Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 27 Mars. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 02 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/v11vd6pz94/
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Î3*' ANNEE — Série nouvelle — N* 862 IjO TViimôr'o ÎO Contlrno=! fS Centimes au T^r-OTïtl MARDI 27 MARS 1917 RÉDACTION ft ADMINISTRATION S3, rue Jian-Jicfuis-Housseau, 33 P A RIS Téléphona : Gutenberg (39-65 BUREAUX AU HAVRE. 28"', rae de la Nurs# ■ L£ BÀTRE TÉLÉPHONE : n° 64 BELGE * LONDON OFFICE : 21, PANTON STREET le le ester Square, S. W. Directeur : FERNAND NEURAY Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris I ABONNEMENTS France...Çj. 2fr.50 par mois » 7 fr.50 par trlm««trt Angleterre. 2sh.6d. par mois » . 7sh,6d.partrimestrt Autres pays 3 fr. — par moi3 ■ 0 fr. — par trimestr# (PUBLICITÉ S'air-esser à l'Aiiiaislratiiii fia Jasma ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne dfl Publicité, 10, rue de la Victoire, Paritt qui en a le monopole pour Paris. Comment nous respectâmes la neutralité r 01 WELLE LEGENDE allemande qui s'évanouit La dernière trouvaille allemande, pour tenter de démontrer gu» c'est, biem la Belgique qui, do concert awee la France, a préparé, dès 1913, l'attaque brusquée de l'Allemagne, n'est point banale. La voici : En 1913, vers le mois d'août, des officiers supérieurs français auraient parcouru, en automobile, la province de Namur pour se rendre compte de l'organisation des forts de cette région. Nos amis français ne nous en voudront 3onc pas si nous revenons aujourd'hui sur cette histoire. Comme les documents et les rapports dje nos ministres à Paris, à Berlin, à Londres et à Rétrograde, inconsidérément laissés à Bruxelles par le cabinet Idtes Affaires étrangères, elle démontre, en effet, combien la Belgique eut toujours .un scrupuleux souci du maintien de sa neutralité. Chaque fois que le gouvernement belge lavait voulu prendre des mesures contre l'espionnage étranger qui avait établi chez mous ses quartiers généraux, particulièrement à Bruxelles, cîes démarches furent faites de la part de certaines puissances garantes, parmi lesquelles ne se trouvait pas la France, et successivement les projets, annoncés par la presse et réclamés par elle, furent replacés dans les cartons. La Belgique n'avait donc pas de législation contre l'espionnage. Mieux ou pis : la Belgique n'avait pas de polioe die sûreté lavant la guerre ! Néanmoins, son gouvernement s'efforçait, avec le concours de la police des grandes'villes et de la police»d'e Bruxelles en particulier, de mettre obstacle, dans toute la mesure de ce qui lui était légalement permis, à l'exercice d'une trop grande activité de la part des services de l'espionnage étranger. Et la presse belge se faisait, à chaque occasion, un devoir de 'diémoncer les agisisement die oet espionnage. C'est ainsi que, grâce aux journaux bruxellois, les faits et gestes du sieur Theisen ,1e chef de l'espionnage allemand à Bruxelles, se trouvèrent à maintes reprises signalés et, pair le fait même, entravés. Cei wiin jour de juillet ou d'août 1913. les correspondants namurois des journaux de Bruxelles laur annoncèrent que des personnage mysiei îtru^r wuaicui il' <jrf à l'hôtel d'Harecamps à Namur. Ils affirmaient qu'ils n'étaient d'autres que des officiers supérieurs français qui s'é-iaient fait inscrire avec la qualité prétendue die commerçants. On sut bientôt que ces voyageurs étaient le lieutenant-colonel Picard, et trois autres officiers de l'état-major français. Ces officiers avaient commandé des autos ; pa/r les chauffeurs, on connut 1 itinéraire projeté pour le lendemain. Cet itinéraire