L'indépendance belge

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s.n. 1914, 20 Avril. L'indépendance belge. Accès à 08 mai 2024, à https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/fr/pid/xd0qr4pt58/
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liC 0033Ltïl33.0S®ro EN BELGIQUE ET A PARIS C3 85' A.NNÊE Lundi 20 avril 191' ADMINISTRATION ET RÉDACTION 1 ïv rue des Sables, Bruxelles BUREAUX PARISIENS ; 11, place da la Bours» ABONNEMENTS : édition quotidienne; KL5I0OE. Unaa 20 Ir. S nois 10 fr. 3 mois, 5 ff. lUXîMBOURGlGr.-II.j » 28 fr. » 5 fr. 8 fr. tTRAHSER »_»0lr. » 22 Ir. » i2fc édition hebdomadaire Internatiomle !t d'Outre-marl 10 PAGES, PARAISSANT LE MERCREDI Uu an a.a.... SS (raucs luoi* 1 îi ffiltlCM L'INDÉPENDANCE X" HO Lundi 20 avril 1914 Les annonces sont reçues] A BRUXELLES : airs bureaux du jou'oaU A PARIS î il, place de Ja Bourse. , & LONDRES : chez MM, John-F, Jones & C®, ir* n Snow Hiii, K. C.; à ïAgence Havas, n° i43„ ^ Cheapsitie E. G. ; et chez Ncyroud & Fils, LtuI H0' 14-18, Queen Victoria Street, et T. B. Browilfy Ltd. n° 163, Queen Victoria Slreet. JkAMSTEllDAài î chez Nijgn&Van Ditmar, Rokin, 2* ROTTERDAM : même firme, Wynhaven, 113, ^'ALLEMAGNE, EN AUTRICHE-HONGRIE et SUISSE, aux Agences de la Maison Rudolf Moss^ ÏV ITALIE : chez MM, Haasenstein & Yogler, à Milaa» Turin et Rome. 4fc£ïEW-YORk î T.B, Browne, Ltd, i, East42nd StreflS* TROTS SDTTTONS 2A£ JQTTl, — SU PAGES BELGE ÏMSEB.VAHOS M-ït LE PBOGKfel Édition du matin Aujourd'hui ENTENTES ET ALLIANCES, par Rolanu DE MARES. LA Uuiai.iiOii MEXICAINE. — L'attitude di'S Etats-Unis. — ... Tampico. En Aiunche. — L'entrevue d'Abbazia. — -.es adieux. — Commentaires. Un Allemagne. — Le cinquantenaire de la bataille de Duffel. - -Le nouveau statthal-Ur d'Alsace-Lorraine. fin Italie. — Les grèyes. En Grèce. — Retour de Corfou de MM. Ve-nizelps et Streit.— Commande d'un dread-nowght. — La situation dans: Ta Thrace turque. En Suède. — Le résultat des élections.. Lellre da Bulgarie. Notes du jour, par J.-B. En France. — Indisposition de M. Briand. En Belgique. — Syndicalisme • Clérical. Norma Tessum. Sur Paul Heyss. Stendhal en Russie. Leçons sur la langue auxiliaire internationale.Variété. — Les chasseurs de phoques de Terre-Neuve. Revue des Revues. Vient de paraître. Chronique mondaine. Tablettes judiciaires, par Camille Roussel. Les Théâtres à Bruxelles. Informations iinancières et industrielles.-— Nouvelles diverses de nos correspondants.Bulletin hebdomadaire de la Bourse de Bruxelles (6? page). Les dépêches suivies de la lettre A sont celles qui ont paru d'abord dans notre première édition, publiée à 4 heures de l'après-midi; les dépêches suivies de la lettre B sont celles qui ont paru d'abord dans notre deuxième édition, publiée à 0 heures du soir; les dépêches suivies de la lettre G sont celles qui ont paru d'abord dans notre troisième édition, publiée le matin. BRUXELLES, 19 avril Ententes et Alliances Les Ententes et Alliances qui lient entre elles les puissances appartenant aux deux grarios groupements européens lont actuellement l'objet de tous les commentaires politiques. Les récentes : entrevues de Guillaume II avec l'.empe-reur-roi d'Autriche-Hongrie et le roi Victor-Emmanuel III; les conversations diplomatiques que le comte Berchtold et le .marquis di San Giuliano poursuivent dépuis trois jours à Abbazia; le problème de l'action tripliciènne dans la Méditerranée et celui de. la création de nouvelles zones d'influence économique en Asie-Mineure, tout cela est évidemment de nature à fixer l'attention sur la Triple-Alliance et à l'aire apprécier sa valeur sur le terrain diplomatique. D'autre part, on sait .que depuis quelques mois des efforts sont faits, notamment par le cabinet de Saint-Pétersbourg, pour assurer plus d'unité l'action générale de la Triple-Entente; le dixième anniversaire de la conclusion