Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

1313 0
close

Pourquoi voulez-vous rapporter cet article?

Remarques

Envoyer
s.n. 1916, 06 Fevrier. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Accès à 01 juillet 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/t14th8cs3s/
Afficher le texte

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

TZ*ANNEE. — Série nouvelle.—N° 454 Le numéro 40 Centimes (S CENTIMES AO FRONT) Dimanche 6 Février 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION Jfin ras it ia Bourse — LE HAVRE Téléphone: Le Havre a' 11,05 Sirsctear : FiEîîàSD HEïïRA? Tvotes tes communications concernant le rédaction doivent être adressées sSu'.rue de la Bourse,Le Havre. UONDOW OFFICE: 21jPanton Street (Leicester Square s.wj. LE XXe SIECLE ABONNEMENTS Franc© 2 Tr. 50 nar mois. » 7 fr. 50 par trimôstr* Angleterre.... 2sh.e<s. par mois. » .... 7eîi.6d. par trimestre Autres pays. . 3 fr. » par mois. » . 9fr. » par trlmestr* PUBLICITÉ Œzdrsstor à l'Administration du journâl au Havre pu à Londres Annonças 4' page: Ofr. 40 la ligne Petites annonces** page: Ofr.30!a!itfn • Les petites annonces sont également reçues à fa Société Européenne de Publicité, io, rue de ta Victoire, Paris, qui en h In mononole cour Paris. Quotidien fcseipe paraissant au Havre PAS D'EVî'ERN ATIONALE POUR LA PAIX I SiPDIS.il TBd lisi fte pi i pmtira IL EXPLIQUE SES VUES SUR L'INTERNATIONALEDans l'article que nous avons reproduit, il V a quelques jours, le « Belgisch Da* btad >• faisait allusion a un nouveau dis-cours prononcé à Rotterdam par M. famille iluysmans . Les journaux de Hollande nous en apportent le. résumé. Disons-tout de suit© quu rend un tout autre son. que lediscours d Arn- cette réunion organisée par les socialisas de Rotterdam,assistaient quelques Belges et notamment nos confrères wappers de 'a « Belgique » et Louis Piérard qui y prirent aussi la parole. M. Camille Huysanans a parle en excol» lent, oatriote des souffrances endurées par les Belges et des fautes commises par les Allemands et il a exprimé sa confiance o-ms la prochaine libération de notre pays. M. Huvsmans a aussi affirmé l'union de tous les Belges en des termes que nous trouvons ainsi rapportés dans la « Belgique » du 28 janvier : *« Il est des Belges, hélas, qui parlent du « Royaume des Flandres ». La Belgique n'est pas encore assez petite ! Et ils pratiquent ouvertement le chantage vis-à-vis du Hàvre. Ils rue craignent pas, en Hollande et à Gand, d'atta.quer la France, au moment où elle doit nous sauver ! (appl.) Ils parlent ^en ce moment-ci de.l'Université Flamande et de la séparation administrative, faisant ainsi le jeu- de l'ennemi, (appl.) Aussi les Allemands ont-îls repris l'idée et ils ont créé l'Université... où ni élève, ni professeur belge ne mettra les pieds. Que les Hollandais le sachent : il n'y a pas de lutte entre les flamands belges. Les hommes de la « VLaanisohe Post » n'existent pas, tout simplement. Ils le verront bien après 'a guerre. (appl ) » M. Huysmans a encore déclaré qu'il n'avait jamais désiré une paix prématurée et qu'on avait mal compris son discours d'Arnhem. 11 a protesté que s'il avait été ■à Bruxelles le 4 août, il aurait voté les crédits de guerre comme tous les autres députés socialistes et que seuls des lâches auraient osé hésiter à le faire après l'agression de r Allemagne- Bravo ! Nous n'hésitons pas à féliciter M. Huysmans de ses paroles patriotiques et nous nous réjouissons sincèrement des sentiments qui les ont inspirées. Cela nous est d'autant plus facile que les réflexions que nous avons publiées au sujet du discours d'Arnhem n'ont été dictées par aucun parti-pris. Notre bonne foi est suffisamment établie par l'accord où nous nous sommes trouvés à ce sujet avec l'unanimité des socialistes belges, qu'ils soient flamands ou wallons." C'est avec la môme bonne foi