suivait précisément les abords des divers torts les plus proches de la ville. Aussitôt, les gardes champêtres, les gardes barrière, les cantonniers, les gendarmes furent prévenus. Sur la route, sui-rvie par les autos, les barrières, partout, jse trouvaient fermées ; de_ chaque coin Surgissait un garde-champêtre, un can-jtonnier, un gendarme, exigeant les papiers du ohauffeur at dies voyageurs qu'il ■.transportait. Bref, en deux heures, les lautoà n'avaient pas parcouru dix kilomètres ! Les officiers comprirent qu'on était idécidé à les empêcher, aimablement, de poursuivre leur travail d'observation. Ils donnèrent l'ordre de reprendre la route 'de Namur et ne tardèrent pas à regagner Paris. , , , ... El voilà l'histoire, en toute vérité. Si les Allemands ont entendu, une fois &e plus, démontrer avec quelle loyauté la 'Belgique a toujours voulu, vis-à-vis die quiconque, maintenir la neutralité que lui imposaient Les traités, ila y ont incontestablement réussi 1 www— — www UN TÉLÉGRAMME du Parlement belge à la Douma le télégramme suivant a été adressé a a la Douma au nom des Chambres belges ; Le Havre, le 26 marss 1917. Les Chambres belges sont heureuses S'adresser au Parlement russe leurs yœux les plus sincères pour la rénova- v tison constitutionnelle dont la Douma r a pris courageusement la patriotique q initiative. '! Elles saluent dans l'avènement ^ du Gouvernement, non seulement l'en- c trée d'une grande et noble nation par- J mi les Etats qui ont su unir par leurs institutions la démocratie, l'ordre et la g liberté, mais encore un nouveau gage cle la victoire qui doit assurer à la Rusr n sie la réaliation de aes aspirations na- c iionales auxquelles elle a droit, à l'Eu- n rope régénérée une paix durable fon- a idée sur la libérsation des nations opprimées, enfin des garanties efficaces 3\ pour éviter le retour d'attentats odieux r .contre le droit et la civilisation. s (Signé) : GOBLET D'AVIELLA. , Vice-Président du Sénat. ' S. SGHOLLAERT. Président de la Chambre 1 des Représentants. www Démission du Gouverneur £ DE LA HAUTE-ALSACE c i Amsterdam,- 2G mars. — On confirmé de i [Berlin la démission de Herr PuUUamBiy:, i 'gouverneur de la Hauts-Alsace. m EMOUVANT HEROÏSME ! Comment les Belges opprimés traitent les suggestions de paix allemandes Un de nos amis nous communique une ar lettre qu'il vient de recevoir de Belgique }l- envahie. a Nous en extrayons ce passage vraiment le émouvant : rs « ...Car c'est un phénomène curieux in que celui auquel nous venons d'assisté^ ^ dans ce mallheureux pays ! On y vit — si j'ose m'exprimer ainsi — miséra- nt ble. On ne mange plus son soûl et de _u. quelle nourriture l On n'y entend que es des nouvelles déprimantes, anémiantes, sr- tristes, quand tout à coup on parle de é- paix ! Ce n'a été qu'un cri dans tout le « pays ! AH ! OUI, LA PAIX, MAIS A QUEL PRIX ? NOUS N'EN VOULONS .? PAS, SI ON CONTINUE A MENTIR SUR LES CAUSES DE LA GUERRE je ET A NIER LES HORREURS COMMI- re SES PARTOUT. NOUS AIMONS ez MIEUX SOUFFRIR ENCORE ET PIS e- QUE CELA, TANT QU'ON VOUDRA, f TANT QUE CE SERA NECESSAIRE, ^ MAIS PAS DE PAIX ALLEMANDE ! 