de l'Entente cordiale a donné lieu dans la presse anglaise et dans la pressa française à des "manifestations qui témoignent de toute la valeur pratique da ce groupe-■ ment qui a résisté pendant dix années aux épreuves les plus dangereuses; enfin, la visite officielle des souverains anglais: à Paris constitue une éclatante démonstration de la cordialité qui se maintient, malgré toutes les intrigues dans les relations entre Paris et Londres. Il semble donc que de part et d'autre on ait à cette heure le souci d'affirmer la solidité des Ententes et des Alliances existantes et que les gouvernements des grandes nations considèrent comme une nécessité impérieuse d'accuser nettement la ligne politique sur . laquelle se développe "leur action dans le monde. Il ne faut pas voir dans ce fait un signe inquiétant pour le maintien de la paix générale. Quand on parle de Triple-Entente et de Triple-Alliance, on s'arrête toujours à l'idée d'une opposition irréductible des grands intérêts internationaux, et l'on songe naturellement à la catastrophe abominable que déterminerait. 1' conflit de ces deux forces européennes. En réalité, ce danger n'existerait de façon précise que le jour où l'un de ces deux groupements prendrait définitivement le dessus sur l'autre; où soit la Triple-Alliance, soit la Triple-Entente deviendrait prépondérante et pourrait prétendre à régler toutes les questions internationales au mieux de ces propres intérêts. Le maintien des deux groupements tels quels et l'affirmation constante de leur valeur 'diplomatique sont, au contraire, des symptômes rassurants, des garanties de l'équilibre. Aussi longtemps que les deux groupements européens se font sérieusement contrepoids, où l'un est en état de résister à la pression de l'autre, la paix n'est pas en péril : les dirigeants de l'Europe devront aborder tous les problèmes dans un sincère désir de conciliation; ils devront chercher loyalement, les solutions sauvegardant tous les intérêts; ils devront procéder en conscience à une mise au point minutieuse de tous les efforts, puisque leur refus -Je s'entendre provoquerait inévitable ment, une guerre generaie aoni î issue serait trop uouteuse pour que les uns et les autres se risquent à - courir de gaité do cœur la tragique aventure. Aucune autre lornie politique que celle des Ententes et des Alliances existantes ne pourrait donner à l'Europe une sécurité mieux assise — et, s'il est vrai que les heures que nous vivons sont angoissantes, que l'horizon apparaît pariois chargé de lourdes menaces et que la crainte des lendemains sanglants obsède tous les esprits, il laut se dire que sans l'existence de 'la Triple-Entente et de la Triple-Alliance depuis longtemps tout aurait croulé dans un désastre sans nom. Il importe, donc de souhaiter que les deux grands groupements: européens subsistent dans toute leur lorce et qu'on s'applique a assurer constamment l'efficacité plus grande de leur-action. Jusqu'au jour où l'esprit public sera suffisamment mûri en Europe pour se rallier sincèrement à l'idéale formule du désarmement, la paix durable n'est possible que par l'équilibre parlait des Ententes et des Alliances. Ceux qui l'oublient et qui s'énervent des efforts accomplis de part et d'autre pour maintenir la Triplé-Alliance et la Triple-Entente à la hauteur des nécessités présentes n'ont pas le sentiment des réalités et se. complaisent dans un rêve généreux et décevant. Ceux qui affirment parfois que la Triple-Entente n'est pas un puissant instrument de paix;'qu'elle est dirigée contre l'une ou l'autre grande influence; qu'elle sert uniquement l'espoir de revanche de la France, les traditionnelles rancunes russes contre ta puissance allemande et les défiances anglaises à l'égard de cette Allemagne qui rêve, elle aussi, de la maîtrise de la mer, ceux-là ne veulent pas comprendre l'enseignement qui se dégage des