et la même franchise que nous noterons les points sur lesquels nous continuons à différer d'avis. M. Huvsmans s'est prononcé contre toute idée d'une Belgique plus grande et a fait à notre confrère Wappers cette réponse : « M. Wappers doute de la vitalité de l'Internationale. Je crois, au contraire, qu'à l'heure de la paix, elle prouvera son existence et jouera un grand rôle pous s'opposer à toute annexion, pour plaider en fa-faveur du désarmement et éviter toute guerre nouvelle. » M. Huvsmans a encore dit que te si demain le centre allemand en venait à déclarer, avec les sozialdemokrates, qu'il se rallie au rétablissement intégral de la Belgique après la guerre, ce serait là, une victoire de l'Internationale. » Nous ne pouvons partager ces illusions. Nous aussi, nous voulons une paix qui nous mette le plus solidement possible à l'abri cl''une nouvelle guerre, mais nous croyons fermement qu'aucune Internationale ne nous donnera jamais cette paix-là. Seules la force et les précaution qu'elle nous permettra de prendre nous garantiront dans l'avenir contre les surprises du passé. Ni le Centre, ni la Sozialdemokra-tie n'ont rien fait pour empêcher la guerre : 3a paix qu'ils n-ous offriraient ne pourrait jamais être qu'une paix allemande, une paix grosse de ces menaces que M. Huysmans prétend conjurer. Les socialistes belges, Dieu merci, ne partagent pas ces ilfusi'ansi. Nous voulions encore espérer que M. Huysmans finira par ouvrire, lui aussi, complètement les yeux et nar mériter cette épithèto d' « hy-perpati-iotes » dont il a cru nous écraser et dont nous ne songeons pas, faut-il le dire, à nous désoler. A1108 abonnés et lecteurs d'Angleterre Nous prions nos abonnés et lecteurs en Angleterre de bien vouloir excuser les retards avec lesquels leur arrive parfois le « XX8 siècle ». Ces retards sont uniquement dus aux perturbations, inévitables dans les circonstances actuelles, qui se produisent parfois dans le servee des bateaux du Havre-Southamp-ton-Londres.De plus les services de la poste anglaise ne fonctionnant pas comme en temps normal,il en résulte que de ce côté aussi le service de nos abonnements subit également du retard. Rappelons que notre numéro du lundi ne peut parvenir en Angleterre qu'en même temps que notre numéro du mardi, par suite de la suppression du service du bateau , du Havre-Southampton dans la nuit du dimanche au lundi. — Le total des souscriptions à l'emprunt matk>n.aj italien 5 %, enregistré au bureau diu Consortium s'élève, au 31 janvier, .à la somme die 2,410,000,000 de lire. La souscrip-,-fe.lï sera rilajie le 1™ mars. ta lettre dss fripes klps cause une grande émotion aux Etats-Unis ' 'CETTE IIF.WÎit AMDItA Il iill E5TIER " disent les journaux américains Des dépêches de New-York nous apportent des échos cfe l'émotion soulevée dans-l'opinion américain* par la publication de la lettre de l'épiscopat belge à l'épiscopat allemand. Tous les grands journauf; en publient des extraits en insistant sur la force diu réquisitoire drassé par nos évêques contre lies cruautés allemandes. L'Evening Post écrit : d Cette requête atteindra le monde entier et. sera considérée comme un- monument historique stigmatisant les forfaits commis par lés Allemands. » On lit aussi dans la Tribune, : u Une fois dte plus la Belgique en appelle au moindo par la voix de ses ministres de Dieu. Elle implore," au nom de la religion, pour obtenir que des hommes ne soient plus massacrés, que d!es femmes as soient plus déshonorées, que des enfants ne soient plus égorgés, tout cela afin do servir les desseins die la tyrannie allemande. j> Citons encore ces lignes du Globe : « Parmi les nombreux documents publies h l'occasion de la guerre, IL N'EN EST PAS UN QUI SURPASSE CELUI-CI par sa dignité, par son ton grave, digne d'un homme d'Etat. Nous savons que l'armée allemande s'est laissée aller, dans cent