0_ JAMAIS / Ils n'ont pas réussi à nous é3 abattre. Les fusillades, les réquisitions, ls. ta famine, la presse ignoble qu'on nous a- sert comme .vinaigre quotidien n'a ame- : né qu'un résultat : nous brosser à re- té brousse poils, les faire haïr davantage et nous donner la résignation et le cou- ej rage. Et les chômeurs ? QiC-en dit-on chez es vous ? Il faut voir passer les trains de is gens qui vont en esclavage en hurlant e- la Brabançonne et la Marseillaise ! n- Oh t non, que nous ne sqynmes pas s- abattus. El si nous ne le sommes pas maintenant, nous ne le serons sûrement ^ jamais. » " Et tous les cris qui nous arrivent de la îd Belgique opprimée rendent le même son .. de douloureuse détresse et d'indomptable 3* énergie. es I „ AAWW -4 EGHOS à S L'anniversaire du î{oi à Londres A l'occasion de l'anniversaire du roi Al- ~ bert, une musique militaire participera „ au concert qui sera donné à Londres le di- S manche 8 avril à 3 heures et demie au g His Majesty's Théâtre. a. www V»e conjércnct posthume d'Émile Uerhaeren L Une grande solennité littéraire a été organisée à Londres la semaine dernière par la Bristish Aoadlemy pour entendre une conférence posthume du grand poète. C'est dans ce milieu même qu'Emile Ver- haeren devait donner cette conférence ; tlc il l'avait entièrement préparée quand la ky mort vint le surprendre. à Le sujet choisi était l'interprétation es- ri< thétique du passé de la Belgique. L'auteur m débutait par une évocation péthétiquje des go ruines accumulées par les Barbares clans p} notre pays ; puis dans un tryptique consa- a , cré à Anvers, Bruges et Louvam. Il synthé- ^ tisait l'art et la civilisation belges. C'est M. Paul Ilytmans, le distingué mi- c6 nistre de Belgique à Londres, qui fut char- gé de se substituer au conférencier défunit. b Aiprès avoir rendu un hommage ému à la P? mémoire du chantre de nos arts et de nos m cités il lut, de sa belle voix claire en don- le: riant toute leuir valeur aux phrases harmo- ge nieuses et colorées de Verhaeren, ce docu- tr. ment qui produisit la plus profonde im- m pression sur l'assemblée d'élite réunie ^ pour l'entendre. g.( WWW MM. les officiers belges en oongé à Paris P£ descendent tous à l'Hôtel Castiglione, 12, « Rue die Castiglione qui complètement m transformé, offre tout le confort moderne, et ainsi qu'une cuisine renommée. re T>1 iwww Nos artistes à Christiania g-] La Belgiqué compte de nombreuses et in précieuses sympathies en Norvège, jftiles té viennent de s'affirmer une fois encore à A l'occasion d'une exposition d'œuvres belges (j, qui s'est ouverte à Christiania, à la r£ Iiunslforening (Cercle Artistique). Trente^deux oeuvres sont exposées. Dix s; ont déijià trouvé acquéreur. Parmi les quinze peintres qui exposent, on cite notamment : Opsomer, W.-M. Paeretz, J. Po- senaers, Geudens, Doms, Vieiin, Bosiers, n Smeers. 1111 La plupart des journaux de la capitale norvégienne font l'éloge d^s qualités fon- m cïères des artistes belges, qualités qui té- pi moignent d'une culture ancienne et très tc affinée. p, Dans YAftenposten, un artiste distingué, n M. Kristian Hang, commence, en ces ter- 0( mes, le bel article qu'il consacre à l'exposition belge : « A la hampe de la « Kunstforening n ' flotte, aujourd'hui, le plus beau drapeau, n de l'Europe. Une faible brise du Ntfrd l'a- r! gite légèrement Il vit. Le pays ne veut b pas mourir n www les Belges en 71/riqm Le Commandant Cayen donnera in-samment dlans plusieurs villes de France, des conférences sur le rôle jomé par l'ajr- mée coloniale belge en Afrique. a Il parlera le 29 mars à Montpellier, le 31 i à Marseille, le 2 avril à Toulon, le 4 à Can- n , nés, le T è Nia®, le 12 à Lyop et ls 14 à Di- n naixi, La ^Bj^aaaaaa^p—a——*• .-«3—c—maga*""6 —a—eaaasaa—a— LA BATAILLE DE L'OISE 4-®>o i LES FRANÇAIS ENLEVENT FOLEIBRAl S LA FEUILLEE • ■1 -mVw\— —. une 2 Ils marquent par ailleurs de nouveaux progrès COMMUNIQUES FRANÇAIS à Saint-Quentin. Tel qu'il* est orienté, ce ,, . „„ front d'attaque, qui ne mesure guère que lc14 "eufes- deux kilomètres, se pr«te à une action de vit Entre la Somme et l'Oise, pendant la ruit, flanc sur la droite des troupes françaises ra- les Allemands ont renouvelé à plusieurs qui menacent Saint-Quentin dans le sec- de reprises leurs attaques sur le front Essi- teur de Castus-Contescourt-Grand Serau- ,ue gny-Benay. court,situé à quelques kilomètres à l'ouest, es, Toutes ces tentatives ont été arrêtées Ie i ■ ^ i de Par nos feux ou repoussées par nos centre. ?