événements de chaque jour et ils obéissent à des sentiments mesquins qui procèdent des plus médiocres rancunes nationales. La Triple-Entente se dressant franchement devant la Triple-Alliance a valu à l'Europe dix années de paix malgré les épreuves les plus brutales et les crises les plus compliquées. La Triple-Entente a fait que l'Europe entière ait échappé jusqu'ici à l'intolérable tutelle d'une seule influence, que les grandes nations ont pu poursuivre dans ' des conditions normales leur développement historique. '^Çontes-■ ter cela, c'est contester l'évidence même, c'est nier la vérité la plus certaine, celle qui se traduit par des faits précis. Quelles eussent été les conséquences pour l'Europe du choc formidable des passions et des intérêts provoqué parle bouleversement de la situation balkanique si la Triple-Entente ne se fut pas trouvée là pour déjouer lés intrigues de l'Autriche et de l'Italie et pour travailler, de concert avec l'Allemagne, au maintien d'une direction vraiment européenne ? Ce sont précisément les conditions dar.s lesquelles s'est produite la crise balkanique et les avantages spéciaux que deux puissances de la Triplice ont su en tirer qui font penser qu'il y aurait intérêt,- à un point de vue général, à transformer peu à peu la Triple-Entente en Triple-Alliance franco-russo-anglaise. La question n'est pas mûrie, mais elle mérite le plus sérieux examen, car il <est apparu que la forme du groupement de l'Allemagne, de l'Autriche et de l'Italie permet dans les circonstances graves d'agir plus efficacement que la forme du groupement de la France, de la Russie et de l'Angleterre. Dans sa lettre ouverte au « Temps » et au « Times », M. Ernest Lavisse, a souligné ce fait avec la plus grande précision. Il est tout naturel que l'on songe en France, en Russie et en Angleterre à corriger ce qu'il peut y avoir de faiblesse dans l'action de la Triple-Entente sur ses bases actuelles et que l'on examine les moyens de resserrer les liens entre les trois pays, de faire produire à leur accord des effets plus certains, plus larges. La forme de l'Alliance comporte naturellement une parfaite unité de vues en ce qui concerne, l'éventualité d'une large collaboration militaire, mais si l'on s'arrêtait finalement à cette forme, ce ne serait pas le fait de la collaboration militaire minutieusement fixée d'avance qui modifierait le caractère même du groupement et qui donnerait une allure moins pacifique à l'action d'ensemble de la France, de la Russie et do l'Angleterre. Ce n'est pas parce que l'alliance austro-ilalo-allemande est basée sur le principe de la collaboration militaire qu'on peut devantage suspecter les intentions pacifiques des cabinets de Vienne, de Rome et de Berlin; ce n'est pas parce que l'alliance franco-russe prévoit un effort militaire parallèle dans des circonstances déterminées qu'elle est moins pacifique de tendances que l'Entente cordiale franco-anglaise. Dans l'état actuel des choses et aussi longtemps que durera le régime de la paix armée, les groupements internationaux n'auront de valeur pratique que pour autant qu'ils disposent de forces suffisantes pour appuyer efficacement, au besoin, leur action diplomatique. Cela est dans la logique impérieuse des choses dès l'instant où l'on part du principe que les armements ne constituent pas une menace par eux-mêmes, mais une garantie contre les surprises possibles. 