endroits différents, à des pillages, des incendies, des massacres et des sacrilèges, en violation de tous les sentiments ts de justice et d'humanité. » Tel sera le jugement unanime du monde civilisé, et le silence de l'épiscopat allemand ne pourra que fortifier l'impression des accusations de nos évèques. ïe Cardinal J&rder à Rome LA CÉRÉMONIE DE SAINT-JULIEN DES BELGES (Correspondance particulière du XX" Siècle) Rome, 30 janvier. Ce matin, la petite église de Saint-Julien des Belges était bondée de monde. Toute la colonie belge de Rome y était, et aux premières places on remarquait M. le Ministre van den Ileuvel avec sa fille, Mme et Mlle Morel, le edmte de Ltahtevoelde, M. Boile, Monseigneur Deploige, Monseigneur Le-grelle, M. le Consul Dubois, M. le Député Vermersch, M. et Mme Genet, M. et Mme Moxhet .et leur fille, et beaucoup d'autres personnalités. C'était la fête du patron du Collège ; à cette occasion, S. E. le cardinal Mercier' avait daigné accepter l'invitation du Recteur, Monseigneur Vacs, de célébrer la Messe et de distribuer la Sainte Communion.Le cardinal est arrivé en auto à huit heures précises. Il a été , reçu par Monseigneur Yaes qui l'a accompagné à l'Eglise où il s'est agenouillé pour les prières d'a^ vant la messe. Après avoir prié quelques instants, le Cardinal a célébré, la Messe, assisté par Monseigneur Vaes, pendant qu'une petite chapelle faisait entendre de» chants liturgiques choisis. Presque toute l'assistance s'est, approchée de la Sainte Table, et dans le regard de chacun, comme dans la voix du Cardinal il y avait des signes' d'une grande et profonde émotion. Après la Mes6e, l'orgue a joué la « Brabançonne ». Son Eminence était agenouillée, le front entre les mains, mais, aux premières notes de l'hymne national, pendant que le public se levait, il a levé sa tète, et il a fixé les veux -brillants la grande Croix qui était sur l'autel. Qu'a-f-il demandé le Grand Evêqtie au Rédempteur ! Tu vivras toujours grande et belle... •A ce moment, il m'a para entendre sortir du fond de cette église, où tant de belges dorment dans ia paix du Seigneur, une voix qui demandait justice et réparation, et de l'autel une voix répondre : Elle vivra toujours- grande et belle !" *** Après la Messe, Son Eminence a déjeûné chez Monseigneur Vaes, avec M. le Ministre van den HeuV'el.ét quelques prélats belges 11 a quitté le Collège de Soirit-Jutien-des-Belges à 10 h. 30. La nouvelles que le Cardinal était au Collège' s'était vite" répandue dans le voisinage-et une-grande foule s'était amassée .dans la rue et dans le vestibule. A la Sortie de Son Eminence, tous ont voulu lui baiser la main, et le Cardinal s'y est prêté de bonne gràce.Lorsqu'il est monté clans l'auto, la foule a applaudi longuement en criant : « Vive la Belgique, Vive le Cardinal Mercier ! » Son lîminence s'est rendue dans une maison religieuse pour faire une petite retraite, et pour se reposer des fatigues de ces jours-Tous les journaux italiens continuent, à s'occuper avec sympatliie de l'céuvre du Cardinal en faveur de la justice et de l'indépendance de là Belgique. Les adresses et les hommages continuent à arriver au Colljfée belge, et le livre se couvre tous les jours de nouvelles signatures. Un singulier " conducteur" ON PEUT COMPTER SUR M. LE MINISTRE DES TRAVAUX PUBLICS On écrit de L'a Haye au XXe Siècle y « Je vous adresse, en même temps que la présente lettre, un numéro de Nieuwe Courant., journal important de La Haye. Vous y trouverez u-n intéressant article sur le mouvement- germano-flamand. Vous y verrez notamment qu'un nommé Raymond Kimpe, conducteur des travaux publics à Lierre, est Dp secrétaire d'une vague société' composée sans doute de deux pelés et do trois tondus, qui a demandé à l'empereur d'Allemagne, par lettre, FÏr'ec4fcm dfc la Flandre en un Etat autonome uni à l'empire allemand et la disparition