L'indépendance belge

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s.n. 1914, 24 Janvrier. L'indépendance belge. Accès à 03 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/jw86h4dr20/
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8tO Gesitimee G» BELGiQUe ET A PARIS <u 85' ANNÉE Samedi 24 janvier 1914 ADMINISTRATION ET REDACTION 1">.. rue «le» Sables, Bruxelles SUREAUX PÀRISIEHS : 11, place de la Bourse ABONNEMENTS : édition quotidienne 6EL610DE. On an 20 If Sjiais lOIr. 3ooii, Sff. iUXESBflUBCCfir.-Dj " 28 fr » 5 fr » J ETIUM . JOfr. » 22 ft » 12 Ir! édition hebdomadaire International! et fOntri-mn '0 PAGES, PARAISSANT LE 3ITSRCP.EDI ïr'n "" »» francs Six mol» 1S franc* L' INDÉPENDANCE THais semons eae joce. — six pares BELGE cosseevatiûh r.ut ix ?20Gïia M» Samedi 24 janvier 1914 Les annonces sont reçues s A. BRUXELLES : aus bureaux du jou A. paris î il, place de la Bourse, 4b LONDRES : che2 MM. John-F Jones & G3, BP 3p Snow Hill, Êo C.; ù tAgence Haras, n° 1&3« Cheapaide E, G. ; et chez Neyroad & Fila, Lfclg lies 14«1S, Queen Victoria Street et T. B. Brows» Ltd. n° 163, Queen Victoria Street, fa AMSTERDAM : chez Nijgh & Van Ditmar, Rokin, 2t & ROTTERDAM î même Ilrme, Wynhaven. 113* |Jî ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et EU SUISSE, aus Agences de la Maison Rudolf Moss^ JjV ITALIE : chez M3L Ilaasenstein & Yogler, à Mîin^ Turin et Rome. îîîEW.YGRE î T,B, Browne. Ltd. i. East42nd Street - Edition du matin Aujourd'hui : Revue politique. La poùiique navale anglaise. — Le budget de la marine. — La situation politique. En Allemagne. — Les incidents de Saverne. — Lea interpellations au Reichs-tag.En Angleterre. — La grève dans l'Afrique du Sud. — Reprise du travail En Turquie. — Les pourparlers russo-turcs. En Grèce. — Incidents gréco-bulgares. — l'n démenti Lettre d'Alsace-Lorraine. Notes du Jour, par J.-B. En France. — L'impôt smr le revenu. En Belgique. — La « Babel » nationale. Chronique mondaine. Les Théâtres à Bruxelles. Lettre sur la Mode. Informations financières et industrielles. — Nouvelles diverses de nos correspondants.0 Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à \ heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 0 heures du soir; les dépèches suivies de la lettre C sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES 23 janvier A- - ' 1 • ■ ' === Revue Politique Le gâchis continue en Albanie, bien Sua l'on lasse de divers côtés de très sincères eïïorts pour y remédier. Les dépêches annoncent, ce matin, que le président du gouvernement provisoire, Is-maïl Khémal bev, a donné sa démission 3t a remis ses pouvoirs à la commission internationale de contrôle. Cetto retraite était prévue. Isma'il Khémal bey ayant à plusieurs reprises l'ait connaître son intention d'abandonner ses fonctions. Sa Ulciie était devenue particulièrement dif-[icile depuis qu'Essad pacha a établi un gouvernement personnel à Durazzo et que d'autres autorités locales se sont constituées spontanément dans d'autres régions do l'Albanie indépendante. En somme, le gouvernement provisoire n'existait en l'ait qu'à Valona et ne pouvait agir que dans un rayon assez limité autour de Cette ville. La Commission internationale de contrôle aura-t-elle plus d'autorité morale que le gouvernement provisoire et pour-ra-t-elle agir plus efficacement? Il est permis d'en douter étant donné" que les éléments musulmans albanais sont hostiles à toute influence étrangère et qu'ils ont une tendance nettement marquée à s'opposer à toute ingérence étrangère dans leurs affaires. A ce point de vue, on n'est pas sans inquiétude au sujet, de L'aventure dans laquelle s'engage avec beaucoup de courage le prince de Wied, qui s'embarquera à la fin de ce mois à Triestc, à destination de Durazzo. Le prince do Wied a l'appui des puissances et il est officiellement soutenu par les dirigeants albanais, mais on ne doit plus se dissimuler la réalité des menées organisées contre lui par les Albanais musulmans et dont la tentative des soldats et