11 va de soi que la Triple-En-tent-e entraînerait, elle aussi, une collaboration militaire de la France, de la Russie et de l'Angleterre dans des circonstances déterminées, parce qu'aucune de ces puissances ne pourrait rester indifférente à un conflit dans lequel les deux autres seraient enveloppées, parce que la défaite, l'écrasement d'une d'en tre elles atteindrait profondément tes deux autres et les affaiblirait devant le groupement européen auquel les opposent leurs aspirations et leurs intérêts. Des engagements militaires réciproques ne sont donc pas nécessaires pour assurer la collaboration armée des puissances d'un mémo groupement, collaboration que les événements provoqueront tout naturellement au moment voulu par la seule force de la nécessité où se trouverait chacun de sauvegarder son propre intérêt général, mais il est évident que l'existehce officielle d'une alliance basée sur des engagements d'ordre militaire présente l'avantage de fixer avec précision les mc„ :ns dont les puissances alliéés disposeront éventuellement pour soutenT leur bon droit, et cette certitude acquise leur donne dans les négociations délii eates une autorité que ne peuvent avoir les puissances dont la collaboration militaire serait uniquement déterminée par les circonstances et dans des condition / que personne ne pourrait définir d'avance. Tout ce qui sera entrepris pour renforcer la Triple-Entente et pour assùfér plus d'efficacité à son action dans le maine général de la politique eur'opé^» ne servira donc heureusement la calv'j. de la paix. C'est cela qu'il nous a pV, utile de dégager des polémiques actinies et c'est par là que la visite des s v-verains anglais au président de la ' 4-publique et les efforts des gouver.lt-ments français et anglais pour consolider encore les liens si puissants déjà qui existent entre les deux nations nous apparaissent comme des événements dont on ne peut que se réjouir en toute sincérité. ROLAND DE MARÈS. La Situation au Mexique LE CONFLIT AVEC LES ETATS-UNIS A Tampico Tampico, samedi, 18 avril. On dit que les commandants des \jûts-seaux américains-, anglais et allemands 'ont conféré avec le général CabaJlej'a, commandant les rebelles, afin d'assurer la sécurité des étrangers. Le général Cahaliero a j •-'■ mis de s'efforcer d'éviter de diriger M feu du côté des maisons appartenant à des étrangéré. (a) tavelles de l'Étranger ALLEMAGNE Le nouveau statthalter d'Alsace-Lorraine Corfou, samedi, 18 avril. L'Empereur, sur proposition du chancelier de l'Empire, a accepté, pour le ISrnai, la démission du comte de Wedel et lui confère le titre de prince. Le nouveau .statthalter d'Alsace-Lorraine est le secrétaire • d'Etat, M. de Dalïwitz, ministre de l'intérieur, qui sera remplacé au ministère de l'intérieur par le conseiller intime en activité de service yon Loebéïl.; (a) * * La nomination de M.de Dahlwitz comme statthalter d'Alsace-Lorraine donne lieu à de nombreux commentaires. Lès organes libéraux et radicaux regrettent que l'on ait choisi un homme qui, par la politique qu'il a suivie jusqu'ici on Prusse, ne semblait pas être désigné pour un tel poste.Par contre, et pour les mémos raisons, les organes conservateurs voient dans cette nomination le triomphe de leurs i'ées. (a) Dans la marine On mandé de Berlin au « Temps » Lu nouvel accident vient de se produire dans la marine allemande. Le torpilleur «. T. 51.ii est entré en colifeioii, dans le pont de Cuxhaven, avec un vapeur. Le tôr-piliefur a T. 54 » est sérieusement endommagé. Il a été remorqué à Wilhelmsha-ven, où il va être réparé. (c) ANGLETERRE A propos du plan de campagne contre l'Ulster Coventry, samedi, 18 avril. M. Harold Baker, sous-èecrét&ire à la guerre, dit que le communiqué fait hier par le comité unioniste de l'Ulster ne renferme que des allégations fantaisistes, destinées à égarer l'opinion publique et ayant pour objet de l'aire oublier les tentatives d'embauchage de l'armée dans l'intérêt d'un parti politique. (a) AUTRîCHE-HONGRiE La santé de François-Joseph On mande de Vienne au ci Temps » : ■Des bruits, alarmants ont couru hier sur la santé de l'empereur François-Joseph, qui a reçu lu visite de son médecin. Lu « Zeit » se dit autorisée à démentir ces bruits. Quant à la visité du médecin, il ne s'agit que d'une visite mensuelle qu'il a l'habitude de faire à l'Empereur. Toutes les dispositions pour le départ de François-Joseph pour Budapest, le 23, sont, prises. 