de l'Etat belge. a Vous verrez d'autre part dans l'article dte Nieuwe Courant (n° 26) le sieur Kimpe se vanter de ce que son action- est très bien vu-e par l'autorité a'-eimande e' se plaindre d'avoir CONTRE LUI LA TRES GRANDE MAJORITÉ DES FLAMANDS, QUI REPROUVE TOUTE ESPÈCE DE RAPPROCHEMENT AVEC L'ENNEMI. ii Qu'attend l'autorité pour faire, cesser ce scandale, et pour révoquer ce traître ? Les manigances du sieur Kimpe ne datent Ve;* d'hier. Il constitue à lui seul le foyer cogitation connu sous le nom dé Liersche Groep, diu Jong Vlaandercn. Sa traîtrise est donc patente depuis longtemps. Or son nom figure lo'ajouirs dans le journal du département des Travaux publics. Cette longue tolérance fait scandale ici. Que l'autorité y prenne garde : d'une telle longanimité sortira un esprit rê-votationnaire dont lés explosions, après la guerre, seront tenTibles. » Le numéro de Niewvre Courant cité dans la lettre ci-dessus ne ' nous est point parvenu. Mais l'intelligence et la qualité de notre correspondant nous permettent de nous fier à ses informations. Nous comprenons, sans la partager entièrement, son indignation.' Car il y a lieu dé supposer que l'honorable M. Hellepu-tte, m'-nistoe.des Travaux publics, a ignoré jusqu'à présent tes exploits de son subordonné. -Dès qu'il les connaîtra, il agira- : nous en avons la certitude. Et nos compatriotes opprimés seront délivrés du tourment supplémentaire que leur inflige !a présence dans une do nos ad-miniistr-oil-ïoris publiques d'un individu traître i sa patrie et gagné à l'AUemagnfc L'honorable ministre a de la presse une trop haute idée et une trop longue pratique pour prendre dé mauvaise part qu - le. XX' Siàcla supplée, sur les faits et gestes de son personnel, au retard ou au silence de son administration-, Si nous sommes bien informés, c'est principaiement à son intervention, que les bons patriotes doivent la révocation de De-ctercqi et de Jacot qui, soyons juste, n en avaient pas tant fait" que ie « conducteur » de Lierre. Cette fois encorne, il agàra : on peut compter sur lui. L'gppsl des jugements dss csnsgils ds guerrs Le XX' Siècle, dans un récent article, a montré que les nécessités militaires commandent, dans la situation présente, une suspension, au moins partielle, de la faculté d'appel des jugements rendus par les conseils de guerre. Un arrêté royal, que vient de publier le Moniteur, règle définitivement cette question. En voici le texte : . n Article premier. — L'appel contre les jugements rendus par les conseils de guerre en campagne n'est reçu que si le jugement contient quelque contravention expresse à la, loi ou est rendu sur une procédure dans laquelle les formes soit substaotieltes, soit prescrites à peine de nullité, ont été violées. » Art. 2. — L'appel est réputé nul et, non avenu si, dans l'e délai fixé pour la déclaration, la partie appelante n'a pas déposé au greffe un mémoire indiquant les moyens sur lesqjuiefe est fondé son recours, n PROCEDURE PENALE MILITAIRE Le Moniteur du 4 février publie un aw&té-loi dont voici le texte : « Article premier. — La faculté d'appeler «les jugements rendus par les conseils de guerre appartient, au ministère public, au cond'aniné et à.la partie civile, quant à ses intérêts civils seulement. » Art. ?. — La déciaration d'appel est faite au'greffe du conseil de guerre, dans les trois jours à compter du jugem«nt, sous peine de diécliéarace. » L'auditeur général se pourvoit en appel au moven d'une déclaration faite au greffe de la cour militaire, dans le délai de quinze jours à dater du jugement. » Art- 3. — La cour militaire juge sur pièces. Elle peut, toutefois, ordonner la comparution du prévenu ou lui accorder, sur sa demande, l'autorisation de comparaître. » Art. i. — Le présent arrêté aura force de loi dès ie jour de sa public'atSon-àû Moniteur belge. » Un cri d'alarme LE » TEMPS » DEPLORE AMEREMENT LES FAUTES DU PARLEMENT FRANÇAIS La lecture de la presse française la plus attachée aux institutions parlementaires convainc de plus en pius que le prestige de ces institutions est gravement compromis aux yeux de. l'opinion publique. Les journaux d'hier nous apportaient avec un plaidoyer du » Journal des Débats » un avertissement du « Temps » et il faut bien que îes fautes du parlement soient sérieuses pour que l'un et l'autre aient été jugés indispensables par les deux organes les plus autorisés dés milieux républicains. « Dussions-noùa susciter à nouveau le blâme ou exciter la verve de ceux qui prétendent que sous nos conseils se cache une sourde hostilité contre le Parlement, écrivait. le « Temps », nous persistons à croire que les véritables aefenseurs du régime parlementaire sont ceux qui veulent mettre en garde contre les excès des tyrannies collectives ou des licences démagogiques. » Les voix les plus autorisées, parmi les parlementaires les plus avertis, n'hésitent plus à faire entendre cette vérité. 11 n'y a pas un mois,à la séance de rentrée, M. Paul Deschanel recommandait à. ses collègues de ne pas ouvrir eux-mêmes « les brèches par où pourraient passer u,n jour les adversaires des institutions libres », de ne pas donner à croire que » dans l'étude de certains problèmes sociaux, l'intérêt général est atteint par des considérations locales et particulières ». Conseils que l'on écoute, qué l'on applaudit et que l'on ne suit pas. Quelques-uns mômes les reçoivent avec iir patience, et ce sont précisément ceux dont les écarts compromettraient-, avec les libertés publiques, le prestige du Parlement. » Les démocraties aussi ont leurs flatteurs, les assemblees politiques leurs courtisans ; et leura pires adversaires ont toujours été ceux qui leur persuadent qu'il n'es1 pas de bornes à leurs pouvoirs. Noùs qui vouions les libertés publiques sauvegardées et qui, n'ayant rien oublié des épreuves qu'elles subirent, nous préoccupons de leur en épargner le retour, nous ne pouvons tair« ici notre tristesse ni dissimuler nos craintes quand vient à être compromise, au Parlement, cette « tenue morale » dont on parle beaucoup, dont la population française donne ! admirable spectacle, et qu'elle ne •retrouvé pas toujours chez certains ue ses représentants. » Peinture terrible du régime parlementaire que celle que fait ensuite le grand journal républicain. Faute de pouvoir reproduire tout entier son article, citons-en du moins la conclusion : « Touche-t-on, jeudi dernier, au problème, vital pour notre agriculture, de l'emploi du sulfate de cuivre? Un sent rôder, autour du débat, des préoccupations régionales et des soucis électoraux. L'intérêt national, qui est d'assurer la production de nos vins, s'éparpille en une poussière d'intérêts locaux. » Les autorités militaires et civiles se met-tent-elles d'accord pour interdire l'accès des cafés et des cabarets aux militaires à certaines heures ? Entre l'utilité publique qui exige cette solution et les avantages particuliers des marchands de vins qu'elle lèse ce sont ceux-ci qui, seuls, sont défendus a ia tr >une par les représentants du pays. h si le ministre de' la guerre, en ter mes v ourés, essaye de se faire entendre, .1e dégager des préoccupations intéressées et secondaires l'intérêt général de la défense nationale, '-.n l'interrompt avec une telle violence qu'il descend ûe la tribune, quitte la salle des séances et balR-,..-! *>• r f!.