officiers turcs arrêtés ù leur arrivée à Valona a fourni une preuve pre-cise. On a démenti alors de source officielle turque que le gouvernement de Constantinople se soit préoccupé _ le. moins du monde de favoriser les menées des musulmans albanais; or, voici qu Izzet pafcha, l'ancien ministre de la guerre, en faveur duquel les officiers et soldats turcs débarqués à Valona devaient travailler, avoue ses intentions et se pose en prétendant au trône d'Albanie. Izzet pacha vient-, en effet, de déclarer à un correspondant d'un journal français à Constantinople que, parmi les raisons qu'il y avait à sa retraite comme ministre de la guerre, il y avait le désir du gouvernement et du comité « Union et. Progrès » de favoriser ainsi les offres qui étaient, faites à Izzet pacha par les Albanais. L'ancien ministre do la guerre a affirmé qu'il n'avait pas provoqué ces offres, qu'il n'avait pas été en relations avec Ismaïl Khémal bey et que ses rapports avec Essad pacha n'avaient pas porté sur la question du trône d'Albanie. Pourtant Izzet pacha a convenu qu'un grand nombre de notables albanais lui ont fait l'offre du pouvoir, qu'il acceptera éventuellement si toii3 les partis albanais l'admettent et si toutes les puissances étaient d'accord sur son nom. Izzet pacha ne veut pas d'effusion de sang; il se détend d'être pour quelque chose dans les événements de Valona et de Durazzo, mais il est convaincu que le prince de Wied « risque peut-être beaucoup s'il débarque, vu l'excitation de l'élément musulman albanais ». Enfin, Izzet pacha est persuadé, enfin, que l'Albanie peut former un Etat indépendant si un chef raisonnable est accepté par la grande majorité du pays. Voilà donc le prince de Wied dûment prévenu. Sa tâche sera lourde et ingrate en Albanie et il lui faudra beaucoup de bonne volonté, de persévérance et de doigté pour la soutenir jusqu'au bout. La question des îles n'est, pas moins complexe que la question d'Albanie, car la Turquie ne paraît nullement résignée à admettre la décision des puissances assurante. la Grèce les îles qu'elle occupe efféctivec^nt. Les membres du comité Union et Progès affirment que la question des îles u est pour eux i,u um i,uu faon de pure forme; que la Turquie refusera par une note de s'incliner devant la décision de l'Europe. La Turquie veut le « statu quo ante »; elle prétend même ne pas concéder à Ciiio et à Mitylène un statut analogue à celui de Samos, car elle ne veut pas créer de nouvelles Crêtes. Si telle est réellement la manière de voir de la Turquie, on doit convenir que la Porie oublie que pour obtenir la paix, alors que les puissances balkaniques tenaient la Turquie acculée à toutes les délaites, elle s'en est remise complètement aux grandes puissances pour statuer sur le sort des îles de la mer Egée, que les Turcs furent incapables de défendre. Aucune condition' ne fut mise par la Turquie à la décision des puissances et il est faux de soutenir, comme on le fait actuellement, que la décision1 de l'Europe porte un préjudice vital à la Turquie. La Grèce occupe les îles, qui sont grecques par leur situation géographique,par l'origine, la langue et les mœurs de leurs populations. L'iniquité serait de priver la Gtece du fruit légitime de ses victoires et de repousser des populations grecques sous le joug ottoman qui leur est odieux. Que les jeunes-turcs méditent une action violente pour essayer de reprendre les îles, c'est possible, mais qu'ils ne se fassent pas illusion : ils ne reprendront pas les îles aussi facilement qu'ils ont repris Andrinople à la Bulgarie vaincue et épuisée. La Grèce est encore maîtresse de la mer Egée et une nouvelle guerre gréco-turque serait essentiellement une guerre navale. Mais qu'on ne se trompe pas à Athènes sur la valeur pratique de la décision des puissances. L'histoire d'hier nous a appris que l'Europe ne sait pas défendre ses décisions et qu'elle finit toujours par s'incliner devant le fait, accompli. Qu'on se souvienne du traité do Londres fixant la frontière bulgaro-turque à la ligne