1-e médecin doit avoir donné hier son autorisation à ce voyage. (c) L'entrevue d'Abbazia Commentaires Berlin, samedi, 18 avril. Dans sa revue de la semaine, la « Gazette de l'Allemagne du Nord » écrit : Pendant leur rencontre, le. comte Berchtold et le marquis di San Giuliano ont eu :e temps de discuter à fond les questions poétiques en suspens. (.'ne communication fiante à la suite de cette conterence constate lentente complète des directeurs de la politique de l'Italie et, de l'Autriche. L'heureux résultat de ces conversations. sera accueilli en Allemagne comme chez ses alliés avec une sincère satisfaction. (a) CHILI — -Le' journal « Morçurio » déclare que le gouvernement n'a reçu aucune nouvelle proposition d'achat de dreadnought. Il déclare aussi connaître l'opinion de la majorité de la Chambre qui refusera de voter la venté à moins d'accord en vue du désarmement avec le Brésil et la République argentine. • (a) EQUATEUR Echec des troupes gouvernementales Quito, samedi, 18 avril. Les révolutionnaires, maîtres de. Ibarra, marchent sur Quito. Les troupes gouvernementales ont subi un nouvel échec près d'Esmeralda. (a) GRECE Retour de Corfou Athènes, samedi, 18 avril. ■ MM. Venizelos et Streit sont rentrés à Cortou cet après-midi. M. Streit rapporte une excellente impression de ses entretiens avec 1'empeireur Guillaume, lequel continue toujours à montrer la môme sollicitude favorable envers la Grèce. L'Empereur a déclaré qu'il est sous le charme de son, séjour a Corfou. Dans ses conversations avec M. Streit, l'Empereur a abordé toutes les questions. L'ambassadeur d'Allemagne à Constanti-no-ple est arrivé- hier à Corfou. (a) Dans la Thrace turque Dans la'Tlîraoe turque, le gouvernement turc'envoie des'Cretois et des Albanais parlant le'grec, 'qui se font passer pour des agents de la Grèce, et engagent les villageois à s'expatrier. ' L'état général de la Thrace empire considérablement. (a) Commande d'un dreadnought Athènes, samedi, 18 avril. Le gouvernement a donné l'ordre à M. Romanos, ministre à Paris, de signer une convention pour . la construction d'un dreatlnaught a.vec les chantiers français, (a) ITALIE Les grèves Rome, samedi, 18 avril. Le personne) des manufactures de tabacs de l'Etat de -Xmôso, Florence,. Sestri, Po-i nénte et Lucca s'est mis eh gr ève. (a) PORTUGAL Amnistie Lisbonne, dimanche, 19 avril. ; La Chambre des députés a adopté le projet- gouvernemental amnistiant les ministres du cabinet Joao Franco qui avaient été accusés d'abus de pouvoir. (c) RUSSIE — L'ordre de Saint-Alexandre Newsky a été conféré à M. Isvolski, ambassadeur de Russie en France. (a) SUÈDE Les élections Stockholm, samedi, 18 avril. Voici les chiffres qui résultent des ' élections parlementaires : Les droites occupent 75 sièges, le parti socialiste démocrate G71 le parti libéral 59. Les droites ont gagné 19 sièges et en ont perdu un. Les socialistes-démocrates ont gagné 12 sièges et en ont perdu 4. Les libéraux ont perdu 26 sièges, (a) TURQUIE Accord économique.-. Coustantinople, samedi, iS'avril. En reconnaissance des services qu'il a rendus pour la conclusion du grand emprunt ottoman, le ministre des finances,Dja-vid bey, a été décoré du grand-cordon de l'Osmanié. Le ministre des finances a déclaré que la nouvelle d'un journal local, d'après laquelle des délégués de banques allemandes viendraient prochainement a Const-antinople pour des négociations économiques turco-allemandés, est erronée. Le ministre reconnaît que la Turquie est intéressée plus que l'Allemagne elle-même à la reprise des négociations en vue de la conclusion rapide d'un accord économique tarco-a'llemand, puisque la mise en vigueur des accords tur-co-français dépend de la conclusion de l'accord turco-allernand. D'autre part, le traité de commerce turco-allemand