°"t arnvéefi, les trou- / attaaues pes françaises sont a 45 kilomètres cle leur f Des Dertes sérieuses ont rtp infliepeç à ancien front Roye-Lassigny. Telle est l'a- ■1 l'ennemi ssr,euses on» été infligées à vance réalisée c.est plus que la distanc£ Nous avons intégralement maintenu les entre Bruxelles a Anvers- — c- RE P°S Sel'Ol'se,8notre'avance s'erf rouf- C EST LA MENACE ANGLAISE VERS II- suivie en dépit de l'état du terrain et Ju BAPAUME QUI DECIDA DE LA NS mauvais temps. RETRAITE DE L'ENNEMI >/S Nous avons poussé nos patrouilles au '4 delà de Folembray, au sud de la tasse Londres, 26 mars. — Le correspondant ,n' forêt de Coucy. militaire au front anglais de la Westmins- ^ ; Au nord de Reims, un tir de nos batteries te r Gazelle cherche las raisons du recul al- ' ' a fait sauter un dépôt de munitions en- lemand. Il écrit : 'us nemi à l'est de la ferme du Codât. ns, Nuit calme sur le reste du front. « La retraite allemande d'Arras à l'Aisne >us fut-elle volontaire ou forcée ? Regardons ne- 23 heures. Ies faits. Au bois de Loupart, et tout le re- ... „.,j „„„ long de la crête de Bapaume, l'ennemi iae ^ nord de la Somme pas cle c.iange- av,;i; renforcé ses défenses tout récem- J ments essentiels. ment, après l'évacuatjon de Grandcourt. . ' Entre la Somme et l'Oise notre artillerie L'aspect du terrain, d'autre part, nous le 5 a dispersé des rassemblements ennemis en- montre ; le pouvoir destructeur de notre tre Benay et Urvillers, artillerie a dépassé nos espérances. Il n'y ml Au SUD CE L'OISE NOUS AVONS a ^onc fl116 tleux hypothèses possibles : ou e 1 BFii ISP n'iMonRTAMTi npnrR-'! bien les Allemands comptaient rendre la ws REALisE D IMPORTANTS PROG..-S crête de Bapaume « imprenable », et la te- )as DANS LA BASSE FORET DE COUCY nir ; ou bien un répit d'une dizaine de ,nt MALCRE LES DIFFICULTES DE TER- jours était assez précieux pour justifier RAINS ET LA VIVE RESISTANCE DE to"1 cev,labe4l?1> Si n0lî? la se" . ^r,«,. oonde hypothèse, quelle situation grave L ENNEMI. NOS iROUFES ONT O^CU- gll-e révèle ! Mais c'est 1-a première qui est la p£ FOLEMBRAY ET LA FEUILLEE. la plus probable. La perte de Bapaume en-hio Au nord fîe Soissons nous avons égale- traînait celle de toute l'organisation dément progressé dans la région d© Vrégny. fensive jusqu'à l'Aisne. La légende du re- _ . . . , , , . cul volontaire, du plan stratégique, de Rien a signaler sur le resie du front. l'inspiration géniale de Hindenburg, fit 9a — première apparition dans la presse alle- _ mande au moment exact où nous prîmes le 3 communiqué de lundi 1^rès-mi.dl, frfis j de_Loupart et Grévillers... Lc bluff au sud de Saint-Quentin, à 7 kilomètres de mands eri*â't>lrè,eiu.''Yvù,t cette ville, entre la chaussée de Tergnier ment la prétention d'un dessein offensif sa- Camt.nnontin ot lii phfl.nsR&A rlo T.n FÀrp. vammp.nt rftt«a.rf]R. » Les Evénements de Russie ■ * ■ 1 ——* ♦> * •& % ♦> ♦!