Enos-Mi-dia: qu'on se souvienne de l'abandon d'Andrinople aux Turcs qui en avaient élé chassés. La Grèce ne doit compter que sur elle-même pour défendre ses conquêtes et s'assurer définitivement les' îles do la mc-r Egée. La politique navale anglaise Le budget de la mari.ie Londres, jeudi, 22 janvier. On jssure que le cabinet est d'accord au sujet du budget de la marine qui sera déposé cette année et que le programme exposé par M. Winston Churchill au .cours de la dernière session ne sera pas modifié. Le chiffre du budget sera de beaucoup supérieur à celui des budgets présentés par celui-ci. Le projet a reçu l'approbation de tout le ministère. (a) Londres, vendredi, 23 janvier. . Le u Daily News » rapporte que MM. Lloyd George et Winston Churchill avaient conféré hier, avant la conseil de cabinet, au sujet du budget de la marine. On assure que leurs propositions furent' approuvées ensuite par le cabinet Le « Daily News » ajoute que l'augmentation importante des dépenses du budget de la marine a amené un accord définitif do la trésorerie avec l'Amirauté, en ce qui concerne l'avenir et qu'on peut s'attendre à une réduction considérable des dépenses navales en 1915-191 C. M. Winston Churchill n'a pas insisté pour qu'il soit construit de navires ' en remplacement des drea.dnoughts canadiens et des dread-noughts spéciaux pour la Méditerranée, en outre des bâtiments dont la construction assurerait à la flotte britannique une supériorité de C0 p. c., mais il a demandé et obtenu que 4 quilles fussent posées en 1914-1915. L'accélération des constructions, décidée l'année dernière, ne sera pas maintenue entièrement. En tout cas, il n'y aura pas d'emprunt naval. (a) tavelles de Sltrasiyer ALBANIE La démission d'Isinail Kemal bey Valona, jeudi, 22 janvier. I.a commission de contrôle avait reçu il y a quelques jours une déclaration d'Is-mal'l' Kamal disant qu'il était disposé « donner sa démission. Aujourd'hui, invité par les commissaires à mettre son projet £i exécution, Ismaïl Kéma-1 a remis ses pouvoirs à la commission du contrôle afin de délivrer l'Albanie des désordres et d'obtenir pour elle un gouvernement unique. Procès-verbal a été établi, puis signé par les ministres et les membres de la commission du contrôle. (a) Valona, vendredi, 23 janvier. Après que Ismaïl Ivemal bey eut remit les pouvoirs aux mains de la commission de contrôle représentant les six grandes puissance, celle-ci a applaudi à oet acte de sain patriotisme accompli par Ismaïl ivemal bey et a déclaré assumer les pouvoirs qui lui étaient remis et le gouverne-ment de l'Albanie. Après ta lecture du procès-verbal, la cabinet a été déclaré dissous.Fcyzi bey, ancien ministre de l'intérieur, a été chargé d'assumer la direction générale des affaires du gouvernement de Valona, Il sera secondé par les anciens ministres, qui sont nommés directeurs pour les différents services. Les autorités de Berat et d'Elbassan ont été priées télégraphiquement de reconnaître Fevzi bey comme leur supérieur direct. La démission d'ismaïl Kemal bey a produi, une excellente impression, (a) j ALLEMAGNE LES SNCluENTS DE SÂVEBME interpellations au reichstac Le Reichstag a commencé vendredi I: discussion des interpellations et motion! concernant le jugement du conseil d< guerre do Strasbourg et ses conséquences A l'ordre du jour sont inscrites : l'mterped iation socialiste concernant l'arrêt du conseil de guerre au sujet aes événements d< Saverne; l'interpellation radicale sur les droits des autorités militaires dans l'exer cice de ta force publique; la discussion di projet de toi déposé par les Aisaciens-Lor rains et les radicaux pour régler ces nié mes droits. Les députés sont nombreux et les tribu nés sont pleines. Ce n'est cependant pas l'affiuençe des premiers débats. Le chancelier de l'Empire, le' ministre de la guerre et plusieurs autres ministres sont présents, M. Franck rappelle la déclaration du Chancelier, qui esinrie illégale l'attitude des militaires à Saverne, le 3 décembre; puis, le voyage du Chancelier. £t Donaueschin-gen ét les attaques dès conservateurs à. la Chambre des seigneurs. Le Chancelier se montra alors, pius prudent et moins catégorique, dit l'orateur. 