expire bientôt mais aucune décision n'est encore prise concernant- l'époque et le lieu des négociations. (a) Lettre de Bulgarie (De notre correspondant.) La situation financière. — L état du Trésor. SOFIA, 14 avril. Le dépôt du projet de loi, concernanl le vote de deux douzièmes provisoires, d'après les évaluations du budget précédent, a donné, lieu, à la Chambre, £ une discussion très utile et en même temps très réconfortante dans les circonstances que traverse la Bulgarie. Ur: leader de l'opposition, ancien ministre des finances, a déclaré que l'état des finances bulgares est embrouillé, mais il n'est pas tel qu'une bonne gestion financière ne puisse l'améliorer définit! vement. Mais les débats portaient moins sur le fond que sur la forme, c'est-à-dire sur le fait que, depuis de longs mois, en raison des événements extraordinaires dans la vie de la nation, le pays e été gouverné p r un régime de. douzièmes provisoires, A toutes les objections souievees, m. Tontchefï, ministre des finances, a ré-ponuu uans un uiscours exposant les motifs justifiant le projet ue loi des doux douzièmes provisoires. Depuis clix-sept mois, sous le gouvernement précédent et sous le ministère actuel, a-t-il dit,, le pays est gouverné à l'aide de douzièmes ' provisoires. Ces votes partiels constituent une anomalie, il est vrai, mais qui trouve son explication et sa justification dans l'état de guerre qui a arrêté la vie normale du pays pendant toute une année et, ensuite', dans la dissolution successive de l'ancienne Chambre et de .celle élue 1» 24 novembre dernier. Le gouvernement parlementaire, a déclaré M. Tontcheff, n'est solide que si le budget est annuellement et régulièrement voté. Simple vérité, mais qui gagne à être rappelée. Le ministre des finances a abordé ensuite le fond de la question. Il a montré les dépenses faites en 1913, par trimestre, ainsi que celles des trois premiers mois de l'année courante. Il résulte de cet exposé que les dépenses se sont élevées à 223,128,283 fr. pour l'annéo écoulée et à 67,041,730 francs pour l'exercice e,n cours. Les deux douzièmes provisoires demandés pour les mois d'avril et de mai s'élèvent au total de 34,064,023 francs. Dans le même ordre d'idée, le ministre n'a pas eu do peine à prouver la légalité de l'augmentation des cadres de l'armée par la formation d'une dixième division, rendue nécessaire par l'accrois, sement territorial, du royaume. Si l'exposé de M. Tontcheff a, dans sa première partie, un caractère plutôt rétrospectif, il ouvre, dans la suite, des perspectives absolument encourageantes.En effet, il suffit de rappeler que l'arrêt de l'exportation et la spéculation avaient porté le cours du change, à la fin de 1913, à 20 p. c.; aujourd'hui, grâce aux efforts, du Syndicat du change, il a baissé à 7 1,2 p. c. En présence de ce résultat remarquable, l'espoir émis par M. Tontoheff,que,dans un délai très courte le cours du change sera ramené au pair, paraît comm© une certitude. L'emprunt projeté contribuera également à la baisse du cours du change. M. Tontcheff a également parlé de la consolidation de la Dette extérieure et intérieure, qui se fera au moyen d'un emprunt-. Cet emprunt, le gouvernement bulgare espère l'obtenir bientôt. Le succès de cette opération, a ajouté le ministre des finances, sera dû à la puissance financière et économique du pays qui est restée intacte malgré les résultats de la guerre balkanique, désastreux pour la Bulgarie. La force de résistance manifestée par le pays pendant une, année de- guerre, la fermeté avec laquelle la nation a tenu tête à l'épreuve justifient complètement l'optimisme do M. Tontcheff, optimisme fondé sur des réalités et qui n'a rien de conventionnel. Un autre argument très important en appui de la même thèse,' c'est l'état du Trésor dè l'Etat bulgare qui, de toute évidence, nous démontre l'inflexibilité des forces