* ■- La Constituante se réunira à Moscou «r Les intrig-ues de ProtopopoSf s Le g-rand-duc Nicolas en Crimée A en juger par de nouvelles déclara- | f£ ions du ministre de la justice Kerens- G ;y, la Siituation s'améliore sensiblement d i' Pétrograde tout en restant encore sé- d ieuse. Le comité des 1,600 reconnaît lè naintenant l'autorité souveraine du p iouviernement provisoire et ne prétend ei )lus au'à un droit de contrôle dont il t confié l'exercice à MM. Tchkeidze Ste-dof, Skobelef, Soukhanof et Filipposki. C'est un progrès notaibte et, s'il s'ac-:enitu©, 1© nouveau régime pourra 'arder l'avenir avec confiance. Ce n est Das de droite que semble pouvoir ve-îir le péril. Personne en Russie ni dans es milieux russes de l'étranger ne son- à défendre le régime défunt. Au contraire, grands-ducs, bourgeois et do-nestiaues se bousculent autour du ber- y »au d£) la démocratie et s'il ne fallait t s'en réjouir pour la solidité du régime b laissant, on serait tenté de trouver un oeu inélégants certains empressements. 3uant à l'armée, elle éprouve unanimement une sensation de soulagement jt voit dans la chute du despotisme bu-neaucratique la disparitiçn pleine de n promesses d'un lourd poids mort. j Les milieux de gauche semblent ga-rrflés à la forme républicaine, mais ils insistent de plus en plus sur la nécessité de poursuivre la guerre aux côtés des Alliés jusqu'à la victoire complète. L«s déclaration de MM. Milioukof et Ke- ^ renskv ont montré que les buts de i guerre que certains attribuaient incon- i sidérément à la mégalomanie tsariste, sont en réalité pour la Russie des né- I cessités nationales. Sans doute, le ministre socialiste se contenterait d în^er- ] nationaliser Constantinople, tandis que i le ministre radical en exige la propriété 1 mais tous deux expriment la volonté du i peuple russe de résoudre une fois pour ! toutes la question vitale des Détroits et personne assurément ne songe h espérer d'une paix boiteuse la solution de ce problème. , Jugeant d'un autre point de vue, la ] plupart des socialistes russes comprennent qu'une victoire allemande porterait un coup mortel il leur idéal de liberté. , ...... Censuré ' Espérons que la menace de l'ouiest achèvera de resserreir les rangs de tous les Russes contre leur seul ennemi. Les nouvelles du front de Riiga sont devenues moins satisfaisantes et le général É r fait savoir au ministre de la guerre, M. i Goutchkoff, que des masses alleman- | des importantes sont massées le long r des fronts de Riga et de la Dwina. De r là l'appel du général Kornilof au peu- « pie de Pétrograde. Espérons qu'il sera entendu. — Stylo. s • OOO———— 1 t Vorganisation ! du nouveau régime \ ( La Constituante se réunira à Moscou ' Petrograd, 25 mars. — Il a été définiti- ' veinent décidé que l'Assemblée consti- 1 tuante sera convoquée à Moscou, proba- , blement fin avril. : Le grand-duc Nicolas va se retirer ; on Crimée Petrograd, 25 mars. — Le grand-duc : Nicolas, qui a été relevé de son haut com- : mandemenf, a sollicité du gouvernement : l'autorisation de s'établir en Crimée. 1 Le moral au front Petrograd, 25 mars. — Il est de bon augure de voir les députations et les messages des tranchées qui commencent à arriver à Petrograd, pleins d'une ardeur guerrière et donnant l'assurance que le pîiys peut compter sur ses défenseurs. Le message du régiment de Malo-Iaros-laviets dit : « Une guerre non victorieuse couvrirait la Russie d'une honte éternelle. La Russie nouvelle ne doit pas porter la marque de la trahison. Nous avons vaincu l'ennemi intérieur, laissez-nous vaincre l'ennemi extérieur. » Le bilan des arrestations Petrograd, 25 mars. — Le total des arrestations à Petrograd, depuis le début de la révolution, est d'environ 4.000. Le personnel de Tsarkoié-Selo Petrograd, 25 mars. — Hier, tous les domestiques du palais de Tsarkoie-Selo où est enfermé l'ex-tsar ont demandé d'être congédiés en disant qu'ils ne veulent pas servir un homme que toute la Russie renie. Tous les domestiques sont partis, ce qui a impressionné douloureusement l'ex-tsar.plus de décorations civiles Petrograd, 25 mars. — Le gouvernement n rlnnwlA rl'nllAlil" tnilf ÛO 1oQ ri L _ Comment la Belgique sera-t-elle ravitai lêe? 1 De graves raisons ont motivé la , décision du gouvernement américain I Y a-t-il lieu de concevoir de grandes in-| quiétudes au sujet du ravitaillement des quelque dix millions de Belges et de Français du Nord ? Il est encore permis de 3 croire que non, bien que le départ de M. 3 le ministre Brand Whitlock et des mem- (, s bres du comité américain crée à la Relief u s Commissio)i de très grandes difficultés Sl Cependant Le comité américain M. d " Hoover qui le dirige n'abandonnent pas d . complètement l'admirable tâche à laquelle ^ ils se sont dévoués avec tant d'abnégation: ' Ils se rendront, en offet, à Rotterdam et 1 r y poursuivront leurs travaux. On sait que " c'est dans ce port que déchargent les ba-î teaux ravitailleurs. En Belgique occupée, c'est M. 1« marquis » de Villalobar, ministre d'Espagne à Bru- , * xelles, qui assumera seul désormais la haute direction du ravitaillement. Cet ^ homme dévoué consacrait déjà à cette di- 96 rectiôn lo meilleur de son activité. Aux lieu t et place des membres américains, il aura 111 . à sa disposition dans les divers comités des v - nationaux de puissances neutres et notamment, dit-on, un certain nombre de fonctionnaires de l'Intendance militaire hol-» landaise. ,, dti > Ajoutons (ju'aux Etats-Unis, les^ envois c( \ dus à l'initiative et à la générosité privée n( >• seront toujours aussi abondants et compléteront, comme par le passé, les achats faits par les gouvernements belge et fran- * çais. ! Reste à savoir, — et c'est malheureuse-ment l'essentiel ! — si les sous-marins aile- m mands continueront à torpiller et à ca-L nônner les bateaux ravitailleurs at à se l<; ^ moquer des prétendus sauf-conduits accor- 6"; ; dés hypocritement à ces bateaux par le s£ gouvernement de Berlin. A cet égard, jus-[ qu'à présent, aucune réponse ne peut être p : donnée et l'on sait, d'ailleurs, ce que va- C< ' lent les assurances les plus solennelles de l'Allemagne ! i LA DECLARATION DU COUVERNEMENT ^ DE WASHINGTON m • Le gouvernement des Etats-Unis, dans ^ ■ ces graves conjonctures, a tenu à préciser ni «ciat/iment la sjiuat.ion et il l'a fait dans • hington, 25 mars : ' - ^ woj;. ■Par ordre du président Wilson, le minis- f] • tre des Etats-Unis à Bruxelles a été invite a d quitter officiellement la Belgique avec tous ti les agents diplomatiques et consulaires et a choisir le Havre comme lieu de résidence oi- I ficielle. Après entente avec la commission de -i secours des pays envahis (Relief Commission). M. Whitlock a été également prie de -prendre toutes les mesures nécessaires en vue du départ des membres de la cbmmis-sion qui se trouvent actuellement en Belgi- g que. * Cotte dôcisipn, dont la gravité est pleinement appréciée par le gouvernement des Etats-Unis, n'a été prise qu'après mure réflexion et après que tous les intéresses eurent eu l'occasion d'exprimer leur avis. A la vérité, le départ du ministre des Etats-Unis 1 à Bruxelles et des membres de la commission de secours des pays envahis s'imposait d normalement aussitôt après la rupture des B relations diplomatiques entre les Etats-Unis . et l'Allemagne. r i Toutefois, le gouvernement américain et la commission, jugeant qu'ils avaient la s (Lourde* responsabilité de pourvoir aux be- <> soins de millions d'êtres innocents composant la population civile derrière les lignes aile-mand.es, décidèrent que le travail de la com- * mission se poursuivrait en diépit de toutes t les difficultés, jusqu'au jour ou la coopéra- G tion américaine deviendrait impossible. j Depuis plus de deux ans, le, seul but du gouvernement et de la commission était de nourrir ces dix millions