-. den-i ;sion. La Chambre croit-elle que s'ïi 1 eut donnée, et- sur une pareiUe c'est à elle que fût allée l'approbation du pays ? » Ce sont de telles mœurs, ces moeurs d'avant la guerre, qu'il faut se hâter de corriger. Sinon, par la faute de quelques-uns de ses membres dont elle n'aurait pas su ou voulu maîtriser les erreurs, la Chambre se serait causé un irréparable préjudice. Du même coup, elle aurait frappé nos institutions politiques et porté atteinte à la défense nationale .» Cet avertissement ne résonne-t-il pas' comme un cri d'alarme ? Use mis&isn britaasique ehss k Roi Albert Londres, 4 février. -— Le bureau de 'a presse annonce que lord Curzon, membre du cabinet, et le général sir Douglas Haie, le commandant en chef de l'armée britannique, sont envoyés par le gouvernement en mission spéciale auprès du roi des Belges. Ca lettre de l'épiscopat belge à l'épiscopat allemand Nous sommes maintenant en mesure de fournir les deux brochures contenant l'une en français, l'autre en flamand le texte de de la lettre de l'épiscopat belge à l'épiscopat allemand. Chacune- dz ces deux brochures de 82 pages est mise en renie dans nos bureaux au prix de 0 /r. 10 l'exemplaire. Envoi fran-co'contre 0 20 en limbrss-posle à l'Administration du. tournai, 28 ter, rue de la Bourse, Le Haviv. Pour nos abonnés et lecteurs c-n "Angleterre. prière de s'adresser au London 0[[i■ ce du « XX' Siècle », 21, Panton Street Lon-don S. \V. La. brochure sera expédiée irait-co contre envoi de 2 1/2 pence en timbres-poste. Cette brochure se recommandé"particulièrement POUR LA PROPAGANDE PARMI LES RÉFUGIÉS ET AUSSI DANS LES MILIEUX ETRANGERS: C'est pourquoi nous avons décidé de REDUIRE LES PRIX PAR QUANTITE. Les deux éditions française cl flamande seront livrées à raison de S FRANCS LE CENT, port.non com- ' ' Adresser les demandes avec mandai postal av. bweau-du Journal au Havre où à Londres< Osmment las bsshss traitent l m autorité commuâmes Pour se faire une idée de la vie qui est faite it nos compatriotes dans la Belgique envahie, il faut lire la lettre adressée à M. Lemonnier ff. de bourgmestre de Bruxelles, par le Gouverneur général von Bissin-g. On avait fait tant au domicile privé de M. Le-monnier, avenue Louise, que dans son cabinet à l'hôtel-de-ville, une descente de police à l'effet de découvrir si le ff. n'était pas l'éditeur de la « Libre Belgique >> ! A la suite de ces faits, M. Lemonnier adressa la lettre suivante : « Monsieur le Gouverneur, général, » La police allemande vient de pratiquer des perquisitions dans mon Cabinet à l'Ho-tçWe-Ville et, clans ma maison privée. » Comme particulier, je ne songerais pas à me plaindre d'être traité comme tapt de mes concitoyens, mais, en qualité de ff. de Bourgmestre, je dois élever une protestation contre cette perquisition qui pratiquée dans l'HôteWe-Ville, porte la plus grave atteinte à la dignité et, à, l'autorité du Premier Ma-gistrait de la Cité, au moment où il a besoin de tout le prestige dont sont entourées ses fonctions pour assurer et maintenir l'ordre et la tranquilité publique. Agréez, etc. . Le Bourgmestre ff. : "j. LEMONNIER. ' Quatre jours plus tard, M. Lemonnier recevait celte réponse : « Bruxelles, le 1er janvier 1916. » A la lettre du 27-12-1915, U. 4.684, j'ai l'honneur de répondre que la police militaire a eu des motifs fondés pour faire une perquisition -domiciliaire aussi bien dans votre habitation privée que dans votre Cabinet officiel. .' ' » Votre protestation contre les opérations de perquisitions pratiquées dans votre Cabinet officiel est sans fondement et sans ob jet, attendu que vous ne pouvez invoquer de privilèges spéciaux pour les locaux otu-cie-ls de l'Hûtel-de-Ville. (s) Ft'hr von BISSING. n Quel délicieux garde-chiourme que ce gouverneur ! Où attaqB^onl-ils s'ils attaquent ? yVWMWVWtl La presse ûllemaîide a engagé, ces derniers jours, de lourdes cowtroverees sur tes plans stratégiques qui doivent le mieux et le plus prompîement amener la fin de ççtte guerre qui coûte à l'Allemagne 80 rr.Hlions <ie marks par jour. La. « !