE — N" 170 î

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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