de civils, et c'est C dans ce but que les intéressés américains se ? sont soumis aux restrictions qui' leur étaient ^ im/posées par les autorités allemandes, ce qui ■ n'aurait jamais été toléré en temps normal. L l~ Immédiatement après la rupture, les auto- 7 l~ rités allemandes retirèrent à M. Whitlock les ' z" prLvi/lqges 'et immunités diplomatiques dont c il jouissait. Son courrier de la Haye était arrêté. "On lui refusa le droit de communiquer avec le département d'Etat en langage chif-fré ét, plus tard, même en langage clair. Les membres de la commission se trouvé- 1 rent considérablement gênés par suite des 1 ic restrictions apportées à leur activité et à a- leurs communications avec L'extérieur. De ce ( it fait, ils ne purent remplir leur mission d'une . e manière efficace. Malgré ces obstacles, le T gouvernement américain et La commission résolurent de continuer leur tâche jusqu'à. 1 L'extrême limite des possibilités. Aujourd'hui, i des difficultés plus graves se trgsyent soûle- f il- vées. A ucours des dix derniers jours, plu- 1 a- sieurs bateaux de la commission ont été at- < •i- taqués sans avertissement par des sous-ma- { r_ rins allemands, en violation flagrante des ; „ engagements solennels pris par Le gouverne- ' ' ment allemand. Une protestation, qui avait ( été envoyée à Berlin par l'entremise de l'Es- ! s- pagne, est restée, jusqu'ici, sans réponse. i La méconnaissance par le gouvernement al-•t lemand de ses engagements écrits cause do ] . graves préoccupations au sujet du ravitaille- ; ie ment futur de la population civiLe. En tout ] ie cas. il est devenu ciair que le personnel amê-ni ricain de la-commission de secours ne pou-ni vait plus continuer à travailler utilement en Belgique. Bien qu'on ait promis verbalemeno aux membres de la commission de les laisser partir de Belgique à leur gré, devant le mépris des engagements antérieurs du gouverne- i r- ment allemand le département des affaires ie extérieures n'a pas jugé qu'il pouvait assumer plus longtemps la responsabilité de laisser des citoyens américains en territoire occupe par les Allemands- es 511 S Des mineurs allemands font grève J parce qu'ils n'ont pas assez à manger Lausanne, 28 mars. — D'après les Dernières Nouvelles de Munich, les mi-nt neurs de Penzberg, mécontents de la lé_ nourriture insuffisante qui leur est at-jt" tribuée. ont formellement refusé de Ldeeoendre dans la mine. ! Les Ms-flcis fliineol ' le nouvelles mesures i de guerre Le crédit offert par les États-Unii aux Aiiiés est porté à 25 milliards New-York, 26 mars. — Les préparatifs militaires sont poussés avec activité. On annonce que le président Wilson s'est déclaré favorable à l'ouverture d'un crédit aux Alliés de 5 milliards de dollars, soit 25 milliards de francs, au lieu du crédit de i millard de dollars que l'on avait proposé au début. LES EFFECTIFS DE LA MARINE DE CUERRE Washington, 26 mars. — Le président a décidé lie porter les effectifs de la marine de guerre à 87.000 homm.es, ce qui représente une augmentation de 26.000 hommes. Co contingent doit être levé immédiate-nuent.VINCT-ÇUATRE TORPILLEURS VONT ETRE MIS EN CONSTRUCTION Wlashington, 26 mars. — Le département d'e la marine a passé les contrats pour la construction de 24 torpilleurs rapides d'une vitesse de 35 noeuds. MOBILISATION DES CARDES NATIONALES Washington, 26 mars. — Le gouvernement vient d'ordonner la mobilisation immédiate et la jftise à la disposition des autorités fédérales de toutes les troupes de la garde nationale des Etats suivants : Mas-sachussetts, Peneylvania, Maryland, Virginia, Vermont, Connecticut, Ncw-fr'ork, Newjeirsy, Deilaware et du district de Columbia, soit