11 déclara.que l'armée est le meilleur soutien de l'ordre et du droit Vint ensuite l'acquit-ternen! du lieutenant von Fôrstner et du colonel von Reutter. Ce ne sont plus des soufflets, mais des coups de pommeau de sabre contre- le Chancelier. Que fait alors ie Chancelier pour tenir sa promesse et punir les coupables î II renonce aux moyen; de droit do les atteindre après qu'ils ont été acquittés un: première fois. Il se décide à faire non ce qui est juste, mais ce qui est politique, et nous estimons qu'il n'y a rien au monde, rien d'aussi politique que 1a justice. Il a fait un semblant de concession en annonçant 1-a revision de l'ordre de cabinet do 1820. Ce n'est qu'une échappatoire et line façon de jeter de ls poudre aux yeux. L'orateur critiq la manière dont furent conduits les débats do Strasbourg par des juges qui ne voulaient pas voir la vérité, qui félicitaient les accusés, qvil ne voulaient pas écouter la déposition des témoins civils.fil, Franck fait remarquer .que l'ordre à» cabinet prévoit l'intervention des milita] res seulement en cas de sédition. Or, I n'y en avait pas à Saverne. L'orateur rappelle la consultation juridique de M. von Jagow. On se trouve en face d'une excitation contre la loi en faveui des officiers. Les dépêches du prince:héri-tier, qui sont constitutionneblement sans importance, sont politiquement très dangereuses et insupportables, mais elles ont l'avantage de montrer au peuple qu'il doit veiller lui-même à son droit. l-o président menace l'orateur de le rappeler ii l'ordre. (Vive agitation.) L'orateur termine en affirmant qu'il s'agit de développer la situation constitutionnelle. Le Rcichstag est le véritable artisan do l'avenir de l'Allemagne. discours du Chancelier Le Chancelier prend la parole. Il proteste énergiquement contre les paroles prononcées par M .Franck au sujet du prince-héritier. (Vive agitation. Appl. à droite.) Ces paroles respirent la haine du socialisme pour tout ce qui est un sentiment militaire. Il est inoui de reprocher au prince-héritier de vivre en intime ann'ic avec les gens qui méprisent la Constitution et qui préparent un coup d'Etat, Je proteste énergiquement. (Vive agitation. Approb. ii droite. Bruit à gauche.) (b) #•-.« Le député Lispt, radical, déclare ne pas vouloir commenter de nouveau les journées de combat de décembre, mais cher, cher à rétablir les faits. Des fautes ont éW commises. Ce fut une nouvelle erreur de ne pas faire appel du jugement de Strasbourg. L'orateur examine longuement b question de droit et conclut qu'il est indis. pensable de régler à nouveau les attributions des militaires. Nouvelles déclarations du Chancelier Le .ihancelier reprend la parole. Il fax' d'abord savoir dans quels cas l'armée peul intervenir pour réprimer des troubles civils. e.est un principe admis par tous le^ Etats confédérés de ne. le faire que sur ré quisition des autorités civiles, mais le droit prussien admet qu'elle peut le faire exceptionnellement sans réquisition. Le Chancelier affirme le droit des militaires d'intervenir également quand les autorités civiles sont débordées ou hors d'état de faire leurs réquisitions. Ce droit est formellement reconnu par la Constitution. Or n'en a d'ailleurs jamai; usé avant les évé nements de Saverne. Le conseil de guerr-î do Saverne n'avait pas à -considérer si l'ordre de cabinet de 1820 avait force de loi. Il n'avait pas ù rechercher si le colone: von Reutter avait agi légalement d'après les instructions de 1899. Line instance ci appel n'aurait pas non plus ù s'inquiéter d< la validité de l'ordre do cabinet de 1820, Sur le point de savoir si œt ordre est con. stit-utionnel ou s'il a une base légale, S. M. l'Empereur a décidé qu'on devait examinei ses dispositions. On est en train de procé der à cet examen, qui se fait aussi vite qui possible. On a fait ainsi tout ce qui poui le moment