• rankiurter Zei-tum,® » et le « Tag » reconnaissent, .que la décision, ne se peut obtenir qu en.l-rançe , toutefois, le premier de ces journaux continue à marquer sa prédilection pour de nouvelles opérations en Orient ou il estime que le guerrier teuton n'a pas vidé i-a côuipe de la victoire Ce qui est certain, c est que la siiuanon des Empires Centraux n'est plus entière. Chaque jour cartes, les Alliés doivent perdre par le l'eu et la maladie autant ou presque autant d'hommes que l'ennemi ; seulement- - les Alliés ont de lormkt»l)les réserves, tandis que les Empires Centraux n ont qute des réserves-limitées. Il leur iaut donc, ayant longtemps, mettre hors cause ou détruire les forces des Alliés et- frapper ceux-ci au cceu-r. C'est donc, comme au début de la guerre, vers la France que se portent les regards de I'enném'i. Pour les Alliés, le problème ne se pose point dans les mêmes tenues. D'a.bord, le temps aix:roît le nombre de leurs soldats et ce temps, dont il? disposent, leur permet de ne pas chercher Ci tou-t prix et dans un délai rapproché la décision : Il leur suffit d'obtenu*, demain, la rupture de i'équifcbrë des forces, pour être certains d'obtenir, après-demain^ la décision et la victoire. Cette rupture d'équilibre des forces, les Alliés peuvent la provoquer aussi foien en Orient qu'en Russie ou en France. Qu'ils remportent, de grands •^U'^oès sur le plateau. d'Arménie, dans les Balteans, sur l'Isonzo ; qu'ils v annihilent (tes armées ennemies et le résultat^ sera comparable, — ou peut s'en faut, — à une hécatombe d'adversaires sur l'Aiisne, l'Yser ou la Strypa. Ce serais -premier acte. Le second acte, ce sera la trouée et, pour 1 ac-complisseirien t de cet acte-ci, il va de soi que les routes qui mènent au Rhin on a la Vfeluîe nous rapprocheraient plus rapidement do ta victoire finale que celles qui mènent à Laybach ou à S&lia. Quoi qu'il en soit, les Allemands ont interrompu les « coups de sonde » qu'ils donnaient au f l'Ont de France, au nord et au sud de la Somme. Ce n'est pas ù dire qu'ils ne i-ecomn-j'enceront pas, surtout lorsque les premiers beaux jours auront raffermi le sol. On leur a prêté, ces jours-ci, l'intention d'agir en Flandre. S'ils choisissent ce ttréâtre d'opérations, ce n'est qu'à partir cÎ3 Steenstraele, c'est-à-dire aux approches d.'Y-pres, qu'-ils pourront songe/r à mener l'assaut, car, plû-s au nord, l'inondation est profonde et chaque chaussée formidablement défendue par les Belges. Ce qui est certain, c'est que les Allemands se livrent devant notre armée à des travaux importants dont la signification paraît être ignorée. Ils ont élevé sur plusieurs points des u masques n do madriers pour cacher leur activité. Il n'est, pas besoin de dire que nous caïionnons à -force leurs rassemblement s de travailleurs. Uii autre fait qu'on nous signale : De nombreuses troupes allemandes sont passées, ces jours-ci, autour de Bruxelles où elles ont logé chez l'habitant. Certaines maisons ont dû abriter jusqu'à douze garnisàires. Les Bruxellois, oui ont pris l'habitude de compter les soldats, évaluent à une centaine de mi^le hommes l'effectif de ces forces. Sur quel point du front ont-elles été dirigées ? C'est ce que nous ignorons. Alerte donc à nos tranchées. Paul CROKAERT. DERNIERE HEURE Gwmmqitâ officiel français Paris, 5 février, 15 heures. Aucun événement important à signaler, ait, cours de la nuit. LES EXPORTATIONS FRAUDULEUSES ET L'EMIGRATION DES OUVRIERS EN HOLLANDE La Haye. 5 février. — L'a irànts-tre de - St Guerre a défendu aujourd'hui devant la Chambre les mesures militaires prises contre les exportations fraudirtenses. Il a déclaré, au sujet 'le lïnterdicticn- de l'émigration des mécamciei-is, que le gouvernement ignorait complètement l'exbiie en masse de ces travailleurs profeasiomaeSs vers l'Aiteniagne, mais qu-'en apparence leur émigration était plutôt en faveur de l'Angleterre..Vacuité demande de> permission die se rendre en Angleterre n'a été repoussée, a déclaré le ministre de la Guerre, mais !e gouvernement se trouverait forcé d'empêcher cet exode si