au total 25.000 hommes. Deux nouveaux départements militaires ont été créés, l'un pour le nord-est cte l'Union, comprenamt les Etats de la Nouvelle-Angleterre, l'a-utre pour le sud-est et qui viennent s'ajouter aux quatre départements diéjà existants. Les troupes die la garde nationale seront employées à la protection dies usines de munitions, des voies ferrées, etc. M_0_B|L'SE| de la guerre a rappelé, pour le service fédéral, quatorze régiments de la garde nationale de divers Etats. A I/IVIJUHU Ut. U' » 1—1 .3 UUU.UJ. A f i e www « 1 I le Hoyd lnyal belge J ?s 1 a- Dm quelle conditions ' ï a été constitué cet organisme '* it * 3S ) ls Nos lecteurs connaissent le Lloyd ' et Royal Belge. Nous avons jadis annoncé < sa constitution et nous avons signalé ' e- ses rapides développements. i M. Paul Segers, qui a la marine dans < n! ses alributions ministérielles, a bien < es voulu nous donner des renseignements < a- détaillés sur les circonstances où a été i fondé cet important organisme. i ^ Ces Qiemeigmements d'ordre techni- < ist Que sont naturellement un peu arides, se mais cette question est trop importante , n? pour l'avenir du port d'Anvers et par , ^ conséquent de tout notre pays pour que n_ nos lecteurs n'accueillent pas comm un , es document intéressant 'les déclarations nt de l'honorable ministre : LT- fjT La constitution du Lloyd Royal Belge ^ fut étroitement et impérieusement liée à ,è_ la préo'ccujpation du Gouvernement de ,es nourrir les Belges restés en pays envahi. " à Lorsque fut entrepris le ravitaillement ce de la Belgique envahie, le Gouvernement n© assuma le service financier de l'œuvre 19 mais, dlans les premiers temps, Le trans-ïï) poirt tout comme l'achat des denrées ni étaient assurés par les soins de la Commis-le- sion for Relief. Ala fin de novembre 1915, lu- le Gouwernement britannique prit une dé-at- cision motivée par les circonstances de la 1,a" guerre, par lat^ielle, il était fait défense, les à tout navire battant pavillon britannique, de naviguer de port neutre à port neutre, js- sauf autorisation spéciale. Les navires anglais affrétés par la « Commission for ai- Relief » qui transportaient les vivres dea de ports d'Amérique vers Rotterdam, furent le- ainsi soustraits à l'œuvre diu ravitaillent ment. Vers la même époque, 12 vapeurs Jé' néerlandais, ahargés de transports pour le p"' IVjiief, furent réclamés par le Gouvernement des Pays-Bas, pour les besoins de sa population, à la suite du cataclysme ^rx de la rupture des digues. Le Comité amé-ris ricain, privé par ces motifs de la plus ne- grande partie de son tonnage déjà réduit res par la situation méditérannéenne, s'adres-su- sa au Gouvernement belge et le pria avec lls" instance de mettre à sa disposition, tous oc" les navires dont il pourrait disposer. Ce fut aussitôt fait. La demande nous avait été faite le 19 janvier 1915 ; dès le 5 février suivant, le Moniteur publia un arrêté-loi organisant la réquisition et permettant na de résilier, en vertu de l'acte du Pnnce, V® les conventions conclues par nos armateurs avec des tiers. Déjà plusieurs jours [er auparavant l'administration de la Marine 1 avait conclu de toute urgence un accord avec les armements belges à Londres, aux les termes duquel tous les navires soius pavil-v,; Ion belge jmgés capable d'entreprendre leâ 1 ' traversées trairosocéaniquies seraient mis, f à des conditions admises par la Commis-al" sion for Relief, et en dessous du prix du de marché libre, à la disposition de cetta commission.

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Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

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