pouvait se faire. (Protestation; à gauche.) J'espère qu'on pourra à cette occasion donner des ordres de service qu puissent être valables pour toutes les trou pes qui sont dans les pays d'Empire. Le Chancelier continue : On a cherchi dans le pays ù représenter ces prescrip tions de service comme la preuve qiie c'es le sabre qui gouverne. ' ■ Messieurs, s'il y avait le régime du ea bre, l'armée aurait fait usage de sa force L^ peuple pe généralisera pas ces esagé ratietns. Je ne veux pas parler maintenant de la situation en Alsace-Lorraine. On fera ce qu'il faudra afin d'y rétablir, une situation normale pour le pays et pour i'Ern-pire, mais je proteste contre cette opinion , que l'affaire de Saverne serait caractéris-1 tique pour la situation en Alsace-Lorraine 1 Ce n'est rendre un service ni au Chance-' lier, ni à l'Empire que de tirer des in-ci-' dents do Saverne une autre conclusion que cette conclusion générale qui faut à l'Al- ■ sace-Lorraine pour son développement une - administration calme, homogène, juste, ' m Li ferme. (Vifs applaudissements.) ; Messieurs, il faut étouffer dans son ger- - me toute tentative de créer une opposition ! particulière entre le nord et te sud à cette occasion. (Vifs applaudissements.) Le Bavarois ne regarde ui avec d'autres yeux, ni n'a d'autres sentiments que te Prussien et l'homme du nord. Aucun Allemand ne pourrait être aussi fier de sa nationalité, si nous n'avions pas tous un empire unique. (Applaudissements.) Le Chancelier s'étend longuement sur les vertus que les Bavarois ont montrés, soit pendan tla guerre de 1870, soit depuis. (Approbation générale.) 1-1 n'y a qu'un parti qui pourrait être d'un avis c-omtraire, c'est celui qui cherche à exploiter les incidents de Saverne, c'est le parti socialiste. Ce parti ne demande pas moins que la suppression des conseils de guerre, la démocratisation de l'armée, la suppression du pouvoir impérial, la création d'un ministère démocratique et cela six mois après que le peuple a accepté volontiers la plus grande augmentation de l'armée que nous ayons jamais reconnue nécessaire. C'est là un programme qu'on présente comme so-, cjad-déme>cratiqu,a, (Vive agitation chez, les ,, socialistes.) Il est bon que. l'on s'aperçoive dans ie public à quoi les agitateurs de ce parti tendent Ils ont ouvert les yeux au pays. (L'agitation continue chez les socialistes.)Le Chancelier continue : L'Allemagne a joué un rôle éminent dans la politique sociale. Toutes les nations le reconnaissent. (Applaudissements à droite.) Le Chancelier termine en s'écriant : « La force, la discipline, le loyalisme de l'armée et de la nation, tout cela ne nous ne le laisserons pas perdre parce que dans un se U mHieu du grand Empire allemand il s'esi passé des choses dont personne n'escompte le retour. (Vifs appl. à droite. Les socia-" listes sifflent.) (b) ( — La Contre a déposé au Reichstag une motion invitant le Chancelier à agir sur les gouvernements confédérés pour arriver à un règlement uniforme de l'emploi de la force armée pour les opérations de police d'une manière assurant l'indépendance des pouvoirs civils. Une autre motion a été déposée par les députés socialistes invitant le Chancelier à faire connaître au plus tôt les résultorts de la révision de l'ordre de cabinet de 1899 sur l'emploi des armes pair les militaires. » M — lû3 journaux signalant que le parti sexâaliste vient de déposer sur le bureau du Reichstag une motion tendant à la suppression des conseils de guerre. (a) CHILI — On mande .de Santiago-du-Chili : La Chambre des députés et le Sénat ont voté une loi réorganisant les chemins de fer et améliorant les services, de sorte que les frais soient couverts. Ils ont aussitôt voté une loi prévoyant une dépense de 4,710,000 livres sterling pour acquérir les matériaux nécessaires à la construction de nouveaux chemins de fes?. (b) ESPAGNE — Le Roi a signé un décret nommant le roi de Roumanie colonei honoraire du 2* régiment espagnol du génie. (a) GRECE Incident démenti Athènes, jeudi, 22 