la production- des muni-lions en, Hollande semblait souffrir de ee fait- UNE EMEUTE EN BULGARIE Londres, 5 février. — On mande d'Odessa au Daily Mail que plusieurs pereormes ont été tuées au cours d'unie émeute à Philippo-poii (Bulgarie) pour protester contre l'envoi de b'é en Autriche. UN INCIPENT ROUMANO-BULGAlïE Londres, 5 février. — Les Bulgares ayant tiré sur un bâtiment roumain naviguant sur le Da,nube, le gouvernement roumain a présenté une protestation. Le gouve'rnement bulgare a demandé à la Roumanie de notifier à tous les commandants de navires roumains rravigaant datiij-la mer Noire de ne pas entrer dans le port-de Bourgas, AU PARLEMENT CANADIEN Ottawa, 5 février. — Le Parlement car»» dien a tenu sa séance dans un bâtiment de fortune. M, Bordon, a lu tes messages de condo-Jéances du Roi d'Angleterre et du duc de Connaught. H a déciaré que le Parlement était oblige ce _s;& i';'- i ùivn.s un-bâti-mfni* provisoire, ma® qu'il ùoit continuer à remplir son devoir elfe représentant du ' peuple canadien. — 110(1 UN SINISTRE MARITIME EN EXTREME-ORIENT Hongkong, 5 février. — Les vapeurs Li-nan et, Daijin Maru sont entrés en collision mercredi à 80 milles de Swalovv. Le Linan a regagné Hong-Kong. Le Daijin Maru, fortement avarié a coulé. Vingt-et-une personnes ont été sauvées; 160 se sont noyées. LES FAITSDOJOUR Vallenlion des puissances belligérantes. est de plus en plus orientée vers la Roumanie. La gouvernement roumain va incessamment déposer une nouvelle demande de en-dits de 200 millions pour les besoins de l'armée, et le ministre de la guerre vient d'appeler sous les armes, pour une période d'instruction, le corps des automobilistes volontaires ; ce sont là dœs signes évidents qu'il se prépare quelque chose. A la frontière;.: hongroise, les, tranaiSc <le défense sont poussés avec activité. Les financiers allemands — ce mowle est ordinairement bien renseigné — se montrent très alarmés, lAwwwyvif Le PalïSs, d'Athées, apprenti qu'an itëSSe-cord aurait surgi entre l'Allemagne et Ici Bulj/arie au sufet de l'attaque 'centra tes, Alliés sur le territoire hellénicfue. La Bulgarie objecte que cette attaque it'es'i pas prévue dans le traité d'alliance germarw-bulgare et refuse de marcher sans, la promesse de nouvelles compensations. Il est certain que les déclarations hésitantes et contradictoires des hommes tî'Èfnt bulgares, notamment de M. PMdoslavoff, dis simulent mal de grandes hésitations et peiti-étre aussi la crainte de la Roumanie. l\V\ ivwvvvt La presse allemande enuisaye Véccmmc-Vdé d'une rupture avec les Etats-Unis. Le-Lolval Anzeiger déclare que V Aile magne x qui '/te pourra jamais désavouer le torpillage du Lusâtania, est placée dans Valternative de plier ou de se briser. La Gazette de Francfort envisage avec effroi Vaid-e financier# que les Mais-Unis pourraient a'pporlcr à l'Entente. Cependant on mande de Washington, mais cela n'est P&s confirmé officielle ment, que VAllemagne aurait choisi le premier terme du dilemme cki Lokal Anzeiger, et que le comte Bernstoraurait reconnu que le torpillage du transciïlantique était illégal. 11V1UUU1I La Chambre grecque, procédant, à l'élec-lian de son bureau, a élu M. Théolokis, fréta de l'ancien ministre, par 275 voix. MM. Cateoukaris et Vélios ont été élus vice-présidcf.ts. La presse catholique allemande annonce que le parti du. centre au Reiclisiag déposera im projet de loi. demandant l'annulation de, la loi d'ékecption contre les Jésuites, qui date de juillet 1872.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software.  

Il n'y a pas de texte OCR pour ce journal.
Cet article est une édition du titre Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique appartenant à la catégorie Katholieke pers, parue à Bruxelles du 1895 au 1940.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Ajouter à la collection

Emplacement

Périodes