contribuables et des richesses de la nation si éprouvée. Ce qui fait la richesse de la Bulgarie, c'est sa masse agricole, et cette masse, après la guerre, est restée clans- la même situation aisée comme auparavant. J La réquisition n'a pas altéré cette richesse, puisque les paysans sont auto- . risés à payer leurs impôts avec des bons de réquisition; ils pourront donc supporter de nouveaux impôts sans que cette nouvelle charge leur soit très sensible, grâce à la structure économique spéciale de la Bulgarie. Le « Bulletin de la Comptabilité de l'Etat », dans son dernier numéro, nous donne la situation du Trésor au 31 janvier 1914, d'après le budget de 1913; ce bulletin accuse à l'actif fr. 245,95-4,071.15. Les recettes prévues au budget de 1913, dont l'exercice sera clos au 30 juin 1914 et qui devaient être recouvrées au 31 janvier 1914, ont été évaluées à 190 millions 273,440 francs. Or, du 1" janvier 1913 au 31 janvier 1914, le Trésor n'a pu encaisser que fr. 150,789,280.20. Les dépenses au 1™ février s'élèvent à fr. 124,603,330.76. On a donc un excédent de fr. 26,185,949.44. D'après les aétails donnes ctans le bulletin, les crédits disponibles au 1" février atteignent la somme importante de fr. 104,751,126.82, les sommes affectées aux chapitres des dépenses n'ayant pas été complètement épuisées. Le total des crédits extraordinaires v ouverts pendant l'exercice 1913 est de fr. 25-4,250,768.79. Sur ces crédits 147,826 francs ont été affectés à l'agrandissement du réseau des chaussées par la construction de nouvelles routes ; fr. 171,179,552.90 ont été versés pour acquitter eles dépenses de guerre et 2,OUI,421 francs pour des dépenses de construction sur les chemins de fer et, dans les ports. Il reste disponible,, au 1" février 1914, sur les prédits extraordinaires, fr. 63,258,046.40. Les recettes du Trésor, recouvrées en janvier 1914, se répartissent comme suit : impôts directs, fr. 287,550.85 ; impôts indirects, fr. 7,679,541.56; monopoles d'Etat, fr. 814,726.37; droits d'accise, fr. 990,797.56; amendes, 105,256 fr. 98 cent.; taxes sur les voies de communications, fr. 3,015,114.27; revenus de domaines et des capitaux d'Etat, 436,570 francs; revenus des communes pour ; l'entretien du corps enseignant, 176,711 francs 88 cent.; revenus divers, 543,783 francs 70 cent-. Donc, pour le mois de janvier dernier, les recettes du Trésor se sont élevées à fr. 14,878,947.15. 11 est intéressant de comp.areE les ren trées au Trésor pendant le même mois des années précédentes. On a: En janvier 1907...Fr, 5,979,602.01 En janvier l'J08 8,355,629.1i En janvier 1909 7,834,044.10 En janvier 1910 « 7,098,517.70 En janvier 1911 9,166,614.02 En janvier 1912 10,166,465.30 En janvier 1913 7,714,976.15 -Nous remartiuons que l'année 1914 accuse les rentrées les plus élevées poui-le mois de janvier. Nous remarquons également que les impôts indirects ont une tendance à s'accroître; il est vrai que les finances de la Bulgarie, comme celles des autres Etats balkaniques, sont caractérisées par 1e système des contributions indirectes. Cependant, on étu-i die actuellement au ministère des finances le projet d'un impôt progressif sur, le capital et les revenus. Par l'adoption de ce système fiscal, les impôts directa s'élèveront et cette augmentation peiv mettra d'abaisser les contributions indi-1 rectes, surtout les droits de douane et d'accise,qui grèvent les produits de première nécessité et qui pèsent plus lour-, dement sur les classes pauvres. Comme nous avons dit plus haut, les recettes du Trésor du 1er janvier 1913 au 31 janvier 1914 se sont élevées à fr. 150,789,280.20. Elles se répartissent comme suit : impôts directs, 8 mil* lions fr. 079,093.40; impôts indirects^ fr. 07,620,894.70 ; monopoles d'Etat* fr. 9,855,421.07 ; droits d'accise, 6 millions fr. 357,919.24 ; amendes, 9 miil-i lions fr. 746,637.24; taxes sur les voies de