janvier. On dément formellement qu'un incàelent se soit produit à Orilar entre les membres de la commission militaire gréco-bulgare, (a) <— On mande do Saloniquo : On publie des renseignements de source officieuse tendant £t établir epie les Grecs seraient l'objet de mauvais traitements de la part des Turcs et des Bulgares en Thrace. (a) ITALIE Afiaire de corruption Milan, jeudi, 22 janvier. Les journaux parlent longuement d'une affaire de fournitures militaires dans laquelle un certain nombre de personnes seraient compromises pour corruption. Quelques arrestations ont été opérées. tin ancien employé d'une maison de fournitures aurait emporté, en quittant ta maison, un copié de lettres qui prouverait les compromissions de plusieurs Sommes politiques. Un employé a été arrêté. J Les nouvelles à ce sujet doivent d'ail-leurs être accueillies avec line grande ré-serve. (a) Autour de la « Joconde » Florence, jeudi, 22 janvier. Un représentant de la « Nazione » a in-, tc.rviéwé Perrugia dans sa prison. Perrugia paraissait assez déprimé. Il a . persisté dans ses affirmations précédentes , et a soutenu que son intention était de ren-; dre il l'Italie son grand chef-d'œuvre. Le prisonnier a protesté contre les affirmations d'après lesquelles on aurait dé-; couvert à son domicile des adresses d'anli-. quairos anglais. 11 a prétendu que c'était ! une manœuvre do la police. Perrugia a raconté ensuite que son in-. tention était d'offrir lo tableau à M. Lucchi-ni, député. Il a qualifié d'invention fantai- ■ si?ie la. .version de Bolikoff au sujet du yol, version accréditée par les journaux fran çais. Le prisonnier en apprenant le retour dt la u Jooonde u à Paris n'a manifesté au cun-e émotion. Il a déclaré qu'il était heu roux d'avoir procuré aux Florentins, aus Milanais et aux Romains l'occasion d'ad mirer Mona Lisa en Italie. & JAPON Le discours du baron Makino. Voici le discours prononcé le 21 janviei à la tribune de la Chambre des députés par M. ie baron Makino, ministre des aï-[aires étrangères : « Les relations entre l'Empire et les puissances avec lesquelles nous faisons des traités le commerce continuent à se déve iopper en intimité et en cordialité, et er cnuie surtout, nous sommes très heureux, ai point de vue de la situation générale, d'avoir pu agir de concert avec les puis sances pour maintenir l'ordre en Extrê me-Orient n Le principe fondamental de notre po litiqua chinoise est d'assurer l'indépendance < ' l'intégrité de cette puissance, et le cabinet actuel a aussi adhéré Jermemen: ù > Drincme. u En réalité, un des buts de notre alliance avec la Grande-Bretagne était de main tenir ce principe fondamental; le m. nde entier doit se féliciter de ce que la paix e! l'ordre aient été si promptement rétablis en Chine, et il est certain que le fait" es: dû en grande partie à l'existence de l'alliance ■ anglo-japonaise, laquelle donner; sans doute à l'avenir des preuves encore plus grandes de son efficacité pour le main tien de la paix. u Quant aux questions concernant les territoires chinois, où tes intérêts japonai.1 et russes se rencontrent, conséquence de conventions entre les deux pays, le gou vernement inpérial n'a jamais négligé df négocier des ac^ards avec la Russie et c'es avec beaucoup de satisfaction qu'il voit le' rapports entre les deux empires devenir à< plus .en plus intimes. a Dans la Mandchourie du Sud et l'Est de la Mongolie intérieure, notre empire dé tient une situation spéciale en vertu des traités; d'autre part, ces provinces étan limitrophes à nos territoires et ayant des rapports particuliers avec notre pays, elle; sont .évidemment différentes des autres parties de la Chine; aussi n'avons-nous.pas négligé de "faire' périodiquement, 'lorsque la neicessité s'en faisait sentir, les déclara tions propres à la conservation de notre situation spécialo dans ces régions. n De plus, nous sommes heureux de re marquer que non seulement nous avons d'étroites relations avec la Chine entière, mais que 13 base de notre puissance éco nomique a été grandtment consolidée ces derniers temps, que notre commerce e nos transport,s maritimes ont fait des pro grès remarquables, et tpie le nombre des résidents japonais en Chine accuse un accroissement sensible; et, comme ces progrès s'affirment rapidement par toute 1j Chine, les relations économiques entre le; deux pays ont une tendance à devenir ds plus en plus intenses; le développemen: de cetto tendance est la condition évidente de l'avancement de nos intérêts; aussi cet te question prend-elle une grande importance dans notre politique chinoise. » Le discours aborde ensuite la questior des emprunts chinois et du second trouble en Chine. Il fait ressortir epa'en différentes ooeasions le gouvernement impérial a donné comme instructions à ses ministres et consuls généraux de prévenir avec - la plus grande sincérité les personnes responsables des deuç partis epie, si elles avaient recours en' ùn pareil moment ù des mesures violentes, elles mettraient ei danger les fondations du nouveau système et même la paix générale en Extrême O'iont, et ejue, par conséquen' il leur ét-ail imposé d'agir avec prudence et circonspection.Le discours traite ensuite de la solutïor des questions de Yenchovv, Ilaakow c' Na-nking, dont les faits ont déjà été rendu; publics. Vient ensuite la ejuestion de la reconnaissance de la République chinoise, qui est suivie de l'exposé suivant, concer nant l'envoi de 1' « Izumos » au Mexique n En février de l'année dernière, la ré solution éclata à Cataho (Mexique), et le 19 îe général Huert-a devint président intérimaire; tout le pays resta troublé et, depuis la chute de Terreori en octobre, la situation devint encore plus sérieuse. Comme le nombre actuel des sujets japonais au Mexique est de près de 3,000, il est inutile de dire qu'il devint nécesseiiro de prendre des mesurés pour les protéger au cas ot leurj vies ou leurs biens se seraient trouvés en danger, et le gouvernement impérial envoya au Mexique, en novembre dernier, ie navire de guerre u Izumo ». Ce navire est maintenant en communicatior avec notre ministre à Mexico, de sorte que rie" n'est négligé pour assurer la protection des résidents japonais. De plus les sujets japonais se trouvant à Mexico ont, de concert avec des nationaux d'autres pays, organisé un e»rps de volontaire» et, d'accord avec des collègues étrangers, notre ministre prend des mesures do défense; il a fait aussi le nécessaire auprès du commandant de 1' « Izumo » pour secourir certains sujets japonais en détresse. Le gouvernement impérial espère très sincère ment cpie la paix et la tranquillité seront rétablies au Mexique le plus promptement possible et que les habitants, nationaux e1 étrangers, pourront y vivre sans anxiété, s (b) PORTUGAL CHAUBRE DES D£PUT£9 La Chambre discute, au milieu de l'agitation, une proposition tendant à convoquer le Congrès pour l'ajournement dt P rlement. La Chsimhre des députés a adopté la proposition tendant à 1-a .convocation immédiate du Congrès, La minorité a quitté la salle des séances en signe de protestation. i Le Congrès se réunira le 2G janvier, (a} ROUMANIE : — S. Exc. M. jcju. .t-oriMiioaru, ministre, . des affaires étrangères dans ie nouveau ca-i binet roumain présidé par M. Jean Bratia-no, est un des hommes politiques les plus marquants du parti libéra arrivé au pouvoir à la suite de la dissolution de l'entente • établie entre les deux fractions conservatrice en vue des événements extérieurs. Entré très jeune au ministère des affaires étrangères en qualité ele chef de cabinet et Dlus, tard de directeur, M. Em. Po-rumbaru en sortit pour entrer au Parle-1 ment. Avocat éminent, orateur de premier ordre, il ne manqua pas de s'assurer une des premières places, soit à la Chambre des députés, soit au Sénat. Ministre à plusieurs reprises, il se spécialisa dans les questions économiques et extérieures. Aussi présida-t-ii les commissions qui négocièrent les traités de commerce avec l'Autri-che-Hongrie et avec la Turquie actuelle-1 ment en vigueur. : Il représenta également