communications, fr. 24,705,373,99 ; revenus des domaines et des capitaux d'Etat-, fr. 8,910,895.41; revenus des com^ munes affectés à l'entretien du corps enseignant, fr. 3,748,702.39;. revenus di* vers, fr. 19,975,682.80. Si nous comparons les revenus des impôts directs de l'année 1913 avec ceux des années précédentes, nous constatons une sensible diminution. En 1910, ces impôts se sont élevés à 37 millions 251,075 francs. Ils ne montent ac-> tuellement qu'à fr. 8,679,693.40. Cetfa différence énorme s'explique par les événements derniers. La plupart des, contribuables étaient sous les drapeaux et le licenciement des réserves a com-î' mencé à. peine au milieu d'août 1913. D'autre part, en comparant les revenus des impôts indirects des dernières années, nous constatons que ceux perçus en 1913 dépassent la moyenne de la dernière période quinquennale, qui est de 03 millions. En effet, ' cette année 1913 donne fr. 07,620,894.71 pour les impôts indirects. La guerre n'a donc pas eut d'influence défavorable sur la consommation qui a, au cont-ra're, augmenté, parce que l'Etat faisait certaines commandes de produits alimentaires pouB l'armée à des commerçants du pays. M. FRANCE ^otes du Jour (De notre correspondant.) L'hypnotisme est une chose surprenante quand il s'exerce sur les conceptions politiques. Les hommes les plus raisonnables placés devant des futilités qu'ils proclament matière d'importance finissent par croire que c'est arrivé et en parlent d'un air convaincu. Voici M. Camille Pelletan, qui est un homme d'esprit-, et qui, arrivé à la Un de sa carrière, voudrait faire croire aux radicaux que le programme qui fut voté par les délégués du congrès de Pau est une sorte de dogme devant lequel on doit s'incliner et que nulle puissance humaine n'a le pouvoir de modifier. Ce respect absolu est manifesté par 1e vieux sénateur du Rhône à propos de la loi de trois ans. Il est des candidats patronnés, reconnus, estampillés, investis par 1e comité de la rue de Valois qui ont mis la loi de trois ans, son maintien et son efficacité en tête de leur programme.M. Camille Pelletan n'en revient, pas; il se recueille devant le temple qui avait, il y a quelques jours encore, Al. Caillaux comme président, et il se lamente en termes épiscopaux sur le sacrilège qu'on a commis en n'adoptant pas en entier les prescriptions du, congrès etj j'allais écrire du consile. Voyons, franchement, à qui s'adresse M. Camille Pelletan et pour qui parle- tril? Quel est donc ce comité exécutif dont vous proclamez l'autorité, quel est ce dogme intangible que vous affirmez, et quelle est cette discipline devant laquelle, tels les catholiques à l'élévation,vous nous demandez de nous courber ? Il faut pourtant diro les choses corn* me elles sont. Ces congrès sont composés de délégués de divers groupements républicains de province. Qui a formé ces comités? Qui a nommé ces délégués? Une dizaine de personnes, parfois plus,mais souvent moins. Ces délégués, qui tiennent leur mandat du hasard ou du caprice, se réunissent dans une ville déterminée; cette année c'était à Pau.Malgré les nominations faites au hasard, sans contrôle, sans garantie, la majorité arrive avec des intentions les meilleures du monde; ils voudraient bien faire et discuter sincèrement les questions à l'ordre du jour et qui touchent souvent aux intérêts vitaux du pays; on comprend, d'ailleurs, que des bons délégués recrutés parmi des militants de toute instruction sont mal préparés oour trancher tes problèmes les plus graves, comme la loi de trois ans, l'impôt sur le revenu. D'ailleurs, s'ils étaient préparés, ce serait absolument inutile. Toute

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Cet article est une édition du titre L'indépendance belge appartenant à la catégorie Oorlogspers, parue à Londres du 1914 au 1918.

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