la Roumanie ' dans plusieurs conférences interparlementaires, particulièrement à Vienne et à Londres, où son éloquence et sa capacité furent très remarquées. Enfin, il a publié de nombreuses études ' de droit international et d'économie politi» ' que, en roumain et en français. Avoc un homme d'Etat axissi compétent, la politique extérieure du royaume ront-■ main sera assurément bien conduite. Cela; ! a une grande importance dans les moments actuels, ' où les événements de l'Orient attirent encore l'attention de l'Eu ; rope. (aj RUSSIE Manifestations ouvrières Moscou, jeudi, 22 janvier. La tentative en vue d'organiser une grè-' ve à l'occasion de l'anniversaire des manifestations de 1905 a échoué. 8,519 ouvriers seulement, soit 5 1/5 p, c< ' de tous les ouvriers de Moscou, ont chô-, mé. La plus grande partie des grévistes ! appartiennent aux usines métallurgiques et un certain nombre aux imprimeries. , A Varsovie, 2.C00 ouvriers de huit usines de la vile et des faubourgs ont suspen-, du lo travail pour la môme raison, (a) Saint-Péle-sbourg, vendredi, 23 janvier» On annonce officiellement que le nombral , dœ ouvriers qui ont abandonné le travail hier. s'élève à 110,004. La police a arrêté 13-1 ouvriers qui avaient chanté des re-, frains révolutionnaires et s'étaient livréa à et03 manifestations violentes. Des tentatives infructueuses ont été fai« tes à trois reprises différentes pour obtenir la mise en liberté des manifestants ar« rêtés. Pour tenir en respect un groupe de éfl ouvriers, un agent de police a tiré un cotin de révolver. Personne n'a été atteint. (a) La tournée de M. Venizelos Athènes, vendredi, 23 janvier. Contrairement à une information da source viennoise, il est certain que M. Ve. nizdos se _ rendra à Vienne aussitôt aprèa epi'il aura été à Saint-Pétersbourg, (aj TURQUIE Concession française Avance de foïuls Constantinople, jeudi, 22 janvier. Un iradé a été promulgué autori ant là Porle à signer avec un groupe français une convention accordant à ce groupe la concession d'une ligne de chemin de fer u voie étroite partant des Dardanelles eî allant à Edremid et h Smyrne. La longueur de cette ligne sera de 500 kilomètres.. Le Trésor turc a reçu aujourd'hui 35 millions de franes sur l'emprunt de 100 mil-lions garanti -par des bons du Trésor qui lui a été consenti par une maison fronçai» se de crédit- (a) Les pourparlers russo-turcs Constantinople, jeudi, 22 janvier. La Porte publie un communiqué oppo< san-t un démenti formel aux nouvelles d'après lesquelles la Russie aurait fait une démarche auprès de la Porte et lui auraii demandé l'admission d'un délégué russo dans ie conseil d'administration de la dette ottomano et la capitalisation des indemnités restant dues sur l'indemnité de guerre* On déclare dans les cercles diplomati-ejues russes que la Russie insistera pour f'acoeptation intégrale de ses demandes concernant les points restant en suspens relatifs aux réformes arméniennes. Suivant des informations sûres, la Porte avait accepté la représentation paritaire des musulmans et des chrétiens dans les conseils généraux des vilayets de Van et do Bitlis. La Russie a déclaré renoncer au système égalit-aire pour le viiayet do Tré-bizonde, mais elle Insiste pour les quatra autres vilayets., (a) Les élections Constantinople, vendredi, 23 janvier. On annonce que les conseils du patriarche œcuménique ont décidé que les Grecs ne participeraient pas aux élections parlementaires jusqu'à ce que la démarche contre le boycottage et relativement aux autres questions ait été couronnée de suc-cès.Selon les journaux, les Arméniens ne participeraient pas non plus aux élections. m' — On mande de Constantinople : Un ir&dé sanctionne la peine de mort prononcée- par -la cour martiale con'.re l'ex-conseiller d'Etat, fils de l'ancien cha:k ul Islam, Mouktar bey, pour avoir tenté de fomenter une révolte. Mouktar bey se trouve actuellement en France. (b)

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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